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2009/2011/2012 IDENTITE de Gérard Watkins
Texte et Mise en Scène de Gérard Watkins
Lumière et scénographie de Michel Gueldry
Administration de production de Silvia Mammano
Avec
Anne Lise Heimburger
Fabien Orcier
Production : Perdita Ensemble
Avec le soutien de la Comète 347,
Avec l’aide du Ministère de la Culture, D.R.A.C. Ile de France,
l'aide à la création du Centre National du Théâtre, l’aide du Centre
National du Livre, l’aide à la diffusion d’ARCADI
Cette œuvre a bénéficié de l'aide à la production et à la diffusion du
fonds théâtre de la SACD et de la culture avec la copie privé
Le texte est publié aux éditions Voix navigables et a obtenu le Grand
Prix de littérature dramatique en 2010.
Remerciements Agnes Belkadi et Michael Ghent
COMETE 347 / THEATRE DE LA BASTILLE / PONTAMOUSSON /
MC2 GRENOBLE / THEATRE GARONNE /NOUVEAU THEATRE DE
BESANCON / PANTA THEATRE DE CAEN / THEATRE LES
ATELIERS LYON/ COMEDIE de REIMS.
75 Représentations.
Entretien avec Gérard Watkins
1) Pourriez-vous vous présenter en quelques mots : comment êtes vous venu
à l'écriture et à la mise en scène?
Je faisais du theâtre au Lycée. A 15 ans on m’a demandé de mettre en scène
une piece en un acte. Je ne trouvais rien qui résonnait avec mon époque. J’en
ai écrit une.
CHOIX ARTISTIQUES – ESTHÉTIQUES :
2) Pourquoi avoir intitulé votre pièce "Identité"? "Identité" au singulier ? Y
a-t-il une référence directe au Ministère de l’Immigration et de l’Identité
nationale ?
Non. Ce titre est venu comme ça. Le mot revenait souvent dans le texte.
J’aime les titres courts, laconiques. C’est au singulier parce qu’au pluriel ça
raconte trop de choses. C’est trop un commentaire. C’est plus objectif, au
singulier.
3) Il s'agit d'une mise en scène très épurée (pas de changement de lieu, de
décor, pas de noir entre les scènes...) qui peut dérouter le spectateur. En quoi
une telle mise en scène, moins classique, sert-elle mieux votre propos ?
Pourquoi ce choix-là ?
Je pense que l’oeil et l’ouie et, par prolongement, les sens et l’intelligence
sont devenus incroyablements formattés par les medias et par la societe du
spectacle. Au theatre, c’est a peu pres pareil. Beaucoup de spectacles se
ressembles et obéissent à des regles quasi televisuels. Il est absolument
essentiel, et je pense que c’est là l’acte le plus politique, de casser ces
habitudes et de réaprrendre à écouter et à voir. Il n’y avait aucune raison de
faire quoique ce soit comme effet entre les scenes. Le rapport au temps est
pris en charge dans le texte. Je n’en ai donc pas fait. J’adore l’idée qu’il n’y
aucune autre alternative que les acteurs.
4) Pourquoi situer l'histoire dans un temps qui semble suspendu : une nuit
blanche et dans un endroit sans grande identité, ambigüe (un salon? une
chambre?). Ce lieu semble d'ailleurs être une pièce d'intérieure, d'une
maison mais plus on avance dans l'histoire, plus il fait penser à d'autres lieux
connus : une chambre d'hôpital, un hall d'attente...
Je travaille d’une manière tres concrete et reelle avec les acteurs. J’ai donc
besoin d’un contraste avec le lieu où ils se trouvent. Vous répondez
partiellement à la question. C’est précisémment pour qu’on y voit un hall
d’attente, une chambre d’hopital et pourquoi pas un train. J’aime l’idée que
cette terre un lieu de passage. Rien d’autre. Qu’on a meme pas le temps de
s’y installer. C’est pourquoi il n’y a pas de table ni de chaise. Rien qui puisse
influencer le corps, en fait.
5) Quel est le rôle du public dans une telle mise en scène ? dans quel état
d'esprit aimeriez-vous qu'il sorte de votre représentation ?
Le public est actif. Il doit rêver, recoller les morceaux. Et travailler sur des
resonnances. Faire de cette problématique la sienne. Celle de sa vie. De ses
compromis. De ses espoirs. Il doit se positionner. La distanciation
brechtienne, c’est ça, c’est tout simplement rendre le monde transformable.
J’aime bien qu’il soit touché, tout simplement. Toucher, c’est sensual t
émotif. Jen e suis pas d’accord que les emotions empechent la reflexion. Je
trouve ça abhérent en fait. Les emotions constituent l’intelligence.
6) Pourquoi avoir choisit un couple ? D'où vous est venu l'idée de ces
personnages? de leurs psychologie?
J’ai toujours voulu écrire un face a face entre un couple. Je crois que je
promene ce couple interieurement depuis un quart de siecle. Et qu’il sont
sortis comme ça un bel été, et qu’ils s’appelaient André et Marion. Mais si je
me souviens bein, ils se sont toujours appelés André et Marion. Leur
psychologie? De la mienne, je pense. Comme tout auteur dramatique, je me
divise en personages, et je fais des allers retours entre eux.
7) Marion et André Klein ne se connaissent pas finalement. Lui le dit
explicitement à la fin de la pièce, et on le devine lorsque, par exemple, il lui
demande de remplir sa date de naissance (début de l'identité ?) alors qu'il a
rempli le reste du formulaire à sa place. On en vient presque à douter qu'il
s'agisse d'un couple…
La prochaine fois que vous croisez un couple, observez les bien! Il y a un cri
dans le spectacle, un seul. Pas vraiment un cri. Une réplique ou on élève la
voix. C’est “Je ne sais pas qui tu es.” Pour moi, les rapports amoureux sont
comme une danse autour d’un gouffre. Plus le gouffre est gigantesque, plus
la danse est belle et sensuelle. Il y a une phrase que vous n’avez pas relevé et
qui pour moi raconte ça. “Ils n’ont rien remarqué de mon état. C’est ça
l’amour.” Le theme de l’amour a pour moi toujours mené à celui de
l’étranger. C’est a cet endroit ou le politique et l’intime fusent avec
beaucoup de ferveur.
8) Quelles sont les références artistiques qui vous ont porté dans l'écriture et
la mise en scène d'Identité ? (Dogme 95, Osborne, Kane)
Elles sont nombreuses. Kane, Sarraute, Pinter, Noren, Rodin, Camille
Claudel, Mike Leigh, Joseph Losey, Gus Van Sandt, Bergmann. Ce sont des
artistes qui me touchent et me traversent constemment.
9) Pourquoi en pas avoir choisi des acteurs étrangers ? Cela aurait-il changé
la portée de la pièce ?
Des acteurs etrangers pour jouer Marion et Andre? Ou écrire des roles pour
des etrangers?
Je répondrais a la seconde parce que pour moi on ne peut pas répondre à la
première. Parce que nous sommes tous des étrangers. Pour la seconde, le
propos de la pièce était justement de poser les questions posées à des
étrangers à des europeens. D’inverser le processus. Fermer les frontieres, et
vous verrez comment la chasse à l’étranger prendra toute son ampleur. On
en trouvera toujours. On en inventera toujours. On ne peut pas s’en
empecher.
PORTEE POLITIQUE
10) Le théâtre a-t-il, selon vous, la possibilité d’influencer et de faire
progresser le droit des étrangers ?
Bien sur. En fait je crois que la réponse poétique, ou plutot la riposte,
puisque la poésie en soi ne peut pas a apporter de réponse, est essentiel.
D’autant plus que je crois que les gens en ont particulièrement marre des
discours bradés et galvaudés et vides et creux. Les actes sont tres bien aussi.
Poésie et actes. C’est un beau mélange.
11) Vous avez expliqué que l'une des motivations de cette pièce a été la
révolte que vous avez ressentie à l'encontre de l'amendement Mariani qui
vise à durcir les conditions du regroupement familial. Cet amendement
autorise notamment les tests ADN dans certains cas (il offre aussi la
possibilité de renvoyer des personnes malades dans leur pays). Cet
amendement a d'ailleurs suscité beaucoup de réactions d'indignation
("touche pas à mon ADN"), considéré comme un texte raciste. Dans votre
pièce, vous faites un parallèle implicite entre ce texte et les lois édictées
contre les juifs pendant la guerre. N'est-ce pas un rapprochement exagéré
(comme le dit André Klein, pour les juifs, il s'agit d'une extermination)? ou
bien cela relève-t-il vraiment de la même logique selon vous ?
Ce n’est pas un effet Godwin! Je ne fais pas un parralele, puisque dans la
piece il ne s’agit pas explicitement de l’amendement Mariani. Je veux dire
que je ne me permettrais jamais au theatre quelque chose de grossier comme
ça. Par contre on l’entend. On entend une logique. Et oui, la logique des
gens qui écrivent des lois comme celle dans lopssi 2 qui va permettre
d’expulser des gens qui vivent dans des yourtes dans le larzac ou les
cevennes, répond à la meme logique. La meme logique de pensée. Ce sont
fonctionnaires tout à fait dangereux, qui aiment pousser les gens à bours, car
en poussant les gens à bouts comme iuls le font quotidiennement, ils peuvent
rallumer les tensions, et en rallumant les tensions, on peu a nouveau écrire
d’autres lois, plus dure encore. Tout cela basée sur la peur de l’étranger,
mais surtout de l’étranger qui vit en nous. Celle qui refuse les lois, disons ,
qui formattent. Ces lois hysteriques de peur et traduisent une lacheté
épouvantable. Non ce n’est pas un genocide. Mais ce sont les memes
mécanismes qui provoquent des genocides.
11) La France n’est pas le seul Etat à avoir pris des mesures en ce sens (12
ou 13 autres Etats) pour contrôler l’arrivée des étrangers et le regroupement
familial. Peut-on parler d’un ciblage des étrangers, et de certains étrangers
plus que d’autres ?
Oui. L’Europe va tres mal. La xenophobie est bel et bien présente. Oui on
peut parler d’un ciblage. Oui on peut parler de racisme.
12) Vous tordez l'histoire en évoquant la Rafle du Vel d'Hiv et en faisant
écho à l'amendement Mariani et mettez sur un même plan des réalités
différentes. Pourquoi faire des anachronismes, retour en arrière : pour
provoquer? établir des liens logiques ? créer un espace hors temps ?
Une fois de plus, je n’évoque pas l’amendement Mariani dans la pièce. Et il
n’y a pas d’anachronismes. Marion Klein évoque des recherches à la
bibliotheque municipale. Il n’ y pas torsion d’histoire. Il y a une torsion de
l’univers dans lequel nous évoluons. Parce que j’estime que cet univers subit
lui meme une torsion. On nous y fait croire à des fictions. (Fatalité libérale,
peur de crises économiques mondiales, scenarios catastrophes, etc…)
J’aimerais bien travailler un jour là dessus. Mais pour moi l’histoire est en
nous. Elle jaillit constemment. Nous vivons actuellement une periode
totalement amnésique par rapport à elle. Nous n’osons pas, de par les
traumatisms passes, y chercher du sens. Cet espace hors temps existe donc
en nous. Je trouve cela interessant que vous l’ayez ressenti.
12) Vos personnages sont confrontés à un choix personnel qui va, selon leur
décision, les intégrer ou les écarter de la société : André Klein accepte sa
logique, Marion Klein la refuse. Peu d'artistes acceptent le terme d' "artiste
engagé". En mettant en scène une question de politique actuelle comme
celle-ci, tout en rappelant des évènements politiques passés, (bien qu'il ne
faille pas, bien sûr, s'arrêter à cette seule dimension-là dans votre pièce),
faites-vous preuve d'engagement ?
Je suis un artiste engagé. Engage dans une vision du monde et dans le désir
d’en faire mon art. Engagé dans ma croyance que les poetes voient des
choses. Et que la politique fait partie de ces choses. Et que mes textes en
sont donc emprunts. Il y a la quelque chose de notre époque. Parce qu’elle
est englué, ne décolle pas, et provoque plus de peine que de joie.
13) La France est-elle un pays intégrationniste ?
REFLEXIONS SUR LA SOCIETE (en général)
14) Nous suivons l'histoire, à un moment précis, de vos deux personnages
Marion et André Klein, qui est intime, mais il plane toujours en fond les
contraintes de la société, ses aberrations, sa dureté. Un mélange inextricable
entre l'intime et le collectif. Marion et André sont-ils des naufragés de notre
société ? un couple normal broyé par elle ? qui n'existent plus l'un par
rapport à l'autre mais selon les règles qui leur sont imposées ?
J’ai tenu à ce que Marion et André soient socialement indefinissables,
universels. Leur précarité à un registre assez large. Leur marginalité, aussi.
Notre presence dans ce monde est impossible sans marginalité. Marion et
André ont comme nous une manière de surfer sur le rien, sur le vide. Ce
qu’ils nomment et identifient de leur entourage social est une comédie un
peu pathetique. Petit à petit, ils s’acclimatent. Ils baiisent leur garde. Je ne
dirai pas qu’ils sont broyés par la société. Je dirais que leur défences se
délitent, et qu’ils n’ont plus aucun repère. Et c’est sur qu’a force de regarder
une société qui part en vrille, on part en vrille soi-même.
15) Dans un premier degré de lecture de la pièce, on peut aussi entendre
l'identité comme celle de l'appartenance à une famille. Dans la pièce se
juxtapose finalement deux identités: celle de l'intime, de l'histoire
personnelle et celle qui relève de l'identité officielle, administrative. Est-ce
une façon de dire que la sphère publique, étatique tend à s'insinuer de plus
en plus dans la sphère privée? Avec le RSA par exemple, les demandeurs
doivent renseigner des champs très personnel (travail au noir par exemple)
pour un contrôle accru. Comment voyez-vous cette frontière entre privé et
public aujourd'hui au regard des politiques menées mais aussi de l'évolution
de la société "de l'information" (usage des TIC) ?
J’y vois la fin de l’innocence. J’y vois la fin des libertés. Je vois qu’un
couple vient de sefaire détruire une yourte dans laquelle ils vivaient, parce
que lopssi 2 l’interdit. Je vois 4000 caméras qui vont etre posées dans les
rues de Grenoble. L’intimité pour moi et notemment l’intimité que
représente la famille, qui est bien la source de l’intimité, est sacré. J’entends
par intimité le libre arbiter.
16) L'histoire de ces personnages est assez floue. Le public imagine leur
passé, guidé par les quelques indices qu'il a pu glaner. Le questionnaire lu
par les personnages donner aussi à penser sur le passé des personnages. On
se demande finalement comment ils ont pu arriver dans cette pièce. Ce
brouillage des pistes, du temps nous invite à réfléchir sur la mémoire.
Comment percevez-vous notre rapport au temps, au passé, à la mémoire
collective et individuelle?
Exactement comme ça, flou. Je commence toujours à écrire en imaginant un
objectif. Il faut faire le point. Ca met du temps. La mémoire, notre mémoire,
est contemment attaqué.
Mais je n’a pas cherché à brouilleer les pistes volontairement. Juste à etre
radicalement honnete avec ce qu’ils ont à se dire. Ce qui explique qu’il n’ y
pas comme il peut y avoir dans un certain theatre de scenes d’expositions. Je
pense que l’écriture a toujours à voir avec la mémoire et avec le temps.
17) Votre personnage semble obsédé par l'argent, de l'argent quel qu'en soit
le prix. Est-ce notre crédo aujourd'hui ?
Il n’est pas si obsédé que ça par l’argent. Il n’a juste pas le choix. La ou ils
en sont, c’est ça, ou l’exclusion definitive. On ne lui demande pas de tuer
quelqu’un , de faire du mal. Juste d’ouvrir son intimité. Juste de se détruire
soi meme, en fait. Se détruire, et détruire son bonheur. Je ne pense pas
qu’André ferait du mal a autrui pour de l’argent. Je crois qu’il y a en lui une
force qui veut a tout prix la déballer, de par l’histoire trouble de sa famille.
Je pense que ce sont en fait ces varies motivations. Un lourd heritage
familial. Meme son rapport a l’atgent est un heritage familial. Marion, elle
est obsédé par l’argent en tant qu’abstraction. Pour elle il s’agit d’une oeuvre
abstraite, d’un corps étranger. Notre rapport a l’argent aujourd’hui est
devenu assez pathétique. Il est constitué par un rapport constant à la
frustration. On parle constemment de pouvoir d’achat. L’argent a toujours
été important. Depuis l’Euro, au dela de la nostalgie du franc, et qu’il creuse
en nous un rapport a la memoire et a l’oubli, il est emprunt d’un rapport au
vertige, à la vitesse, au sentiment qu’il finira par nous écraser tant il aura
perdu controle.
18) Juridiquement, il faut des critères permettant d'associer une nationalité à
des droits et des devoirs. Quels droits avons-nous encore si l'on observe vos
personnages ? Celui d'accepter les règles ou de mourir, c'est-à-dire de sortir
du système ?
Je ne comprends pas le principe qui constitue a associer des droits et des
devoirs a une nationalité. Les droits et les devoirs pour moi sont associés au
fait de rejoinder le cercle des humains. Cmprenez moi bien. Je suis tres
légaliste. Les lois sont essentials, et je les respecte. Mais mes droits le sont
d’autant plus. Je préfère les lois telles qu”elles sont votes en Hollande, par
exemple, ou une des dernieres lois passes consiste a autoriser de faire
l’amour dans les parc publics. Comme ça existe, ils se sentient en empathie
pour le deviant, qui vie une double vie, a une famille, et retrouve parfois
d’autres homes dans les bosquets. Ils ne l’encouragent pas, par cette loi. Ils
le comprenne, et le protégent. En France, ou tout le monde est occupé a
regarder et si possible ndénoncer son voisin, on a plus le reflexe de “et si
tout le monde faisait comme eux!” J’ai l’impression que en parlant d’identité
nationale, les français sont passions par les lois, qu’ils s’en inventeraient si il
n’y avait pas de systeme juridique. Le clivage avec les banlieux viennent
principalement de ça, d’ailleurs. Ils ne comprennent pas que d’autres lois
existent ailleurs. Les lois sont déja identitaires. On s”’approprie une loi des
qu’elle est formulée. Le pont avec mes personages se fait à cet endroit là.
Puisque le theater est l’art de l’humain et de ses abimes. Un florilege de ses
abimes. Et l’excluison est une machine de guerre de plus en plus radicale
violente et fulgurente. Chez les jeunes, l’exclusion se pratique de plus en
plus tot. Le passage a l’age adulte est un acte de plus en plus difficile.
19) Pensez-vous que l'on peut définir une identité française de façon
administrative? Pourquoi vouloir le faire ?
Je dirais qu”elle existe déja, administrativement. Liberté, égalité, fraternité.
C’est vraiment ironique que les les débats mis en place et les nouvelles lois
racontent l’inverse. L’inverse, inverser les sens les valeurs, ce à quopi
s’attele avec ferbeeur les institutions, fait partie des perversions don’t parle
Marion Klein.
20) Si on replace le débat français sur l'identité dans un contexte de
mondialisation, la question de critères identitaires devient de plus en plus
absurde. Parler de cela n'est-ce pas un moyen de prendre conscience qu'on
ne peut pas définir une identité, de dépasser le clivage entre chacun et
finalement de chercher ce qui nous relie ?
J’aime beaucoup cette question. Evidemment. Chercher ce qui nous relie ce
qui nous émeut en l’autre ce qui nous reveille, comment il a fabrique l’objet
qu’on tient dans la main, comment il a récolté le legume qu’on jette à la fin
du repas, comment il a appelé son dernier né, pourquoi le temple est orienté
au nord, il y a tellement de questions à poser qui ouvrirait nose sprits et nous
ferait vivre dans un monde bien meilleur. La banalité et la stupidité du débat
sur l’identité nationale est a se faire frissoner dans le dos.
21) Y a-t-il aujourd’hui une citoyenneté de l’Union européenne, qui rendrait
absurde toutes ces mesures sur le contrôle de l’immigration ?
Et une citoyenneté mondiale ? Est-ce envisageable ?
Je ne comprends pas bien le sens de cette question. La cittoyeneté europeene
ne rend pas absurde les controles de l’immigration puisqu’elle en impose des
plus dures et plus restrictives chaque année.
22) L’Europe n’est pas en perte de vitesse dans sa conception du modèle
familial, et donc du regroupement familial, par rapport au reste du monde ?