14
18 bd Adolphe Pinard - 75675 PARIS CEDEX 14 - FRANCE - www.insee.fr Tél. standard : 01.41.17.50.50 - N° SIRET : 120 027 016 00019 - Code APE : 84.11Z - Service Insee Contact : 09 72 72 4000 - (tarification "appel local") RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Paris, le 7 mars 2012 N° 056/DG75H452/ « Femmes et hommes Regards sur la Parité », édition 2012 Sommaire du dossier de presse Fiche 1 : Quels changements depuis vingt ans dans la vie des hommes et des femmes ? Fiche 2 : Qualité de vie des hommes et des femmes Fiche 3 : Inégalités entre hommes et femmes au moment de la retraite en France Fiche 4 : En 25 ans, moins de tâches domestiques pour les femmes, l’écart de situation avec les hommes se réduit Sommaire de l’ouvrage Etab=MK1, Timbre=H452, TimbreDansAdresse=Faux, Version=W2000/Charte7, VersionTravail=W2000/Charte7 Direction de la Diffusion et de l'Action Régionale Département Insee Info Service Division Communication Externe Bureau de presse DOSSIER DE PRESSE Dossier suivi par : Bureau de presse Tél. : 01 41 17 57 57 Fax : 01 41 17 68 95 Mél : bureaude[email protected] SOUS EMBARGO JUSQUAU 8 MARS À 00h00

Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Une enquête de l'INSEE sur l'évolution de la situation professionnelle et personnelle des femmes au cours des vingt dernières années.

Citation preview

Page 1: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

18 bd Adolphe Pinard - 75675 PARIS CEDEX 14 - FRANCE - www.insee.fr Tél. standard : 01.41.17.50.50 - N° SIRET : 120 027 016 00019 - Code APE : 84.11Z - Service Insee Contact : 09 72 72 4000 - (tarification "appel local")

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 7 mars 2012 N° 056/DG75‐H452/  

 

  

 

« Femmes et hommes ‐ Regards sur la Parité », édition 2012 

Sommaire du dossier de presse 

  

  

• Fiche 1 : Quels changements depuis vingt ans dans la vie des            hommes et des femmes ? 

 • Fiche 2 : Qualité de vie des hommes et des femmes  • Fiche 3 : Inégalités entre hommes et femmes au moment de la retraite  

          en France  • Fiche 4 : En 25 ans, moins de tâches domestiques pour les femmes, 

           l’écart de situation avec les hommes se réduit  

Sommaire de l’ouvrage  

Etab=MK1, Timbre=H452, TimbreDansAdresse=Faux, Version=W2000/Charte7, VersionTravail=W2000/Charte7

  

Direction de la Diffusion et de l'Action Régionale Département Insee Info Service Division Communication Externe Bureau de presse 

DOSSIER DE PRESSE 

Dossier suivi par : Bureau de presse Tél. : 01 41 17 57 57 Fax : 01 41 17 68 95 Mél : bureau‐de‐[email protected] 

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 8 MARS À 00h00

Page 2: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes ‐ Regards  sur la parité  2012 07/03/12

Quels changements depuis vingt ans dans la vie des hommes et des femmes ? Valérie Albouy, Catherine Beaumel, Pascale Breuil‐Genier, Fabienne Daguet, Zohor Djider  

Alice Mainguené1    1.  Les âges de la vie   

• À partir du début des années 1990, l’écart d'espérance de vie entre hommes et femmes se réduit 

L'espérance de vie des femmes est aujourd'hui de 85 ans et celle des hommes de 78 ans. Les femmes vivent donc 7 ans de plus en moyenne que  les hommes. Après avoir augmenté depuis  la fin de  la deuxième guerre mondiale, cet écart se réduit depuis  le début des années 1990. Entre 1990 et 2010,  les hommes ont gagné 5 années de vie, les femmes, 4 années. 

Ce  rattrapage s’explique principalement par une baisse de  la mortalité masculine aux âges  jeunes  (recul des décès  dus  aux  accidents  et,  dans  une moindre mesure,  aux  suicides).  En  2010,  les  taux  de mortalité  des hommes restent cependant trois fois supérieurs à ceux des femmes autour de 20 ans, et deux fois supérieurs entre 35 et 60 ans.  

Mais les hommes et les femmes ont principalement gagné des années de vie après 60 ans (+3 ans entre 1990 et 2010), notamment grâce à la baisse marquée de la mortalité liée aux maladies cardio‐vasculaires. Les hommes ont également commencé à bénéficier de la baisse de la mortalité liée aux tumeurs, baisse que connaissaient déjà les femmes. 

 • Stabilité de l’âge de départ du foyer parental et mise en couple plus tardive 

Les  femmes  franchissent  les principales étapes de  la vie  familiale plus  tôt que  les hommes. Elles quittent  le foyer parental en moyenne deux ans plus tôt que  les hommes. Les âges de départ du foyer parental ont par ailleurs peu varié depuis 1990. 

En revanche, par rapport à 1990, hommes et  femmes s'installent plus tard en couple. L’âge où  la moitié des jeunes vit en couple a augmenté d’un an et demi pour les deux sexes : 24 ans et demi pour les femmes et 27 ans pour les hommes en 2008. De même, l’âge médian à la naissance des enfants a augmenté de deux ans.  

Plus  tardives,  les  unions  sont  aussi  plus  fragiles.  Le  nombre  de  familles  monoparentales  a  connu  une progression très vive depuis 1990 : + 70 % entre 1990 et 2008. Les hommes vivent plus souvent que les femmes avec des  enfants dont  ils  sont beaux‐parents.  En  2006, parmi  les hommes  vivant  avec  au moins un  enfant mineur, 7 % sont beaux‐parents d’au moins un enfant, contre 2 % des femmes.   

• Les années de vie gagnées sont principalement des années vécues seul(e) 

La durée de vie en couple est restée stable, autour de 37‐38 ans en 1990 et en 2008 :  le report des âges de mise en couple et la fragilisation des unions sont compensés par l'allongement de la vie. Ce dernier augmente la durée de vie en couple après 60 ans.  

Le nombre d'années passées à vivre seul augmente : + 3,6 ans entre 1990 et 2008 pour les hommes et + 3,2 ans pour les femmes, principalement avant 60 ans. Avec les modes de vie de 2008, un homme passe 10 ans de sa vie seul dans son logement (les deux tiers avant 60 ans), et une femme 15 ans (les deux tiers après 60 ans).  

 

 

 

 

 

* Valérie Albouy, Pascale Breuil, Alice Mainguené, Zohor Djider, Insee 

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 3: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes ‐ Regards  sur la parité  2012 07/03/12

Espérance de vie selon la situation familiale 

 Champ : France. Lecture : si les hommes connaissaient, à chaque âge, la répartition par situation familiale et les conditions de mortalité de 2008, ils passeraient en moyenne 10 ans de leur vie seuls dans leur logement. Source : Insee, recensements de la population 1990 (sondage au quart) et 2008 (exploitations complémentaires), statistiques de l'état civil et estimations de population (calcul des auteurs). 

 

 2.  À l'école : les filles creusent l'écart  Les  filles  réussissent mieux  aujourd'hui  à  l'école  que  les  garçons.  Elles  ont  de meilleurs  résultats,  font  des scolarités plus  longues, redoublent moins, et sortent plus diplômées du système éducatif. Depuis 20 ans,  les écarts  se creusent entre  les  filles et  les garçons, notamment  sur  le niveau de diplôme en  sortie du  système éducatif.  Les  jeunes  femmes étaient déjà plus nombreuses à être diplômées du supérieur en 1991 mais en vingt ans, l'écart  s'est  considérablement  amplifié  ;  il  est  de  plus  de  10  points  aujourd'hui.  En  1991,  la  proportion  de femmes de 25 à 29 ans diplômées du supérieur était de 22 % ; elle est 48 % en 2010. Dans le même temps, la proportion d'hommes de 25 à 29 ans détenant un diplôme du supérieur est passée de 20 % à 37 %. L'écart est donc passé de 2 points en 1991 (22% contre 20%) à 11 points aujourd'hui (48% contre 37%).   3.  Des femmes de plus en plus présentes sur le marché du travail  

• Davantage de  femmes  sur  le marché du  travail, parmi  les  cadres mais aussi parmi  l'emploi non qualifié 

L’écart de taux d’activité entre hommes et femmes était de 18 points en 1990, avec un taux d’activité de 76% pour les hommes et de 59 % pour les femmes. En 2010, cet écart est de 9 points, le taux d’activité des femmes étant de 66 % et celui des hommes de 75 %. 

Les  femmes  sont  donc  de  plus  en  plus  présentes  sur  le marché  du  travail,  avec  une  évolution  à  double tranchant. De plus en plus qualifiées, les femmes représentent aujourd'hui 39 % des cadres contre 30 % il y a vingt ans. Parallèlement,  la structure de  l'emploi non qualifié, qui regroupe un salarié sur cinq, a changé. De plus en plus  tertiaire,  cet emploi est également plus  féminin qu'il  y a 20 ans.  Il est occupé à 62 % par des femmes aujourd'hui, contre 56 % en 1990.   Le marché du travail reste par ailleurs très clivé selon le sexe. Peu de métiers approchent la parité, et la mixité a  progressé  lentement  depuis  vingt  ans,  surtout  dans  les métiers  les moins  qualifiés.  Ce  clivage  que  l’on 

24 ans22 ans

5 ans (+1 an)6 ans

1 an 5 ans (+1 an)

10 ans (+4 ans) 15 ans (+ 3 ans) 

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

Femmes Hommes

en années

seul

parent isolé

en couple(37-38 ans)

enfant

autre (colocation, structures collectives…)

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 4: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes ‐ Regards  sur la parité  2012 07/03/12

retrouve au niveau des grands secteurs d'activité s'est renforcé depuis 20 ans. L'emploi dans  les services est devenu de plus en plus féminin (55 % de femmes en 2010, 51 % en 1990). L'emploi industriel est devenu lui de plus en plus masculin (28 % de femmes en 2010 contre 31% en 1990). 

 • Un emploi féminin marqué par l'importance du temps partiel et la fréquence des interruptions de 

carrière  

Les femmes se portent de plus en plus sur le marché du travail, se rapprochant des comportements d'activité des hommes, mais elles  s'interrompent plus  fréquemment que  les hommes, notamment pour  s'occuper de leurs enfants. Les écarts de taux d'activité entre hommes et femmes restent donc importants aux âges où les personnes ont de  jeunes enfants à charge. En 2010, entre 30 et 35 ans, par exemple, 18 % des femmes sont inactives (au sens de l’activité professionnelle), contre 4 % des hommes.  L'emploi  féminin est par ailleurs  très marqué par  le  temps partiel. La proportion d'emplois à  temps partiel a augmenté entre 1990 et 2010, passant de 12 % à 17 %. Cette augmentation est concentrée dans  les années 1990, où les emplois à temps partiel bénéficiaient d'abattements de charge spécifiques. Elle va de pair avec le développement de certains emplois du tertiaire.  

En 2010, 31 % des femmes salariées travaillent à temps partiel, contre 7 % de leurs collègues masculins. Cette proportion est passé de 24 à 31% entre 1990 et 2010.  L'importance du  temps partiel dans  l'emploi  féminin s'explique par leurs contraintes de conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Elle est aussi liée aux types d'emplois qu'elles occupent car le recours au temps partiel est fréquent dans les métiers peu qualifiés du tertiaire, exercés surtout par des femmes. Avec ce temps partiel, souvent subi, les femmes et les hommes qui occupent ces postes sont en sous‐emploi. En 2010, 9 % de femmes étaient en sous‐emploi, contre seulement 3 % des hommes. 

 • Les femmes restent surexposées au chômage, mais l'écart avec les hommes diminue nettement 

Avec des taux de chômage respectifs de 6,2 % et 10,2 %, l’écart de taux de chômage entre hommes et femmes s’établissait à 4 points en 1990. Il est de moins d’un point en 2010. Ce constat est encore plus marqué chez les plus  jeunes. En effet,  chez  les 20‐24 ans et  les 25‐29 ans,  les écarts de  taux de  chômage entre hommes et femmes, qui se situaient dans une fourchette de 4 à 5 points en défaveur des femmes en 1990, sont presque nuls en 2010.  

• Un écart de revenu salarial de 29 % en 1991 et de 25 % en 2009 

Les femmes ont des revenus inférieurs à ceux des hommes. Pour les non salariés, l’écart est de 27%. L'écart de revenu  salarial  (total  des  salaires  perçus  sur  une  année)  pour  les  salariés  est  de  25%.  Cet  écart  provient principalement de salaires horaires plus faibles. Le salaire à temps de travail égal (en équivalent temps plein) des femmes est en effet inférieur à celui des hommes de20 % dans le privé et d’environ 15 % dans le public. Il s'explique également par un nombre de jours travaillés inférieur sur l’année et par le temps partiel.  

Cet écart salarial entre homme et femmes a  légèrement diminué au cours des vingt dernières années. Il s'est réduit au  tout début des années 1990, dans  le prolongement d'une  longue  tendance  remontant aux années 1950. Il est ensuite resté stable entre 1995 et 2008. L’écart a de nouveau un peu diminué en 2009 avec la crise, car la baisse des rémunérations variables a davantage concerné les hommes. 

 

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 5: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

  Femmes et Hommes ‐ Regards sur la parité  2012   07/03/12

Qualité de vie des hommes et des femmes Valérie Albouy, Michel Duée, Pascal Godefroy 

 Si  l’on parcourt  les principales dimensions de  l’existence qui  façonnent  la qualité de vie,  les  femmes sont globalement plus souvent désavantagées que les hommes.  Elles sont plus exposées à des conditions de vie matérielles difficiles. Par ailleurs, elles disposent de moins de temps de loisir et consacrent davantage de temps que les hommes aux activités domestiques. En termes de représentation politique,  les  femmes  restent  très minoritaires au Parlement. Enfin, elles sont un peu plus souvent victimes de violences physiques que les hommes.   À l'inverse, elles ont une espérance de vie plus grande (y compris en bonne santé), ce qui explique qu’elles vivent plus souvent seules. Plus diplômées, elles sont également moins nombreuses à se trouver en difficulté face à l’écrit que les hommes.  Cela étant, s’agissant de  la satisfaction dans  la vie, notion qui renvoie au bien‐être ressenti des personnes, on  n’observe  pas  d’écart  entre  les  hommes  et  les  femmes ;  sur  une  échelle  de  0  à  10,  ils  déclarent  en moyenne une satisfaction dans la vie de 7.     

•  Les femmes sont davantage exposées à des conditions de vie matérielles difficiles  

En 2010, parmi l'ensemble des personnes de 18 ans et plus, 13 % des femmes vivent dans un ménage pauvre en conditions de vie, contre 11 % des hommes. Ceci est  lié pour partie à une situation moins favorable sur  le marché du travail, dont les répercutions se font sentir jusqu'à la retraite. Elles sont également plus souvent que les hommes à la tête de familles monoparentales, et seules aux âges élevés.   

•  Les femmes disposent de moins de temps de loisir 

En 2010, les hommes bénéficient en moyenne de 5h14 de temps libre (loisirs et temps de sociabilité) par jour, soit une demi‐heure de plus que  les  femmes.  Les différences  sont particulièrement nettes pour  les  jeux  et Internet  (+ 16 minutes pour  les hommes),  la  télévision  (+ 13 minutes) et  le sport  (+ 8 minutes). Les  femmes consacrent en revanche plus de temps aux relations avec la famille et les amis (+ 7 minutes). 

Les  femmes passent aussi un peu plus de  temps  (+ 12 minutes) aux activités productives  (emploi et  travail domestique). Mais  la répartition entre  les deux activités est très différente chez  les hommes et  les femmes : ces dernières consacrent plus de temps aux activités domestiques.  

•  Les femmes restent largement minoritaires à l’Assemblée nationale comme au Sénat  

Aux élections législatives, la part des femmes parmi les élus est passée de 1% à 19% entre 1958 et 2007. La part des femmes élues au Sénat a progressé sur la dernière décennie : 11 % en 2001, 17 % en 2004, 22 % en 2008 et en 2011. Les femmes restent cependant nettement minoritaires à l’Assemblée nationale comme au Sénat.  

•  Les femmes sont un peu plus souvent victimes de violences physiques 

Les  femmes sont plus souvent victimes que  les hommes de violences à  l'intérieur de  leur ménage  (violences physiques ou sexuelles : 2,5 % contre 1,3 % en 2009 ou 2010), ou de violences sexuelles hors de leur ménage (1,0 %  contre 0,3 %). Ces violences  concernent  surtout  les  jeunes  femmes. 2 % des  femmes de 20 à 30 ans déclarent avoir été victimes d’au moins un acte de violence sexuelle hors ménage au cours des deux dernières années, contre 1 % pour les femmes de 30 à 59 ans et 0,1 % pour celles de 60 ans ou plus. 

Le sentiment d’insécurité est également nettement plus répandu chez  les  femmes que chez  les hommes. En 2011, 14 % des femmes se sentent souvent ou de temps en temps en insécurité dans leur quartier, contre 7 % des hommes. L’écart atteint même 10 points pour  les personnes de moins de 30 ans (18 % pour  les femmes contre 8 % pour les hommes). 

 

 

 

 

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 6: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

  Femmes et Hommes ‐ Regards sur la parité  2012   07/03/12

•  Le manque de reconnaissance au travail concerne autant les hommes que les femmes 

Lorsqu'ils ont un emploi, hommes et femmes ne font pas face aux mêmes pénibilités au travail. Les hommes travaillent davantage sur des postes physiquement exigeants (par exemple de nuit, ou exposés à des produits toxiques) tandis que les femmes sont plus exposées aux pénibilités liées à des tâches répétitives.  

Il y a en revanche peu d'écarts entre hommes et femmes pour ce qui concerne la pression ressentie au travail, les difficultés avec les collègues ou un public lorsqu'ils sont concernés. Près d'une personne en emploi sur deux pense  que  son  employeur ne  reconnaît  pas  son  travail  à  sa  juste  valeur,  et  ce manque  de  reconnaissance concerne  autant  les  hommes  que  les  femmes.  Mais  les  femmes  déclarent  davantage  ne  pas  avoir  de possibilités de promotion au sein de leur entreprise.   À l'inverse...  

•  Les femmes ont une espérance de vie plus grande, y compris en bonne santé 

Les femmes ont une espérance de vie plus grande que  les hommes, y compris pour  le total des années « en bonne santé ». Elles peuvent espérer aujourd'hui vivre en bonne santé 1 an et 7 mois de plus que les hommes et 7 années de plus au total. En 2010, l'espérance de vie en bonne santé  est ainsi de 64,2 ans pour les femmes et 62,4  ans pour  les homme.  L'espérance de  vie  globale des  femmes est de 85  ans  contre 78  ans pour  les hommes. 

En  revanche, puisqu'elles  vivent plus  longtemps que  les hommes  en moyenne,  les  femmes  sont davantage confrontées aux pathologies  liées au vieillissement. Elles ont également une perception moins bonne de  leur état de santé. À  âge donné, les femmes se déclarent en moins bonne santé que les hommes.  

•  Plus diplômées, les femmes sont moins nombreuses à se trouver en difficulté face à l’écrit   Dans l'ensemble de la population, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir eu le baccalauréat (ou équivalent). En 2010, 42 % des femmes sont titulaires du baccalauréat contre 39 % des hommes. De fait, elles  ont  commencé  à  avoir  de  meilleures  scolarités  que  les  hommes  dans  les  années  1970,  ce  qui  a progressivement  réduit  dans  l’ensemble  de  la  population  l’écart  de  niveau  d’éducation  entre  hommes  et femmes, jusqu’alors à l’avantage des premiers. 

Les femmes sont un peu moins souvent en difficulté face à l’écrit que les hommes. En 2004, 11 % des femmes de 18 à 65 ans ont des difficultés graves ou assez fortes dans les domaines fondamentaux de l’écrit (écriture, lecture,  compréhension  d’un  texte,  etc.)  contre  14  %  des  hommes.  En  revanche,  les  femmes  sont  plus nombreuses que les hommes à avoir de sévères difficultés en calcul (16 % contre 11 %).  Malgré cela... 

 •  En moyenne, hommes et femmes ont un niveau de satisfaction de leur vie comparable 

 Malgré des écarts de situations objectives dans la plupart des facteurs qui jouent sur la qualité de vie, hommes et femmes déclarent en moyenne le même niveau de satisfaction global de leur vie. Sur une échelle de 0 à 10, ils déclarent en moyenne une satisfaction dans la vie de 7.    

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 7: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes ‐ Regards  sur la parité  2012 07/03/12

Inégalités entre hommes et femmes au moment de la retraite en France Carole Bonnet et Jean‐Michel Hourriez, Ined, avec la collaboration de Marion Bachelet, Insee. 

 En  dépit  de  la  progression  de  l’activité  féminine  et  de  droits  familiaux  liés  aux  enfants,  les  niveaux  de pension  de  droit  propre  des  femmes  sont  très  inférieurs  à  ceux  des  hommes. Même  si  l’écart  se  réduit progressivement, il devrait persister pour les générations de femmes actuellement actives.  

L’acquisition  de  droits  individuels  à  la  retraite  a  toujours  été  et  devrait  demeurer  plus  difficile  pour  les femmes, compte tenu de leur moindre présence sur le marché du travail et de leurs salaires plus faibles, en raison notamment de leur implication plus importante dans les tâches domestiques et les soins aux enfants.  

Pour  autant,  les  femmes qui  sont  aujourd’hui  à  la  retraite disposent d’un niveau de  vie  comparable  aux hommes puisqu’elles sont soit mariées soit veuves, auquel cas elles bénéficient de pensions de  réversion. Cependant, à l’avenir, le rôle protecteur des pensions de réversion et de la vie en couple va s’affaiblir avec la fragilisation des parcours matrimoniaux et conjugaux.   I. Les pensions des femmes sont inférieures à celles des hommes et vont le demeurer  

• En 2008, le montant moyen de la pension de droit propre s’élève à 833 € pour les femmes contre 1743 € pour les hommes 

Dans  les  générations  actuellement  à  la  retraite  (nées  avant  1944),  les  écarts  de  pension  entre  hommes  et femmes sont importants. En moyenne, la pension de droit propre (c’est‐à‐dire hors réversion) des femmes ne représente que 48 % de celle des hommes.   

• Les écarts de pension se réduisent au fil des générations mais vont persister 

Le ratio rapportant  la pension moyenne de droit propre des femmes à celle des hommes progresse au fil des générations : de 44 % pour la génération 1924‐1928 à 56 % pour la génération 1939‐1943.  

Dans les générations futures de retraités, ce ratio poursuivra sa progression sans atteindre la parité. Selon les dernières projections, il progresserait d’abord rapidement, atteignant 70 % pour les générations nées dans les années 1950, puis plus lentement, atteignant 80 % pour les générations nées dans les années 1970.  

 

• Les écarts de pension reflètent les écarts sur le marché du travail, et ces derniers ne se réduisent plus 

Trois facteurs : taux d’activité, durée du travail et salaire 

Le taux d’activité des femmes est inférieur à celui des hommes  

L’activité féminine continue de progresser. À tout âge, le taux d’activité des femmes tend à s’accroître au fil des générations.  Toutefois, pour  les  femmes de 25  à 45  ans,  cette progression  s’est  fortement  ralentie  avec  la persistance des interruptions d’activité liées aux naissances.  

Les femmes travaillent plus souvent à temps partiel 

L’emploi  à  temps partiel est devenu plus  fréquent. Au début des  années 1980, 15 % des  femmes étaient à temps partiel. Depuis près de quinze ans, cette part s’est stabilisée autour de 30 %.  

Les salaires des femmes demeurent inférieurs à ceux des hommes  Enfin, les écarts salariaux ont pratiquement cessé de se réduire depuis le milieu des années 1990.  Les salaires des  femmes sont actuellement    inférieurs de 20 % à ceux des hommes dans  le secteur privé  (en équivalent temps plein) et d'environ 15% dans le secteur public. 

  La  répartition  des  activités  professionnelles  et  domestiques  au  sein  du  couple  reste dissymétrique 

La persistance des écarts sur le marché du travail est liée à la dissymétrie des rôles conjugaux et parentaux. Le temps qu’une  femme  consacre  au  total  à  son  activité professionnelle  entre 15  et 60  ans ne  représente  en moyenne que 67 % de celui d’un homme.   

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 8: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes ‐ Regards  sur la parité  2012 07/03/12

II. Le système de retraite compense davantage les écarts de durée que les écarts de salaire  

La pension d’un assuré dépend principalement de sa durée d’assurance et de son salaire de référence. Or, les femmes ont à la fois des durées d'assurance plus faibles que les hommes (activité plus réduite) et des salaires plus faibles (temps partiel et écarts de salaire horaire).  

• Les droits familiaux liés aux enfants compensent en partie les écarts de durée d’assurance 

Le  système  de  retraite  inclut  néanmoins  des  dispositifs  de  redistribution  qui  réduisent  les  disparités  entre hommes et femmes. Les femmes bénéficient en particulier de droits familiaux liés aux enfants : majoration de durée d’assurance, assurance vieillesse des parents au foyer, etc. Ces droits majorent leur durée d’assurance et compensent au moins en partie les écarts de durée.  

• Les écarts de salaire vont devenir la cause principale des écarts de pension 

Pour  les  générations  futures  de  retraitées,  avec  la montée  de  l’activité  féminine,  la  durée  d’assurance  des femmes progressera, et les écarts de durée d’assurance entre hommes et femmes devraient disparaître ‐ voire s’inverser ‐ grâce aux droits familiaux. 

En revanche, les écarts de salaire ‐ intégrant les effets du temps partiel ‐ ne sont pas ou peu compensés et vont persister à l’avenir. Ils deviendront ainsi la cause principale des écarts de pension entre hommes et femmes.  

• À l’avenir, les femmes partiraient à la retraite au même âge que les hommes 

Aujourd’hui, en raison d’une durée d’assurance insuffisante, les femmes attendent plus souvent l’âge du taux plein pour  liquider  leur pension. Elles partent à  la  retraite en moyenne plus  tard que  les hommes : 61,8 ans pour les femmes contre 61,4 ans pour les hommes en 2009 au régime général.  

À  l’avenir  (au‐delà  de  2020),  en  raison de  la  progression  de  la  durée d’assurance des  femmes,  les  femmes partiraient à la retraite en moyenne au même âge que les hommes, voire plus tôt.    III. Les écarts de niveau de vie entre hommes et femmes retraités sont aujourd’hui limités   

• Malgré des pensions  faibles,  les  femmes seules à  la  retraite ont un niveau de vie proche de celui des couples de retraités 

Malgré  les  écarts  importants  de  pension  de  droit  propre  entre  hommes  et  femmes,  le  niveau  de  vie  des femmes âgées (65 ans et plus) vivant seules, qu’elles soient veuves, célibataires ou divorcées,   n’est  inférieur que de 10 à 20 % à celui des hommes et des femmes vivant en couple. 

Pour les veuves, les pensions de réversion jouent un rôle important. Les pensions de réversion permettent de maintenir, en moyenne, le niveau de vie antérieur au décès de l’époux.  

Les  femmes divorcées ou célibataires à  la retraite ont aujourd’hui en moyenne un niveau de vie comparable aux couples parce qu’elles sont plus diplômées que les autres femmes de leur génération.  

 • À  l’avenir,  la  situation des veuves deviendrait plus  favorable que  celle des  retraitées    célibataires ou divorcées  

Le niveau de vie des veuves devrait augmenter  relativement aux couples, grâce à  l’amélioration  relative des pensions  féminines au  fil des générations. Les veuves cumuleront notamment pensions de droit propre plus élevées et pensions de réversion. 

Le nombre de retraitées célibataires ou divorcées augmentera au fil des générations, avec  la fragilisation des parcours conjugaux  (recul du mariage, montée de  la cohabitation hors mariage, du PACS, augmentation des divorces et des ruptures). Leur niveau de vie pourrait se dégrader par rapport à celui des couples. Parmi elles, les femmes issues de catégories modestes ou peu diplômées pourraient être de plus en plus nombreuses.  

Au total, des disparités croissantes pourraient être observées parmi les femmes retraitées vivant seules, selon qu’elles aient connu ou non des unions stables. 

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 9: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes ‐ Regards sur la parité  2012 07/03/12

En 25 ans, moins de tâches domestiques pour les femmes,  l’écart de situation avec les hommes se réduit 

Layla Ricroch, Insee 

 Depuis vingt‐cinq ans, l’écart de temps consacré aux tâches domestiques par les hommes et les femmes s’est réduit, pour l’essentiel du fait de la diminution du temps passé par les femmes aux tâches domestiques, et non d’une augmentation du temps masculin.  

Cette  réduction  vient  principalement  du  cœur  des  tâches  domestiques  que  sont  les  tâches ménagères  : ménage, cuisine,  linge et courses. D’autre part,  le temps passé par  les pères à s’occuper de  leurs enfants a augmenté durant les dix dernières années, mais les femmes s’en occupent plus également, si bien que l’écart hommes‐femmes reste inchangé. 

En général, les tâches ménagères ne sont pas très appréciées par les personnes qui les effectuent, et plus les activités  sont considérées comme des corvées par ceux qui  les  font, plus  l’écart de participation entre  les hommes et les femmes est important.   Le dossier présente  l’évolution du partage des  tâches domestiques entre  les sexes, en utilisant  les enquêtes Emploi du temps 1986, 1999 et 2010. Le champ de  l’étude correspond aux personnes de 15 à 60 ans qui ne sont ni étudiantes, ni retraitées.  

• L'écart de temps consacré aux tâches domestiques se réduit car les femmes y consacrent une heure de moins par jour qu'il y a 25 ans 

L’écart du temps passé à effectuer des tâches domestiques entre les hommes et les femmes s’est réduit de 40 % en 25 ans : 3 heures en 1986 contre 1 heure et 48 minutes en 2010. 

Cette  baisse  de  l'écart  provient  pour  l'essentiel  d'une  baisse  du  temps  passé  par  les  femmes  aux  tâches domestiques. En 2010,  les  femmes consacrent en moyenne quatre heures par  jour aux  tâches domestiques, soit une demi‐heure de moins qu’en 1999 et une heure de moins qu’en 1986.  

Plusieurs  facteurs  peuvent  expliquer  cette  baisse.  Les  normes  sociales  liées  au  travail  domestique  ont  pu évoluer. Les  foyers sont de mieux en mieux équipés en électroménager et, du  fait de  la montée de  l'emploi féminin, les ménages pourraient davantage externaliser certains services.  

Cependant, si le recours à certains services augmente effectivement (livraison de plats préparés), le recours à d’autres  sont  restés  stables  (aide ménagère  rémunérée). Ce  recul du  temps passé  aux  tâches domestiques s'observe aussi nettement pour les femmes au foyer.   

     

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 10: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes ‐ Regards sur la parité  2012 07/03/12

• Le temps que les hommes consacrent aux tâches domestiques est resté le même 

En 2010,  les hommes effectuent 2 heures et 13 minutes de tâches domestiques en moyenne par  jour (contre 4h01 pour les femmes), soit une durée équivalente à celles effectuées en 1999 (2h13) et 1986 (2h07). Pourtant, en 25 ans, leur durée moyenne de travail professionnel s’est écourtée de 32 minutes, en particulier sous l’effet de la montée du chômage et du passage aux 35 heures.   

• Pour les femmes, la baisse concerne surtout les tâches ménagères 

Parmi les différentes tâches domestiques (tâches ménagères, soin aux enfants, activités de semi‐loisirs comme le jardinage ou le bricolage), la baisse pour les femmes porte principalement sur les tâches ménagères. Durant la dernière décennie,  la diminution du temps accordé aux tâches domestiques se constate tout au  long de  la journée. Elle est encore plus marquée les matinées des jours de week‐end. La cuisine et le ménage sont alors moins  souvent  faits. Hormis  les mères  de  familles  nombreuses,  le  temps  libre  de  la plupart des  femmes  a augmenté.  

  

  

• Statut quo des inégalités entre pères et mères pour les activités parentales 

Lorsqu’ils  vivent  avec  leurs  enfants,  les  hommes  passent  un  peu moins  d’une  demi‐heure  par  jour  à  s’en occuper, contre une heure pour les femmes. Ils leur consacrent en moyenne 9 minutes de plus par jour qu’en 1999, mais  l’écart hommes femmes reste stable car  les mères  leur consacrent aussi plus de temps. Cet écart reste plus marqué pour les soins de base aux enfants (16 minutes pour les pères contre 46 pour les mères) que pour les jeux et l’instruction (10 minutes pour les pères, 15 pour les mères).   

• Plus les activités sont des corvées, plus ce sont les femmes qui les font 

Les tâches ménagères sont aussi peu appréciées par les hommes que par les femmes. Plus de 4 personnes sur 10  qui  ont  fait  du  repassage  dans  la  semaine  précédant  l’enquête  jugent  que  c'est  une  corvée.  Viennent ensuite le ménage courant et la vaisselle, considérés comme des corvées par 30 % des personnes qui les font. Faire les courses et la cuisine de tous les jours sont des activités jugées moins pénibles.  

Les hommes et  les  femmes classent selon  le même degré de pénibilité  les différentes  tâches.  Ils  les classent également dans  le même ordre qu'en 1999. Globalement, si  l’on excepte  la cuisine de tous  les  jours, plus  les activités  sont  considérées  comme  des  corvées,  plus  les  écarts  de  participation  sont  importants  entre  les hommes  et  les  femmes.  Ainsi  66 %  des  femmes  et  seulement  14 %  des  hommes  participent  ainsi  à l’activité "repassage", considérée comme la plus déplaisante pour les deux sexes. 

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 11: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes ‐ Regard sur la parité  2012 07/03/12

Une majorité des bénéficiaires d’un CLCA à taux plein retravaillent  quelques mois après être sortis du dispositif 

Solveig Vanovermeir, Drees   Le complément de  libre choix d’activité (CLCA) à taux plein est une prestation familiale versée aux parents qui ne  travaillent plus pour  s’occuper de  leurs  jeunes enfants. Si  la plupart des bénéficiaires  travaillaient juste  avant  d’entrer  dans  le  dispositif  et  retravaillent  quelques mois  après  leur  sortie,  la  proportion  de personnes occupant un emploi passe, malgré tout, de 72  % à 62  %.  

Le retour à l’emploi est plus fréquent quand les personnes bénéficiaires sont diplômées ou qu’elles ont peu d’enfants.  Il  est  en  revanche  moins  fréquent  lorque  l'emploi  occupé  antérieurement  était  précaire. Retravailler à l’issue d’un CLCA à taux plein est également plus courant lorsque l’interruption d’activité s’est faite dans  le cadre un congé parental d’éducation. Enfin,  le temps partiel est plus  fréquent après un CLCA qu’avant.   

• 98  % de femmes, généralement moins diplômées que la moyenne des mères  

Le Complément de libre choix d’activité (CLCA) à taux plein est une prestation forfaitaire ; il n’est pas soumis à conditions  de  ressources  mais  le  bénéficiaire  doit  remplir  certaines  conditions  quant  à  son  activité professionnelle antérieure. La durée de perception du CLCA diffère très nettement selon le nombre d’enfants : limitée  à  six mois pour  le premier  enfant,  la prestation peut  être perçue  jusqu’aux  trois  ans du plus  jeune enfant à partir de deux enfants. 

Bien qu’il ne leur soit pas exclusivement destiné, 98 % des bénéficiaires du CLCA à taux plein sont des femmes. Les bénéficiaires sont plutôt moins diplômés que  la moyenne des mères  : 20 % sont au moins titulaires d’un diplôme  supérieur à bac + 2  contre 27 % de  l’ensemble des mères de  jeunes enfants. Plus  les enfants  sont nombreux, moins les qualifications sont élevées.  

• 62  % des bénéficiaires retravaillent quelques mois après leur sortie du dispositif 

Juste avant leur entrée dans le CLCA, 72 % des bénéficiaires travaillaient alors que 28  % avaient déjà cessé leur activité auparavant. L’éloignement initial du marché du travail est plus important pour les parents de familles nombreuses et pour les peu diplômés.  

Six à neuf mois après leur sortie du CLCA (entre août et octobre 2009), 62 % des bénéficiaires d’un CLCA à taux plein  retravaillent.  Parmi  les  38 %  qui  ne  reprennent  pas  d’activité  professionnelle,  plus  des  deux  tiers  se déclarent au chômage ou à la recherche d’un emploi.  

 

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 12: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes ‐ Regard sur la parité  2012 07/03/12

La proportion de bénéficiaires retravaillant après  le CLCA diminue sensiblement avec  le nombre d’enfants. La part des parents d’un premier enfant qui travaillent passe de 83 % avant le CLCA à 80 % après la sortie soit un recul de 3 points. Ce  recul est de 8 points pour  les parents de deux enfants  (70 %  travaillaient avant, 61 % après) et de 16 points pour les parents de trois enfants ou plus (65 % travaillent avant, 49 % après).  

• Les facteurs clés du retour à l’emploi : la situation initiale d’emploi et le congé parental  

Le retour à  l’emploi après un CLCA à taux plein augmente avec  le niveau de qualification du bénéficiaire  (de 51 % pour  les personnes sans  le baccalauréat à 78 % pour ceux qui ont un diplôme supérieur à bac+2).  Il est moins important pour ceux qui avaient déjà cessé de travailler avant d’entrer dans le CLCA (44 % contre 73 % de ceux qui ont cessé de travailler juste avant l’entrée).  

Les bénéficiaires qui occupaient un emploi «  stable »  avant  leur entrée  retravaillent plus  souvent quelques mois après leur sortie : 68 % en CDI contre 46 % en CDD et 38 % de ceux qui avaient un contrat plus précaire (intérim, stage rémunéré ou emploi aidé).  

Le congé parental d’éducation est un dispositif du droit du travail qui permet à certains parents de suspendre leur contrat de travail pour s’occuper de leurs enfants en ayant une garantie de retour à l’emploi auprès de leur employeur  initial.  Ceux  qui  bénéficient  d’un  tel  congé,  en  plus  du  CLCA,  retravaillent  effectivement  plus souvent après : 69 % contre 42 %.   

• Plus de temps partiel après le CLCA à taux plein 

Alors que 31 % des bénéficiaires travaillaient à temps partiel avant leur entrée dans le dispositif, ils sont 41 % dans ce cas quelques mois après leur sortie du dispositif. Avant leur entrée, alors qu’ils n’avaient pas d’enfant, 16 % des bénéficiaires parents d’un premier enfant étaient à temps partiel contre 32 % à la sortie du CLCA. En plus d'un retour à l’emploi bien moins important, le temps partiel, pourtant initialement plus élevé, augmente également très sensiblement à partir du deuxième enfant : + 8 points pour les parents de deux enfants et + 7 points pour les parents de trois enfants ou plus.   

 

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 08 MARS À 00H00

Page 13: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

Femmes et Hommes

Regards sur la paritéÉdition2012

Vue d’ensembleLes âges de la vie : vingt ans d’évolutions 9Activité, emploi, salaires et retraites : la convergence des situations

entre hommes et femmes s’opère, mais parfois bien lentement 19Qualité de vie des hommes et des femmes 27

DossiersInégalités entre hommes et femmes au moment de la retraite en France 39Une majorité de bénéficiaires de CLCA à taux plein retravaillent

quelques mois après être sortis du dispositif 53En 25 ans, moins de tâches domestiques pour les femmes,

l’écart de situation avec les hommes se réduit 67

Fiches thématiques

1. Population, santé

1.1 Démographie 821.2 Couples 841.3 Ménages et familles 861.4 Immigrés 881.5 Santé et recours aux soins 901.6 Contraception et IVG 92

2. Éducation, formation

2.1 Scolarisation et orientation 962.2 Enseignement supérieur 982.3 Diplômes 1002.4 Formation des adultes 102

sommaire.psN:\H256\STE\zf3njy Pierre\_donnees\RSP_2012\Sommaire\sommaire.vplundi 6 fØvrier 2012 16:54:43

Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite 150 lpp 45 degrØs

j1aaxp
Zone de texte
SOUS EMBARGO JUSQU’AU 8 MARS À 00h00
Page 14: Enquête de l'INSEE sur la parité en France

3. Travail, emploi3.1 Population active 1063.2 Population active occupée 1083.3 Chômage 1103.4 Temps de travail 1123.5 Conditions de travail et pénibilité 1143.6 Métiers 1163.7 Être salarié du privé 1183.8 Être salarié du public 1203.9 Travailler à son compte 122

4. Revenus, niveaux de vie

4.1 Salaires 1264.2 Retraites 1284.3 Allocations chômage et minima sociaux 1304.4 Niveaux de vie et pauvreté 132

5. Conditions de vie

5.1 Articuler emploi et famille 1365.2 Modes de garde 1385.3 Personnes âgées et dépendance 1405.4 Cadre de vie, insécurité et condamnations 1425.5 Culture et loisirs 1445.6 Vie associative 146

6. Pouvoir6.1 Fonctions d’encadrement 1506.2 Représentation politique 152

7. Cadrage européen7.1 Population et famille 1567.2 Santé 1587.3 Éducation 1607.4 Emploi, chômage, pauvreté 1627.5 Articuler emploi et famille 1647.6 Personnes âgées 1667.7 Représentation politique 168

AnnexesQuelques dates dans l’histoire des femmes 173Organismes cités dans l’ouvrage 181

sommaire.psN:\H256\STE\zf3njy Pierre\_donnees\RSP_2012\Sommaire\sommaire.vplundi 6 fØvrier 2012 16:54:43

Profil couleur : Profil d’imprimante CMJN gØnØriqueComposite 150 lpp 45 degrØs

j1aaxp
Zone de texte
SOUS EMBARGO JUSQU’AU 8 MARS À 00h00