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Etude APEC - Prévisions de recrutements de cadres en France en 2014-2016

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Page 1: Apec previsions2014-2016-recrutements de cadres en france

– PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE –

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— Les 3 scénarios Apec révisés pour 2014 - 2016

N°2014-48JUILLET 2014

Après une fin d’année 2013 de bonne facture marquée par une hausse du PIB de 0,3 % au 4e trimestre, les espoirs d’une reprise économique tonique en 2014 pourraient ne pas se concrétiser. Toujours bridée par les effets des politiques d’assainissement budgétaire, la croissance économique n’a pas été au rendez-vous au cours des trois premiers mois de 2014 (stagnation du PIB). Si sur l’ensemble de l’année, un rebond est attendu, il serait de faible ampleur (+0,7 %) avec des moteurs économiques qui peinent à se réactiver. La Formation Brute de Capital Fixe reculerait ainsi de 1,2 % (après -0,8 % en 2013) principalement en raison d’une chute des dépenses d’investissement en logement (-6,7 %) alors que, dans le même temps, l’investissement des entreprises progresserait très faiblement (+0,7 %). Les dépenses de consommation des ménages, de leur côté, évolueraient positivement (+0,3 %) sans pour autant être en mesure d’impulser un effet d’entrainement. La reconstitution des stocks apporterait une contribution positive à la croissance tandis que celle du commerce extérieur s’avèrerait neutre. Enfin, différents aléas pèsent sur ces prévisions (trajectoire de l’inflation, comportement des ménages en matière d’épargne, effets des mesures gouvernementales…) et induisent différents scénarios possibles.

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APEC – PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 2

–ÉVOLUTION DE LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE : LE CHANGEMENT DE RÉGIME DE LA CROISSANCE–

–RAPPEL : LES TRANSFORMATIONS DU RÉGIME DE CROISSANCE ET D’INVESTISSEMENT –

Depuis l’éclatement de la crise en 2008, puis ses diffé-rentes évolutions, le fonctionnement du marché de l’emploi et de l’économie s’est modifi é de façon subs-tantielle.Ainsi, des progressions annuelles du PIB en France su-périeures à 2 % pouvaient s’observer par le passé, mais plus récemment, le rythme de croissance s’est très net-tement ralenti. Le même phénomène s’observe quant à l’investissement, mesuré par la FBCF.Le nouveau régime de croissance qui s’est mis en place se caractérise par une alternance plus fréquente de phases économiques différentes au cours même d’une année. Au lieu de variations cycliques relativement ré-gulières, c’est un profi l plus heurté qui s’observe. Ainsi, à une période de récession peut succéder une reprise de croissance, puis une croissance atone, puis des amé-liorations diverses et transitoires…

–DES EFFETS SUR LES VOLUMES DE RECRUTEMENTS DE CADRES –

Du fait de ces fl uctuations accrues, le marché du recru-tement de cadres connaît lui aussi un fonctionnement différent. En période de reprise, il fonctionne davan-tage sous l’infl uence des investissements et de la crois-sance. En revanche, en période de rupture de crois-sance, il dépend plus des besoins de renouvellement d’effectifs et moins d’un couple croissance / investis-sement qui se dégrade. La part des cadres en poste dans les départs à la retraite prend alors de l’impor-tance dans l’évolution à court terme du marché.Il en résulte un profi l d’évolution du volume de recru-tements de cadres réalisés dont la tendance sous-jacente n’est pas représentée par une simple droite ascendante, mais par deux segments de droite - le premier assez fortement ascendant, et le second quasi stationnaire (fi gure 1).

–UN HORIZON DE PRÉVISION A TROIS ANS –

Comme pour l’édition précédente de février 2014, l’horizon des scénarios de prévision présentés ici est de trois ans, alors qu’il était de cinq ans jusqu’en 2013 inclus.Rappelons brièvement les raisons de ce changement. Elles sont liées à la nature nouvelle et différente de la présente crise économique et fi nancière, et à la diffi -culté accrue d’effectuer des modélisations et des pré-visions à plus long terme dans ce contexte. Les fl uctua-tions sont plus brutales et plus marquées, le comportement de l’ensemble du système apparaît plus chaotique (de faibles variations sur quelques para-mètres peuvent avoir pour conséquences des effets de grande ampleur) et beaucoup moins aisément prévi-sible. C’est donc pour conserver à ces scénarios et prévisions leur fi abilité que l’Apec a décidé d’en limiter la portée à trois ans. Cela permet aussi de se rapprocher de l’horizon des prévisions des instituts de conjoncture, qui, pour la plupart, s’inscrit à deux ans.

–AVERTISSEMENT METHODOLOGIQUE –

Pour les calculs statistiques nécessités par ces prévi-sions, ce sont les nouvelles séries historiques de l’Insee (mises à jour par cet institut le 15 mai 2014) qui ont été utilisées1. Il s’agit des séries dites « base 2010 », celles utilisées précédemment étant « base 2005 ».Ce changement de base a pour but principal de mettre en œuvre la nouvelle version du Système européen de comptes, le SEC 2010 qui s’impose à l’ensemble des Comptes nationaux européens. Cette version introduit des modifi cations importantes sur des points tel que le périmètre de l’investissement (notamment immaté-riel). En effet, dans le SEC 2010, la défi nition de l’inves-tissement s’élargit : les dépenses de R&D, les achats de base de données ou d’équipements militaires sont dorénavant comptabilisés en Formation Brute de Capi-tal fi xe et non plus en consommation intermédiaire. Le PIB est relevé d’autant. D’autres innovations d’impor-tance sont introduites dans la comptabilisation des

1. Voir le document Les comptes nationaux passent en base 2010, Insee, mai 2014. Accessible sur le site de l’institut : www.insee.fr, rubrique : Défi nitions et méthodes > Sources et méthodes > Source : Comptes nationaux annuels / Base 2010.

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Recrutements enregistrés

Tendance

2011201020092008200720062005200420032002200120001999199819971996199519941993199219911990198919881987

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2012 2013

163 400

– Figure 1 –Évolution du nombre de recrutements de cadres réalisés et tendance de long terme

échanges extérieurs ou la description de l’activité des entreprises d’assurance. Elles s’appliquent à l’ensemble des pays européens à partir de septembre 2014.La conséquence en est une modifi cation de l’ensemble des valeurs des différents agrégats macroéconomiques de la comptabilité nationale, depuis 1949. En particu-lier, les valeurs du PIB et de la FBCF pour chacune de ces années se trouvent signifi cativement affectées (elles augmentent), d’où la nécessité de refaire les calculs de modélisation.En termes d’infl uence sur le modèle et ses résultats, aucun effet clair et univoque ne peut être mis en évi-dence. Si, comme on l’a mentionné, le changement de base se traduit par une hausse générale des valeurs des agrégats (ainsi, le PIB de l’année 2010 voit sa va-leur augmenter de 3,2 %), il n’en découle pas pour autant que les résultats du modèle soient affectés d’une manière aisément prévisible. En effet, la diversité des taux de variation sur chaque agrégat entraîne des modifi cations complexes des relations entre les diffé-rentes variables considérées.

–PRÉVISIONS DE RECRUTEMENTS DE CADRES 2014-2016 : TROIS SCÉNARIOS CONTRASTÉS–

Les trois scénarios proposés par l’Apec prennent pour base commune les dernières prévisions de l’Insee qui anticipent un léger rebond du PIB en 2014. Après ana-lyse de différentes hypothèses de perspectives écono-miques proposées par plusieurs instituts de conjonc-ture, trois scénarios plausibles empruntant des chemins de croissance différents se sont dégagés :- Le scénario d’une « Reprise économique modérée » effective en 2015 et qui pourrait être générée par une reprise de l’investissement et des échanges extérieurs ; - Le scénario de « Croissance embryonnaire », qui for-malise un léger rebond économique lié au délai ac-cordé à la France pour résorber les dettes et défi cits publics mais avec des moteurs de croissance qui peinent à la relayer durablement ;- Le scénario « Défl ation », dans lequel l’économie fran-çaise connaitrait une baisse continue et générale des prix qui, à terme, pourrait déboucher sur une période de récession.

Pour chacun de ces scénarios, un jeu d’hypothèses dif-férentiées concernant l’évolution de trois indicateurs clefs a été élaboré (PIB, FBCF, part de cadres en poste dans l’ensemble des départs à la retraite). •

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APEC – PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 4

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

PIB - 2,9 % + 2,0 % + 2,1 % + 0,4 % + 0,4 % + 0,7 % + 1,5 % + 1,7 %

FBCF - 9,1 % + 2,1 % + 2,1 % + 0,3 % - 0,8 % - 1,2 % + 2,5 % + 3,3 %

Sources : 2009 à 2014: Insee (juin 2014)2015 : OFCE (mai 2014)2016 : EUROSTAT (mai 2014)

–PRÉVISIONS 2014-2016 : SCÉNARIO « REPRISE ÉCONOMIQUE MODÉRÉE »–

– Tableau 1 –Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Reprise économique modérée »

Six ans après le déclenchement de la crise fi nancière qui s’est muée en récession économique de grande ampleur, une reprise économique franche et durable n’est toujours pas d’actualité en France. Après une année 2013 qui s’est caractérisée par une croissance étale et des moteurs économiques à l’arrêt, le PIB pour-rait connaitre une faible progression n’excédant pas les 0,7 % en 2014 (après +0,4 % en 2013)2. En effet, après un début d’année décevant (stagnation du PIB au 1er trimestre 2014) lié, d’une part, à des dépenses de consommation des ménages en retrait et, d’autre part, à une contraction du commerce international, le rebond économique attendu à mi-année devrait être limité par des facteurs persistants. Ainsi, si le pouvoir d’achat des ménages se rehaussait, cette amélioration ne devrait pas se traduire par un rebond important de la consommation des ménages. Du côté des entre-prises, face à une demande anémiée et à des taux de marge qui demeurent très bas, leur propension à inves-tir ne devrait pas singulièrement s’améliorer. Enfi n, le rebond attendu du commerce mondial ne devrait pas profi ter pleinement aux exportations françaises tou-jours pénalisées par l’appréciation de l’euro, même si la reprise qui s’amorce chez plusieurs partenaires com-merciaux européens de la France pourrait avoir des effets positifs.

Toutefois la pause annoncée en matière d’assainisse-ment budgétaire (en lien avec le délai accordé à la France par la Commission européenne pour ramener son défi cit public à 3 % du PIB) pourrait permettre de retrouver un chemin de croissance modérée. En outre, le Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) pourrait donner sa pleine mesure en 2015 et permettre de réen-clencher une phase de reprise de l’investissement qui peut s’apparenter à un processus de rattrapage après deux années de stagnation ou de recul. En effet, les

2. Insee, Note de conjoncture, Juin 2014

entreprises ont la nécessité impérieuse de renouveler leur appareil productif pour rester compétitives. Ce nouveau cycle d’investissement pourrait constituer le socle d’une croissance certes modérée mais durable. D’autant que le retour d’une croissance progressive, liée à la demande extérieure européenne et à l’inves-tissement, serait de nature à restaurer la confi ance des ménages durement entamée au premier trimestre 2014 durant lequel les dépenses de consommation des ménages ont reculé (- 0,5 %). Le PIB pourrait ainsi progresser de 0,7 % en 2014, de 1,5 % en 2015 et de 1,7% à l’horizon de notre prévision. Après une nouvelle baisse prévisible en 2014 (en lien avec des dépenses d’investissement en logement des ménages en forte chute), l’investissement pourrait rebondir en 2015 (+2,5 %) et croître plus fortement en 2016 (+3,3 %) apportant ainsi une contribution décisive à une reprise même modérée (tableau 1).

Il n’en demeure pas moins que toutes les hypothèques pesant sur cette reprise modérée sont loin d’être levées. La résorption des défi cits, toujours d’actualité, fait peser une épée de Damoclès sur la croissance et pour-rait rebattre les cartes des prévisions notamment pour 2015. D’autres aléas conjoncturels existent : les ten-dances défl ationnistes vont-elles persister ? Les mé-nages vont-ils reconstituer une épargne de précau-tion ? Comment les entreprises vont-elles réagir aux nouvelles mesures gouvernementales ? Autant d’incer-titudes qui brouillent les pistes.

Sur le front de l’emploi, il semble diffi cile d’anticiper une amélioration. Les entreprises disposant de réserves de productivité et toujours préoccupées par le redres-sement de leur taux de marge ne devraient pas, à court terme, recruter massivement. Ainsi, selon l’Insee, l’em-ploi dans le secteur marchant pourrait reculer en 2014

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APEC – PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 5

Ensemble des départs à la retraite de cadres*

% de cadres en poste dans l’ensemble des départs à la

retraite**

Nombre de cadres en poste dans l’ensemble des départs à

la retraite

Évolution du nombre de départs à la retraite de cadres

en poste

2007 105 030 60 % 63 020 - 4 %

2008 111 480 63 % 70 240 + 11 %

2009 101 260 63 % 63 790 - 9 %

2010 103 080 60 % 61 850 - 3 %

2011 84 209 60 % 50 530 - 18 %

2012 82 359 56 % 46 120 - 9 %

2013 94 690 50 % 47 350 + 3 %

2014 100 298 48 % 48 140 + 2 %

2015 108 318 48 % 51 990 + 8 %

2016 109 085 49 % 53 450 + 3 % Sources : *A partir de 2011, projections Agirc de nouveaux retraités cadres, 2013**A partir de 2008, hypothèses Apec

– Tableau 2 –Départs à la retraite de cadres en poste selon le scénario « Reprise économique modérée »

(-22 000 postes) alors que dans la sphère non mar-chande 60 000 postes pourraient être créés grâce aux emplois d’avenir. Au total 56 000 emplois pourraient être créés mais cela s’avèrerait insuffi sant pour absor-ber la hausse de la population active (+ 124 000 en 2014). Le taux de chômage pourrait atteindre les 9,8 % en France métropolitaine en 2014. Le retour d’une croissance durable mais modérée serait encore insuffi sante pour améliorer de façon prégnante la si-

tuation du marché du travail. Seraient particulière-ment concernés les séniors en recherche d’emploi, davantage touchés que les autres par la hausse du chômage et particulièrement le chômage de longue durée. Ils connaîtraient encore de grandes diffi cultés pour un retour à l’emploi. Ainsi la part des cadres en poste dans l’ensemble des départs à la retraite devrait fl échir en 2014 (48 %) puis se stabiliser à partir de 2016 (tableau 2).

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Recrutements enregistrés

Tendance

2011201020092008200720062005200420032002200120001999199819971996199519941993199219911990198919881987

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Approximation des recrutements de cadres par le modèle

– Figure 2 –Prévisions 2014 - 2016 du nombre de recrutements de cadres selon le modèle ApecScénario « Reprise économique modérée »

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APEC – PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 6

Recrutements de cadres

Évolution desrecrutements

de cadres

2013 163 400 - 10 %

2014 163 200 - 0 %

2015 181 900 + 11 %

2016 199 700 + 10 % So

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– Tableau 3 –Évolution des recrutements de cadres selon le scénario « Reprise économique modérée »

En 2014, le nombre de recrutements de cadres serait sable, à un peu plus de 163 000 (tableau 3). Cette estimation correspond à la fourchette basse des prévi-sions recueillies auprès des entreprises fi n 2013 dans le cadre de l’enquête annuelle de l’Apec3 (de 163 500 à 171 200). Elle est aussi nettement inférieure à l’esti-mation réalisée début 2014 via le modèle économé-trique de l’Apec et s’appuyant sur des hypothèses de

3. Perspectives de l’emploi cadre 2014-Synthèse, Apec, février 20144. Pour des explications sur les conséquences de ce changement, cf. l’avertissement méthodologique en page 2 et Les comptes nationaux passent en base 2010, Insee, mai 2014.

croissance et d’investissement plus favorables (173 400). La conjoncture moins favorable qu’escomp-tée en début d’année explique ce recul, indépendam-ment de la mise en conformité de l’Insee avec le sys-tème européen de comptes (SEC) et le passage en base 2010 des comptes nationaux4. C’est particulièrement le cas pour la FBCF qui pourrait fi nalement reculer de 1,2 %. La baisse de la FBCF enregistrée en 2013 (la première depuis 2009, à -0,8 %) se confi rmerait donc en 2014 et contrecarrerait ainsi les effets de la légère hausse de la croissance. Le lien organique entre investisse-ment et emploi cadre entraînerait alors la stagnation des embauches.Par la suite, la reprise de l’investissement en 2015 com-binée à une croissance deux fois plus forte se confi r-merait en 2016. Cela se traduirait par une hausse si-gnifi cative des recrutements de cadres, permettant d’approcher en 2016 les niveaux d’avant la crise de 2008 (fi gure 2). La tendance de long terme serait alors nettement débordée. •

–PRÉVISIONS 2014-2016 : SCÉNARIO « CROISSANCE EMBRYONNAIRE »–

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

PIB - 2,9 % + 2,0 % + 2,1 % + 0,4 % + 0,4% + 0,7 % + 0,6 % + 1 %

FBCF - 9,1 % + 2,1 % + 2,1 % + 0,3 % - 0,8 % - 1,2 % + 0,2 % + 0,8 %

Sources : 2009 à 2014: Insee (juin 2014)2015 à 2016 : hypothèses COE REXECODE (Mars 2014)

– Tableau 4 –Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « croissance embryonnaire »

Ensemble des départs à la retraite de cadres*

% de cadres en poste dans l’ensemble des départs à la

retraite**

Nombre de cadres en poste dans l’ensemble des départs à

la retraite

Évolution du nombre de départs à la retraite de cadres

en poste

2007 105 030 60 % 63 020 - 4 %

2008 111 480 63 % 70 240 + 11 %

2009 101 260 63 % 63 790 - 9 %

2010 103 080 60 % 61 850 - 3 %

2011 84 209 60 % 50 530 - 18 %

2012 82 359 56 % 46 120 - 9 %

2013 94 690 50 % 47 350 + 3 %

2014 100 298 48 % 48 140 + 2 %

2015 108 318 48 % 51 990 + 8 %

2016 109 085 48 % 50 360 + 1 % Sources : *A partir de 2011, projections Agirc de nouveaux retraités cadres, 2013**A partir de 2008, hypothèses Apec

– Tableau 5 –Départs à la retraite de cadres en poste selon le scénario « croissance embryonnaire »

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APEC – PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 7

Fragilisée par deux années consécutives de très faible croissance liée aux politiques de rigueur menées tant au niveau national qu’au niveau européen, l’économie française peine à retrouver le chemin d’une reprise solide et pérenne. Le début de l’année 2014, marqué par le trou d’air de la consommation des ménages, levier traditionnel de la croissance hexagonale, ne laisse d’inquiéter. Les signes encourageants laissant présager un regain d’activité se font rares. La crois-sance du PIB français ne devrait pas excéder les 0,7 % en 2014 à cause notamment d’une forte chute des dépenses d’investisement en logement des ménages (-6,7 %). Elle pourra, en revanche, s’appuyer sur une progression des dépenses de consommation (+0,3 %) et une reconstitution des stocks (contribution de +0,5 point).

Ce léger rebond ne semble pas en mesure, dans le deuxième scénario de l’Apec, de déboucher sur un nou-veau cycle vertueux de croissance. En effet, les diffé-rents moteurs de l’économie française ne semblent pas en mesure de se réactiver assez fortement et permettre de relayer durablement cette reprise embryonnaire (tableau 4). Les différentes mesures en faveur des entreprises via le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) ou le Pacte de Responsabilité pourraient voir leurs effets limités par le retour programmé de l’austé-rité à partir de 2015. Ainsi, le plan d’économies de 50

milliards d’ici 2017 annoncé par le gouvernement pourrait peser davantage que prévu sur la croissance à court terme selon le Haut Conseil des Finances Pu-bliques. Les dépenses de consommation des ménages pourraient être affectées et ne progresser que très fai-blement (+0,5 % en 2014 et +0,8 % en 2015). Ces perspectives délicates ne devraient pas inciter les en-treprises à revoir leur politique d’investissements. Ainsi la progression de la FBCF pourrait être très faible à l’horizon de notre prévision (+0,8 % en 2016) et ne serait pas de nature à impulser un effet d’entraine-ment. Seul le commerce extérieur semble en mesure de soutenir une croissance qui resterait embryonnaire.

Dans ce contexte de croissance sans ressort et d’essouf-fl ement, il semble illusoire d’escompter une améliora-tion du marché du travail avec un taux de chômage en France métropolitaine qui pourrait encore fl irter avec la barre des 10 % en 2014. La montée en charge des emplois aidés serait contrebalancée par les effets conjugués du recul, même limité, de l’emploi mar-chand et de la hausse de la population active. Il semble diffi cile, dès lors, d’anticiper une amélioration de la situation des séniors au chômage. Dans cette optique, la part des cadres en poste dans l’ensemble des départs à la retraite stagnerait à 48 % (ta-bleau 5).

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Recrutements enregistrés

Tendance

2011201020092008200720062005200420032002200120001999199819971996199519941993199219911990198919881987

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182 600

Approximation des recrutements de cadres par le modèle

– Figure 3 –Prévisions 2014 - 2016 du nombre de recrutements de cadres selon le modèle ApecScénario « croissance embryonnaire »

Page 8: Apec previsions2014-2016-recrutements de cadres en france

APEC – PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 8

Recrutements de cadres

Évolution desrecrutements

de cadres

2013 163 400 - 10 %

2014 163 200 0 %

2015 170 600 + 5 %

2016 182 600 + 7 % So

urce

: A

pec,

201

4

– Tableau 6 –Évolution des recrutements de cadres selon le scénario « Croissance embryonnaire »

Pour 2014, ce scénario suit les mêmes hypothèses que dans le scénario « reprise économique modérée ». En 2014, le nombre de recrutements de cadres serait donc stable, à un peu plus de 163 000. Cette estimation

correspond à la fourchette basse des prévisions re-cueillies auprès des entreprises fi n 2013 dans le cadre de l’enquête annuelle de l’Apec5 (de 163 500 à 171 200).Par la suite, les deux scénarios se distinguent (ta-bleau 6). La stagnation de l’investissement et un taux de croissance similaire à 2014 permettraient aux recru-tements de cadres d’augmenter légèrement en 2015. L’amélioration mesurée de ces indicateurs en 2016 donnerait un léger coup d’accélérateur aux em-bauches. La tendance de long terme serait alors rejointe mais les niveaux de recrutements d’avant-crise ne seraient toujours pas retrouvés (fi gure 3). •

–PRÉVISIONS 2014-2016 : SCÉNARIO « DÉFLATION »–

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

PIB - 2,9 % + 2,0 % + 2,1 % + 0,4 % + 0,4% + 0,7 % + 0,2 % - 0,5 %

FBCF - 9,1 % + 2,1 % + 2,1 % + 0,3 % - 0,8 % - 1,2 % - 2,2 % - 4 %

Sources : 2008 à 2014 : Insee (juin 2014) 2015 à 2016 : hypothèses Apec

– Tableau 7 –Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « déflation »

Ensemble des départs à la retraite de cadres*

% de cadres en poste dans l’ensemble des départs à la

retraite**

Nombre de cadres en poste dans l’ensemble des départs à

la retraite

Évolution du nombre de départs à la retraite de cadres

en poste

2007 105 030 60 % 63 020 - 4 %

2008 111 480 63 % 70 240 + 11 %

2009 101 260 63 % 63 790 - 9 %

2010 103 080 60 % 61 850 - 3 %

2011 84 209 60 % 50 530 - 18 %

2012 82 359 56 % 46 120 - 9 %

2013 94 690 50 % 47 350 + 3 %

2014 100 298 48 % 48 140 + 2 %

2015 108 318 45 % 48 740 + 1 %

2016 109 085 40 % 43 630 - 10 % Sources : *A partir de 2011, projections Agirc de nouveaux retraités cadres, 2013**A partir de 2008, hypothèses Apec

– Tableau 8 –Départs à la retraite de cadres en poste selon le scénario « déflation »

5. Perspectives de l’emploi cadre 2014-Synthèse, Apec, février 2014

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APEC – PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 9

Si à très court terme, un rebond de la croissance éco-nomique, même faible, est attendu par l’Insee (hausse du PIB de + 0,7 % en 2014), le souffl et pourrait retom-ber dès 2015 (+0,2 %) et pourrait être suivi par un épisode récessif dès 2016 (-0,5 %) (tableau 7). Cette baisse de tension pourrait être liée à un phéno-mène de défl ation qui inquiète bon nombre d’écono-mistes en Europe. Le troisième scénario de l’Apec prend pour hypothèse centrale que l’économie française, fragilisée par deux années consécutives de croissance économique atone pourrait être également concernée par de telles résurgences défl ationnistes. Les politiques économiques très restrictives prônées par les instances européennes porteraient en germe un tel risque. Ce phénomène économique, qui se caractérise par une baisse continue et générale des prix, est considéré par de nombreux analystes, notamment keynésiens, comme une « calamité » étouffant la demande des ménages et tuant dans l’œuf toute velléité de reprise. Si, à court terme, un phénomène défl ationniste peut avoir des effets bénéfi ques sur certains moteurs de la croissance, à plus long terme, en revanche, il n’en est rien.

En effet, dans un premier temps, la baisse des prix pourrait permettre une amélioration du pouvoir d’achat qui bénéfi cierait à la consommation des mé-nages et on pourrait, dès lors, assister à un regain d’activité. De même, un épisode défl ationniste pourrait favoriser le commerce extérieur, la baisse des prix impli-quant un gain de compétitivité à l’exportation.

En revanche, dans un deuxième temps, un cercle non vertueux porté par des effets négatifs pourrait s’en-clencher. En effet, la baisse des prix induirait une

baisse des coûts de production, notamment dans un contexte où les taux de marge des entreprises seraient au plus bas. Cela se traduirait, dès lors, par une baisse des salaires et in fi ne par un recul de la consommation. L’insuffi sance de la demande ne serait pas sans effet sur les carnets de commandes des entreprises. La faible utilisation des capacités de production qui en décou-lerait, inciterait les entreprises à différer leurs dépenses d’investissement. Un autre phénomène pourrait venir un peu plus déprimer cette propension à investir. En période de défl ation, les taux d’intérêt réels ont ten-dance à augmenter et il devient, dès lors, très diffi cile pour les acteurs économiques privés et publics de rem-bourser leurs emprunts. Dès lors, fragilisés, les entre-preneurs chercheraient à se débarrasser de leurs avoirs et solderaient leurs stocks pour se désendetter. Il serait impossible pour eux, dans ces conditions, de songer à investir. De la même manière, le poids de la dette pu-blique pourrait être diffi cilement supportable. Enfi n, comme cela pourrait être le cas, cette défl ation pour-rait concerner plusieurs pays de la zone euro. Ainsi les effets compétitivité-prix, qui pouvaient bénéfi cier aux exportations, ne seraient plus opérants.

Cette spirale défl ationniste pourrait être de nature à déprimer durablement l’économie hexagonale qui pourrait entrer en récession dès 2016. Ce cycle non vertueux pourrait se matérialiser par un recul de 4 % de la FBCF cette même année. Dans ce contexte réces-sif où l’emploi continuerait à payer un lourd tribut, avec une explosion du chômage, la part des cadres en poste dans l’ensemble des départs à la retraite pourrait baisser fortement pour atteindre 40 % en 2016 (ta-bleau 8).

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APEC – PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 10

Sour

ce :

Ape

c, 2

014

50 000

70 000

90 000

110 000

130 000

150 000

170 000

190 000

210 000

230 000

142 400

159 000164 600

143 700

180 900

199 400

208 200

201 000

171 300

190 200

147 900

186 700

167 200

160 000

128 300

111 000

126 800122 600

109 350

105 200107 100

80 500

71 160

86 70087 500

Recrutements enregistrés

Tendance

2011201020092008200720062005200420032002200120001999199819971996199519941993199219911990198919881987

181 300

2012 2013

163 400

2014 2015 2016

163 200

161 800

155 100

Approximation des recrutements de cadres par le modèle

– Figure 4 –Prévisions 2014 - 2016 du nombre de recrutements de cadres selon le modèle ApecScénario « Déflation »

Recrutements de cadres

Évolution desrecrutements

de cadres

2013 163 400 - 10 %

2014 163 200 0 %

2015 161 800 - 1 %

2016 155 100 - 4 % So

urce

: A

pec,

201

4

– Tableau 9 –Évolution des recrutements de cadres selon le scénario « Déflation »

Pour 2014, ce scénario suit les mêmes hypothèses que dans les scénarios « reprise économique modérée » et « croissance embryonnaire ». En 2014, le nombre de recrutements de cadres serait donc stable, à un peu plus de 163 000. Cette estimation correspond à la fourchette basse des prévisions recueillies auprès des entreprises fi n 2013 dans le cadre de l’enquête an-nuelle de l’Apec6 (de 163 500 à 171 200) (ta-bleau 9).En 2015, sous le coup du ralentissement de la crois-sance et de la baisse de l’investissement, les recrute-ments de cadres repartiraient à la baisse. 2016 serait marquée par l’entrée en récession et un marché de l’emploi davantage dégradé où même le renouvelle-ment des effectifs serait réduit. La baisse des recrute-ments s’accélèrerait donc pour se situer largement en-deçà de la tendance de long terme, autour de 155 000, et se rapprocher du point bas de 2009 (fi -gure 4). •

6. Perspectives de l’emploi cadre 2014-Synthèse, Apec, février 2014

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APEC – PRÉVISIONS 2014 - 2016 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 11

–PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES 2014-2015 SELON DIFFÉRENTS INSTITUTS–

Prévisions Insee (juin 2014) 2010 2011 2012 2013 2014

PIB + 2,0 + 2,1 + 0,4 + 0,4 + 0,7

FBCF + 2,1 + 2,1 + 0,3 - 0,8 - 1,2

Dépenses de consommations des ménages + 1,7 + 0,4 - 0,5 + 0,3 + 0,3

Variations des stocks (contribution au PIB en points)

nd nd - 0,6 - 0,2 + 0,5

Exportations + 9,0 + 6,9 + 1,2 + 2,4 + 3,0

Importations + 8,9 + 6,3 - 1,2 + 1,9 + 3,0

Prévisions OCDE (mai 2014) 2010 2011 2012 2013 2014 2015

PIB + 1,4 + 1,7 + 0,3 + 0,3 + 0,9 + 1,5

FBCF - 1,1 + 2,9 - 1,2 - 2,1 + 1,0 + 2,5

Dépenses de consommations des ménages + 1,3 + 0,3 - 0,3 + 0,4 + 0,5 + 1,5

Variations des stocks - 0,3 + 0,8 - 0,8 + 0,1 + 0,1 + 0,0

Exportations + 9,5 + 5,0 + 2,4 + 0,8 + 4,1 + 5,7

Importations + 8,2 + 4,7 - 1,1 + 0,8 + 3,3 + 5,1

Prévisions OFCE (avril 2014) 2010 2011 2012 2013 2014 2015

PIB + 1,6 + 2,0 + 0,0 + 0,3 + 1,2 + 1,6

FBCF + 1,4 + 2,9 - 1,2 - 2,1 + 1,8 + 3,4

Dépenses de consommations des ménages + 1,5 + 0,5 - 0,4 + 0,3 + 0,6 + 1,0

Variations des stocks (contribution au PIB en %)

+ 0,1 + 1,0 - 0,8 + 0,1 + 0,1 + 0,1

Exportations + 9,5 + 5,4 + 2,5 + 0,8 + 2,8 + 3,5

Importations + 8,9 + 5,1 - 0,9 + 0,8 + 2,9 + 3,2

Prévisions FMI (avril 2014) 2010 2011 2012 2013 2014 2015

PIB + 1,7 + 2,0 + 0,0 + 0,3 + 1,0 + 1,5

FBCF + 1,5 + 3,0 - 1,2 - 2,1 + 1,9 + 2,7

Dépenses de consommations des ménages + 1,6 + 0,6 - 0,3 + 0,4 + 0,9 + 1,0

Variations des stocks (variation en % du PIB de la période précédente)

+ 0,2 + 1,1 - 0,9 + 0,1 + 0,0 + 0,0

Solde extérieur (variation en % du PIB de la période précédente)

- 0,1 - 0,1 + 1,0 - 0,1 + 0,0 + 0,5

Prévisions COE Rexecode (mars 2014) 2010 2011 2012 2013 2014 2015

PIB + 1,7 + 1,7 + 0,0 + 0,3 + 0,6 + 1,0

FBCF nd nd nd - 2,1 + 0,2 + 0,8

Dépenses de consommations des ménages nd nd nd + 0,4 + 0,4 + 0,7

Exportations nd nd nd - 1,6 + 2,1 + 4,6

Importations nd nd nd - 2,4 + 1,6 + 3,9

Prévisions Commission européenne et Eurostat (printemps 2014)

2010 2011 2012 2013 2014 2015

PIB + 1,7 + 2,0 + 0,0 + 0,3 + 1,0 + 1,7

FBCF + 1,4 + 2,9 - 1,2 - 1,9 + 0,9 + 3,3

Dépenses de consommations des ménages + 1,5 + 0,5 - 0,4 + 0,2 + 0,6 + 1,6

Variations des stocks + 0,1 + 1,1 - 0,8 + 0,1 + 0,1 + 0,0

Exportations + 9,5 + 5,4 - 5,4 + 0,6 + 4,4 + 5,6

Importations + 8,9 + 5,1 - 1,1 + 0,7 + 4,0 + 5,8

– Tableau 10 –

Insee : comptes nationaux

base 100 en 2010.Autres instituts : comptes nationaux base 100 en 2005.

Évolutions en %nd = donnée non disponible

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www.apec.fr

05NOVEMBRE

2013

© Apec, 2014

Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, AssociationPour l’Emploi des Cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901, et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur.

L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres, CFE- CGC, FO- Cadres, UGICA- CFTC, UGICT- CGT).

Toute reproduction totale ou partielle par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122- 4 et L335- 2 du code de la Propriété intellectuelle).

JUILLET 2014

L’étude a été réalisée par le département Études et Recherche de l’Apec : Pilotage de l’étude : Valérie BazinAnalyse et rédaction : Christophe Lenzi et Christophe ThillMaquette : Daniel Le HenryDirecteur du département : Pierre Lamblin

ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14

CENTRE DE RELATIONS CLIENTS0810 805 805*

DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H*prix d’un appel local

– NOTE MÉTHODOLOGIQUE–Ce travail de prévision mené par le Département Etudes et Recherche de l’Apec depuis 2009 s’appuie sur un modèle économétrique des recrutements de cadres7.La démarche d’analyse recouverte par ce terme consiste à confronter une variable à expliquer (ici, le volume de recrutements de cadres tel que mesuré par le Panel entreprises annuel de l’Apec8) avec un certain nombre de variables explicatives candidates. Celles-ci sont des séries macroéconomiques, généralement extraites des données publiées par l’Insee. La technique statistique de la régression linéaire multiple permet d’écarter, parmi ces variables, celles dont l’infl uence n’est pas signifi cative et, pour les autres, de calculer son coeffi cient dans l’équation qui permet de reconstituer la variable à expliquer. On peut ensuite extrapoler au-delà des données observées, et calculer des prévisions basées sur des scénarios d’évolution vraisemblables pour les variables explicatives.

Le modèle développé pour les prévisions de recrutements de cadres repose sur les variables explicatives suivantes :- le produit intérieur brut (PIB),- la formation brute de capital fi xe (FBCF) qui représente le volume global de l’investissement,- le nombre de départs à la retraite de cadres en poste.Enfi n, l’auto-corrélation de la série se traduit par la présence de termes autorégressifs : en particulier, le volume de recrutements de cadres de l’année précédente (réalisations) intervient de manière signifi cative.

L’utilisation de cet outil statistique est complétée d’une part, par le décryptage et le suivi des principaux indicateurs économiques tirés de sources internes et externes et, d’autre part, par l’élaboration de trois scénarios, dont un seul est retenu pour la communication presse de l’Apec.

Avertissement : L’Insee a procédé le 15 mai 2014 à un « changement de base » (passage d’une Base 2005 à une Base 2010). Les prévisions des instituts de conjoncture concernant les grands agrégats macroéconomiques présentées dans ce document ne tiennent pas compte de ces changements et font référence à l’ancienne base (base 2005). 7. Emploi cadre et cycles conjoncturels – Prévisions à 5 ans, Apec, juillet 20098. Panel de 11 000 entreprises du secteur privé en France. Cf Perspectives de l’emploi cadre 2014 - Synthèse, Apec, février 2014.