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50%... c'est la part des TPE qui investissent sur une année en France. Découvrez notre infographie pour plus de détails...
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LE CHIFFREpar Le LAB
N°217/11/2014
50 %Part des TPE qui investissent sur une année
en France
Une faiblesse structurelle
de l’économie française ?
Source : Observatoire du financement des entreprises (juin 2014), d’après l’Insee, Fare-Esane 2009-2011
2
Extrait d’une analyse de l’Insee pour le compte de
l’Observatoire du financement des entreprises, ce chiffre
repose sur l’ensemble des données de bilan des TPE
françaises du secteur marchand non agricole entre 2009 et
2011 (entreprises de 0 à 9 salariés, et dont le chiffre
d’affaires est inférieur à 2 M€, hors auto-entrepreneurs et
filiales de PME/ETI/grand groupe).
Il représente, sur cette période, la part moyenne des TPE
engageant des dépenses d’investissement corporel pendant
l’année, à savoir l’acquisition de terrains, de bâtiments, de
matériel de transports, de machines et d’équipements
divers.
Qu'est-ce qu'il représente ?
Le chiffre par Le LAB
50 %
N'INVESTIT
PASINVESTIT
PART DES TPEFRANÇAISESINVESTISSANT
EN MOYENNES U R U N EA N N É E
Qu’est-ce qu’il nous dit ?
3
Le chiffre par Le LAB
50 %
Source : KfWMittelstand Panel 2013 pour l’Allemagne, Fare-Esane 2011 pour la France, enquête MET 2013 pour l’Italie
EN EUROPE ?
50 %
33 %
31 %
L’investissement est une pratique très inégale chez les TPE. C’est par
ailleurs une moyenne estimée sur la période 2009-2011, avec des
comportements individuels dans la durée qui peuvent se révéler très
différents.
En effet, selon l’estimation de l’Insee, 38 % des TPE avec salariés ont
investi chaque année entre 2009 et 2011 et 17% n’ont jamais investi.
L’investissement est donc une décision discontinue chez les TPE. C’est
également une question de taille de l’entreprise : plus de 40 % des TPE
sans salarié n’ont pas investi entre 2009 et 2011.
Ailleurs en Europe, la part des TPE ayant investi serait encore plus faible.
Selon l’enquête de la KfW en Allemagne ou l’enquête Met en Italie, seul
environ un tiers des TPE aurait investi en 2013. Cet écart avec le chiffre de
l’Insee doit toutefois être pris avec précaution :
• d’une part, les données d’enquête peuvent sous-estimer les
dépenses effectives des entreprises dans la mesure où
l’enquêté peut être tenté de ne renseigner que les dépenses
d’investissement les plus significatives. (À ce titre, la part des
TPE françaises ayant déclaré avoir investi était d’un peu plus
de 40 % entre 2009 et 2011 selon l’enquête semestrielle de
conjoncture Bpifrance) ;
• d’autre part, la proportion des TPE investissant sur l’année a
pu baisser depuis la période 2009-2011. C’est ce que montre
l’enquête semestrielle de conjoncture Bpifrance dans laquelle
le taux de TPE déclarant investir est passé de 44 % en 2011 à
37 % en 2013, un niveau qui reste néanmoins supérieur à ce
que l’on observe chez nos voisins européens.
Au total, l’investissement corporel réalisé par les TPE en 2011 s’est élevé à
60 Md€, soit environ 30 % de l’investissement réalisé par l’ensemble des
entreprises françaises du secteur marchand non agricole.
Qu’est-ce qu’il ne nous dit pas… ou peu ?
Cette mesure se limite aux données comptables relatives aux
investissements matériels. On ne maîtrise pas ici tous les aspects de
l’investissement, notamment de l’investissement immatériel, qu’il soit
retracé dans les comptes (actifs incorporels tels que brevets et
licences, le fonds de commerce…) ou non (capital humain spécifique
à l’entreprise, capital organisationnel…). Ce type d’investissement
peut avoir une place déterminante dans la stratégie des entreprises.
Par ailleurs, derrière cette moyenne, la distribution des montants
investis est très inégale : 80 % des TPE ont investi moins de
4 000 € en 2011 ; 1 % plus de 200 000 €. Seule une petite partie
d’entre elles est donc susceptible d’avoir un impact important sur la
conjoncture globale.
En effet, les TPE forment une population très hétérogène. Elles
connaissent un fort taux de renouvellement et poursuivent des
objectifs très différents, ce qui peut se refléter dans la diversité des
formes juridiques qu’elles prennent (entrepreneurs individuels,
sociétés). Autant d’éléments qui impliquent probablement la
subsistance d’une part « incompressible » de TPE n’ayant pas
vocation à investir chaque année.
Une analyse sur longue période de ce type d’indicateur est donc
nécessaire afin de mieux évaluer l’impact que peut avoir la
dégradation des conditions économiques et financières sur le
comportement d’investissement des TPE. L’enquête semestrielle de
conjoncture de Bpifrance permet de donner un premier élément de
réponse : la part des TPE déclarant avoir investi est passée de 48 %
en 2008 à 37 % en 2013.
4
Le chiffre par Le LAB
50 %
Taux de renouvellement
d’environ 10 %
CroissanceEmbauche
Investissement
LES TPE :UNE POPULATION
HÉTÉROGÈNEAUX STRATÉGIES
DISTINCTES
Pérennité de l’activitéCréation de son emploi
5 ans après leur création, 4 % environ
des TPE (survivantes) sont parvenues
au stade de PME
(enquête SINE)
Plus de 50 % des TPE n’ont pas de salarié
Qu’est-ce que l’on peut en retenir ?
Le fait qu’une TPE sur deux n’investisse pas chaque année netraduit pas en soi une faiblesse structurelle de l’économie française.Les TPE françaises paraissent d’ailleurs investir en plus grandnombre que leurs homologues allemandes et italiennes.
La crise semble toutefois avoir eu un impact sur la décisiond’investir. Ce comportement peut être la conséquence de choixdélibérés (attentisme en raison d’une demande anticipée trop faible)ou subis (dégradation de la situation financière, contraintes definancement).
Ce diagnostic mériterait d’être complété par une analyse par typed’investissement. Il conviendrait notamment de prendre en comptel’investissement immatériel, aujourd’hui déterminant dans lesstratégies de modernisation, d’innovation et de création de valeurdes entreprises et qui, sur certains aspects, reste encore difficile àappréhender.
Et pour aller plus loin ?
Analyse de la situation économique et financière des TPE :
Observatoire du financement des entreprises (06/2014).
Analyse conjoncturelle du comportement d’investissement des PME
en France : Enquête semestrielle de conjoncture Bpifrance.
Investissement des PME en Europe : Allemagne, Italie.
+
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Le chiffre par Le LAB
50 %
J’INVESTIS ?
J’INVESTIS
PAS ?
Le Chiffre par Le LAB est une publication élaborée sous la responsabilité de Bpifrance Le LAB.
Basé sur des données publiques, il propose un décryptage de l’environnement économique
français et international, en particulier des problématiques directement liées aux PME et ETI
françaises. Il ne reflète pas nécessairement la position de Bpifrance sur le sujet.
www.bpifrance-lelab.fr/lechiffreparlelab
www.bpifrance.fr
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Le chiffre par Le LAB
50 % Nos autres chiffres
16/10/2014 – Chiffre #1 : 29,7 % Taux de marge brute moyen des sociétés non financières
françaises en 2013