2
22 Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 19-28 Conclusion : Même si la fréquence des événements à 1 an était faible, l’infection par le VIH était associée à un risque significativement plus élevé de mortalité après un IDM et pourrait être associée à une augmentation des récidives d’IDM à 1 an. A-12 Le sarcome de Kaposi et son évolution chez les PVVIH N. Mouffok Allab (1) (1) CHU, Oran, Algérie. Introduction – objectifs : Déterminer la fréquence, les caractéristiques cli- niques et évolutives de la maladie de Kaposi (MK) chez les PVVIH. Matériels et méthodes : Étude rétrospective de 49 patients séropositives pour le VIH et qui présentaient la MK. Nous avons suivi les patients chaque mois cli- niquement et biologiquement (hémogramme, charge virale VIH, CD4), recherche de pathologie associée. Résultats : Pour les lésions de petite taille, la rémission a été complète à 1 an sous trithérapie. 3 patients ont reçu une chimiothérapie anticancéreuse chez les patients qui avaient des lésions généralisées cutanées, muqueuses et viscérales. Nous avons remarqué que beaucoup de critères n’avaient pas d’impact sur l’évo- lution de la MK à savoir, le sexe, l’âge et le statut immuno-virologique. La MK qui était généralisée avait un mauvais pronostic avec une évolution aggravée non influencée par la trithérapie et la chimiothérapie. Par contre nous avons remarqué que les patients qui n’ont jamais reçu de trithérapie antirétrovirale avaient un pro- nostic mauvais par rapport à ceux déjà traité. Une évolution rapide de la MK est indépendante et non influencée par le traitement. Nous avons eu 23 % de décès à 18 mois d’évolution dont 4 dus à une MK étendue multiviscérale et 7 décès dus à la survenue d’une infection opportuniste. Conclusion : Dans notre étude, le statut immuno-virologique n’a pas d’impact sur le pronostic de la MK, ni l’âge et le sexe, une MK avec des lésions cutanées de petite taille sont suivi de rémission complète sous traitement ARV par contre quand les lésions sont disséminées et multiviscérales, le pronostic est compromis avec risque accru de décès non influencée par les antirétroviraux ni par la chimio- thérapie anticancéreuse. A-13 Efficience de l’adaptation posologique du ténofovir (TDF) en fonction de l’atteinte rénale chez les patients (pts) infectés par le VIH D. Marigot-Outtandy (1), I. Vaugier (1), F. Fadel (1), H. Berthe (1), E. Abe (1), G. Force (2), P. de Truchis (1) (1) APHP CHU Raymond-Poincaré, Garches, France, (2) IHFB, Levallois, France. Introduction – objectifs : L’adaptation posologique du TDF n’est pas recom- mandée en cas d’atteinte rénale mineure et/ou d’élévation de la concentration rési- duelle plasmatique de TDF (CresTDF). Nous étudions l’évolution virologique, pharmacologique et rénale chez des pts recevant TDF à dose réduite (TDF 300 mg1j/2). Matériels et méthodes : Étude rétrospective de tous les pts infectés par le VIH traités par TDF1j/2 pour atteinte rénale modérée et/ou CresTDF élevé. L’efficacité du traitement ARV, les paramètres rénaux et la CresTDF étaient évalués à M-2, J0, M2, M6, M12 ; données en médianes (IQR). Résultats : 56 pts, 49 , 54 (35-80) ans, 43 % stade CDC-C, 32 (12-53) mois de pré-exposition TDF 300 mg/j, ont été inclus. Les traitements ARV associés comprenaient FTC (n = 50), abacavir (n = 3), INNTI (névirapine : 3, éfavirenz : 9, étravirine : 5), IP boostée (atazanavir : 11, lopinavir : 10, darunavir : 11), et/ou ral- tégravir (12). Les facteurs de risque étaient HTA (8 pts), diabète (6), tabagisme (26), artériopathie (12), BMI > 25 (12), dyslipidémie (26), VHC chronique (8) ; 6 pts étaient coinfectés VHB. À J0, créatininémie Cr = 97 μM/l [87-107], clairance M/l [87-107], clairance de la Cr (CrCl) = 75 ml/mn [64-85] (MDRD) et 72 ml/mn [62-84] (Cockroft- Gault-CG), CresTDF = 135 ng/ml [98-205]. Sous TDF1j/2 : Cr = 92 μM/l [81- M/l [81- 101] (p = 0,04), ClCr = 83 ml/mn (70-92) (MDRD) (p = 0,002) et 79 ml/mn [65- 91] (CG) (p = 0,004), CresTDF = 91ng/ml [52-124] à 12-24 h (p = 0,002) et 46 ng/ml [32-68] à 36-48 h (p < 0,001). Après 40 [18-64] mois, il n’y a eu aucun échec virologique, 38 pts (68 %) sont toujours sous TDF 1 j/2 ; 18 pts ont arrêté le TDF pour persistance de tubulopathie (8), switch de traitement pour simplifica- tion/tolérance (9), décès non lié au traitement (1). Conclusion : La réduction de posologie du TDF a permis de maintenir le TDF dans une combinaison ARV efficace, en réduisant la toxicité rénale chez les patients ayant une insuffisance rénale légère. A-14 Association entre réponse immunologique discordante, Tregs, activa- tion immune et virémie résiduelle chez les patients infectés par le VIH J. Saison (1), T. Ferry (1), J. Demaret (1), F. Ader (1), V. Icard (1), C. Chidiac (1), G. Monneret (1) (1) Hospices civils de Lyon, Lyon, France. Introduction – objectifs : Association entre réponse immunologique discor- dante, Tregs, activation immune et virémie résiduelle chez les patients infectés par le VIH Matériels et méthodes : Étude transversale monocentrique chez 87 patients en succès virologique (hommes = 62, CD4+ moyen = 570/mm³, durée moyenne des ARV = 12 ans). Les patients avec des CD4+ > 500/mm³ étaient classés comme répondeurs immunologiques (RI), et les autre comme non répondeurs immunologiques (NRI). Les Tregs, Tregs effecteurs et Tregs effec- teurs terminaux étaient identifiés par les phénotypes CD4+CD25++FoxP3+, CD4+CD25++FoxP3+CD45RA- et CD4+CD25++FoxP3+CD45RA-HLADR+. Les CD4+ activés étaient identifiés par l’expression de HLADR, et les CD8+ activés par HLADR, ou CD38, ou les deux. La virémie résiduelle était définie comme une virémie détectable inférieure à 40 cp/mL. Résultats : Trente-neuf patients présentaient une NRI, et 48 une RI. Les patients du groupe NRI étaient significativement plus âgés (55 vs 50 ans, p = 0,027), et avaient des pourcentages de Tregs, Tregs effecteurs, Tregs effecteurs terminaux et de CD4+ activés significativement plus élevés (respec- tivement 9 % vs 7,5 % ; 8 vs 6,3 % ; 1,8 vs 1,3 % ; 5,3 vs 4 %). Les pourcen- tages de CD8+ activés et le nombre de patients avec une virémie résiduelle n’étaient pas différents. En analyse multivariée, le nadir CD4+ et le pourcen- tage de Tregs étaient les deux seuls paramètres indépendamment associés à la réponse immunitaire (respectivement OR = 2,339, p = 0,001 et OR = 0,803, p = 0,041). Conclusion : Nos résultats sont en faveur d’un rôle délétère des Tregs dans la reconstitution immune CD4+ à long terme des ARV. Une meilleure com- préhension de ce mécanisme pourrait permettre d’envisager des thérapeutiques complémentaires aux ARV chez les patients en NRI. A-15 Quels patients VIH+ suivis dans les services hospitaliers français consultent en médecine générale ? Enquête « parcours de soins 2012 » C. Jacomet (1), M. Guiguet (2), A. Simon (3), A. Rey (4), L. Gerbaud (1), F. Peyrol (1) (1) CHU Clermont-Ferrand, France, (2) INSERM U 943, Paris, France, (3) CHU Pitié-Salpêtrière, Paris, France, (4) CHU Strasbourg, France. Introduction – objectifs : Décrire le profil des patients (pts) suivis dans des services hospitaliers pour leur infection VIH ayant consulté leur médecin généra- liste (MG) au cours des 6 mois précédents. Matériels et méthodes : Enquête transversale multicentrique auprès des pts consultant pour leur infection VIH dans 59 services hospitaliers entre le 15 et 19 octobre 2012. Résultats : Au total, 653 pts interrogés (66 % hommes, âge moyen 48 ans) 57 % étaient en situation de précarité définie par le score Epice. La durée médiane du suivi de l’infection VIH était 12 ans (IQR, 5-19), 86 % étaient sous ARV depuis plus d’un an, 59 % avaient des CD4 > 500/mm³ et 80 % une CV VIH < 50 copies/ml ; 36 % avec une pathologie chronique associée et 13 % une hépatite chronique. La fréquence de la surveillance hospitalière était de 3-4 mois pour 57 %, plus rapprochée pour 10 % et plus espacée pour 33 % ; 53 % ont réalisé un bilan annuel de synthèse ; 74 % ont également consulté un autre médecin (médecin généraliste, spécialiste hospitalier, spécia- liste de ville) pour un nombre moyen de 3,8 consultations. Le MG reste le médecin référent de 90 % des pts. Dans les 6 derniers mois, 60 % l’ont consulté au moins une fois, plus fréquemment pour les femmes (OR : 1,6 ; IC 95 % [1,0-2,4]), les personnes présentant une comorbidité hors HBV/HCV (OR : 2,3 [1,4-3,6), les personnes non traitées par ARV (OR : 2,6 [1,0-6, 8]), ou ayant une durée d’indétectabilité de la CV de moins de 6 mois (OR : ^

A-15: Quels patients VIH+ suivis dans les services hospitaliers français consultent en médecine générale ? Enquête « parcours de soins 2012 »

  • Upload
    f

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: A-15: Quels patients VIH+ suivis dans les services hospitaliers français consultent en médecine générale ? Enquête « parcours de soins 2012 »

22 Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 19-28

Conclusion : Même si la fréquence des événements à 1 an était faible,l’infection par le VIH était associée à un risque significativement plus élevéde mortalité après un IDM et pourrait être associée à une augmentation desrécidives d’IDM à 1 an.

A-12Le sarcome de Kaposi et son évolution chez les PVVIH

N. Mouffok Allab (1)(1) CHU, Oran, Algérie.

Introduction – objectifs : Déterminer la fréquence, les caractéristiques cli-niques et évolutives de la maladie de Kaposi (MK) chez les PVVIH.

Matériels et méthodes : Étude rétrospective de 49 patients séropositives pourle VIH et qui présentaient la MK. Nous avons suivi les patients chaque mois cli-niquement et biologiquement (hémogramme, charge virale VIH, CD4), recherchede pathologie associée.

Résultats : Pour les lésions de petite taille, la rémission a été complète à 1 ansous trithérapie. 3 patients ont reçu une chimiothérapie anticancéreuse chez lespatients qui avaient des lésions généralisées cutanées, muqueuses et viscérales.Nous avons remarqué que beaucoup de critères n’avaient pas d’impact sur l’évo-lution de la MK à savoir, le sexe, l’âge et le statut immuno-virologique. La MKqui était généralisée avait un mauvais pronostic avec une évolution aggravée noninfluencée par la trithérapie et la chimiothérapie. Par contre nous avons remarquéque les patients qui n’ont jamais reçu de trithérapie antirétrovirale avaient un pro-nostic mauvais par rapport à ceux déjà traité. Une évolution rapide de la MK estindépendante et non influencée par le traitement. Nous avons eu 23 % de décès à18 mois d’évolution dont 4 dus à une MK étendue multiviscérale et 7 décès dus àla survenue d’une infection opportuniste.

Conclusion : Dans notre étude, le statut immuno-virologique n’a pas d’impactsur le pronostic de la MK, ni l’âge et le sexe, une MK avec des lésions cutanéesde petite taille sont suivi de rémission complète sous traitement ARV par contrequand les lésions sont disséminées et multiviscérales, le pronostic est compromisavec risque accru de décès non influencée par les antirétroviraux ni par la chimio-thérapie anticancéreuse.

A-13Efficience de l’adaptation posologique du ténofovir (TDF) en fonctionde l’atteinte rénale chez les patients (pts) infectés par le VIH

D. Marigot-Outtandy (1), I. Vaugier (1), F. Fadel (1), H. Berthe (1),E. Abe (1), G. Force (2), P. de Truchis (1)(1) APHP CHU Raymond-Poincaré, Garches, France, (2) IHFB,Levallois, France.

Introduction – objectifs : L’adaptation posologique du TDF n’est pas recom-mandée en cas d’atteinte rénale mineure et/ou d’élévation de la concentration rési-duelle plasmatique de TDF (CresTDF). Nous étudions l’évolution virologique,pharmacologique et rénale chez des pts recevant TDF à dose réduite (TDF300 mg1j/2).

Matériels et méthodes : Étude rétrospective de tous les pts infectés par le VIHtraités par TDF1j/2 pour atteinte rénale modérée et/ou CresTDF élevé. L’efficacitédu traitement ARV, les paramètres rénaux et la CresTDF étaient évalués à M-2,J0, M2, M6, M12 ; données en médianes (IQR).

Résultats : 56 pts, 49 , 54 (35-80) ans, 43 % stade CDC-C, 32 (12-53) moisde pré-exposition TDF 300 mg/j, ont été inclus. Les traitements ARV associéscomprenaient FTC (n = 50), abacavir (n = 3), INNTI (névirapine : 3, éfavirenz : 9,étravirine : 5), IP boostée (atazanavir : 11, lopinavir : 10, darunavir : 11), et/ou ral-tégravir (12). Les facteurs de risque étaient HTA (8 pts), diabète (6), tabagisme(26), artériopathie (12), BMI > 25 (12), dyslipidémie (26), VHC chronique (8) ;6 pts étaient coinfectés VHB. À J0, créatininémie Cr = 97 μM/l [87-107], clairanceM/l [87-107], clairancede la Cr (CrCl) = 75 ml/mn [64-85] (MDRD) et 72 ml/mn [62-84] (Cockroft-Gault-CG), CresTDF = 135 ng/ml [98-205]. Sous TDF1j/2 : Cr = 92 μM/l [81-M/l [81-101] (p = 0,04), ClCr = 83 ml/mn (70-92) (MDRD) (p = 0,002) et 79 ml/mn [65-91] (CG) (p = 0,004), CresTDF = 91ng/ml [52-124] à 12-24 h (p = 0,002) et46 ng/ml [32-68] à 36-48 h (p < 0,001). Après 40 [18-64] mois, il n’y a eu aucunéchec virologique, 38 pts (68 %) sont toujours sous TDF 1 j/2 ; 18 pts ont arrêté leTDF pour persistance de tubulopathie (8), switch de traitement pour simplifica-tion/tolérance (9), décès non lié au traitement (1).

Conclusion : La réduction de posologie du TDF a permis de maintenir leTDF dans une combinaison ARV efficace, en réduisant la toxicité rénale chezles patients ayant une insuffisance rénale légère.

A-14Association entre réponse immunologique discordante, Tregs, activa-tion immune et virémie résiduelle chez les patients infectés par le VIH

J. Saison (1), T. Ferry (1), J. Demaret (1), F. Ader (1), V. Icard (1),C. Chidiac (1), G. Monneret (1)(1) Hospices civils de Lyon, Lyon, France.

Introduction – objectifs : Association entre réponse immunologique discor-dante, Tregs, activation immune et virémie résiduelle chez les patients infectéspar le VIH

Matériels et méthodes : Étude transversale monocentrique chez 87 patientsen succès virologique (hommes = 62, CD4+ moyen = 570/mm³, duréemoyenne des ARV = 12 ans). Les patients avec des CD4+ > 500/mm³ étaientclassés comme répondeurs immunologiques (RI), et les autre comme nonrépondeurs immunologiques (NRI). Les Tregs, Tregs effecteurs et Tregs effec-teurs terminaux étaient identifiés par les phénotypes CD4+CD25++FoxP3+,CD4+CD25++FoxP3+CD45RA- et CD4+CD25++FoxP3+CD45RA-HLADR+.Les CD4+ activés étaient identifiés par l’expression de HLADR, et les CD8+activés par HLADR, ou CD38, ou les deux. La virémie résiduelle était définiecomme une virémie détectable inférieure à 40 cp/mL.

Résultats : Trente-neuf patients présentaient une NRI, et 48 une RI. Lespatients du groupe NRI étaient significativement plus âgés (55 vs 50 ans,p = 0,027), et avaient des pourcentages de Tregs, Tregs effecteurs, Tregseffecteurs terminaux et de CD4+ activés significativement plus élevés (respec-tivement 9 % vs 7,5 % ; 8 vs 6,3 % ; 1,8 vs 1,3 % ; 5,3 vs 4 %). Les pourcen-tages de CD8+ activés et le nombre de patients avec une virémie résiduellen’étaient pas différents. En analyse multivariée, le nadir CD4+ et le pourcen-tage de Tregs étaient les deux seuls paramètres indépendamment associés à laréponse immunitaire (respectivement OR = 2,339, p = 0,001 et OR = 0,803,p = 0,041).

Conclusion : Nos résultats sont en faveur d’un rôle délétère des Tregs dansla reconstitution immune CD4+ à long terme des ARV. Une meilleure com-préhension de ce mécanisme pourrait permettre d’envisager des thérapeutiquescomplémentaires aux ARV chez les patients en NRI.

A-15Quels patients VIH+ suivis dans les services hospitaliers françaisconsultent en médecine générale ? Enquête « parcours de soins 2012 »

C. Jacomet (1), M. Guiguet (2), A. Simon (3), A. Rey (4), L. Gerbaud (1),F. Peyrol (1)(1) CHU Clermont-Ferrand, France, (2) INSERM U 943, Paris, France,(3) CHU Pitié-Salpêtrière, Paris, France, (4) CHU Strasbourg, France.

Introduction – objectifs : Décrire le profil des patients (pts) suivis dans desservices hospitaliers pour leur infection VIH ayant consulté leur médecin généra-liste (MG) au cours des 6 mois précédents.

Matériels et méthodes : Enquête transversale multicentrique auprès des ptsconsultant pour leur infection VIH dans 59 services hospitaliers entre le 15 et19 octobre 2012.

Résultats : Au total, 653 pts interrogés (66 % hommes, âge moyen 48 ans)57 % étaient en situation de précarité définie par le score Epice. La duréemédiane du suivi de l’infection VIH était 12 ans (IQR, 5-19), 86 % étaientsous ARV depuis plus d’un an, 59 % avaient des CD4 > 500/mm³ et 80 % uneCV VIH < 50 copies/ml ; 36 % avec une pathologie chronique associée et13 % une hépatite chronique. La fréquence de la surveillance hospitalière étaitde 3-4 mois pour 57 %, plus rapprochée pour 10 % et plus espacée pour33 % ; 53 % ont réalisé un bilan annuel de synthèse ; 74 % ont égalementconsulté un autre médecin (médecin généraliste, spécialiste hospitalier, spécia-liste de ville) pour un nombre moyen de 3,8 consultations. Le MG reste lemédecin référent de 90 % des pts. Dans les 6 derniers mois, 60 % l’ontconsulté au moins une fois, plus fréquemment pour les femmes (OR : 1,6 ; IC95 % [1,0-2,4]), les personnes présentant une comorbidité hors HBV/HCV(OR : 2,3 [1,4-3,6), les personnes non traitées par ARV (OR : 2,6 [1,0-6, 8]),ou ayant une durée d’indétectabilité de la CV de moins de 6 mois (OR :

^

Page 2: A-15: Quels patients VIH+ suivis dans les services hospitaliers français consultent en médecine générale ? Enquête « parcours de soins 2012 »

Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 19-28 23

2,9 [1,1-7,8]). La fréquence de la surveillance hospitalière n’est pas associéeau recours chez le MG (p = 0,67) ni à la réalisation d’un bilan annuel(p = 0,58).

Conclusion : La fréquence de la surveillance hospitalière ne modifie pas lerecours au MG, mais les patients VIH ayant consulté leur MG au cours des 6derniers mois sont moins stabilisés et présentent plus de comorbidités indi-quant la nécessité d’une coordination des acteurs.

A-16Enfants infectés par le VIH hospitalisés pour une malnutrition aiguë:effet bénéfique du traitement antirétroviral sur la survie

C. Loze (1), C. Yonaba (1), P. Ouedraogo (2), F. Koueta (3), B. Pereira(4), J. Drabo (1), C. Jacomet (4)(1) CHU Yalgado Ouedraogo, Ouagadougou, Burkina Faso, (2) HôpitalSainte-Camille, Ouagadougou, Burkina-Faso, (3) CHUP Charles-de-Gaulle, Ouagadougou, Burkina Faso, (4) CHU Clermont-Ferrand, France.

Introduction – objectifs : 1/ Décrire l’évolution clinique des enfants hospi-talisés pour une malnutrition aigüe sévère (MAS) et une infection VIH.

2/ Rechercher les facteurs de risques de mortalité avec un focus sur la pres-cription des antirétroviraux (ARV).

Matériels et méthodes : Étude rétrospective de tous les enfants de moins decinq ans, hospitalisés pour MAS du 1er janvier 2010 au 30 avril 2013 et uneinfection VIH dans 3 centres hospitaliers à Ouagadougou (BF). Les variablesdémographiques, cliniques et thérapeutiques ont été saisies à partir des dos-siers cliniques. Toutes les analyses ont été réalisées sous STATA V12

Résultats : Au total, 89 dossiers de 45 garçons et 44 filles d’âge médian18 mois [80 j – 5 ans] ont été analysés avec une durée médiane de suivi de27 jours [1 102]. 76 % des enfants étaient fébriles, 87,5 % ont présenté unediarrhée, 79,7 % une pneumopathie, 62,7 % des vomissements et 49,4 % unecandidose buccale ; 77 (86,5 %) ont été diagnostiqués VIH+ au cours de laMAS (délai médian J 1 [-951 ; +48]). Tous ont bénéficié du protocole nutri-tionnel OMS 2012, 55 (61,7 %) ont été traités par ARV dans délai médian de16 jours [-689 ; +55]. Ils différaient cliniquement de ceux non traités par laprésence de plus de vomissements (p = 0,015), la prescription plus fréquentede fer (p = 0,02), de cotrimoxazole (p = 0,02) et d’amoxicilline (p = 0,04). Lamortalité globale fut de 34 % (31/89). En analyse univariée, une réduction demortalité était associée à la prescription d’ARV (p = 0,03), d’amoxicilline(p = 0,019), de cotrimoxazole (p = 0,03), de vitamine A (p = 0,002). En ana-lyse multivariée avec ajustement sur la présence de pneumopathie et candi-dose, les variables améliorant la survie sont la prescription d’amoxicillineHR = 0,36 [0,14-0,93], d’antipaludéens HR = 0,22 [0,09-0,54] et d’ARVHR = 0,30 [0,13-0,69].

Conclusion : Le taux de mortalité est de 34 % chez les enfants VIH+ hos-pitalisés pour une MAS. Ce taux est réduit de 2/3 par le traitement ARV.

A-17Les patients séropositifs pour le VIH connaissent-ils leur maladie ?

C. Genet-Villéger (1), E. Denes (1), S. Ducroix-Roubertou (1), P. Pinet(1), J. Pascual (1), H. Durox (1), P. Weinbreck (1)(1) CHU Dupuytren, Limoges, France.

Introduction – objectifs : La connaissance d’une maladie chronique nousparaît importante pour favoriser l’observance du traitement. Nous avons vouluévaluer les connaissances des patients pour leur maladie VIH, devenue chro-nique.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective réalisée dans unCHU sur 6 mois en 2013, par un questionnaire anonyme. Étaient exclus lesnouveaux patients, les non francophones et les non lecteurs.

Résultats : L’étude a porté sur 176 patients (72 % français) dont 2/3d’hommes, d’âge médian 48 ans (20 – 74). La moitié est suivie depuis plus de10 ans. Ils sont 85 % à estimer être assez informés. L’étiologie virale estconnue dans 90 %. La transmission par le sang et le sexe est citée dans 80 %.Concernant les conséquences de l’infection, 31 % ont répondu : la baisse desdéfenses immunitaires. Seuls 38 % expliquent ce que sont les CD4, mais 61 %connaissent leur dernier résultat. Ils sont 90 % à déclarer avoir une chargevirale indétectable mais seule la moitié peut définir ce qu’est la charge virale.Le terme « indétectabilité » n’est expliqué que par 36 %. Presque tous (95 %)

prennent un traitement. Un tiers des patients sait que l’action est dirigée contrele virus et 58 % estiment qu’il agit directement sur les CD4. Seuls 11 %répondent qu’il bloque la multiplication du virus et 12 % connaissent l’intérêtde la multithérapie. La moitié connait les conséquences d’une mauvaise obser-vance mais seuls 21 % parlent de résistance. Plus de la moitié (60 %) déclarese renseigner sur la maladie, 34 % sur le traitement, par internet ou la presse.Seuls 25 %, ont eu un contact avec l’éducation thérapeutique et 22 % désire-raient y avoir recours. Le médecin spécialiste reste le principal interlocuteur.

Conclusion : Même si les patients se sentent suffisamment informés, leurconnaissance de la maladie et du traitement est pour la plupart limitée. Leséquipes (médicale et paramédicale) doivent rester à l’écoute pour maintenirl’information.

A-18Utilisation des résistances lymphocytaires pour l’adaptation du traite-ment antirétroviral

E. Denes (1), P. Weinbreck (1), S. Ranger-Rogez (1)(1) CHU Dupuytren, Limoges, France.

Introduction – objectifs : Grâce aux multithérapies, la majorité des patientsVIH ont une charge virale indétectable. Il est donc impossible de rechercherune résistance plasmatique (RP) si l’on désire changer leur traitement. Nousnous sommes demandé si les résistances lymphocytaires (RL) pouvaient aiderle médecin dans le choix d’un nouveau traitement.

Matériels et méthodes : Étude rétrospective des RL effectuées dans le butd’une modification thérapeutique chez des patients ayant une antériorité deRP.

Résultats : Entre mai 2012 et septembre 2013, 17 patients ont été inclus.La charge virale était indétectable depuis 7,7 ans en moyenne. La concordanceentre RL et RP dépendait de la famille thérapeutique. Les mutations connuesn’ont pas été retrouvées dans les RL pour 41 %, 53 % et 17 % des cas respec-tivement pour les NRTI, NNRTI et IP. Des mutations connues ont été partiel-lement retrouvées dans 30 % des cas pour les NRTI, et 12 % pour les NNRTIet IP, parfois associées à de nouvelles mutations. Chez un seul patient il exis-tait une concordance parfaite pour les NRTI et NNRTI. Le délai entre l’obten-tion d’une indétectabilité et la réalisation des RL n’avait pas d’influence. Iln’existait pas de mutations disparaissant plus que d’autres. Dans 2 cas, lesmutations trouvées dans les RL modifiaient l’interprétation des résistances :1 cas de résistance de type TAM non connue et 1 cas une diminution de sen-sibilité à l’abacavir et au ténofovir. Seize patients avaient eu des NNRTI et 14d’entre eux avaient développé des résistances. Pour 6, un NNRTI de nouvellegénération a pu être prescrit grâce aux résultats des RL. Chez ces patients, letraitement était toujours efficace après un suivi moyen de 12 mois.

Conclusion : Les RL peuvent aider le clinicien pour la modification du trai-tement, particulièrement pour les NNRTI. Cependant, il faut les analyser enparallèle des RP connues car il existe des mutations potentiellement archivéesdans d’autres compartiments et non vues sur les RL.

A-19Infections invasives à pneumocoque chez le patient infecté par leVIH : facteurs de risques et caractéristiques microbiologiques

A.-L. Munier (1), V. de Lastours (1), J.-L. Donay (1), E. Varon (1),R. Porcher (1), J.-M. Molina (1)(1) Saint-Louis, Paris, France, (2) Hôpital européen Georges-Pompidou,Paris, France.

Introduction – objectifs : Déterminer les facteurs de risque d’infectionsinvasives à pneumocoque (IIP) chez les patients infectés par le VIH. Évaluerl’épidémiologie microbienne dans cette population.

Matériels et méthodes : Les IIP survenues chez les patients infectés par leVIH entre 2000 et 2011 à l’Hôpital Saint-Louis à Paris ont été étudiées. Cettepopulation a été comparée à une population VIH n’ayant pas eu d’infection àpneumocoque dans le cadre d’une étude rétrospective cas-témoin. Les souchesde pneumocoque disponibles ont été étudiées sur le plan microbiologique.

Résultats : Quarante-deux patients infectés par le VIH ont présenté 44 épi-sodes d’IIP pendant la période de l’étude et ont été comparés à 84 témoins. Enanalyse multivariée, les facteurs de risque d’IIP chez le patient infecté par leVIH étaient un score de Charlson 2 (OR ajusté = 7,07, 95 % IC 1,99-25,1,