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1 Université Mohammed V- Agdal Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales Rabat لخامسحمذ ا جامعة م اكذالقتصاديةنية والقانوعلوم اية ال كلجتماعية والربـــــــاط اOption : Monnaie Finance Banque Séminaire de GESTION FINANCIERE Réalisé par : Encadré par : Année universitaire 2012-2013 Les alternatives de financement à long terme et le plan de financement Mr. N. BALAFREJ Mlle ELOUAHABI Achaimaa Mlle TERHZAZI Asmaa Mr TIDEI Hassan

altérnatives de financement et plan de financement

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Page 1: altérnatives de financement et plan de financement

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Université Mohammed V- Agdal

Faculté des Sciences Juridiques,

Economiques et Sociales

Rabat

اكذال– جامعة محمذ الخامس

كلية العلوم القانونية واالقتصادية

واالجتماعية

الربـــــــاط

Option : Monnaie Finance Banque

Séminaire de GESTION FINANCIERE

Réalisé par : Encadré par :

Année universitaire 2012-2013

Les alternatives de financement à long

terme et le plan de financement

Mr. N. BALAFREJ Mlle ELOUAHABI Achaimaa

Mlle TERHZAZI Asmaa

Mr TIDEI Hassan

Page 2: altérnatives de financement et plan de financement

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INTRODUCTION

Depuis le début des années 80 ans, on assiste à un phénomène de démultiplication de sources

de financement à long terme de l’entreprise. Chacune de ces sources possède des spécificités

et est susceptible d’impacter la structure financière de l’entreprise. C’est pourquoi la

question de choix de source de financement à long terme de l’entreprise prend une place de

plus en plus importante dans son assise financière.

Par ailleurs La décision d’investir pour une entreprise est étroitement liée au mode de

financement, cette dernière repose sur des bases stratégiques, selon lesquelles l’entreprise doit

veiller à sa structure financière et procéder à un arbitrage entre plusieurs sources de

financement.

Afin de financer un projet d’investissement, l’entreprise est appelée au préalable à connaitre

l’ensemble des sources de financement qui s’offrent à elle. Ayant pris connaissance des

différents modes de financement et ayant cerné leurs natures (ressource externe ou interne),

elle tentera d’opter pour un choix de financement qu’elle voit le mieux approprié à son projet

d’investissement, compte tenu de ses avantages en matière de fiscalisation, de rentabilité…

Dans ce sens, l’entreprise dresse un plan de financement (prévisionnel) qui retrace les

différents emplois et ressources pluriannuels liés à son projet d’investissement, c’est pour

cette raison que la plupart des partenaires tels que les banques, exigent un plan de

financement de la part des entreprises cherchant à se financer. En effet, le plan de

financement permet à l’entreprise de vérifier à priori que sa politique d’investissement et de

financement est cohérente.

L’objet de ce travail est de présenter les alternatives de financement à long terme et le plan de

financement, en essayant de répondre aux questions suivantes :

Quelles sont les principales sources des financements qui s’offrent à l’entreprise?

Et comment procède-t-elle à un arbitrage entre ces différentes sources et au

dressement d’un plan de financement ?

Pour ce faire, il est nécessaire de passer en revue les principales sources de financement à

Page 3: altérnatives de financement et plan de financement

3

long terme dans un premier chapitre, et dans un second chapitre, d’aborder le choix de

financement ainsi que de présenter et élaborer le plan de financement dans un troisième et

dernier chapitre.

Page 4: altérnatives de financement et plan de financement

4

Sommaire INTRODUCTION ..............................................................................................................................2

Chapitre 1 : Les sources de financement à long terme ......................................................................5

Section 1 : Le financement par fonds propres et quasi-fonds propres ............................................5

Section 2 : financement par endettement ......................................................................................9

Chapitre II. Le choix des sources de financement .......................................................................... 16

Section 1. Les contraintes liées au financement : ....................................................................... 16

Section 2 : les critères de choix.................................................................................................. 19

Chapitre 3 : Le plan de financement .............................................................................................. 35

Section 1 : La présentation du plan de financement .................................................................. 35

Section 2. Le processus d’élaboration du plan de financement ................................................... 36

CONCLUSION ................................................................................................................................ 47

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................ 48

TABLE DES MATIERES : .............................................................................................................. 50

ANNEXES ....................................................................................................................................... 51

Modèle d’un plan de financement ............................................................................................. 51

ANNEXE N°2 : ................................................................................................................................ 52

Le calcul du BFRN ...................................................................................................................... 52

Application : ..................................................................................................................................... 55

Page 5: altérnatives de financement et plan de financement

5

Chapitre 1 : Les sources de financement à long terme

La sélection du financement à long terme nécessaire à l’entreprise est de la plus grande

importance. Un mauvais choix peut avoir des conséquences graves et durables : prise de

contrôle par de nouveaux actionnaires, remboursements d’emprunts ou loyers de crédit-bail

qui grèvent la trésorerie. Dans ce chapitre, nous nous intéresserons à la présentation des

principaux modes de financement à long terme, à savoir ceux qui s’inscrivent dans le cadre du

financement par fonds propres, ainsi que ceux qui s’inscrivent dans le cadre du financement

par quasi-fonds propres et financement par endettement

Section 1 : Le financement par fonds propres et quasi-

fonds propres

Les fonds propres

Les fonds propres ont comme caractéristique commune, de constituer une ressource non

exigible. Nous distinguerons successivement l’autofinancement, la cession d’éléments d’actifs

et l’augmentation du capital.

L’autofinancement

L’autofinancement est la première ressource de financement dont dispose l’entreprise. Le

niveau de cette ressource est fonction de la capacité d’autofinancement de l’entreprise et de sa

politique de dividende.

On en distingue 2 types:

Page 6: altérnatives de financement et plan de financement

6

• L’autofinancement de maintien: c’est celui qui permet de renouveler le potentiel de

Production, et de faire face aux risques de dépréciations d’actifs, de pertes ou de

charges.

• L’autofinancement de croissance : C’est celui qui permet de couvrir les besoins liés à

l’expansion de l’entreprise, et qui constitue son véritable enrichissement.

Dans le cas où les actionnaires décident de mettre en réserve tout ou partie des bénéfices, ils

permettent ainsi à l’entreprise de financer ses projets au regard des flux financiers générés.

On distingue plusieurs formes de réserves :

Réserve légale : C’est un pourcentage fixe du résultat net (5%) qui doit être mis en

réserve automatiquement. Cette réserve est obligatoire et fixée par la loi.

Réserves statutaires : Ce sont celles rendues obligatoires par les statuts de la socciété.

Réserves réglementées : Ce sont les contreparties de certains avantages fiscaux.

Autres réserves : Ce sont celles qui résultent des libres décisions de l’assemblée

générale ordinaire en correspondance avec la politique d’investissement arrêtée.

Pour ce qui est des avantages, d’autofinancement il permet à l’entreprise l’accroissement de

sa capacité d’endettement, et d’être indépendante financièrement.

La cession d’éléments d’actif

Il s’agit d’opérations de désinvestissement. En fin de projet, la valeur résiduelle

marchande des actifs autorise le financement partiel de nouveaux projets. Cette démarche

peut résulter du renouvellement courant ou de réorientations stratégiques.

Les augmentations du capital

L’actionnariat peut apporter les fonds dont l’entreprise a besoin pour financer ses projets lors

de la phase constitutive ou à l’occasion des augmentations du captai. Les associés peuvent

apporter des biens ou des créances.

En effet, on distingue plusieurs formes d’augmentation du capital:

Page 7: altérnatives de financement et plan de financement

7

Les apports en numéraire : Des ressource sure sans échéance de remboursement et

dont la rémunération (dividende) est associée aux résultats de l’entreprise.

Les actions prioritaires sans droit de vote :Des actions que l’entreprise émet pour se

procurer des fonds sans diluer le pouvoir de l’entreprise. Leurs titulaires bénéficient d’une

priorité par rapport à toutes les autres actions.

Incorporation de réserve : Emission d’actions gratuites qui permet de diluer la valeur

boursière des actions et de communiquer les performances de la société auprès d’un

public élargi.

Bons de souscription d’action : Ces bons donnent à leur détenteur le droit de

souscrire des actions à une date ultérieure fixée à un prix stipulé lors de l’émission.

Obligation remboursable en action : Ce sont des obligations pour lesquelles toutes

possibilités de remboursement en espèces sont exclues, le capital sera obligatoirement

majoré.

Offre public à l’épargne : Ce sont des obligations pour lesquelles toutes possibilités

de remboursement en espèces sont exclues, le capital sera obligatoirement majoré.

Offre public à l’épargne : La société initiatrice de l’OPE remet des titres sur elle-

même en échange des titres de la société cible.

Fusion-Absorption : Elle implique une augmentation du capital de la société

absorbante, mais ici, la société absorbée sera dissoute suite à l’échange de titre.

Il faut souligner ici que les frais d’augmentation du capital pour la réalisation des plans de

financement élèvent sensiblement les coûts de fonds propres.

Les quasi-fonds propres

A coté du financement par fonds propres, il existe des sources de financement hybrides,

dont la nature se situe entre les fonds propres et les dettes. On en distingue principalement :

Les comptes courants bloqués d’associés

Ce sont des fonds laissés pour une durée déterminée. Une convention conclue rend

indisponibles les sommes déposées en compte. Il s’agit d’une dette financière portant intérêt.

Les comptes bloqués d’associées

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Ils enregistrent des sommes qui doivent être incorporés au capital dans un délai maximum de

5 ans. Ces comptes bloqués constituent des quasi-fonds propres et portent intérêt, ils sont

distincts des comptes courants bloqués.

Les titres participatifs

Ce sont des valeurs mobilières qui ont été créés pour renforcer la structure financière des

entreprises publiques et des sociétés coopératives. Ils ne confèrent pas de droit de vote. Ils ne

sont remboursables qu’à la date de liquidation de la société après désintéressement de tous les

autres créanciers, ou à l’expiration d’un délai minimum de 7ans. Leur rémunération comprend

une partie fixe et une autre variable. La partie variable est liée aux résultats de la société.

Les prêts participatifs

Ce sont des valeurs mobilières qui sont accordées par les établissements de crédit au profit des

entreprises qui souhaitent améliorer leur structure financière, et augmenter leur structure de

financement. Ils sont des créances de dernier rang, assimilés à des capitaux propres. Ils

peuvent être assorti d’une clause de participation aux résultats (d’où leur nom).

Les titres subordonnés

Ce sont des obligations dont le remboursement, en cas de faillite ou liquidation de l'émetteur,

n'est pas prioritaire et est "subordonné" à celui des autres créanciers détenteurs d'obligations

de rang supérieur. On distingue :

- Les titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) : Ils s’apparentent à des titres

de rente dont l’émetteur ne rembourse jamais ces titres.

- Les titres subordonnés remboursables : Ils se rapprochent plus des obligations,

leur maturité est supérieure à 5 ans.

En effet, Les titres subordonnés sont assimilables à des fonds propres, ils ne peuvent être émis

que par les sociétés de capitaux. Aussi, Les taux de rendements est légèrement supérieur à

celui des obligations classiques (en raison du risque plus grand qu’ils présentent).

Les primes et subventions

Certaines primes, ainsi que tout ou partie de certaines subventions peuvent être assimilées à

des fonds propres dans la mesure où elles restent définitivement acquises à l’entreprise.

Page 9: altérnatives de financement et plan de financement

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Exemple: - « Les primes accordées aux créateurs d’entreprises artisanales ou industrielles »

- « Les subventions d’investissement accordées par l’Etat ».

Le financement par fonds propres et quasi-fonds propres sont demeurent des alternatives de

financement principales pour l’entreprise à long terme, sans pour autant négliger l’importance

d’autres alternatives de provenance externe tel que l’endettement qui sera présenté dans le

chapitre suivant.

Section 2 : financement par endettement

A côté de financement par fonds propres et quasi fonds propres on trouve les modes de

financement externes qui viennent compléter les alternatives de financement à long terme de

l’entreprise. Les principales sources de financement par endettement sont les emprunts

bancaires, emprunts obligataire et le crédit-bail.

Emprunts bancaires

L’emprunt bancaire constitue une alternative de financement que l’entreprise peut solliciter

auprès d’un établissement de crédit. Il est qualifié de source de financement à long terme dans

la mesure où les modalités de remboursement s’étalent sur plus de sept (7) ans.

Généralement, le entreprises font appel ce type de financement à long terme, dans le but de

financer un projet d’investissement. C’est pourquoi afin d’éviter toute transformation

financière, l’entreprise qui fait recours à l’emprunt bancaire, étudie dans le terme du contrat

les paramètres suivants :

Le montant de l’emprunt : il dépasse rarement 80% du montant d’investissement

et dépend aussi de l’appréciation du banquier sur le projet, l’objet

d’investissement, la santé financière de l’entreprise.

La durée : elle doit s’étaler au moins sur sept (7) ans et mise en relation avec la

capacité prévisionnelle de remboursement du projet à financer.

Page 10: altérnatives de financement et plan de financement

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Le remboursement de l’emprunt : il s’agit de modalités de remboursement,

annuité constante, dégressive ou In fine, et les conditions d’un remboursement

anticipé.

Le taux d’intérêt : il doit être vérifié s’il est fixe ou variable.

Les garanties : ils peuvent être hypothécaire, le nantissement ou caution.

Il est à noter que certaines catégories d’entreprises (PME, secteur d’activité…) peuvent

bénéficier des facilités d’emprunt bancaire et/ou bonification de taux d’intérêt. En effet des

lignes d’emprunts bancaires sont dédiées pour certaines entreprises dans le cadre d’une

politique d’encouragement (par exemple à l’exportation, lutte contre la pollution…).

Emprunts obligataires

L’emprunt obligataire peut être une ressource de financement à long terme que

l’entreprise peut se procurer sur le marché financier en émettant des titres obligataires de

longue maturité. Ces titres représentent des dettes pour l’entreprise émettrice. Ce mode de

financement est réservé uniquement aux sociétés de capitaux. Afin de mieux appréhender la

nature de l’emprunt obligataire, il convient de savoir les conditions de leurs émissions, leurs

caractéristiques et les différentes catégories d’obligations

Conditions juridiques :

L’entreprise qui désire soulever des fonds par emprunt obligataire sur le marché financier

doit au préalable répondre aux conditions suivantes :

Son capital doit être intégralement libéré

Avoir au moins deux ans d’existence

Les bilans de deux derniers exercices doivent être certifiés et approuvés par le

conseil d’administration

Avoir Une autorisation du CDVM

Les caractéristiques

Les obligations sont caractérisées par :

Page 11: altérnatives de financement et plan de financement

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Valeur nominale ou faciale : c’est la valeur unitaire de chaque obligation. Elle

constitue la base de calcul des intérêts

Le taux facial : c’est le taux nominal à partir duquel sont calculés les coupons

versés aux porteurs de l’obligation, Il peut être fixe ou variable. Les intérêts

versés par l’entreprise sont soit précomptés, soit post comptés.

Le prix d’émission : parfois dans le but de d’attirer les investisseurs, les

entreprises émettent des obligations avec un prix inférieur à leur valeur nominale,

c’est ce qu’on appelle le prix d’émission. La différence entre le prix d’émission et

la valeur nominale est la prime d’émission.

Mode d’amortissement : l’emprunt obligataire peut être amorti par annuités

constantes, par amortissements constants ou en in fine. Par ailleurs le

remboursement peut être anticipé s’il est prévu dans la clause d’émission, et la

durée de vie des obligations se situe en moyenne en 8 et 10 ans pour les

entreprises.

Catégories d’obligations

Il existe plusieurs catégories d’obligations de différentes natures1 que l’entreprise peut émettre

sur le marché, les principales sont à savoir :

Les obligation ordinaires : elles constituent des simples créances sur la société

émettrice et sont rembourser à l’échéance selon les modalités de remboursement

retenues lors de leurs émissions.

Les obligations convertible en action : ces sont des obligations qui donnent droit

au porteurs ou souscripteur de les convertir à tout moment en une ou plusieurs

actions de la société émettrices.

Les obligations remboursables en actions : Comme leur nom indique, elles sont

remboursées en actions à la fin de leurs durées de vies.

Les entreprises font recours à l’emprunt obligataire lors d’un financement d’un projet

d’investissement, qui nécessite d’important fonds. Toutefois, la réussite ou le succès de

soulever des fonds sur le marché dépend de la qualité de signature de l’entreprise (la

1 Les obligations à prime, les oscars, les obligations hypothécaires…

Page 12: altérnatives de financement et plan de financement

12

crédibilité et confiance à long terme que l’émetteur inspire au marché), et l’opération

d’emprunt obligataire entraine d’important frais (frais d’émission : le frais d’audit et

certification des comptes, commissions bancaires, commission de bourse…).

Cependant, pour le financement des immobilisations corporelles (machine, matériel de

transport…), les entreprise font appel généralement aux organismes de crédit-bail.

Crédit-bail

Le crédit-bail constitue un moyen de financement à long terme dans la mesure où il

permet de financer un projet d’investissement à travers une opération de location. D’un

point de vue financier, le crédit-bail est similaire à une dette financière puisque l’entreprise

doit satisfaire son engagement en matière de paiement du loyer.

Il existe plusieurs types de financement par crédit-bail, parmi lesquels les entreprise font

recours généralement au crédit-bail mobilier, crédit-bail immobilier et la cession bail.

Le crédit-bail mobilier : il concerne le financement par location des matériels

(machine, matériel de transport). Dans le cas de crédit-bail mobilier, l’entreprise doit

fixer le choix du matériel à louer, la marque et ensuite s’adresser à une société de

crédit-bail. Ainsi l’entreprise pourra se procurer le matériel sans pour autant

débourser la totalité du montant de l’actif à financer.

Le crédit-bail immobilier : l’entreprise peut faire appel à un organisme de crédit-bail,

en cas de besoin de financement d’un projet d’investissement d’immobilier

professionnel (construction de bâtiment, location de terrain, entrepôt, usine). Ainsi

l’entreprise peut se doter de l’immobilier par location à des conditions spécifiées de

paiement des loyers

La cession de bail : c’est une opération qui consiste pour l’entreprise, à céder des

biens immobiliers (usine, siège social) ou des biens d’équipement (matériel) à une

société de crédit-bail qui lui en laisse la jouissance sous base d’un contrat de crédit-

bail prévoyant les conditions du rachat2.

2 Youssef JAMAL « éléments de gestion financière » p.235

Page 13: altérnatives de financement et plan de financement

13

Conclusion :

En définitive, les alternatives de financement à long terme qui s’offrent à l’entreprise

sont multiples et de natures diverses, en ce sens que pour financer ses projets

d’investissements, elle peut recourir à ses fonds propres, aux quasi-fonds propres ou faire

appel aux emprunts bancaires, obligataires et crédit-bail. Cependant pour y accéder à ces

différentes sources de financement, l’entreprise sera confrontée à des contraintes et des

critères en matière de choix de financement.

Page 14: altérnatives de financement et plan de financement

14

Etude :

Toutefois en 2000, la FACS (Firm Analysis and Competitiveness Survey) a lancé une enquête

sur le mode de financement des entreprises au Maroc. La collecte de la base de données a été

faite auprès de 859 établissements et de 8375 travailleurs appartenant à sept branches

d’activités industrielles (électronique, textile, habillement, produits alimentaires transformés,

produits chimiques (pharmaceutiques), produits du cuir et chaussures et produits plastiques) et

opérant dans six régions du Maroc (Casablanca, Tanger, Fès, Rabat, Settat et Nador).

Dans une proportion de 63%, les entreprises marocaines ont tendance à faire appel à leurs

propres bénéfices pour financer leurs investissements. Les prêts bancaires constituent la

source de financement d’environ 21% des entreprises alors que 7% seulement ont recours aux

crédits auprès de leurs fournisseurs.

A première vue, le faible taux de financement par prêts bancaires serait dû à un accès limité

de la clientèle aux services bancaires ou à une gestion peu efficace des dossiers de demande

de crédits.

Par conséquent, le faible recours aux prêts bancaires est loin d’être l’obstacle majeur à

l’investissement au Maroc. Les raisons les plus probables seraient liées :

- Aux activités majeures des entreprises industrielles sont à forte intensité de main

d’œuvre et le besoin de prêts à long terme est substitué par les facilités de

découvert offertes par les banques.

- Aux modes de gestion pratiquées par certaines entreprises.

- A la faible anticipation des entreprises.

- A la cherté du crédit.

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15

Source : « Analyse du mode de financement, de la productivité et du coût de la main d’œuvre des entreprises

industrielles au Maroc ». Mme Hasna ALAOUI MRANI et Mr Illyés BOUMAHDI, document de travail n°94,

Novembre 2003, Ministère des finances et de la privatisation, direction de la politique économique générale

Page 16: altérnatives de financement et plan de financement

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Chapitre II. Le choix des sources de financement

Quelque soit la taille de l’entreprise, son importance sur le marché elle a, à sa disposition

plusieurs sources de financement. Reste pour elle à savoir comment choisir le moyen le plus

adéquat au financement de son projet, tout en cherchant l’efficacité économique et la sécurité

(la minimisation des risques).

C’est dans ce cadre qu’on trouve un ensemble de contraintes qui limitent le champ des

possibilités des sociétés et plusieurs critères de choix adaptées aux différentes stratégies

définies.

Section 1. Les contraintes liées au financement :

Parmi les diverses visions du financement de l’entreprise, la vision d’ordre financier est

celle qui comprend plus de contraintes. Elles présentent plus de conséquences sur le choix des

sources de financement

1. Les contraintes d’ordre financier :

Il est important de rappeler les principales règles et leurs conséquences sur l’orientation se

l’entreprises vers les meilleurs choix possibles qui offrent plus d’avantages et moins de

risques.

a. Règle de l’équilibre financier minimum :

Il s’agit bien d’un ajustement de rapport ressources / emplois et selon laquelle les valeurs

immobilisées doivent être financés par les capitaux permanents.

La règle énonce que :

Les emplois stables doivent être financés par les ressources durables

C’est une règle de bon sens et de prudence , selon laquelle il doit exister un équilibre

minimum entre la durée de vie d’un actif et la durée de la ressource de financement

correspondant et le non respect de cette règle risquerait d’entraîner de graves problèmes de

trésorerie.

Page 17: altérnatives de financement et plan de financement

17

b. Règle d’endettement maximum (ou d’autonomie financière) :

Cette règle stipule que le montant des dettes financières ne doit pas dépasser le montant

des fonds propres.

Elle se représente dans le ratio d’autonomie financière :

Si les dettes financières sont supérieures aux capitaux propres donc la société ne peut avoir

plus de dettes.

Des dettes peuvent être octroyé si seulement l’entreprise accepte d’offrir des garanties

importantes (hypothèques, cautions……) et que les prêteurs contrôlent la gestion de la

contrepartie du risque important qu’ils acceptent de couvrir.

c. Règle de la capacité de remboursement :

Indique que la dette financière ne doit pas représenter plus de 3 ou 4 fois la capacité

d’autofinancement prévue.

Elle se traduit par le ratio suivant :

Si l’entreprise ne satisfait pas cette règle, elle ne peut prétendre augmenter son endettement et

son choix va se réduire aux capitaux propres et ou au crédit bail.

d. Règle du minimum d’autofinancement :

La société est obligée d’autofinancer une partie (en général de 30%) de ces investissements

du fait que le recours aux crédits ne lui permet pas de disposer de la somme totale qu’elle

souhaite emprunter.

Doit être supérieur à 1

Doit être inférieur à 3 ou 4

Page 18: altérnatives de financement et plan de financement

18

2. les contraintes juridiques et économiques : Il existe d’autres contraintes parmi lesquelles nous retiendrons :

Le statut juridique :

Certains modes de financement sont liés au statut juridique de l’entreprise, exemple :

seules les entreprises de capitaux peuvent émettre des obligations, des actions………..

La taille :

Les grandes entités disposent d’un éventail de choix beaucoup plus grand que les petites,

lesquelles, ne peuvent faire appel publiquement à l’épargne (sauf par le biais d’un groupement

d’intérêt économique).

L’état du marché financier :

Si les marchés financiers sont déprimés, ils ne favorisent pas les émissions de titres et les

entreprises doivent trouver d’autres types de financement.

La prise en compte de ces différentes règles pousse la société à éliminer certains types de

financement, en plus elle doit être vigilante sur sa rentabilité et sa solvabilité pour qu’elle

puisse garder la confiance de ces partenaires (prêteurs, actionnaires, clients et fournisseurs).

Nous allons voir maintenant comment s’opère le choix entre les possibilités restantes.

Page 19: altérnatives de financement et plan de financement

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Section 2 : les critères de choix

Après avoir respecté les contraintes liées aux modes financement, l’entreprise peut

procéder aux critères de choix de financement dans le but de faire un arbitrage entre les

différentes sources de financement, afin d’opter le mode de financement le mieux approprier

au projet d’investissement. Il s’agit des critères de rentabilité financière, de coûts, de

décaissement réel et les excédents prévisionnels des flux de liquidités.

L’effet de levier

C’est un indicateur qui décrit l’effet du poids des dettes financières sur la rémunération

des capitaux propres (la rentabilité financière). L’effet de levier constate l’accroissement de la

rentabilité financière qu’entraine une augmentation de l’endettement, à un taux inférieur au

taux de rentabilité économique3. A travers la constations de l’effet de levier l’entreprise peut

se financer par des formules mixtes de financement, en essayant de chercher de minimiser les

couts liées aux modes financement et mieux rémunérer les actionnaires.

La formule de l’effet de levier s’écrit comme suit :

Rf = [Re + (Re - i)D/CP)](1-T)

Où : Rf: rentabilité financière après IS;

Re: rentabilité économique;

T= taux d’imposition des bénéfices;

D/CP : Dettes financières/capitaux propres;

I = frais financiers/ dettes financières.

3ZAAM HOURIA « gestion financière approfondie » P.211

Page 20: altérnatives de financement et plan de financement

20

Si Re> I l’effet de levier joue un positivement. Dans ce cas l’entreprise a intérêt à

s’endetter pour financer le projet, car plus la dette est importante meilleur serait la

rémunération des capitaux propres.

Si Re< I dans ce cas, on est en présence de l’effet de massue, c'est-à-dire le levier

joue négativement. La rentabilité financière du projet d’investissement tendra à

être nulle plus le poids de la dette sur les capitaux devient important.

Théoriquement, l’effet de levier permet de procéder à un arbitrage entre le financement par

capitaux propres et par endettement, tout en cherchant la meilleure combinaison possible

entre ressources interne et externes. Cependant l’effet de levier dans son mécanisme ne prend

pas en compte les flux nets actualisés imputable au projet d’investissement.

APPLICATION4 :

L’entreprise « A » envisage un investissement de 1 000 000DHS, Elle étudie plusieurs

modes de financement, afin d’apprécier l’influence de son endettement sur la rentabilité de

ses capitaux en fonction de deux hypothèses de rentabilité économique:

- 20%

- 8%

Modes de financement :

- financement sans emprunt;

- financement à 40% par un emprunt au taux d’intérêt : 10 %;

- Financement à 40% par un emprunt au taux d’intérêt : 8%;

- Financement à 60% par un emprunt au taux d’intérêt : 8%.

Déterminer l’effet de levier pour chacune de deux hypothèses?

4ZAAM HOURIA « gestion financière approfondie » P.214

Page 21: altérnatives de financement et plan de financement

21

SOLUTION :

1) Première hypothèse : rentabilité économique à 20%.

Eléments Financement, rentabilité économique 20%

Sans

emprunt

40% par

emprunt

I=10%

40% par emprunt

i=8%

60% emprunt

par emprunt

I=8%

Montant de

l’investissement

1000 000 1000 000 1000 000 1000 000

Montant de

l’emprunt

0 400 000 4000000 6000000

Taux de rentabilité

économique

20% 20% 20% 20%

Capitaux propres 1000000 600 000 600 000 400 000

Charges financière 0 40000 (1) 32000 (2) 48000 (3)

Résultat courant 200000 160000 (5) 168 000 (5) 152 000 (7)

Rentabilité

financière

20% 26,67% 28% 38%

Effet de levier=

variation relative de

la rentabilité

financière

- 33,35% 40% 90%

1) 400 000 x 10% = 40 000

2) 400 000 x 8% =32 000

3) 600 000 x 8% = 48 000

4) 200 000- 0 = 200 000

5) (1000 000 x 20%) -(400 000x10%) =160 000

6) (1000 000x 20%)- (400 000 x 8%) =168 000

7) (1000 000 x20%)-(600 000x8%) =152 000

Page 22: altérnatives de financement et plan de financement

22

Sous la première hypothèse l’effet de levier apparait dès qu’il y a endettement. Il est d’autant

plus élevé que la rentabilité économique est grands, et les capitaux propres sont mieux

rémunérés.

2) Deuxième hypothèse : rentabilité économique à 8%.

Eléments Financement, rentabilité économique 8%

Sans

emprunt

40% par emprunt

I=10%

40% par emprunt

i=8%

60% emprunt par

emprunt, I=8%

Montant de

l’investissement

1000

000

1000 000 1000 000 1000 000

Montant de

l’emprunt

0 400 000 4000000 6000000

Taux de

rentabilité

économique

8% 8% 8% 8%

Capitaux

propres

1000000 600 000 600 000 400 000

Charges

financière

0 40000 32000 48000

Résultat

courant

80000 40000 48000 32000

Rentabilité

financière

8% 6,6% 8% 8%

Effet de levier=

variation

- -17,50% 0% 0%

Page 23: altérnatives de financement et plan de financement

23

La deuxième hypothèse montre que si la rentabilité économique (8%) est inférieure au taux

d’intérêt (10%) le levier joue négativement, et la rentabilité financière avec endettement est

faible par rapport à la rentabilité financière sans endettement. Quand le taux d’intérêt (8%)

est égal à la rentabilité économique (8%) l’effet de levier est nul.

Excédents prévisionnels des flux de liquidités

Le critère des excédents prévisionnels des flux de liquidité imputables au projet tient compte

de liquidité supplémentaire que l’entreprise espère dégager de la réalisation du projet

d’investissement (ces flux étant obtenus à partir de prévision des résultats sur la durée du

projet, ils recouvrent un caractère aléatoire) tout en tenant compte de la manière dont il sera

financé.

Ainsi on peut faire un arbitrage entre les différents modes de financement à partir des flux de

liquidités prévisionnels actualisés du projet. On retient la modalité qui donne la plus grande

valeur des flux actualisés.

Par ailleurs, pour déterminer les flux de liquidité, on ne prend pas en compte d’éventuels

crédits interentreprises. Dans le cas où les crédits interentreprises sont intégrés dans le calcul,

on parle plutôt de capacité autofinancement restant disponible après prise en compte de

financement5. Aussi il convient de distinguer les flux potentiels et les flux réels, le premier

ne tient pas compte de variation du BFR alors que dans second on retranche la variation du

BFR.

APPLICATION6

Pour financer un investissement de 120 milles de dirhams, amortissable linéairement sur 4

ans, une entreprise a le choix entre :

1) Autofinancement pour la totalité du projet

5BARREAU Jean, DELAHAYE Jacqueline., « Gestion financière Manuel & applications », 12

e Edition DUNOD,

p391 6 Idem

Page 24: altérnatives de financement et plan de financement

24

2) Autofinancement (30 000) + emprunt de 90 000 de dirhams, remboursable in fine ; taux :

10%.

3) Crédit-bail sur 4 ans –loyer annuels constant de 36 000 de dirhams. Rachat en fin de

contrat : 6 000 amortissements sur 1 an.

En supposant que les marges sur couts Indépendants du mode financement soient

respectivement : 42000, 54000, 66000 et 54000.

Quelle modalité doit-elle choisir au taux d’actualisation de 6% et IS de 1/3 (33.33%) ?

1) Autofinancement

Années 0 1 2 3 4

Marges sur couts

indépendants du mode

financement(A)

42000 54000 66000 54000

Amortissements 30000 30000 30000 30000

Résultat avant IS 12000 24000 36000 24000

IS(B) 4000 8000 12000 8000

(A)-(B) = Flux de liquidités 120000 38000 46000 54000 46000

Amortissement = 120000/4= 30 000

Valeur actualisées des flux= -120000+38000(1.06)-1

+ 46000(1.06)-2

+54000(1.06)-

3+46000(1.06)

-4 =38560

2) Autofinancement+ emprunt :

Décaissement à la date début d’investissement : Autofinancement =30 000

Années 0 1 2 3 4

Marges sur couts indépendants

du mode financement (A)

42000 54000 66000 54000

Intérêts de l’emprunt (B) 9000 9000 9000 9000

Amortissements 30000 30000 30000 30000

Résultat avant IS 3000 15000 27000 15000

IS(1/3) (C) 1000

5000 9000 5000

Remboursement emprunt (D) - - - 90000

Flux de liquidités(F) -30000 32000 4000 4800 -5000

F= A-B-C-D

Valeur actualisées des flux= -30000+32000(1.06)-1

+ 40000(1.06)-2

+48000(1.06)-3

-

50000(1.06)-4

=3649000

Page 25: altérnatives de financement et plan de financement

25

3) Crédit-bail :

Années 0 1 2 3 4 5

Marges sur couts

indépendants du mode

financement

42000 54000 66000 54000

Loyer de crédit-bail 36000 36000 36000 36000

Résultat avant IS 6000 18000 30000 18000

IS 2000 6000 10000 6000

Prix d’achat 6000

Eco d’Is/amortissement 2000(2)

Flux de liquidités - 4000(1)

12000 20000 6000 2000

(1) : 4000=42000-36000-6000-2000

(2) : 6000/3 = 2000 économie d’impôt sur l’option de rachat.

Valeur actualisées des flux= 4000(1.06)-1

+ 12000(1.06)-2

+20000(1.06)-3

-6000(1.06)-4

+

2000(1.06)-5

=3749

La source de financement qui présente la valeur actualisées la plus élevées est

l’autofinancement, par conséquent l’entreprise va opter pour le financement par

autofinancement.

Le coût Le coût du capital est le coût des ressources engagées par l’entreprise dans son activité. Ce

coût est déterminé à partir du cout des fonds propres et de la dette financière.

Le cout du capital est un élément déterminant dans la politique de financement et

d’investissement de l’entreprise. Ainsi, pour faire un arbitrage entre les différentes sources de

financement l’entreprise va déterminer le coût de chacune d’elle et optera pour celle qui

présente un coût faible par rapport autres. Le coût d’une source de financement est déterminé

par son taux actuariel, c’est le taux pour lequel, il y a une égalité entre le montant des

ressources encaissées et le montant réellement décaissé par l’entreprise.

Le coût de l’augmentation du capital

Le coût de l’augmentation du capital est souvent estimer en raison de l’incertitude qui règne

sur les flux et les taux d’actualisation. La formule de calcul est basée sous l’hypothèse que

l’entreprise distribue un dividende constant sur chaque période. La formule s’écrit comme

suit :

Page 26: altérnatives de financement et plan de financement

26

La formule simplifiée est :

P: Prix de l’action ;

D: dividende ;

k: taux actuariel (coût des fonds propres).

L’estimation du cout d’une incorporation des réserves :

Le coût de l’augmentation du capital par incorporation des réserves pour une entreprise

correspond à la rentabilité minimale exigée par un actionnaire marginal, pour le convaincre à

conserver ses titres (actions). Généralement il est déterminé par le modèle de Gordon et

Shapiro :

Où g est le taux de croissance anticipé des dividendes (estimé)

g= kbab

kba= taux de rentabilité financière anticipée

b=1- d taux de rétention des bénéfices;

d = taux de distribution.

Exemple : Déterminez le taux de rentabilité anticipé par l’actionnaire lors d’une

augmentation du capital par incorporation des réserves;

- Prix de l’action = 100 dhs

- Le dividende anticipé = 20 dhs

- Le taux de croissance anticipé des dividendes 6%.

Le coût de cette ressource de financement est égal :

t

t

KDP )1/(1

KDP /

gPDK

gKDP

s

s

)/(

)/(

Page 27: altérnatives de financement et plan de financement

27

Ks=20/100 +0,06=26%

26% est le taux de rentabilité minimale exigée par l’action, pour le convaincre à conserver

ses titres (actions). C’est le coût de cette source de financement.

L’estimation du coût d’une émission d’actions gratuites :

Le coût de financement par émission d’actions gratuites est déterminé de la même façon que

celui de l’incorporation des réserves, sauf que la distribution d’actions nouvelles implique

des frais d’émission que l’entreprise doit tenir compte.

E= frais d’émission par action

Exemple:

- Le dividende anticipé = 20 dhs

- Le prix d’émission de l’action =160 dhs

- Les frais d’émission par action = 16dh

- Le taux de croissance anticipé des dividendes = 9%

Le coût de cette ressource de financement est égal à:

Ks=[20/(160 – 16)] + 0,9 = 22,8%

Le cout de cette source de financement est de 22.6%.

Le coût d’endettement

Le coût de l’emprunt

Le coût de l’emprunt est déterminé par le coût actuariel net. C’est le taux d’actualisation qui

égalise la valeur actuelle des annuités après déduction des économies d’impôts au montant

encaissé de l’emprunt (montant de l’emprunt retranché des frais supportés par l’entreprise lors

de l’opération).

E= montant encaissé de l’empruntFF (1-T)= FF nets des économies fiscales

gEPDK s )/(

tn

t

KTFFPPLE

)1()]1([1

Page 28: altérnatives de financement et plan de financement

28

PPL= Remboursement en principal K= taux actuariel net

FF= charges financière payées

T= taux d’imposition(I.S)

Le coût crédit-bail

On déterminer le cout de crédit-bail de la même manière que celui de l’emprunt, sauf que les

économies d’impôts sont déduites des loyers versés de chaque période.

Lt = = les loyers versés à l’année t

VRn == la valeur résiduelle (option de rachat)

K = le taux actuariel

M = le montant du financement par CB

T = Taux d’imposition

Par ailleurs, le principe d’arbitrage entre deux ou plusieurs sources de financement des

différentes natures repose sur des bases homogènes, pour assurer les conditions de

comparabilités. Pour procéder à une comparaison entre les coûts d’emprunt et du leasing, il

convient d’intégrer dans le calcul du coût d’emprunt, les économies fiscales procurées par la

déductibilité des dotations aux amortissements.

APPLICATION7

On considère un emprunt-obligations dont les caractéristiques sont les suivantes:

Nombre d’obligations émises : 100 000

Prix d’émission : 1950 dhs

Valeur nominale : 2 000dhs

Prix de remboursement : 2100 dhs

Taux d’intérêt nominal : 10%

Frais d’émission : 200 000 dhs

7BARREAU Jean, DELAHAYE Jacqueline., « Gestion financière Manuel & applications », 12e Edition DUNOD. P 484

n

n

tn

tt

KKTM VRL

)1/()1()1(1

Page 29: altérnatives de financement et plan de financement

29

Durée :4 ans

Modalité de remboursement : amortissements annuels constants

Le frais d’émission et les primes de remboursement sont amortis linéairement sur 4 ans

.L’entreprise est soumise à l’impôt sur les bénéfices (taux 33,33% (1/3))

Quel est le coût réel de cet emprunt

Solution

Calculs préalables:

• Amortissement annuel des frais d’émission : 200 000/4=50 000dhs

• Amortissement annuel des primes de remboursement:

(Prix de remboursement –prix d’émission)/4 = (2100-1950)100 000/4=3 750 000dhs

Tableau d’amortissement de l’emprunt

Années Nombre

d’obligations

Intérêts Nombre

d’obligations.

amorties

Amortissement Annuités

1 100 000 20 000 000(1)

25 000 52 500 000 72 500 000

2 75 000 15 000 000 25 000 52 500 000 67 500 000

3 50 000 10 000 000 25 000 52 500 000 62 500 000

4 25 000 5 000 000 25 000 52 500 000 57 500 000

Page 30: altérnatives de financement et plan de financement

30

Calculs des économies d’impôt

Années Annuités

de l’emprunt

Economies d’impôts

Charges réelles

1 72 500 000 7933 333(1)

64 566 667(2)

2 67 500 000 6 266 667 61 233 333

3 62 500 000 4 600 000 57 900 000

4 57 500 000 2 933 333 54 566 667

Economies d’impôt = intérêt+ amortissement annuel des frais d’émission +amortissement

annuel de prime de remboursement

(1) : (20 000+ 50 000 +3750 000)/3 = 7933 333

(2) : 72 500 000 -7933 333 = 64 566 667

E= montant encaissé de l’emprunt = 100 000×1950 – 200000 =194 800 000

K le cout réel de l’emprunt :

194 800 000 = 64 566 667(1+k)-1

+61 233 333(1+k)-2

+57900000(1+k)-3

+54 566 667(1+k)-4

K= 8,84%

Le cout de cette source de financement est de 8.84%

APPLICATION 2:

Une entreprise de sucrerie désire installer une machine qui couterait 3 millions de Dh, elle

serait amortissable sur une période de 5 ans de manière linéaire.

Deux solutions possibles: leasing ou emprunt

1) Emprunt bancaire: 100%, au taux 14% sur 5 ans, par annuités constantes.

2) Leasing: contrat peut être souscrit aux conditions suivantes:

Page 31: altérnatives de financement et plan de financement

31

- Un dépôt de garantie de 10% remboursé au terme du contrat de leasing augmenté de

300 DH d’intérêt par 1000 DH de dépôt;

- Une annuité de leasing de 800 000;

- Option de rachat, montant 600 000 ;

- IS : 50%

Solution :

1) Emprunt bancaire

Les annuités sont constantes :

E=3 000 000 dhs, i=14% et n= 5ans

A = 3000/3,433 = 873 871

Economie fiscale= (amortissement + frais financiers)x IS

Economie fiscale de l’année 1= (3000000/5)x50% + 420000x50%

(1) : D.A => Dotations aux amortissements

3000 000 = 363871/(1+k) +395 642/(1+k)-2

+…+(520 0220)

années capital FF PPl annuité Eco. FF Eco sur

D.A(1)

Décaisse

ment net

1 3000 000 420 000 453 871 873 871 210 000

300 000 363871

2 2 546 129 356458 517 413 873 871 178 229 300 000 395 642

3 2 028 716 284020 589 851 873 871 142010 300 000 431 861

4 1 348 865 201441 672 430 873 871 100720 300 000 473 151

5 766435 107301 766435 873 871 853 651 300 000 520 220

iiAEn

/])1(1[

Page 32: altérnatives de financement et plan de financement

32

On trouve K= 9,23%

2) Leasing :

3 000 000 = 300 000 +400 000/ (1+k)-1

+400 000/(1+k)-2

+…+ 655000/(1+5)-5

On trouve k= 10,75% 10,75%>9,23%

Le cout actuariel net de leasing est supérieur à celui de l’emprunt bancaire, l’entreprise va

opter pour l’emprunt bancaire.

Le coût moyen pondéré du capital

On peut calcule le cout des différentes sources de financement par le coût moyen pondéré du

capital qui est la somme pondéré du coût des actions et du coût de la dette

KS= coût des actions

KD=coût de la dette

S = valeurs de marché des actions

Années annuité Eco/annuités Décaissement net

0 300000 300 0000

1 800 000 400 0000 400 000

2 800 000 400 0000 400 000

3 800 000 400 0000 400 000

3 800 000 400 0000 400 000

5 800 000 400 0000 +600 000 -390 000

400 000 -45 000

)/()1()/( DSDTKDSSKK CDSCMPC

Page 33: altérnatives de financement et plan de financement

33

D= Dette

Exemple : procédure de calcul du cout moyen pondéré du capital

Capital (1) Valeur comptable (2) Valeur de

marché(3) Coût

après IS

% (4)

% de la valeur de

marché(5) Pondération 6=(4)(5)

Actions et

bénéfices

mis en

réserves

200 000 120 000 16 52,18=

(120000/230000) 8,34%

ADP sans

droit de vote 12 000 20 000 13 8,69=

(20000/230000) 1,13%

Obligations

type « A » 60 000 60 000 09 26,08

(60 000/230000 2,35%

Obligation

type « B » 20 000 30 000 10 13,04 1,3%

230 000 100% 13%

KCMPC= 13%

Les décaissements réels

Le décaissement réel est l’actualisation des flux nets déboursés par l’entreprise,

c’est dire après déductions des économies d’impôt lié à la source de financement.

le taux d’actualisation appliqué est généralement le coût du capital(

le taux actuariel), à défaut du cout du capital, on peut prendre comme référence le

taux pratiqué sur le marché financier8.Ainsi l’entreprise. Peut faire un arbitrage

entre les différents modes financement par la méthode de décaissement réel et

optera pour celui qui présente les décaissements réel le plus faible.

APPLICATION :

En reprenant l’application précédente (comparaison leasing et emprunt bancaire) on trouve les

décaissements réels suivants :

8BARREAU Jean, DELAHAYE Jacqueline., « Gestion financière Manuel & applications », 12e Edition DUNOD. P 390.

Page 34: altérnatives de financement et plan de financement

34

Année Emprunt bancaire Leasing

Décaissement

nets

D. Nets

actualisés

10%

Décaissement net D. Net actualisé

10%

0 - - 300 0000 300 000

1 363 871 330 971(1)

400 000 363600

2 395 642 326 976 400 000 330 580

3 431 861 324 463 400 000 300 4000

4 473 151 323 168 400 0000 273 205

5 520 220 323015 655 000 248 370

1 628 413 1 816 156

(1) : 363 871x (1.1)-1

= 330971

D.Nets actualisés : décaissement net actualisés.

L’entreprise va opter pour l’emprunt bancaire, car il présente des décaissements nets

actualisés inferieurs à celui de leasing.

Conclusion

En somme, l’autonomie financière est primordiale pour une entreprise, elle permet

a cette dernier de réduire les contraintes liées aux sources de financement et l’offrir

une large gamme de choix de financement. Toutefois la question de choix de mode de

financement à long terme conduit l’entreprise l’arbitrage par le coût, la rentabilité

financière, décaissements réels et excèdent prévisionnels de flux de liquidités

Ayant cerné les questions de choix de financement, l’entreprise va dresser plan de

financement pour essayer de maitrise les écarts entre emplois et ressource

pluriannuelles.

Page 35: altérnatives de financement et plan de financement

35

Chapitre 3 : Le plan de financement

La planification financière à long terme traite en général une période de cinq années. Elle

met en relation les décisions stratégiques de l’entreprise avec la structure du portefeuille

d’actif et la structure du financement de la société.

Sur le long terme nous avons évoqué un certain nombre de modes de financement. Il convient

pour l’entreprise de les replacer dans une perspective stratégique par l’établissement d’un plan

de financement.

Section 1 : La présentation du plan de financement

Définition

Le plan de financement est un document prévisionnel, établi pour une période de plusieurs

exercices (souvent de 3 à 5 ans), qui récapitule les différents flux annuels résultants des

besoins et des ressources de l’entreprise. Il traduit donc les incidences monétaires des

décisions d’investissement et de financement à long terme.

Objectifs

L’élaboration du plan de financement a pour objectif principal, d’une part, la vérification à

priori de la cohérence de la politique d’investissement et de financement, c'est-à-dire montrer

qu’il n’existe pas un décalage important entre les emplois et les ressources au cours du temps.

D’autre par, Assurer le réalisme de la décision d’investissement, autrement dit, apporter des

réponses aux questions telles que, est-ce que cette décision d’investissement est compatible

avec les ressources financières disponibles ou avec la capacité d’emprunt? Quelle est

l’ampleur du risque d’insolvabilité en cas de retournement de la conjoncture? Ainsi que de

renseigner les dirigent de l’entreprise sur l’évolution de la structure financière de leur société

pour étayer un dossier de demande de crédit. Dans ce cas, le plan de financement représente

un argument de crédibilité dans la capacité des dirigeants à conduire le développement de leur

entreprise et dans la cohérence de leurs choix stratégiques.

Page 36: altérnatives de financement et plan de financement

36

Structure

Le plan de financement se présente sous forme d’un tableau, composé de deux blocs, à

savoir les emplois (besoins) et les ressources.

Dans le bloc des emplois, on trouve :

-Les investissements nécessaires et/ou envisagés (en valeur brute).

-L’augmentation du besoin en fond de roulement normatif qui en résulte.

-Le remboursement des emprunts qui financent les investissements.

Dans le bloc des ressources, on trouve :

-Les capitaux propres supplémentaires nécessaires ; (La CAF et les emprunts

supplémentaires).

-Les autres ressources ; (les désinvestissements et le remboursement de prêts).

Il est à noter que le plan de financement n’est pas nécessairement équilibré année par année. Il

pourra mettre en évidence les insuffisance ou excédents de trésorerie. Par ailleurs, sa

présentation n’est pas normalisée9.

Section 2. Le processus d’élaboration du plan de

financement

L’élaboration du plan de financement nécessite au minimum deux phases :

L’établissement d’un plan sans prendre en considération les financements externes

(prendre seulement compte des ressources internes).ce plan donc permet à partir des

soldes obtenus en fin de période de déterminer les financements externes nécessaires

aux besoins à couvrir.

9Voir modèle de plan de financement en annexe.

Page 37: altérnatives de financement et plan de financement

37

L’établissement d’un plan de financement prenant en compte les financements

externes c’est ainsi que le plan qui en résulte doit être équilibré à la fin, c'est-à-dire

présenter rapidement une trésorerie globale positive.

Du fait du caractère prévisionnel des données constitutives du plan il est indispensable de

prévoir la variation du BFR normatif avant même d’élaborer le plan.

Le besoin en fond de roulement normatif : qui peut être considéré comme une

moyenne de chaque composante du besoin en fond de roulement pour un chiffre d’affaires

donné.

Chaque poste du BFR (créances, clients, stocks et dettes fournisseurs) est évalué en nombre

de jours :

Délai de paiement moyen constaté des factures clients,

Délai de rotation des stocks,

Délai de paiement moyen des factures fournisseurs

Le délai obtenu pour chaque poste pondéré avec un coefficient obtenu par la valeur en

numéraire du processus concerné ramené au montant du chiffre d’affaires.

L’intérêt de la méthode :

L’incidence d’une variation du chiffre d’affaires sur le BFRE peut être rapidement

évaluée.

L’estimation des temps d’écoulement se fait à partir d’une observation précise de

l’activité et une comparaison avec le secteur.

Les temps d’écoulement sont des variables d’action sur lesquelles les responsables

peuvent agir pour modifier le BFRE.

Page 38: altérnatives de financement et plan de financement

38

Le calcul du BFRN : comme déjà mentionné, il est important d’évaluer chaque élément du

poste du BFRE en jours du chiffre d’affaires hors taxe ainsi la formule générale du calcul

s’écrit comme suit 10

:

Après avoir déterminé le BFR qui est un élément des emplois de la première année,

reste la détermination des investissements effectués par l’entreprise, les dividendes

distribués.

La détermination des ressources de la première année (ressources propres, emprunts,

etc.…).

Le calcul de la CAF et du résultat net de la première année.

Le calcul du solde de la première année (CAF-emplois+ressources).

La construction du plan se fait sur toute la période de l’étude, la couverture des besoins se fait

au fur et à mesure qu’ils naissent. A la fin de chaque année, il faut voir s’il y a un besoin de

financement, il faut prendre les décisions qui s’imposent (généralement un emprunt ou un

découvert) puis intégrer les conséquences dans l’année en cours.

Application11

N°1 :

L’entreprise « GOSPLAN » désire augmenter sa capacité de production et étudie un projet

d’investissement sur lequel on vous donne les informations essentielles ; tous les montants

seront exprimés en milliers de francs.

Le projet comportera l’acquisition d’un outil de production pour une valeur de 2 000 et

générera un besoin en fonds de roulement d’exploitation égal à 10 jours de chiffre d’affaires.

10

Pour plus de détail du calcul, voir l’annexe N°1 11 BALLAD Salvador, COILLE Jean-Coille, « Outils et mécanismes de gestion financière » 2e édition, MAXIMA.

Page 39: altérnatives de financement et plan de financement

39

Année 1 2 3 4

Chiffre

d’affaires

36 000 43 200 54 000 72 000

Résultat net 500 1 000 1 500 2 000

Dotations aux

amortissements

500 500 500 500

L’entreprise disposera de deux financements à l’époque zéro : un emprunt de 2 000 dont le

remboursement est prévu en 4 amortissements constants et une augmentation de capital de

1 000 avec 10% de dividendes dès que le résultat distribuable sera suffisant.

Cet exemple est particulièrement simple, il cherche à monter la méthodologie générale de la

construction d’un plan de financement.

Années 0 1 2 3 4

Emplois

*immob

*BFRE

*rembo

d’emprunt

*dividendes

2 000

1 00012

0

0

0

200

500

0

0

300

500

0

0

500

500

10013

0

0

500

100

Total des

emplois

3 000 700 800 1 100 600

12

(36 000/360) =10 seule l’augmentation du BFRE est à financer les années suivantes 13

A la fin de l’année 2, le bénéfice compte tenu du report à nouveau débiteur, est égal à 500 et permet une distribution de (1 000* 10%) l’année suivante.

Page 40: altérnatives de financement et plan de financement

40

Ressources

*CAF 14

*Emprunt

* Agmen de

capital

2 000

1 000

0

0

0

1 500

0

0

2 000

0

0

2 500

0

0

Total des

ressources

3 000 0 1 500 2 000 2 000

soldes 0 700 700 900 1 900

On pourra remarquer un déséquilibre financier à la fin de la première année et divers

ajustements peuvent être proposés. On peut e citer deux parmi d’autres :

Action sur le besoin en fonds de roulement pour diminuer le financement qui est

nécessaire.

Augmenter le montant de l’emprunt contracté de 500 par exemple.

Application15

N°2 :

L’entreprise X compte faire un investissement sur une durée de 5 ans pour diversifier sa

production, les informations concernant ce projet se présentent comme suit:

• les immobilisations nécessaires :

constructions et aménagements divers : 3 400 est réalisé la première année.

Matériel et outillage : il s’agit de deux matériaux :

Matériel 1: 8 000

Matériel 2: 9 000

Matériel de transport : elle envisage d’acquérir trois autocars :

Le premier : de 1500 en année (n+1)

Le deuxième : de 1000 en (n+2)

14

les capacités d’autofinancement ont été calculées en ajoutant les dotations au résultat net de l’exercice 15 Elaborée par nos propres soins

Page 41: altérnatives de financement et plan de financement

41

Le troisième : de 2000 en (n+3)

La durée d’amortissement des immobilisations est de 10 ans pour la construction et

aménagement divers et de 5 ans pour les autres immobilisations.

Le fond de roulement des cinq années du projet s’élève à:

Année 1 : 3 000, Année 2 : 4 000, Année 3 : 4 200, Année 4 : 4 400, Année 5: 5 200

Le résultat net durant les cinq années est respectivement de 6000, 6500, 7200, 8400,

9000.(L’IS est de 50%).

Le capital qui va être alloué pour le démarrage de l’affaire est de 1200 (année 1)

Travail à faire :

1. Dresser et commenter le tableau de financement de ce projet :

Solution :

Les années 1 2 3 4 5

Constr(10ans)

M,O (5ans)

M1

M2

M,t/port(5ans)

M1

M2

M3

340

1600

300

340

1600

1800

300

200

340

1600

1800

300

200

400

340

1600

1800

300

200

400

340

1600

1800

300

200

400

Total 2 240

4 240

4 640

4 640

4 640

Tableau de calcul des dotations aux amortissements

Page 42: altérnatives de financement et plan de financement

42

1 2 3 4 5

Emplois:•C et amén•M et OMat 1Mat 2•Mat de t/prtMat 1Mat 2Mat 3Augmentation du BFR

3400

8000

1500

3000

9000

1000

10002000200 200 800

Total des E 15900 11000 2200 200 800

Ressources :•Capital•RNE•Dotations aux amo

120060002240

65004240

72004640

84004640

90004640

Total des R 9440 10740 11840 13040 13640

Ecart -6460 -260 9640 12840 12840

Ecart cumulé -6460 -6720 2920 15760 28600

Le plan de financement est déséquilibré : au niveau des 2 premières années il y a un

déséquilibre, mais après on est passé à un équilibre au niveau des trois dernières années. Ce

déséquilibre est du peut être à l’importance des fonds engagés pour l’achat des

immobilisations (les emplois sont plus important que les ressources).

La phase de rééquilibrage

Pour ajuster le déséquilibre constaté durant la première étape de construction du plan de

financement, L’entreprise peut choisir entre plusieurs modalités de financement qui lui sont offertes

tout en prenant en considération les conséquences qu'elles peuvent y avoir.

Elle recourt à de nouvelles ressources pour rééquilibrer le plan de financement, soit procéder

aussi à une augmentation du capital qui engendre des dividendes en plus pour les actionnaires.

Le plan de financement de la société

Page 43: altérnatives de financement et plan de financement

43

La suite de l’application N°2 :

Pour financer ce projet l’entreprise envisage de procéder à une augmentation du capital de

3000 au niveau de la deuxième année, recourir à un endettement de 3400 remboursable sur 5

ans par amortissement constant au taux de 10 %.

Et au lieu d’acquérir le matériel M1 elle envisage de le louer via un crédit bail: donnant lieu à

des redevances de crédit bail de 1700 remboursables chaque année.

Travail à faire: Présenter et discuter le plan de financement ajusté

Solution :

L’entreprise dressera un tableau d’amortissement afin de calculer l’amortissement de

l’emprunt ainsi que les charges financières et une CAF révisée des économies d’impôt.

n

Capital

début de

période

Annuité Intérêt Amortissement

Capital fin

de période

1 3 400

1 020

340

680

2 720

2 2 720

952

272

680

2 040

3 2 040

884

204

680

1 360

4 1 360

816

136

680

680

5 680

748

68

680

0

Tableau d’amortissement

Page 44: altérnatives de financement et plan de financement

44

1 2 3 4 5

ARN

6000

6500

7200

8400

9000

ARB

12000

13000

14400

16800

18000

Redevances de CB

1700

1700

1700

1700

1700

dotations

1600

1600

1600

1600

1600

Charges d’intérêt

340

272

204

136

68

NRB

11560

12628

14096

16564

17832

NRN 5780

6314

7048

8282

8916

Du fait que l’entreprise va augmenter son emprunt, il y aura une augmentation des charges

d’intérêt et une diminution du RNE.

Il y aura un retranchement des redevances du crédit bail (car c’est charge supplémentaire pour

l’entreprise qui va baisser le résultat net). Les dotations du matériel loué vont être ajoutées au

résultat net.

1 22 3 44 55

Anciennes dotations

2240 4240 4640 4640 4640

Dotations aux amort

du matériel M1

1600 1600 1600 1600 1600

Nouvellesdotations

640 2640 2640 2640 2640

Nouveau tableau de calcul des dotations aux

amortissements

Le calcul du nouveau résultat

net

Page 45: altérnatives de financement et plan de financement

45

1 2 3 4 5

Emplois: C et amén M et O Mat 2 Mat de t/prt Augmentation du BFR Capital à rembourser

3400 1500 3000 680

9000 1000 1000 680

2000 200 680

200 680

800 680

Total des E

8580

11680

2880

880

1480

Ressources : Capital emprunt NRN Dotations aux amo

1200 3400 5780 640

1300 6314 2640

7048 2640

8282 2640

8916 2640

Total des R

11020

11954

9688

10922

11556

Ecart

2440

274

6808

10042

10076

Ecart cumulé

2440

2714

9522

19564

26640

Après le réajustement du plan, l’entreprise a enregistré un équilibre au cours de la période

de l’étude (les cinq années).

On peut en déduire que l’emprunt supplémentaire de 3 400 en année N+1 et l’augmentation

du capital de 3 000 au niveau de la deuxième année ainsi que le recours au crédit bail lui ont

permis de lisser les lourdes insuffisances de financement initiales.

Le plan de financement après ajustement

dlaété

Page 46: altérnatives de financement et plan de financement

46

Conclusion :

En guise de conclusion de ce chapitre, il faut signaler que l’élaboration du plan ne

représente pas une obligation pour les entreprises.

Les dirigeants procèdent à sa construction juste pour traduire les incidences monétaires des

sources de financement sur l’équilibre financier de leurs projets et pour évaluer la capacité des

ressources prévisionnelles à couvrir les besoins de financement induits par le projet.

Page 47: altérnatives de financement et plan de financement

47

CONCLUSION

De nos jours, les entreprises connaissent une panoplie des sources de financement assez large

en termes de quantité, que ce soit de provenance interne ou externe. Mais le problème qui se

pose réside dans l’optimalité du choix du mode de financement, qui éventuellement, doit

satisfaire ses besoins en ressources, sans pour autant atteindre à son autonomie financière,

dans le but de réalisation de ses objectifs à long terme (stratégiques).

Dans ce sens, et malgré la multitude des modes de financement s’offrant aux entreprises

marocaines, celles-ci recourent en premier lieu à l’autofinancement. Chose qui s’explique par

la réservation des entreprises marocaines –majoritairement PME à caractère familial- par

rapport à l’ouverture du capital.

D’autre part, en raison de la nature de l’économie marocaine qui est qualifiée d’économie

d’endettement, la seconde place des modes de financements des entreprises marocaines est

dédiée aux concours bancaires.

Page 48: altérnatives de financement et plan de financement

48

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

AUDECIA, PRICEWATERHOUSE-COOPERS, « Gestion de la PME », 6éme Edition FRANCIS

LEFEBVRE, 2009. 768 pages.

BAGNERIS Jean-Charles « Introduction à la finance d’entreprise », 2e édition VUIBERT 2010.

BALLAD Salvador, COILLE Jean-Coille, « Outils et mécanismes de gestion financière » 2e

édition, MAXIMA.

BARREAU Jean, DELAHAYE Jacqueline., « Gestion financière Manuel & applications* », 12e

Edition DUNOD, 2003.500 pages.

BERK Jonathan, DEMARZO Peter, « Finance d’entreprise », Edition NOUVEAUX HORIZONS,

493 pages.

IBN ABDELJALIL Najib, « Evaluation et financement des investissements de l’entreprise »,

Edition EDIT CONSULTING, 2002, 638 pages.

KABBAJ Smail, SAID Youssef, «Gestion financière : pratique de la finance d’entreprise »,

Edition : EDITSOFT ,collection : l’Expet ,2012. 459pages.

JAMAL Youssef, « Eléments de gestion financière », Edition : ALMAARIFA MARRAKECH, 2007.

268 pages.

LEGROS Georges, « Mini manuel de finance d’entreprise *», édition DUNOD, 2010. 224 pages.

ZAAM Houria, « Gestion financière approfondie », édition IMPRIMERIE AL KHALIJ AL ARABI,

2009. 245 pages.

Page 49: altérnatives de financement et plan de financement

49

Articles et publications

ALAOUI MRANI Hasna, BOURRAHDIS Ilyes, « ANALYSE DE FINANCEMENT, DE LA

PRODUCTION ET DU COUT DE LA MAIN D’ŒUVRE DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES AU

MAROC » ; direction de la politique économique générale, Ministère des finances et de la

privatisation.

BRIQUET Ferri, « HISTOIRE D’UN TABLEAU HORS NORME :

LE PLAN DE FINANCEMENT », GREFIGE – Université Nancy 2.

GARDES Nathalie, «chapitre 4 : le plan de financement », finance d’entreprise.

KHOUFI Walid, « Les modes de financement à long terme », 2003 / 2004 UNIVERSITÉ DE

SFAX École Supérieure de Commerce.

Webographie :

Moyens de financement des investissements : les dettes à moyen et long : http://www.entreprise-move.com/rubrique30.html

Exercices de révision du plan de financement : http://corinne.zambotto.free.fr/IUT/TC2/GP/CAS%20DE%20REVISION%20PLAN%20DE%20FI

NANCEMENT.pdf

Les différents modes de financement de l’économie marocaine : http://synchronism.com/sync_cdg/sites/all/themes/Cdg_capital/pdf/marche_dette.pdf

Intérêts et limites de l’emprunt obligataire : http://www.entreprise-move.com/article170.html

Page 50: altérnatives de financement et plan de financement

50

TABLE DES MATIERES :

INTRODUCTION ..............................................................................................................................2

Chapitre 1 : Les sources de financement à long terme ......................................................................5

Section 1 : Le financement par fonds propres et quasi-fonds propres ............................................5

Les fonds propres ....................................................................................................................5

Les quasi-fonds propres ...........................................................................................................7

Section 2 : financement par endettement ......................................................................................9

Emprunts bancaires .................................................................................................................9

Emprunts obligataires ............................................................................................................ 10

Crédit-bail ............................................................................................................................. 12

Chapitre II. Le choix des sources de financement .......................................................................... 16

Section 1. Les contraintes liées au financement : ....................................................................... 16

1. Les contraintes d’ordre financier : .................................................................................. 16

2. les contraintes juridiques et économiques : ......................................................................... 18

Section 2 : les critères de choix.................................................................................................. 19

L’effet de levier ..................................................................................................................... 19

Excédents prévisionnels des flux de liquidités ....................................................................... 23

Le coût .................................................................................................................................. 25

Les décaissements réels ......................................................................................................... 33

Chapitre 3 : Le plan de financement .............................................................................................. 35

Section 1 : La présentation du plan de financement .................................................................. 35

Définition .............................................................................................................................. 35

Objectifs ............................................................................................................................... 35

Structure ............................................................................................................................... 36

Section 2. Le processus d’élaboration du plan de financement ................................................... 36

Conclusion........................................................................................................................................ 47

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................ 48

ANNEXES ....................................................................................................................................... 51

Le calcul du BFRN ...................................................................................................................... 52

Application : ..................................................................................................................................... 55

Page 51: altérnatives de financement et plan de financement

51

ANNEXES

Modèle d’un plan de financement

Année 1 2 3 ….. N

EMPLOIS :

Acquisitions

d’immobilisations

Augmentation du

besoin en fonds de

roulement

Remboursement

des dettes

Distribution des

dividendes

Total emplois

RESSOURECES :

Capacités

d’autofinancement

Cessions d’actifs

immobilisés

Augmentation du

capital

Subventions

d’investissement

Nouvelles dettes de

financement

Total ressources

Solde (Ressources-

Emplois)

Solde cumulé

Source : KABBAJ Smail , SAID Youssef , «Gestion financière : pratique de la finance

d’entreprise », Edition : EDITSOFT ,collection : l’Expet,2012.

Page 52: altérnatives de financement et plan de financement

52

ANNEXE N°2 :

Le calcul du BFRN

Pour les temps d’écoulement : sont les données provenant des services compétents

de l’entreprise, prennent en compte la durée pendant laquelle un flux réel de matières,

créances ou dettes est resté immobilisé dans l’entreprise.

Le ratio se présente ainsi :

Les principaux ratios du temps d’écoulement : Il s’agit des ratios constatés à un instant

donné

Temps d’écoulement du stock des marchandises :

𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛16

𝐶𝑜û𝑡 𝑑′𝑎𝑐𝑕𝑎𝑡 𝑚𝑎𝑟𝑐𝑕𝑎𝑛𝑑𝑖𝑠𝑒𝑠 𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒𝑠 × 360

Temps d’écoulement de matières premières :

𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛

𝐶𝑜û𝑡 𝑑′𝑎𝑐𝑕𝑎𝑡 𝑚𝑎𝑡𝑖è𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖è𝑟𝑒𝑠 × 360

16 𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 =

𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 +𝑠𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙

2

Page 53: altérnatives de financement et plan de financement

53

Temps d’écoulement des encours :

𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛

𝐶𝑜û𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠 × 360

Temps d’écoulement des produits finis :

𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛

𝐶𝑜û𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒𝑠 × 360

Temps d’écoulement clients :

𝐶𝑟é𝑎𝑛𝑐𝑒𝑠 𝑐𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡𝑠

𝐶𝐴 𝑇𝑇𝐶× 360

Temps d’écoulement fournisseurs :

𝐷𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟𝑠

𝐴𝑐𝑕𝑎𝑡 𝑇𝑇𝐶 × 360

Temps d’écoulement du personnel :

Temps d’écoulement des charges sociales :

Temps d’écoulement de la TVA facturée :

Temps d’écoulement de la TVA récupérable :

Durée moyenne des crédits accordés au personnel

Durée moyenne du crédit

Dépend de la date limite de paiement de la TVA

Dépend de la date limite de paiement de la TVA

Page 54: altérnatives de financement et plan de financement

54

Le coefficient de structure : représente le poids du poste du BFRE pour 1 dh de chiffre

d’affaires hors taxes. Les donnés proviennent principalement de la comptabilité analytique.

Le coefficient de structure du Stock de marchandises :

𝐶𝑜û𝑡 𝑑′𝑎𝑐𝑕𝑎𝑡 𝑚𝑎𝑟𝑐𝑕𝑎𝑛𝑑𝑖𝑠𝑒𝑠

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Le coefficient de structure du Stock de matières premières :

𝐶𝑜û𝑡 𝑑′𝑎𝑐𝑕𝑎𝑡 𝑚𝑎𝑡𝑖è𝑟𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖è𝑟𝑒𝑠

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Le coefficient de structure du Stock des encours :

𝐶𝑜û𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑢𝑟𝑠

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Le coefficient de structure du Stock de produits finis :

𝐶𝑜û𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 𝑣𝑒𝑛𝑑𝑢𝑠

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Le coefficient de structure Clients :

𝐶𝐴 𝑇𝑇𝐶

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Le coefficient de structure Fournisseurs :

𝐴𝑐𝑕𝑎𝑡𝑠 𝑇𝑇𝐶

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Page 55: altérnatives de financement et plan de financement

55

Le coefficient de structure Personnel :

𝑆𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙𝑠

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Le coefficient de structure Charges sociales :

𝐶𝑕𝑎𝑟𝑔𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑐𝑖𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Le coefficient de structure TVA récupérable :

𝑇𝑉𝐴 𝑟é𝑐𝑢𝑝é𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Le coefficient de structure TVA facturée :

𝑇𝑉𝐴 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑢𝑟é𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠

𝐶𝐴 𝐻𝑇

Application :

La société industrielle du « Sud-Ouest » désire connaître le montant de son fonds de

roulement normatif et vous communique les informations suivantes pour l’année N.

CAHT de l’exercice : 24 000 000 dh

Crédit accordé aux clients : 30 jours fin de moins

Stocks

Stock initial Stock final

-matières premières

-produits finis

900 000

2 200 000

500 000

1 900 000

Achat du mois (hors taxes) : 9 600 000 dh ;

Crédit obtenu des fournisseurs : 30 jours fin de mois, le 10 du mois suivant ;

Charges de personnel 8 640 000 dh ;

Charges sociales salariales : 15 % des salaires bruts ;

Charges sociales patronales : 30% des salaires bruts ;

Les salariés sont rémunérés en fin de mois, les charges sociales le 10 du mois suivant ;

Page 56: altérnatives de financement et plan de financement

56

Coût de production des produits finis fabriqués 15 000 000 dh ;

Taux de la TVA sur les achats de matières premières et sur les ventes est de 20% payable le

30 du mois suivant ;

La TVA due est réglée le 22 de chaque mois.

Travail à faire : calculer le fonds de roulement normatif de cette société en

jours CAHT, en DH, et en % du CAHT.

Les postes de l’actif :

1. Stock de matières premières :

Stock moyen = 900 000+500 000

2=700 000

Coût d’achat des matières premières consommées ou achats consommés de

matières et de fournitures

Achats + variation de stock (SI-SF)

960 000+ (900 000- 500 000) = 10 000 000

Durée d’écoulement :

TE= 700 000+360𝑗

10 000 000= 25,20j

Coefficient de structure :

CS=10 000 000

24 000 000= 0.417

2. Stock de produits finis :

Stock moyen = 2 200 000+1 900 000

2=2 050 000

Coût de production des produits vendus :

(2 200 000+ 15 000 000)-1 900 000 = 15 300 000

Durée d’écoulement :

Page 57: altérnatives de financement et plan de financement

57

TE= 2 050 000+360𝑗

15 300 000= 48,24 j

Coefficient de structure : 15 300 000

24 000 000= 0.64

3. Clients

Durée moyenne de crédit :

TE [(30j/2) +30j]=45 j

CS = 𝐶𝐴 𝑇𝑇𝐶

𝐶𝐴 𝐻𝑇= 1,20

4. TVA récupérable :

TE= [(0+30j/2) + 30j+30j] = 75j

CS= (96 000 000∗0,20)

24 000 000 =

1 920 000

24 000 000 = 0,80

Les postes du passif :

5. Fournisseurs :

TE= [(0+30j/2) +30j+10j]= 55j

CS= (96 000 000∗1,20)

24 000 000= 0,48

6. Salaires :

Frais de personnel = salaires nets+ charges sociales

Salaires nets = 0,85 salaires bruts = 0,85 SB

Donc 8 640 000 = 0,85 SB + (0,15+0,30) SB= 1,3 SB

Salaires bruts = 8 640 000

1,30= 6 646 153,846

Salaires nets = 6646153,846*0,85= 5649230,769

Page 58: altérnatives de financement et plan de financement

58

CS= 𝑠𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛𝑢𝑒𝑙𝑠

𝐶𝐴 𝐻𝑇=

5 649 230,769

24 000 000= 0,235

TE= (0+30)

2= 15j

7. Charges sociales :

TE = (0+30)

2 + 10 j= 25 j

CS= (8 640 000−5 649 230,769)

24 000 000 =

2 990 769,231

24 000 000= 0,125

8. TVA facturée :

TE = (0+30)

2+ 30= 45 j

CS=𝐶𝐴 𝐻𝑇∗0,20

𝐶𝐴𝐻𝑇 = 0,20

9. TVA due :

TE= 22 j

CS= [ 𝐶𝐴 𝐻𝑇−𝑎𝑐𝑕𝑎𝑡𝑠 𝐻𝑇 ∗0,20]

24 000 000=

2 880 000

24 000 000= 0,12

Tableau (synthèse) :

Postes (actif et passif)

TE CF Actif en j CA HT

Passif en j CA HT

Stock de

MP

25 ,20 0,417 10,51

Stock de PF 48 ,24 0,64 30,87

Clients 45 1,20 54

TVA récupérable

45 0,80 3,6

Fournisseurs 55 0,48 26,4

salaires 15 0,235 3,53

Charges sociales

25 0,125 3,13

TVA

facturée

15 0,20 3,00

Page 59: altérnatives de financement et plan de financement

59

TVA due 22 0,12 2,64

98,98j 38,7j

Fonds de roulement normatif :

En jours CA HT 98,98j_38,7j = 60,28 jours CA HT

En DH 24 000 000∗60,28𝑗

360 = 4 018 666,67 DH

% du CA HT 4 018666 ,67

24 000 000 * 100 = 16, 74%

Ou 60,28* 100/360j = 16,74%