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duction du Raptiva chez deux patients sest compliquée dune rechute ou dune aggravation du R.Pso. Chez trois patients, le seul arrêt du Raptiva a été suivi dune résolution du R.Pso. Le traitement du R.Pso a inclus : AINS seuls (n = 8), Méthotrexate et AINS (n = 5), anti-TNF alpha (n = 3). Conclusion. Nous rapportons une série de 16 patients chez qui un R.Pso est apparu lors du début dun traitement par Efalizumab. Les mécanismes cellulaires à lorigine du R.Pso sont inconnus mais la recirculation des lymphocytes T cutanés avec adressage synovial est une hypothèse physiopathogénique. Cet effet secondaire devrait être connu par les rhumatologues. Me.15 Prévalence de lamylose infra clinique par aspiration de la graisse abdominale au cours des spondylarthropathies M. Younes a , W. Korbaa a , A. Moussa b , S. Zrour a , M. Haj Salah a , I. Bejia a , M. Touzi a , A. Zakhama b , N. Bergaoui a a Service de Rhumatologie, Hôpital, Monastir, Tunisie b Service dAnatomopathologie, Hôpital, Monastir, Tunisie Introduction. Lamylose secondaire est une complication redou- table des spondylarthropathies et constitue 12 % de mortalité au cours de cette maladie. Sa fréquence varie de 3,8 à 7 % selon les séries. A travers cette étude on a déterminé la prévalence de lamylose au stade infra clinque au cours des spondylarthropathies par aspiration de la graisse abdominale et les facteurs associés à cette amylose histolo- gique. Matériels et Méthodes. Notre travail prospectif a porté sur 25 patients ayant une spondylarthropathie suivis au service de Rhumato- logie de Monastir et inclus de façon consécutive pendant la période de mars 2005 à janvier 2006. Pour chaque patient, nous avons réalisé une aspiration de la graisse abdominale à la recherche damylose à laide dun microscope à lumière polarisée après coloration au rouge Congo. Résultats. Nos patients sont répartis en 20 hommes et 5 femmes avec une moyenne dâge de 44 ± 15 ans. La durée moyenne dévolu- tion de la maladie est de 15,6 ans (1-33 ans). Il sagit de 21 cas de SPA primitive et de quatre cas de rhumatisme psoriasique. La préva- lence de lamylose infraclinique est de 20 % des cas (4 hommes/1 femme). Les facteurs associés à lamylose histologique sont une durée dévolution longue de la maladie (p = 0,042), et un score de BASRI élevé (p = 0,04). Le BASDAI, le BASG, BASFI et lEVA ne sont pas associés à la présence damylose. Conclusion. Lamylose infra clinique est fréquente au cours des spondylarthropathies notamment anciennes. Elle mérite dêtre recher- chée à ce stade afin de la surveiller et de dépister à temps une amylose symptomatique. Me.16 Amylose cervicale en hémodialyse : à propos dun cas S. Barbouch a , L. Ben Fatma a , K. Ben Abdelghani b , F. Hazgui a , S. Turki a , H. Ben Maiz a , A. Kheder a a Médecine Interne, CHU Charles Nicolle, Tunis, Tunisie b Médecine Interne, CHU, Tunis, Tunisie Introduction. Lamylose à β2 microglobuline est une complica- tion fréquente des hémodialysés de longue date. Elle se manifeste habituellement par un syndrome du canal carpien, une érosion osseuse ou une arthropathie destructrice. Le syndrome du canal carpien sur- vient chez 50 % des patients hémodialysés au-delà de 20 ans de dia- lyse. Latteinte amyloïde rachidienne est beaucoup plus rare, surve- nant chez 10 à 25 % des patients porteurs darthropathie amyloïde et appelée la spondylarthropathie destructrice. Observation. Nous rapportons le cas dun patient âgé de 60 ans, hémodialysé chronique depuis 12 ans, exploré pour cervicalgies sans signes de compression neurologique. La radiographie standard montre un aspect de spondylodiscite C6-C7 avec des géodes de part et dautre du plateau vertébral. Le diagnostic est initialement orienté vers une spondylodiscite tuberculeuse devant présence concomitante dune tuberculose pulmonaire confirmée bactériologiquement. Mais devant la non-amélioration sous traitement anti-tuberculeux quadruple, de la spondylodiscite, le diagnostic a été reconsidéré. Limagerie par réson- nance magnétique (IRM) faite dans un second temps a montré un aspect de spondylodiscite avec remaniement du signal des corps ver- tébraux et une discrète compression médullaire sans expression cli- nique (voir clichés). Le diagnostic damylose cervicale a été porté. Discussion. Dans la littérature, seuls quelques cas de spondylar- thropathie amyloïde au niveau du rachis sont rapportés. Il sagit datteinte du rachis cervical et plus rarement du rachis lombaire. Le diagnostic est apporté par lIRM. Récemment, de nouveaux moyens diagnostiques sont proposés comme la scintigraphie à la β2 microglo- buline marquée. La compression médullaire engage le pronostic vital et constitue une indication neurochirurgicale. Lintervention neurochi- rurgicale est grevée de séquelles essentiellement algiques et parfois dinstabilité osseuse. Létude histopathologique de la pièce opératoire confirme le diagnostic en montrant la présence de dépôts amyloïdes à β2 microglobuline. Le traitement symptomatique de larthropathie amyloïde comprend des procédures orthopédiques et la physiothéra- pie, mais il reste essentiellement préventif basé sur lutilisation de membrane de dialyse biocompatible High-Flux et la réalisation le plus précocement possible une greffe rénale. Conclusion. Lamylose à β2 microglobuline est fréquente chez les hémodialysés et constitue un sujet dintérêt actuel. La localisation rachidienne est rare et peut engager le pronostic vital. Le traitement reste essentiellement préventif. Me.17 Amylose au cours de la SPA K. Ben Abdelghani a , L. Baili b , M. Mahfoudhi b , C.H. Ben Taarit b , S. Turki b , A. Kheder b a Médecine Interne, CHU, Tunis, Tunisie b Médecine Interne, C.H.U. Charles Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction. Lamylose notamment rénale peut compliquer lévolution de la Spondylarthrite ankylosante (SPA) après une quin- zaine dannées dévolution. Nous rapportons à ce propos, trois cas de néphropathies amyloïdes compliquant lévolution dune SPA. Cas Clinique. Il sagit de trois patients de sexe masculin, dont lage moyen est de 34 ans, présentant une SPA validant les critères dAmor. Le délai moyen de survenue de latteinte rénale est de 12,6 ans et latteinte rénale a été révélée par un syndrome néphrotique intense dans tous les cas. Lexamen physique a montré une hypoten- sion orthostatique chez tous les patients, une macroglossie a été trouvé chez un patient et les nerfs cubitaux étaient palpables dans un autre cas. La biopsie labiale a été contributive au diagnostic damylose chez deux patients et la biopsie rénale a montré une atteinte glomérulaire avec dépôts vasculaires amyloïdes chez tous les malades. Tous les patients ont reçu de la colchicine et lévolution sest faite vers la dégradation progressive de la fonction rénale dans deux cas. Seul un patient est resté stable sur le plan clinique et biologique. Discussion. Lamylose AA est une complication grave au cours de lévolution dune SPA.Sa prévalence est variable selon les études, faisant intervenir des facteurs environnementaux, génétiques et théra- peutiques. Conclusion. Lamylose est la néphropathie glomérulaire habi- tuellement observée au cours de la SPA. Elle sassocie aux formes graves et invalidantes de la maladie et conditionne souvent le pronos- tic de cette arthropathie. La guérison du processus inflammatoire peut stabiliser lamylose, cependant pronostic reste réservée. De nouvelles perspectives thérapeutiques sont actuellement possible avec la trans- plantation rénale. Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 10391208 1161

Amylose cervicale en hémodialyse : à propos d'un cas

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Page 1: Amylose cervicale en hémodialyse : à propos d'un cas

Abstracts / Revue du Rhumatisme 74 (2007) 1039–1208 1161

duction du Raptiva chez deux patients s’est compliquée d’une rechuteou d’une aggravation du R.Pso. Chez trois patients, le seul arrêt duRaptiva a été suivi d’une résolution du R.Pso. Le traitement duR.Pso a inclus : AINS seuls (n = 8), Méthotrexate et AINS (n = 5),anti-TNF alpha (n = 3).

Conclusion. – Nous rapportons une série de 16 patients chez quiun R.Pso est apparu lors du début d’un traitement par Efalizumab. Lesmécanismes cellulaires à l’origine du R.Pso sont inconnus mais larecirculation des lymphocytes T cutanés avec adressage synovial estune hypothèse physiopathogénique. Cet effet secondaire devrait êtreconnu par les rhumatologues.

Me.15Prévalence de l’amylose infra clinique par aspiration de la graisseabdominale au cours des spondylarthropathiesM. Younesa, W. Korbaaa, A. Moussab, S. Zroura, M. Haj Salaha,I. Bejiaa, M. Touzia, A. Zakhamab, N. Bergaouiaa Service de Rhumatologie, Hôpital, Monastir, Tunisieb Service d’Anatomopathologie, Hôpital, Monastir, Tunisie

Introduction. – L’amylose secondaire est une complication redou-table des spondylarthropathies et constitue 12 % de mortalité au coursde cette maladie. Sa fréquence varie de 3,8 à 7 % selon les séries. Atravers cette étude on a déterminé la prévalence de l’amylose au stadeinfra clinque au cours des spondylarthropathies par aspiration de lagraisse abdominale et les facteurs associés à cette amylose histolo-gique.

Matériels et Méthodes. – Notre travail prospectif a porté sur 25patients ayant une spondylarthropathie suivis au service de Rhumato-logie de Monastir et inclus de façon consécutive pendant la période demars 2005 à janvier 2006. Pour chaque patient, nous avons réalisé uneaspiration de la graisse abdominale à la recherche d’amylose à l’aided’un microscope à lumière polarisée après coloration au rouge Congo.

Résultats. – Nos patients sont répartis en 20 hommes et 5 femmesavec une moyenne d’âge de 44 ± 15 ans. La durée moyenne d’évolu-tion de la maladie est de 15,6 ans (1-33 ans). Il s’agit de 21 cas deSPA primitive et de quatre cas de rhumatisme psoriasique. La préva-lence de l’amylose infraclinique est de 20 % des cas (4 hommes/1femme). Les facteurs associés à l’amylose histologique sont unedurée d’évolution longue de la maladie (p = 0,042), et un score deBASRI élevé (p = 0,04). Le BASDAI, le BASG, BASFI et l’EVAne sont pas associés à la présence d’amylose.

Conclusion. – L’amylose infra clinique est fréquente au cours desspondylarthropathies notamment anciennes. Elle mérite d’être recher-chée à ce stade afin de la surveiller et de dépister à temps une amylosesymptomatique.

Me.16Amylose cervicale en hémodialyse : à propos d’un casS. Barboucha, L. Ben Fatmaa, K. Ben Abdelghanib, F. Hazguia,S. Turkia, H. Ben Maiza, A. KhederaaMédecine Interne, CHU Charles Nicolle, Tunis, TunisiebMédecine Interne, CHU, Tunis, Tunisie

Introduction. – L’amylose à β2 microglobuline est une complica-tion fréquente des hémodialysés de longue date. Elle se manifestehabituellement par un syndrome du canal carpien, une érosion osseuseou une arthropathie destructrice. Le syndrome du canal carpien sur-vient chez 50 % des patients hémodialysés au-delà de 20 ans de dia-lyse. L’atteinte amyloïde rachidienne est beaucoup plus rare, surve-nant chez 10 à 25 % des patients porteurs d’arthropathie amyloïde etappelée la spondylarthropathie destructrice.

Observation. – Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 60 ans,hémodialysé chronique depuis 12 ans, exploré pour cervicalgies sanssignes de compression neurologique. La radiographie standard montreun aspect de spondylodiscite C6-C7 avec des géodes de part et d’autre

du plateau vertébral. Le diagnostic est initialement orienté vers unespondylodiscite tuberculeuse devant présence concomitante d’unetuberculose pulmonaire confirmée bactériologiquement. Mais devantla non-amélioration sous traitement anti-tuberculeux quadruple, de laspondylodiscite, le diagnostic a été reconsidéré. L’imagerie par réson-nance magnétique (IRM) faite dans un second temps a montré unaspect de spondylodiscite avec remaniement du signal des corps ver-tébraux et une discrète compression médullaire sans expression cli-nique (voir clichés). Le diagnostic d’amylose cervicale a été porté.

Discussion. – Dans la littérature, seuls quelques cas de spondylar-thropathie amyloïde au niveau du rachis sont rapportés. Il s’agitd’atteinte du rachis cervical et plus rarement du rachis lombaire. Lediagnostic est apporté par l’IRM. Récemment, de nouveaux moyensdiagnostiques sont proposés comme la scintigraphie à la β2 microglo-buline marquée. La compression médullaire engage le pronostic vitalet constitue une indication neurochirurgicale. L’intervention neurochi-rurgicale est grevée de séquelles essentiellement algiques et parfoisd’instabilité osseuse. L’étude histopathologique de la pièce opératoireconfirme le diagnostic en montrant la présence de dépôts amyloïdes àβ2 microglobuline. Le traitement symptomatique de l’arthropathieamyloïde comprend des procédures orthopédiques et la physiothéra-pie, mais il reste essentiellement préventif basé sur l’utilisation demembrane de dialyse biocompatible High-Flux et la réalisation leplus précocement possible une greffe rénale.

Conclusion. – L’amylose à β2 microglobuline est fréquente chezles hémodialysés et constitue un sujet d’intérêt actuel. La localisationrachidienne est rare et peut engager le pronostic vital. Le traitementreste essentiellement préventif.

Me.17Amylose au cours de la SPAK. Ben Abdelghania, L. Bailib, M. Mahfoudhib, C.H. Ben Taaritb,S. Turkib, A. KhederbaMédecine Interne, CHU, Tunis, TunisiebMédecine Interne, C.H.U. Charles Nicolle, Tunis, Tunisie

Introduction. – L’amylose notamment rénale peut compliquerl’évolution de la Spondylarthrite ankylosante (SPA) après une quin-zaine d’années d’évolution.

Nous rapportons à ce propos, trois cas de néphropathies amyloïdescompliquant l’évolution d’une SPA.

Cas Clinique. – Il s’agit de trois patients de sexe masculin, dontl’age moyen est de 34 ans, présentant une SPA validant les critèresd’Amor. Le délai moyen de survenue de l’atteinte rénale est de12,6 ans et l’atteinte rénale a été révélée par un syndrome néphrotiqueintense dans tous les cas. L’examen physique a montré une hypoten-sion orthostatique chez tous les patients, une macroglossie a ététrouvé chez un patient et les nerfs cubitaux étaient palpables dans unautre cas. La biopsie labiale a été contributive au diagnosticd’amylose chez deux patients et la biopsie rénale a montré uneatteinte glomérulaire avec dépôts vasculaires amyloïdes chez tous lesmalades. Tous les patients ont reçu de la colchicine et l’évolution s’estfaite vers la dégradation progressive de la fonction rénale dans deuxcas. Seul un patient est resté stable sur le plan clinique et biologique.

Discussion. – L’amylose AA est une complication grave au coursde l’évolution d’une SPA.Sa prévalence est variable selon les études,faisant intervenir des facteurs environnementaux, génétiques et théra-peutiques.

Conclusion. – L’amylose est la néphropathie glomérulaire habi-tuellement observée au cours de la SPA. Elle s’associe aux formesgraves et invalidantes de la maladie et conditionne souvent le pronos-tic de cette arthropathie. La guérison du processus inflammatoire peutstabiliser l’amylose, cependant pronostic reste réservée. De nouvellesperspectives thérapeutiques sont actuellement possible avec la trans-plantation rénale.