Analyse du taux moyen de location des films octobre 2009

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Objectifs et méthodologie Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a réalisé une étude sur le taux moyen de location des films. Cette étude analyse le taux de location des films selon les catégories d’établissements : selon le type d’exploitation, pour les multiplexes, pour les cinémas classés Art et Essai et selon la localisation géographique. L’ensemble de cette étude s’appuie sur des données issues des déclarations de recettes que les exploitants sont tenus de faire au CNC chaque semaine, pour chaque écran et chaque film.

Définitions Petite, moyenne et grande exploitation Chaque établissement cinématographique fait l’objet d’un classement en petite, moyenne ou grande exploitation, en fonction notamment de son niveau annuel d’entrées. Ainsi, les cinémas réalisant moins de 80 000 entrées sur une année relèvent de la petite exploitation, ceux qui enregistrent entre 80 000 et 450 000 entrées de la moyenne exploitation, les autres étant classés dans la grande exploitation. Cependant, par convention, tous les établissements exploités par des entreprises propriétaires de 50 écrans au moins sont classés dans la grande exploitation, indépendamment de leur niveau d’entrées. Multiplexe Les textes législatifs et réglementaires en vigueur ne donnent pas de définition juridique du « multiplexe ». Dans cette étude, sont considérés comme multiplexes, les établissements de plus de 795 fauteuils ayant fait l’objet d’une autorisation en commission départementale d’équipement commercial (CDEC). Art et Essai Le classement Art et Essai d’un lieu de projection cinématographique repose : - sur un indice automatique indiquant la proportion de séances réalisées avec des films recommandés Art et Essai par rapport au total des séances offertes ; - sur une pondération de cet indice automatique par deux coefficients. D’une part, un coefficient majorateur qui apprécie le nombre de films proposés, la politique d’animation, l’environnement sociologique et cinématographique, d’autre part un coefficient minorateur qui prend en compte l’état de l’établissement, la diversité des films Art et Essai proposés et la continuité de fonctionnement (exemple : nombre de semaines et de séances hors période de travaux, en regard de la population). Le classement Art et Essai s’opère par établissement et la référence géographique est l’unité urbaine dans laquelle se situe l’établissement. Le mode de classement a fait l’objet d’ajustements récents, dont le principal a consisté à rendre beaucoup plus exigeante la clause de diversité.

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Le classement au titre de l’année 2009 repose sur l’examen de la programmation des établissements candidats pour la période allant de juillet 2007 à juin 2008. Le classement obtenu pour l’année N est systématiquement rapporté à l’année d’exploitation N-1, afin d’être en adéquation avec les conditions de programmation requises pour son obtention. Encaissements distributeurs Les encaissements des distributeurs (TVA incluse) correspondent à la part des recettes guichets (TTC) reversée par les exploitants aux distributeurs des films dans le cadre de la remontée des recettes aux ayants droit. Ils sont calculés à partir des déclarations de recettes transmises au CNC par les exploitants et validées par les services du CNC. Le montant de l’encaissement du distributeur est calculé à partir du montant de recette guichet TTC figurant sur chaque bordereau de la manière suivante :

1. Base film = Recette guichet TTC – TVA (5,5 %) – TSA (10,72 %) 2. Encaissement HT brut distributeur = Taux de location X base film 3. Déduction Sacem distributeur = Base film X 0,0121 4. Encaissement distributeur = (Encaissement HT brut distributeur – Déduction Sacem

distributeur) X 1,055 Taux de location Le taux de location correspond à la part de recette (hors taxes et hors rémunération de la Sacem) que l’exploitant doit verser au distributeur au titre de la représentation publique du film dans sa salle. Le taux de location permet de calculer l’encaissement distributeur selon les règles de calcul précédemment exposées. Ce taux de location fait l’objet d’une négociation commerciale hebdomadaire entre exploitants et distributeurs pour chaque film et chaque salle. La modulation du taux de location tient compte de nombreux paramètres dont il est difficile de mesurer individuellement l’importance. En effet, le taux de location peut notamment dépendre de la durée de vie des films, du nombre de films diffusés, de l’évolution de la fréquentation, du prix moyen de la place de cinéma, du rapport de force entre exploitants et distributeurs et de la structure du parc d’établissements.

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1) Analyse globale

Les évolutions du taux moyen annuel de location (tous films, toutes salles et toutes semaines confondus) font apparaitre plusieurs périodes au cours des trente dernières années. A partir de 1984, le taux moyen de location dépasse 45 % et reste compris entre 45 % et 46 % jusqu’en 1993. Il progresse ensuite très rapidement pour atteindre 48,0 % en 1995, et oscille autour de cette valeur jusqu’en 2004. Taux moyen annuel de location (%)

1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988

42,9 43,6 44,3 44,9 45,3 45,2 45,4 45,2 45,0

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998

45,4 45,7 45,3 45,1 45,0 46,4 48,0 47,9 48,2 48,0

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

47,9 48,1 48,3 48,2 48,3 48,1 47,4 47,2 46,8 46,8

Evolution du taux moyen annuel de location (%)

42

43

44

45

46

47

48

49

1980

1982

1984

1986

1988

1990

1992

1994

1996

1998

2000

2002

2004

2006

2008

A partir de 2003, le taux moyen de location amorce une phase de diminution. Il passe de 48,3 % en 2003 à 46,8 % en 2007 soit une baisse de 1,5 point en quatre ans. En 2008, le taux de location semble se stabiliser : il affiche la même valeur moyenne que l’année précédente.

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Evolution du taux moyen annuel de location (%)

48,0 47,9 48,148,3

48,248,3

48,1

47,447,2

46,8 46,8

45,0

45,5

46,0

46,5

47,0

47,5

48,0

48,5

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

2) Analyse selon la catégorie d’exploitation

Le taux moyen de location apparait plus élevé pour les établissements de la petite exploitation (48,1 % en 2008) que pour ceux de la moyenne (47,3 % en 2008). Toutefois, les deux valeurs étaient très proches en 2007 (48,1 % contre 48,0 %). Le taux moyen de location est encore inférieur pour les établissements relevant de la grande exploitation (46,4 % en 2008). Taux moyen annuel de location selon la catégorie d’ exploitation (%)

2007 2008 Petite 48,1 48,1 Moyenne 48,0 47,3 Grande 46,2 46,4 total 46,8 46,8

Taux moyen de location selon la catégorie d’exploit ation en 2008 (%)

48,1

47,3

46,446,8

45,0

45,5

46,0

46,5

47,0

47,5

48,0

48,5

Petite Moyenne Grande total

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3) Analyse pour les multiplexes

Le taux moyen de location est moins élevé dans les multiplexes (46,6 % en 2008) que dans les autres cinémas (47,1 % en 2008). Taux moyen annuel de location pour les multiplexes (%)

2007 2008 Multiplexes 46,6 46,6 Autres 47,1 47,1 total 46,8 46,8

Taux moyen de location pour les multiplexes en 2008 (%)

46,6

47,146,8

45,0

45,5

46,0

46,5

47,0

47,5

Multiplexes Autres total

4) Analyse selon le classement Art et Essai

Le taux moyen de location apparait plus élevé dans les établissements classés Art et Essai (47,7 % en 2008) que dans les autres cinémas (46,5 % en 2008). Par rapport à 2007, il diminue de 0,2 point pour les cinémas Art et Essai et reste stable pour les cinémas non classés. Taux moyen annuel de location selon le classement A rt et Essai (%)

2007 2008 Cinémas Art et Essai 47,9 47,7 Cinémas non classés 46,5 46,5 total 46,8 46,8

Taux moyen de location selon le classement Art et E ssai en 2008 (%)

47,7

46,546,8

45,0

45,5

46,0

46,5

47,0

47,5

48,0

Cinémas Art et Essai Cinémas nonclassés

total

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4) Analyse selon la localisation géographique

C’est dans l’agglomération parisienne (45,8 % en 2008) et dans les unités urbaines de plus de 200 000 habitants (47,4 % en 2008) que le taux moyen de location apparait le plus faible. Les plus grandes agglomérations présentent en effet un enjeu plus déterminant pour les distributeurs. Le taux moyen de location est également peu élevé dans les zones rurales (46,9 % en 2008) et les unités urbaines de moins de 10 000 habitants (47,5 % en 2008), c’est-à-dire dans les localités où les films arrivent plus souvent après la première semaine d’exploitation nationale. A partir de 10 000 habitants, le taux moyen de location décroit à mesure de la progression de la population des unités urbaines d’implantation, passant de 48,8 % dans les unités urbaines de 10 000 à 20 000 habitants à 45,8 % dans l’agglomération parisienne en 2008. Taux moyen annuel de location selon la localisation géographique (%)

2007 2008 moins de 10 000 hab. 47,7 47,5 10 000 à 20 000 hab. 48,9 48,8 20 000 à 50 000 hab. 48,5 48,4 50 000 à 100 000 hab. 48,3 48,1 100 000 à 200 000 hab. 47,4 47,4 200 000 hab. &+ 46,5 46,5 agglo. Paris 45,7 45,8 zones rurales 46,8 46,9 total 46,8 46,8

Taux moyen de location selon la localisation géogra phique en 2008 (%)

47,5

48,8 48,448,1

47,446,5

45,8

46,9 46,8

44,0

45,0

46,0

47,0

48,0

49,0

<10000hab.

10000 à20000hab.

20000 à50000hab.

50000 à10000hab.

10000 à200000

hab.

200000hab. &+

agglo.Paris

zonesrurales

total