1
148 Abstracts / Médecine Nucléaire 786 (2014) 140–162 localisations fémorales et tibiales représentent 50 % des cas. Cliniquement, il est révélé par des douleurs nocturnes calmées par l’aspirine. La douleur peut précéder de plusieurs mois l’anomalie radiographique. Le but de notre travail est d’élucider l’apport de la TEMP/TDM en complément de la scintigraphie osseuse (SO) planaire dans le diagnostic et la prise en charge de l’OO à propos de deux cas. Observations.– Cas clinique n o 1 : enfant de 10 ans qui présentait une boiterie avec douleurs nocturnes de la hanche gauche évoluant depuis 4 mois. La radio- graphie du bassin a montré une condensation osseuse sous-trochantérienne du fémur gauche. La TEMP/TDM a montré une image en faveur d’un OO. La résec- tion chirurgicale de ce foyer a révélé à l’étude anatomopathologique un OO du col fémoral gauche. L’évolution a été marquée par une disparition immédiate de la douleur et une récupération totale de la mobilité du membre inférieur gauche. Cas clinique n o 2 : enfant de 11 ans qui présentait une boiterie avec douleurs nocturnes de l’extrémité supérieure du fémur gauche évoluant depuis 2 mois. Les douleurs étaient paroxystiques, calmées par les salicylés. La radiographie du bassin a montré une image métaphysaire avec condensation périphérique et épaississement de la corticale. La TEMP/TDM a montré une image en faveur d’un OO. L’intervention consistait à réaliser une résection excision tumorale. L’examen anatomopathologique retrouvait un petit foyer osseux réalisant un petit nidus compatible avec un OO. L’évolution a été marquée par une dispa- rition immédiate de la douleur et une normalisation de la mobilité du membre inférieur gauche. Discussion.– La tomoscintigraphie (TEMP) couplée au scanner (TDM) permet d’augmenter la sensibilité et la spécificité de la SO planaire. Elle permet de confirmer la localisation de l’OO et de définir ses rapports anatomiques, en vue d’optimiser la prise en charge chirurgicale. Conclusion.– La TEMP/TDM contribue fortement au diagnostic de l’OO quand les images radiologiques sont atypiques ou l’expression clinique est inhabituelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.070 P 28 Apport de la scintigraphie osseuse dynamique associée à la TEMP/TDM dans le diagnostic des fractures de fatigue chez le sportif N. Ismaili Alaoui , M. Erradi , H. Chorfi Médecine nucléaire, CHU Hassan II, Fès, Maroc Objectifs.– Évaluer les performances diagnostiques de la scintigraphie osseuse dynamique associée à la tomoscintigraphie couplée au scanner dans les fractures de fatigue chez le sportif. Patients et méthodes.– Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 46 ans, pra- tiquant la course à pied, qui présente des douleurs à la partie postéro-interne des deux tibias après la course après avoir augmenté sa charge d’entraînement. Le patient a bénéficié d’une scintigraphie osseuse dynamique associée à une tomoscintigraphie couplée à un scanner au moyen d’une machine hybride type Symbia T6. Résultats.– La scintigraphie osseuse dynamique avec la TEMP/TDM des tibias a mis en évidence des fractures de fatigue des corticales postéro-internes des deux diaphyses tibiales dans leur position moyenne, associées à une périostite des parties postéro-internes des deux diaphyses tibiales, en plus d’une fracture de fatigue de la diaphyse péronière droite. Conclusions.– Cette observation a permis de mettre en exergue l’intérêt de la scintigraphie osseuse en trois temps dans l’orientation diagnostique des fractures de fatigue liées à la pathologie du sport. Elle illustre également les bénéfices apportés par l’imagerie multimodalité, avec le gain en spécificité dû à la fusion d’images TEMP/TDM. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.071 P 29 Exploration des polyalgies par la scintigraphie osseuse planaire couplée à la TEMP/TDM dans l’insuffisance rénale chronique M. Erradi , H. Chorfi , N. Ismaili-Alaoui Médecine nucléaire, CHU Hassan II, Fès, Maroc Objectifs.– L’insuffisance rénale chronique est une pathologie fréquente, entraî- nant une rétention phosphorée et une balance calcique négative, conduisant à une hyperparathyroïdie secondaire, volontiers compliquée de lésions osseuses, plus connue sous le terme d’ostéodystrophie rénale se traduisant cliniquement par des polyalgies. Le but de ce travail est d’élucider l’apport de l’imagerie hybride osseuse dans l’exploration des complications osseuses secondaires à l’insuffisance rénale. Patients et méthodes.– Il s’agit d’un patient âgé de 60 ans, suivi pour une insuffi- sance rénale chronique depuis 30 ans, au stade d’hémodialyse depuis 10 ans, qui présente des douleurs osseuses diffuses depuis un mois. Le patient a été adressé au service de médecine nucléaire pour la réalisation d’une scintigraphie osseuse au HMDP- 99m Tc qui a été complétée par une TEMP/TDM. Résultats.– L’examen scintigraphique couplé à la TEMP/TDM a objectivé de multiples foyers d’hyperfixation touchant l’omoplate gauche, le sternum, le gril costal, qui correspondaient sur les coupes TDM de repérage à des fractures osseuses. Il existait, de plus, une hyperfixation plus diffuse et hétérogène de l’arc moyen de la 6 e côte droite et du versant sacré de l’articulation sacro-iliaque droite évocatrice de tumeurs brunes. Conclusions.– Ce cas clinique rappelle l’intérêt de la scintigraphie osseuse pla- naire couplée à la TEMP/TDM dans l’exploration des douleurs osseuses diffuses chez l’insuffisant rénal chronique. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.072 P 30 Apport de la scintigraphie osseuse dans les infections ostéoarticulaires S. Touil , Y. Shimi , H. Aschawa , H. Kandil , M. Kebbou Médecine nucléaire, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Objectifs.– Le diagnostic des infections ostéoarticulaires repose sur un fais- ceau d’arguments cliniques, biologiques et radiologiques. L’imagerie occupe une place importante dans cette démarche, mais les techniques utilisées sont d’un intérêt différent. La scintigraphie osseuse (SO) est l’examen de première intention permettant un diagnostic précoce de l’infection osseuse quelle que soit sa localisation. Le but de ce travail est d’analyser les différents aspects scinti- graphiques retrouvés chez des patients ayant une infection osseuse, articulaire ou ostéoarticulaire, adressés au service de médecine nucléaire pour SO. Patients et méthodes.– L’étude a concerné neuf patients (6femmes), d’un âge moyen de 12 ans [3 et 64 ans], adressés pour SO entre septembre 2008 et février 2013. Le motif d’examen a été un bilan lésionnel d’ostéomyélite chronique chez 2 patients, une suspicion d’arthrite ou ostéoarthrite chez 7 patients. Résultats.– La SO a pu confirmer le diagnostic chez 8 patients. Elle a mis en évi- dence des lésions osseuses chez un patient, des lésions articulaires chez 4 patients et des lésions ostéoarticulaires chez 3 patients. Un aspect scintigraphique normal a été retrouvé chez un seul patient. Chez les patients présentant une ostéomyélite chronique, l’examen a pu objectiver une extension osseuse par contiguïté chez un patient et des lésions osseuses associées à distance chez le deuxième. Conclusions.– Lorsque le diagnostic d’ostéomyélite est suspecté, la SO per- met de localiser le site infectieux quand ce dernier est mal défini et d’analyser l’ensemble du squelette. De plus, elle garde toute sa valeur à la phase précoce de l’infection osseuse alors que le reste du bilan morphologique est encore négatif. Sa sensibilité est identique à l’IRM avec injection de produit de contraste, mais sa résolution spatiale reste moins bonne ainsi que la possibilité de caractérisation tissulaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.073

Apport de la scintigraphie osseuse dynamique associée à la TEMP/TDM dans le diagnostic des fractures de fatigue chez le sportif

  • Upload
    h

  • View
    215

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Apport de la scintigraphie osseuse dynamique associée à la TEMP/TDM dans le diagnostic des fractures de fatigue chez le sportif

148 Abstracts / Médecine Nucléaire 786 (2014) 140–162

localisations fémorales et tibiales représentent 50 % des cas. Cliniquement, ilest révélé par des douleurs nocturnes calmées par l’aspirine. La douleur peutprécéder de plusieurs mois l’anomalie radiographique. Le but de notre travailest d’élucider l’apport de la TEMP/TDM en complément de la scintigraphieosseuse (SO) planaire dans le diagnostic et la prise en charge de l’OO à proposde deux cas.Observations.– Cas clinique no 1 : enfant de 10 ans qui présentait une boiterieavec douleurs nocturnes de la hanche gauche évoluant depuis 4 mois. La radio-graphie du bassin a montré une condensation osseuse sous-trochantérienne dufémur gauche. La TEMP/TDM a montré une image en faveur d’un OO. La résec-tion chirurgicale de ce foyer a révélé à l’étude anatomopathologique un OO ducol fémoral gauche. L’évolution a été marquée par une disparition immédiate dela douleur et une récupération totale de la mobilité du membre inférieur gauche.Cas clinique no 2 : enfant de 11 ans qui présentait une boiterie avec douleursnocturnes de l’extrémité supérieure du fémur gauche évoluant depuis 2 mois.Les douleurs étaient paroxystiques, calmées par les salicylés. La radiographiedu bassin a montré une image métaphysaire avec condensation périphérique etépaississement de la corticale. La TEMP/TDM a montré une image en faveurd’un OO. L’intervention consistait à réaliser une résection excision tumorale.L’examen anatomopathologique retrouvait un petit foyer osseux réalisant unpetit nidus compatible avec un OO. L’évolution a été marquée par une dispa-rition immédiate de la douleur et une normalisation de la mobilité du membreinférieur gauche.Discussion.– La tomoscintigraphie (TEMP) couplée au scanner (TDM) permetd’augmenter la sensibilité et la spécificité de la SO planaire. Elle permet deconfirmer la localisation de l’OO et de définir ses rapports anatomiques, en vued’optimiser la prise en charge chirurgicale.Conclusion.– La TEMP/TDM contribue fortement au diagnostic de l’OO quandles images radiologiques sont atypiques ou l’expression clinique est inhabituelle.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.070

P 28

Apport de la scintigraphie osseusedynamique associée à la TEMP/TDM dans lediagnostic des fractures de fatigue chez lesportifN. Ismaili Alaoui , M. Erradi , H. ChorfiMédecine nucléaire, CHU Hassan II, Fès, Maroc

Objectifs.– Évaluer les performances diagnostiques de la scintigraphie osseusedynamique associée à la tomoscintigraphie couplée au scanner dans les fracturesde fatigue chez le sportif.Patients et méthodes.– Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 46 ans, pra-tiquant la course à pied, qui présente des douleurs à la partie postéro-internedes deux tibias après la course après avoir augmenté sa charge d’entraînement.Le patient a bénéficié d’une scintigraphie osseuse dynamique associée à unetomoscintigraphie couplée à un scanner au moyen d’une machine hybride typeSymbia T6.Résultats.– La scintigraphie osseuse dynamique avec la TEMP/TDM des tibiasa mis en évidence des fractures de fatigue des corticales postéro-internes desdeux diaphyses tibiales dans leur position moyenne, associées à une périostitedes parties postéro-internes des deux diaphyses tibiales, en plus d’une fracturede fatigue de la diaphyse péronière droite.Conclusions.– Cette observation a permis de mettre en exergue l’intérêt de lascintigraphie osseuse en trois temps dans l’orientation diagnostique des fracturesde fatigue liées à la pathologie du sport. Elle illustre également les bénéficesapportés par l’imagerie multimodalité, avec le gain en spécificité dû à la fusiond’images TEMP/TDM.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.071

P 29

Exploration des polyalgies par lascintigraphie osseuse planaire couplée à laTEMP/TDM dans l’insuffisance rénalechroniqueM. Erradi , H. Chorfi , N. Ismaili-AlaouiMédecine nucléaire, CHU Hassan II, Fès, Maroc

Objectifs.– L’insuffisance rénale chronique est une pathologie fréquente, entraî-nant une rétention phosphorée et une balance calcique négative, conduisant àune hyperparathyroïdie secondaire, volontiers compliquée de lésions osseuses,plus connue sous le terme d’ostéodystrophie rénale se traduisant cliniquementpar des polyalgies. Le but de ce travail est d’élucider l’apport de l’imageriehybride osseuse dans l’exploration des complications osseuses secondaires àl’insuffisance rénale.Patients et méthodes.– Il s’agit d’un patient âgé de 60 ans, suivi pour une insuffi-sance rénale chronique depuis 30 ans, au stade d’hémodialyse depuis 10 ans, quiprésente des douleurs osseuses diffuses depuis un mois. Le patient a été adresséau service de médecine nucléaire pour la réalisation d’une scintigraphie osseuseau HMDP-99mTc qui a été complétée par une TEMP/TDM.Résultats.– L’examen scintigraphique couplé à la TEMP/TDM a objectivé demultiples foyers d’hyperfixation touchant l’omoplate gauche, le sternum, le grilcostal, qui correspondaient sur les coupes TDM de repérage à des fracturesosseuses. Il existait, de plus, une hyperfixation plus diffuse et hétérogène del’arc moyen de la 6e côte droite et du versant sacré de l’articulation sacro-iliaquedroite évocatrice de tumeurs brunes.Conclusions.– Ce cas clinique rappelle l’intérêt de la scintigraphie osseuse pla-naire couplée à la TEMP/TDM dans l’exploration des douleurs osseuses diffuseschez l’insuffisant rénal chronique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.072

P 30

Apport de la scintigraphie osseuse dans lesinfections ostéoarticulairesS. Touil , Y. Shimi , H. Aschawa , H. Kandil , M. KebbouMédecine nucléaire, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Objectifs.– Le diagnostic des infections ostéoarticulaires repose sur un fais-ceau d’arguments cliniques, biologiques et radiologiques. L’imagerie occupeune place importante dans cette démarche, mais les techniques utilisées sontd’un intérêt différent. La scintigraphie osseuse (SO) est l’examen de premièreintention permettant un diagnostic précoce de l’infection osseuse quelle que soitsa localisation. Le but de ce travail est d’analyser les différents aspects scinti-graphiques retrouvés chez des patients ayant une infection osseuse, articulaireou ostéoarticulaire, adressés au service de médecine nucléaire pour SO.Patients et méthodes.– L’étude a concerné neuf patients (6 femmes), d’un âgemoyen de 12 ans [3 et 64 ans], adressés pour SO entre septembre 2008 et février2013. Le motif d’examen a été un bilan lésionnel d’ostéomyélite chronique chez2 patients, une suspicion d’arthrite ou ostéoarthrite chez 7 patients.Résultats.– La SO a pu confirmer le diagnostic chez 8 patients. Elle a mis en évi-dence des lésions osseuses chez un patient, des lésions articulaires chez 4 patientset des lésions ostéoarticulaires chez 3 patients. Un aspect scintigraphique normala été retrouvé chez un seul patient. Chez les patients présentant une ostéomyélitechronique, l’examen a pu objectiver une extension osseuse par contiguïté chezun patient et des lésions osseuses associées à distance chez le deuxième.Conclusions.– Lorsque le diagnostic d’ostéomyélite est suspecté, la SO per-met de localiser le site infectieux quand ce dernier est mal défini et d’analyserl’ensemble du squelette. De plus, elle garde toute sa valeur à la phase précoce del’infection osseuse alors que le reste du bilan morphologique est encore négatif.Sa sensibilité est identique à l’IRM avec injection de produit de contraste, maissa résolution spatiale reste moins bonne ainsi que la possibilité de caractérisationtissulaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.073