2
Après 10 ans de baisse continue, la consommation de drogue repart nettement à la hausse. La réponse du gouvernement et de certaines mairies ? Des salles de shoot et un discours dépénalisant. Irresponsable et dangereux. Pendant 10 ans, la politique de lutte contre les toxicomanies a porté ses fruits. Par exemple, la consommation régulière de cannabis chez les jeunes a été divisée par deux 1 . Depuis trois ans, tous les indicateurs repartent à la hausse. C’est ce que montrent les chiffres publiés le 21 avril dernier par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). En trois ans, la proportion des jeunes de 17 ans qui ont déjà expérimenté cette substance illicite est passée de 44 % à 49,8 % pour les garçons, et de 38,9 % à 45,8 % pour les filles. Les chiffres de la dépendance sont aussi en hausse, pour la première fois depuis 2003. Face à ces chiffres catastrophiques, les socialistes ne semblent pas vouloir renoncer à leurs vieilles idéologies. Le budget consacré à la lutte contre la drogue est en baisse. Alors que la droite avait y consacré 87,5 millions d’euros sur 4 ans, la gauche ne prévoit que 58,8 millions sur 5 ans. Les discours dépénalisant sont en hausse. En 2012, le ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, voulait « ouvrir un débat sur la dépénalisation du cannabis ». Martine Aubry et les alliés du PS militent activement pour. De son côté, François Hollande, n’écoutant que son courage, proposait en 2011 de « réunir une commission à l’échelle de l’Europe ». Quand on est contre, on ne propose pas de « commission » ! Pourtant, les conséquences potentiellement négatives du cannabis, tout le monde les connaît : aggravation du trouble de l’apprentissage, de la mémoire, agressivité, accidents de la route, risques accrus pour la santé physique et mentale ; le risque de devenir schizophrène est multiplié par 10 chez les personnes ayant consommé du cannabis dès l’adolescence ; le risque d’être responsable d’un accident de la route mortel quand le conducteur a fumé du cannabis est environ multiplié par deux. Si l’alcool est ajouté au cannabis, le risque est alors multiplié par 16 ! Banaliser le cannabis, c’est repousser les barrières de l’interdit vers des drogues beaucoup plus dures. D’ailleurs, les pays qui sont allés sur la voie de la dépénalisation font marche arrière : le Royaume-Uni a reclassé le cannabis parmi les drogues dangereuses ; aux Pays-Bas, l’accès aux coffee-shops est désormais réservé aux résidents nationaux ; l’Espagne a mis un terme en 1992, à la dépénalisation du cannabis après avoir constaté un effet d’entraînement vers les drogues dures. SANTÉ PUBLIQUE NON À LA BANALISATION DES DROGUES ! ARGU FLASH www.u-m-p.org 23 avril 2015 © Éditions de l’Union 1.OFDT

Argumentaire UMP - Non à la banalisation des drogues !

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Après 10 ans de baisse continue, la consommation de drogue repart nettement à la hausse. La réponse du gouvernement et de certaines mairies ? Des salles de shoot et un discours dépénalisant. Irresponsable et dangereux.

Citation preview

Page 1: Argumentaire UMP - Non à la banalisation des drogues !

Après 10 ans de baisse continue, la consommation de drogue repart nettement à la hausse. La réponse du gouvernement et de certaines mairies ?

Des salles de shoot et un discours dépénalisant. Irresponsable et dangereux.

Pendant 10 ans, la politique de lutte contre les toxicomanies a porté ses fruits. Par exemple, la consommation régulière de cannabis chez les jeunes a été divisée

par deux 1.

Depuis trois ans, tous les indicateurs repartent à la hausse. C’est ce que montrent les chiffres publiés le 21 avril dernier par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

En trois ans, la proportion des jeunes de 17 ans qui ont déjà expérimenté cette substance illicite est passée de 44 % à 49,8 % pour les garçons, et de

38,9 % à 45,8 % pour les filles. Les chiffres de la dépendance sont aussi en hausse, pour la première fois depuis 2003.

Face à ces chiffres catastrophiques, les socialistes ne semblent pas vouloir renoncer à leurs vieilles idéologies.

Le budget consacré à la lutte contre la drogue est en baisse. Alors que la droite avait y consacré 87,5 millions d’euros sur 4 ans, la gauche ne prévoit que 58,8 millions sur 5 ans.

Les discours dépénalisant sont en hausse. En 2012, le ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, voulait « ouvrir  un débat  sur  la  dépénalisation du  cannabis ». Martine Aubry et les alliés du PS militent activement pour. De son côté, François Hollande, n’écoutant que son courage, proposait en 2011 de « réunir une commission à l’échelle de l’Europe ». Quand on est contre, on ne propose pas de « commission » !

Pourtant, les conséquences potentiellement négatives du cannabis, tout le monde les connaît : aggravation du trouble de l’apprentissage, de la mémoire, agressivité, accidents de la route, risques accrus pour la santé physique et mentale ; le risque de devenir schizophrène est multiplié par 10 chez les personnes ayant consommé du cannabis dès l’adolescence ; le risque d’être responsable d’un accident de la route mortel quand le conducteur a fumé du cannabis est environ multiplié par deux. Si l’alcool est ajouté au cannabis, le risque est alors multiplié par 16 !

Banaliser le cannabis, c’est repousser les barrières de l’interdit vers des drogues beaucoup plus dures.

D’ailleurs, les pays qui sont allés sur la voie de la dépénalisation font marche arrière : le Royaume-Uni a reclassé le cannabis parmi les drogues dangereuses ; aux Pays-Bas, l’accès aux coffee-shops est désormais réservé aux résidents nationaux ; l’Espagne a mis un terme en 1992, à la dépénalisation du cannabis après avoir constaté un effet d’entraînement vers les drogues dures.

SANTÉ PUBLIQUE

NON À LA BANALISATION DES DROGUES !

ARGU FLASH

www.u-m-p.org 23 avril 2015

© Éditions de l’Union

1.OFDT

Page 2: Argumentaire UMP - Non à la banalisation des drogues !

Ouvrir des salles de shoot est un contre-signal envoyé à l’ensemble de la population, aux toxicomanes, aux forces de l’ordre et aux acteurs de terrain.

L’objectif d’une salle de shoot n’est pas de conduire les toxicomanes vers le sevrage, mais de les aider à se droguer dans des conditions plus saines. À l’UMP, nous pensons que notre priorité est de réduire la consommation des drogues, non de l’accompagner et de l’organiser.

Une salle de shoot, c’est la reconnaissance par l’État d’une zone de non-droit où la consommation de drogues est tolérée par la loi.

C’est une manière de fragiliser l’interdit qui pèse sur la consommation de drogues ou d’aller petit à petit vers une légalisation plus large des drogues au nom d’une idéologie de la transgression et de la permissi-vité à tout prix. Le quartier qui entoure la salle de shoot risque de devenir lui aussi une zone de non-droit afin que les toxicomanes puissent y accéder librement avec leurs drogues.

D’ailleurs, de nombreux experts y sont hostiles.

L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), note dans son rapport du 28 février 2012, que « ces politiques encourageaient la tolérance sur le plan social et juridique à l’égard du trafic et de l’usage illicite de drogues et allaient donc à l’encontre des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues » (point 283). Dans son rapport pour 2009 : « L’OICS engage les gouvernements à faire fermer ces salles et autres lieux similaires et à faire en sorte que les toxicomanes puissent accéder à des services sanitaires et sociaux, y compris aux services de traitement de la toxico-manie » (Recommandation 38).

L’Académie nationale de médecine a adopté à près de 80 %, le 11 janvier 2011, un communiqué sur le « projet de création en France de salles d’injection pour toxicomanes » qui affirme : « la mise à disposition de telles salles d’injection aurait pour effet de sortir, de facto,  les drogues les plus détériorantes du statut illicite où elles sont actuellement et de remettre ainsi en question l’image répulsive qu’il convient de leur conserver pour éviter  toute confusion dans  la population dans son ensemble et, en particulier, chez les jeunes. Une démarche médicale ne peut consister à favoriser l’administration de la drogue qui a généré l’addiction. Dès lors, on ne peut demander à des médecins de superviser ou même de se livrer à de telles intoxications médicalement assistées […]. Les moyens matériels importants que mobiliserait cette initiative seraient bien mieux utilisés pour renforcer les actions de prévention et d’aide au sevrage […]. L’Académie nationale de médecine ne peut que marquer son opposition à un tel projet ».

Le Conseil de l’ordre national des médecins, dans un communiqué du 15 janvier 2013, a noté « qu’on lève un interdit », « cautionne l’injection de produits illicites » et « véhicule un message fort permissif pour les jeunes ». Il s’est interrogé sur la « responsabilité pour le personnel médical présent dans ces centres » la « grande dangerosité de la situation pour ces personnels » et les « conséquences pour la population environnante » ainsi que sur le coût « dans le contexte économique actuel, de 800 000 à 1 million d’euros par centre et par an ».

Face au désarroi, les familles prisent dans l’enfer de la drogue, face au formidable travail des éducateurs qui, au quotidien tentent d’extraire les jeunes de cette machine de mort, le gouvernement a choisi de s’aventurer sur le chemin dangereux de la banalisation des drogues. Nous nous y opposerons avec force.

ARGU FLASH

www.u-m-p.org 23 avril 2015

© Éditions de l’Union

LE CHIFFRE 2

49,8 % En trois ans, la proportion des jeunes de 17 ans qui ont déjà expérimenté le cannabis est passée de 44 % à 49,8 % pour les garçons, et de 38,9 % à 45,8 % pour les filles.

2.OFDT, avril 2015