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Science & Sports, 3 (1988) 337-338 337 © Elsevier, Paris Communication Aspects physiologiques et psychologiques de v61iplanchistes pratiquant la r6gate H. FRANCK, F. GALL et M. RAMOND Unit~ d'exploration fonctionnelle athletes de haut niveau, M~d. A, serv. 125, CHR H6pital civil, 67005 Strasbourg Cedex, France Au cours de ces quinze derni&es ann6es, la prati- que de la planche ~tvoile est pass6e du stade d'amu- sement h celle d'une discipline olympique, du moins pour ce qui concerne la r6gate. Cette nouvelle orien- tation implique la notion de s61ection, de pr6para- tion tant physiologique que psychologique pour atteindre le haut niveau. Compte tenu de ce fait, il &ait int6ressant de situer sur ces plans des com- p&iteurs qui pratiquent la r6gate ~t des niveaux de comp&ition diff6rents (Pudenz et al., 1981). Ainsi, 8 jeunes r6gionaux ont &6 suivis (moins de 19 ans), 9 seniors r6gionaux et 9 61~ves de la sec- tion sport-&udes voile de Brest (moins de 19 ans). L'ensemble de cette population a subi un certain nombre d'investigations en ~<laboratoire~>, des mesures de fr6quences cardiaques lors des entra~- nements et des r6gates, ainsi que des tests psycho- logiques permettant d'6valuer l'6volution de leurs motivations. Sur le plan morphologique, les divers param~- tres &udi6s ont &6: la taille, le poids, le pourcen- tage de masse grasse, la capacit6 vitale. Sur le plan physiolo~gique, ont &6 mesur6s la puissance alacti- que, la VO 2 max et la puissance a6robique maxi- male. Ces deux derni~res mesures ont &6 r6alis6es par m&hode indirecte selon .g, strand. Les mesures en ext6rieur de la fr6quence cardiaque ont &6 enre- gistr6es h l'aide du ~ Sport Tester PE 3000~, adapt6 pour r6aliser celles-ci en milieu aquatique. Sur le plan psychologique, les athl&es ont r6pondu aux questionnaires du test FHRM de motivation (Franck et al., 1985). Au niveau r6gional, les tests ont 6t~ faits avant et apr~s les ~preuves sur cycle- ergom&re, alors que ceux de la section SE de Brest ont pu l'~tre grace ~ la collaboration de l'entra~- neur et des 61~ves, avant et apr~s les entra~nements et les r6gates (Cathelineau et aL, 1986). L'analyse statistique des mesures faites au labo- ratoire a permis de mettre en 6vidence que les carac- t6ristiques physiologiques des 61bves SE Voile sont comparables h celles des seniors r6gionaux pour la VO 2 max, la puissance a6robique maximale et la puissance alactique, alors que les caract6ristiques morphologiques : taille, poids et capacit6 vitale sont statistiquement diff6rentes. En effet, les sports- &udes ont un entra~nement physique r6gulier, les seniors r6gionaux l'ont aussi, puisque pratiquant pour la majorit6 le triathlon, le ski de fond ou &ant professeurs d'EPS. Les diff&ences morphologiques r6sident dans le fait que les seniors r6gionaux sont des <<lourds~ alors que les SE Brest sont des <(16gers~ (moins de 70 kg), recherch6s pour les com- p&itions internationales car pr6sentant un meilleur compromis entre la glisse et la tenue au vent. Pour les jeunes r6gionaux, les diff6rences avec les SE se s.ituent au niveau du pourcentage de graisse, de la VO 2 max absolue, de la naissance a6robique maxi- male alors qu'avec les seniors, les diff6rences r6si- dent dans le poids, la capacit6 vitale, la puissance alactique, la VO 2 max absolue. L'explication r6side en ce que les jeunes r6gionaux forment un 6chantillon non homog~ne de caract6ristiques mor- phologiques et physiologiques variables. Sur le plan psychologique le test t pratiqu6 sur les param~tres de la motivation avant et apr~s effort sur cycle-ergom~tre ne montre pas de diff6rences significatives, tant chez les jeunes r6gionaux que chez les seniors. Par contre, ce test montre des dif- f6rences entre les jeunes (J) et les seniors (S) avant l'effort: agressivit6 J > S, frime J > S, pers6v6rance S>J; et apr~s l'effort: agressivit6 J>S, m~me si elle diminue chez les deux populations. Lorsqu'on soumet au test du ;~2 les moyennes des variations des r6sultats psychologiques avant et

Aspects physiologiques et psychologiques de véliplanchistes pratiquant la régate

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Page 1: Aspects physiologiques et psychologiques de véliplanchistes pratiquant la régate

Science & Sports, 3 (1988) 337-338 337 © Elsevier, Paris

Communication

Aspects physiologiques et psychologiques de v61iplanchistes pratiquant la r6gate

H. FRANCK, F. GALL et M. RAMOND

Unit~ d'exploration fonctionnelle athletes de haut niveau, M~d. A, serv. 125, CHR H6pital civil, 67005 Strasbourg Cedex, France

Au cours de ces quinze derni&es ann6es, la prati- que de la planche ~t voile est pass6e du stade d'amu- sement h celle d'une discipline olympique, du moins pour ce qui concerne la r6gate. Cette nouvelle orien- tation implique la notion de s61ection, de pr6para- tion tant physiologique que psychologique pour atteindre le haut niveau. Compte tenu de ce fait, il &ait int6ressant de situer sur ces plans des com- p&iteurs qui pratiquent la r6gate ~t des niveaux de comp&ition diff6rents (Pudenz et al., 1981).

Ainsi, 8 jeunes r6gionaux ont &6 suivis (moins de 19 ans), 9 seniors r6gionaux et 9 61~ves de la sec- tion sport-&udes voile de Brest (moins de 19 ans). L'ensemble de cette population a subi un certain nombre d'investigations en ~<laboratoire~>, des mesures de fr6quences cardiaques lors des entra~- nements et des r6gates, ainsi que des tests psycho- logiques permettant d'6valuer l'6volution de leurs motivations.

Sur le plan morphologique, les divers param~- tres &udi6s ont &6: la taille, le poids, le pourcen- tage de masse grasse, la capacit6 vitale. Sur le plan physiolo~gique, ont &6 mesur6s la puissance alacti- que, la VO 2 max et la puissance a6robique maxi- male. Ces deux derni~res mesures ont &6 r6alis6es par m&hode indirecte selon .g, strand. Les mesures en ext6rieur de la fr6quence cardiaque ont &6 enre- gistr6es h l'aide du ~ Sport Tester PE 3000~, adapt6 pour r6aliser celles-ci en milieu aquatique. Sur le plan psychologique, les athl&es ont r6pondu aux questionnaires du test FHRM de motivation (Franck et al., 1985). Au niveau r6gional, les tests ont 6t~ faits avant et apr~s les ~preuves sur cycle- ergom&re, alors que ceux de la section SE de Brest ont pu l'~tre grace ~ la collaboration de l'entra~- neur et des 61~ves, avant et apr~s les entra~nements et les r6gates (Cathelineau et aL, 1986).

L'analyse statistique des mesures faites au labo- ratoire a permis de mettre en 6vidence que les carac- t6ristiques physiologiques des 61bves SE Voile sont comparables h celles des seniors r6gionaux pour la VO 2 max, la puissance a6robique maximale et la puissance alactique, alors que les caract6ristiques morphologiques : taille, poids et capacit6 vitale sont statistiquement diff6rentes. En effet, les sports- &udes ont un entra~nement physique r6gulier, les seniors r6gionaux l'ont aussi, puisque pratiquant pour la majorit6 le triathlon, le ski de fond ou &ant professeurs d'EPS. Les diff&ences morphologiques r6sident dans le fait que les seniors r6gionaux sont des <<lourds~ alors que les SE Brest sont des <(16gers ~ (moins de 70 kg), recherch6s pour les com- p&itions internationales car pr6sentant un meilleur compromis entre la glisse et la tenue au vent. Pour les jeunes r6gionaux, les diff6rences avec les SE se s.ituent au niveau du pourcentage de graisse, de la V O 2 m a x absolue, de la naissance a6robique maxi- male alors qu'avec les seniors, les diff6rences r6si- dent dans le poids, la capacit6 vitale, la puissance alactique, la VO 2 max absolue. L'explication r6side en ce que les jeunes r6gionaux forment un 6chantillon non homog~ne de caract6ristiques mor- phologiques et physiologiques variables.

Sur le plan psychologique le test t pratiqu6 sur les param~tres de la motivation avant et apr~s effort sur cycle-ergom~tre ne montre pas de diff6rences significatives, tant chez les jeunes r6gionaux que chez les seniors. Par contre, ce test montre des dif- f6rences entre les jeunes (J) et les seniors (S) avant l'effort: agressivit6 J > S, frime J > S, pers6v6rance S > J ; et apr~s l'effort: agressivit6 J>S , m~me si elle diminue chez les deux populations.

Lorsqu'on soumet au test du ;~2 les moyennes des variations des r6sultats psychologiques avant et

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apr6s l 'effort, on constate qu'il n'existe pas de dif- f6rence entre les r6ponses des 616ves SE Brest l'entra~nement et h la r6gate ainsi qu'entre les r6ponses des 61~ves SE Brest ~ la r6gate et celles des jeunes et seniors r6gionaux lors des 6preuves sur cycle-ergom~tre. Par contre, une diff&ence signi- ficative est ~ noter entre les r6ponses des 616ves SE Brest g l'entra~nement et celles des jeunes et seniors r6gionaux sur cycle-ergom6tre. Ainsi, l'6preuve sur cycle-ergom6tre a tendance, sur le plan psycholo- gique, ~t ~tre per~ue comme une comp6tition, et ce, m~me par des populations diff6rentes.

D'autre part, lors des entra~nements et des r6ga- tes, les enregistrements cardiaques et l '&ude des variations du profil psychologique confirment

qu'une excellente condition physique est n6cessaire vu les fr6quences cardiaques atteintes, et qu'une pr6paration psychologique s'av~re indispensable.

R6f6rences

Pudenz P., Dierck T. & Rieckert H. (1981) Die Herzfre- quenz als Spiegelbild der Regatenstrecke: eine experi- mentelle Studie fiber die Belastung beim Lasersegeln. Dtsch. Z. Sportmed. 32, 192-195

Cathelineau J., Meurgey B. & Valentin S. (1986) La recherche en planche ~t voile. Rev. E.P.S. 200-201,164

Franck H., Schalk P. & Ramond M. (1985) Approche psychologique de l'athl&e. Traitement informatis6 des donn6es. Mdd. Sport 59, 218-221