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A118 18 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014 l’éosinophilie est importante ce qui conduit souvent à intégrer l’asthme dans un cadre nosologique spécifique. Patients et méthode.—Étude rétrospective, allant de janvier 2010 et juin 2013, portant sur les cas d’asthme associé à une hyper- éosinophilie pris en charge au service de pneumologie CHU Hassan II de Fès. Résultats.—Huit cas ont été colligés. Il s’agit de 6 femmes et 2 hommes. La moyenne d’âge était de 52,37 ans avec des extrêmes de 43 ans à 78 ans. La survenue d’asthme était tardive chez l’ensemble des patients de notre série, il était non contrôlé chez 75 % de ces patients. La radio-thorax a objectivé une pleurésie chez un patient, et un syndrome interstitiel chez 2 patients. Le taux des éosinophiles variait entre 2070 et 6210 eL/mm 3 . Un lavage bronchoalvéolaire a été réalisé chez 50 % des cas et a révélé un hyperéosinophilie dans 6 cas. Le diagnostic de Churg et Strauss a été retenu après bilan chez 4 patients, une maladie de Carrington chez 3 patients et devant la négativité du bilan un asthme hyperéo- sinophilique a été retenu chez 1patient. Tous les patients ont été mis sous-corticothérapie inhalées et LABA. Le traitement a été à base d’immunosuppresseur dans 3 cas de Churg Staruss, corticothé- pie orale dans tous les cas sauf l’asthme hyperéosinophilique, avec une bonne évolution sous traitement. Conclusion.—Devant un asthme difficile à contrôler, une hyper- éosinophilie doit être recherchée à distance de toute prise de corticothérapie, quand elle est retrouvée un bilan exhaustif doit être réalisé à la recherche de l’étiologie pour une meilleure prise en charge de la maladie asthmatique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.413 368 Asthme et obésité S. Morad , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Il y a une augmentation parallèle de l’asthme et de l’obésité dans le monde. Le lien entre ces deux pathologies est réel devant les données épidémiologiques, cliniques et les mécanismes physiopa- thologiques. Afin de préciser les caractéristiques de l’asthme chez le sujet obèse et l’influence de l’obésité sur le contrôle de l’asthme, nous avons mené une étude rétrospective de 287 cas asthmatiques suivis à la consultation d’allergologie au CHU Ibn Rochd de Casa- blanca, entre janvier 2009et août 2013. L’obésité est retrouvée dans 52 (18 %) cas. La moyenne d’âge est de 42 ans (18—70) avec une prédominance féminine (85 %). L’obésité est modérée dans 62 % des cas, sévère dans 30 % des cas et morbide dans 8 % des cas. Il existe un reflux gastro-œsophagien dans 42 % des cas, un diabète dans 13 % des cas, une HTA dans 7% et une insuffisance corticosurrénalienne dans 6 % des cas. L’atopie personnelle est retrouvée dans 85 % des cas, à type de rhinite allergique dans 75 % des cas, de conjoncti- vite dans 58 % des cas et d’eczéma de contact dans 27 % des cas. La spirométrie objective une courbe débits-volumes sub-normale dans 57 % des cas, une obstruction des petites voies aériennes dans 19 % des cas, un trouble ventilatoire obstructif léger et modéré dans 23 % des cas. L’asthme est classé stade I dans 15 % des cas, II dans 11 %, III dans 40 % et IV dans 33 % des cas. Une prise en charge nutrition- nelle est préconisée chez tous les cas. Le traitement médical est basé sur les corticoïdes inhalés seuls (42 %) ou associés aux bron- chodilatateurs à libération prolongée (43 %). L’asthme est contrôlé dans 45 % des cas, partiellement contrôlé dans 30 % des cas et non contrôlé dans 25% des cas. L’obésité est une comorbidité qui rend la maladie asthmatique sévère et difficile à contrôler. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.414 369 L’asthme bronchique du sujet âgé en milieu hospitalier M. Bouhadda , K. Djebri , D. Terfani , N. Gueza , S. Lellou Service de pneumologie, EHU, Oran, Algérie La réduction du nombre d’hospitalisation est l’un des objectifs du traitement de fond de l’asthme bronchique notamment chez le sujet âgé marqué par les comorbidités, le vieillissement des organes et les difficultés d’utilisation des dispositifs d’inhalation des diffé- rents médicaments. Il s’agit d’une étude rétrospective rapportant des cas d’asthme bronchique chez des sujets âgés de plus de 65 ans hospitalisés au service de pneumologie au cours des 2 années pré- cédentes. Seize cas ont été recensés ; 12 femmes et 4 hommes. L’âge moyen était de 71,7 ans. La notion d’atopie familiale n’était retrouvée que dans 18 % des cas. Quatre-vingt-deux pour cent des malades avaient au moins une pathologie associée notamment cardiovasculaire ou métabolique. Cependant, le tiers des cas seulement présentait un profil allergique. À noter que le tabagisme actif était présent chez tous les patients de sexe masculin. L’âge moyen de début de la maladie était de 41,5 ans. Lors de l’admission au service de pneu- mologie, il s’agissait d’un asthme en crise aiguë dans 9 cas, d’un asthme non contrôlé ou réfractaire au traitement dans 5 cas, d’une infection pulmonaire basse dans 2 cas. La totalité des patients était sous une association combinée bronchodilatateur/corticoïdes inha- lée. Aucune prise d’anti-leucotriène n’a été signalée. Cependant, une mauvaise observance du traitement a été notée dans un tiers des cas. La présence des tars associés notamment cardiovasculaires complique souvent la prise en charge des sujets âgés chez lesquels les frontières entre une maladie chronique en décompensation et un asthme bronchique difficile demeurent toujours floues. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.415 370 Profil de l’asthme chez les patients sensibilisés à la blatte S. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahalaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc La blatte constitue un allergène majeur de la poussière de maison. Afin de préciser le profil de l’asthme chez les patients sensibilisés à la blatte sur nos climats, nous avons mené une étude sur une période de huit ans (2006—2013) portant sur 410 patients suivis à la consultation d’allergologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Tous les patients avaient bénéficié d’un interrogatoire minutieux et d’un examen clinique complet. Des prick-tests comportant les principaux pneumallergènes ont été pratiqués avec des extraits standardi- sés de blatte germanique. Ces tests cutanés étaient positifs chez 177 patients (43 %). La sensibilisation cutanée à la blatte était notée dans 77 cas (42 %). Il s’agissait de 54 femmes et 23 hommes avec une moyenne d’âge de 29,5 ans (11—61 ans). L’asthme était retrouvé chez 73 patients (95 %). Il était intermittent dans 10 % des cas, per- sistant léger dans 22,5 %, persistant modéré dans 55 % et persistant sévère dans 12,5 %. La rhinite était notée dans 87,5 % des cas. Elle était persistante modérée à sévère dans 37,5%. L’association asthme-rhinite était retrouvée dans 65 % des cas. Une conjoncti- vite était associée dans 72 % des cas et une urticaire dans 15 %. La sensibilisation cutanée à la blatte germanique était associée à la sensibilisation aux acariens dans 72 % des cas, aux pollens des graminées dans 18 % et aux phanéres des animaux dans 35 %. La monosensibilisation à la blatte était notée dans 10 % des cas. Un bon contrôle de l’asthme était obtenu dans 58 % des cas. Il res- sort de cette étude la prévalence importante de la sensibilisation cutanée à la blatte sous nos climats, la sévérité de l’asthme et de

Asthme et obésité

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A118 18e Congrès de pneumologie de langue francaise — Marseille, 31 janvier au 2 février 2014

l’éosinophilie est importante ce qui conduit souvent à intégrerl’asthme dans un cadre nosologique spécifique.Patients et méthode.—Étude rétrospective, allant de janvier2010 et juin 2013, portant sur les cas d’asthme associé à une hyper-éosinophilie pris en charge au service de pneumologie CHU HassanII de Fès.Résultats.—Huit cas ont été colligés. Il s’agit de 6 femmes et2 hommes. La moyenne d’âge était de 52,37 ans avec des extrêmesde 43 ans à 78 ans. La survenue d’asthme était tardive chezl’ensemble des patients de notre série, il était non contrôlé chez75 % de ces patients. La radio-thorax a objectivé une pleurésiechez un patient, et un syndrome interstitiel chez 2 patients. Letaux des éosinophiles variait entre 2070 et 6210 eL/mm3. Un lavagebronchoalvéolaire a été réalisé chez 50 % des cas et a révélé unhyperéosinophilie dans 6 cas. Le diagnostic de Churg et Strauss aété retenu après bilan chez 4 patients, une maladie de Carringtonchez 3 patients et devant la négativité du bilan un asthme hyperéo-sinophilique a été retenu chez 1 patient. Tous les patients ont étémis sous-corticothérapie inhalées et LABA. Le traitement a été àbase d’immunosuppresseur dans 3 cas de Churg Staruss, corticothé-pie orale dans tous les cas sauf l’asthme hyperéosinophilique, avecune bonne évolution sous traitement.Conclusion.—Devant un asthme difficile à contrôler, une hyper-éosinophilie doit être recherchée à distance de toute prise decorticothérapie, quand elle est retrouvée un bilan exhaustif doitêtre réalisé à la recherche de l’étiologie pour une meilleure priseen charge de la maladie asthmatique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.413

368Asthme et obésitéS. Morad , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar ,N. Yassine , A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

Il y a une augmentation parallèle de l’asthme et de l’obésité dansle monde. Le lien entre ces deux pathologies est réel devant lesdonnées épidémiologiques, cliniques et les mécanismes physiopa-thologiques. Afin de préciser les caractéristiques de l’asthme chezle sujet obèse et l’influence de l’obésité sur le contrôle de l’asthme,nous avons mené une étude rétrospective de 287 cas asthmatiquessuivis à la consultation d’allergologie au CHU Ibn Rochd de Casa-blanca, entre janvier 2009 et août 2013. L’obésité est retrouvéedans 52 (18 %) cas. La moyenne d’âge est de 42 ans (18—70) avec uneprédominance féminine (85 %). L’obésité est modérée dans 62 % descas, sévère dans 30 % des cas et morbide dans 8 % des cas. Il existeun reflux gastro-œsophagien dans 42 % des cas, un diabète dans 13 %des cas, une HTA dans 7 % et une insuffisance corticosurrénaliennedans 6 % des cas. L’atopie personnelle est retrouvée dans 85 % descas, à type de rhinite allergique dans 75 % des cas, de conjoncti-vite dans 58 % des cas et d’eczéma de contact dans 27 % des cas. Laspirométrie objective une courbe débits-volumes sub-normale dans57 % des cas, une obstruction des petites voies aériennes dans 19 %des cas, un trouble ventilatoire obstructif léger et modéré dans 23 %des cas. L’asthme est classé stade I dans 15 % des cas, II dans 11 %,III dans 40 % et IV dans 33 % des cas. Une prise en charge nutrition-nelle est préconisée chez tous les cas. Le traitement médical estbasé sur les corticoïdes inhalés seuls (42 %) ou associés aux bron-chodilatateurs à libération prolongée (43 %). L’asthme est contrôlédans 45 % des cas, partiellement contrôlé dans 30 % des cas et noncontrôlé dans 25 % des cas. L’obésité est une comorbidité qui rendla maladie asthmatique sévère et difficile à contrôler.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.414

369L’asthme bronchique du sujet âgé enmilieu hospitalierM. Bouhadda , K. Djebri , D. Terfani , N. Gueza , S. LellouService de pneumologie, EHU, Oran, Algérie

La réduction du nombre d’hospitalisation est l’un des objectifs dutraitement de fond de l’asthme bronchique notamment chez lesujet âgé marqué par les comorbidités, le vieillissement des organeset les difficultés d’utilisation des dispositifs d’inhalation des diffé-rents médicaments. Il s’agit d’une étude rétrospective rapportantdes cas d’asthme bronchique chez des sujets âgés de plus de 65 anshospitalisés au service de pneumologie au cours des 2 années pré-cédentes.Seize cas ont été recensés ; 12 femmes et 4 hommes. L’âge moyenétait de 71,7 ans. La notion d’atopie familiale n’était retrouvée quedans 18 % des cas. Quatre-vingt-deux pour cent des malades avaientau moins une pathologie associée notamment cardiovasculaire oumétabolique. Cependant, le tiers des cas seulement présentait unprofil allergique. À noter que le tabagisme actif était présent cheztous les patients de sexe masculin. L’âge moyen de début de lamaladie était de 41,5 ans. Lors de l’admission au service de pneu-mologie, il s’agissait d’un asthme en crise aiguë dans 9 cas, d’unasthme non contrôlé ou réfractaire au traitement dans 5 cas, d’uneinfection pulmonaire basse dans 2 cas. La totalité des patients étaitsous une association combinée bronchodilatateur/corticoïdes inha-lée. Aucune prise d’anti-leucotriène n’a été signalée. Cependant,une mauvaise observance du traitement a été notée dans un tiersdes cas.La présence des tars associés notamment cardiovasculairescomplique souvent la prise en charge des sujets âgés chez lesquelsles frontières entre une maladie chronique en décompensation etun asthme bronchique difficile demeurent toujours floues.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2013.10.415

370Profil de l’asthme chez les patientssensibilisés à la blatteS. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahalaouiCHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

La blatte constitue un allergène majeur de la poussière de maison.Afin de préciser le profil de l’asthme chez les patients sensibilisésà la blatte sur nos climats, nous avons mené une étude sur unepériode de huit ans (2006—2013) portant sur 410 patients suivis à laconsultation d’allergologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca. Tousles patients avaient bénéficié d’un interrogatoire minutieux et d’unexamen clinique complet. Des prick-tests comportant les principauxpneumallergènes ont été pratiqués avec des extraits standardi-sés de blatte germanique. Ces tests cutanés étaient positifs chez177 patients (43 %). La sensibilisation cutanée à la blatte était notéedans 77 cas (42 %). Il s’agissait de 54 femmes et 23 hommes avec unemoyenne d’âge de 29,5 ans (11—61 ans). L’asthme était retrouvéchez 73 patients (95 %). Il était intermittent dans 10 % des cas, per-sistant léger dans 22,5 %, persistant modéré dans 55 % et persistantsévère dans 12,5 %. La rhinite était notée dans 87,5 % des cas.Elle était persistante modérée à sévère dans 37,5 %. L’associationasthme-rhinite était retrouvée dans 65 % des cas. Une conjoncti-vite était associée dans 72 % des cas et une urticaire dans 15 %.La sensibilisation cutanée à la blatte germanique était associée àla sensibilisation aux acariens dans 72 % des cas, aux pollens desgraminées dans 18 % et aux phanéres des animaux dans 35 %. Lamonosensibilisation à la blatte était notée dans 10 % des cas. Unbon contrôle de l’asthme était obtenu dans 58 % des cas. Il res-sort de cette étude la prévalence importante de la sensibilisationcutanée à la blatte sous nos climats, la sévérité de l’asthme et de