Atlas de Poche de Pharmacologie [Flammarion]

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    CHEZ LE MME DITEUR

    Aide-mmoire de pharmacologie, Jean-Luc Eighozi, DominiChronobiologie et chronothrapeutique, heure optimaled'administration des mdicaments, Alain Reinberg, GastonMichael Smolensky

    Les 200 mdicaments essentiels, Maurice Rapin

    Toxicologie clinique, Chantai Bismuth, Frdric Joseph Baud,Conso, Jean-Pierre Frjaville, Robert Gamier

    Thrapeutique dermatologique, Louis DubertretThrapeutique rhumatologique, Thomas Bardin, Daniel Kunt

    Les maladies systmiques, Marcel-Francis Kahn, Andr P. PeOlivier Meyer, Jean-Charles PietteTrait de mdecine, Pierre Godeau, Serge Herson, Jean-CharlTrait de mdecine interne Cecil, J.C. Bennett, P. PlumLa Petite encyclopdie mdicale Hamburger,Michel Leporri

    DA NS LA CO LLEC TION Atlas de poche Anatomie, 3 volumes, W. Kahie, H. Leonhardt, W. Platzer

    Anatomie en coupes sries TDM-IRM, 2 volumes, T.B. Ml

    Physiologie, Stefan Silbernagi, Agamemnon DespopoulosHistologie, Wolfgang Khnel

    Biochimie, Jan Koolman, Klaus-Henrich RhmEmbryologie, Ulrich Drews

    Gntique, Eberhard PassargeM thodes d'a na lyse ,Georg Schwedt

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    Atlas de pochede pharmacologie

    Heinz Lllmann, Klaus M ohr,Albrecht Ziegler

    2e dition franaise

    Traduction de l'allemand de

    Dominique Duval

    Docteur es SciencesDirecteur de recherches CNRS'entre Cyceron, Cyclotron biomdical de Caen

    161 planches de Jurgen Wirth

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    IV

    Pr m rite H einz Lllm ann Ra lisation des illustrationsDpartement de PharmacologieU niversit de Kiel. A llemagn e Pr Jiirgen W irth

    Unit d'arts plastiques

    Dr Klaus M ohr cole Suprieure Technique,Institut pharm aceutique, Darm stadt. A llem ag ne -Service de Pharmacologieet ToxicologieUniversit de Bonn. Allemagne

    Pr A lbrecht ZieglerDpartement de PharmacologieUniversit de Kiel. Allemagne

    Les marques dposes ne sont pas si- Rem arque importante ! commegnales par un signe particulier. En chaqu e conn aissance, la m decine estl 'absence d'u ne telle indication, il ne en dveloppem ent permanent. La re-faudrait pas con clure qu e le titred'Atlas cherche et la pratique clinique largis-se Poche corresponde une marque sent nos connaissances, surtout en ce

    libre, qui concern e les traitem ents et l 'utilisa-Tous les droits de reproduction de cet tion des md icaments. Chaqu e fois queouvrage et de chacune de ses parties sera m entionne dans cet ouvrage unesont rservs. To ute utilisation en de- conce ntration ou un e application, lehors des limites dfinies par la loi sur lecteur peut tre assur que les auteurs,les droits d 'au teu rs est interdite et pas- l 'diteur et l'im prim eur ont consacrsible de sanctions sauf accord de l'di- beauco up de soins pou r que cette infor-teur. Ceci va ut en particulier pour les m ation corresponde rigoureusement photocopies, les traductions, la prise de l'tat de l'art au moment de l'achve-

    microfilms, le stockage et le traitement m ent de ce livre.dans des systmes lectroniques. L 'dite ur ne peut cependant donner au-cune garantie en ce qui concerne les in-dications de dose ou de forme d'admi-

    1990,1996 Georg Thiem e Veriag. nistration. Chaque utilisateur est doncRdigerstrape 14, D-70469 Stuttgart, invit examiner avec soin les noticesG ermany des m dicaments utiliss pour tablir,

    sous sa propre responsabilit, si les in-

    Trad uction autorise de l'dition all- dications de doses ou si les contre-indi-mande parue sous le titre Taschenatlas cations signales sont diffrentes deder Pharmakologie, pub lie par Georg celles don nes dans cet ouv rage. Cec iTh ieme Veriag. s'applique en particulier aux substances

    rarement utilises ou celles recem-Pou r l'dition franaise, m ent m ises sur le m arch. ChaqueISBN 2-257-12119-8 dosage ou chaque traitement est

    effectu aux risques et prils de l'uti- 1991, 1998 Flammarion lisateur. Les auteurs et l 'diteur de-

    Printed in France m anden t chaqu e utilisateur de leur si-gnaler toute inexac titude qu ' il aurait puremarquer.

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    v

    Nous remercions nos lecteurs de leur vif intrt pour ce livre. C'est ainsi qu'il estpossible, deux ans seulement aprs la sortie de la 2edition, de proposer une 3edi-tion remise jour . Cela est trs agrable compte tenu du dveloppement et des avan-ces de la pharmacologie.Nous avons pu introduire des principes actifs rcemment mis sur le march, parexemple les bloqueurs des rcepteurs de l'angiotensine II ; de nouvelles planchesont t conues comme par exemple l'inhibition de la synthse du cholestrol et lamodulation des ractions immunitaires.Le passage du dessin, ju sq u' ic i toujours effectu la main, un e ralisation par or-dinateur a t l'occasion de modifier les reprsentations anatomiques et d'entre-prendre quelques corrections.Nous remercions en particulier pour leur soutien MM. les Pr B.J. Aldenhoff,K. Christian! et K.O. Gundermann (hpital de l'Universit de Kiel), M. lePr Suverkrup (Institut Pharmaceutique de l'Universit de Bonn), Mme le DrE. Kostenis (National Institute of HeaIth , Bethesda, USA). A ct de cela, d'in no m-brables remarques et suggestions de collgues de collaborateurs et d'tudiants en

    mdecine et en pharmacie, qu'il est impossible de tous citer ici, nous ont t d'ungrand secours.L'image sur la page de couverture est cense symboliser les diffrents aspects d 'u nmdicament : son origine, sa structure chimique, son application et surtout le pointle plus important parmi les aspects thrapeutiques, son effet sur l'organisme.M o u s esprons offrir, avec cette 3edition, aux tudiants, aux praticiens et aux phar-maciens, ainsi qu' tous ceux qui appartiennent au monde de la sant, voire aux pro-fanes curieux, un bon instrument pour se donner une vue d'ensemble sur le mondedu mdicament.

    Heinz Lllmann, Kiel Jiirgen Wirth. DarmstadtKlaus M ohr, BonnAlbrecht Ziegler, KielAutomne 1996

    s./''i j i ; .

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    VI

    Avant-propos de la 1 'dition

    La pharmacologie est, au sens strict, la science des m dicaments.L'Atlas de pochede pharmacologie en propose une prsentation concise en textes et en images. Lapremire partie.Pharmacologie gnrale, traite les domaines qui peuvent tre tu-dis indpendamment des diverses molcules, par exemple les formes galniques, laprise de substances mdicamenteuses, leur distribution, leur limination et leurs m-canismes d'action molculaires. D ans la seconde partie, Pharmacologie des spcia-lits,sont prsentes les diffre ntes catgories de produits pharmaceutiques en met-tant l'accent sur les aspects fonctionnels et thrapeutiques. L'attention est dirigesur la faon dont les molcules agissent sur les fonctions de l'organisme, ainsi quesur les multiples po ssibilits d'application thrapeutique q ui en dcoulent plutt quesur leurs proprits chimiq ues .En ralisant les illustrations, on a cherch expliquer des interactions complexesavec des modles visuels . La prsentation sous forme de schmas conduit obli-gatoirement la simplification de systmes ou de structures par nature complexes.C'est ainsi, par exemple, que l'on a renonc une description complte des dtailsanatomiques pour ne pas gner la comprhension des figures. La prsentation gra-phique des molcules, des organes et des systmes a t conue pour chaque thme

    de faon hirarchise. On n'a donc pas tenu compte des dimensions relles des l-ments reprsents. La taille et la couleur permettent de distinguer dans une figure lesparties importantes de celles qui le sont moins. Le texte en page de gauche et lesillustrations en regard sont complmentaires. Les donnes et les interactions phar-macologiques sont rsumes et explicites par l'image. La prsentation, que nousesprons attrayante et facile comprendre, doit en outre aider saisir la somme desinformations concernant les nombreux mdicaments existant et les garder en m-moire.

    L'Atlas de poche de pharmacologie est conu pour diffrentes catgories de lec-

    teurs. Il sera utile aux tudiants en mdecine, en pharmacie ou en odontologie pourassimiler rapidement les notions de base et btir, en quelque sorte, le gros-uvred'un difice pharmacologique. C'est le souhait des auteurs qu'ils puissent ensuiteaccder ainsi des notions complmentaires issues de leurs cours ou d'ouvragesplus dtaills de faon parfaire l'difice.

    L'Atlas de poche de pharmacologiepermettra galement aux mdecins e t aux phar-maciens de raviver des connaissances dj acquises et de revoir rapidement les in-teractions pharmacothrapeutiques.

    L'Atlas de poche de pharmacologie sera enfin une source prcise d'informationspour tous ceux qui s'intressent aux mdicaments.Nous remercions le Dr Matfi (Baie), le Dr Liillmann-Rauch, M. J. Mohr et leDr H. J. Pfnder (tous de Kiel) pour leur aide dans la ralisation de certaines figures.Nous remercions la Bibliothque Nationale Autrichienne pour l'autorisation de re-produire un fragment du Codex de Constantin.

    Heinz Lllmann, Klaus Mohr, AlbrechtZiegler Jiirgen WirthKiel Darmstadt

    Printemps 1990

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    1__________________________________________VH

    Sommaire

    Pharmacologie gnrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

    Histoire de la pharmacologie.......................................................................... 2

    Origine d'un produit actifDrogues et substances actives ...................................................................... 4Dvelo ppement d 'u n mdic am ent ............................................................... 6

    Formes galniquesForm es orale s, oculaires ou nasales ............................................................. 8Formes parentrales, inhales, rectales ou vaginales

    et fo rmes topiques .................................................................................... 12Administration par inhalation..................................................................... 14Dermatologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Du site d'application la distribution dans l'organism e ............................. 18

    | Sites d'action ce llulaire| Les sites d'ac tion des mdic am ents ............................................................. 20L'Distribution dans l'organisme

    Barrires externes de l'organisme ................................................................ 22Barrires entre le sang et les tissus.............................................................. 24Passage travers les mem branes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26Diffrentes possibilits de distribution d'un mdicament ........................... ,28Liaison des mdicaments aux pro tines plasm atiques ................................ 30

    limination des mdicamentsRle du foie dans la dgradation des mdicaments .................................... 32Bio transformation des mdicam ents ............................................................ 34Cycle entro -hpatique , reactions de conjugaison ....................................... 38limination rnale ........................................................................................ 40lim inatio n des substances lipophiles et hydrophiles ................................. 42

    PharmacocintiqueConcentration des mdicaments dans l'organisme, volution en

    i fonction du temps : la fonction exponentielle......................................... 44Cintique plasmatique de s mdicaments ..................................................... 46Cintique plasmatique d'un mdicament administr de faon

    rgulire ou irrgulire.............................................................................. 48Accumulation : doses, intervalles entre deux doses

    et contrle de s conc entrations plasmatique s ............................................ 50Modification des caractristiques de l'limination durant le traitement .. .. . 50

    Mesure de l'effet des mdicamentsRelation dose-effet (in vivo) ........................................................................ 52Relation dose-e ffe t (in vitro)........................................................................ 54

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    Relation dose e ffe t (in vitro)........................................................................ 54

    VIII Sommaire

    Interaction mdicament-rcepteur 'Types de liaison ........................................................................................... 58

    . Agon istes et antagonistes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60

    An tagonisme fonctionnel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60Strochimie de l'action des mdicaments.................................................. 62Diffrents rc epte urs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64M odes de fonctionnement des rcepteurs coupls une protine G........... 66Cintique plasmatique et effet d'un mdicament........................................ 68

    Effets secondaires des mdicamentsEffets secondaires des mdicam ents ............................................................ 70Allergie aux mdicam ents ............................................................................ 72Effets nocifs pour l'enfant de la prise de mdicaments

    pendant la grossesse et l'allaitement........................................................ 74

    Effets des mdicaments indpendants d'une substance activePlacebo, homopathie ................................................................................... 76

    Pharmacologie des spcialits ....................................................................... 79

    Influence des mdicaments sur le systme sympathiqueSystme nerveux sympathique ..................................................................... 80Organisation du systme sympathique, mdiateurs

    du systme sy mpath ique .......................................................................... 82Synapse adrnergique ................................................................................... 82Sous-types de rcepteurs adrnergiqueset action

    des catcholamines ................................................................................... 84Effets sur le s musc le s lisses.......................................................................... 84Relations structure-activit ........................................................................... 86Substances action sym pathomim tique indirecte .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88a-sympathomimtiques, a-sympatholytiques ............................................... 90P-sympatholytiques ((3-bloquants)............................................................... 92Diffrences entre P-bloquants ...................................................................... 94Antisympathotoniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . 96

    Influence des mdicaments sur le systmeparasympathiqueSystme nerveux parasympathique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

    Synapse cholinergique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Parasympathomimtiques.............................................................................. 102Parasympatholytiques................................................................................... 104

    NicotineTransmission ganglionnaire ......................................................................... 108Actions de la nicotine sur les fonctions de l'o rganisme ............................. 110Consquences du tabagisme ......................................................................... 112

    Amins biognesAmins biognes,actions et rles pharmacologiques ... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 114Dopam ine, histamin e ................................................................................... 114

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    p

    B . Sommaire IXP --

    Nitrates organiques....................................................................................... 120Antagonistes calciques ................................................................................. 122

    Inhibiteurs du systme rnine-angiotensine-aldostroneInhibiteurs de l'enzyme de conversion......................................................... 124Antagonistes des rcepteurs de l'angiotensineIL..... . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . 124

    Mdicaments actifs sur les muscles lissesSubstances agissant sur les organes musculaires lisses............................... 126

    Mdicaments actifs sur le curVue d'ensemble sur les possibilits demoduler la fonction cardiaque ...... 128

    Le cycle cardiaque, contraction et relaxation.............................................. 128Gly cosides cardiaques .................................................................................. 130Autres molcules inotro pes positives .......................................................... 132Principes de traitement d'u ne insuffisance cardiaque chronique ................ 132Traitement de s ary thmies cardiaque s ........................................................... 134Proprits lectrophysiologiques des antiarythmiques appartenant

    la famille des M oqueurs de canaux sodiques ................ .................. ...... 136

    Anti-anmiquesTraitement de l'anmie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138

    Vitamine B12 ............................................................................................... 138 Acide folique ................................................................................................ 1381 Mtabolismedu fer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140

    PAnti-thrombotiquesProphylaxie et traitement des thromboses................................................... 142Drivs coumariniques, hparine ................................................................. 144

    Fibrinolyse .................................................................................................... 146Inhibit ion de l'agrgation plaquettaire......................................................... 148Inhib ition de l'agrgation des ry throcytes ................................................. 148

    Substituts du plasma......................................................................................... 150

    HypolipidmiantsHypolipidmiants ......................................................................................... 152

    Diurtiques 'Diurtiques : vue d'ensemble ...................................................................... 156Rabsorption du sodium au niveau des reins,diurtiques

    osmotiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 158Diurtiques de type sulfonamide. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160Diurtiques antikaliurtiques, ADH etanalogues ....................................... 162

    Produits contre les ulcres gastriques

    Traitement des ulcres de l'estomacet du duodnum .... .... .... .... .... ... .... .... . 164Laxatifs

    Laxatifs de lest, mucilages et fibres, laxatifs osmotiques........................... 168

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    S b i i l 'i i b d l if 170

    X Sommaire

    Anti-diarrhiquesTraitement d 'u ne diarrhe .....................;...................................................... 176

    Autres mdicaments du tractus gastro-intestinal.............................................. 178

    Produits agissant sur le systme moteurSubstances actives sur le systme moteur ................................................... 180M yo re laxants ................................................................................................ 182M yorelaxants dpolarisants .......................................................................... 184Antiparkinsoniens......................................................................................... 186Antipileptiques............................................................................................ 188

    Analgsiques

    Origine et conduction de la douleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192

    Analgsiques antipyrtiquesEicosan odes ................................................................................................. 194Analgsiques antipyrtiques ......................................................................... 196Anti-inflammatoires non stro die ns... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . .. . . 198Rgulation therm ique du corps et antipyrtiques ........................................ 200

    Anesthsiqueslocaux ............................................................................i.......... 202

    OpiodesAnalgsiquesmorphiniques : opiodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208

    AnesthsiquesAnesthsie et anesthsiques.......................................................................... 214Anesth siques inhals................................................................................... 216Anesthsiques injects................................................................................... 218

    HypnotiquesSomnifres, hypnotiques............................................................ ................. 220Rythmes d'veil et de sommeil et somnifres.............................................. 222

    Mdicaments du psychismeBenzodiazpines............................................................................................ 224Pharm acocintique des benzodiazpines...................................................... 226Traitement de la cyclo thymie ....................................................................... 228Traitement de la dpression endogne,

    antidp resseurs tricycliques....................................................................... 228Traitement de la manie, ions lithium,

    prve ntion de la cyclothymie.................................................................... 232Traiteme nt de la schizophrnie, neuroleptiques... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234Psychomimtiques (substances hallucinognes ou psychdliques)............ 238

    HormonesHorm ones hypothalamiques et hyp ophysaires ............................................ 240

    Traitement par les horm one s thyro diennes ................................................. 242Hyperthyro die et thyrostatiques ................................................................ 244Utilisatio ns thrapeutiques de s glucocorticode s ......................................... 246Andro gnes, anabo lisants, antiandro gne s .................................................. 250

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    g , , g

    Sommaire Xt

    Contraceptifs oraux, pilule........................................................................... 254Traitement par l'insuline.............................................................................. 256Traitem ent du diabte sucr avec carence en insuline ................................ 258Traitement du diabte de l'adulte ................................................................ 260

    i Substances utilises po ur maintenir l'hom ostasie du calcium .................. 262i Sub stances antibactriennes

    Mdicaments contre les infections bactriennes .......................................... 264Inhibiteurs de synthse de la paroi bactrienne ........................................... 266Inhibiteurs de synthse de l'acide ttrahydrofolique................................... 270Inhibiteurs de la fonc tion de l'ADN ............................................................ 272Inhibiteurs de la sy nthse pro tique ............................................................ 274

    I Sub stances contre les infections m ycoba ctries....................................... 278

    1 AntifongiquesSubstances contre les infectionsprovoquesparles champignons ............ 280

    'VirustatiquesM dicaments antiviraux............................................................................... 282

    Dsinfectants.................................................................................................... 286

    Mdicaments antiparasitairesSubstances antiparasitaires (endo-et ectoparasites).................................... 288Antimalariens ............................................................................................... 290

    ;i CytostatiquesSub stances contre les tumeurs malignes ........ ..... ..... ..... ..... ..... ..... ..... ..... ..... . 292

    iImm unomodulateurs

    Inhibition des ractions immunitaire.......................................................... 296Antidotes

    Lutte contre les empoisonnements, antidotes............................................... 298

    Traitements de maladies particuliresAngine de poitrine ........................................................................................ 302Anti-angineux ............................................................................................... 304

    Hypertension et antihypertenseurs ............................................................... 306Diffrentes formes d'hypotension et leur traitement mdicamenteux ........ 308La go utte et son traitement .......................................................................... 310Ostoporose................................................................................................... 312Polyarthrite rh umatode et so n traitement.................................................... 314La migraine et son traitemen t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316

    Traitem ent des refroidissements.................................................................. 318Traitement anti-allergique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320A s t h m e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 2 2

    Vomissements e t anti-mtiques . . . . 324Lectures complmentaires ' 326L iste d es m dic am e nts 327

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    L iste d es m dic am e nts 327

    Pharmacologie gnralePharmacologie gnrale

    I

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    2 Histoire de la pharmacologie

    Histoire de la pharmacologie

    De mmoire d'homme, on a toujourscherch soulager les maux del'homme ou des animaux avec des m-dicaments. La connaissance des vertuscuratives de certaines plantes ou de cer-tains minraux tait dj inscrite dsl'antiquit dans les traits de botanique.Cette croyance en la vertu bnfiquedes plantes ou de certaines substances,transmise exclusivement par tradition,n'avait t soumise aucun examen cri-tique.

    L'ide

    L'impulsion

    Claude Galien (129-200) cherche lepremier dterminer les bases tho-riques de l'utilisation des mdicaments.A part gale avec la pratique, la thoriequi permet d'interprter les observa-tions et les rsultats exprimentaux doit

    conduire une utilisation rationnelledes mdicaments. Les empiristes disent que tout seratrouv par l'exprience. Cependant,nous pensons que les dcouvertes rsul-tent en partie de la thorie. En effet, nil'exprience seule, ni la thorie seulene permettent d'aboutir.

    Thophraste von Hohenheini, sur-nomm Paraceisus (1493-1541), com-mena remettre en question les ensei-

    gnements transmis depuis l'Antiquit.A partir de la connaissance des sub-stances actives il cra un systme deprescription, s'opposant ainsi aux ab-surdes mlanges de la mdecine duM oyen Age. En raison du succs de sesordonnances, il fut mme accus d'em-poisonnement et se dfendit par unephrase devenue un axiome en pharma-

    cologie : Si vousvouliezexpliquer defaon prcise l'action de chaquepoison, il faut alors se demanderqu'est-ce qui n'est pas un poison ?Toute substance est un poison et au-cune n'est inoffensive. C'est simple-ment la dose qui fait qu'une substancen'est pas toxique. ^

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    Histoire de la pharmacologie 3

    Les dbuts

    Johan Jakob Wepfer (1620-1695) uti-lisa l'exprimentation animale aveccomme objectif premier le contrle dela vracit des affirmations concernant

    les effets pharmacologiques ou toxico-logiques de certaines substances.J'ai beaucoup rflchi et finalement

    ,jeme suis rsolu expliquer les phno-,mnes par l'exprience.

    Il s'efforait de dcrire les actions desdiverses substances en se basant surleurs proprits chimiques. La pharmacologie est me science

    exacte. Son enseignement doit nousfournir une connaissance des mdica-ments qui permette d'tayer notre choixthrapeutique au lit du malade.

    Dveloppement et reconnaissancegnrale

    | L'institutionalisation

    Rudolf Buchheim (1820-1879) fondaen 1847 Dorpat le premier institut uni-versitaire de pharmacologie affirmantainsi l'indpendance de la pharmaco-logie en tant que science .

    Oswald Schmiedeberg (1838-1921)avec ses lves, dont douze furentnomms des chaires de pharmaco-

    logie, leva la pharmacologie alle-mande au plus haut niveau. AvecBernard Naunyn (1839-1925) mdecinintemiste, il fonda la prem ire revue p-riodique consacre la pharmacologie;qui est encore publie de nos jours.

    Statu quo

    Aprs 1920, se dvelopprent, dansl'industrie pharmaceutique e t ct desinstituts universitaires dj existants,des laboratoires de recherche consacrs la pharmacologie. Aprs 1960 furentfonds dans de nombreuses universitset dans l'industrie des dpartements depharmacologie clinique.

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    Origine d'un produit actif

    Drogues et substances actives

    Jusqu' la fin du sicle dernier, les m-dicaments utiliss pour le traitement

    des maladies taient des produits natu-rels, drivs ou non de la matire vi-.vante, le plus souvent des plantes oudes fragments de plantes sches maisparfois fraches. Celles-ci peuvent ren-fermer des substances exerant une ac-tion thrapeutique mais aussi des com-poss toxiques.

    Pour pouvoir disposer de sub-

    stances mdicinales, drives du rgnevgtal, longueur d'anne et non passimplement au moment de la rcolte, onsavait dj depuis l'antiquit conserverles plantes sous forme sche ou en lestrempant dans l'alcool ou l'huile vg-tale. La dessiccation d'un produit v-gtal ou animal aboutit une drogue.En langage usuel, ce terme de drogue

    dsigne principalement un stupfiant ouune substance prsentant un risqued'abus ou de dpendance. En termesscientifiques, la notion de drogue nerenferme cependant aucune informa-tion sur la nature et l'importance des ef-fets. Les feuille s de menthe sches oules fleurs du tilleul sont des droguescomme le sont les fleurs et les feuillessches du chanvre blanc (marijuana)ou sa rsine (haschich) ainsi que la ptesche du pavot, qui tait obtenue aupa-ravant aprs incision des capsules(opium brut).

    En trempant des plantes ou desfragments de plante dans l'alcool(thanol), on obtient une teinture : lescomposants pharmacologiquement ac-tifs sont extraits par l'alcool. Les tein-tures ne contiennent cependant pasl'ensemble des substances prsentesdans la plante ou la drogue mais seule-ment celles solubles dans l'thanol.Dans le cas de la teinture d'opium, cessubstances solubles dans l'alcool sontprincipalement des alcalodes : mor-

    phine, codine, noscapine = narcotine,papavrine, narcine et bien d'autres.

    Le choix d'un produit naturel oud'un extrait pour le traitement d'unemaladie implique en gnral l'adminis-tration d'un ensemble de molcules de

    nature trs diverse. Si bien que laconcentration d'une molcule donnedans un produit naturel peut varier defaon importante se lon son o rigine (lieude recueil), son mode de culture (mo-ment de la rcolte) et ses conditions destockage (dure et conditions). La pro-portion d'un composant donn peutgalement varier de faon importante

    pour d'autres raisons.Aprs la purification de la mor-phine par F.W. Sertumer (1783-1841),les composants des produits naturelsont t isols sous forme chimiquementpure dans les laboratoires pharmaceu-tiques.

    La purification de ces composants

    a pour but :

    1. L'ide ntificatio n de la (ou des) mo-lcule(s) active(s)2. L'analyse des proprits biolo-giques (pharmacodynamiques) de cha-cun des composants ; l'analyse de leurdevenir dans l'organisme (pharmacoci-ntique)

    3. La possibilit, lors de l'utilisationthrapeutique de l'une de ces molculesde donner une dose prcise et renouve-lable4. La possibilit d'une synthse chi-mique. Celle-ci permet de s'affranchirde l'puisement des ressources natu-relles mais permet galement l'tudedes relations entre structure chimique etactivit. Ces efforts peuvent mme d-boucher sur la synthse de molculesdrives de la molcule initiale, douesde proprits pharmacologiques int-ressantes.

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    Origine d'un produit actif 5

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    6 Origine d'un mdicament

    Dveloppement d'un mdicament

    Le dveloppement dbute par la syn-thse de nouvelles structures chi-

    miques. Les substances aux structuresplus complexes peuvent tre extraitesde plantes (glycosides cardiaques), detissus animaux (hparine), de culturesde micro-organismes (pnicilline) ou decellules humaines (urokinase) ou en-core obtenues par recombinaison gn-tique (insuline humaine). Par ailleurs, ilest d'autant plus facile de trouver unemolcule nouvelle que l'on connat larelation entre structure et activit.

    L'investigation prcliniquefour-nit des informations sur les propritsdes nouvelles substances. Le premiertri peut tre effectu l'aide d'tudes

    pharmacologiques et biochimiques (parexemple des tudes de liaison aux r-

    cepteurs, p. 56) ou encore d'exp-riences ralises sur des cellules en cul-ture, des tissus ou des organes isols.Comme ces modles ne peuvent jamaisreproduire les vnements complexesqui se droulent dans un organisme vi-vant, les mdicaments potentiels de-vront tre tests chez l'animal. L'tudechez l'animal indique d'abord si l'effet

    recherch a bien lieu et s'il existe deseffets toxiques. Les tudes de toxicitpermettent de mettre en vidence latoxicit aigu ou long terme, les effetsmutagnes, cancrignes et les ven-tuelles anomalies du dveloppement(effet tratogne). Il faut aussi testerchez l'animal les voies d'administra-tion, la distribution et l'limination des

    diverses molcules (pharmacocinti-que).

    Dj pendant cette tude precli-nique, on se rend compte que seule unefaible proportion des molcules pourratre teste chez l'homme. Les tech-niques galniquespermettent ensuite deprparer les formes d'administration dela substance.

    L'tude clinique dbute par laphase 1o l'on dtermine chez des vo-lontaires sains si les proprits obser-ves chez l'animal se manifestent ga-

    lement chez l'hom me , et o l'on tablitla relation entre l'effet et les doses. Aucours de la phase 2, le mdicamentventuel est, pour la premire fois, testcontre la maladie pour laquelle il estprvu chez un groupe de p atients slec-tionns. Si la substance montre une effi-cacit relle et peu d'e ffe ts secondaires,on passe alors aux tudes dephase 3 :l'action thrapeutique de la nouvellesubstance est compare chez u n groupede patients plus important, celle dumdicament de rfrence.

    Durant ces tudes cliniques, lamajorit des molcules testes s'avreinutilisable . Sur 10 000 molcules syn-thtises, seule une aboutira un mdi-

    cament.La dcision de mise sur lemarch est prise aprs une demandeofficielle du laboratoire, par un orga-nisme public (en Allemagne, la com-mission pour la sant). Le demandeurdoit justifier, l'aide de ses rsultatsexprimentaux, que les critres d'effi-cacit et d'inno cu it sont remplis et que

    les formes galniques rpondent auxnormes de qualit.Aprs mise sur le march, la nou-

    velle substance reoit un nom commer-cial (p. 327) et il reste aux mdecins laprescrire et aux pharmaciens la dli-vrer leurs malades. Durant l'ensemblede la vie du mdicament, on continuera examiner s'il fait ses preuves(phase 4de l'tude clinique). L'exprience deplusieurs annes de prescription permetd'abord d'valuer les indications et lesrisques et ensuite de dfinir la valeurthrapeutique du nouveau mdicament.

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    Origine d'un mdicament 7

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    8 Formes galniques

    Formes orales, oculaires ou nasales

    La substance active devient un mdica-ment aprs transformation sous une

    forme adapte l'usage thrapeutique.La forme galnique dpend de la faondont est administre la substance et doitpermettre au malade et son mdecinune manipulation commode du principeactif (dosage prcis, bonne conserva-tion). Lapharmacie galnique s'occupede la fabrication de formes adaptes

    l'administration et des contrles dequalit.Les formes liquides (A) peuvent

    tre des solutions, des suspensions(dispersion dans l'eau de petites parti-cules d'une substance insoluble) ou desmulsions (dispersion de fines goutte-lettes d'une solution dans un autre li-quide : par exemple eau dans l'huile).

    Comme pendant le stockage les suspen-sions peuvent sdimenter et les mul-sions se sparer on aura tendance pr-frer une solution du principe actif.Dans le cas de substances trs peu so-lubles dans l'eau, ce but sera frquem-ment atteint en utilisant de l'thanol (oud'autres solvants). On obtient alors desgouttes en solution aqueuse ou alcoo-lique. Ces solutions sont distribuesdans des flacons spciaux munis d'uncompte-gouttes. Le malade peut me-surer de faon prcise sa dose indivi-duelle en comptant le nombre degouttes (la taille des gouttes dpend dudiamtre de l'orifice du compte-gouttes, de la viscosit et de la tension

    superficielle de la solution). L'avantagedes gouttes est la possibilit d'ajusteraisment la posologie (selon le nombrede gouttes) aux besoins de chaque ma-lade. Leur inconvnient est parfois ladifficult de prescrire un nombre prcisde gouttes chez des patients gs ou af-faiblis par la maladie. Si la substanceest en solution dans un volume de li-

    quide plus important, on parle d'habi-tude d'un sirop ou d'une potion, la doseindividuelle tant mesure avec une

    cuillre doseuse ou encore avec unecuillre soupe(ss15 ml) ou une cuil-lre caf(^5 ml). Compte tenu desdiffrences de taille des cuillres ducommerce , on ne connat cependant pasles doses individuelles avec une grandeprcision.

    Les gouttes nasales et oculaires(A) sont utilises pour le traitement desaffections des muqueuses nasales oudes conjonctivites. Dans le cas desgouttes nasales, on augmentera la vis-

    cosit de la solution pour allonger letemps de contact.Les formes solides sont les com-

    prims, les drages et les glules (B).Les comprims sont des objets cylin-driques forms par compression d'unmlange contenant la substance active,un excipient et divers additifs. L'exci-pient (lactose, sulfate de calcium) a

    pour fonction de donner au comprimune taille suffisante pour permettre dele manipuler et de l'avaler facilement. Dfaut se rappeler que la dose unitaire denombreux mdicaments est souvent in-frieure quelques mg. Pour donnerune ide de ce que reprsentent 10 mg,on a imprim en bas de la page un carrqui, une fois dcoup, pserait 10 mg.Les additifs tels l'amidon qui gonfle enprsence d'eau ou le bicarbonate quidgage du gaz carbonique au contact del'acidit gastrique, acclrent la disso-lution du comprim. Les substancesliantes, facilitent la fabrication descomprims, leur conservation et leuridentification (couleur).

    Les comprims effervescents nesont pas des formes solides, car ils sedissolvent dans l'eau presque instanta-nment et deviennent alors une solu-tion.

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    Formes galniques 9

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    10 Formes galniques

    Les drages sont des comprimsrecouverts d'un revtement. Le noyaude la drage, le comprim, est recouvertpar exem ple de cire qui pro tge les mo-

    lcules fragiles, masque un got ou u neodeur dsagrable, facilite la pnse etpermet d'apposer une marque colore.Les glules se composent en gnrald'une enveloppe de forme ovale, cons-titue le plus souvent de glatine, quirenferme la substance active en poudre,sous forme de granuls (p. 9, C) ou plusrarement sous forme d'une solution.

    Dans certains comprims (com-prims libration prolonge)la sub-stance active est incorpore dans unetrame, permettant ainsi une diffusionlocale au moment de l'imbibition ducom prim. Dans le cas des solutions, lamolcule active peut tre absorbepresque immdiatement (A, 3e co-

    lonne) ; au contraire, dans le cas desformes plus solides, il faut d'abord quele comprim se dlite ou que la glules'ouvre avant que la molcule active nese dissolve, ne traverse la muqueuse del'estomac et de l'intestin et ne passedans le sang (absorption). Comme ledlitement des com prims et la dissolu-tion de la molcule active rclament du

    temps, l'essentiel de l'absorption s'ef-fectuera au niveau de l'intestin (A,2ecolonne). Dans le cas d'une solution,le passage dans le sang dbute dj auniveau de l'estomac (A, 3ecolonne).

    Pour protger les substances d-truites en milieu acide, il est possibled'empcher la dsintgration des com-prims dans l'estomac en les recouvrantde cire ou d'un polymre d'actate decellulose. La dsintgration et la disso-lution se produisent alors dans le duo-dnum mais sans que la libration de lasubstance ne soit ralentie en tant quetelle (A,1"colonne).

    La libration de la substance ac-tive, et donc le lieu et la vitesse d'ab-

    sorption peuvent tre contrls par lechoix d'un mode de fabrication appro-pri, drage, glules libration pro-longe

    Dans le cas d 'un com prim lib-ration prolonge, ceci est obtenu en in-corporant la substance active dans unetrame dont elle sera libre lentement.

    Au cours du transport, la molcule ac-tive sera libre dans les d iffren ts seg-ments intestinaux traverss et rab-sorbe ce niveau (A, 4e colonne).Dans ces conditions, la forme ext-rieure du comprim ne se modifie pasau cours du trajet.

    Dans le cas d'une drage ou d'uncomprim enrob, l'paisseur de l'en-robage peut tre choisie de telle faonqu'elle peut se dissoudre soit dans lapartie haute de l'intestin (A, 1" co-lonne), ou bien seulement dans la partiebasse de l'intestin (A, 5e colonne) pourpermettre l'absorption de la substanceactive. En choisissant par exemple untemps de dissolution permettant la tra-

    verse de l'intestin grle, on peut ob-tenir une libration dans le clon.Pour une glule, on peut gale-

    ment allonger la dure de libration duprincipe actif(retardement) en l'utili-sant sous forme de particules recou-vertes d'un revtement d'paisseur va-riable, form par exemple de cire. Leurdissolution dpend de l'paisseur de la

    couche protectrice et aboutit des vi-tesses de libration et d'absorptiondiffrentes. Le principe dfini pour lesglules s'applique galement aux com-prims, o des particules de substanceactive enrobes de revtementsd'paisseur variable seront compactesen un com prim. Lescomprims-retardont l'avantage par rapport aux glules-retard de pouvoir tre facilement s-cables, ce qui signifie qu 'il est possiblede prescrire une dose plus faible quecelle contenue dans le comprim.

    Ce procd de retardement de lalibration du principe actif sera choisilorsqu'on ne souhaite pas obtenir unpassage rapide de la substance dans le

    sang, ou bien dans le cas de substancesdont le temps de transit dans l'orga-nisme est trs faible et dont l'action doittre prolonge grce un apport

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    longe tre prolonge grce un apport

    Formes galniques 11

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    12 Formes galniques

    Formes parentrales (1), inhales (2),rectales ou vaginales (3) et formestopiques (4)

    Tous les mdicaments ne sont pas obli-gatoirement administrs par la voieorale, c'est--dire avals. Ils peuventtre aussi donns parvoie parentrale.En parlant de forme parentrale, on d-signe en gnral les formes injectablesbien que, en cas d'inhalation ou d'ap-port sur la muqueuse rectale, le site

    d'absorption soit galementparentral.Une molcule administre en in-jectio n intraveineuse, intramusculaireou sous-cutane est le plus souvent sousforme liquide (solut injectable), plusrarement sous forme d'une suspensionadministre en injection intramuscu-laire, sous-cutane ou mme intra-arti-culaire. Le solut injectable doit tre

    strile et apyrogne et ne pas contenirde particules en suspension. Il doit ga-lement viter de provoquer des lsionsau point d'injection et si possible treau mme pH et la mme pression os-motique que les liquides de l'orga-nisme. Les soluts injectables sontconservs dans des rcipients ferms,en verre ou en matire plastique,

    l'abri de l'air. La solution contenuedans lesampoulesou lesflaconsest in -jecte avec une se ringue travers uneaiguille. Il existe un systme d'in jectio ndans lequel on dpose uneampoule cy-lindrique et qui permet d'injecter di-rectement le contenu de l'ampoule travers l'aiguille. On parlera d'une per-fusion, lorsque la solution est injectepar voie intraveineuse pendant untemps plus long. Dans le cas dessolu-tions de perfusion, il faut prendre lesmmes prcautions que pour les solutsinjectables.

    Les molcules peuvent tre vapo-rises sous forme d'arosols sur lesmuqueuses des cavits de l'organisme

    en contact avec l'extrieur (par exem-ple l'arbre respiratoire, p. 14). Un a-

    rosol est une dispersion de particules li-quides ou solides dans un gaz, parexemple, l'air. Pour obtenir un arosol,on pulvrise sous pression la substance,en solution ou en poudre trs fine , tra-vers une buse(pulvrisateur).

    Pour dposer une substance activesur la muqueuse du rectum ou du vagin,on utilisera selon le cas des supposi-toiresou desovules.Dans le cas d'uneprise rectale, on peut recherch er une ab-sorption et un effet systmique ou bien

    comm e dans le cas des ovules vaginauxse limiter un effet local. La molculeest en gnral enrobe dans une matire(graisse, glycrine soluble dans l'eau,glatine, polythylne-glycol), solide temprature ambiante et qui fond dansle vagin ou le rectum. Le film ainsiform se rpartit sur la muque use et fa-vorise l'absorption des m olcules.

    Poudres, pommades et crmes(p. 16) sont tales sur la peau. Dansbien des cas, elles ne contiennent au-cune molcule active mais assurent unsoin et une protection. On peut cepen-dant y incorporer une substance activesoit pour une action locale, soit plus ra-rement pour obtenir un effet syst-mique.

    Les timbres transdermiquessont colls sur la peau. Ils contiennentun rservoir d'o la molcule diffuseraet sera absorbe travers la peau.L'avantage de ces systmes transder-miques rside justement dans la possi-bilit de fixer sur l'organisme un dpt partir duquel la molcule sera admi-nistre de faon continue comme parperfusion. Cette voie ncessite cepen-dant des molcules : 1. capables de tra-verser la peau ; 2. agissant dosefaible, compte tenu de la faible capacitde rservoir ; 3. dont la fentre thra-peutique est assez large puisqu'il n'estpas possible d'ajuster la dose pourchaque malade.

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    Formes galniques '13

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    14 Formes galniques

    Administration par inhalation

    L'inhalation sous forme d'un arosol(p. 12), d'un gaz ou d'une vapeur,

    permet d'appliquer une molcule activesur les pithliums bronchiques et unefaible part de la paroi des alvoles pul-monaires. Ce mode d'application estchoisi lorsque l'on dsire agir sur lamusculature bronchique ou modifier laconsistance du mucus bronchique ouencore lorsque l'on cherche obtenirpar l'intermdiaire d'une entre au ni-veau alvolaire un effet systmique :(anesthsiques inhals, p. 216).

    Lesarosolssont obtenus par pul-vrisation d'une solution ou d'unepoudre trs fine. Dans les pulvrisa-teurs classiques propulss par un gazvecteur, la formation de l'arosol seradclenche en appuyant sur un piston

    (clapet doseur). Pour une pulvrisationde ce genre, les doses maximales auto-rises seront indiques en coups depiston / unit de temps. Au momentde l'utilisation, l'embout du pulvrisa-teur sera entour par les lvres du pa-tient et l'arosol sera dclench lors del'inspiration. L'efficacit de cette for-me d'administration dpend de la tailledes particules mises et de la coordina-tion entre la pulvrisation et l'inspira-tion. La taille des gouttes conditionne lavitesse avec laquelle elles sont entra-nes dans l'air inspire et par l mme laprofondeur atteinte dans l'arbre res-piratoire. Les particules d'un diamtresuprieur 100 |Jim seront dj arrtes

    au niveau de la bouche et du pharynx.Si la pulvrisation est d'abord effectuedans une chambre avant d'tre inhale,on rduit de faon importante la prisede ces grosses particules. Les goutte-lettes ou les poudres d'un diamtre in-frieur 2 |im atteignent les alvolesmais seront nouveau expires si ellesne sdimentent pas.

    Une partie de la substance d-pose au niveau des bronches sur lacouche de mucus recouvrant l'pith-lium sera absorbe mais le reste sera

    transport en mme temps que le mu cusbronchique vers la gorge. Le mucusbronchique se dplace en direction ducou sous l'effet des battements coor-donns des cellules cilies de l'pith-lium bronchique. La fonction physiolo-gique de ce courant mucociliaire estl'limination des poussires et parti-cules inspires avec l'air. Une partieseulement de la substance pulvriseparvient en gnral jusqu' l'arbrebronchique. Et de cette fraction seuleune faible part pntre dans la mu-queuse, le reste tant ramen vers lagorge par le transport mucociliaire etaval. Dans des conditions dfavo-rables, 90 % de la dose inhale aboutis-

    sent dans le tube digestif. L'avantagedes inhalations, c'est--dire le caractrelocal de l'application, sera particulire-ment utilis pour des mo lcules mal ab-sorbes au niveau de l'intestin (cromo-glycate, isoprnaline, ipratropium) ousubissant une limination prsyst-mique (dipropionate de bclomtha-sone, budesonide, flunisolide, p. 42).

    Lorsque la fraction avale de lamolcule est absorbe au niveau del'intestin sans tre transforme, l'inha-lation permet d'atteindre au niveau desbronches une concentration suprieure celle des autres organes.

    L'efficacit du transport mucoci-liaire dpend du mouvement des cils vi-

    bratiles et de la viscosit du mucus. Cesparamtres peuvent tre modifis defaon pathologique (bronchite, toux durumeur).

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    Formes galniques 15

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    16 Formes galniques

    Dermatologie

    Des prparations pharmaceutiques(dermatologiques) peuvent tre utili-

    ses sur la peau en guise de soins oupour la protger des agressions (A) ou encore pour laisser diffuser dans la

    couche cutane voire dans l'organismeune molcule active (B).

    Protection et soins de la peau (A)Selon l'tat de la peau (sche , fendille,moite, grasse, lastique) et les typesd'agressions subies (par exemple longssjours dans l'eau, utilisation rgulirede so lutions de dsinfection base d'al-cool (p. 286), bains de soleil pro longs)on pourra utiliser une grande varit demoyens de protection. Ils se diffren-cient en fonction de leur consistance, deleurs proprits physico-chimiques (hy-drophiles, hydrophobes) et ventuelle-ment de leur composition.

    Poudres.Elles sont rpandues surla peau intacte et contiennent du talc, dustarate de magnsium, de la silice, oude l'amidon. Elles collent la peau enformant un film glissant qui peut att-nuer une irritation mcanique. Lespoudres ont galement un effet ass-

    chant (la surface importante acclrel'vaporation).Pommade, crme grasse. Elles

    sont composes d'une base lipophile(huile de paraffine, de vaseline, graisseanimale) renfermant jusqu' 1 % depoudre : oxyde de zinc ou de titane,amidon seul ou mlangs.

    Pte, onguent. Il s'agit d'une

    pommade contenant plus de 10 % depoudre.Crme. Elle est forme d'une

    mulsion aqueuse dans une matiregrasse et s'tale plus facilement qu'unepommade.

    Gels et pommades hydrophiles.Leur consistance est due un agentde structure (glatine, mthylcellulose,

    polythylne glycol). Une lotion parcontre est une suspension en milieuaqueux de composants solides et inso-lubles

    Les crmes hydrophiles sontconstitues d'une mulsion d'un corpsgras dans l'eau, stabilise par un agentmulsifant.

    Tous les composs dermatolo-giques dont la base est lipophile for-ment au contact de la peau une couchehydrophobe. Cette couche rsistante l'eau va galement empcher l'vapo-ration de l'eau. La peau protge dudesschement voit son degr d'hydra-tation e t son lasticit augmenter. L a di-minution de l'vaporation augmente latemprature de la peau sous l'occlu-sion.

    Les produits hydrophiles, facile-ment limins par lavage, n'empchentpas la perte d'eau transcutane. Cettevaporation provoque une impressionde froid.

    Application dermique de molculesactives (B)Pour parvenir au site d'action, la mol-cule doit pntrer dans la couche cu-tane si l'on dsire une action topique(par exemple une crme aux corti-codes), ou la traverser si l'on souhaiteun effet systmique (application trans-dermique, voir p. 120 par exemple pour

    l'administration de nitrates organi-ques). La tendance d'une molcule quitter le support est d'autant plusgrande que son caractre et celui de labase sont diffrents (par exemple unemolcule hydrophile dans une base hy-drophobe ou l'inverse). Comme la peauconstitue une barrire hydrophobe(p. 22) seules les molcules lipophiles

    peuvent tre absorbes. Lorsque la basede la prparation est hydrophobe, lesmolcules hydrophiles ne pourront pastraverser l'pidmie. Cette forme gale-nique est trs utile lorsque l'on cherchepar exemple obtenir une concentra-tion leve d'une substance la surfacede la peau (pommade la nomycinepour traiter une infection cutane).

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    lubles

    Formes galniques 17

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    18 Formesgalniques

    Du site d'application ladistribution dans l'organisme

    En gnral, les mdicaments atteignentleur cible par l'intermdiaire de la cir-culation sanguine. Ceci signifie que lesmolcules doivent d'abord parvenir jus-qu'au sang. Ceci se produit au niveaude la circulation veineuse. Diffrentssites d'entre sont possibles. La sub-stance peut tre injecte ou perfuse parvoie intraveineuse.Dans ce cas la mo-lcule passe immdiatement dans lesang tandis que dans le cas d'une injec-tion sous-cutane ou intramusculaire,elle devra d'abord diffuser du site d'in-

    jection vers le sang. Ces modes d'admi-nistration impliquent une lsion de lapeau et rclament donc des prcautionsparticulires. Dans ces conditions, l'ad-

    ministration par la bouche (per os)beaucoup plus simple sera plus fr-quemment employe ; le passage de lasubstance dans le sang s'effectuant en-suite au niveau de la muqueuse stoma-cale ou intestinale. Cette voie a pourinconvnient de voir la substance tra-verser obligatoirement le foie (systmeporte) avant d'aboutir dans la circula-

    tion gnrale. Il faut se souvenir de cephnomne pour les substances rapide-ment mtabolises au niveau du foie oumme inactives (limination presyst-mique, effet de premier passage ,p. 42). Par voie rectale une partie aumoins des molcules passera galementpar le systme porte avant d'aboutir la

    circulation gnrale, car seules lesveines de l'extrmit du rectum abou-tissent directement la veine cave. Lepassage par le fo ie sera vit dans le casd'une absorption buccale ou sublin-guale car le systme veineux drainant lamuqueuse buccale aboutit directementdans la partie suprieure de la veinecave. Le phnomne sera identique

    pour une substance inhale (p. 14).Mais dans ce mode d'administration,on recherche principalement un effet

    local et seulement exceptionnellementun effet systmique. Dans certainesconditions, une substance peut gale-

    ment tre applique sur la peau : sys-tme thrapeutique transdermique(p. 12). Dans ce cas, la substance dif-fuse lentement partir d'un rservoir,traverse la peau et aboutit finalementdans la circulation sanguine. Seul unpetit nombre de molcules peut tre d-livr par voie transdermique. La possi-bilit d'utiliser cette voie dpend des

    proprits physicochimiques du mdi-cament et des ncessits thrapeutiques(effet immdiat ou de longue dure).

    La rapidit avec laquelle une sub-stance se rpand dans l'organisme serafonction du mode et du site d'applica-tion. La distribution d'une substanceadministre par voie intraveineuse est

    plus rapide que pour une injection in -tramusculaire et encore plus rapideque par voie sous-cutane. Par voiebuccaleousublinguale,une substancepasse dans le sang plus rapidement quepar administration c lassique sous formede drage per os. En effet, le mdica-ment est alors proche du site d'absorp-tion et l'on obtient, par dissolution dans

    la salive d'une dose individuelle, desconcentrations locales trs leves quiacclrent l'absorption au niveau del'pithlium de la cavit buccale. Cecine s'applique pas aux mdicaments peusolubles dans l'eau ou ceux qui se r-sorbent difficilement. Pour ces sub-stances, l'administration orale est indi-

    que car le volume de dissolution et lasurface d'change sont plus importantsdans l'intestin grle que dans la cavitbuccale.

    Sous le terme de deb iodisponibi-lit on dsigne la fraction de la sub-stance administre qui parvient dans lacirculation, c'est--dire qui sera dispo-nible par voie systmique. Plus l'limi-

    nation prsystmique d'une substanceadministre est importante et plus sabiodisponibilit est faible.

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    Formes galniques 19

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    20 Sites d'action cellulaire

    Les sites d'action des m dicam ents

    Le but de l'u tilisation des mdicaments

    est de rgler certains vnements biolo-giques pour diminuer ou liminer lesmanifestations de la maladie. La pluspetite des units vivantes d'un orga-nisme est la cellule. La membrane cel-lulaire ou plasmalemme spare defaon efficace la cellule de son environ-nement et permet ainsi le maintiend'une vie intrieure indpendante. Des

    protines de transport dans la mem-brane assurent lecontrle des changesde matire avec le milieu environnant.Ces protines peuvent tre des pompes,systmes de transport actif ncessitantde l'nergie (N a+-K4 ATPase, p. 130),d'autres transporteurs ( carrier , parexemple le co-transport Na/glucose,p. 176) ou des canaux ioniques (canal

    sodique, p. 136 ou canal calcique,P. 122)(1).La coordination des fonctions de

    chaque cellule est indispensable lasurvie de l'organisme et donc des cel-lules elles-mmes. Ce contrle desfonctions cellulaires s'effectue aumoyen de messagers chimiques qui v-hiculent l'information. Parmi ces m-diateurs, les neurotransmetteurs librsau niveau des terminaisons nerveuses,et pour lesquels les cellules possdentdes sites de liaison spcifiques ou r-cepteurs, prsents sur la membrane.Les hormones scrtes par les glandesendocrines, qui parviennent aux cel-lules par la circulation sanguine ou le

    milieu extracellulaire, servent gale-ment de signaux. Enfin, certains mdia-teurs peuvent provenir de cellulesproches (par exemple les prostaglan-dines, p. 194) : influence paracrine.

    L'action des mdicaments estsouvent lie un effet sur une fonctioncellulaire. Les sites actifs peuvent treles rcepteurs qui captent spcifique-

    ment les signaux (agonistes ou antago-nistes des rcepteurs, p. 60). La modifi-cation de l'activit d'un systme detransport peut galement contrler une

    p. 122). Les molcules peuvent aussiagir directement l'intrieur des cel-lules, sur le mtabolisme gnral, par

    exemple en bloquant une enzyme (inhi-biteurs des phosphodiestrases, p. 132)ou en la stimulant (nitrates organiques,P.120) (2).

    Au contraire, des molcules agis-sant sur la couche externe de la mem-brane cellulaire, celles qui touchentl'intrieur des cellules doivent traversercette membrane.

    La membrane cellulaire estcompose d'une double couche depho^spholipides (paisseur d'environ80 A = 8 nm) dans laquelle sont int-gres des protines (protines int-grales, par exemple rcepteurs ou pro-tines de transport). La molcule dephospholipide comporte deux acidesgras longue chane, estrifis chacun

    sur une fonction alcool hydrophile duglycrol. La troisime fonction alcooldu glycrol est lie unacide phospho-riquequi lui-mme porte unrsidu sup-

    plmentaire, par exemple un alcool tella choline (pour donner la phosphati-dylcholine ou lcithine), un acideamin la serine ou un hexa-alcool cy-clique, l'inositol. En ce qui concerneleur solubilit, les phospholipides sontdes molcules amphiphiles : la partiequi contient les acides gras est lipo-phile, l'autre partie de la molcule (tte

    polaire)est hydrophile. Compte tenu dece caractre amphiphile,les phospholi-pides vont s'arranger presque automati-quement en double couche dans un mi-

    lieu aqueux ; les ttes polaires versl'extrieur, diriges vers le milieuaqueux, les chanes d'acides gras tour-nes vers l'intrieur de la membrane,serres les unes contre les autres (3).

    L'intrieur hydrophobe de lamembrane phospholipidique constituepour les molcules polaires et en parti-culier les molcules charges une bar-

    rire de diffusion presque infranchis-sable. Les groupes apolaires aucontraire passent facilement travers lamembrane. Ce phnomne a une in-

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    transport peut galement contrler une membrane. Ce phnomne a une in

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    22 Distribution dans l'organisme

    Barrires externes de l'organism e

    Avant d'entrer dans la circulation san-guine (absorption), une substance doit

    franchir les barrires qui sparent l'or-ganisme de son environnement et dli-mitent le milieu intrieur. Ces limitessont constitues par la peau et les mu-queuses.

    Lorsque l'absorption a lieu dansl'intestin, la barrire est alors consti-tue par l'pi thl ium intestinal. Cet pi-

    thlium est form d'une couche uni-cel-lulaire d'entrocytes et de cellules mucus. Du ct de la lumire intesti-nale, ces cellules sont lies les unes auxautres formant lazonulaoccludens (re-prsente par des points noirs dans leschma du bas gauche).

    Une zonula occludens (ou encoretight junction) est une rgion dans la-

    quelle les membranes phospholipi-diques de deux cellules voisines sonttrs proches l'une de l'autre et sontmme relies par l'intermdiaire deprotines incluses dans les membranes.Cette zone entoure compltement lescellules comme u n anneau, de sorte quechacune d'elle est relie aux cellulesvoisines, formant une barrire continueentre les deux espaces spars par lacouche cellulaire, dans le cas de l'in-testin entre la lum i re intestinale et l'es-pace intercellulaire. L'efficacit aveclaquelle cette barrire empche l'-change de substances peut tre ren-force par l'alignement d'un grandnombre de ces interactions, comme par

    exemple dans le cas de l'endothliumdes capillaires crbraux. De plus, cesprotines de liaison semblent galementservir contrecarrer un ensemble deprotines fonctionnelles (pompes, ca-naux ioniques), qui sont caractris-tiques des domaines membranaires s-pars.

    Seules les molcules dont les pro-prits chimiques permettent un pas-sage travers la phase interne lipophilede la double couche (jaune), ou celles

    pour lesquelles existe un mcanisme detransport particulier peuvent tre absor-bes par voie entrale.

    La capacit d'absorption d 'u n m-

    dicament sera caractrise par le quo-tient entre la quantit absorbe et laquantit prsente dans l'in testin .

    Dans l'arbre respiratoire, lescellules cilies de l'pithlium sontgalement lies du ct lu min al par deszonulae occludens, de faon ce que lacavit bronchiale soit spare des tissuspulmonaires par une double couchephospholipidique co ntinue .

    Si l'administration est orale ousublinguale, la molcule se heurte unebarrire (muqueuse buccale) consti-tue d 'u n pithlium stratifi non kra-tinis. Les cellules tablissent entreelles des contacts ponctuels (desmo-somes, non figurs sur les schmas),

    mais ces interactions ne ferment pascompltement l'espace intercellulaire.Cette obturation est ralise par l'accu-mulation dans l'espace extracellulairede fragme nts de membrane scrts parles cellules (voir encadr semi-circu-laire droite et au mi lie u) . De cette ma-nire, il existe galement dans l'pith-lium stratifi une couche continue dephospholipides qui, contrairement cequi se passe dans l'pithlium intes-tinal, est maintenant dpose l'ext-rieur des cellules. Le mme principe debarrire s'observe dans l'pithliumstratifi kratinis de la peau.L'existence d'une couche continue dephospholipides signifie que seules les

    substances lipophiles, capables depasser travers une membrane phos-pholipidique, peuvent pntrer dansl'organisme travers les pithliumsstratifis. La vitesse d'absorption d-pend dans ce cas de l'paisseur de l'p i-thlium. Au niveau de la peau, l'ab-sorption sera rendue encore plus

    difficile par la prsence d'une couchecorne (stratum corneum) dont l'pais-seur est trs variable d'une zone l'autre.

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    (j )

    Distribution dans l'organisme 23

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    24 Distribution dans l'organisme

    Barrires entre le sang et les tissus

    Les substances sont transportes par lesang dans les diffrents tissus de l'orga-nisme. L'change de subtances entre lesang et les tissus se droule principale-ment au niveau des capillaires. Cest eneffet dans le lit capillaire trs ramifique la surface d'change est la plus im-portante et la dure d'change la pluslongue (faible vitesse du flux sanguin).La paroi capillaire constitue galementune barrire entre le sang et les tissus.Elle est forme d'une couche de cel-lules endothliales entoure d'unemembrane basale (reprsente par untrait noir dans les schmas ci-contre).Les cellules endothliales sont forte-ment associes entre elles par des

    jonctions cellulaires (zonula occludensdsigne par Z dans le clich de micro-

    scopie lectronique en haut gauche)de telle sorte qu'il n'existe aucun es-pace ni aucune lacune permettant unpassage des molcules du sang versl'espace interstitiel (E : coupe d'un ry-throcyte).

    Cette barrire entre le sang et lestissus a une structure variable selon lesrgions du corps et la permabilit ca-

    pillaire aux mdicaments dpendradonc des fonctions propres de chaquecellule endothliale.

    Dans la majeure partie du rseaucapillaire, par exemple dans lemuscle cardiaque, les cellules endo-thliales sont caractrises par uneactivit d'endocytose importante.Ceci se manifeste par les nombreux

    replis et les vacuoles visibles dans lescellules endothliales (indiqus parles flches dans le clich de micro-scopie lectronique en haut droite).Cette activit d'endocytose permet untransport de liquide du sang vers l'es-pace interstitiel et en sens inverse.Les molcules dissoutes et les mdi-caments peuvent ainsi franchir la bar-rire sp arant le sang des tissus (AM :actomyosine d'une cellule cardiaque).Dans ce mode de transport, les pro-

    i h i hi i d l b

    ct de cela, il existe d'autresrseaux capillaires (par exemple dans lepancras) o les cellules endothlialesprsentent une srie de fentres. Les

    cellules en effet ne sont pas lies entreelles de faon troite mais comportentdes pores uniquement recouverts d'undiaphragme (indiqu par les flchesdans le clich en bas droite).Diaphragme et membrane basale sontaisment traverss par les substances defaible masse molculaire et en particu-lier par la majeure partie des mdica-ments. Ce passage est plus difficiledans le cas des macromolcules tellesles protines et il dpend alors de lataille de la molcule et de sa charge. Lesendothliums avec des fenestrations in-tracellulaires se trouvent par exempledans le rseau capillaire del'intestin etdesglandes endocrines.

    Dans le cerveau, la moelle pi-nire et le systme nerveux central,les cellules endothliales ont une acti-vit d'endocytose trs faible et ne pos-sdent aucun pore. Pour franchir labarrire hmato-encphalique, le m-dicament doit alors traverser la celluleendothliale et donc franchir les mem-branes luminales et basales. Ce fran-

    chissement suppose que la molculepossde des proprits physicochi-miques particulires (p. 26) ou un m-canisme de transport propre (voir le casde laL-D O PA p. 186).

    Dans lefoie,il n'existe aucun obs-tacle au passage des substances entre lesang et l'espace interstitiel. Les cellulesendo thliales comportent au contact des

    milieux extracellulaires des fentres degrande taille (100 nm de diamtre, es-pace de Disse : D) o le passage desmolcules n'est gn ni par un dia-phragme ni par une membrane basale.Des barrires de di ffus ion peuvent aussitre situes de l'autre ct de la paroicapillaire ;barrire placentaire consti-tue par la fusion des cellules du syncy-tiotrophoblaste, barrire entre le sang etles testicules forme par les cellules deSertoli relies les unes aux autres.

    (L t it ti d l li

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    it h i hi i d l b (Les traits ertica dans les cli

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    26 Distribution dans l'organisme

    Passage travers les membranes

    La capacit de traverser une doublecouche phospholipidique est indispen-sable la fois pour l'absorption du m-dicament, son entre dans la cellule oules organites subcellulaires et le pas-sage de la barrire hmato-encpha-lique. Nous avons vu que les propri-ts amphiphiles des phospholipidesconduisent la formation d'une doublecouche dont l'intrieur est hydrophobe

    et la surface hydrophile (p.20). Unemolcule pourra traverser cette mem-brane de trois faons distinctes.

    Diffusion (A). Les substances li-pophiles (points rouges) peuvent passerde l'espace extracellulaire (color en

    jau ne) dan s la membrane, s'y accu-muler et de l passer en direction du cy-tosol (color en bleu ciel). La direction

    et la rapidit du transport dpendent durapport des concentrations entre les mi-lieux liquides et la membrane. Plus ladiffrence de concentration (gradient)est importante et plus la quantit desubstance transporte par unit detemps sera forte (loi de Fick). Pour lesmolcules hydrophiles (triangles bleus)la membrane lipidique constitue unobstacle infranchissable.

    Transport (B). Indpendammentde leurs proprits physico-chimiqueset de leur caractre lipophile, certainesmolcules peuvent traverser la mem-brane par l'intermdiaire de transpor-teurs. La substance doit alors possderune forte affinit pour un systme detransport qui assurera son transfert travers la membrane (les triangles bleuspassent la membrane par l'interm-diaire d'un transporteur). Le transportactif se produit contre un gradient deconcentration et ncessite de l'nergie.Le transport facilit s'effectue dans lesens du gradient de concentration.

    Ce passage peut tre inhib de

    faon comptitive par une deuximemolcule ayant elle aussi une affinitleve pour le mme systme de trans-port. Si une molcule ne se fixe pas au

    pruntent en fait les systmes de trans-port propres aux molcules physiolo-giques : par exem ple le transporteur desacides amins dans le cas du passage dela L-DOPA travers la barrire intesti-nale ou la barrire hmato-encpha-lique (p. 186) ou bien les transporteursdes polypeptides basiques pour le trans-port des aminoglycosides travers lamembrane luminaledes tubules rnaux(p. 276). Seules les substances qui pr-sentent une similitude avec les substrats

    physiologiques des systmes de trans-port ont une bonne affinit pour ceux-ci.

    Finalement, le passage traversles membranes peut s'effectuer sous laforme de petites vsicules entoures demembranes.

    Transport vsicula ire / endocy-tose (C). Au moment de la formation

    des vsicules, la molcule en solutiondans le liquide extracellulaire s'ytrouve enferme puis transporte tra-vers la cellule. Il peut aussi se produireune fusion des vsicules de phagocy-tose, avec les lysosomes aboutissant une dgradation des substances trans-portes (phagolysosomes).

    Internalisation mdie par un

    rcepteur(C). La molcule se lie desrcepteurs prsents dans la membrane(1, 2) dont les domaines intracellulairesentrent en contact avec des protinesparticulires (3) (adaptines). Les com-plexes forms se dplacent latralementdans le plan de la membrane et s'asso-cient avec d'autres complexes. Cetteassociation ncessite la prsence d'uneprotine, la clathrine (4). Le domainemembranaire ainsi affect s'invaginesous forme d'une vsicule (5). Lacouche de clathrine sera rejete presqueimmdiatement (6), puis plus tardl'adaptine (7). La vsicule rsidue lle vafusionner avec un endosome primaire(8), ce qui aboutit une augmentation

    de protons dans la vsicule. Le com-plexe avec le rcepteur se dissocie ; lercepteur est recycl nouveau dans lamembrane. Le contenu de l'endosome

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    port. Si une molcule ne se fixe pas au membrane. Le contenu de l endosome

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    28 Distribution dans l'organisme

    Diffrentes possibilitsde distribution d'un mdicament

    Aprs l'entre dans l'organisme, la sub-stance se distribue dans le sang (1), etpeut par son intermdiaire atteindregalement les tissus. La distributionpeu t se l im iter l'espace extracellulaire(volume plasmatique + volume intersti-tiel) (2), ou comprendra galement levolume cellulaire (3). Certaines sub-stances peuvent se fixer trs fortement

    aux structures tissulaires de telle sorteque la concentration de la substancedans le sang dcroisse fortement maissans entraner de dissociation (4).

    Compte tenu de leur taille, les ma-cromolcules restent confines l'int-rieur des vaisseaux car leur passage travers l'endothlium est impossible

    mme dans les rgions o l'endoth-lium des capillaires est fenestr. Cetteproprit peut avoir des implicationsthrapeutiques. Lorsqu'apres une pertede sang, le l it vasculaire doit tre rempli nouveau, on injectera alors une solu-tion remplaant le plasma (p. 150). Lessubstances fortement lies aux pro-tines plasmatiques se trouveront es-sentiellement dans l'espace vasculaire(p. 30, mesure du vo lum e plasmatique l'aide de colorants lis aux protines).Les substances libres (non lies) ont lapossibilit de quitter le flux sanguindans des zones bien prcises de l'arbrevasculaire. Ce passage dpendra cepen-dant de la diffrence de structure des

    endothliums (p. 24). Ces variations r-gionales ne sont pas reprsentes sur lafigure ci-contre.

    La distribution dans l'organismeest fonction de la capacit des sub-stances traverser les membranes cel-lulaires (p. 20). Les substances hydro-philes (par exemple l'inuline) ne se

    lient pas aux structures externes descellules et ne sont pas captes par lescellules. Il est donc possible de les uti-liser pour valuer le volume extracellu-

    l'organisme (3). Le poids du corps peuttre reparti comme le montre le dia-gramme ci-dessous.

    Le graphique ci-contre (p. 29)donne les diffrents compartiments li-quidions de l'organisme.

    eau intracellulaire extracellulaireet rythrocytes

    Volumes de distributionpotentiels d'un mdicament

    La proportion entre le volume duliquide interstitiel et l'eau cellulairevarie selon les priodes de la vie et lepoids du corps. Le pourcentage du li-quide interstitiel est p lus important chezle nouveau-n ou le prmatur (environ50 % de l'eau corporelle) et plus faiblechez l'obse ou le sujet g.

    La concentration (c) d'une solu-tion est la quantit (D) de la substancedissoute dans un volume (V) : c = D/V.

    Connaissant la quantit administre (D)et la concentration plasmatique (c), onpeut valuer le volume de distributionV =D/c. Il ne s'agit en fait que du vo-lume apparent (V,pp) de distribution,qui serait atteint en supposant une dis-tribution homogne de la molcule dansl'organisme. Cette homognit n'est

    pratiquement jamais observe lorsqueles molcules se fixent aux membranescellulaires (5) ou aux membranes desorganites subcellulaires (6) ou encore

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    p g ( )

    Distribution dans l'organisme 29

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    30 Distribution dans l'organisme

    Liaison des mdicamentsaux protines plasmatiques

    Les mdicaments peuvent s'associeraux protines plasmatiques, prsentesdans le sang en grande quantit, pourformer des complexes.

    Les principales molcules impli-ques dans ce phnomne de liaisonsont en premier lieu l'albumine et dansune moindre mesure les (i-globulines etles glycoprotines acides. D'autres pro-

    tines plasmatiques (transcortine, trans-ferrine, globuline de liaison de la thy-roxine) joue nt un rle mais uniqu em entdans la liaison de molcules spci-fiques. L'importance de la liaison d-pend des concentrations respectives dech acun des mem bres de la raction et del'affinit de la substance pour les pro-tines. La concentration d'albumine

    dans le plasma est d'environ 4,6 g/100 ml soit 0,6 mM ce qui reprsenteune capacit de liaison considrable.L'affinit des substances pour les pro-tines plasmatiques est de l'ordre de10-1 105M (Kd), nettement plu s faibleque leur affinit pour des structures deliaison spcifique (rcepteurs). Dansces conditions, la liaison de la plupartdes mdicaments aux protines plasma-tiques est pratiquement proportionnelle la concentration ( l'exception del'acide salicylique ou de certains sulfa-mides).

    La molcule d'albumine possdedes sites de liaison diffrents pour lesmolcules anioniques et cationiques. L a

    formation des complexes peut tre due des liaisons ioniques, bien qu'inter-vie nnen t galement des liaisons de V ander Waals (p. 58). L'importance de laliaison est corrle avec le caractre hy-drophobe de la molcule (propritd'u ne molcule d'tre repousse par lesmolcules d'eau).

    La liaison aux protines plasma-

    tiques se produit trs rapidement et estrversible : ceci signifie qu' chaquemodification de la concentration de laforme non lie correspond immdiate

    liaison aux protines du plasma a unesignification physiologique importantecar la concentration de la forme libre

    conditionne 1. l'importance de l'e ffe t et2. la vitesse d' lim inatio n.Pour une mme concentration glo-

    bale (par exemple 100 ng/ml), laconcentration efficace sera de 90 ng/1pour une substance dont 10 % sont lisaux protines du plasma et seulementde 1 ng/ml pour une substance dont99 % sont lis aux protines. La dimi-

    nution de la fraction libre d'une sub-stance par suite de sa liaison auxprotines affecte aussi sa biotransfor-mation, par exemple hpatique, ou sonlimination rnale : en effet, seule lafraction libre du mdicament pntreradans les cellules hpatiques respon-sables de cette transformation ou serafiltre par les glomrules.

    Lorsque la concentration plasma-tique libre d'une molcule diminue parsuite d'un e bioconversion ou de l'limi-nation rnale, celle-ci sera libre deses sites de liaison sur les protines duplasma. La liaison aux protines plas-matiques s'apparente une reserve qui,certes, diminue l'intensit de l'actionmais prolonge galement la dure del'action en ralentissant la dgradation e tl 'limination.

    Lorsque deux substances ont uneaffinit leve pour les mmes sites deliaison de l'albumine, on pourra ob-server des phnomnes de comptitionau niveau de ces sites : une molculepeut dplacer une deuxime substance

    de ses sites de liaison l'albumine etdonc augmenter la concentration libreet active de cette deuxime molcule(forme d'interaction mdicamen-teuse).L'augmentation de la concentra-tion libre de la substance dplace en-trane une augmentation de son activitmais galement une acclration de sonlimination.

    Une diminution de la concentra-tion d'albumine (maladie de foie, syn-drome nphrtique, mauvais tat g-nral) provoque une modification de la

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    forme non lie correspond immdiate- nral) provoque une modification de la

    Distribution dans l'organisme 31

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    32 limination des mdicaments

    Rle du foie dans la dgradationdes mdicaments

    Le foie est l'organe principal du mta-bolisme des mdicaments, il reoit parla veine porte 1,1 1 de sang par minuteet environ 350 ml/minute de l'artre h-patique. Dans le foie coule galementpresque un tiers du volume sanguinject par le c ur. Enfin le foie contientdans ses vaisseaux et ses sinus 500 mlde sang. Compte-tenu de l'largisse-

    ment de la section des vaisseaux au ni-veau du foie, le flux sanguin y sera ra-lenti (A). Par ailleurs, l'organisationparticulire de l'endothlium des sinushpatiques (p. 24) permet mme auxprotines de quitter rapidement le fluxsanguin. L'endothlium perfore auto-rise un contact troit, inhabituel, entrele sang et la cellule du parenchyme h-patique et un change rapide des sub-stances. Ce phnomne est encore favo-ris par la prsence de microvillositssur la surface des hpatocytes tournsvers ces sinus.

    L'hpatocyte dverse la bile dansun canalicule biliaire compltement s-par de l'espace vasculaire. Cette acti-

    vit scrtoire entrane dans la cellulehpatique un mouvement de liquide di-rig vers le ple biliaire (A).

    Les hpatocytes contiennent dansles mitochondries ou les membranesdesrticulums lisses (RE1) et rugueux(REr) un grand nombre d'enzymes im-pliques dans le mtabolisme des mdi-caments. Les enzymes du rticulumlisse jouent le rle le plus important carc'est ce niveau qu'ont lieu les reac-tions d'oxydo-rduction et l'utilisationdirecte d'oxygne molculaire. Commeces enzymes peuvent galement cata-lyser des hydroxylations ou la ruptureoxydaxive de liaisons N-C ou 0-C, onles appelle hydroxylases ou oxydases

    fonctions mixtes. L'lment fonda-mental de ce systme enzymatique estle cytochrome P-450.

    Sous forme oxyde (Fe" / P450) il

    Fe'"/ P450-RH est ensuite rduit par leNADPH. Il lie0, :0; - Fe" / P-450-RH. Aprs capture d'un lectron sup-plmentaire, le complexe se dissocie enFe" / P-450, IL O et la substance hy-droxyle R-OH.

    Les mdicaments lipophiles sontextraits du sang par les cellules du foieplus rapidement que les molcules hy-drophiles et atteignent plus facilementles oxydases mixtes intgres dans lamembrane du rticulum. Par exemple

    (B) une substance rendue hydrophobepar la prsence d'un substituant aroma-tique (phny) pourra tre hydroxyle etacqurir ainsi un caractre hydrophile(reactions de phase I, p. 34). A ct desoxydases, on trouve galement dans lerticulum lisse des rductases et des glu-curony transfrases. En prsence deNAD, ces dernires couplent l'acideglucuronique un groupe hydroxyle,carbonyle, amin ou amide (p. 38), parexemple, sur le phnol provenant de lareaction de phase I. Cette raction decouplage est dite reaction de phase II.Lesmtabolites de phase 1 et de phase IIpeuvent tre nouveau dverss dans lesang (sans doute par un phnomne de

    transport passif, fonction des gradients)ou scrts dans la bile.Lors d'une stimulation prolonge

    d'une des enzymes de la membrane durticulum, par exemple par un mdica-ment tel le phnobarbital, on observeune augmentation du rticulum lisse (Cvs D). Cette induction enzymatique,hypertrophie lie l'utilisation, touchede la mme manire la plupart des en-zymes localises dans la membrane durticulum lisse. Ce phnomne entranenaturellement l'acclration de la d-gradation de la molcule inductricemais aussi de celle d'autres mdica-ments (une autre des formes d'interac-tion mdicamenteuse). Cette induction

    se dveloppe en quelques jours aprs ledbut des traitements, multiplie par unfacteur 2-3 la vitesse de transformationet dcrot de nouveau aprs arrt de la

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    Sous forme oxyde (Fe / P450) il et dcrot de nouveau aprs arrt de la

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    Biotransformation des mdicaments

    Beaucoup de substances ayant une utili-

    sation thrapeutique subissent dansl'organisme une transformation chi-mique (biotransformation). Cette mo-dification est en gnral associe uneperte d'activit et une augmentationdu caractre hydrophile, ce qui favorisel'limination rnale (p. 40). Comme unbon contrle de la concentration desmdicaments n'est obtenu que pour des

    substances limination rapide, beau-coup de mdicaments possdent un siteprfrentiel de dgradation.

    La liaison ester constitue l'un deces sites prfrentiels d'attaque et seraclive (hydrolyse) sous l'action d'en-zymes. L'hydrolyse d'un mdicament,comme les reactions d'oxydation, derductionetd'alkylationou dedsalky-lation, appartient aux ractions dephase 1 du mtabolisme. On regroupesous ce terme toutes les ractions quiimpliquent une modification de la mo-lcule active. Lesractions de phase IIaboutissent des produits conjugusforms partir des mdicaments eux-mmes, ou des mtabolites issus de la

    phase 1 par conjugaison avec l'acideglucuronique ou sulfurique (p. 38).Comme exemple de la rapidit

    avec laquelle la liaison ester est hydro-lyse, on peut citer le cas d'un neuro-mdiateur endogne, l'actylcholine.Cette molcule est dtruite si rapide-ment par l'actylcholine estrase spci-fique et les cholinestrases sriques no nSpcifiques (p. 100, p. 102) que son uti-lisation thrapeutique est impossible.L'hydrolyse d'autres esters par les est-rases se produit plus lentement maistoujou