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DOMINIQUE JACOVELLA ISABELLE JOANIS HÉLÈNE NAULT LINE RAYMOND MARTINE ST-GERMAIN JOCELYNE TROTTIER Un groupe de recherche composé d’enseignantes et d’une conseillère pédagogique de notre cégep s’est inté- ressé à ce concept de relation pédago- gique de coopération. Elles ont expé- rimenté, en classe, des stratégies rela- tionnelles inspirées des travaux d’Yves St-Arnaud (2003) portant sur les mo- des d’interaction favorisant la coopé- ration. Elles ont d’abord appuyé leur recher- che sur le postulat que la coopération était possible en classe entre l’ensei- gnant et ses apprenants. Elles ont en- suite essayé de mettre en place et de maintenir pendant toute une session les cinq modes d’interaction illustrés par cette figure. Les résultats de cette recherche permettront de mieux comprendre comment se développe et se maintient une structure relationnelle de coopération par un enseignant du collégial qui tente d’appliquer en classe ces cinq modes d’interaction. En fait, à partir du moment où l’enseignant connaît bien ces modes d’interaction, ce qui nous intéresse est de savoir comment cela se vit concrètement en classe. Nous pourrons ainsi dégager les conditions facilitant l’établissement d’une structure relationnelle de coopération entre l’enseignant et ses apprenants et identifier les obstacles à sa mise en place. En attendant d’avoir accès aux résultats, si vous avez des questions concernant cette recherche, n’hésitez pas à venir nous voir, ce sera un réel plaisir d’échanger avec vous ! Recherche Une relation pédagogique de coopération, est-ce possible? Si oui, comment? COUP D’OEIL SUR L’ÉDUCATION Novembre 2012 Vol. 6, No. 1 Coup d’oeil sur l’éducation est une production de l’équipe du Service de recherche et de développement pédagogique du Cégep de l’Outaouais RÉFÉRENCE St-Arnaud, Y. (2003). L’interaction profession- nelle, Efficacité et coopé- ration, 2e Édition revue et augmentée. Québec : Les Presses de l’Univer- sité de Montréal. L’enseignant Les apprenants S’abstient de formuler des jugements de valeur propres à l’ingérence ; favorise les choix éclairés, stimule la mobilisation des ressources et respecte les besoins Partenariat Concertation Établit le but commun, utilise les mots « ensemble, nous », clarifie les champs de compétences respectifs Entretient la relation ; structure la rencontre, les règles du jeu, les rôles et les intentions de chacun, sollicite la permission avant de s’opposer Alternance Utilise les canaux de communication : réception, facilitation, entretien de la relation, information sur le contenu ; emploie le décodage empathique : perception des faits, des idées, de l’intention Non-ingérence Responsabilisation Reconnaît le pouvoir qu’il exerce et celui qui appartient à l’autre

Cégep de l'Outaouais -- Coup d'oeil sur l'éducation 6(1) -- nov. 2012

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Page 1: Cégep de l'Outaouais -- Coup d'oeil sur l'éducation 6(1) -- nov. 2012

DOMINIQUE JACOVELLAISABELLE JOANIS

HÉLÈNE NAULT LINE RAYMOND

MARTINE ST-GERMAIN JOCELYNE TROTTIER

Un groupe de recherche composé d’enseignantes et d’une conseillère pédagogique de notre cégep s’est inté-ressé à ce concept de relation pédago-gique de coopération. Elles ont expé-rimenté, en classe, des stratégies rela-tionnelles inspirées des travaux d’Yves St-Arnaud (2003) portant sur les mo-

des d’interaction favorisant la coopé-ration.

Elles ont d’abord appuyé leur recher-che sur le postulat que la coopération était possible en classe entre l’ensei-gnant et ses apprenants. Elles ont en-suite essayé de mettre en place et de maintenir pendant toute une session les cinq modes d’interaction illustrés par cette figure.

Les résultats de cette recherche permettront de mieux comprendre comment se développe et se maintient une s t ructure re la t ionnel le de coopération par un enseignant du

collégial qui tente d’appliquer en classe ces cinq modes d’interaction. En fait, à partir du moment où l’enseignant connaît bien ces modes d’interaction, ce qui nous intéresse est de savoir comment cela se vit concrètement en classe. Nous pourrons ainsi dégager les conditions facili tant l’établissement d’une structure relationnelle de coopération entre l’enseignant et ses apprenants et identifier les obstacles à sa mise en place.

En attendant d’avoir accès aux résultats, si vous avez des questions concernant cette recherche, n’hésitez

pas à venir nous voir, ce sera un r é e l p l a i s i r d’échanger avec vous !

Coup d’oeil sur l’éducation, Vol. 6 no. 1! 1

RechercheUne relation pédagogique de coopération, est-ce possible?

Si oui, comment?

COUP D’OEIL SUR L’ÉDUCATION

Novembre 2012 Vol. 6, No. 1

Coup d’oeil sur l’éducation est une

production de l’équipe du

Service de recherche et de

développement pédagogique

du Cégep de l’Outaouais

RÉFÉRENCESt-Arnaud, Y. (2003). L’interaction profession-nelle, Efficacité et coopé-ration, 2e Édition revue et augmentée. Québec : Les Presses de l’Univer-sité de Montréal.

ÉTUDE DE LA MISE EN PLACE ET DU MAINTIEN D’UNE STRUCTURE RELATIONNELLE DE COOPÉRATION, EN CLASSE, AU COLLÉGIAL

Martine St-Germain Doctorante en éducation, dirigée par Jacques Chevrier et Lorraine Savoie-Zajc à l’Université du Québec en Outaouais, mars 2012.

L’engagement de l’étudiant en classe et son implication sont liés à la façon d’interagir de l’enseignant (Altet, 2002 ; Bru, 2007 ; Tardif et Lessard, 2000)

Comment se développe et se maintient, en classe, une structure de coopération par des enseignants du collégial ayant reçu une formation sur l’interaction professionnelle selon le modèle de coopération de St-Arnaud (2003) et qui tentent de l’appliquer?

MÉTHODOLOGIE

L’enseignant

Les apprenants Altet, M. (2002). L’analyse plurielle de la pratique

enseignante : une démarche de recherche. Revue Française de Pédagogie, 138, p. 85-89.

Bru, M. (2007). L’enseignant organisateur des conditions d’apprentissage. Dans Houssaye, J. La pédagogie : une encyclopédie pour aujourd’hui, 6e édition, Issy-les-Moulineaux : ESF (p. 103-121).

Tardif, M. et Lessard, C. (1999). Le travail enseignant au quotidien : contribution à l’étude du travail dans les métiers et les professions d’interactions humaines. Sainte-Foy : Presses de l’Université Laval.

St-Arnaud, Y. (2003) L’interaction professionnelle. Efficacité et coopération, 2e édition revue et augmentée. Québec : Presses de l’Université de Montréal.

QUESTION DE RECHERCHE

POURQUOI S’INTÉRESSER AUX MODES D’INTERACTION DE L’ENSEIGNANT?

L’interaction en salle de classe est un phénomène complexe, qui tient par un subtil équilibre d’accords et de désaccords, de transactions, de négociations, de compromis et d’ajustements entre les acteurs.

S’abstient de formuler des jugements de valeur propres à l’ingérence ; favorise les choix éclairés, stimule la mobilisation des ressources et respecte

les besoins

Partenariat

Concertation

Établit le but commun, utilise les mots « ensemble, nous », clarifie les champs de compétences

respectifs

Entretient la relation ; structure la rencontre, les règles du jeu, les rôles et les intentions de chacun,

sollicite la permission avant de s’opposer Alternance

Utilise les canaux de communication : réception, facilitation, entretien de la relation, information sur

le contenu ; emploie le décodage empathique : perception des faits, des idées, de l’intention

Non-ingérence

Responsabilisation

Reconnaît le pouvoir qu’il exerce et celui qui appartient à l’autre

Étude multicas Sujets : enseignantes déjà formées aux cinq règles de coopération et qui les appliquent en classe Observation en classe, vidéo, autoconfrontations (simple et croisée), journaux de bord

Recherche réalisée avec l’appui du cégep de l’Outaouais Recherche subventionnée par le Programme d’aide à la recherche en enseignement et apprentissage du Ministère de l’éducation des loisirs et des sports (PAREA) [email protected]

Bibliographie

Remerciements

Cadre conceptuel

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HÉLÈNE BRAZEAUTechniques d’éducation spécialisée

Depuis le début de la session, quatre enseignantes et une conseillère péda-gogique échangent sur l’enseignement et l’évaluation des attitudes au Cégep. On y parle présentement de respect et de rigueur, deux attitudes communes et essentielles à nos programmes de formation. Rien de nouveau nous di-rez-vous? Pourtant c’est la première fois que prend forme au Cégep de l’Outaouais une communauté d’ap-prentissage professionnelle à l’initia-tive des enseignants.

Ce projet d’innovation pédagogique est né d’un besoin de partager une réflexion amorcée par le programme de Techniques d’éducation spécialisée au cours de l’année scolaire 2011/2012. Créer une Communauté d’Ap-prentissage Professionnel centrée sur l’enseignement et l’évaluation des Attitudes (CAPA), composée de qua-tre programmes différents permet de bonifier la réflexion initiée en T.E.S. et d’élaborer un modèle qui pourrait être reproduit par la suite ou expéri-menté à nouveau. La CAPA, projet conçu et animé par des enseignantes s’inscrit directement dans l’améliora-tion de la réussite des étudiantes et étudiants. Enseigner des attitudes pré-conisées dans nos profils de sortie c’est permettre à des étudiantes et étu-diants de comprendre concrètement quelles sont les attentes de leurs en-seignants en matière de comporte-ments. C’est aussi leur donner les

moyens de développer ce savoir-être valorisé par leurs futurs employeurs, mais c’est surtout leur permettre de vivre une réussite éducative, en déve-loppant pleinement leur potentiel comme jeune technicienne et techni-cien. La CAPA présente un avantage certain pour les étudiantes et les étu-diants. Mais qu’en est-il des ensei-gnantes?

Ces rencontres hebdomadaires infor-melles présentent beaucoup d’avanta-ges pour chaque participante. Nous avons l’habitude, comme enseignan-tes, de nous retrouver dans le cadre de structures formelles : la Commission des études, les réunions de RCD, les assemblées syndicales ou les comités de travail. Souvent dans nos pro-grammes, les activités de formation se vivent en faisant appel à l’expertise d’une personne-ressource. Si nous prenons le temps d’échanger entre enseignants, cela se fera de façon ponctuelle, par exemple, dans le cadre d’un atelier lors d’une journée péda-gogique. Toutefois, la réflexion ne pourra pas être approfondie, semaine après semaine avec le même groupe de professeurs. La CAPA nous permet de le faire.

La CAPA c’est d’abord une structure informelle où chaque personne contri-bue, selon son expertise et expérience, à donner un sens au travail commun en y apportant une contribution spéci-fique. C’est agréable de retrouver au-tour d’une même table quatre person-nes de programmes différents, prove-nant de deux campus, qui ont une vo-lonté commune d’apprendre ensemble et de trouver des solutions à des pro-blèmes communs. Quelle richesse que d’avoir une conseillère pédagogique qui peut apporter son point de vue! Cette dernière participe activement à l’ensemble des discussions et elle do-cumente aussi la démarche qui se vit semaine après semaine. Le rythme de travail de la CAPA est celui que lui

impose la communauté et les solutions répertoriées ensemble sont des solu-tions qui s’appliquent concrètement dans nos classes. Il est donc possible de décider de la cible commune, de l’expérimenter dans nos quatre pro-grammes, de partager les résultats, et puis de réorienter le tir pour emmener la réflexion un peu plus loin. Nous avons élaboré un sondage pour les en-seignants de nos départements portant sur le choix d’attitudes essentielles que nos étudiantes et étudiants devraient acquérir en cours de formation. Au préalable nous avions pris le temps de définir ensemble les différents con-cepts liés au domaine affectif : besoin, valeur, attitude et comportement. Suite au partage des résultats obtenus, nous avons décidé de développer les com-portements observables et mesurables qui nous permettraient d’enseigner deux attitudes communes à nos pro-grammes : le respect et la rigueur. No-tre prochaine rencontre porte sur l’éla-boration de stratégies d’apprentissage que nous pourrions expérimenter dans nos cours portant sur la fonction de travail. La semaine prochaine nous faisons relâche étant donné le temps et l’énergie requis par le Salon de la for-mation professionnelle et de la forma-tion technique. Ensemble, nous déci-dons de ce que nous voulons aborder, de comment et quand nous allons le faire.

Lors de notre sixième session de tra-vail, Josée, Lucie, Mélanie, Paule et Hélène ont fait le point sur leur expé-rience. Voilà en quelques phrases l’émotion qui nous habite :

• Un beau moment de pause entre pro-fessionnelles pour prendre le temps de réfléchir. Cela fait du bien de s’ar-rêter et de sortir du quotidien.

• Un temps enrichissant pour appren-dre des autres tout en me donnant enfin du temps pour conceptualiser ce que je pense.

• Un lieu où briser mon isolement

2! Coup d’oeil sur l’éducation, Vol. 6 no. 1

Des CAPA pour tousUne Communauté d’Apprentissage Professionnelle

portant sur les Attitudes (CAPA).

Cet  article  a  été  rédigé  en  collabora-­‐tion  avec  Paule  Bellehumeur,  con-­‐seillère  pédagogique;  Josée  Moreau  en  Techniques  de  bureautique;  Lucie  Pagé  en  Techniques  de  la  documen-­‐tation  et  Mélanie  Rousseau  en  Tech-­‐niques  d’éducation  à  l’enfance

Coup d’œil en-ligne Pour une copie électronique de Coup d’œil ou pour commenter ce qui s’y trouve, allez faire un tour sur srdp.cegepoutaouais.qc.ca et cliquez sur l’on-glet « Publications ».

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professionnel.• Un endroit où venir valider mes

idées.• Un lieu de ressourcement pour des

enseignants de quatre programmes où l’enseignement et l’évaluation des attitudes représentent un défi important.

• Un moment gratifiant qui nous met en contact avec le sens même de notre profession : accompagner des étudiantes et des étudiants dans leur processus d’apprentissage, mais surtout les aider à devenir de jeunes adultes heureux et fiers d’eux-mê-mes.

• C’est venir se chercher des moyens pour permettre à une étudiante ou un étudiant de ne pas passer à côté de sa formation et l’aider à acquérir les attitudes qui lui permettront de vivre une vie professionnelle enri-chissante. C’est la partie gratifiante de mon travail de professeure.

• C’est rentable pour le Cégep : en cinq ou six semaines de CAPA, j’ai l’impression d’avoir approfondi davantage le concept d’attitude que je ne l’ai fait en 5 ou 6 années de formation plus traditionnelle.

• C’est transférable : même si nous ne sommes que cinq, nous avons vrai-ment à cœur d’en faire profiter les enseignants intéressés dans chacun de nos programmes. Notre démar-che pourrait aussi guider toute autre

communauté d’apprentissage pro-fessionnelle qui veut se mettre sur pied et cette communauté pourrait alimenter la nôtre en retour.

Coup d’oeil sur l’éducation, Vol. 6 no. 1! 3

Bien que le Centre de recherche sur la petite enfance du Cégep de l’Outaouais soit toujours à l’état embryonnaire, cela n’a pas empêché les enseignantes-chercheuses et enseignants-chercheurs du programme de Techniques d’éducation à l’enfance de présenter un ambi-tieux projet de recherche au ministère de l’Édu-cation, du Loisir et du Sport. Félicité par le res-ponsable du Programme de collaboration uni-versités-collèges, Monsieur Boulanger, le projet de nos chercheuses et chercheurs a reçu une des notes les plus élevées au concours 2012-2013.

Afin d’accroître les synergies entre les trois réseaux de l’enseignement supérieur (cégeps publics, collèges privés subventionnés et uni-versités) , le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport consacre une enveloppe annuelle globale d’environ 6 millions de dollars au déve-loppement de projets interordres.

C’est ainsi qu’André Dupré, enseignant-chercheur au Cégep de l’Outaouais, Marie-Hélène Bertrand, enseignante-chercheuse au Cégep de Saint-Jérôme, Sylvain Cou-tu, professeur à l’Université du Québec en Outaouais et Gilles Cantin, professeur à l’Université du Québec à Montréal se sont vu accorder une subvention de recherche de 300 220$ sur trois ans. Leur projet de recherche s’intitule La prévention des diffi-cultés d’adaptation sociale dans les milieux de la petite enfance : élaboration d’un « coffre à outils » à l’intention des éducatri-ces.

Ce projet de collaboration vise à mettre à profit les expertises développées par des enseignantes et enseignants et des cher-cheuses et chercheurs de niveaux collégial et universitaire spécialisés dans le do-maine de l’éducation préscolaire. Son but principal consiste à élaborer une trousse

permettant aux éducateurs et éducatrices œu-vrant en services de garde d’être mieux outillés pour intervenir auprès des enfants qui présen-tent, de façon précoce, des difficultés d’adapta-tion sociale. Les retombées anticipées de ce projet sont multiples : soutien instrumental des éducateurs et éducatrices dans leur mission de prévention, amélioration de la qualité des ser-vices éducatifs, bonification de la formation, etc.

Le Cégep est fier d’avoir, entre ses murs, des chercheurs dynamiques qui, par leurs projets de recherche, servent de levier de développe-ment institutionnel ce qui permet à notre Cégep de faire face aux enjeux liés à la vie profes-sionnelle et à la réussite scolaire et de partici-per au développement régional et à celui de l’ensemble de la société québécoise.

Encore une fois Bravo !

La recherche en petite enfance a le vent dans les voiles !

Les auteurs, 2 enseignants au Cégep régional de Lanaudière à l’Assomp-tion : Sébastien Piché et Stéphane Chouinard, s’intéressent aux personnes qui réussissent des études universitaires sans avoir persévéré au cégep. D’après leur recherche, à l’automne 2002, parmi les 51 626 accédants aux universités québécoises, 21 411 n’avaient pas de diplôme collégial. Personnellement, ces chiffres m’abasourdissent, littéralement. De plus, dans cette nouvelle cohorte universitaire de l’automne 2002, 1832 personnes ont entrepris et abandonné un programme pré universitaire au cégep et 74 % d’entre elles ont tout de même réussi leur 1re année universitaire. Il semble que le « décrocheur du collé-gial » développe des compétences en situation extra scolaire et sur le marché du travail qui favorisent la réussite uni-versitaire. L’article ne dit pas si ces « décrocheurs du collégial » réussissent

autant que leurs contemporains qui eux, n’ont pas quitté les bancs d’école. Tout de même, 74 % de 1832 représente une proportion non négligeable. Il n’y a pas que ces données chiffrées d’intéressantes dans cet article. En ef-fet, grâce aux témoignages des étudian-tes et étudiants qui participent à cette recherche, Messieurs Piché et Choui-nard identifient les compétences jugées nécessaires pour persévérer à l’univer-sité. Ils les classent en 3 groupes : les essentielles, les transversales et les gé-nériques. Dans leur article que je vous encourage fortement à lire, ils étayent chacun de ces groupes de compétences. Un article à lire et une recherche dont j’attends les résultats impatiemment, parce que j’ai un vif intérêt pour le dé-veloppement des compétences essen-tielles, et vous?

Réjeanne Gagnon, CP au SRDP

Une invitation à la lecture de l’article « Un décrocheur à l’université », Pédagogie collégiale, vol. 25, No 3.

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4! Coup d’oeil sur l’éducation, Vol. 6 no. 1

Le  Bureau  de  la   recherche  et  son  Comité  consultatif  vous  convient  à  la  première  Journée  de  la  recherche  ayant   pour   thématique   :   La   recherche   dans   notre  Cégep.  L’événement  aura  lieu  le  27  février  prochain  de  11h30  à  14h00  au  Café  Contraste  du  campus  Ga-­‐brielle-­‐Roy.  

Une  conférence  sur  l’histoire  de  la  recherche  au  col-­‐légial   sera   présentée  et   l’attendue   Politique   institu-­‐tionnelle   de   soutien   à   la   recherche   sera   ofJicielle-­‐ment   lancée.   Ce   sera   également   l’occasion   de   dé-­‐

couvrir   ou   redé-­‐couvrir  les  travaux  des   différents   en-­‐se ignants-­‐cher-­‐cheurs   de   notre  

Cégep   et  de   vous   informer  sur   les  modalités  de   la  recherche  en  place  dans  notre  institution.

Nous   vous   at-­‐t e n d o n s   e n  grand  nombre  !  

EMILIE DOUTRELOUXconseillère pédagogique

C’est un vendredi d’octobre que Caro-lane Albert, étudiante au programme de Techniques d’hygiène dentaire, a reçu un appel du Service de recherche et de développement pédagogique (SRDP) lui annonçant qu’elle avait gagné un ipod Touch pour avoir parti-cipé à l’évaluation de son programme d’études.

Lancée en juin dernier, l’évaluation continue des programmes d’études, anciennement connue sous le nom de suivi de programme, a fait connaître à l’ensemble de la communauté cégé-pienne sa nouvelle interface conviviale entièrement en ligne.

L’évaluation continue de programmes, conformément à la Politique institu-tionnelle d’évaluation des programmes d’études (PIEP), permet d’examiner la qualité de la mise en œuvre des pro-grammes d’études, d’accroître et de maintenir la qualité des programmes d’études et de témoigner en tout temps de la qualité de la mise en œuvre de chacun des programmes.

Distribuée annuellement, cette version améliorée du suivi de programme permet au Cégep de suivre l’évolution constante des programmes, d’avoir une vue d’ensemble repré-sentative et de dresser des tableaux comparatifs permettant de mettre en exergue certaines varia-bles afin d’améliorer la qualité des programmes.L’évaluation continue des programmes d’études offre à l’ensemble des étudiantes et étudiants une tribune où exprimer leurs opinions sur leur programme. Il s’agit d’une occasion unique d’exposer sa vision, ses besoins et ses suggestions à propos d’une foule de sujets.

En plus de remporter un ipod Touch, Carolane a permis à son programme d’études de compiler des informations d’une précieuse importance sur son expérience scolaire. Entre autres sujets abordés lors de l’évaluation continue de programme, Carolane a fait connaî-tre son appréciation des thèmes sui-vants : la formation générale, la cohérence du programme, le pro-

gramme et la profes-

sion, les évaluations formatives et certificatives, la charge de travail, le développement personnel, l’engage-ment des enseignantes et enseignants, l’atmosphère du programme, les mé-

thodes pédagogiques, les ser-vices complémentaires, le soutien à l’apprentissage, l’appréciation du programme, les renseignements généraux et académiques, les stages et prochainement, les cours de la formation spécifique ainsi que les diverses compétences visées par le programme.

Une fois compilées, les ré-ponses de Carolane Albert, jointes à celles de ses nom-

breux collègues, serviront aux divers programmes, départements et services du Cégep, à connaître la santé des pro-grammes et à ajuster leurs interven-tions en conséquence.

La prochaine version de l’évaluation continue sera lancée au printemps 2013. Elle promet d’offrir efficacité, concision, et pertinence. De plus, elle mettra à la disposition des programmes et départements des tableaux interactifs permettant de sonder certaines varia-bles et de les comparer.

Évaluation de programme

Participer à l’évaluation de son programme d’étude, c’est payant !

Coup d’oeil sur l’éducation est une produc-tion du Service de recherche et de dévelop-pement pédagogique. Il est dorénavant complètement kasher.

Pour les plaintes, les menaces et les com-mentaires ou même pour soumettre un texte, il vous suffit d’utiliser le courriel pour en-voyer un mot à [email protected]

Journée  de  la  recherche  au  Cégep  de  l’Outaouais