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Faille dans la variabilit du sou , proba~ VIH " vaccin possible ? ailleu/= L a conception d'un vaccin efficace contre ~viden le VIH a Iongtemps ~t~ consid~r~e comme expose un objectif inaccessible. En effe~ un tel rnoins vaccin permettrait en principe de stimuler la virus a, production d'anticorps neutralisants dent rune Peter t des fonctions serait de bloquer /'interaction entre (NIH, t la particule virale et la cellule-hSte. Dans le cas succ'~ du VIH, la performance requise est de taille. effet d~ La glycoprot~ine de surface (gp120) et la glycoprot~ine de fusion (gp41) du viru~ impliqu~es dirig~ I clans la fixation et I'entr~e clans les cellules- spdcif~ cibles, pr~sentent une variabilit~ telle qu'elles de gp l contoument la r~ponse immunitaire de/'hSte. Line ~t On sait depuis fongtemps que la mol~cu/e que c'e gp120 doit pourtant contenir certains domaines rairem! conserves pour interagir avec le r~cepteur CD4. com,~ Mais on pensait jusqu'& r~cemment que ces quant i structures dtaient si profonddment enfouies au bon dd coeur de/a molecule gp 120 qu'elles demeuraient virus. L hors d'atteinte des anticorps. Deux strat(~gies let/a p parall~les ont a/ors ~t~ d~velopp~es pour tester contre cette hypoth~se, un vao D'une part, les laboratoires disposent depuis quelques ann~es d'anticorps monoclonaux of a c~ capables de neutraliser un large spectre de Changer les conduites sexuelles chez les jeunes :~ resque la moiti~ des nouveaux cas d'infection par le VIH survenant & travers le monde concernent des patients jeunes, &ges entre 15 et 24 ans. Un changement de comportement dans leurs pra- tiques sexuelles devient donc cru- cial pour limiter I'expansion de cette ~pid~mie. Les campagnes visant la population ~.risque ont encourag6 le, safer sex ~avec I'utilisation des pr6servatifs ou I'~vitement de la pratique de penetration. De nom- breux efforts de prevention ont 6t~ faits en mettant & disposition gra- tuitement des preservatifs et en effectuant des campagnes d'infor- mation dans des etablissements scolaires. Mais I'ensemble de ces actions semble encore insuffisant. Plusieurs ~tudes faites ~. ce sujet ont montr~ que certaines croyances restent encore fortement ancrees dans les mentalit~s et qu'il semble difficile de les faire 6voluer. II semble d'ailleurs en ~tre de m6me des habitudes et des comportements sociaux contract6s par ces per- sonnes. Afin de mieux comprendre les lacunes de ces campagnes infor- mativeset de mieux pouvoir changer les comportements sexuels, une ~tude vient d'6tre realis6e par une equipe de chercheurs britanniques. Une analyse des donn~es de 268 &tudes qualitatives r&alisees au sujet des pratiques sexuelles des jeunes entre 1990 et 2004 a &t& effectuee. Une m~thode comparative a donc ~t~ raise au point afin d'analyser diff6rents param&tres. Sept points forts th&matiques ressortent de ces ~tudes. Les jeunes estiment en g~n~ral leur partenaire, soit comme quelqu'un de sain, soit potentiellement & risque. Les habitudes sexuelles de leur par- tenaire semblent avoir une influence consid&rable sur la conduite des pratiques sexuelles. Les pr~servatifs sont en general stigmatises et associes & un manque de confiance. Les com- portements sont diff&rents selon que la personne soit de sexe mas- culin ou f~minin. Les cons6quences d'une activit6 sexuelle ou d'une inactivite sexuelle sont importantes du point de vue de la soci~t6 en gen6ral. Ces donn6es ne sont pas particuli~rement diff~rentes en fonc- tion des pays ou des croyances cul- turelles. Mais de nombreuses pres- sions sociales persistent encore et repr~sentent un frein pour commu- niquer avec certaines personnes, celles qui sont le plus particuli~re- ment & risque. King A.E., Lancet 368 (04/I 1/06) 1581-1586 Le service de presse de I'Universite de I'Arkansas a annonce, avant publication, le d~veloppement d'un appareil portable permettant d'effectuer la detection rapide du virus de la grippe aviaire, qui aurait decline plus de 140 millions d'oiseaux d'elevage dans le monde depuis la mi-2005. Cet appareil de faible poids est couple ~. un biocapteur (biosensor) qui permet la detection specifique et sensible du virus H5N1 dans des echantillons tra- cheaux ou anaux preleves sur des animaux suspects. Cet appareil est le resultat d'un travail collectif qui a mis ~.contribution des specialistes des volailles, de la bio-ingenierie et de I'immunologie. l'~quipe, dirigee par Yanbin Li, s'&tait prec6demment fair conn~¢trepar la mise au point de biocapteurs & impedance destines la recherche & grande echelle de salmonelles ou d'E. coil La detection s'effectue en deux temps. Les echantillons preleves sont d'abord incubes en pre- sence de nanobilles magnetiques chargees avec des anticorps diriges contre le virus H5NI. Ces billes permettent de concentrer specifiquement le virus. Elles sont ensuite incubees en presence de globules rouges, qui se fixent sur le virus et forment des agregats de grande taille. Les complexes billes-virus-globules rouges sont ensuite filtres et injectes dans un biocapteur & impedance. De fa?on simplifi6e, il s'agit d'une biopuce sur laquelle sont greffes des jeux d'electrodes. Celles-ci se trouvent soumises ~ des courants alterna- tifs de haute fr6quence. Les complexes, injectes entre les electrodes, sont d~tectes facile- ment car leur presence modifie le champ ~lectrique. Ce dispositif est de tres petite taille et peut eventuellement ~tre couple & un ordinateur portable et & une balise GPS. Peu coeteux, I'ensemble pr6sente un faible encombrement et semble pouvoir ~tre destine en priorite aux tests sur le terrain. II permettrait de transmettre les resultats des analyses r~alis6es en elevage quasiment en temps reel. Les chercheurs travaillent actuel- lement avec des coll~gues chinois afin de le tester en situation reelle. Les temps de r~ponse sont remaquablement courts (environ 30 minutes) et le cot3t reduit (10 euros par test). Des ameliora- tions techniques devraient per- mettre de commercialiser ce dispositif dans moins d'un an. Yanbin Li eta/., A rapid response to avian flu theat, Daily Headlines, University of Arkansas (2007) 18 Revue Frangaise des Laboratoires, juin 2007,N Q 393

Changer les conduites sexuelles chez les jeunes

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Faille dans la variabilit du sou , proba~

VIH " vaccin possible ? ailleu/=

L a conception d'un vaccin efficace contre ~viden le VIH a Iongtemps ~t~ consid~r~e comme expose un objectif inaccessible. En effe~ un tel rnoins

vaccin permettrait en principe de stimuler la virus a, production d'anticorps neutralisants dent rune Peter t des fonctions serait de bloquer /'interaction entre

(NIH, t la particule virale et la cellule-hSte. Dans le cas

succ'~ du VIH, la performance requise est de taille.

effet d~ La glycoprot~ine de surface (gp120) et la glycoprot~ine de fusion (gp41) du viru~ impliqu~es dirig~ I clans la fixation et I'entr~e clans les cellules- spdcif~ cibles, pr~sentent une variabilit~ telle qu'elles de gp l contoument la r~ponse immunitaire de/'hSte. Line ~t

On sait depuis fongtemps que la mol~cu/e que c'e gp120 doit pourtant contenir certains domaines rairem! conserves pour interagir avec le r~cepteur CD4. com,~ Mais on pensait jusqu'& r~cemment que c e s quant i structures dtaient si profonddment enfouies au bon dd coeur de/a molecule gp 120 qu'elles demeuraient virus. L hors d'atteinte des anticorps. Deux strat(~gies let/a p parall~les ont a/ors ~t~ d~velopp~es pour tester contre cette hypoth~se, un vao

D'une part, les laboratoires disposent depuis quelques ann~es d'anticorps monoclonaux of a c~ capables de neutraliser un large spectre de

Changer les conduites sexuelles chez les jeunes :~ resque la moiti~ des nouveaux cas d'infection par le VIH survenant & travers le monde concernent des patients jeunes, &ges entre 15 et 24 ans. Un changement de comportement dans leurs pra- tiques sexuelles devient donc cru- cial pour limiter I'expansion de cette ~pid~mie. Les campagnes visant la population ~. risque ont encourag6 le, safer sex ~ avec I'utilisation des pr6servatifs ou I'~vitement de la pratique de penetration. De nom- breux efforts de prevention ont 6t~ faits en mettant & disposition gra- tuitement des preservatifs et en effectuant des campagnes d'infor- mation dans des etablissements scolaires. Mais I'ensemble de ces actions semble encore insuffisant. Plusieurs ~tudes faites ~. ce sujet ont montr~ que certaines croyances restent encore fortement ancrees dans les mentalit~s et qu'il semble

difficile de les faire 6voluer. II semble d'ailleurs en ~tre de m6me des habitudes et des comportements sociaux contract6s par ces per- sonnes. Afin de mieux comprendre les lacunes de ces campagnes infor- matives et de mieux pouvoir changer les comportements sexuels, une ~tude vient d'6tre realis6e par une equipe de chercheurs britanniques.

Une analyse des donn~es de 268 &tudes qualitatives r&alisees au sujet des pratiques sexuelles des jeunes entre 1990 et 2004 a &t& effectuee. Une m~thode comparative a donc ~t~ raise au point afin d'analyser diff6rents param&tres. Sept points forts th&matiques ressortent de ces ~tudes. Les jeunes estiment en g~n~ral leur partenaire, soit comme quelqu'un de sain, soit potentiellement & risque. Les habitudes sexuelles de leur par- tenaire semblent avoir une influence consid&rable sur la conduite des pratiques sexuelles. Les pr~servatifs sont en general stigmatises et associes & un manque de confiance. Les com- portements sont diff&rents selon que la personne soit de sexe mas-

culin ou f~minin. Les cons6quences d'une activit6 sexuelle ou d'une inactivite sexuelle sont importantes du point de vue de la soci~t6 en gen6ral. Ces donn6es ne sont pas particuli~rement diff~rentes en fonc- tion des pays ou des croyances cul- turelles. Mais de nombreuses pres- sions sociales persistent encore et repr~sentent un frein pour commu- niquer avec certaines personnes, celles qui sont le plus particuli~re- ment & risque.

King A.E., Lancet 368 (04/I 1/06) 1581-1586

• Le service de presse de I'Universite de I'Arkansas a annonce, avant publication, le d~veloppement d'un appareil portable permettant d'effectuer la detection rapide du virus de la grippe aviaire, qui aurait decline

plus de 140 millions d'oiseaux d'elevage dans le monde depuis la mi-2005. Cet appareil de faible poids est couple ~. un biocapteur (biosensor) qui permet la detection specifique et sensible du virus H5N1 dans des echantillons tra- cheaux ou anaux preleves sur des animaux suspects. Cet appareil est le resultat d'un travail collectif qui a mis ~. contribution des specialistes des volailles, de la bio-ingenierie et de I'immunologie. l'~quipe, dirigee par Yanbin Li, s'&tait prec6demment fair conn~¢tre par la mise au point de biocapteurs & impedance destines

la recherche & grande echelle de salmonelles ou d'E. coil

La detection s'effectue en deux temps. Les echantillons preleves sont d'abord incubes en pre- sence de nanobilles magnetiques chargees avec des anticorps diriges contre le virus H5NI. Ces billes permettent de concentrer specifiquement le virus. Elles sont ensuite incubees en presence de globules rouges, qui se fixent sur le virus et forment des agregats de grande taille. Les complexes billes-virus-globules rouges sont ensuite filtres et injectes dans un biocapteur & impedance. De fa?on simplifi6e, il s'agit d'une biopuce sur laquelle sont greffes des jeux d'electrodes. Celles-ci se trouvent soumises ~ des courants alterna- tifs de haute fr6quence. Les complexes, injectes entre les electrodes, sont d~tectes facile- ment car leur presence modifie le champ ~lectrique. Ce dispositif est de tres petite taille et peut eventuellement ~tre couple & un ordinateur portable et & une balise GPS. Peu coeteux, I'ensemble pr6sente un faible encombrement et semble pouvoir ~tre destine en priorite aux tests sur le terrain. II permettrait de transmettre les resultats des analyses r~alis6es en elevage quasiment en temps reel.

Les chercheurs travaillent actuel- lement avec des coll~gues chinois afin de le tester en situation reelle. Les temps de r~ponse sont remaquablement courts (environ 30 minutes) et le cot3t reduit (10 euros par test). Des ameliora- tions techniques devraient per- mettre de commercialiser ce dispositif dans moins d'un an.

Yanbin Li eta/., A rapid response to avian flu theat, Daily Headlines,

University of Arkansas (2007)

1 8 Revue Frangaise des Laboratoires, juin 2007, N Q 393