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CHAPITRE 5 : AL KHOUCHOU’, LHUMILITÉ (CONCENTRATION) DANS LA PRIÈRE - Al khouchou’ dans la prière veut dire la présence du cœur, et ceci du takbîr d’entrée au taslîm (salut final), c'est-à-dire qu’on ne pense pas à autre chose que notre prière. - Le khouchoû’ dans la prière c’est l’âme de la prière et son fruit, et une prière sans khouchoû’ est comme une pelure sans fruit à l’intérieur et c’est pour cela que certains savants on dit que le khouchoû’ (la concentration) dans la prière est une obligation et que celui dont plus de la moitié de la prière a été dominée par le « waswâs » (inspirations de satan) et la pensée sur autre chose, sa prière n’est pas valable et il faut la recommencer jusqu’à ce que son cœur soit présent, soit dans toute la prière ou la majorité de la prière. Et c’est un avis fort et de ce qui apparaît des paroles de cheikhoul al islam Ibnou Taymiyyah, il penche vers cet avis. Mais la majorité des savants disent qu’il n’est pas nécessaire de recommencer la prière si on était insouciant dans la prière. Nous avons dit ceci pour montrer que la concentration dans la prière est quelque chose de très important et qu’il faut absolument se remettre en question pour prier une prière qui a une âme, sinon comment se lever devant Allah et dialoguer avec Lui en disant « iyyâka na’boudou wa iyyâka nasta’îne » alors que le cœur se promène à droite et à gauche, soit dans les magasins, ou d’autres mosquées, ou dans les assemblées des amis, ou même dans les livres de science car même si on pense à la science ceci est contraire à la concentration dans la prière. Il faut que le cœur soit constamment présent dans la prière. Hadith 187 : On rapporte dAbî Hourayra - الى عنه تع ه رضيqu’il a dit que le prophète - عليه و سلم صلى- a défendu à l’homme de prier « moukhtasira ». [Hadith agréé et la version citée est celle de Mouslim]. Et cela veut dire « en mettant les mains sur les hanches ». Et il est rapporté dans Al Boukhâri d’après ‘Âïcha - الى عنه تع ه رضي اque ceci est l’agissement des juifs. ة ر ي ر ه ي أ ن ع عنه رضي ا ال ق: « ا ول س ى ر ه ن ي ه ل ل عليه وسلم صلى ا ا ي ل ص ي ن أ ا ر ي ص ت ل ج لر» . ي ه ي ل ع ق ف ت م, م ي ل س م ي ل ظ ف ل ال و. اه ن ع م و: ي ه ي ت ر ي اص ى خ ل ع ه د ي ل ع ن أ. ا ي و ي ار خ ب ل ي: ع ة ش ي ائ ع ن- ا ي ي ض ر ه ل ل ا ه ن ع- ا ل ع ي ف ك ي ل ذ ن أ ي ود ه ي ل. 1. le prophète مة والسيه الص علa défendu à l’homme de prier en mettant les mains sur les hanches, en disant que les juifs faisaient ceci. Ce qui est légiféré est que le prieur mette la main droite sur le bras gauche et qu’il les place sur sa poitrine : c’est ce qui est le mieux que ce soit dans la position debout avant le roukoû’ ou après le roukoû’. Nous voyons certains frères mettre la main droite sur la gauche et la faire pass er sous l’aisselle pratiquement c'est-à-dire qu’il la décale sur le côté gauche et ceci est contraire à la sunna mais c’est plutôt une bid’a (innovation), car le prophète مة والسيه الص علne faisait pas comme cela dans sa prière et ceux-là le font en considérant que c’est une sunna. Ils disent que le cœur se trouve du côté gauche alors ils mettent leurs mains du côté gauche, et ceci est une erreur, c’est un qiyâs (raison nement par analogie) faux, contraire au texte, et donc celui qui voit quelqu’un faire comme cela, qu’il le conseille et lui dise que ceci fait partie des innovations 2. concernant le fait de prier avec les mains sur les hanches, certains savants ont dit que l’interdiction ici est dans le sens du « tahrîm » (c'est-à-dire que c’est harâm) car la règle de base (al-asl) dans le « nahyi » (la défense de faire quelque chose) c’est le « tahrîm » ; et de plus il y a une ressemblance aux juifs dans leurs adorations et la ressemblance aux mécréants est interdite car le prophète مة والسيه الص علa dit « celui qui ressemble à un peuple en fait partie ».

Chap 5 la concentration dans la priere

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Page 1: Chap 5   la concentration dans la priere

CHAPITRE 5 : AL KHOUCHOU’, L’HUMILITÉ (CONCENTRATION) DANS LA PRIÈRE

- Al khouchou’ dans la prière veut dire la présence du cœur, et ceci du takbîr d’entrée au taslîm (salut

final), c'est-à-dire qu’on ne pense pas à autre chose que notre prière.

- Le khouchoû’ dans la prière c’est l’âme de la prière et son fruit, et une prière sans khouchoû’ est

comme une pelure sans fruit à l’intérieur et c’est pour cela que certains savants on dit que le khouchoû’

(la concentration) dans la prière est une obligation et que celui dont plus de la moitié de la prière a été dominée par le « waswâs » (inspirations de satan) et la pensée sur autre chose, sa prière n’est pas

valable et il faut la recommencer jusqu’à ce que son cœur soit présent, soit dans toute la prière ou la

majorité de la prière. Et c’est un avis fort et de ce qui apparaît des paroles de cheikhoul al islam Ibnou

Taymiyyah, il penche vers cet avis. Mais la majorité des savants disent qu’il n’est pas nécessaire de recommencer la prière si on était insouciant dans la prière.

Nous avons dit ceci pour montrer que la concentration dans la prière est quelque chose de très important et qu’il faut absolument se remettre en question pour prier une prière qui a une âme, sinon comment se

lever devant Allah et dialoguer avec Lui en disant « iyyâka na’boudou wa iyyâka nasta’îne » alors que

le cœur se promène à droite et à gauche, soit dans les magasins, ou d’autres mosquées, ou dans les assemblées des amis, ou même dans les livres de science car même si on pense à la science ceci est

contraire à la concentration dans la prière. Il faut que le cœur soit constamment présent dans la prière.

Hadith 187 : On rapporte d’Abî Hourayra - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a défendu à

l’homme de prier « moukhtasira ». [Hadith agréé et la version citée est celle de Mouslim]. Et cela veut dire « en mettant les mains sur les hanches ». Et il est rapporté dans Al Boukhâri d’après ‘Âïcha - ارضي للاه تعالى عنه – que ceci est l’agissement des

juifs.

را أن يصلي ا صلى اهلل عليه وسلمللهي ن هى رسول ا »: قال رضي اهلل عنهعن أبي هري رة .«لرجل متصيفق عليهي رتيهي : ومعناه .واللفظ ليمسليم , مت .أن يعل يده على خاصي

ي ا -ن عائيشة ع : ي لبخاري وفي ا ها لله رضي .لي هودي أن ذليك فيعل ا -عن

1. le prophète عليه الصالة والسالم a défendu à l’homme de prier en mettant les mains sur les hanches, en

disant que les juifs faisaient ceci. Ce qui est légiféré est que le prieur mette la main droite sur le bras gauche et qu’il les place sur sa poitrine : c’est ce qui est le mieux que ce soit dans la position debout

avant le roukoû’ ou après le roukoû’.

Nous voyons certains frères mettre la main droite sur la gauche et la faire passer sous l’aisselle

pratiquement c'est-à-dire qu’il la décale sur le côté gauche et ceci est contraire à la sunna mais c’est

plutôt une bid’a (innovation), car le prophète عليه الصالة والسالم ne faisait pas comme cela dans sa prière

et ceux-là le font en considérant que c’est une sunna. Ils disent que le cœur se trouve du côté gauche alors ils mettent leurs mains du côté gauche, et ceci est une erreur, c’est un qiyâs (raisonnement par

analogie) faux, contraire au texte, et donc celui qui voit quelqu’un faire comme cela, qu’il le conseille et

lui dise que ceci fait partie des innovations

2. concernant le fait de prier avec les mains sur les hanches, certains savants ont dit que l’interdiction ici

est dans le sens du « tahrîm » (c'est-à-dire que c’est harâm) car la règle de base (al-asl) dans le « nahyi » (la défense de faire quelque chose) c’est le « tahrîm » ; et de plus il y a une ressemblance aux juifs dans

leurs adorations et la ressemblance aux mécréants est interdite car le prophète

.« a dit « celui qui ressemble à un peuple en fait partie عليه الصالة والسالم

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Hadith 188 : On rapporte d’Anas - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a dit : « Si le dîner vous est

posé (au moment du maghrib), commencer par lui avant de prier le maghrib ». [Hadith agréé].

ي الله عنه -وعن أنس م العشاء فابدءوا بيهي »: قال صلى اهلل عليه وسلمللهي أن رسول ا -رضي إيذا قدفق عليهي .«تصلوا المغريب ق بل أن .مت

1. le prophète عليه الصالة والسالم a ordonné que l’on commence par le dîner avant la prière. Ainsi si le repas est posé et que le mou-adhdhin a fait l’appel à la prière, et qu’on doit choisir entre partir faire la

prière en ayant le cœur occupé par la nourriture ou rester et manger pour ensuite partir prier, le plus

juste est le 2ème

choix, c'est-à-dire rester manger, se rassasier puis partir prier ; si on atteint la prière en groupe c’est ce qui est demandé, et si elle est passée il n’y a pas de mal. Car si la personne part et que

son cœur est attaché à la nourriture, le cœur est détourné de la prière.

Et ceci est une preuve qu’ont utilisée certains savants, et parmi eux cheikhoul islam Ibnou Taymiyyah, pour prouver que la concentration dans la prière est une obligation.

Il a dit que si on est autorisé d’abandonner l’obligation de la djamâ’ah (la prière en groupe), on ne peut

être exempté de l’obligation que pour une obligation. Mais la majorité des savants disent que l’absence de concentration n’annule pas la prière. Mais cela

montre que ce qui concerne l’adoration même, on doit lui donner plus d’importance qu’à quelque chose

qui est extérieur à l’adoration. « La djamâ’ah » est quelque chose qui est demandé mais la concentration dans la prière fait partie de la prière même.

Le résumer c’est que si on nous pose le repas et qu’on en a envie, on ne part pas prier, que l’on prie à la

maison ou à la mosquée, mais on mange d’abord.

Mais il ne faut pas en faire une habitude c'est-à-dire poser le repas à chaque fois au moment d’al

adhâne ; mais si quelqu’un a été occupé et qu’il termine seulement après al adhâne et que le repas lui est

posé, il commence par le repas avant la prière pour avoir le cœur présent dans la prière.

2. de même si quelqu’un est serré et a envie de faire ses besoins (urine, selle) ou faire un gaz, il ne prie

pas jusqu’à s’être débarrassé de ceci. Car s’il prie ainsi, son cœur sera occupé et il priera rapidement et

ne sera pas tranquille ; de plus, il y a dans le fait de se retenir un mal pour le corps et c’est pour cela que le prophète عليه الصالة والسالم a défendu de prier en se retenant.

Si quelqu’un demande : si quelqu’un se retient car s’il va faire ses besoins et ses ablutions il ratera la

prière en groupe, est-ce mieux ou faut-il qu’il aille faire ses besoins puis prier ? La réponse est qu’il faut faire les besoins puis faire le woudoû, même si la prière en groupe est raté, car le fait de protéger ce qui

est intérieur à la prière est plus important que ce qui est extérieur à elle

3. de même tout ce qui occupe le cœur dans la prière, il faut s’en débarrasser. Par exemple : si

quelqu’un a des enfants en bas âge à la maison et qu’il veut prier, et les enfants pleurent, et s’il prie

ainsi son cœur sera occupé par eux, il vaut mieux d’abord les faire taire puis prier.

Et ceci est valable pour tout ce qui occupe le cœur dans la prière. En effet, la présence du cœur dans la prière est très importante.

Hadith 189 : On rapporte d’Abî Dharr - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a dit : « Si l’un

de vous accomplit la prière qu’il n’essuie pas les petits cailloux (de terre), car la miséricorde lui fait fasse ». [Hadith rapporté par les cinq avec une chaîne de transmission authentique]. Ahmed a ajouté : « 1 seule fois ou laisse ». Dans le sahih d’Al Boukhâri il y a un hadith similaire rapporté par Mou’ayqib mais sans la raison (de cette ordre).

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لةي إيذا قام أحدكم في ا »: صلى اهلل عليه وسلمللهي قال رسول ا: قال رضي اهلل عنهوعن أبي ذر لصهه فإين ا, ل يسحي الصى ف يح رواه ا .«لرحة ت واجي دة أ ": وزاد أحد .لمسة بيإيسناد صحي "و دع واحي

يب نوه بيغيي ت علييل وفي ا يحي عن معيقي حي .لص

1. parmi les choses qui aident à la concentration, c’est le fait que le prieur ne soit pas occupé par des

mouvements. C’est pour cela que le prophète عليه الصالة والسالم a défendu d’essuyer l’endroit de la

prosternation, et il a dit que si c’est vraiment nécessaire alors une fois et pas plus. Car si la personne s’occupe par l’essuyage du lieu de prosternation c’est un mouvement inutile.

Mais parfois on a besoin de cela comme par exemple si on prie dans le désert (ou à la campagne) et qu’il y a des petits cailloux et qu’on veut les enlever de l’endroit où on pose le front, ici il n’y a pas de

mal. De même, s’il y a sur le sol une épine alors on essuie le sol avec la main, il n’y a pas de mal car

c’est pour un besoin. Sinon, on n’essuie pas car c’est un mouvement inutile dans la prière

2. de même parmi les mouvements inutiles, le fait que les gens regardent leur montre, bouge leur

« ghoutra » (voile de l’homme) … tout ceci est contraire à la concentration dans la prière. Il est rapporté

que ‘Omar (ra) a vu un homme prier et faire le jeu de la barbe (c'est-à-dire la toucher, l’essuyer) alors il a dit « si le cœur de celui-ci était concentré, ses membres le seraient aussi ».

En résumé, il faut s’éloigner de tout ce qui diminue la concentration dans la prière.

Hadith 190 : On rapporte de ‘Aïcha - ارضي للاه تعالى عنه – qu’elle a dit qu’elle a interrogé le prophète - صلى للا عليه و سلم - concernant le fait de regarder à droite et à gauche pendant la prière, alors il a dit : « C’est un vol secret de satan de la prière du serviteur ». [Hadith rapporté par Al Boukhâri]. Attirmidhiy a rapporté d’Anas un hadith qu’il a authentifié : « Prends garde au regard à droite et à gauche pendant la prière car c’est une destruction, et s’il faut absolument le faire alors que ce soit dans une prière surérogatoire ».

ي ا-عن عائيشة هارضي لتيفاتي في عني صلى اهلل عليه وسلمللهي سألت رسول ا: قالت -لله عن اليلةي ن صلةي العبدي »: ف قال ? الص يطان مي .لبخاريي رواه ا .«هو اختيلس يتليسه الش

ي ذي رمي حه -ن أنس ع : وليلت لةي »: -وصح لتيفات في الص ي , فإينه هلكة , إيياك والي فإين كان ل بد ففي.«التطوعي

L’iltifêt (c'est-à-dire tourner la tête à droite et à gauche) dans la prière est de 2 sortes :

- l’iltifêt avec le cœur - l’iltifêt avec le corps

- Le premier, c’est le fait de se promener (c'est-à-dire la pensée) en pensant à ce qu’on a fait, ce qu’on

va faire … et celui-ci diminue la concentration dans la prière, et il diminue de sa récompense jusqu’à ce que le prieur quitte sa prière et il ne lui a été écrit que la moitié, ou le quart, ou le cinquième, ou le

dixième ou moins que cela, et ceci en fonction de la présence de son cœur dans la prière.

Plus on est occupé à penser à autre chose, plus la récompense diminue.

ار بن ياسر عن إن الرجل لي نصرف وما كتب له ي قول صلى الله عليه وسلم سمعت رسول الله قال عمعها سدسها خمسها رب عها ث لث ها ن Ammar Ibnou Yâsir (ra)‘ → صفها إل عشر صلته تسعها ثمن ها سب

rapporte qu’il a entendu le prophète عليه الصالة والسالم dire : « L’homme sort de sa prière et il ne lui a été écrit (comme récompense) que son dixième, son huitième, son septième, son sixième, son cinquième,

son quart, son tiers, sa moitié ». (Hadith rapporté par Abî Dâwoûd et authentifié par Al Albâny).

Page 4: Chap 5   la concentration dans la priere

- Le second, c’est avec le corps uniquement, et il est de 2 sortes : * Le premier consiste à détourner tout le corps : il annule la prière car cela veut dire qu’on c’est

détourné de la qibla

* Le second consiste à détourner uniquement le coup : celui-ci diminue la récompense de la

prière et c’est celui-là qui est évoqué dans ce hadith : c’est un vol que commet satan concernant la prière du serviteur. Car, lorsque la personne tourne la tête, sa prière diminue, car ce qui est légiféré pour

le prieur c’est qu’il regarde à l’endroit de la prosternation sauf s’il est assis entre les 2 prosternations ou

pour le « tachahhoud », il regarde le doigt qui est tendu. Même ceux qui sont à la mosquée sacré ne doivent pas regarder la Ka’ba car cela occupe la pensée car

il est possible que la personne réfléchisse à la construction de la Ka’ba, à ce qui est écrit dessus, ou à

ceux qui font le tawâf s’il est en train de prier une prière surérogatoire alors qu’ils font la tawâf … .

Et le fait de regarder de la Ka’ba n’est pas une adoration comme le prétendent certains savants car ceci n’a pas de preuve.

Donc le fait de détourner uniquement le coup est déconseillé, sauf en cas de besoin il n’y a pas de mal,

comme le cas où le prieur craint un ennemi, ou un animal carnivore.

- Il y a dans ce hadith la mise en garde contre l’iltifêt dans la prière car c’est comme le dit un autre

hadith « une destruction » car c’est notre pire ennemi qui commet ce vol dans la prière qui est la meilleure adoration. Donc il faut prendre garde.

Hadith 191 : On rapporte d’Anas - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a dit : « Quand l’un

de vous est en prière il s’adresse à son Seigneur, alors qu’il ne crache pas devant lui ni à sa droite, mais à sa gauche sous le pied ». [Hadith agréé]. Et dans une version : « ou sous son pied ».

لةي إيذا كان أح »: صلى اهلل عليه وسلمللهي قال رسول ا: قال رضي اهلل عنهوعن أنس دكم في الصي ربه زقن ب ي يديهي ول عن ييينيهي , فإينه ي ناجي هي , فل ي ب اليهي تت قدمي فق عليهي وفي .«ولكين عن شي مت

هي »: ريواية .«أو تت قدمي

1. lorsque le serviteur entre en prière, il est debout devant Allah, alors il faut qu’il ressente qu’il s’adresse à Allah et c’est pour cela qu’il dit « soubhânakallâhouma wa bihamdik » donc il utilise le

« kaf » de khitâb (dialogue).

Et il est rapporté de façon authentique le hadith concernant le dialogue avec Allah dans la prière (voir explication du hadith 172). Qui d’entre nous se souvient de cela dans la prière ? La plupart des gens

lisent la fâtiha comme une récitation sans en ressentir le sens, qu’à chaque verset qu’il lit, Allah lui

répond. Si on dialoguait avec un roi de ce monde ou un président, on ressentirait certainement une crainte et un

respect et que l’on se trouve dans une place importante. Ici on dialogue avec le Roi des rois, le Créateur

des cieux et de la terre, donc il faut bien se comporter avec Lui, Le glorifiant

2. c’est pour cela que le prophète عليه الصالة والسالم a dit de ne pas cracher ni devant soi, ni à sa droite.

« Al-bousâq », c’est le crachat épais. Celui qui crache devant lui alors qu’il prie commet un péché car

c’est un mauvais comportement envers Allah. Si on se trouvait en face d’un roi, un chef … on ne serait pas capable de cracher devant lui. Et lorsque le prophète عليه الصالة والسالم a vu un crachat sur le mur de

la mosquée dans la direction de la qibla, il a destitué l’imam qui a craché car il s’est mal comporté

envers Allah, alors il ne convenait pas qu’il soit un imam pour les musulmans ; et ceci montre que celui qui crache devant lui dans sa prière est dans le péché et il faut le destituer de l’imâma s’il est imam

3. mais que faire si on a besoin de cracher ? Le prophète الة والسالمعليه الص a dit de cracher à sa gauche

ou sous le pied, ceci si on n’est pas dans la mosquée, on crache à sa gauche même si on doit tourner la tête, il n’y a pas de mal car c’est pour un besoin ; ou on crache sous le pied c'est-à-dire qu’on marche

dessus avec le pied pour qu’il disparaisse

Page 5: Chap 5   la concentration dans la priere

4. ce hadith montre que le crachat est pur, car s’il était impur il ne serait pas acceptable qu’on crache sous le pied

5. et si on se trouve à la mosquée, on crache dans un mouchoir et si on n’a pas de mouchoir on crache

dans son vêtement (sa ghoutra ou son qamîs …), puis on l’essuie le vêtement avec une autre partie du vêtement pour que disparaisse la tache du crachat. En tout cas, on ne crache ni devant, ni à droite, ni à

gauche, ni sous le pied si on est à la mosquée

6. dans la parole du Prophète عليه الصالة والسالم « Allah est devant lui », il y a la preuve de l’étendue

d’Allah comme le dit Allah : ولله المشرق والمغرب فأي نما ت ولوا ف ثم وجه الله إن الله واسع عليم → « A

Allah seul appartiennent l’Est et l’Ouest. Où que vous vous tourniez, la Face d’Allah est donc là, car

Allah a la grâce immense ; Il est Omniscient. ». Il enveloppe toute chose.

Mais cela ne veut pas dire qu’Allah est sur la terre mais Allah est plutôt dans le ciel, établi sur Son trône

et celui qui dit qu’Allah est sur terre, il a apostasié de l’islam, c’est un mécréant car il a démenti le

Coran, la sounna et le consensus des musulmans. Allah, aucun espace ne peut le contenir, mais Il est au-dessus de toute chose. Allah est au-dessus de Son trône et en même temps, Il est face au prieur. Et celui

qui demande « comment est-ce possible ? » il n’a pas estimé Allah à Sa juste valeur, il ne connaît pas la

grandeur d’Allah car Allah, rien ne Lui ressemble et donc, Il est capable d’être au-dessus de toute chose

et en même temps en face du prieur. De même, le fait d’être en face d’une chose, n’empêche pas d’être élevé ; par exemple : le soleil au moment de se coucher se trouve en face de nous alors qu’il est dans le

ciel ; ceci concerne la création alors concernant le Créateur, il est obligatoire de dire « âmannâ wa

saddaqnâ », s’il nous informe de quelque chose Le concernant et jamais « comment » ou « pourquoi » car nous sommes limités, nous ne pouvons pas comprendre tout et si je te demande qu’est-ce que ton

âme, tu ne sais pas alors qu’elle est dans notre corps et nous vivons avec et si elle nous quitte nous

périssons et malgré cela nous ne savons pas ce qu’elle est. Nous ne savons de l’âme que ce qui est venu dans le Coran et dans la sounna et c’est pour cela qu’Allah a dit

Et ils t’interrogent au sujet » → ويسألونك عن الروح قل الروح من أمر ربي وما أوتيتم من العلم إل قليل

de l’âme, - Dis: «L’âme relève de l’Ordre de mon Seigneur». Et on ne vous a donné que peu de

connaissance ».

Et ceci est valable pour les attributs d’Allah. Il ne faut jamais se dire « comment » et « pourquoi ». Et si tu le fais, tu es un innovateur. Tout ce dont Allah nous a informé à propos de Lui nous devons dire

« Nous avons entendu et nous avons cru ». Allah dit : ي علم ما ب ين أيديهم وما خلفهم ول يحيطون به علما →

« Il connaît ce qui est devant eux et ce qui est derrière eux, alors qu’eux-mêmes ne Le cernent pas de

leur science ».

Hadith 192 : On rapporte d’Anas - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit : « ‘Âicha - ارضي للاه تعالى عنه – avait un fin tissu coloré avec lequel elle couvrait un côté de sa demeure, alors le prophète - صلى للا عليه و سلم - dit : « Enlève-moi

ce tissu, car les images qui s’y trouvent ne cessent de m’apparaître » ». [Hadith rapporté par Al Boukhâri]. Al Boukhâri et Mouslim on rapporté le hadith de l’histoire du vêtement (al ambidjâniyyah) d’Abî Djahm - رضي للاه تعالى عنه – et on y trouve : « Car elle a détourné mon attention de la prière ».

ي ا-قيرام ليعائيشة ان ك »: وعنه قال هارضي هي جانيب ب يتيها ف قال است رت بي -لله عن صلى اهلل عليه لنبيي عنا قيرامكي هذا وسلم يطي .لبخاريي رواه ا .«فإينه ل ت زال تصاوييره ت عريض لي في صلتي , أمي

ةي أنبيجانييةي أبي جهم وات فقا عل يثيها في قيص .«فإين ها ألتني عن صلتي »: وفييهي , ى حدي

1. Aicha (ra) avait couvert un mur de la maison avec un qirâm qui est un voile avec des dessins dessus et lorsque le prophète عليه الصالة والسالم pria, ces images traversèrent sa pensée, alors il dit à Aicha

d’enlever ce voile.

Page 6: Chap 5   la concentration dans la priere

Il y a la preuve de l’autorisation de couvrir un mur, mais il ne vaut mieux pas sauf s’il y a un besoin comme pour le protéger de la poussière ou adoucir sa température pour qu’il soit froid en été et chaud

en hiver. Mais si c’est uniquement pour l’embellissement, le prophète عليه الصالة والسالم a dit : « il ne

nous a pas été ordonné de couvrir la pierre et la terre », mais s’il y a un intérêt, il n’y a pas de mal

2. « al-ambidjâniyyah » est un vêtement ne comportant pas de dessins. Abou Djahm a offert au

prophète والسالمعليه الصالة une « khamîsah » qui est un vêtement comportant des dessins colorés ; le

prophète عليه الصالة والسالم pria avec ce vêtement mais elle a détourné son attention de sa prière car il a regardé les dessins qui s’y trouvaient ; alors quand il termina sa prière il dit « ramenez-moi cette

khamîsah à Abi Djahm et amenez moi la « ambidjâniyyah » d’Abi Djahm. Il a rendu la « khamîsah »

comportant des dessins et il a demandé à Abi Jahm de la remplacer par un vêtement sans dessins et cela

pour apaiser son cœur et lui montrer qu’il ne rendait pas le cadeau mais il voulait l’échanger par quelque chose qui ne le dérange pas dans sa prière, et ceci par son bon caractère avec ses compagnons.

3. il convient de se débarrasser de tout ce qui occupe dans la prière. Et même les vêtements s’il détourne l’attention de la prière (avec des images par exemple).

Et les savants ont dit que parmi les choses qui occupent, il y a le fait de porter quelque chose de lourd

dans la prière, ceci ne convient pas, comme le fait de mettre quelque chose de lourd dans sa poche qui détourne l’attention de la prière.

4. il y a la preuve du bon comportement du prophète عليه الصالة والسالم, car lorsqu’il a rendu al khamîsah

il a demandé à Abi Jahm de la remplacer par un vêtement sans dessins (al-ambidjâniyyah) afin de ne pas lui casser le cœur, car il aurait pu se demander pourquoi le prophète عليه الصالة والسالم lui rendait

5. il y a l’autorisation de demander à autrui s’il y a un intérêt, comme le fait de dire à quelqu’un donne-moi ceci si cela lui fait plaisir. La demande qui est répréhensible c’est de mettre mal à l’aise autrui en

lui demandant.

Hadith 193 : On rapporte de Djâbir Ibni Samourah - رضي للاه تعالى عنه – qu’il a dit que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a

dit : « Que les gens cessent de lever leur regard vers le ciel durant la prière ou il ne leur reviendra pas ». [Hadith rapporté par Mouslim]. Mouslim a également rapporté de ‘Âicha - ارضي للاه تعالى عنه – qu’elle a entendu le prophète dire : « Pas de prière en présence d’un repas, ni lorsque l’envie d’accomplir les - صلى للا عليه و سلم -

besoins (urine et selles) est forte ».

ي ق وم ي »: صلى اهلل عليه وسلمللهي رسول ال قا: قال رضي اهلل عنهوعن جابيري بني سرة رف عون لي نتهيماءي في ا م أبصارهم إيل الس ع إيليهي لةي أو ل ت رجي .رواه مسليم .«لص

ي ا-عن عائيشة : له و ه رضي عت رسول ا: قالت -الله عن ل »: ي قول صلى اهلل عليه وسلم للهي سيضرةي طعام .«ول هو يدافيعه الخبثاني , صلة بي

1. le prophète عليه الصالة والسالم a dit une parole très dure concernant ceux qui lèvent leurs regards vers le

ciel dans la prière. Il a dit : « vont-ils arrêter ou leurs vues vont être emportées ». Dans la prière, il est

interdit de lever le regard dans le ciel car c’est « harâm » et cela fait partie des « kabâ-ir » (grands péchés) et certains savants ont dit que cela annule la prière et qu’il faut la recommencer.

La raison de ceci est que c’est un mauvais comportement avec Allah car le prieur doit s’humilier. Nous

voyons certains lorsqu’ils disent « sami’allâhou liman hamidah » lever les yeux vers le ciel et ceci est « harâm » et donc il faut faire attention et baisser le regard

2. il ne faut pas prier si le repas est posé et qu’on le désire, jusqu‘à manger et être rassasié. Ibnou ‘Omar

(ra) qui était parmi les plus fervents dans l’attachement à suivre la sounna, on lui posait le repas et il mangeait alors qu’il entendait la récitation de l’imam et il ne partait pas prier. Par contre, si le repas est

posé et qu’on ne veut pas le manger et on n’en a pas envie, on prie car la pensée ne sera pas occupée

dans ce cas

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3. il ne faut pas non plus prier alors qu’on a envie de faire ses besoins car sinon la pensée sera occupée

et peut-être qu’on priera rapidement. De plus, dans le fait de se retenir il y a un mal pour le corps. Mais

si on sent une envie légère on prie. Par contre, si l’envie est très forte on ne doit pas prier même si on

est entré avec le groupe, mais on quitte la prière et il n’y a pas de mal car c’est pour excuse légiférée

4. les savants ont divergé concernant le cas où le temps de la prière risque de se terminer comme le cas

où la personne se réveille juste avant le lever su soleil et qu’il a fortement envie de faire ses besoins : le plus juste est qu’il faut faire ses besoins, ses ablutions puis prier même si le temps de la prière est

dépassé

5. de même concernant le gaz : parfois certains ont des gaz à l’intérieur du ventre et il est difficile de les retenir, et cela fait mal : c’est la même chose que pour l’urine et les selles. On ne prie pas jusqu’à se

débarrasser du gaz puis on fait les ablutions et on prie.

Hadith 194 : On rapporte D’Abî Hourayra - رضي للاه تعالى عنه – que le prophète - صلى للا عليه و سلم - a dit : « Le bâillement vient de satan. Alors si l’un d’entres vous bâille qu’il ferme sa bouche autant qu’il le peut ». Hadith rapporté par Mouslim et Attirmidhiy qui a ajouté : « dans la prière ».

أن ا رضي اهلل عنهوعن أبي هري رة يطاني فإيذا ت ثاءب »: قال صلى اهلل عليه وسلملنبي ن الش التثاؤب ميم ما استطاع ي وارواه مسليم .«أحدكم ف ليكظي ذي رمي ل »: وزاد , لت .«ةي في الص

1. ce hadith concerne le bâillement. Le Prophète عليه الصالة والسالم dit qu’il vient de satan. Et comment ? Nous disons « nous croyons à Allah et son prophète عليه الصالة والسالم et nous croyons (à cela) ». Le

prophète عليه الصالة والسالم a informé cela vient de satan.

Est-ce que cela veut dire que satan a un pouvoir sur le corps de l’être humain jusqu’à ce qu’il le fasse

bâiller ou est-ce que cela veut dire que cela montre la paresse et cela vient de satan pour affaiblir l’adoration ? Le plus juste est de dire que cela vient de satan. Et comment ? Allah est plus savant

2. le prophète عليه الصالة والسالم a dit de se retenir c'est-à-dire qu’on n’ouvre pas la bouche et on ne fait pas entendre un son comme le font certains, mais il faut se retenir au maximum c'est-à-dire fermer la

bouche.

Et si on ne peut pas, on met la main devant la bouche pour que satan ne puisse rien nous faire, car

lorsqu’on bâille et qu’on ne met pas la main devant la bouche, satan se moque de nous car il nous a à ce moment vaincu car le bâillement vient de satan.

=> Donc si on bâille, que ce soit dans la prière ou en dehors, on ferme la bouche, et si on ne peut pas,

on met la main devant la bouche.

Et ce qui apparaît du hadith c’est qu’on ne dit pas « a’oûdhou billêhi mina-chaytâni-radjîm », et donc ce

qui, lorsqu’ils bâillent, disent « a’oûdhou billêhi mina-chaytâni-radjîm » se trompent, car si cela était légiféré le prophète عليه الصالة والسالم l’aurait montré, comme il a montré ce qui est légiféré c-a-d mettre

la main devant la bouche si on ne peut la fermer.

Questions-Réponses tirées des fatâwâ de Cheikh al ‘Outheymîne (ra)

- Quel est le jugement du fait de fermer les yeux pendant la prière ?

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→ Ceci est makroûh (déconseillé), car c’est contraire à ce que faisait le prophète عليه الصالة والسالم, sauf si c’est pour une cause, comme dans le cas où on a devant soit des décorations sur le mur ou le tapis, où

qu’on a face à soit une lumière intense qui fait mal au yeux.

Donc si on ferme les yeux pour une raison il n’y a pas de mal, mais sinon c’est makroûh. Et celui qui

veut plus de détails sur ce point, qu’il revienne au livre Zâd al ma’âd de Ibnoul Qayyim.

- Quel est le jugement du fait de se pencher légèrement dans la position debout dans la prière ?

→ Ceci est contraire à ce qui est légiféré, car ce qui apparaît des textes c’est que celui qui est debout est

droit, et qu’il n’a pas le cou penché ou le dos. Et même certains savants ont dit : « il est makroûh que sa

barbe touche sa poitrine ».

- Est-il permis au prieur de rentrer à la mosquée et de prier en ayant sur lui des cigarettes ? Et est-ce que le fait de fumer est harâm ? Et quelle en est la preuve ?

→ Oui il est permis de prier en ayant avec lui des cigarettes, car elles ne sont pas impures physiquement.

Et le fait de fumer est harâm, et la preuve de cela est la parole d’Allah : ول ت قت لوا أن فسكم → « Et ne

vous tuez pas vous-mêmes » ; et la parole d’Allah هلكة Et ne vous jetez » → ول ت لقوا بأيديكم إلى الت

pas par vos propres mains dans la destruction » ; et la parole d’Allah :

فهاء أموالكم التي جعل الله لكم قياما Et ne confiez pas aux incapables vos biens dont » → ول ت ؤتوا الس

Allah a fait votre subsistance ».

Et il est confirmé du prophète عليه الصالة والسالم qu’il a interdit de gaspiller les biens, et il est confirmé au

niveau médical que le fait de fumer est néfaste et qu’il peut même amener à la mort. Donc le fait de

fumer est pour le fumeur une cause de se tuer lui-même, et le fumeur se jette dans sa propre destruction, et il gaspille ses biens car il les dépenses dans ce pourquoi Allah ne les a pas fait, car Allah a fait ces

biens pour maintenir les vies humaines, pour servir leurs intérêts religieux et leurs intérêts terrestres. Et

le fait de fumer ne fait partie ne sert ni les intérêts religieux ni leurs intérêts terrestres. Donc dépenser ses biens dans ceci est un gaspillage et le prophète عليه الصالة والسالم a interdit le gaspillage des biens.

- Est-il vrai qu’il est rapporté que la prière dans le noir est déconseillée ?

→ Je ne connais pas ce hadith, et celui qui l’a amené doit le vérifier.

Et la prière dans le noir était la base à l’époque du prophète عليه الصالة والسالم, car les mosquées du prophète عليه الصالة والسالم ne comportaient pas de lampes à cette époque, comme l’a dit ‘Âïcha (ra) :

« Et les maisons à cette époque ne comportaient pas de lampes » (Al Boukhâri et Mouslim).

- Quels sont les moyens aidant à la concentration ?

→ C’est que la personne vide son cœur pour la prière et se force à oublier les autres choses et qu’elle ne

pense à rien et qu’elle ressente qu’elle à ce moment face à Allah qui connaît ce qu’il y a dans son cœur

et voit ses actes et entend ses paroles.

Résumé de l'explication de ce chapitre

- Al khouchou’ dans la prière veut dire la présence du cœur, et ceci du takbîr d’entrée au taslîm (salut

final), c'est-à-dire qu’on ne pense pas à autre chose que notre prière.

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- Le khouchoû’ dans la prière c’est l’âme de la prière et son fruit, et une prière sans khouchoû’ est

comme une pelure sans fruit à l’intérieur.

Hadith 187 : Le Prophète عليه الصالة والسالم a défendu à l’homme de prier en mettant les mains sur les hanches, en

disant que les juifs faisaient ceci et la ressemblance aux mécréants est interdite.

Certains savants ont dit que l’interdiction ici est dans le sens du « tahrîm » (c'est-à-dire que c’est harâm).

Hadith 188 :

- Le prophète عليه الصالة والسالم a ordonné que l’on commence par le dîner avant la prière. Ainsi si le repas est posé et que le mou-adhdhin a fait l’appel à la prière, et qu’on doit choisir entre partir faire la

prière en ayant le cœur occupé par la nourriture ou rester et manger pour ensuite partir prier, le plus

juste est le 2ème

choix, c'est-à-dire rester manger, se rassasier puis partir prier ; si on atteint la prière en groupe c’est ce qui est demandé, et si elle est passée il n’y a pas de mal. Car si la personne part et que

son cœur est attaché à la nourriture, le cœur est détourné de la prière.

Donc si on nous pose le repas et qu’on en a envie, on ne part pas prier, que l’on prie à la maison ou à la mosquée, mais on mange d’abord.

- De même tout ce qui occupe le cœur dans la prière, il faut s’en débarrasser.

Hadith 189 :

- Parmi les choses qui aident à la concentration, c’est le fait que le prieur ne soit pas occupé par des

mouvements. C’est pour cela que le prophète عليه الصالة والسالم a défendu d’essuyer l’endroit de la prosternation, et il a dit que si c’est vraiment nécessaire alors une fois et pas plus. Car si la personne

s’occupe par l’essuyage du lieu de prosternation c’est un mouvement inutile.

- Mais parfois on a besoin de cela comme par exemple si on prie dans le désert (ou à la campagne) et

qu’il y a des petits cailloux et qu’on veut les enlever de l’endroit où on pose le front, ici il n’y a pas de

mal. De même, s’il y a sur le sol une épine alors on essuie le sol avec la main, il n’y a pas de mal car

c’est pour un besoin. Sinon, on n’essuie pas car c’est un mouvement inutile dans la prière.

Hadith 190 :

Aliltifêt avec le corps est de 2 sortes : * Le premier consiste à détourner tout le corps : il annule la prière car cela veut dire qu’on c’est

détourné de la qibla

* Le second consiste à détourner uniquement le coup : celui-ci diminue la récompense de la

prière et c’est celui-là qui est évoqué dans ce hadith : c’est un vol que commet satan concernant la prière du serviteur. Car, lorsque la personne tourne la tête, sa prière diminue car il n’a pas fait ce qui est

légiféré.

Hadith 191 :

- Lorsque le serviteur entre en prière, il est debout devant Allah, alors il faut qu’il ressente qu’il

s’adresse à Allah c’est pour cela que le prophète عليه الصالة والسالم a dit de ne pas cracher ni devant soi, ni à sa droite.

- Mais que faire si on a besoin de cracher ? Le prophète عليه الصالة والسالم a dit de cracher à sa gauche ou

sous le pied, ceci si on n’est pas dans la mosquée, on crache à sa gauche même si on doit tourner la tête, il n’y a pas de mal car c’est pour un besoin ; ou on crache sous le pied c'est-à-dire qu’on marche dessus

avec le pied pour qu’il disparaisse.

- Si on se trouve à la mosquée, on crache dans un mouchoir et si on n’a pas de mouchoir on crache dans

son vêtement (sa ghoutra ou son qamîs …), puis on l’essuie le vêtement avec une autre partie du

vêtement pour que disparaisse la tache du crachat. En tout cas, on ne crache ni devant, ni à droite, ni à

gauche, ni sous le pied si on est à la mosquée.

Hadith 192 :

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Il convient de se débarrasser de tout ce qui occupe dans la prière. Et même les vêtements s’il détourne l’attention de la prière (avec des images par exemple).

Hadith 193 :

- Dans la prière, il est interdit de lever le regard dans le ciel car c’est « harâm » et cela fait partie des « kabâ-ir » (grands péchés) et certains savants ont dit que cela annule la prière et qu’il faut la

recommencer.

- Il ne faut pas prier si le repas est posé et qu’on le désire, jusqu‘à manger et être rassasié. Par contre, si

le repas est posé et qu’on ne veut pas le manger et on n’en a pas envie, on prie car la pensée ne sera pas

occupée dans ce cas

- Il ne faut pas non plus prier alors qu’on a envie de faire ses besoins car sinon la pensée sera occupée et

peut-être qu’on priera rapidement.

Mais si on sent une envie légère on prie. Par contre, si l’envie est très forte on ne doit pas prier même si on est entré avec le groupe, mais on quitte la prière et il n’y a pas de mal car c’est pour excuse légiférée.

Hadith 194 : Ce hadith concerne le bâillement. Si on bâille, que ce soit dans la prière ou en dehors, on ferme la

bouche, et si on ne peut pas, on met la main devant la bouche.