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3.21 LE MOYEN ATLAS 3.21 – 1 LE CAUSSE MOYEN ATLASIQUE par Abderahmane BENTAYEB et Claude LECLERC Introduction géographique Le terme de Moyen Atlas désigne le vaste ensemble montagneux encadré au nord par le couloir Sud-Rifain (vallée de l'Inaouène, plaine de Fès-Meknès), au sud par le Haut Atlas et la vallée de la Haute Moulouya, à l'est par la vallée de la Moyenne Moulouya et à l'ouest par la Méséta marocaine. La structure géologique du Moyen Atlas permet de le subdiviser dans ses grandes lignes en deux parties selon une ligne N-S : - Le Causse moyen-atlasique ou Moyen Atlas tabulaire à l'W, - Le Moyen Atlas proprement dit ou Moyen Atlas plissé à l'E. Le Causse moyen-atlasique qui sera décrit ci- après est compris entre les latitudes nord 32° 55' et 34° Au sud, la région du Causse située dans la vallée de l'oued Serrou (Sud du jbel Irhoud) a été écartée de cette description (cf. tome 3, Haut Atlas calcaire), ainsi que le Causse d'El-Menzel et les bordures du massif primaire du Tazzeka situé aunord (cf. tome 2, couloir de Fès-Taza). Au nord-ouest le Causse d'Agouraï a été négligé car il constitue, avec son prolongement sous le sillon Sud-Rifain, une unité hydrogéologique indépendante. LIMITES ET SUPERFICIES La limite nord est celle du Causse proprement dit qui s'interrompt à sa retombée sur la plaine du Sais, entre Ei-Hajeb et Bhalil , mais du point de vue structural, les formations calcaires du Causse se prolongent bien au-delà, vers le nord, sous le sillon Sud-Rifain, jusqu'au contact de celui-ci avec les rides prérifaines suivant une ligne qui, longeant l'oued Inaouène à l'est, le prolonge jusqu'au jbel Zerhoun à l'ouest (cf. tome 2. plaine de Meknès-Fès). La limite sud est constituée par la ligne de crête en rive gauche du bassin versant de l'Oum-er-Rbia à Khénifra. Cette limite se prolonge vers le nord-est par des hauteurs et des crêtes qui bordent en rive droite l'oued Guigou (jbel Ben-Ij, Tadja). Au-delà de la route principale n° 20 qui va de Fès à Boulemane, la limite s'infléchit encore plus vers le nord-est et suit les lignes de crêtes dominant le Causse. La limite ouest au contraire, est marquée par l'interruption brutale du Causse qui domine des terrains primaires de la Méséta (falaises d'Ito, d'Azrou et d'Aln-Leuh). A l'est, la limite est marquée également par les falaises du Causse surplombant la boutonnière de terrains primaires de Bsabis. La superficie de la partie du Causse moyen- atlasique ainsi délimitée est de l'ordre de 4 200 km2. CARACTERES MORPHOLOGIQUES Le Causse moyen-atlasique se caractérise par une structure tabulaire, plus faillée que plissée, par un relief monotone s'opposant au Moyen Atlas plissé aux plis accentués, aux monts élevés et aux dépressions marneuses profondes. C'est une lithologie monotone de calcaires liasiques faiblement plissés qui est responsable de cette platitude. Il s'agit en fait de vastes plateaux karstiques diversement étages, qui surplom- bent les plaines environnantes de la Méséta et du Sais à des altitudes comprises entre 1 000 et 2 200 m. Des ondulations à très grands rayons de courbure, des systèmes de failles, créent des cuvettes ou des horsts, tels le grand horst de Michlifène qui partage le Moyen Atlas tabulaire en deux tronçons : l'un méridional, l'autre septentrional. Les cuvettes sont nombreuses, créant des bassins versants fermés au centre desquels existent souvent des lacs perma- nents ou « Dayet » (Dayet Aoua, Dayet Ifrah, etc.)

Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

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Page 1: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

3.21

LE MOYEN ATLAS

3.21 – 1

LE CAUSSE MOYEN ATLASIQUE

par

Abderahmane BENTAYEB et Claude LECLERC

Introduction géographique

Le terme de Moyen Atlas désigne le vaste ensemble montagneux encadré au nord par le couloir Sud-Rifain (vallée de l'Inaouène, plaine de Fès-Meknès), au sud par le Haut Atlas et la vallée de la Haute Moulouya, à l'est par la vallée de la Moyenne Moulouya et à l'ouest par la Méséta marocaine.

La structure géologique du Moyen Atlas permet de le subdiviser dans ses grandes lignes en deux parties selon une ligne N-S :

- Le Causse moyen-atlasique ou Moyen Atlas tabulaire à l'W,

- Le Moyen Atlas proprement dit ou Moyen Atlas plissé à l 'E.

Le Causse moyen-atlasique qui sera décrit ci-après est compris entre les latitudes nord 32° 55' et 34° Au sud, la région du Causse située dans la vallée de l'oued Serrou (Sud du jbel Irhoud) a été écartée de cette description (cf. tome 3, Haut Atlas calcaire), ainsi que le Causse d'El-Menzel et les bordures du massif primaire du Tazzeka situé aunord (cf. tome 2, couloir de Fès-Taza). Au nord-ouest le Causse d'Agouraï a été négligé car il constitue, avec son prolongement sous le sillon Sud-Rifain, une unité hydrogéologique indépendante.

LIMITES ET SUPERFICIES

La limite nord est celle du Causse proprement dit qui s'interrompt à sa retombée sur la plaine du Sais, entre Ei-Hajeb et Bhalil , mais du point de vue structural, les formations calcaires du Causse se prolongent bien au-delà, vers le nord, sous le sillon Sud-Rifain, jusqu'au contact de celui-ci avec les rides prérifaines suivant une ligne qui, longeant l'oued Inaouène à l'est, le prolonge jusqu'au jbel Zerhoun à l'ouest (cf. tome 2. plaine de Meknès-Fès).

La limite sud est constituée par la ligne de crête

en rive gauche du bassin versant de l'Oum-er-Rbia à Khénifra. Cette limite se prolonge vers le nord-est par des hauteurs et des crêtes qui bordent en rive droite l'oued Guigou (jbel Ben-Ij, Tadja). Au-delà de la route principale n° 20 qui va de Fès à Boulemane, la limite s'infléchit encore plus vers le nord-est et suit les lignes de crêtes dominant le Causse.

La limite ouest au contraire, est marquée par l'interruption brutale du Causse qui domine des terrains primaires de la Méséta (falaises d'Ito, d'Azrou et d'Aln-Leuh).

A l'est, la limite est marquée également par les falaises du Causse surplombant la boutonnière de terrains primaires de Bsabis.

La superficie de la partie du Causse moyen-atlasique ainsi délimitée est de l'ordre de 4 200 km2.

CARACTERES MORPHOLOGIQUES

Le Causse moyen-atlasique se caractérise par une structure tabulaire, plus faillée que plissée, par un relief monotone s'opposant au Moyen Atlas plissé aux plis accentués, aux monts élevés et aux dépressions marneuses profondes. C'est une lithologie monotone de calcaires liasiques faiblement plissés qui est responsable de cette platitude. Il s'agit en fait de vastes plateaux karstiques diversement étages, qui surplom-bent les plaines environnantes de la Méséta et du Sais à des altitudes comprises entre 1 000 et 2 200 m.

Des ondulations à très grands rayons de courbure, des systèmes de failles, créent des cuvettes ou des horsts, tels le grand horst de Michlifène qui partage le Moyen Atlas tabulaire en deux tronçons : l'un méridional, l'autre septentrional. Les cuvettes sont nombreuses, créant des bassins versants fermés au centre desquels existent souvent des lacs perma-nents ou « Dayet » (Dayet Aoua, Dayet Ifrah, etc.)

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38 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Le Causse d'El-Hammam, au sud d'Aïn-Leuh, présente un paysage typique de poljés adapté au réseau de failles. Ce plateau karstique, comme tous ceux du même genre, a un réseau hydrographique très peu développé.

Seules quelques rivières coulent en permanence : Sebou, Oum-er-Rbia, Tigrigra, Aggaï et aussi dans, la région d'Ifrane, l'oued Tizguit. Mais soulignons les pertes importantes de ce dernier qui, à son débouché dans la plaine de Meknès-Fès, est très souvent sec en été. Les affluents secondaires de ces rivières n'existent pratiquement qu'à l'état d'oueds temporaires qui ne connaissent d'écoulement qu'en période de pluie.

Dans ce réseau hydrographique mal organisé, l'importance des bassins endoréiques est grande : ils occupent une superficie totale d'environ 600 km2 soit 14 % de la région étudiée et 17 % des terrains karstiques. Ces bassins endoréiques jouent un grand rôle dans l'infiltration des précipitations vers les nappes d'eau souterraine du Causse.

Soulignons enfin l'importance des coulées basal-tiques quaternaires qui, dans la région de Timhadite surtout, forment de vastes étendues planes sans végétation, parsemées çà et là de cônes éruptifs (jbel Hebri,...). Le réseau hydrographique y est également très mal développé. Partout où ces dalles volcaniques reposent sur un substratum calcaire, on peut observer des dolines bien marquées d'une cinquantaine de mètres de diamètre et de 20 à 30 m de profondeur, formées dans les basaltes, par suite vraisemblablement de dissolutions dans le karst sous-jacent. On n'observe pas ces dolines dans les basaltes là où ceux-ci ne reposent pas sur des calcaires.

POPULATION Population rurale

Au cours des derniers siècles, le Moyen Atlas a été progressivement occupé par des tribus d'éleveurs nomades, venus des contrées prédésertiques du Nord Sahara à la recherche de pâturages dans les pays humides. La plupart appartiennent à la branche sanhadja des Berbères.

Ces populations conservent une prédilection pour le nomadisme, la vie sous la tente et se contentent d'installations temporaires puisqu'ils ne viennent chercher que les réserves estivales de nourritures pour leurs troupeaux et redescendent en hiver s'installer dans les plaines périphériques. Cependant, les divers groupes humains, progressant suivant des axes paral-lèles du sud-est au nord-ouest ont, au cours des siècles, essaimé çà et là certains éléments qui ont fini par établir leur zone principale de stationnement sur des plateaux ou dans des vallées de la montagne ; d'autres sont allés se fixer en bordure des grandes plaines du Tadla ou du Sais. Telle fut l'évolution des Aït-Serhouchène. Aït-Youssi et Bni-Mguild.

Ces conditions font que le Moyen Atlas est relativement peu peuplé par rapport à d'autres régions montagneuses du Maroc. La densité de 15 à 20 habitants par km2 marque bien sa situation intermé-diaire entre les plaines atlantiques et les steppes du Sud et de l'Est marocain. Mais il faut également souligner les très fortes inégalités locales dans la répartition du peuplement ; dans quelques fonds de vallées particu-lièrement favorisées et surtout sur la bordure septen-trionale, les villages sont nombreux alors que par contre sur les plateaux, on peut parcourir d'immenses étendues quasiment vides.

Traditionnellement, les tribus d'éleveurs noma-des des plateaux de la Haute Moulouya traversent ces régions au début de l'hiver pour se rendre sur les pâturages non enneigés des bas pays de l'Ouest et du Nord. Aux Bni-Mguild reviennent les terrains situés en bordure du Sais et du Tadla, les Aït-Youssi fréquentent les dépressions qui dominent Sefrou (plateaux de l'Amekla). D'autres tribus pratiquent des mouvements moins amples, ainsi les troupeaux des Ait-Lias quittent en hiver leur terrain près de Bekrit pour descendre aux environs d'Azrou.

Mais la mise en culture pour la production céréalière, des terrains de parcours hivernaux du Nord et de l'Ouest (Sais et Tadla), a contribué à une limitation considérable des déplacements depuis deux ou trois générations. De nombreux troupeaux demeu-rent maintenant en hiver dans les contrées enneigées. Au début du siècle, plus de 200 000 têtes dé bétail, moutons et chèvres, quittaient régulièrement avec les familles entières de leurs propriétaires, les hauts plateaux de Bekrit et d'Itzer pour occuper les pâturages hivernaux au nord et à l'ouest du Moyen Atlas. Au cours des dernières années, le mouvement n'a intéressé que 30 000 têtes environ qui, en outre, ne sont accompagnées que par quelques familles de bergers spécialisés et rétribués.

Population urbaine

Les bordures du Causse ont attiré et fixé les hommes par leurs ressources en eau, la douceur relative de leur climat et leur situation au contact des basses plaines fertiles. Les bordures nord et ouest du Moyen Atlas tabulaire sont ainsi jalonnées de bourgades d'importance moyenne, centres commer-ciaux, artisanaux et administratifs, voire même parfois sièges de garnisons. Ainsi se présentent El-Hammam, Aïn-Leuh, Agouraï, El-Hajeb et Immouzer du Kan-dar.

Sefrou a acquis depuis longtemps ses caractères urbains du fait de la prospérité de son marché et de l'activité de ses artisans. Certaines localités par contre n'ont acquis leur importance qu'au cours des dernières décennies : Ifrane. centre d'estivage et de sport d'hiver dans la vallée de l'oued Tizguit et Azrou. gros marché

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CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 39

de bétail et importante étape sur l'axe Mek-nes - Tafilalt. VEGETAT10N NATURELLE

II pleut et il neige abondamment sur le Causse moyen-atlasique que couvrent de belles forêts ; les précipitations sur le plateau d'Ifrane sont de l'ordre de 1 200 mm/an. Mais à mesure que l'on descend vers les plateaux méridionaux et orientaux du Moyen Atlas, les averses se font plus rares et moins abondantes, la couverture forestière s'éclaircit, les arbres cèdent la place aux broussailles et à la roche nue, comme c'est le cas dans la vallée du Guigou.

La forêt est constituée essentiellement de chênes verts et de cèdres. Le chêne vert occupe les parties basses du Causse, puis se mêle à des essences à feuillage caduc à mi-pente, enfin le cèdre s'étend surtout au-dessus de 1 600 - 1 700 m où les précipitations sont abondantes. Au-dessus de 2 000 m, le cèdre ne constitue plus que des futaies de vieux arbres et la régénération ne se fait plus. Les boisements de cèdres soulignent de loin les reliefs isolés que séparent des étendues planes, dénudées, aux herbes rares. ELEVAGE

L'élevage concerne essentiellement les ovins auxquels se mêlent quelques caprins. C'est un élevage extensif sur des terrains de parcours. Ses mouvements

transhumants et son évolution actuelle ont été décrits avec la population rurale dont le mode de vie est étroitement lié à la subsistance de ces troupeaux. On a vu notamment qu'au cours des dernières années les mouvements des troupeaux n'intéressaient plus que 30 000 têtes environ contre 200 000 au début du siècle. La majeure partie des bêtes demeurent donc en hiver dans le Moyen Atlas où l'on peut voir apparaître des abris en divers endroits. Malheureusement, les réserves de fourrages sont souvent insuffisantes lors des hivers rudes. II se pose donc le problème d'une reconversion inévitable de cette économie pastorale.

AGRICULTURE

Très peu développées autrefois, les cultures de céréales s'intensifient d'année en année. Elles cou-vrent progressivement les dépressions du Causse où se sont accumulés un peu de limons.

Cette transformation qui s'accomplit aux dépens des anciens collectifs des tribus s'accompagne d'une concentration de la propriété aux mains d'une sorte de bourgeoisie rurale issue des grandes familles pastorales disposant d'une main d'œuvre suffisamment abon-dante. Outre le développement des cultures céréalières, on assiste actuellement à celui des cultures irriguées sous l'impulsion notamment de l'Administration qui met en projet l'amélioration des périmètres tradition-nels existants.

Géologie

Les recherches géologiques sur le Causse ont été successivement menées par L. Gentil ( 1911 -1916 ) , puis P. Russo (1921 à 1939) et surtout H. Termier ( 1 9 2 6 à 1936) avec la collaboration de G. Dubar (1932 à 1954). Enfin G. Golo a longtemps travaillé dans cette région à laquelle il a consacré sa thèse (soutenue en 1956, publiée en 1961).

Le terme de Causse moyen-atlasique (Termier, 1936) est réservé aux régions tabulaires situées directement au nord et nord-ouest de l'accident nord-moyen-atlasique qui les sépare du Moyen Atlas plissé situé à l'est (Colo, 1961).

Le Causse est limité à l'ouest par les terrains primaires du bassin de l'oued Beth (Méséta primaire marocaine) et au nord-ouest par ceux du Tazzeka sur lesquels il repose. Au nord, la limite est déterminée par les terrains de recouvrement tertiaires et quater-naires du couloir Sud-Rifain sous lesquels il s'ennoie en un vaste synclinal dissymétrique, interrompu sur son flanc nord au contact du Rif et du Prérif (cf. Ressources en Eau du Maroc, tome 2, chapitre •. Plaine de Meknès-Fès et couloir de Fès-Taza).

G. Colo a subdivisé le Causse moyen-atlasique suivant des critères géographiques et structuraux. Il distingue une partie occidentale qui va de la bordure de ia Méséta à l'oued Sebou à l'est et une partie orientale

qui correspond aux bordures liasiques de l'anticlinal du Tazzeka. La partie occidentale est elle-même subdivisée en deux tronçons suivant des critères structuraux : un tronçon septentrional au nord-ouest et un tronçon méridional au sud-est, séparés par l'importante ligne d'accidents du Tizi-N'Tretten. STRATIGRAPHIE Le substratum anté-liasique

Le socle hercynien. Les sédiments primaires composant la majeure partie de la Méséta centrale, n'affleurent que très peu dans le Moyen Atlas tabulaire où i l s n'apparaissent qu'à la faveur de quelques « boutonnières » (El-Menzel, Bsabis, jbel du Kandar, Koudiat-Shoubat au NW de Sefrou. Par contre ils affleurent largement sur les bordures NE (Tazzeka) et W (bassin de l'oued Beth).

Ce socle laisse pointer les roches dures du Primaire (grès, calcaires, quartzites) au sein de schistes tendres déblayés par l'érosion. C'est le paysage qu'offre en particulier la vallée de l'oued Tigrigra dans la région d'Azrou. L'échancrure d'Azrou correspond à un anticlinorium hercynien faille dont l'orientation NE - SW est celle des grands accidents du Moyen Atlas. L'érosion du Causse, guidée par cette grande zone faillée, y a été plus rapide. Ces accidents ont rejoué postérieurement et ont affecté la couverture liasique dans le sens NE - SW avec un affaissement de

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Tordre de 200 m du Causse d'El-Hajeb au N W par rapport au Causse d'Ifrane.

Le Permo-Trias. Il est constitué par une série de marnes et argiles rouges, parfois violacées, gypsifères, salifères, au sein de laquelle s'intercalent des coulées de basaltes doléritiques ; le Permo-Trias repose en discordance sur la surface post-hercynienne. Cette série affleure à la base de la couverture liasique, à la faveur des boutonnières et sur la périphérie des causses. Elle jalonne l'accident nord-moyen atlasique qui peut la masquer localement.

Vers le nord, le Permo-Trias est inapparent car il s'enfonce avec le Causse sous la couverture tertiaire du couloir Sud-Rifain.

En général, la série permo-triasique a partout la même composition et les mêmes caractères et l'on trouve de bas en haut : - un niveau détritique de base comprenant des conglomérats, des pélites et grès pourpres ; - une série pélitique rouge à passées verdâtres ou violacées. Ces pélites sont imprégnées un peu partout de sel et de gypse ; - une série basaltique (dolérites) s'intercalant au sein de la série pélitique rouge, mais leur rapport stratigraphique est très variable. L'épaisseur de ces basaltes peut atteindre 150 m (causse d'El-Hajeb).

Le Lias

Le Lias inférieur. Avec le Lias inférieur débute la formation des dolomies et calcaires qui constituent le principal matériau du Causse. Dans le tronçon septentrional, la sédimentation liasique débuterait à l'Hettangien, étage représenté par des niveaux de marnes et calcaires marneux ou dolomitiques de faible importance (1 à 5 m), affleurant en divers points au pied de la bordure occidentale entre El-Hajeb et Ben-Smime. Au-dessus de ces niveaux, le Lias inférieur est représenté par une série dolomitique d'environ 150 m d'épaisseur où l'on peut distinguer trois grands ensembles qui sont de bas en haut :

- des dolomies sableuses, - des dolomies marneuses, - des dolomies litées.

Cette succession, définie dans la région d'Ifrane, n'est cependant pas générale et le Lias inférieur peut débuter par des dolomies compactes.

Le Lias inférieur du tronçon méridional du Causse présente de nombreux et fréquents niveaux de calcaires et de calcaires dolomitiques. Ces derniers sont plus fréquents dans la partie centrale du tronçon et le long de la ligne d'accidents du Tizi NTretten.

Le Lias moyen. Le passage entre Lias inférieur et Lias moyen est généralement difficile à reconnaître sans critères paléontologiques. Dans le synclinal

d'Ifrane, le Pliensbachien est représenté dans la part supérieure des dolomies litées qui forment le terme supérieur du Lias inférieur.

Le Domérien est constitué ensuite par la succession suivante, de bas en haut : - calcaires lités : 10 à 15 m - dolomies intercalaires : 20 m - calcaires lités : 1 0 m - dolomies supérieures : 20 à 25 m.

Alors que le Lias moyen du tronçon septentrional du Causse est essentiellement dolomitique, celui du tronçon méridional est essentiellement calcaire. La ligne d'accident du Tizi N'Tretten marque bien le changement de faciès. Le Lias supérieur et le Dogger

Avec le Toarcien apparaît un changement radical dans la sédimentation et les faciès marneux prennent beaucoup d'importance. Cependant, les sédiments du Lias supérieur et du Dogger sont beaucoup moins représentés que les séries dolomitiques et calcaires du Lias inférieur et moyen.

A partir du Toarcien supérieur commence à se développer une série marnocalcaire qui se poursuit durant tout l'Aalénien et le Bajocien inférieur.

Alors que le Bajocien moyen présente un faciès nettement marneux (marnes de Boulemane), le Bajocien supérieur est représenté par une série de calcaires plus ou moins dolomitiques appelés généra-lement « calcaires corniches ».

Le Bathonien ne serait présent que sporadique-ment dans le synclinal de Bekrit. Le reste du Jurassique est absent (phase d'émersion).

Le Crétacé

Dans le Moyen Atlas tabulaire, les dépôts crétacés ne sont représentés que dans le synclinal de Békrit - Timhadite, à partir du Cénomanien légère-ment discordant sur le Jurassique. Cénomanien et Turonien sont sous des faciès d'alternances calcaires et marneuses, le Sénonien très épais étant franchement marneux dans l'ensemble.

Le Tertiaire

L'Oligocène, le Miocène et le Pliocène ne semblent pas représentés dans les causses du Moyen Atlas. Il convient de signaler un seul affleurement de Mio-Pliocènç continental au nord d'Almis du Guigou.

Le Quaternaire

Coulées volcaniques L'épaisseur de ces coulées basaltiques a été reconnue à la fois par géophysique et par forages. Sur le plateau de Timhadite, dans le voisinage des grands cratères (jbel Hebri, Chedifat et du Bou-Ahsine à la vallée de l'oued

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Travertins quaternaires ou pliocènes

Basaltes quaternaires

Calcaires lacustres - Plio - Villafranchien

Mio - Pliocène continental

Miocène faciès transgressif (mollasses); faciès tortonien marin (marneux);faciès terminal sahelien et pliocène (sableux)

Pliocène marno-gréseux etcalcaire de Timhadite

Sénonien : marnes et calcaires marneux

Turonien calcaire

Cénomanien marno-calcaire

Bojocien supérieur : calcaire corniche

Bajocienmoyen : marnes de Boulemane

Toarcien - Aalénien. Bajocien inférieur : marno-calcaires

Lias moyen calcaire

Lias inférieur dolomitiqueet faciès à calcarénites

Permo-Trias : argiles rouges et basaltes

Failles Failles certaine, masquée Faille probable, masquée

Paléozoïque (schistes - quaternaires)Coupe B

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Fig.5

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Basaltes quaternaires

Pliocène

Paléocène marno-gréseux

et calcaire de Timhadite

Sénonien (Marnes et calcaires marneux) Bajocien supérieur (Calcaire corniche)

Turonien (Calcaire)

Cénomanien (Marno -calcaire)Bojocien moyen (Marnes de Boulemane)

Toarcien - Aalénien - Bajocien inférieur

Lias inférieur et moyenPermo - Trias

Paléozoïque

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Fig.6

Page 7: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 41

uaigou). les coulées atteignent des épaisseurs de ordre de 150 à 200 m. Cette épaisseur va en diminuant vers la périphérie du plateau pour atteindre quelques dizaines de mètres. Dans la vallée de l'oued Tigrigra à l'W d'Azrou, la coulée atteint 90 m, mais se trouve réduite vers l'ouest à une épaisseur de 3,5 m au seuil de Sidi-Mokhfi.

Les formations quaternaires Les principales formations quaternaires se sont

accumulées au fond de cuvettes fermées ou semi fermées. Ce sont des dépôts de dayas, provenant de la décomposition sur place des calcaires et dolomies et du ruissellement périphérique. Ces dépôts, essentielle-ment argileux, peuvent atteindre de fortes épaisseurs.

Une autre formation quaternaire très fréquente est celle que constituent les dépôts de travertins que on trouve à l'émergence de chaque grande source du Lias ou jalonnant l'emplacement d'anciennes émer-gences aujourd'hui disparues ou déplacées. Ces dépôts de travertins ne sont d'ailleurs pas seulement quater-naires mais peuvent être plus anciens (Pliocène). STRUCTURE DES CAUSSES

Au NW de la ligne d'accidents du Tizi N'Tretten causses d'El-Hajeb, Ifrane, Aïn-Leuh, Imouzzer du kandar), Lias inférieur et Pliensbachien dominent sous des faciès très dolomitiques dans des synclinaux à large rayon de courbure, d'axes NW-SE (tel le synclinal d'Ifrane), ou dans des synclinaux plus pinces et allongés, d'axes NE-SW, tels ceux d'Imouzzer du Kandar ou ceux du Causse d'Aïn-Leuh. De manière générale, la tectonique de cette région est calme, les failles étant cependant très nombreuses.

Au SE, entre la ligne d'accidents du Tizi N'Tretten et le Moyen Atlas plissé, se tiennent au S le bassin de l'Oum-er-Rbia, au centre le bassin moyen de l'oued Guigou (affluent de l'oued Sebou) et au N, à l'aval de l'Aïn Sebou, les Causses d'Annoceur et d'El-Menzel séparés du bassin moyen du Guigou par un vaste bombement anticlinal N-S laissant apparaître le Primaire et le Permo-Trias (région de Bsabis). Dans ces secteurs, les faciès dolomitiques sont moins importants qu'au N, le Pliensbachien notamment étant

calcaire. Par ailleurs la série stratigraphique est plus complète, se poursuivant jusqu'à l'Eocène dans le secteur méridional : synclinal de Bekrit dont la terminaison NE est totalement masquée par les basaltes quaternaires du plateau de Timahdite et la terminaison SE, faillée, est chevauchée par le Moyen Atlas plissé. Dans l'ensemble les ondulations et structures sont vastes et profondes en ce secteur, les épaisseurs du Lias étant plus fortes qu'à l 'W ; une campagne de géophysique électrique (CAG, 1970) et quatre forages ( 1 9 7 1 ) , destinés à situer la limite souterraine des bassins de l'Oum-er-Rbia et du Guigou, ont permis d'obtenir une idée précise de la structure profonde du synclinal de Bekrit.

Les coupes géologiques de la figure 6 montrent le prolongement du synclinal de Bekrit vers le N, au-delà des affleurements de Timahdite où le recouvrement basaltique quaternaire masque toute structure , Lias et Crétacé plongent uniformément vers le S, de 10 à 20°. Le synclinal comprend de fortes épaisseurs de Crétacé jusque vers le profil H (fig. 6) et le Lias calcaire est très profond ; vers le N, le Crétacé est de moins en moins représenté, le Lias remonte progressivement puis affleure en conservant la structure synclinale ; le synclinal de Bekrit se termine au niveau de la route RP 20 de Fès à Boulemane sur un ensellement des calcaires, et un autre synclinal d'axe à pendage NE s'individualise vers le N, présentant de très fortes épaisseurs de Lias calcaire (600 m contre 250 m dans la vallée du Guigou).

Les grands accidents tectoniques du Moyen Atlas ont une direction NE-SW. L'accident « Nord moyen-atlasique » est le plus important, séparant le Moyen Atlas plissé du Moyen Atlas tabulaire : il longe en particulier tout le flanc sud du synclinal de Bekrit où il apparaît chevauchant ; cet accident est moins impor-tant au NE (pli-faille et failles) qu'au SE et abaisse le Causse par rapport au Moyen Atlas plissé. La ligne d'accidents du Tizi-N'Tretten traverse NE-SW le Moyen Atlas tabulaire ; c'est une importante faille ou réseau de failles enserrant d'étroits horsts ou grabens, toujours bien visible, sauf sous le recouvrement basaltique du plateau de Timahdite.

Climatologie Sur le Moyen Atlas tabulaire, il existe 36 stations

climatiques bien réparties dans l'espace. Certaines ont un équipement incomplet et les périodes d'observa-tion, la continuité ainsi que la qualité des observations ne sont pas toujours identiques. Aussi pour la pluviométrie, 10 stations seulement ont été retenues pour le calcul des moyennes mensuelles et annuelles des précipitations. En outre, 8 stations ont été retenues dans le haut bassin du M'Dez et du Guigou, indispensables pour fétude du régime du haut Sebou dont la vallée est située dans le Moyen Atlas plissé. Enfin 10 autres stations ont été choisies à la ,

sa

périphérie du Moyen Atlas ou à sa bordure immédiate, permettant de préciser les conditions climatiques aux limites. Ces 28 stations sont représentées sur la carte des isohyètes (fig. 10) accompagnées de l'indication en mm de la moyenne pluviométrique annuelle calculée pour la période 1933-1963.

LES PRECIPITATIONS Nature des précipitations.

Au-dessous de 1 800 m d'altitude, à Ifrane, la moyenne du nombre de jours des précipitations est de 100 jours par an. Sur ces 100 jours, il y a 70 à 85 jours de précipitations pluvieuses, la neige tombe

Page 8: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

42 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

CLIMATOLOGIE 1933-1963 DOMAINE ATLASIQUE 21 - MOYEN ATLAS (Causse nord)

Coordonnées Pluviométrie moyenne (mm) Nom de la station Réseau Altitude

Lat .N. Long.W.

Situation dans le bassin

J F M A M J J A S O N D Ann.

TAZA SMN 510 34° 13' 4° 01' nord 99 98 100 65 48 9 4 5 14 48 79 126 699

BAB BOU IDIR EF 1558 34° 04' 4° 07' nord 203 175 206 142 107 29 7 10 25 121 179 281 1485

BAB AZHAR EF 720 34° 04' 4° 17' nord 154 134 156 108 81 22 6 7 19 91 136 214 1128

EL KENZEL MI 850 33° 51' 4° 32' contre-est 79 70 76 62 52 16 3 6 22 46 67 89 590

AIN TIMEDRINE DRE 615 33° 45' 4° 33' sud-est 50 48 55 52 41 15 4 5 18 42 55 65 450

BSABIS EF 1385 33° 42' 4° 41' sud-est 69 61 66 54 45 14 3 6 19 42 59 78 515

SEFROU MARA 850 33° 50' 4° 50' sud-ouest 89 78 85 69 57 16 3 6 23 53 75 100 654

RHOMRA privé 650 33° 50' 4° 36' ouest 64 56 61 50 40 12 3 5 17 39 54 71 472

Fig. 7

DOMAINE ATLASIQUE CLIMATOLOGIE 1933-196321 - MOYEN ATLAS (Causse centra l )

Coordonnées Pluviométrie moyenne (mm)

Nom de la station Réseau Altitude Lat .N. Long.W.

Situation dans le bassin

J F M A M J J A S O N D Ann.

IMMOUZER KANDAR MI 1440 33° 44' 5° 01' nord 7B 72 85 82 62 20 5 7 26 63 87 106 693

EL HAJEB MARA 1050 33° 41' 5° 22' ouest 84 74 87 79 57 18 2 6 24 56 81 92 560

DAYET HACHLEF EF 1760 33° 33' 4° 56' centre 97 86 91 76 54 21 7 9 23 68 101 130 763

IFRANE SPGM 1635 33° 31' 5° 07' sud-ouest 144 127 135 112 79 30 9 12 34 99 149 192 1122

AZROU EF 1250 33° 27' 5° 13' sud—ouest 100 90 98 93 62 24 6 10 35 6a 106 135 887

Moyennes des températures maximales et minimales (°C) JANV. FEVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. Année Nom de la station

Max. Mini. Max. Mini. Max. MIni Max. MIni. Max. Mini. Max Mini. Max. MinI. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini.

IMMOUZER KANDAR 10.6 -0.1 11.6 0.9 14.0 3.2 16.5 5.0 18.9 7.2 23.9 11.2 28.9 14.9 28.9 44.9 25.0 11.9 19.9 8.3 14.9 4.3 11.2 0.9 18.7 6.9

EL HAJED 12.6 2.7 14.3 3.4 16.7 5.4 19.0 6.9 22.0 9.2 27.6 11.0 32.9 16.4 33.0 16.6 26.5 13.9 22.9 10.1 17.3 6.4 13.4 3.6 21.7 6.9

IFRANE 8.4 -4.0 10.0 .2.6 12.6 0.2 15.4 2.2 18.4 4.8 24.2 8.7 30.3 12.0 30.1 12.2 25.1 8.9 18.7 4.9 13.1 1.0 9.0 -2.7 17.9 3.8

AZROU 11.5 2.6 13.9 3.7 16.1 5.4 18.4 7.4 21.4 9.7 27.3 13.4 32.8 17.7 32.4 17.9 27.5 13.8 21.4 10.4 16.3 6.7 12.5 3.4 21.0 9.4

Classification Thornthwaite Moyennes des températures moyennes (°C) Evaporation mesurée (P=Piche B=Bac) (mm) Nom de la station

J F M A M J J A S O N D Ann.ETR

(mm) Indice global

Type climatique

Evaporation d'après

Turc (mm) Quantité Période

IMMOUZER KANDAR 5.2 6.4 8.6 10.8 13.0 17.6 21.9 21.9 18.4 14.1 9.4 6.0 12.8 430 14,6 C2 B'1 s2 a' 520 EL HAJEB 7.6 8.8 11.0 13.0 15.6 19.3 24.6 24.8 21.2 16.5 11.8 8.5 15.2 420 4,1 C2 B'2 s2 b'4 540 IFRANE 2.2 3.7 6.4 8.8 11.6 16.4 21.2 21.2 17.0 11.8 7.0 3.2 10.9 420 84,8 B4 B'1 s2 b'4 560 1780 (P) 1952-1961AZROU 7.2 8.8 10.8 12.9 15.6 20.4 25.2 25.2 20.6 15.9 11.5 8.0 15.2 520 25,6 B1 B'2 s2 b'4 630

Fig. 8

Moyennes des températures maximales et minimales (°C) JANV. FEVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. Année Nom de la station

Max. Mini. Max. Mini. Max. MIni Max. MIni. Max. Mini. Max Mini. Max. MinI. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini.

TAZA 14.1 4.2 16.0 5.1 18.4 7.6 21 .0 9.5 24.6 12.0 30.7 15.6 37.1 18.9 37,1 19.1 31.4 16.9 24. 8 13.0 18.8 8.6 14.8 5.5 24.1 11.3

SEFROU 13.4 3.2 15.2 4.0 17.5 6.0 20.0 7.7 23.1 9.8 28.0 12.9 32.6 15.7 32.6 15.9 28.6 14.0 23.2 10.6 17.9 7.0 14.1 4.3 22.2 9.3

Classification Thornthwaite Moyennes des températures moyennes (°C) Evaporation mesurée (P=Piche B=Bac) (mm) Nom de la station

J F M A M J J A S O N D Ann.

Evaporation ETR Indice

(mm) global Type

climatique d'après

Turc (mm) Quantité Période

TAZA 9.2 10.6 13.0 15.2 18.3 23.2 28.0 28.0 24.2 18.9 13.7 10.2 17.7 420 - 4.5 C1 B'3 s2 b'4 600

SEFROU 8.3 8.9 11.8 13.8 16.4 20.4 24.2 24.2 21.3 16.9 12.4 9.2 15.7 430 0 C1 B'2 s2 a' 540

Page 9: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 43

DOMAIN ATLASIQUECLIMATOLOGIE 1933-1963

21 - MOYEN ATLAS (Causse sud)

Coordonnées Pluviométrie moyenne (mm)

Nom de la station Réseau Altitude Lat .N. Long.W.

Situation dans le bassin

J F M A M J J A S O N D Ann.

AIN LEUH EF 1440 33° 18' 5° 20' nord-ouest 124 110 116 97 68 26 8 10 30 86 129 166 970

AIN KAHLA EF 2000 33° 15' 5° 13' nord-est 113 100 106 89 62 24 8 10 27 78 117 150 884

EL HAMMAM MI 1200 33° 11' 5° 28' centre-ouest 82 72 64 86 50 28 7 18 30 59 88 120 724

OUIDUANE EF 1635 33° 07' 5° 24' centre-est 118 104 110 92 64 24 8 10 28 81 122 157 918

ARHBALOU-n-IRR. EF 1T50 32° 56' 5° 24' sud-est 116 109 120 92 66 29 5 6 33 70 109 174 929

EL KEBAB MI 1300 32° 45' 5° 31' sud 94 88 98 74 54 24 4 6 27 56 88 144 757

Moyennes des températures maximales et minimales (°C)

JANV. FEVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. Année Nom de la station Max. Mini. Max. Mini. Max. MIni Max. MIni. Max. Mini. Max Mini. Max. MinI. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini.

Classification Thornthwaite Moyennes des températures moyennes (°C) Evaporation mesurée

(P=Piche B=Bac) (mm) Nom de la station J F M A M J J A S O N D Ann.

ETR (mm)

Indice global

Type climatique

Evaporation d'après

Turc (mm) Quantité Période

Fig. 9

pendant 15 à 30 jours et l'enneigement persiste pendant 30 à 50 jours.

Au moment des précipitations, la température de l 'air est plus élevée que par beau temps et la neige qui tombe, humide et lourde, ne subsiste pas longtemps sur le sol. Après quelques jours, elle fond sous l'effet des températures maxima de janvier et février qui avoisinent 9° C en moyenne.

Au-dessus de 1 800 m, les précipitations d'hiver sont pratiquement toujours neigeuses, les températures restent basses sur les sommets, aussi la neige persiste longtemps de façon quasi continue. Les régions les plus enneigées des causses sont la dorsale du Tizi NTretten (station de ski du Michlifène), les cônes volcaniques (jbel Hebri) et, en bordure du Causse, toutes les hautes crêtes qui bordent la rive droite de l'oued Guigou (jbel Tajda, Aït-Kaïs...). Le Causse d'Aïn-Leuh, plus élevé, présente également un enneigement prolongé.

Répartition spatiale : (fig. 10 et 1 1 ) Par régime de secteur ouest très fréquent en

hiver, c'est-à-dire pendant la saison pluvieuse, les premiers reliefs situés en bordure ouest du Moyen Atlas s'opposent au déplacement des perturbations océaniques qui, par détente des masses d'air humide et accumulation des nuages, entraînent une augmentation des précipitations. C'est pourquoi on peut observer sur la carte des isohyètes un axe à pluviométrie très

chargée situé sur la bordure occidentale des causses allant de Ouiouane à Imouzzer du Kandar en passant par Aïn-Leuh et Ifrane.

Vers l'est et le sud-est, les plateaux et vallées (vallée de l'oued Guigou), situés sous le vent des premiers reliefs du Moyen Atlas (Horst du Tizi-N'Tretten, jbel du Kandar,...) sont à l'abri des courants perturbés du secteur ouest. En effet, les masses d'air humide après leur élévation et détente au vent des reliefs, redescendent et se compriment sous le vent entraînant un assèchement de l'air et une diminution des nuages. C'est pourquoi la partie est et sud-est des causses est beaucoup moins arrosée. La vallée du M'Dez en particulier se situe dans un « creux » pluviométrique important, la moyenne pluviométrique à Skoura est de 356 mm/an.

La variation des hauteurs de précipitations avec l'altitude traduit parfaitement ces répartitions distinc-tes et deux courbes apparaissent : l'une relative aux postes des bordures occidentales, l'autre propre au secteur oriental (fig. 11).

Régime annuel des précipitations La courbe des précipitations annuelles en fonc-

tion de la surface permet d'obtenir une médiane graphique de 695 mm. La moyenne générale obtenue en divisant le volume d'eau moyen annuel de précipitations par la surface du Causse est de 730 mm (fig. 12).

Page 10: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

MOYEN ATLAS TABULAIRE

COURBES ISOHYETES

Moyenne annuelle 1933 - 1963

FES

L E G E N D E

Limite du bassin versant du haut

Limite du moyen Atlas tabulaire

Isohyète

Poste d'observation météorologiqueet moyenne annuelle (en mm)

ECHELLEARHBALOU

N'RAOUENNE

845

SENOUAL

929

30'

666

KHENIFRA

0 5 10 km

513

600900

TIGUEL MAMINENO AM

1000

ASSAKA

833

884

918OUIOUANE

EL HAMMAM

724

AIN LEUH

100090

0

AIN KAHLA970

900

513

BOULEMANE600

800600

700

700

700

Dayet HACHLAF

763IFRANE1122

Agouraï

EL HAJEB660

A. TAOUJDATE

483

600100

My IDRISS

MEKNES

573

600

472RHORMA

633KOUMMYA600

IMMOUZZERDU KANDAR

693 BSABIS

516

SEFROU654

Sebou

33°

FES

700

800

817

700AZROU

887

900

30'

34°

Fig. 10

Page 11: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 45

Fig. 11

Les valeurs moyennes mensuelles des précipita-tions calculées sur une période de 30 ans (1933-1963) sont consignées pour les stations principales du Moyen Atlas et de ses bordures dans les tableaux des figures 7, 8 et 9.

Les moyennes mensuelles de trois de ces stations font l'objet de la représentation graphique de la figure

S O N D J F M A M J J AMois

10

Ifrane

Det Hachlat

M'Dez

SUELLE

es

30

50

70

90

110

130

150

Pluv

iom

etrie

moy

enne

en

mm

170

190

PLUVIOMETRIE MOYENNE MEN

Post

500

Pluviométrie moyenne annuelle (1933-1963)

10

FONCTION DE L'ALTITUDE

400

0

Plu

viom

étrie

ann

uelle

en

mm

ALTITUDEm

Plus de 450 mm

400

Ifrane

Aïn Leuh

Azrou

El Hammam

El HajebSefrouKhénifra

M'Dez

Fès

Bsabis Coulemane

El Aderj

Skoura

MarmouchaImouzzer des

Moyenne générale sur le

Moyen Atlas tabulaire 730 m

Médiane graphique 695 mm

SUR LE MOYEN ATLAS TABULAIREREPARTITION SPATIALE DES PRECIPITATIONS

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Sur

face

en

%

500 1000 1500 2000

500

600

700

800

900

1000

1100

600 700 800 900 1000 1100

500

600

700

800

900

1000

1100

VARIATION DE LA PLUVIOMETRIE EN

Fig. 12 12 . On peut constater que toutes les stations présentent un premier maximum en décembre après un mois de novembre déjà fortement chargé en précipita-tions. Un deuxième maximum, plus faible que celui de décembre est toujours enregistré en mars. Entre ces maxima, les mois de janvier et surtout de février présentent un minimum relativement peu marqué. Les précipitations moyennes les plus basses, toujours inférieures à 10 mm, sont enregistrées au mois de juillet. Celles des mois d'août et de septembre sont à peine plus élevées.

LES TEMPERATURES Le Moyen Atlas est une région où la température

est sensiblement influencée par l'altitude moyenne du massif. Les valeurs enregistrées sont relativement basses par rapport aux régions avoisinantes et confèrent une allure de climat tempéré.

Le tableau suivant montre que les températures moyennes annuelles observées aux 5 principales stations climatiques sont comprises entre 10,9 et 15,7° C alors que la moyenne annuelle est de 17,8° C à Fès, 17,3° à Meknès, 19,5° à Sidi-Kacem et 19° à Missour. La température moyenne annuelle sur l'en-semble du Causse moyen-atlasique est de 12° C.

Tableau 2

TEMPERATURES MOYENNES AZROU EL-HAJEB IFRANE IMOUZZER DU KANDAR

SEFROU

Moyenne des maxima du mois le plus chaud

32,8 33,0 30,3 28,9 32,6

Moyenne des minima du mois le plus froid

2,6 2,7 -4,0 - 0,1 3,2

Amplitude 30,2 30,3 34,3 29,0 29,4 Moyenne des maxima ex-trêmes du mois le plus chaud

37,5 40,1 35,2 35,2 39,4

Moyenne des minima extrêmes du mois le plus froid

- 3,0 - 2,8 - 13,3 - 5,4 - 1,8

Amplitude 40.5 42,9 48,5 40,6 41,2

Page 12: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

46 RESSOURCES EN EAU DU MAROC .

L'amplitude moyenne annuelle de la température est assez forte: 19° à Ifrane, 16,7° à Imouzzer du Kandar, 18° à Azrou, 17°,2 à El-Hajeb et 20,4° à Sefrou. Si Ton considère les amplitudes des maxima et des minima moyens et extrêmes, on constatera que les écarts sont très importants, traduisant la forte instabilité qui règne sur les versants du Moyen Atlas.

LES VENTS Pour l'ensemble du bassin du Sebou, les vents

dominants en hiver sont de secteur ouest. Générale-ment humides, ils apportent les précipitations. La fréquence de ces vents, maximale en hiver, de novembre à avril, est faible ou nulle en été. Par contre les vents du secteur est (Sirocco, Chergui) ont leur fréquence maximale en été (juillet). Ces vents sont chauds et secs. Ils sont responsables de la sécheresse relative qui sévit de mai à septembre. En hiver, ces régimes d'est sont froids et secs mais beaucoup moins fréquents qu'en été.

L' EVAPOTRANSPIRATION

II existe très peu de points de mesure de l'évapotranspiration potentielle (E.T.P.) sur le Causse du Moyen Atlas. On dispose seulement de mesures à l'évaporomètre Piche à Ifrane, au M'Dez et à Ain-Timédrine et des mesures faites au bac Colorado au M'Dez et à Aïn-Timédrine. Mais si l'on a pu disposer des mesures faites au Piche à Ifrane pour la période 1960-1970, les mesures relevées aux autres stations ne débutent qu'en 1969, époque à laquelle ont été installés les évaporomètres.

La méthode de Thornthwaite permet de calculer l'E.T.P. à partir des températures moyennes mensuel-les, données disponibles pour la plupart des stations météorologiques ; le tableau 3 reproduit les valeurs de l'E.T.P. mensuelle et annuelle calculée pour cinq stations du Moyen Atlas.

Tableau 3

E.T.P. d'après THORNTHWAITE (en mm) STATIONS J F M A M J J A S O N D Année

AZROU 15 21 34 47 69 108 153 144 94 58 31 18 792EL-HAJEB 16 19 33 46 71 105 144 140 87 62 29 12 762IFRANE 6 10 26 40 59 94 127 117 82 49 26 9 645IMOUZZER DU KANDAR 13 17 31 45 62 94 128 122 85 57 30 16 700SEFROU 18 21 37 50 76 107 137 133 93 62 34 22 790

L'évapotranspiration réelle, (E.T.R.), liée à

l'humidité du sol, tient compte des températures moyennes et des précipitations moyennes. Pour le calcul, on a retenu la formule de Turc et la méthode de Thornthwaite qui fournit les valeurs de l'E.T.R. par différence entre l'évapotranspiration potentielle et le déficit hydrique. Les résultats obtenus par ces deux méthodes sont consignés dans le tableau 4 où l'on a également reporté la pluviométrie à titre de comparai-son (toutes valeurs en mm).

L'évapotranspiration réelle d'après Thornthwaite représente 37 à 67 % de la pluviométrie, et 50 à 84 % d'après Turc. A partir de la moyenne générale des précipitations (730 mm/an) et de la température moyenne générale ( 12°), la formule de Turc permet de

Tableau 4

STATIONS E.T.R. E.T.R. Précipitations (Turc) (Thornthwaite)

AZROU 630 520 887 EL-HAJEB 540 420 660 IFRANE 560 420 1122 IMOUZZER DU KANDAR 520 430 693 SEFROU 540 430 654

déduire l'évapotranspiration moyenne générale sur toute la surface des causses. On trouve la valeur moyenne de 510 mm/an. La lame d'eau moyenne écoulée (infiltrée et ruisselée) sur les causses serait dans ces conditions de 220 mm/an.

Hydrologie

Du fait de la nature karstique du Moyen Atlas tabulaire, le réseau hydrographique est très peu développé. Seuls trois oueds pérennes importants prennent naissance dans le Moyen Atlas : l'oued Sebou au nord-est, l'oued Beth à l'ouest et l'oued Oum-er-Rbia au sud-ouest.

BASSIN DU SEBOU L'oued Sebou ne fait que traverser le Moyen

Atlas tabulaire sur un trajet assez court, son haut bassin versant étant situé essentiellement dans le Moyen Atlas plissé où il est contrôlé par deux stations hydrologiques : Aïn-Timédrine à l'amont et Azzaba à l'aval. La région du Moyen Atlas tabulaire drainée

Page 13: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

GEOLOGIE

LEGENDES

POINTS D'EAU850

350

2060FEKRANE

MAH

REZ

2168

O.

SEBOU

17651845

1566BOU

O.

FES

O. Fès

Rte O.CARTE DES POINTS D'EAU ET SCHEMA HYDROGEOLOGIQUE( Basaltes enlevés )

DU

MOYEN ATLAS TABULAIRE

ple

N°1522102287

Couverture mio-pliocène et quaternaire du couloir

HYDROGRAPHIE

HYDROGEOLOGIE

TIMAHDITE

101

26

176

636

GUIGOU

705555

Meknes

75

O.

Midelt

FELDIo.

616637

638

GUIGOU

ALMES DU

AIT

702

YOUSS

I DU G

UIGOU

N°909Sre

Rte

703DAYET

IFRAH

50

3

N°20

62

ANNOCEUR

372 50

80373

375665

856048564

500

35069

165

650 !542

DAYATAOUA 67

IMMOUZZER

269

74.75

383.384644

140

O. A

GAÏ

DU KANDAR71

400

450

70370204

208 100

SEHB

SEFROU

444445663

1481 à 1485

BAHLIL

140

Ple

840205

221

156

EL

BOUR HIOUL

DEFALI

YHO

UD

I

1225

562

671224

15258

555 290

Rte

69542

1240

CH

EG

GA

G

FES

420

87805

108

50

525

366493

492

20

69010

53719

10

100

518

201710

542

5447 210

IFRANE100195 9444

10

5

717

Mar

rake

ch

16

1588

173RAS EL MA

788

226278

172

225

247

200

229

AZROU

520556584

159

430

100

ARRESSOUD

IRHZER

147O.

FELLAT

O.

3300

IFRANE

O.

O. BOU

O. 50-100

49

810

485403

AIN LEUH

100-120

1000 - 1300618

IFRANE

AIN LEUH

N° 24

210

250 -300

O. AMARAS

O.O.

184

3472

1

3495

539100

DE

722

100

201 !450

N° 909

Sre

522

715

714

468538

46025532

348O

. TI

ZGU

IT

298

919

1

20 709

708

EL HAJEB

610

29510

2961

10

710 Rte

107

1091161170

110130

184-187

114

5

500

20

40 27

106

724

O.

EL

HA

IJA

382

PleN° 1

O.

BOU G

NAOU

OUISLAM

290

DEF

ALI

O.

Ple609 !

5545

1

5

2

10

GRIGRAO. 473

AGOURAI

SAR

EOU

LOU

LA

O.

O.O. JEBALA

O.

MEKNES

FEKRANE

O. BO

U

RteO. EL KELL

BOU EDD

ER

360

2209

O. EL ATCHANE ZGAN

E

O.

400

364

220O.

750

405

RMEL

85

ER

BSABIS

620

514 634

635O.

O. EL

ATCHANE

N°20

704

585

BOULMANE

SKOURA

GUIGOU

579

MD

EZ

O.

SEBOU

16

CHMOUNDA288

627

O.

OUMER

RBIA

Rte

ple

29

EL

HA

MM

AM

260

490

15000

Sud-Rifain

Marnes et calcaires du Moyen Atlas pliseeé

Terrains post-domériens du Causse

Karst du Moyen Atlas Tabulaire (calcaires et dolomiesdu Lias inférieur et moyen )

Substratum imperméable (Primaine et Permo-Trias)

Cours d'eau perenne

Cours d'eau à écoulement temporaire

Canal d'irrigation bétonné

Canal d'irrigation en terre

Barrage de dérivation

Bassin versant fermé

Ligne de partage des eaux superficielles

Lac permanent

Lacune connue du Lias sous le Miocène

Limite méridionale des zones d'artésianisme

Limite méridionale de la nappe captive du couloirSud-Rifain

Limite de bassin hydrogéologique du Causse

idem- limite supposée

Sondage n'atteignant pas le Lias

Station hydrométrique

Sondage atteignant le Lias (ou, dans le Saïs, labase du Miocène gréseux )

Sondage atteignant le substratum du Lias (Trias)

Sondage artésien

Groupe de sondages

Source d'émergence (pas de contact avec l'impérméable)

Source de déversement (conatc avec l'imperméableinférieur)

Exurgence des eaux du Lias sur le Causse

Source de débordement ou de trop plein (contactavec un imperméable latéral ou supérieur)

Captage de source

Débit moyen en l/s

Débit moyen se rapportant à la période humide 1968-1971 en l/s

Section de jaugeages

N° d'inventaire du point d'eau

Limite des indices d'inventaire et leur N°2114 15

22

256

IFRANE

100

HARCH

30

624674

150-180

2723

1

Rte

14 1521 22

50

3

de

à

510

385386

23

O.

715

N°21

20

480

490

500

510

520

530

540

550

560

570

580

270

280

290

300

310

320

330

340

350

84

80

120

Fig. 13

Page 14: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 47

entre ces deux sections est située au nord-est de la boutonnière primaire de Bsabis ; cependant les mesures réalisées à la station de Azzaba étant discutables,* les différences observées avec celles d'Ain-Timedrine ne sont pas significatives et ne peuvent donc être exploitées. Les résultats hydrolo-giques d'Aîn-Timedrine sont exposés dans le chapitre suivant (Moyen Atlas plissé).

A l'aval d'Azzaba où il n'y a malheureusement pas de station hydrologique avant Dar-El-Arsa au nord de Fès, l'oued Sebou draine à nouveau une partie du Moyen Atlas tabulaire et là encore aucune information n'est disponible. Sur l'oued Guigou, dans le haut bassin versant de l'oued Sebou, une station hydrométrique a été créée en 1970 au pont de la route principale n" 20 à Aït-Khabbach (cf. carte hydrogéo-logique, fig. 13) . Le bassin versant drainé en cet endroit se trouve pour une bonne part sur'le Moyen Atlas tabulaire. Cette station serait susceptible d'ap-porter des informations intéressantes au sujet des infiltrations sur le Causse et des relations hydrauliques souterraines entre les bassins du Sebou et de l'Oum-er-Rbia, mais elle n'est en fonctionnement que depuis peu de temps et les données sont encore insuffisantes.

Signalons toutefois un phénomène particulier qui a pu être observé pendant les étiages de ces dernières années. Malgré la grande superficie de calcaires situés dans le bassin versant, les débits d'étiage à la station d'Aït-Khabbach sont nuls, ce qui ne peut être justifié par la seule utilisation des eaux dans les périmètres irrigués de la vallée du Guigou.

Sur le haut bassin de l'oued Beth (oued Tigrigra, oued Ifrane, oued El-Hammam), il n'y a aucune station.hydrométrique permanente et l'on n'y effectue que des mesures périodiques du débit en étiage.

Seule la station de Khénifra sur l'Oum-er-Rbia fournit des renseignements d'ordre hydrologique sur le sud-ouest du Moyen Atlas tabulaire ; c'est donc la seule station hydrologique qui sera considérée dans ce chapitre.

BASSIN DE L'OUM-ER-RBIA A KHENIFRA

Caractéristiques du bassin La partie supérieure du bassin de l'Oum-er-Rbia

comporte les contreforts du Moyen Atlas. L'altitude moyenne de cette région est de 1 350 m, alors que les plus hauts sommets at te ignent une al t i tude de 2 400 m. A la limite avec le bassin du Sebou, on trouve le jbel Hayane dont l'altitude est de 2 409 m et a la limite avec le bassin de la Moulouya le jbel Amjoub (2 370 m) et le jbel Agardan (2 240 m). La région du Moyen Atlas intéressée par le haut bassin

Une élude plus récente a permis de retrouver les causes de cette anomalie. les données élaborées sur la base de cette étude conduisent à une bonne ::-relation des débits mesurés aux deux stations.

versant de l'Oum-er-Rbia est la plus riche en précipitations. La pluviométrie moyenne annuelle s'élève à 800 mm en amont de Khénifra mais elle dépasse 900 mm/an sur le plateau calcaire d'Ajdir où se situe le bassin hydrogéologique qui prolonge souterrainement le bassin hydrologique. La superficie du bassin versant à Khénifra est de 1 086 km2 pour le bassin hydrologique seul, mais de 2 300 km2 si l'on ajoute le bassin hydrogéologique qui le prolonge vers le NE.

L'Oum-er-Rbia a pour origine l'oued Fellat qui prend sa source au mont Serroual (2 108 m), à la limite avec le bassin de l'oued Srou (affluent rive gauche de l'Oum-er-Rbia). Avec son affluent de rive droite l'oued Admer-Izem, l'oued Fellat est le collecteur principal de la plus haute région du bassin (synclinal de Bekrit). L'oued Fellat reçoit les apports d'un groupe de sources connues sous le nom (injustifié) des « quarante sources » ou sources de « l'Oum-er-Rbia ». Ce n'est qu'à partir de la confluence de l'oued Fellat avec l'oued Bou-Idji que le cours porte le nom d'Oum-er-Rbia. Enrichi par les eaux de ces sources abondantes, l'Oum-er-Rbia dispose déjà à Khénifra d'un débit moyen de 1 8 m3/s. Ce cours d'eau est caractérisé par des débits assez constants au cours de l'année, l'étiage n'est jamais inférieur à 7 m3/s. Les crues sont beaucoup plus régularisées que l'on ne pourrait s'attendre sur un petit bassin à précipitations relativement importantes.

Données hydrologiques La station de Khénifra est la plus ancienne dans

le haut et moyen Oum-er-Rbia. Construite en 1927, elle a fonctionné depuis avec plusieurs interruptions. Cependant, de bonnes corrélations avec les stations plus en aval de Dechra-el-Oued et de Kasba-Tadla, permettent de disposer à Khénifra d'une série de mesures de débits complète et sûre depuis 1936.

Débits moyens mensuels et annuels Dans le tableau 5, nous reproduirons les chiffres

fournis par Mme G. Givcovic dans son rapport « Etude du régime de l'Oued Oum-er-Rbia et de ses affluents » (1966) et par le rapport de l'ORSTOM -SOFRELEC sur l'« Etude hydrologique de l'Oum-er-Rbia » (mars 1972). Nous ajouterons les moyennes concernant les périodes 1953 à 1958 et 1963 à 1 970, pendant lesquelles les mesures offrent le meilleur degré de confiance.

Les crues Les chiffres reproduits dans le tableau 6 et

concernant les crues de l'Oum-er-Rbia à Khénifra, sont tirés du rapport ORSTOM - SOFRELEC ( 1972).

Ces données ont été comparées aux débits correspondants à Dechra-el-Oued, station hydromé-trique située sur l'Oum-er-Rbia, à l'aval de Khénifra

Page 15: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

48 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Tableau 5

MODULES MENSUELS INTER-ANNUELS DE L'OUM-ER-RBIA A KHENIFRA (EN M3/S) POUR DIVERSES PERIODES

ORIGINE D.R.E. - 1966 ORSTOM D.R.E. - 1970(Mme GIVCOVIC) SOFRELEC - 1970

PERIODE 1933 - 1963 1936 - 1970 1953 - 1958 1963 - 1970

Janvier 22.7 24.9 27.5 Févr r ie 27.7 27,9 28.5 Mars 29.2 27,7 32,1 Avril 25.4 23.6 30,4 Mai 18,8 17,4 19.1 Juin 13.6 14,1 15,7 Juille t 11.3 12.3 14,1 Août 10.3 1 1.6 13.0 Septembre 10.6 12,1 12.8 Octobre 12.6 13.3 13.7 Novembre 15.5 15,6 14,8 Décembre 22.0 21,1 22.8 ANNEE 18.3 18.4 20.4

Tableau 6

CRUES DE L'OUM-ER-RBIA A KHENIFRA

Débit Débit moyen maximal en m3/s pendant : Année maximal en (m3/s) 6 H 12 H 24 H 48 H 4 Jours 1954-55 107.0 98,6 91,4 80,2 68,0 59,8 1963-64 420,0 406,0 382.0 342,0 335,0 291,0 1964-65 135,0 125.0 1 18,0 98,2 76,2 62,1 1965-66 57,5 50.1 49,1 38,1 28.3 23.8 1966-67 56.1 51.1 45,1 43,0 31,5 23.8 1967-68 170.0 159,0 137,0 112.0 84.0 61.0 1968-69 258,0 243.0 239,0 221.0 198,0 140.0 1969-70 503,0 477,0 432,0 354.0 274.0 224.0

Tableau 7

CRUES DE L'OUM-ER-RBIA A KHENIFRA SELON LEUR FREQUENCE Temps Débit Débit moyen maximal (m3/s) pendant : de maxima l

récur. (m3/s) 6 H 12 H 24 H 48 H 4 Jours 2 ans 202 189 176 153 134 102

10 ans 392 372 348 301 279 215 100 ans 629 603 563 486 459 357

1 000 ans 861 827 772 669 635 496 10 000 ans 1 095 1 055 982 850 811 634

et contrôlant un bassin versant de 3328 km2. La comparaison montre des corrélations assez serrées entre ces deux groupes de valeurs, et en appliquant ces relations aux débits déjà déterminés à Dechra-el-Oued, ORSTOM - SOFRELEC fournit les débits des crues de l'Oum-er-Rbia à Khénifra selon leur fréquence (résultats consignés dans le tableau 7)

Les étiages La section de contrôle de l'écoulement à la

station de Khénifra est instable et les étiages sont mesurés très irrégulièrement, aussi l'établissement de courbes de tarage et leur extrapolation pour les débits

d'étiage sont incertains. Ces débits d'étiage sont des débits naturels car il n'y a pratiquement pas de prélèvements d'eau dans la rivière à l'amont de Khénifra.

L'« Etude du régime de l'Oum-er-Rbia et de ses affluents » par Mme Givcovic (1966) rapporte toute-fois un calcul des débits d'étiage à Khénifra basé sur les débits minima mensuels de la période, 1927-28 à 1963-64. L'utilisation des débits minima mensuels plutôt que les débits minima journaliers, n'a pas une grande importance car les différences entre ces deux types de débits sont très faibles. Citons pour exemples :

Page 16: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 49

Q min. journ. Q min. mens. 1952-53 8,3m3/s 8,7 m3/s 1953-54 8,3m3/s 9,25 m3/s 1954-55 10,2 m3/s 10,9 m3/s 1955-56 10,8 m3/s 1l,2m3/s 1956-57 10,6 m3/s 1l,2m3/s 1957-58 10,9 m3/s 1l,2m3/s 1958-59 1 l . 4 m3 / s 1l,4m3/s

Le calcul est basé sur unesérie de 30 débits minima mensuels. Les résultats sont les suivants :

- Coefficient de variation : Cv = 0,242 - Débit minima mensuel moyen : Q = 1 1,9 m3/s - Q min 0,1 % = 17,3 m3/s (millénaire) - Q min 10 % = 8,8 m3/s (décennal).

Durant la période de 1927 à nos jours, les débits n ' o n t j a m a i s é t é i n f é r i e u r s à 7 , 0 m 3 / s . Ceci est justifié en raison des caractéristiques géologiques de la région ; les eaux des résurgences karstiques assurent continuellement un débit mini-mum. Au total, le réservoir karstique alimentant l ' é cou le men t à Khén i f r a a une supe r f i c i e de 1 326 km2.

Hydrogeologie BASSINS VERSANTS HYDROGEOLOGIQUES

La seule origine de l'alimentation en eau souterraine des Causses est météorique (pluie ou neige). Une très forte proportion des précipitations s'infiltre dans le karst calcaire (35 à 40 96) et réapparaît principalement à la périphérie du Moyen Atlas tabulaire.

Les principaux exutoires des eaux souterraines des calcaires du Moyen Atlas sont donc périphériques et en outre de natures diverses : émergences de bordure au contact du Lias et de son substratum triasique (Aîoun-Ras-El-Ma, Sidi-Rached, Oum-er-Rbia,...), sources de flexure à l'ennoyage du Causse sous le sillon sud-rifain (Aïoun-Ribaa, Bittit...), émergences au sein d'aquifères périphériques tels les calcaires lacustres (Aîoun-Akkous, Cheggag,...), abouchements avec la nappe phéatique du Sais décelables seulement par l'étude du bilan de cet aquifère, drainage par l'oued Sebou des eaux souterraines des bassins de Sefrou et d'Annoceur-Bsabis, drainage par les coulées de basaltes quaternaires de la vallée de l'oued Tigrigra des eaux des bassins de Ras-El-Ma et d'Aîn-Leuh.

Le rôle des basaltes dans l'hydrogéologie des causses est très diversifié ; tantôt lorsqu'ils reposent sur un substratum très peu perméable ils servent de drains aux eaux du Causse comme c'est le cas des basaltes de la vallée du Tigrigra, tantôt lorsqu'ils reposent directement sur le Lias calcaire, ils ne contiennent aucune trace d'eau car leur forte perméa-bilité ne s'oppose pas aux infiltrations vers la nappe du Causse qui se situe généralement au-dessous du contact basalte - calcaire (basaltes de l'Outgui, de la région du jbel Hebri sur le plateau de Timhadite). Les basaltes de la vallée de l'oued Guigou reposent sur des formations semi-perméables post-domériennes ou tertiaires qui empêchent toute infiltration vers la nappe profonde du Lias inférieur et moyen. Ils contiennent une nappe alimentée par la pluie et surtout par les pertes de l'oued Guigou au long de son parcours sur ces basaltes. Cette nappe trouve un exutoire important dans l'Aîn Titt-Zill qui ne doit pas être considérée comme une source du Causse proprement dit.

La définition et la délimitation des différents bassins hydrogéologiques du Causse moyen-atlasique conduit à faire plusieurs remarques dont la plus importante concerne la relation entre les bassins versants topographiques et les bassins hydrogéolo-giques. Dans le Moyen Atlas septentrionnal, c'est-à-dire au nord de l'accident de Tizi-NTretten, bassins versants superficiels et bassins hydrogéologiques ont des limites à peu près confondues. Il n'en est pas du tout ainsi dans le Moyen Atlas méridional où se trouve la plus grande unité hydrogéologique du Causse qui es t le bass in des sources de l 'Oum-er-Rbia de 1640 km2 de superficie souterraine totale dont le quart seulement est inclus dans le bassin versant superficiel. Les trois quarts du bassin hydrogéologique sont situés à l'extérieur du bassin versant de l'Oum-er-Rbia, dans celui de l'oued Guigou en particulier (bassin versant superficiel du Sebou).

On notera également que sur toute l'étendue du bassin hydrogéologique de l'Oum-er-Rbia, il n'y a pratiquement pas de source ; la région des Aît-Youssi du Guigou est la zone sèche du Moyen Atlas, la nappe y est très profonde (100 m au forage 703/22) et n'affleure nulle part ailleurs qu'aux sources même de l'Oum-er-Rbia. Inversement, dans le bassin d'Immou-zer du Kandar, la nappe affleure en de nombreuses sources à forts débits, alignées du sud au nord le long de l'axe du synclinal d'Immouzer. Les eaux se réinfiltrent d'ailleurs très vite pour réapparaître à l'aval dans les sources suivantes.

Quant à la nature des aquifères du Causse, elle est bien entendu calcaire et karstique. Aucun essai de pompage n'ayant été effectué dans les calcaires et dolomies du Lias, les caractéristiques hydrauliques ne sont pas connues. Néanmoins, par suite de la compacité des calcaires, on ne peut parler de la perméabilité en petit, sauf dans les niveaux de base à dolomie sableuse. En général, la circulation des eaux se fait préférentiellement dans les grosses fissures et les chenaux, le régime d'écoulement est de type turbulent.

Page 17: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

50 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Par ailleurs, l'existence de certaines sources à une cote bien supérieure à celle de l'aquifère principal (cas de Abeknanes dans les Aït-Youssi du Guigou), ou le fonçage de puits « secs » dans les régions où, compte tenu des renseignements piézométriques, l'eau aurait dû être rencontrée (région d'Agouraî) montrent bien que ces calcaires dolomitiques ne sont pas homogènes sur toute leur épaisseur. Ils contiennent en particulier des passées de marnes donnant au Lias l'allure d'un aquifère multicouche à petite échelle. En fait, à l'échelle de chaque bassin, tous les horizons aquifères privilégiés communiquent entre eux, de sorte qu'il est permis de parler, pour chaque bassin hydrogéologique d'une seule et unique nappe. En définitive nous

sommes en présence dans chaque bassin, d'une nappe où la circulation du type karstique prédomine mais où se superposent des horizons aquifères plus ou moins isolés par des niveaux marneux.

BASSIN DE L'OUM-ER-RBIA

Définition - Limites (fig. 14)

Le bassin hydrogéologique des sources de l'Oum-er-Rbia (n° IRE : 147/30) est le plus vaste : 1020 km2 de karst affleurent; il s'étend depuis les sources jusqu'au pied du jbel Meksis. Sa limite NW est la limite SE des bassins d'Ifrane et d'Aîn-Leuh, c'est-à-dire le horst du Michlifène et son prolongement jusqu'à Ouiouane. Au nord, la limite passe par

KHENIFRA1001/30

30'

Substratum imperméable

Réservoir karstique

Couverture imperméable postdomérien

Destinée des eaux de karst

Réservoir karstique hors bassin 1001/30

147/30Source de l'Oum er Rbia et son n° I.R.E.

Station hydrologique sur l'Oued Oum er Rbiaà Khénifra et son n° I.R.E.

sources de l'Oum er RbiaLimite du bassin hydrogéologique des

de l'Oum er Rbia à KhénifraLimite du bassin versant topographique

L E G E N D E

J. IRHOUD

O. Fellat

O. Irhser

O. Oum er R

bia

147/30

Aïn Leuh

O. Guigou

Timhadite

Dayet Ifrah

IFRANE

0

J. M

EKSI

S

30'

BOU IGADER

Almis

33°

BASSIN VERSANT DE L'OUM ER RBIA A KHENIFRABASSIN HYDROGEOLOGIQUE

AZROU9°

10 20 30

Fig. 14

Page 18: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 51

l'anticlinal du Koudiat-Afourgah et se prolonge vers l'est jusqu'au jbel Meksis. La limite SE suit les axes des anticlinaux failles des jbels Meksis-Boujader et Bou-lgader puis se raccorde à l'accident nord-moyen-atlasique, jusqu'au jbel Irhoud, au sud du bassin.

La structure de ce bassin est celle du grand synclinal dissymétrique de Bekrit - Timhadite et de son prolongement vers le NE (cf. géologie). Le réseau hydrographique n'est absolument pas concordant avec le bassin hydrogéologique : celui-ci, dont le seul exutoire paraît être les sources de l'Oum-er-Rbia, est aux trois quarts inclus dans le haut bassin versant de l'oued Guigou. Les eaux infiltrées ont une destinée SW pendant que les eaux ruisselées vont avec le Guigou vers le NE. Signalons un important bassin hydrogra-

phique fermé entre le Bou-lgader et la Dayet-Ifrah. Notons aussi que la superficie occupée par les terrains post-domériens (620 km2 environ) n'est pas à considérer dans l'impluvium alimentant les sources de l'Oum-er-Rbia ; ces terrains qui constituent des unités hydrogéologiques à part des Causses ont leurs principaux exutoires sur les cours des oueds Fellat et Irhzer Arresoud.

Au site des sources de l'Oum-er-Rbia (fig. 15), le Lias inférieur est mis en contact avec le Trias par une faille SW-NE. Du compartiment ouest sortent des sources de faible débit mais très salées, à une cote très supérieure à celle des sources de l'est, au contact Lias-Trias ou plus bas pour certaines qui transitent au travers des éboulis de pente. Les sources du

517/30 147/30

Sources de l'Oum er Rbia

0

516/30

517/30

521/30

147/30Lac

523/30

524/30

518/30519/30520/30

A

519/30

1600

A

L E G E N D E

SITE DES SOURCES DE L'OUM ER RBIA

Basaltes quaternaires

Toarcien à Bajocien inférieur

Lias moyen -Calcaires

Lias inférieur -Dolomies

Trias

Sources et n° d'inventaire147/30

521/30 Section de jaugeage et n° d'inventaire

Faille

A'

A'

marno-calcaires

1500

1400

1 2 km

Fig. 15

Page 19: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

52 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

DIAGRAMME D'ANALYSE DE L' EAUTeneurs en mg/l

D'après H. SCHOELLER

et E. BERKALOFF

Ca Mg Na K

10 000

100

10

1

NO

CO

HCO

Figuré n° IRE

Rés. sec

à 180° C

mg/l

1/?

à 25°C

mmhos/cm

dh

° frSOClm

illié

quiv

alen

tspH

--4

-

++++++ +

( CO )3-

3- -

+3- -

combiné

3-

10 000

10 000

10 000

1 000

1 000

1 000

100

100

10

0.1

10

10

0.1

10

10

10

1

10

100

1 000

100

1 000

100

100

1 000

1 000

100

milliéquivalents

10

10

524/30 1370 2,45 8,1523/30 900 2,98 8,0

521/30 1750 3,19 8,1517/30 18700 27,7 8,0516/30 18870 27,5 7,5147/30 570 0,79 8,2

EAUX DES SOURCES DE L'OUM RBIA EN OCTOBRE 1969

Fig. 16

compartiment est, dénommées sources de l'Oum-er-Rbia, ne sont pas salées, présentent de forts débits et sont absolument distinctes de celles du compartiment ouest.

L'analyse des données hydrologiques ne porte pas cependant sur les sources de l'Oum-er-Rbia sur lesquelles on ne possède que très peu de données. On s'est intéressé à l'écoulement souterrain de l'oued Oum-er-Rbia à la station de jaugeage permanente de

Khénifra ; c'est donc le réservoir souterrain alimentant cet écoulement à l'amont de la station qu'il convient de définir (fig. 14)

Le bassin versant topographique de l'oued à Khénifra a une superficie de 1086 km2 mais 555 km2 seulement sont occupés par des terrains karstiques (calcaires et dolomies du Lias inférieur et moyen) et le reste par le substratum imperméable (Primaire et Trias), ou les terrains post-domériens du synclinal de

Page 20: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 53

Bekrit. De ces 555 km2 on doit retrancher à l'Est du bassin. 113 km2 de karst dont les eaux doivent avoir une autre destinée que Khénifra étant donné l'impos-sibilité de communication aquifère de part et d'autre de l'accident nord-moyen-atlasique dans le bassin ver-sant de l'oued. A l'amont de Khénifra, 442 km2 de karst du bassin superficiel participent donc à l'alimentation de l'écoulement souterrain détecté à la station, mais le bassin hydrogéologique des sources est plus vaste car il déborde largement sous le bassin versant contigu de l'oued Guigou où 884 km2 de karst sont drainés vers les sources de l 'Oum-er-Rbia H 47/30) en raison de la structure géologique profonde du Lias du synclinal de Bekrit. Au total, le réservoir karstique alimentant l'écoulement souterrain à Khénifra a donc une superficie d'environ 1330 km2 = 442 et 884 km2).

Débit moyen des sources de l'Oum-er-Rbia Le débit des sources 147/30 (réservoir liasique)

représente environ 85 % du débit de l'oued en période de tarissement à la station de Khénifra ; le reste provient des terrains post-domériens. Le débit de base moyen à la station de-Khénifra ressort de l'analyse des tarissements autour de 15 m3/s ; d'après une corréla-tion établie à partir de mesures peu nombreuses { 4 ans ), les sources débiteraient ainsi en moyenne entre 12 et 13 m3/s. En planimétrant une carte des isohyètes établie pour la période de 12 ans utilisée pour l'analyse des tarissements, on calcule que l'infiltration sur le karst du bassin hydrogéologique des sources représente ainsi 42 % du volume des précipitations. Pour tenir compte du fait que la période de 12 ans servant de référence est plus humide que la moyenne d'une longue période de 35 ans telle qu'elle ressort de quelques postes d'observation de la région, on admet pour ces sources qui sont les plus importantes du Maroc, un débit moyen interannuel de l'ordre de 10 m3/s. Sur ces 10 m3/s, les 95 % sont constitués par des eaux douces à l'émergence, mais qui se mélangent immédiatement aux eaux salées issues du compartiment ouest de la faille principale pour donner à l'aval une composition moyenne assez chargée : 1500 mg/ 1 (cf. Ressources en eau du Maroc, tome 2, chapitre Tadla).

BASSIN D'EL-HAJEB-IFRANE

Définition - Limites (fig. 13) Ce bassin s'inscrit sur le synclinal d'Ifrane dont l'axe est orienté NW - SE. La limite W est la bordure du Causse entre El-Hajeb et Azrou.

A El-Hajeb' une faille d'orientation SW-NE, surélève le substratum imperméable et isole totalement le Causse d'Agouraî du bassin d'Ifrane. Un réseau de failles WSW - ENE hache la bordure du Causse entre El-Hajeb et Bou-Rhaname, surélevant le Primaire et le Permo - Trias, empêchant ainsi tout abouchement entre le Causse d'El-Hajeb et la plaine de Meknès-Fès vers le nord. Entre les deux oueds Bou-Gnaou et Tizguit, une campagne de géophysique a mis en évidence une importante lacune du Lias sous la couverture des terrains tertiaires. Il s'agit là très vraisemblablement d'une lacune d'érosion prolongeant celle observée sur la bordure du Causse entre El-Hajeb et Bou-Rhaname. La conséquence de cette structure est donc la suppression des communications aquifères entre les bassins de El-Hajeb-Ifrane et d'Agouraî. En particulier l'Ain-Arbal ( 160 1 /s) qui est située au pied du Causse d'El-Hajeb, doit être plutôt alimentée à partir du Causse d'Agouraî.

Vers l'est, après Bou-Rhaname, la bordure est du bassin d'Ifrane, masquée par les épanchements basaltiques de l'Outgui, s'ennoie sous les sédiments tertiaires du bassin de Meknès - Fès. En cet endroit, la bordure est masquée par la flexure de Bou - Lejrouf, au pied de laquelle sortent les grosses sources de Ribaa, Bittit, Aguemgam, situées approximativement dans l'axe du synclinal d'Ifrane. Vers le nord les sédiments du Lias se poursuivent sous les marnes miocènes en un vaste synclinal dissymétrique inter-rompu au contact des rides prérifaines.

La limite est du bassin de El-Hajeb-Ifrane suit une longue faille orientée SSE - NNW qui s'incurve en direction atlasique SW - NE à partir du jbel Aîn-Ouslaf. Cette faille suit un axe anticlinal important qui surélève le substratum permo - triasique, constituant ainsi une ligne de séparation des eaux souterraines entre les bassins d'El-Hajeb—Ifrane et d'Immouzer

Tableau 8

Eléments en meq/1 R.S.N°I.R.E. Désignation à 100°

Ca+ + Mg+ + Na + K + Cl- So4-- Co3-- Co3H-- (mg/1 )147/30 Oum-er-Rbia 3,8 2,4 3,21 0,038 3,47 0,6 0,04 5,2 570 516/30 Source du lac 11.4 6,0 304,34 0,641 305,15 7,4 0,00 7,7 18 8705I7/30 Ain-Tiguelmamine 10,0 5,5 304,34 0,641 304,16 5,8 0,00 7,2 18 700521/30 Oued Oum-er-Rbia 4,0 2,6 23,47 0,055 23,60 0,8 0,00 5,3 1 750523/30 Oued Oum-er-Rbia 4.4 2,2 8,9] 0,055 10,18 1,4 0,00 3,7 900524/30 Oued Oum-er-Rbia 4,4 2,2 16,08 0,057 16,40 1,6 0,00 5,0 1 370

Page 21: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

54 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

du Kandar. Cette faille est jalonnée de nombreux bassins fermés ou semi - fermés.

La limite sud est constituée par la faille SW - NE qui marque la bordure nord du bassin de Ras-el-Ma et par le horst de Michlifène.

Débit moyen des sources Les limites du bassin hydrogéologique d'El-

Hajeb—Ifrane ont été définies sur des bases géolo-giques. Le plancher de la nappe est constitué par le toit des marnes triasiques. Les lignes limites périphériques

sont à débit nul sauf en ce qui concerne la limite nord, à l'ennoyage des calcaires sous la plaine de Mek-nès - Fès, où les nombreuses sources du Lias font que cette limite est ouverte, laissant passer des débits souterrains variables. Une partie des eaux continue à s'écouler vers le nord pour aller s'aboucher avec la nappe phréatique de Meknès-Fès.

L'étude statistique de C. Leclerc des débits des sources les plus importantes a permis d'obtenir les débits moyens annuels selon leurs fréquences de dépassement.

Tableau 9 Débits moyens annuels (1/s) selon leurs fréquences de dépassement en %

Sources N° I.R.E. 10 20 30 50 70 80Bittit 106/22 2.334 2.106 1.954 1.724 1.538 1.486Ribaa 130/22 1.500 1.340 1.282 1.170 1.097 1.050Attrous 110/22 284 206 156 116 85 69Aguemgam 109/22 2.751 2.030 2.363 919 473 277Akkous 114/22 528 470 425 363 307 287

Les émissions d'eau du bassin d'El-Hajeb— Ifrane sont essentiellement constituées par la somme des débits des sources et des abouchements avec le Sais. Le débit global de ces émissions a été évalué à environ 7 m3/s dont 1,2 m3/s résulterait des abou-chements avec la plaine de Meknès-Fès.

Le bilan du bassin devant être en principe

équilibré, nous pouvons admettre que l'alimentation du Causse de El-Hajeb—Ifrane est sensiblement égale à la somme des émissions, soit 7 m3/s. La seule source d'alimentation étant la pluviométrie, il est alors aisé de déduire le coefficient d'infiltration de la pluie. La pluviométrie moyenne de cette région (820 Km2) est de 762 mm/an équivalent à un volume annuel précipité de 625 Mm3. Le coefficient d'infiltration ainsi obtenu serait de l'ordre de 35 %.

Tableau 10

RESULTATS D'ANALYSES CHIMIQUES DES EAUX DU BASSIN DEL-HAJEB - IFRANE

N° I.R.E. DESIGNATION Eléments en meq/l R.S à 180° -

(mg/[) Ca Mg Na K Cl S04 C03 C03H

106/22 Aïn Bittit 2.00 4,00 0.35 0.02 0,50 0,30 0,80 5,20 _ 108/22 Ain Sebaa 2.00 2.50 1.15 0.02 1,00 0,30 0,80 3,60109/22 Aïn Aguemguam 2.50 3,50 0,35 0.02 0,50 0,30 0,80 4.60 - 114/22 Aïn Akkou s 0.00 3,00 0,35 0,02 0.50 0.30 0.80 4.00 -130/22 Aïn Ribaa 2.00 4,00 0,35 0,03 0,50 0.3 0 0.8 0 5,00539/22 Aïn Kerma 3,40 6,70 0,17 0,012 0,30 tr tr 10,30 480 536/22 Aïn Aïssa 1.70 3.00 0,13 0,05 0,40 tr tr 4,80 240 298/22 Aïn Si-Ahmed 2,00 3.30 0,22 0,01 0,40 tr tr 5,00 250 710/22 Aïn Boulgarga a 2,40 4,10 0,17 0,026 0,40 tr tr 6,00 310 609/22 Aïn Khadem 2,90 3,10 0,22 0,018 0,50 tr tr 5,60 300

BASSIN D'IMOUZZER DU KANDAR

Définition - Limites (fig. 13) De Dayet-Aoua à la plaine du Sais, la cuvette

d'Imouzzer s'inscrit sur un synclinal étroit, d'orienta-

tion SSE-NNW. Ce bassin est parcouru par l'oued El-Kantra dont la vallée constitue un véritable drain le long des axes synclinaux. Les sources, nombreuses et importantes, sont toutes axées sur cette vallée, au coeur du synclinal.

Page 22: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 55

La limite nord du bassin, prolongeant celle du bassin d'El-Hajeb—Ifrane, s'ennoie à la faveur d'une flexure sous les sédiments tertiaires du couloir Sud - Rifain. A l'est, la limite est très nettement marquée par une série d'affleurements permo-tria-siques situés dans l'axe de l'anticlinal du Kandar. Au nord de la crête du Kandar, cette limite s'incurve vers le NE vers les .affleurements primaires et triasiques situées à l'ouest de Bhalil. La limite sud est constituée

par la ligne d'accidents du horst de Tizi-NTretten. La limite W est commune avec celle du bassin d'El-Hajeb—Ifrane définie plus haut.

Débits moyens Les points d'eau pris en considération sont soit

des sources soit des sections de jaugeages. L'étude statistique des débits a permis d'obtenir les débits moyens de 10 points d'eau pour la période 1 9 6 8 - 7 1 d'après leurs fréquences de dépassement.

Tableau 11

Débits moyens annuels ( 1 / s ) selon leurs fréquences de dépassement en % Points d'eau N° I R E .

10 20 30 50 70 80 90Aïn Sidi-Mimoune 64/22 650 597 552 485 413 372 312Aïn El-Rhars 69/22 480 395 375 350 322 305 280Aïn Berrouagha 70/22 620 560 505 450 385 345 285Aïn Soltane 71/22 545 495 457 400 338 300 250Aïn Berri 74-75/2 2 400 353 318 265 210 175 130Aïn Sebaa 87/22 648 568 512 420 322 263 183Aïn Jerrah 366/22 822 657 590 525 460 418 365Oued Tafrannt 644/22 332 262 210 140 110 93 65Oued El-Kantra 649/22 1 220 970 790 500 385 340 280Dayet-Aoua 650/22 428 335 275 165 60 0 0

le lit de l'oued Chko, lequel est la plupart du temps à sec à l'amont de l'émergence. Les mesures de débit de cette source, assez nombreuses (1954 à 1956 et 1967 à 1971) ont été à la base d'une étude statistique dont les résultats sont consignés dans le tableau 12.

Au pied du Causse d'Imouzzer, à l'amont de la plaine de Meknès - Fès, il n'y a en fait qu'une seule source directement rattachée au réservoir des calcaires liasiques: Aïn Cheggag. (42/16). C'est une source importante qui sort des calcaires lacustres du Sais, dans

Tableau 12

Fréquence % 10 20 30 50 70 80 90 Débits (1/s) 1.845 1.630 1.493 1.240 1.000 860 650

Une analyse identique effectuée sur les seules années 1968 à 1971 (période nettement plus plu-vieuse) a indiqué que le débit de fréquence 50 % pour ces 3 années a été de 1 550 1/s.

C. Leclerc a estimé qu'en année moyenne, le bassin d'Imouzzer du Kandar débite 2200 à 2500 1/s par des sources, 700 1/s par les sources thermales et

les forages artésiens de la plaine du Sais et 1700 à 2300 1/s par les abouchements avec la nappe phréatique du Sais, soit au total 4,6 à 5,5 m3/s.

Toujours en année moyenne la pluviométrie, seule alimentation du bassin (superficie : 523 Km2), est de 693 mm/an. L'infiltration qui en résulterait serait de l'ordre de 41 à 49 % de la pluie.

Tableau 13

RESULTATS DANALYSES CHIMIQUES DES EAUX DU BASSIN DIMOUZZER DUKANDAR

Eléments en meq/1 R.S.N° IRE. Désignation à 110°C Ca Mg Na K Cl So4 Co3 Co3H (Mg/1)

60/22 Aïn Guemguem 3,75 2,00 0,18 0,02 0,25 0,60 0,80 4.30 - 64/22 Aïn Sidi-Mimoun 3,75 3,50 0,14 0,03 0,25 0,60 - 6,60 -69/22 Aïn El-R ars h 3,75 3,75 0,12 0,03 0,25 0,80 - 6,60 -87/22 Aïn Sbaa 4,00 2,00 0,17 0,02 0,25 1.50 - 4,60 47070/22 Aïn Berrouagha 1,75 3,25 0,14 0,01 0,25 1,10 0,50 3,30 -71/22 Aïn Soltane 2,50 5,25 0,14 0,01 0,25 1,20 0,30 6,10 -42/15 Aïn Cheggag 2,00 3,50 3,10 0,02 2,00 0,40 0,80 5,40 -

Page 23: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

56 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

DIAGRAMME D'ANALYSE DE L' EAUTeneurs en mg/l

D'après H. SCHOELLER

et E. BERKALOFF

Ca Mg Na K

10 000

100

10

1

NO

CO

HCO

Figuré n° IRE

Rés. sec

à 180° C

mg/l

1/?

à 25°C

mmhos/cm

dh

° frSOCl

milli

équi

vale

nts

pH--4

-

++++++ +

( CO )3-

3- -

+3- -

combiné

3-

10 000

10 000

10 000

1 000

1 000

1 000

100

100

10

0.1

10

10

0.1

10

10

10

1

10

100

1 000

100

1 000

100

100

1 000

1 000

100

milliéquivalents

10

130/22 0,523 --25

114/22 0,523 25

109/22 0,580 30

108/22 0,630 28,7106/22 0,518 7,5

BASSIN D'EL HAJEB IFRANE

SOURCES AVAL EN JUIN 1969

Fig. 17

BASSIN DE SEFROU

Le bassin de Sefrou correspond approximativement au bassin versant de l'oued Agaî. Vers le nord, le raccordement avec le sillon sud-rifain se fait par une flexure très accusée d'orientation NW - SE qui forme l'escarpement bordier du Causse de Sefrou. La limite SE est constituée par la ligne d'accidents SW - NE qui prolonge ceux du Tizi-N'Tretten.

Le bassin de Sefrou semble assez peu aquifère. Le Lias, très dolomitique avec une forte proportion de dolomies sableuses, n'a pas de réseau karstique très développé. L'oued Agaï qui constitue le drain principal du bassin est progressivement alimenté tout au long de son cours par de petites sources. Son débit à l'étiage est faible, malgré la superficie appréciable de son bassin versant. Il est possible que l'oued Agaï ne

Page 24: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 57

DIAGRAMME D'ANALYSE DE L' EAUTeneurs en mg/l

D'après H. SCHOELLER

et E. BERKALOFF

Ca Mg Na K

10 000

100

10

1

NO

CO

HCO

Figuré n° IRE

Rés. sec

à 180° C

mg/l

1/?

à 25°C

mmhos/cm

dh

° frSOCl

mill

iéqu

ival

ents

pH--4

-

++++++ +

( CO )3-

3- -

+3- -

combiné

3-

10 000

10 000

10 000

1 000

1 000

1 000

100

100

10

0.1

10

10

0.1

10

10

10

1

10

100

1 000

100

1 000

100

100

1 000

1 000

100

milliéquivalents

10

60/22 0,561 28,7

64/22 0,720 36,2

69/22 0,741 37,5

87/22 0,400 30,0

EAUX DU BASSIN D'IMOUZZER DU KANDAR EN SEPTEMBRE 1969

Fig. 18

draine pas tout le bassin de Sefrou et qu'une bonne part des eaux souterraines transite dans le comparti-ment nord effondré, au pied de la flexure de Sefrou. Dans ce compartiment abaissé que Ton peut désigner sous le nom de Bourhidul, l'oued Agaï, dès après Sefrou, n'est plus drainant bien au contraire, les niveaux aquifères du Lias s'y trouvant à de grandes profondeurs. Ainsi, le forage exécuté à Bourhioul en 1 9 5 1 a traversé 170 m de sédiments tertiaires avant de

rencontrer les dolomies du Lias. Quant au niveau aquifère, l'eau n'étant pas en charge, il est à une profondeur de 238 m ; ce qui correspond à la cote 400. L'oued Agaï à 1 km de là, coule à la cote 650 m.

A Tétiage de 1968, l'oued Agaï avait un débit de 370 1/s avant d'entrer dans le périmètre irrigué de Sefrou. A la sortie du périmètre, à El-Glat, son débit n'était plus que de 100 1/s ; cette perte est due à l'utilisation des eaux dans les jardins irrigués de la

Page 25: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

58 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

DIAGRAMME D'ANALYSE DE L' EAUTeneurs en mg/l

D'après H. SCHOELLER

et E. BERKALOFF

Ca Mg Na K

10 000

100

10

1

NO

CO

HCO

Figuré n° IRE

Rés. sec

à 180° C

mg/l

1/?

à 25°C

mmhos/cm

dh

° frSOCl

milli

équi

vale

nts

pH--4

-

++++++ +

( CO )3-

3- -

+3- -

combiné

3-

10 000

10 000

10 000

1 000

1 000

1 000

100

100

10

0.1

10

10

0.1

10

10

10

1

10

100

1 000

100

1 000

100

100

1 000

1 000

100

milliéquivalents

10

370/22 0,528 21,2

372/22 1,312 56,2

375/22 0,960 45

663/22 0,637 37,5

2216/15 0,686 37,5

BASSIN D'ANNOCEUR BSABIS EN AOUT-SEPTEMBRE 1969

EAUX BICARBONATEES MAGNESIENNES

Fig. 19

ville. Le débit moyen annuel de l'oued Agaï est de Tordre de 850 1/s à l'amont de Sefrou ; à l'aval de cette ville, l'oued Agaï (dénommé El-Yhoudi) draine encore le Lias pour environ 500 1/s.

Les mesures en ce bassin sont insuffisantes pour se livrer à une étude statistique. L'interprétation des jaugeages sur l'oued Agaï permet d'estimer les débits sortis de ce Causse à quelque 1250 1/s pour une pluie moyenne de 650 mm/an, représentant 37 % d'infil-

tration de la pluie moyenne. Il semblerait que l'oued Sefrou draine directement une partie de ces eaux.

BASSIN DANNOCEUR - BSABIS

Situé au NE du bassin de l'Oum-er-Rbia, il est limité au NW par une ligne d'accidents SW-NE qui est le prolongement des accidents du Tizi-N'Tretten. Cette limite n'étant probablement pas étanche semble jouer le rôle de drain, ce qui autoriserait à ne faire des

Page 26: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 59

bassins de Sefrou et d'Annoceur-Bsabis, qu'une seule unité hydrogéologique.

Vers le nord, le Lias s'ennoie sous les formations tertiaires de la cuvette d'Ain el-Ouata et ne reparaît qu'a la faveur des gorges du Sebou. La limite est représentée par la ligne de contact Lias-Trias de la boutonnière de Bsabis qui prolonge l'anticlinal du jbel Meksis.

Les exécutoires de ce bassin sont la Dayet-Afrougarh qui est ouverte, les sources de la région d'Ain Jorf et surtout Aïn Regraga et Aïn el-Ouata, laquelle sort des calcaires et conglomérats tortoniens après abouchement de ceux-ci avec le Lias. D'autres exutoires peuvent exister dans les gorges de l'oued Sebou, mais n'ont pas encore été reconnus.

Les mesures des exutoires de ce bassin sont encore peu nombreuses ; elles concernent les années 1968-71 , plus pluvieuses (900 mm/pour les 3 ans) que la moyenne (620 mm/an) ; ces sources débitaient alors 1600 l / s dont 500 l / s sont recyclés d'une source à la suivante par ré-infiltrations partielles. Le débit d'émission de 1968-71 n'est donc que de 100 1/ s, alors qu'i l devrait atteindre quelque 4 500 à 5 000 1 /s si l'infiltration était homogène avec le reste des causses ; pour une longue période, le débit d'émission est estimé entre 3 000 et 3 500 l / s , drainé vraisemblablement aux 3/4 par l'oued Sebou, ce qu'aucune mesure n'a encore confirmé.

Tableau 14

Eléments en meq/1 R.S. N° IRE DESIGNATION à 110°

Ca+ + Mg+ + Na + K + Cl- SO4-- Co3-- Co3H- (mg/1)364/22 Aïn Regraga 2.25 4,50 7.25 0.04 7,50 1,00 - 3,16 893,39370/22 Aïn Snane 1.00 3,25 1.21 0.03 1.25 0,70 0,40 2,80 -372/22 Aïn Kébir 5,50 5.75 3,05 0,04 2,75 0,90 - 10,80 -373/22 Aïn Tamelaht 5.75 6.00 13,50 0,08 14,00 1,30 - 10,00 -375/22 Aïn Jorf 3,50 5,50 1,21 0,03 1,25 1,40 - 7,40 -405/22 Aïn Taoujdat 3,25 5.75 10,60 0,06 12,50 0,80 - 6,10 -612/22 Aïn Mezdan 3.50 4,75 11,00 0,04 10.25 3,25 - 6,10 1274663/22 Oued Aggaï 3.50 5,00 0,32 0,02 0,50 1,50 - 6,90 -2209/15 Aïn El-Oua ta 3.50 4,25 7,25 0.04 7,00 1,20 - 6,20 968.202216/15 Oued Agaï 1.75 3,25 0.52 0.07 0,25 0,70 0,60 4,00 - BASSIN DE RAS-EL-MA

Ce bassin correspond à un graben situé entre Ifrane. Azrou et le Tizi-NTretten. Ses limites au NW et: NE sont celles du bassin d'El-Hajeb—Ifrane. Au SE. il est limité par le horst du Tizi-NTretten.

La limite ouest est celle du Causse. Les exutoires sont les deux grosses sources de Ras-el-Ma et Sidi-Rached. Une partie du débit transite en souterrain par les coulées basaltiques de la vallée d'Ougmès.

Ain Ras-el-Ma (n° IRE : 173/22). Cette source qui sort des dolomies sableuses du Lias inférieur est constituée d'une série de griffons qui se déversent dans l'oued Ras-el-Ma entre 1602 et 1590 m d'altitude. Elle est située sur la grande faille NE-SW qui borde au NW l'Aguelmane Azouggouarh. M. Normand (1972 e t 1973) a fait l'analyse statistique des débits des sources de Ras-el-Ma. Les débits moyens annuels régularisés correspondant aux fréquences de dépasse -ent de 1 0 , 20, 50, 70, 80, et 90 % seraient de :

F % 10 20 50 70 80 90 Q l/s 396 348 256 200 165 1 1 5

Aïoun.Sidi-Rached. Ces sources sont situées à 6,5 km au NE d'Azrou, sur l'oued Ras-el-Ma, à quelque 500 m des sources Ras-el-Ma. Elles comprennent deux sources principales, espacées de 200 m en rive gauche de l'oued Ras-el-Ma, qui sortent des éboulis masquant le contact entre les basaltes quaternaires de la vallée d'Ougmès et les bancs des dolomies du Lias inférieur, dont le pendage est incliné vers la vallée. Les sources sortent très près du Lias en place. Les débits sont les suivants :

F % 10 20 50 70 80 90 Q l/s 978 330 240 208 199 184

Deux forages (n° IRE : 226/22 et 227/22) exécutés en 1953 près de chacune des deux sources jusqu'à une profondeur de 15 m, n'ont rencontré que les dolomies du Lias inférieur sans atteindre le substratum imperméable constitué par le Trias. Il est donc très vraisemblable qu'il y ait des abouchements directs entre la nappe du Lias et la nappe des basaltes quaternaires dans cette région.

La superficie de ce bassin est de 80 km2 et la pluie moyenne forte : 950 mm/an. Pour des cœffi-

Page 27: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

60 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

DIAGRAMME D'ANALYSE DE L' EAUTeneurs en mg/l

D'après H. SCHOELLER

et E. BERKALOFF

Ca Mg Na K

10 000

100

10

1

NO

CO

HCO

Figuré n° IRE

Rés. sec

à 180° C

mg/l

1/?

à 25°C

mmhos/cm

dh

° frSOClm

illié

quiv

alen

tspH

--4

-

++++++ +

( CO )3-

3- -

+3- -

combiné

3-

10 000

10 000

10 000

1 000

1 000

1 000

100

100

10

0.1

10

10

0.1

10

10

10

1

10

100

1 000

100

1 000

100

100

1 000

1 000

100

milliéquivalents

10

10

--159/22 basaltes 0,739 325--473/22 0,869 375

--49/22 0,541 300

--173/22 0,710 375

--485/22 0,620 350

basalte

EAUX DE B.V TIGRIGRA EN SEPTEMBRE 1969

Fig. 20

cients d'infiltration de 37 à 42 96, l'alimentation atteindrait 900 à 1 000 1/s alors que les exutoires ne débitent que 500 1/s ; il faut admettre un écoulement de quelque 500 1/s dans la nappe des basaltes quaternaires. BASSIN AIN-LEUH—AZROU

Les limites NW et W de ce bassin sont celles du Causse, la limite nord est celle du bassin de Ras-el-Ma. La limite sud correspond au flanc sud du synclinal

d'Ilerhmane—Kissaria et s'infléchit vers le NE pour suivre le bombement anticlinal qui longe le synclinal d'Afennourir et qui fait limite avec le bassin des sources de l'Oum-er-Rbia. Cette limite se prolonge ensuite vers le NE sous la couverture basaltique, sans que l'on puisse en définir exactement le tracé.

Au nord des synclinaux d'ilerhmane - Kissaria et d'Afennourir, les pendages du Lias sont S ou SE. Les exutoires en bordure du Causse sont donc de faible débit.

Page 28: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 61

La seule alimentation du bassin est météorique ; les émissions sont constituées par l'oued El-Hamman qui draine les eaux de Aîn Aïcha-Hammad (n° IRE 49/30. 50 à 100 1/s), l'oued Aïn-Leuh, les sources Aïoun Akadous et Toufestelt dont le débit moyen a été estimé à 80 1/s, la coulée basaltique qui descend de Tioumliline vers Azrou dont le débit souterrain a été estimé de 120 à 150 1/s et la coulée volcanique de Tagounit au NE d'Aïn-Leuh.

Là encore les données sont peu nombreuses et ont été acquises dans la période humide 1968-71 (1485 mm/an contre 995 mm/an en moyenne). Les exutoires souterrains représenteraient en moyenne interannuelle sur une longue période entre 2 100 et 2 500 1/s dont 1 100 à 1 250 1/s transitent des calcaires dans les coulées volcaniques de Tioumliline (120 à 150 1/s) et de Tagounit (1 000 à 1 100 1/s).

Tableau 15

RESULTATS D'ANALYSES CHIMIQUES DES EAUX DU BASSIN DE RAS-EL-MA ET AIN-LEUH

N° I.R.E DESIGNATION Eléments en meq/1 Ca:+ + Mg+ + Na + K + Cl- SO4-- CO3-- CO3H-

173/22 Aïn Ras-el-Ma 3,25 4,25 0,03 0,02 0,25 0,93 - 6,30485/22 Aïn Toufestelt 3.75 9.25 0,11 0,03 0,25 0,50 - 6,6049/30 Aïn Aîcha-Ahmed 2.75 3,25 0,18 0,02 0,50 1,00 0,20 4,60159/22 Aïn Arbal 3,25 3,25 1,42 0,03 1,25 0,90 6,00473/22 Aïn Tolba 3.50 4.00 1,42 0,04 1,50 1,00 6,70

La vallée du Guigou. La rive gauche de la vallée de l'oued Guigou, entre Timahdite et la station hydrolo-gique d'Aït-Khabbach au pont de la R.P. 20, est située sur le bassin hydrogéologique des sources de l'Oum-er-Rbia. La rive droite, au sud des crêtes des jbel Ben-Idj et Tadja, reçoit les affluents en provenance du Moyen Atlas plissé (oued Derdoura, oued Mellah, etc). L'axe de la vallée entre Timahdite et Aït-Khabbach est recouvert de vastes épanchements basaltiques qui masquent le prolongement du synclinal crétacé de Bekrit (cf géologie).

Dans le paragraphe concernant le bassin des sources de l'Oum-er-Rbia, il a été admis que toute i'eau infiltrée dans les calcaires du Lias de la rive gauche de l'oued Guigou à l'amont d'Aït-Khabbach avait les sources de l'Oum-er-Rbia pour seule issue. A part les eaux de ruissellement diffus, l'oued Guigou, entre Timahdite et Aït-Khabbach ne doit recevoir aucun débit en provenance de la rive gauche et son alimentation doit se faire à partir des sources et oueds de la rive droite, en provenance du Moyen Atlas plissé, au sud. En outre, les campagnes de reconnaissance par géophysique et forage, exécutées en 1970 et 1971, ont mis en évidence les faits suivants :

- Au point bas de la vallée, dans le bassin hydrogéologique des sources de l'Oum-er-Rbia, c'est-à-dire près de la station hydrologique des Aït-Khabbach, la nappe du karst circule à une cote inférieure à 1450 m alors que le sol est à plus de 1470 m. En effet, le forage 702/22 a rencontré l'eau à la cote 1460 m dans le Lias, et le forage 704/22 près d'Aït-Khabbach a rencontré l'eau à 1430 m dans les calcaires corniches présumés dont le niveau hydrosta-

tique a toutes chances, en cet endroit, d'être en relation directe avec celui de la nappe du Lias par l'intermé-diaire des calcaires du jbel El-Jmel (coupe Q de la fig. 6).

Vers le sud-ouest, en remontant la vallée, le niveau du sol s'élève, alors que le niveau hydrostatique de la nappe du karst s'abaisse en direction des sources de l'Oum-er-Rbia.

- Le cœur de la vallée de l'oued Guigou, sous les basaltes, est rempli d'une formation post-Bajocien d'âge pliocène probable. Ces terrains ont une épaisseur de l'ordre de 150 à 250 m et sont constitués d'alternances de terrains résistants (200 à 300 ohms) et conducteurs (20 à 30 ohms). Les terrains conducteurs sont probablement de nature argileuse et doivent limiter considérablement toute relation entre la surface et les nappes profondes (nappe profonde du Lias, nappe des calcaires corniches, etc.).

- L'isolement entre la nappe du Lias et la surface est assuré vers le sud-est par l'existence du synclinal de Bekrit dont les formations marneuses du Toarcien, Aalénien et Bajocien forment écran aux circulations verticales.

Cependant, sur le cours de l'oued Guigou, existent deux sources : Ain Tit-Zill (n° IRE/616/22) qui surgit des basaltes à quelques dizaines de mètres en r ive gauche de l 'oued, e t Aîn Skhounat (n° IRE/614/22) qui surgit dans le cours de l'oued, à 8 km à l'aval du pont de la RP 20 (Aït-Khabbach). La première, Ain Tit-Zill doit avoir son bassin d'alimen-tation dans les basaltes (170 km2 de bassin versant). Par contre, Aîn Skhounat dont la température (21 à 23° C) est assez élevée pour une source située à une

Page 29: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

62 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

altitude voisine de 1450 m, n'a vraisemblablement pas d'origine superficielle. Par ailleurs, la remontée du Trias, tout au long de l'accident nord-moyen-atlasique, empêche l'eau du karst de la vallée du Guigou de communiquer vers l'est, vers Ain Skhounat. La source sort dans le lit même de l'oued, des basaltes recouvrant le contact entre les calcaires domériens et les marnes du Lias supérieur. Elle est ascendante en de nombreux griffons. Son bassin d'alimentation le plus

probable serait le jbel Tichchoukt à 10 km au S - SE. L'eau proviendrait jusqu'à la source en circulant en profondeur, dans les calcaires du Lias du vaste synclinal de Skoura, ce qui expliquerait sa température relativement élevée ; Ain Skhounat appartient alors au domaine du Moyen Atlas plissé.

Des séries de jaugeages du Guigou tout au long de son cours ont été effectuées de 1968 à 1971 (tabl. 16).

Tableau 16

DEBITS MESURES DANS LA VALLEE DE L'OUED GUIGOU (l/s)

N° IRE DESIGNATION Sept. Juin Juin Août1969 1970 1971 1971

75/30 Guigou à Timahdite 434 766 1084 565 176/30 Oued Derdoura 160 267 192 225 636/22 Guigou amont Tit-Zill 210 844 1185 1036 637/22 Guigou aval Tit-Zill 700 1736 1709 1958 638/22 Prise Aît-Hamza 110 180 91 120 616/22 Aïn Tit-Zill 600 1080 615 1042 585/22 Guigou à Aît-Khabbach 38 584 1549 206 635/22 Guigou amont Skhounat 0 440 69 634/22 Guigou aval Skhounat 594 1059 967 614/22 Aïn Skhounat 594 619 898

On constate que le débit du Guigou diminue de Timahdite jusqu'à la confluence avec l'oued Derdoura par suite des prélèvements pour l'irrigation (il peut s'annuler à ce dernier niveau en année sèche) ; l'oued Derdoura apporte alors quelque 160 à 260 1/s en étiage, puis la source Tit-Zill fournit à son tour un débit appréciable. Les prélèvements sont alors impor-tants (périmètres irrigués de Aït-Hamra et d'Almis du Guigou), et le débit du Guigou à la station hydrologique de Aït-Khabbach chute brutalement, pouvant s'annuler parfois. L'Ain Skhrounat recharge l'oued en aval et cette eau est utilisée dans le périmètre irrigué de Skoura.

BILAN HYDRAULIQUE DU MOYEN ATLAS TABULAIRE.

Grâce aux analyses des débits des sources et cours d'eau superficiels, C. Leclerc a tenté d'établir d'abord un bilan des ressources en eau pour chacun des bassins hydrogéologiques, puis a résumé sous une forme graphique l'ensemble des émissions d'eau en partance du Moyen Atlas tabulaire, en précisant leur destination.

Le fait qu'il existe un écoulement souterrain vers un aquifère limitrophe (cas des abouchements avec la plaine de Fès-Meknès), rend plus délicat l'établisse-ment d'un bilan, notamment pour les bassins hydro-géologiques d'El-Hajeb—Ifrane, d'immouzer et même pour celui de Sefrou. Ce travail n'aurait pu être fait sans la connaissance du bilan de la nappe phréatique des calcaires lacustres du couloir Sud-Rifain (tome 2,

plaine de Meknès-Fès). Le bilan souterrain global s'établirait autour du

chiffre de 33,5 m3/s (32 à 35 m3/s, soit 1 000 à 1 100 Mm3/an) en année moyenne.

Une grande partie, représentant 95 % de cette forte quantité d'eau provient du karst, le reste vient des terrains post-domériens du synclinal de Bekrit et des basaltes de la vallée de l'oued Guigou.

Le débit souterrain spécifique des calcaires et dolomies du Lias est très élevé : 8,3 à 9,3 l/s/km2 dans l'ensemble du Moyen Atlas tabulaire karstique, alors que ce débit ne dépasse pas 5 1 /s/km2 dans les terrains post-domériens et 3 l/s/km2 dans les basaltes.

Les bassins karstiques ayant les meilleurs débits spécifiques sont ceux des régions les plus arrosées par la pluie, au nord et à l'ouest : Imouzzer du Kandar (8,8 à 10,5 1/s/km2), Ras-el-Ma (11,1 à 12,6 1/s/ km2), Aïn-Leuh-Azrou (11 ,2 à 12,8 l/s/km2).

Les bassins de l'est où l'on observe une pluviométrie plus faible, ont un rendement inférieur : Sefrou (7,7 à 8,7 l/s/km2), Annoceur-Bsabis (7,3 à 8,4 l/s/km2).

De même dans le bassin de l'Oum-er-Rbia, on observe que le bassin d'alimentation des sources (pluviométrie relativement faible), a un débit spéci-fique de 8,8 l/s/km2, alors que le karst bien arrosé, situé entre les sources et Khénifra, a un débit spécifique de 10,2 l/s/km2.

Page 30: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 63

Tableau 17

TABLEAU RECAPITULATIF DES EMISSIO\S D'EAUX SOUTERRAINES DU MOYEN ATLAS TABULAIRE

BASSINS SUPERFICIE EMISSIONS D'EAU DESTINATION

en 10 6 m3/an et 1/s HYDROGEOLOGIQUES (km2) El-Hajeb-Ifrane 817 Plaine du Sais

Imouzzer du Kandar 523

2 1 6 Mm3/an (6900 l/s) 144 à 1 72 Mm3/an Plaine du Sais (4600 à 5500 l / s )

Sefrou 162 39 à 44 Mm3/an Sebou (1250 à 1400 l / s )

Annoceur-Bsabis 420 96 à 1 10 Mm3/an Sebou (3070 à 3500 l/s)

Ras-el-Ma 80 28 à 32 Mm3/an Tigrigra (900 à 1020 l / s )

Aîn-Leuh—Azrou 190 67 à 76 Mm3/an Beht (2140 à 2440 l / s )

Oum-er-Rbia (à Khénifra) - Amont des sources 1020 277 à 282 Mm3/an (9000 l / s ) Oum-er-Rbia- Entre sources et Khénifra 306 98 Mm3/an ( 3 1 5 0 l/s) Oum-er-Rbia - Terrains post-domériens 276 42.3 Mm3/an ( 1 3 5 0 l/s) Oum-er-RbiaVallée du Guigou 170 12 à 18 Mm3/an Oued Guigou

(380 à 570 l / s )TOTAL 3965 1 0 1 8 à 1084 Mm3/an

(32540 à 34660 l/s)

Utilisation des eaux

Le bilan hydraulique du Causse moyen-atlasique, en année moyenne fait apparaître que les émissions se chiffrent entre 32,5 et 35 m3/s, ce qui est assimilable à la réserve régulatrice pluriannuelle du Moyen Atlas tabulaire. Mais l'importance des réserves régulatrices ne doit pas faire préjuger d'un potentiel régulateur exploitable important.

Actuellement, l'exploitation des eaux se fait presque entièrement à partir des exutoires naturels (sources), seuls quatre forages artésiens dont le débit global ne dépasse pas 400 l/s, sont exploités dans le Sais à partir de la nappe captive du Lias sous le sillon Sud-Rifain pour l'alimentation en eau de la ville de Fès.

DOMAINES D'UTILISATION

Le Moyen Atlas tabulaire déverse ses eaux vers quatre grands domaines : au nord-est vers l'oued Sebou, au nord vers la plaine de Fès-Meknès, à l'ouest vers l'oued Tigrigra (haute vallée de l'oued Beht) et au sud-ouest vers la vallée de l'Oum-er-Rbia.

Sur l'ensemble, seulement 10 % des eaux sont utilisés sur place, à la surface du Causse. Le reste, (90 96 des eaux) est exporté hors du Moyen Atlas vers des aquifères périphériques ou des oueds dont les eaux régularisent fortement le débit.

UTILISATION SUR LE MOYEN ATLAS

Agriculture

La quantité utilisée sur place est en moyenne de Tordre de 2,9 à 3,4 m3/s. Ce sont les irrigations de type traditionnel qui utilisent principalement ces eaux. Les aménagements de la petite hydraulique se caractérisent par : - leurs dimensions généralement modestes (périmètres inférieurs à 1.000 ha) qui résultent d'ailleurs principa- lement de leur situation dans les vallées étroites et accidentées propres aux terrains karstiques, - leur équipement hydraulique simplifié et peu coûteux grâce à leurs dimensions restreintes et à la facilité d'alimentation en eau.

En conséquence, les périmètres de petite hydrau-lique sur le Moyen Atlas sont dispersés dans ces régions montagneuses d'accès généralement difficile et de ce fait échappent assez souvent aux inventaires de l'Administration. Ne sont assez bien connus que les périmètres dont la superficie dépasse 100 ha. Au-dessous, les inventaires sont incomplets et les renseignements douteux. périmètres dont la superficie dépasse 100 ha. Au-dessous, les inventaires sont incomplets et les renseignements douteux.

Eau potable

Les centres urbains situés sur le Moyen Atlas tabulaire sont de faible importance ; deux seulement ont une population dépassant 20 000 habitants ; Azfou et Sefrou dont les besoins en eau ne sont pas satisfaits en été bien que le débit moyen capté soit

Page 31: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

64 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Tableau 18

RESUME PAR BASSIN DES QUANTITES D'EAU UTILISEES SUR LE MOYEN ATLAS ET CELLES UTILISEES HORS U MOYEN ATLAS D

AINSI QUE LEURS DESTINATIONS

Bassins Sur Moyen Hors Moyen Destination Total Atlas Allas l/s 1/s l/s

6350 - Plaine de Meknès - Fès

El-Hajeb - Ifrane 450 6450 100 -Tigrigra 6900 Imouzzer du Kandar 1000 à 1300 3600 - 4200 Plaine de Mek - Fès 4600 - 5500 Sefrou 280 970 - 1130 Sebou 1250 - 1410 Annoceur-Bsabis 790 2280 - 2730 Sebou 3070 - 3520 Ras-el-Ma 900-1020 Tigrigra 900 - 1020 Ain-leuh - Azrou 2 140 - 2440 Tigrigra 2140 - 2440 Oum-er-Rbia 13.300 Oum-er-Rbia 13.300 Tit - Zill 380 - 5 7 0 - Guigou 380 - 570 TOTAL 2900 - 3390 29640 - 31270 32540 - 34660

supérieur au débit consommé. Les centres d'Immouzer et d'Ifrane nécessitent de fortes adductions d'eau malgré leur faible population, en raison de leur fréquentation touristique en été et également en hiver (ski à Ifrane). Immouzer ne connaît aucune restriction à la consommation, par contre Ifrane en a connu à la fin de l'été 1967 (année très sèche) par suite du tarissement de l'une des sources.

La consommation d'eau moyenne de l'ensemble des centres situés sur le Moyen Atlas tabulaire est de l'ordre de 150 1/s, représentant une proportion très faible du débit global du Causse.

UTILISATION HORS DU MOYEN ATLAS

La très grande majorité des eaux .- 29,6 à 31,3 m3/s, soit 90 % des émissions, est exportée hors du Moyen Atlas tabulaire. Ces eaux connaissent trois destinations :

- restitution aux grandes vallées - utilisation directe pour l'agriculture (plaine de

Fès-Meknès). - alimentation en eau potable des villes.

Eaux restituées aux grandes vallées

Dans cette catégorie, nous comprenons les eaux qui, avant d'être utilisées à l'aval à des fins agricoles ou domestiques, sont déversées dans les fleuves qui les véhiculent, mélangées à des eaux de provenances diverses, vers leur lieu d'utilisation. C'est le cas des eaux se déversant dans les oueds Sebou, Oum-er-Rbia et Beht.

L e Mo yen A t l a s t ab u l a i r e fo u r n i t a in s i 1 3 300 1/s à l'Oum-er-Rbia (9 000 1/s à partir de la seule source du fleuve), 3 250 à 3 860 1/s au Sebou et 3 140 à 3 560 1/s à l'oued Beht, soit un total de l'ordre de 20 m3/s allant régulariser à des degrés divers les débits des grands fleuves issus du Moyen Atlas.

On peut s'étonner de la part relativement faible qu'apporte le Moyen Atlas tabulaire au débit de l'oued Sebou. Cela tient au fait que ce dernier est

principalement soutenu par des grosses sources karstiques (Aïn Sebou, Ain Timédrine, Ain Ouamen-der) situées dans le Moyen Atlas plissé et dont le bassin d'alimentation en eau, mal déterminé, se situe soit dans le Causse d'El-Menzel, soit dans le Tazzeka, soit peut-être même vers le. Bou-lblane. De toute façon, les bassins d'alimentation des grosses sources de l'oued Sebou, ne peuvent se situer sur le Moyen Atlas tabulaire dont la géométrie décrite dans le chapitre précédent ne permet pas de communications aquifères avec le Moyen Atlas plissé. Eaux du Causse utilisées dans la plaine de Meknès -Fès

Un débit moyen de l'ordre de 10 m3/s en provenance du Moyen Atlas, transite souterrainement vers la plaine de Fès-Meknès où il est utilisé de la façon suivante : - 6,3 m3/s surgissent par des sources de débordement au pied du Causse (Aïn Ribaa, Bittit, etc.) ou émergences au sud de la plaine (Aïn Akkous, Cheggag). A part un débit de 400 1/s prélevé à l'Ain Bittit pour l'alimentation en eau de la ville de Meknès, toutes ces eaux sont utilisées à des fins d'irrigation dans la plaine de Meknès - Fès.*

- 2,9 à 3,5 m3/s alimentent la nappe phréatique de la plaine de Meknès - Fès par abouchement où ils sont pompés pour l'agriculture. - 300 1/s réapparaissent sous forme d'eau thermale au nord du sillon Sud-Rifain (Sidi-Harazem, Ain Skhou- nat, etc.).

- 400 1/s sont mis à jour directement par 4 forages artésiens exploitant la nappe captive du Lias sous les marnes miocènes. Deux de ces forages (180 l/s) sont utilisés pour l'agriculture, les deux autres (220 1/s) pour l'alimentation en eau potable de la ville de Fès.**

* 300 1/s ont été encore captés pour les besoins en eau potable de la ville de Meknès. En outre 5 forages profonds ont été réalisés à Haj-Kaddour pour les mêmes besoins. ** 2 autres forages sont en cours, ils permettront d'exploiter pour les mêmes fins 100 à 150 1/s de cette nappe.

Page 32: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

CAUSSE MOYEN ATLASIQUE 65

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Page 33: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

3.21-2

LE MOYEN ATLAS PLISSE par

Ismaïl ZERYOUHI

Le Moyen Atlas plissé est l'ensemble monta-gneux du Moyen Atlas oriental qui se situe à l'est de l'accident tectonique majeur dénommé « nord-moyen-atlasique » (Colo, 1961). C'est essentiellement la structure géologique qui différencie le Moyen Atlas plissé du Causse moyen-atlasique situé à l'ouest.

Le Moyen Atlas plissé constitue un massif allongé de quelque 250 km dans le sens NNE-SSW, large de 10 à 50 km, d'une superficie de 5.000 km2. Ses limites sont (fig. 1 ) :

- Vers l'W, les massifs paléozoïques du Tazzeka et de Bsabis dans la partie septentrionale, puis l'accident « nord-moyen-atlasique » qui le sépare du Causse du Moyen Atlas tabulaire. - Vers le N, la plaine de Guercif où les formations jurassiques du Moyen Atlas s'ennoient sous un épais recouvrement néogène. - Vers l'E, les piémonts de la vallée de la Moulouya. - Vers le S, les massifs paléozoïques et permo- triasiques d'Aouli-Mibladen et de Bou-Mia.

Introduction géographique

Le Moyen Atlas plissé se présente sous forme de quatre rides montagneuses successives et parallèles orientées NNE-SSW, séparées par de hautes vallées occupant des fonds de synclinaux. L'altitude moyenne est de l'ordre de 1 800 m, variant entre 1 400 m au niveau des bordures et 3.354 m (sommet du jbel Bou-Nasseur). Il est à noter que la retombée sur la Moulouya à l'E est très raide : pente moyenne de 30 %.

La haute et longue crête du Moyen Atlas oriental constitue un ensemble lithologique dur qui a été profondément entaillé par l'érosion. L'altitude élevée par rapport au niveau de base de la Moulouya et le climat humide et froid ont favorisé l'érosion qui aboutit à la formation de versants abrupts très disséqués au-dessus de la vallée et de vastes cirques (Taouchguelt) intra-atlasiques débouchant sur la

vallée par d'étroites cluses (cirque et cluse du Bni-Ouriach).

La bordure orientale du Moyen Atlas est une zone économique à vocation essentiellement pastorale. Elle est pratiquement dépourvue de terres irrigables mais couverte d'alpages. La population, concentrée dans de gros centres dans les vallées atlasiques (Oulad Ali—Almis des Marmoucha), se monte à environ 40.000 personnes d'origine berbère. La ressource principale de cette région est l'élevage, celui des ovins surtout qui représentaient plus de 80.000 têtes en 1963. L'éloignement des points d'eau, la médiocre qualité et la détérioration des alpages, joints à la politique exhaustive des éleveurs, sont les causes essentielles de la pauvreté du cheptel. Les surfaces cultivées couvrent environ 1.000 hectares et n'ont pour but que l'alimentation familiale (blé, orge et légumes).

Géologie

Le Moyen Atlas plissé, hormis son versant moulouyen qui a un profil régulier, est une succession d'est vers l'ouest de rides anticlinales fracturées, séparées par des zones synclinales.

La succession stratigraphique du Lias au Malm de niveaux marneux tendres et de niveaux calcaires durs donne un étagement des pentes (faibles dans les marnes et fortes dans les calcaires). Dans les cuvettes, l'importance des affleurements de marnes ravinées donne un paysage de « bad-lands » et par endroits des

surfaces pédimentaires : synclinal de Berkine et aval des gorges d'Igli sur l'oued Zobzit.

STRUCTURE

Le Moyen Atlas plissé est formé de quatre rides anticlinales parallèles se succédant du nord-ouest au sud-est et séparant de larges zones synclinales :

- la « première ride anticlinale » borde le flanc oriental de la boutonnière paléozoïque du massif de Tazzeka au sud-est de Taza et se poursuit vers le S par une ligne d'anticlinaux faillés par l'accident nord moyen-atlasique ;

Page 34: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

Fig. 21

Synclinalde

BECHYINE

Synclinal

MEGHRAOUAde

Synclinalde

TAZARINE Synclinalde

TAMJOUT

T A Z

Z E K

A

Syncli

nal

Synclinal deTAM TROUCHT

BERKINEJ. TANOUT Synclinal

J. IGHEFKER

Synclinal deBOU RACHED

J. IR

HESDIS

J. AH

MAR

PLAINEDE

GUERCIF

GUERCIFTAZA

C O U L O I R F E S - T A Z A

TAHALA

J. OUA

RIRT

SEFROU

IMMOUZER

BSA

BIS

ANNOCEUR

FES

MEKNES

P L A I N E D E M E K N E S - F E S

SCHEMA STRUCTURAL

DU MOYEN ATLAS

D'après G. COLOLégérement modifié et simplifié

AGOURAÏ

EL HAJEB

IFRANEAT

LASI

QU

E

TIZI N'TTRENTT

EN

C A U S S E

M E

S E

T A

AZROU

AIN LEUH

M O Y

E N

A

T L A S

I Q U

E

NORD

Synclin

al de BEKRIT

d'OUDIK

SOU

BOU ANGUEUR

J. HABBOU

Synclinal

de FELLED

d'ENJEL

KERMOUSSAÏT

CHAINON d'AOULI

M O U L O U Y A

H A U T E

MASSIF

D'AO

ULI

MIDELTBOU MIA

KHENIFRA ACCIDENT

J. A

MJO

UD

Syncl.

du ZAO MISSOUR

Formations post-jurassiques

Formations jurassiques

Formations anté-jurassiques

Accidents0

OUTAT EL HAJ

M O U

L O U

Y A

TIZI N'TAMALOUT

3354

AHERMOUMOU

d'OUAOULZENT

J. BOU N

ASSEUR

J. T

SIO

UANT

Xd'IMMOUZERE

MARMOUCHA

TILMIRCETde

d'EL MERS

J. TICHOUKT

BOULMANE

SKOURA

M O Y E N

J. TAFGOURT

M O Y

E N

N E

Synclinal deJ. B

OU IBLANE

TAFFERTJ. MIS

SOUGENEdu ZLOUL

Synclinal

Synclinal

Synclinal

Synclinal

Synclinal

Synclinal

Synclinal

Synclinal

Syncli

nal

Synclinal

de

de

AIT RAHMOUN

Synclinal

100 20 30 40 Km

Page 35: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

Fig. 22

Adrar Ouizoukkane

O. BeniBharTamjett

S E W

TinesmetSouf N'saft

J. Izediane

Adrar N'siouane

Adrar N'tborda

RaggouCöne de Reggou

I

E

Quaternaire récentq4

E

J m Dl Aoléno bajocien sup

IIIJ; Arherdis

A. IssafsafèneJ. Tirherdine

Izaarourène

J. Zabzil

J. ArhesdisKoudiat Tistoutine

Takroumt

E S EIV

0

J. Irhefker2000

W N W

500

Ich OuazizW

Maïter Cöne de Maïter Plaine de Tendit

IIS E

N WJ. Moussa ou Salah

COUPES A TRAVERS LE MOYEN ATLAS PLISSE

(NORD - EST)

Quaternaire moyenq j-2

Pontico-pliocènem pc

Bathonien moyen - CallovienJ m4

Bojocien supérieur - Bathonien moyenJm 3

Jm 2cJm 2

Jm 1

ToacienJi 3

PliensbachienJi 2

LotharingienJi 1

Triast

5 10 km

J. Bou Ichoudane

Ich Aberchane2500

Koudiat Tastert

3500

3000

2500

2000

1500

1000

500

2000

1500

1000

500

2500

2000

1500

1000

1500

1000

500

N W

?

Page 36: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

70 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Fig. 23 — Coupes géologiques schématiques montrant le chevauchement du Lias inférieur de la troisième ride anticlinale sur le Dogger du synclinal de Berkine.

- la « zone synclinale septentrionale » est composée du N vers le S des synclinaux de Bechyine, de Meghraoua, et de Tazarine à cœur de marnes toarciennes, puis des synclinaux à cœur post- jurassique du Zloul, de Skoura, de Felledi et de Bou- Angueur ; - la « deuxième ride anticlinale » est marquée par les jbels Ouarirt, El-Ahmar, Missiougène, Tichoukt, Habbou, etc., faillés sur leurs flancs ouest par l'accident « moyen-atlasique » ; - la « zone synclinale médiane » comprend les synclinaux de Tamjout, Tamtroucht, Taffert, Tilmir- cet, El-Mers, Oudiksou et Aït-Kermouss ; - la « troisième ride anticlinale » est constituée par les jbels Ighefker, Tanout et Bou-Iblane, bordés de grands accidents sur leurs flancs et montrant des témoins de

manifestations volcaniques quaternaires dans la zone axiale (volcans de l'Ierfoud et de Tamjilt) ; - la « zone synclinale méridionale » est constituée des synclinaux de Bou-Rached, Berkine, Tizi NTamalout, Ouaoulzent et Immouzère des Marmoucha ; - la « quatrième ride anticlinale » est jalonnée par les jbels Bou-Nasseur, Irhesdis, Tsiouant et Tafgourt.

Au nord-ouest, en rive droite de la Moulouya, la ride de Kebibicha - Haloua - Richa se trouve dans le prolongement de la « quatrième ride anticlinale » (dans le prolongement du jbel Irhesdis).

Les grandes lignes structurales ont une orienta-tion générale SW-NE et sont recoupées par des accidents W-E, NW-SE ou NE-SW plus récents.

Arra n'Kou

W

1547Ji1 Ji1

Jm2 Jm2

Jm2cAjourai

Jm3

E

( vue à partir du douar Aït bou Hassane )

W

Leh Ouaziz

Ji1

Jm2

q

Anticlinald'Irrouba

Jm1

Jm2

E

( coupe à l'amont de la maison forestière de Ain Amellal)

Ji3

q Quaternaire

Jm3 Marno-calcairees de la Moulouya

Jm2c Calcaires corniches

Jm2 Marnes de Boulemane

Jm1 Calcaires à Cancellophycus

Ji3 Marnes bleues du Toarcien

Ji1 Calcaires et dolomies du Lias inférieur

Page 37: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

MOYEN ATLAS PLISSÉ 71

Fig. 24

Les rides anticlinales au tracé sinueux sont jalonnées d'accidents très importants et sont dissymé-triques, toujours plus ou moins déversées vers le NW et passant parfois à des plis couchés ou à des plis-failles, faisant fréquemment affleurer le Trias.

STRATIGRAPHIE

Le Primaire affleure au NW dans la région de Taza (Massif de Tazzeka) et au S (massif de Aouli) et est constitué de schistes bruns et de roches éruptives et métamorphiques.

Le Permo-Trias se présente sous forme de basaltes doléritiques et d'argiles rouges dans les cœurs

des anticlinaux : ces formations sont souvent salifères (gypse et sel gemme) et donnent lieu à des exploitations de sel (Khorgia et Msabel).

Le Lias n'affleure que dans les anticlinaux et ne couvre qu'une faible étendue en dehors du massif du Bou-Iblane. Il est formé de calcaires dolomitiques (Lias inférieur et Domérien), de calcaires marneux (Lias supérieur) et de marnes du Toarcien (synclinal de Bechyine). Les épaisseurs de ces assises sont respectivement de 200 à 300 m, 200 m et 150 à 200 m.

Le Dogger est constitué par une puissante série de marnes et de calcaires occupant les cuvettes

650

600

300

400

450

500

600

700

800

900

500

400

600

400

800

900

1000

1100

600

600

500

600

700

400

500

600

70080

090010

00110012

0013001400

1400

1300

1200

1100

1000

900800

700

600 50

0

400

400

800

900

600

300

200

500

500

600

600

700

O. Sidi Ayad

O. Aguercif

O. O

um E

r R'bi

a

O. Serrou

O. A

nseg

mir

O. Chouf -Cherg

O. Guigou

O. Maaser

O. Chegg El Ard

O. M

oulo

uya

200

O. B

ou R

ache

d

O. Melloulou

O. Inaoune

O. Matmata

O. sebou

O. E

l Yho

udi

800

900

1000

O. El Ahmer

O. M

dez

BelFarah

Babmerzouka

TouabaFès

Sefrou Azzaba

AzrouGuigou

Boulemane

Khénifra

Itzer

Ansegmir

Midelt

Zaïda

Courbe isohyète (mm)

L E G E N D E

Missour

Outat - El Haj

Tendit

Berkine

Bou Rached

Guercif

PERIODE (1933 - 1963)CARTE DES COURBES ISOHYETES DU MOYEN ATLAS PLISSE

200

250

300

350

400

500

550

600 Oujda le : 29 - 3 - 74

Par : I. Zeryouhi

Limite de bassin versant

Limite du Moyen Atlas plissé

Station hdrométrique

Ifrane

Aïn Timerdine

Taza

Mdez

O. Zloul

450

Page 38: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

72 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

synclinales sur près des 3/4 de la superficie de la chaîne (marnes de Boulemane, dans le synclinal de Berkine).

Le Dogger présente deux faciès de part et d'autre de l'axe anticlinal de la bordure orientale du Moyen Atlas. Le flanc SE qui plonge sous la vallée de la Moulouya est constitué par 400 à 600 m de calcaires dolomitiques et dolomies datés de l'Aaléno-bajocien. Le Bathonien a été érodé. Cette série dolomitique du Dogger est dite de faciès Moulouya. Le flanc NW comprend 500 à 600 m de marnes dites de Boulemane et datées de l'Aaléno-bajocien ; cette série est typique du faciès dit Moyen Atlas. Le premier faciès a des affleurements réduits à la retombée de l'Atlas sur la Moulouya, entre les jbel Tafgourt au S et Irhesdis au N. Le deuxième constitue la majeure partie des affleurements aaléno-bajociens du Moyen Atlas.

Le Malm est représenté par des séries gréseuses dont la base est attribuable au Bathonien. Il affleure

dans les synclinaux de Skoura, de Tilmircet, des Aït-Youb et de Bou-Rached.

Le Crétacé, formé par une série de marnes et de calcaires s'étendant du Cénomanien au Danien, affleure dans les parties centrale et méridionale du Moyen Atlas plissé (synclinaux d'El-Mers et de Skoura) et en Haute Moulouya.

Le Tertiaire, représenté par des marnes gypsi-fères et des conglomérats, affleure essentiellement dans les synclinaux du Mdez et d'Immouzère des Marmoucha. D'autres affleurements de moindre im-portance sont localisés dans les synclinaux de Bou-Angueur au SW et de Bou-Rached au NE, où ils se confondent avec les puissants affleurements du Tertiaire de la plaine de Guercif.

Enfin au Quaternaire, d'importants épanche-ments volcaniques ont formé des coulées et des nappes basaltiques, développées surtout dans le Haut Guigou et dans la partie nord-est du Moyen Atlas : volcan de Ierfoud et coulée de Tamjilt.

Climatologie (fig. 24, 25, 26, 27)

Le Moyen Atlas plissé, par son altitude élevée et sa situation géographique face aux influences océa-niques, possède un climat humide et froid caractérisé par d'importantes chutes de neige en hiver.

PRECIPITATIONS

La pluviométrie annuelle est variable dans le Moyen Atlas plissé (fig. 24). Elle passe de plus de 1.400 mm dans le massif du Tazzeka au sud de Taza, à 300 mm dans l'extrémité nord-est de la chaîne (Bou-Rached). Ces variations des précipitations sont liées

CLIMATOLOGIE 1933-1963 DOMAINE ATLASIQUE 21 - MOYEN ATLAS (nord de la zone plissée)

Coordonnées Pluviométrie moyenne (mm) Nom de la station Réseau Altitude

Lat .N. Long.W.

Situation dans le bassin

J F M A M J J A S O N D Ann. BAB EL ARBA EF 1500 34° 00' 4° 06' nord 154 152 155 107 75 14 6 7 22 75 122 197 1086 MERHRAOUA EF 1260 33° 56' 4° 03' nord 60 53 49 76 62 28 13 18 42 45 52 68 566 BERKINE MI 1360 33° 45' 3° 51' est 38 34 31 46 40 18 9 11 27 29 34 43 362 TAMJILT EF 1630 33° 39' 4° 01' centre 42 36 35 94 44 20 10 13 30 32 37 48 403 OULED ALI EF 1450 33° 27' 3° 57' sud 34 30 26 43 35 16 8 10 24 26 30 38 322 AHERMOUMOU MI 1145 33° 49' 4° 25' ouest 73 68 80 76 58 19 5 6 24 59 81 99 648

Moyennes des températures maximales et minimales (°C)

JANV. FEVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. Année Nom de la station Max. Mini. Max. Mini. Max. MIni Max. MIni. Max. Mini. Max Mini. Max. MinI. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini.

BERKINE 8.0 -0.5 10.0 0.4 12.4 2.7 15.1 4.4 18.8 6.6 25.1 10.0 31.7 13.0 31 .8 13.1 25.8 11.1 19.1 7.6 12.8 3.6 8.7 0.7 18.3 6.1

Classification Thornthwaite Moyennes des températures moyennes (°C) Evaporation mesurée

(P=Piche B=Bac) (mm) Nom de la station J F M A M J J A S O N D Ann.

ETR (mm)

Indice global

Type climatique

Evaporation d'après

Turc (mm) Quantité Période

BERKINE 3,8 3.2 7.6 9.8 12.7 17.6 22.4 22.4 18.4 13.4 8.2 4.7 12.2 360 - 2 8 , 4 DB'1 db'4 350

Fig. 25

Page 39: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

MOYEN ATLAS PLISSÉ 73

DOMAIME ATLASIQUE

CLIMATOLOGIE 1933-1963 21 - MOYEN ATLAS (centre de la zone plissée)

Coordonnées Pluviométrie moyenne (mm)

Nom de la station Réseau Altitude Lat .N. Long.W.

Situation dans le bassin

J F M A M J J A S O N D Ann. AHERMOUMOU MI 1145 33° 49' 4° 25' nord 73 68 80 76 58 19 5 6 24 59 81 99 648

PONT DU MDEZ DRE 735 33° 37' 4° 26' nord 56 50 54 43 37 12 3 6 16 35 48 63 423

EL ADERJ EF 980 33° 37' 4° 26' nord 52 48 52 41 36 12 3 6 15 34 46 61 SKOURA GUIGQU MARA 800 33° 33' 4° 33' centre 41 36 38 41 32 14 6 6 18 28 38 58 356 IMMOUZER MARMOUCHA MI 1650 33° 28' 4° 18' est 58 50 54 58 46 16 8 8 24 39 53 66 502 BOULEMANE MI 1800 33° 22' 4° 45' sud-ouest 60 51 55 60 46 19 8 8 24 40 54 66 513 AIT KERMOUSS MARA 1680 33° 16' 4° 41' sud-ouest 43 51 50 44 41 22 6 14 28 39 53 62 453

Moyennes des températures maximales et minimales (°C)

JANV. FEVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. Année Nom de la station Max. Mini. Max. Mini. Max. MIni Max. MIni. Max. Mini. Max Mini. Max. MinI. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini.

IMOUZZER DES

MARMOUCHA* 9.6 -0.7 11.2 0.1 13.1 1.7 16.3 3.8 18.9 6.0 24.6 9.2 30.9 13.0 30.2 13.5 24.7 10.1 19.2 8.4 14.9 3.3 9.9 -0,2 18.6 5.5 (1925-1956)

Classification Thornthwaite Moyennes des températures moyennes (°C) Evaporation mesurée

(P=Piche B=Bac) (mm) Nom de la station J F M A M J J A S O N D Ann.

ETR (mm)

Indice global

Type climatique

Evaporation d'après

Turc (mm) Quantité Période IMOUZZER DES MARMOUCHA * 4,4 5,6 7,4 10,0 12,4 17,0 21,9 21.8 17.4 13.8 9.1 4.8 12.0 359 - 49,5 C1 B1 sb' 4 350 (1925-1956)

Fig. 26

CLIMATOLOGIE 1933-1963 DOMAINE ATLASIQUE 21 - MOYEN ATLAS (sud de la zone plissée )

Coordonnées Pluviométrie moyenne (mm) Nom de la station Réseau Altitude

Lat .N. Long.W.

Situation dans le bassin

J F M A M J J A S O N D Ann. ASSAKA-n-OUAM EF 1865 33° 06' 5° 10' centre 94 62 96 98 64 32 8 20 34 66 100 137 833 SENOUAL EF 2000 32° 58' 5° 13' centre 105 99 109 84 60 27 5 6 30 64 99 157 845 TIGUILMAMINE EF 2100 33° 10' 5° 05' est 79 170 174 61 44 16 5 7 19 34 82 106 817 AITOUBELLA EF 1690 32° 55' 5° 03' est 93 54 60 51 28 16 4 6 16 38 49 69 450 ARHBALOU-n-OUMLIL EF 1735 32° 51' 5° 06' sud 62 63 70 60 34 20 5 10 22 44 58 81 529 KERROUCHENE Ml 1350 32° 48' 5° 22' sud 90 64 94 69 47 19 3 4 22 50 84 144 710

Moyennes des températures maximales et minimales (°C)

JANV. FEVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC. Année Nom de la station Max. Mini. Max. Mini. Max. MIni Max. MIni. Max. Mini. Max Mini. Max. MinI. Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini Max. Mini. Max. Mini. Max. Mini.

Classification Thornthwaite Moyennes des températures moyennes (°C) Evaporation mesurée

(P=Piche B=Bac) (mm) Nom de la station J F M A M J J A S O N D Ann.

ETR (mm)

Indice global

Type climatique

Evaporation d'après

Turc (mm) Quantité Période

Fig. 27

Page 40: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

74 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Fig. 28

aux circulations d'air, elles-mêmes régies par les reliefs montagneux ; c'est ainsi que les parties nord et ouest des chaînes montagneuses exposées aux influen-ces océaniques sont les mieux arrosées ; les vents venant de l'ouest buttent sur les massifs montagneux internes de la chaîne sur lesquels ils s'épuisent presque complètement sous forme liquide et solide. Arrivés à la ride terminale, leur concentration n'est plus alors suffisante pour donner naissance aux fortes pluies

comme celles que reçoivent les chaînes internes du Moyen Atlas.

Le régime pluviométrique est marqué par deux maxima : novembre-décembre et mars-avril et mi-nima : juillet-août (fig. 28 et 29). La neige dont les hauteurs ne sont pas connues dans le Moyen Atlas plissé, couvre les sommets à partir de 1.400 ou 1.800 m entre novembre et mai et peut apparaître jusque dans la moyenne vallée de la Moulouya.

Pluviométrie moyenne mensuelle

Moyenne mensuelle des maximums journaliersMoyenne mensuelle des minimums journaliers

Somme moyenne mensuelle des maxi. et mini journaliers

Saison sècheSaison humide

Zone des maximums journaliers moyens > 30° CZone des minimums journaliers moyens >10° C

Tem

péra

ture

en

°C

50

1933

- 34

0

STATION DE BERKINE

PLUVIOMETRIE ANNUELLE ET DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE

Altitude = 1280 m

Latitude = 33° 45'Longitude = 3° 50'

40 -

41

50 -

51

1950

- 61

100

200

300

Plio

viom

étrie

en

mm

40

30

20

10

0S O N D J F M A M J J A S O N D

Page 41: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

MOYEN ATLAS PLISSÉ 75

Fig. 29

TEMPERATURE

Le Moyen Atlas plissé présente dans l'ensemble des températures peu élevées : à Berkine et à Immouzère des Marmoucha, la moyenne annuelle est de 12°C. D'octobre à avril la température peut descendre en-dessous de zéro. Les températures moyennes maximales et minimales sont enregistrées respectivement en juillet-août et de décembre à février.

EVAPOTRANSPIRATION

Si l'évapotranspiration calculée d'après la mé-thode de Thornthwaïte montre un excédent d'eau dans la partie occidentale du Moyen Atlas, il n'en est pas de même vers l'est où un déficit du bilan hydrique est enregistré aux stations de Berkine (fig. 30) et d'Immouzère des Marmoucha. Cependant on note d'importants ruissellements, favorisés par la topogra-

FJ M A M J J A S O N D-5

Altitude : 1650 m

STATION

IMMOUZERE DES MARMOUCHA

DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE

Saison humide

Zone des maxima journaliers moyens > 30° C

Zone des minima journaliers moyens >10° C

Saison sèche

Moyenne mensuelle des minima absolusMoyenne mensuelle des maxima absolus

Moyenne mensuelle des minimums journaliers

Somme moyenne mensuelle des maxima et minima journaliersMoyenne mensuelle des maximums journaliers

Pluviométrie moyenne mensuelle

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

Page 42: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

76 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Fig. 30 — Bilan moyen d'eau à Berkine (1933-1963) d'après la méthode de Thorn-thwaite.

phie très pentée du Moyen Atlas plissé dans le bassin de l'oued Melloulou et vers les affluents de l'oued Sebou.

Les indices climatiques de Thornthwaite mon-trent que le climat du Moyen Atlas central (Immouzère des Marmoucha) est du type subhumide, mésother-mique, à surplus modéré en hiver, évoluant vers l'est en climat semi-aride, mésothermique, sans surplus en hiver.

Les différences climatiques entre les régions du Moyen Atlas plissé sont dues principalement à leur exposition plus ou moins grande aux influences océaniques et à leur altitude. La partie orientale du Moyen Atlas présente des influences continentales dues à la proximité du domaine aride de la Moulouya et des Hauts Plateaux du SE marocain.

Deux importants cours d'eau drainent le Moyen Atlas plissé ;

- l'oued Moulouya par ses affluents de rive gauche qui sont : l'oued Melloulou au nord, les oueds Chouf-Cherg, Cheg-El-Ard et Bou-Rached à l'est ;

- l'oued Sebou et ses affluents Zloul, Maâsser, Guigou et les nombreux petits cours d'eau qui débouchent au nord dans l'oued Inaouène.

Les deux collecteurs principaux sont jaugés en de nombreux points à raison de deux jaugeages par mois en plus des jaugeages de crue aux stations principales.

Tableau 19

Oued Type de station année de Superficie du Station N° I.R.E. hydrométrique mise en bassin versant

service contrôlé (km2) Melloulou Guercif 184/17 principale 1952 2 598 Sebou

Guigou 585/22 principale 1970 - Maâsser 511/22 secondaire 1973 - Mdez 582/22 principale 1955 3 435 Zloul 113/23 secondaire 1973 - Timedrine 581/22 principale 1933 4 387 Azzaba 583/22 principale 1957 4 800

Hydrologie

76 mm

Rec

onst

itutio

n de

s ré

serv

esd'

eau

du s

ol

76mm

0

S

Précipitations

Evapotranspiration potentielle

Res

titut

ion

des

rése

rves

d'e

auem

mag

asin

ée p

ar le

sol

Déf

icit

344 mm

Déf

icit

O N D J F M A M J J A S O N D

0

0

0

0

0

0

0

0

00

10

20

30

40

mm

Rec

onst

itutio

n de

s ré

serv

esd'

eau

du s

ol

Page 43: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

MOYEN ATLAS PLISSÉ 77

Fig. 31 — Représentation sous forme logarithmique de la composition en hautes et basses eaux de l'eau des oueds Melloulou (station de Guercif, 184/17) et Sebou (station d'Aïn Timedrine 581/22).

L'OUED MELLOULOUA GUERCIF

Superficie du bassin versant : 2.598 km2 Longueur du cours principal : 112 km Pente du cours supérieur : 8,3 % à 100 % Pente du cours inférieur : 4,1 % à 6,1 %

L'oued Melloulou est le plus important affluent de la Moulouya et draine toute la partie nord-est du

Moyen Atlas plissé : massifs du Bou-Nasseur (oued Zobzite) et du Bou-Iblane (oueds Tarhzoute et Timrhoute).

Le débit moyen de l'oued Melloulou à Guercif, calculé sur la période 1952-1970, est de 1l,9 m3/s, soit un débit spécifique de 4,58 l/s/km2 ou une hauteur d'eau annuelle de 145 mm. Cet écoulement est plus important que celui du reste du bassin de la Moulouya.

DIAGRAMME D'ANALYSE DE L' EAUTeneurs en mg/l

D'après H. SCHOELLER

et E. BERKALOFF

Ca Mg Na K

10 000

100

10

1

NO

CO

HCO

Figuré n° IRE

Rés. sec

à 180° C

mg/l

1/?

à 25°C

mmhos/cm

dh

° frSOCl

milli

équi

vale

nts

pH--4

-

++++++ +

( CO )3-

3- -

+3- -

combiné

3-

10 000

10 000

10 000

1 000

1 000

1 000

100

100

10

0.1

10

10

0.1

10

10

10

1

10

100

1 000

100

1 000

100

100

1 000

1 000

100

milliéquivalents

10

10

184/17 200

Hautes eaux

184/17 480

Basses eaux

581/22 120

581/22 504

Hautes eaux

Basses eaux

Page 44: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

78 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Le mois d'avril représente pour la totalité de la période un maximum de débit moyen mensuel avec 25,4 m3/s, alors que le minimum de 2,1 m3/s est en août : 47 % de l'écoulement annuel a lieu en trois mois : mars, avril et mai. Les volumes écoulés en hiver et au printemps représentent 81 % des apports annuels. C'est la caractéristique des régimes torrentiels atténués drainant le Moyen Atlas plissé.

Le coefficient d'écoulement est de 28 % compte tenu d'une pluviométrie annuelle moyenne de 520 mm pour tout le bassin du Melloulou. La même valeur a été trouvée pour le haut bassin du Sebou drainant k versant occidental du même massif montagneux.

Les étiages minima sont très faibles (0,02 m3/s) et l'oued peut s'assécher à Guercif (été 1967), surtout en raison des prises pour l'irrigation en montagne puis dès l'entrée dans la plaine de Guercif.

Les crues sont nombreuses : une dizaine par an. La crue maximale enregistrée est de 2.000 m3/s (27-5-1963). La formation des crues est influencée par les fortes pentes du terrain qui est remarquable-ment reboisé, ce qui atténue le caractère torrentiel du régime d'écoulement. Les débits maxima millénaires et centenaires de l'oued Melloulou sont estimés à Guercif à:

Q 0,1 96 = 4 460m3/s et Q 1 % = 2 450m3/s L'eau de l'oued Melloulou est bicarbonatée

calco-magnésienne à salinité variable, entre 0,2 (hautes eaux) et 0,6 g/1 (étiages ) (voir fig. 31) .

OUEDS BOU-RACHED, CHEG-EL-ARD ET CHOUF-CHERG

Ces trois oueds drainent la ride orientale du Moyen Atlas plissé. Des jaugeages sont effectués depuis peu de temps sur les stations secondaires des oueds Cheg-el-Ard et Chouf-Cherg.

L'écoulement dans l'oued Bou-Rached n'est qu'exceptionnel et est fortement influencé par la proximité de la région très aride de la plaine de Guercif.

Une étude de D. Lazarevic (1970) a permis de reconstituer les débits de ces trois cours d'eau par corrélation avec les stations hydrométriques existantes dans le bassin de la Moulouya. Les résultats de cette étude doivent être considérés avec prudence. Deux stations sont en cours de construction sur les oueds Cheg-el-Ard et Chouf-Cherg et entreront en service en septembre 1974.

La salinité de l'eau de l'oued Cheg-el-Ard est comparable, tant du point de vue qualitatif que du point de vue du faciès, à celle de l'eau du Melloulou.

Par contre les eaux de l'oued Chouf-Cherg sont beaucoup plus salées (résidu sec à 180° C de l'ordre de 1 g/1) et le faciès chimique est chloruré sodique et sulfaté magnésien.

Tableau 20

Superficie du Pluviométrie Débit moyen Coefficient débit Oueds bassin versant annuelle annuel en m3/s d'écoule- ment année année . en km2 en mm fictifs continus humide sèche Bou Rached 256 341 1.07 0,38 3,3 0,28 Cheg-el-Ard 323 303 1,27 0,41 3,75 0,42 Chouf-Cherg 1.554 340 3,46 0,20 7,20 0,65

L'OUED SEBOU

La station de Aïn Timedrine (I.R.E. 581/22) mesure tout l'écoulement superficiel de la partie occidentale du Moyen Atlas plissé, ainsi qu'une faible partie du Causse moyen-atlasique dans le bassin de l'oued Guigou contrôlé par la station de Aït-Khabbach (I.R.E. 585/22).

L'écoulement de base dans ce bassin est assuré par de grosses sources pérennes (Aïn Sebou, n° I.R.E. 574/22 et Aïn Ouamender, n°I.R.E. 615/22), dont le débit est de 8 à 10 m3/ s et toujours supérieur à 4 m3/s en période estivale.

Le module moyen annuel du Sebou à Aïn Timedrine pour la période 1932-1970 ressort à 21,5 m3/s fictifs continus (680.10 6 m3).

Les apports de l'oued Zloul en amont de la station d'Aïn Timedrine, dûs aux fortes précipitations (715 mm par an), modifient sensiblement le régime du Sebou.

L'écoulement de l'oued Sebou à la station d'Aïn Timedrine est caractérisé par une régularité remarqua-ble de l'écoulement avec de faibles crues. L'écoule-ment spécifique est faible lors des crues en raison de la

Page 45: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

MOYEN ATLAS PLISSÉ 79

nature karstique du terrain et du faible développement du réseau hydrographique.

L'écoulement maximal a lieu en avril et le minimal en septembre. L'hiver et le printemps apportent 75 % de l'écoulement annuel. Le plus grand nombre de crues a été enregistré en janvier. Des crues ont été aussi enregistrées en période estivale : le mois d'août se distingue par des crues allant jusqu'à 200 m3/s.

La comparaison des débits à Aïn Timedrine (IRE 581/22) et à la station du Mdez (IRE 582/22) en

amont, montre que les apports des sources Aïn Sebou et Aïn Ouamender et du bassin du Zloul sont trois fois supérieurs à ceux du Sebou à la station du Mdez pour un bassin versant 3,5 fois plus petit.

Les débits de la crue millénaire du Sebou sont estimés à 1 460 m3/s à la station du Mdez et à 2 000 m3/s à la station d'Aïn Timedrine.

L'eau de l'oued Sebou à Aïn Timedrine est bicarbonatée magnésienne à salinité variable, entre 0,1 mg/1 (hautes eaux) et 0,6 g/1 (basses eaux) (fig.!!)

Hydrogeologie Le Moyen Atlas plissé se compte parmi les

chaînes les mieux arrosées du Maroc. La situation élevée des affleurements calcaires du Lias et accessoi-rement du Dogger, favorise leur alimentation par une réduction de l'évaporation et un écoulement mieux régularisé par la fonte des neiges. GENERALITES

Par sa structure relativement complexe et ses dénivelées importantes, le Moyen Atlas plissé présente peu d'intérêt en hydrogéologie, contrairement au Moyen Atlas tabulaire. Par contre les facteurs d'alimentation particulièrement favorables font de cette chaîne un véritable château des eaux souterraines alimentant et régularisant deux des principaux oueds du Maroc : le Sebou à l'ouest et la Moulouya à l'est et au nord-est. L'hydrologie superficielle est directement conditionnée par les phénomènes karstiques et par conséquent par l'hydrogéologie.

Les formations aquifères du Moyen Atlas plissé sont nombreuses mais d'importances très variables. Le niveau aquifère du Lias (calcaires et dolomies) reste comme dans le Moyen Atlas tabulaire un réseau fissuré du type karstique, avec prédominance du régime turbulent.

Le style tectonique : anticlinaux aigus et souvent failles, faisant affleurer l'imperméable (Trias) et larges cuvettes synclinales remplies de formations imperméa-bles du Dogger, commande l'allure générale de l'écoulement qui se fait généralement le long des zones synclinales et débouche dans de petits bassins dont les principaux coïncident avec les principales cuvettes synclinales du Moyen Atlas plissé :

- le bassin du Haut Guigou, - le bassin du Mdez, - le bassin des Marmoucha, - le bassin de Berkine—Bou-Rached, - les bassins de la bordure orientale de la chaîne.

Les eaux du Moyen Atlas plissé ont deux exutoires :

- le versant méditerranéen (bassin de la Mou- louya).

- le versant atlantique (bassin du Sebou).

Seuls les exutoires donnant sur le bassin de la Moulouya conservent leurs caractères d'origine souter-raine (sources isolées), tandis que les grosses sources du versant atlantique rejoignent directement les affluents du Sebou qui de ce fait possède un régime remarquablement régularisé.

Sur le versant oriental du Moyen Atlas plissé les eaux souterraines ont les destinées suivantes :

- sources de déversement à la limite nord-est et en Moyenne-Moulouya, en relation avec les failles et flexures affectant les structures anticlinales,

- abouchement direct entre le Miocène inférieur conglomératique et le Lias sous la couverture mar- neuse du Miocène de la plaine de Guercif,

- abouchement avec les conglomérats du Mio- cène et les calcaires du Turonien en Haute-Moulouya.

LES FORMATIONS AQUIFERES

Le Lias constitue l'aquifère le plus important de tout le Moyen Atlas. Dans le synclinal de Berkine, la nappe du Lias n'est connue qu'au sud de la faille de l'Amezloy ; elle se manifeste par de grosses sources alimentées par le massif du Bou-Iblane (Aïn Tamen-dert IRE 383/23 à débit supérieur à 300 1/s, Aïn Ayelmous IRE 412/23 à débit de 20 1/s, fig. 32) et le massif du Bou-Nasseur (Aïn Tittaouine IRE 216/23 à débit de 80 1/s, sources des Ouled-Ali : IRE 206 à 211/23 d'un débit total de 150 1/s). A la limite sud du Moyen Atlas plissé, la source Aïn Laraïs (IRE 152/30, Q = 250 1/s), dans le sillon d'Itzer, témoigne de l'importance de la nappe du Lias.

Le Dogger constitue un aquifère non moins important et se manifeste par de nombreuses sources réparties dans la vallée d'Almis des Marmoucha (fig. 33) où une quarantaine de points d'eau exploitent 150 1/s d'une eau de bonne qualité chimique à faciès bicarbonaté calco-magnésien. La situation favorable de cette vallée, jointe aux ressources en eau disponi-bles, devraient permettre une mise en valeur agricole plus étendue.

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80 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Fig. 32

Dans le bassin de Berkine, l'existence de sources dans les « marnes de Boulemane » témoigne d'une circulation d'eau dans les niveaux calcaires intercalés dans ces marnes. Les sources des calcaires de l'Aaléno-Bajocien (Q = 500 1/s) sont alimentées par le massif du Bou-Nasseur dont l'altitude (3354 m), la situation et la lithologie témoignent de l'importance hydrogéologique. La circulation de l'eau dans ces formations est régie par la tectonique et est loin d'être du type karstique comme on pourrait le croire d'après la morphologie et la fissuration des calcaires ;

l'abondance locale de dolomies et la présence de niveaux marno-calcaires interrompent la continuité de l'aquifère, donnant une formation très hétérogène où l'on a superposition de plusieurs niveaux aquifères indépendants.

Sur le versant oriental de la chaîne, la nappe des calcaires et dolomies de l'Aaléno-Bajocien se mani-feste par d'importantes sources de déversement (fig. 34) à débit élevé (Aïn Tittaouine IRE 216 /23 à Q =

Calcaires du Lias inférieur

Calcaires lités du Domérien

l'Aaléno - BajocienCalcaires à Cancellophycus de

Alluvions d'oueds

Travertins

Marnes bleues du Toarcien

Souf BeniMansour

Ji 3Aïn Ayelmous

(N° I.R.E. 42/23)

W

Aïn Tamendert

(n° I.R.E. 383/23)

Jbel Chercha

E

Jbel Chercha

Souf BeniMansour

Jbel Tanout

W

Ji1

Ji I-2

Jm1

Ji3

E

Jm 1

q

Ji I-2

Ji 1

Jm1

Ji 3

Ji I-2

Ji 1

Sources du Lias

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MOYEN ATLAS PLISSÉ 81

Fig. 33

80 1/s, Aïn Onçar IRE 43/23 à Q = 100 1/s) et par son abouchement avec les formations alluviales de la vallée de la Moyenne-Moulouya (nappes phréatiques de Tendit et d'Outat-el-Hadj). L'hypothèse de la circulation de l'eau de cette nappe vers le bassin de la Moyenne-Moulouya est retenue. Cette circulation est perturbée par la présence d'importantes failles de bordure du Moyen Atlas, mettant en contact le Dogger de la Moyenne-Moulouya avec le Lias du Moyen Atlas (le forage IRE 278/23 a permis d'évaluer le rejet de cette faille à plus de 500 m).

A Meghraoua, une petite nappe existe dans les marno-calcaires de l'Aalénien mais son extension est limitée en raison de la présence d'une faille qui constitue une limite hydrogéologique au sud de laquelle la présence d'eau dans cette formation est exclue.

A Engil, en bordure nord du sillon d'Itzer, la nappe des calcaires du Dogger mise en évidence par une trentaine de sources à faible débit (0,1 à 5 1/s

chacune) alimente une nappe phréatique dans le remplissage quaternaire du sillon d'Itzer. La recon-naissance de cette nappe du Dogger sous la plaine d'Engil n'a cependant pas été fructueuse, puisqu'à la suite d'une étude par prospection géophysique, le forage IRE 31/30 a été stérile bien qu'il ait traversé une épaisseur de 126 m dans les calcaires et dolomies du Dogger.

Dans le synclinal de Bou-Rached, les « grès de Bou-Rached » du Jurassique supérieur représentent le dernier niveau aquifère de la série jurassique recou-verte en discordance vers le nord par les formations miocènes du bassin de Guercif. La présence de sources dans ces grès est liée au pendage subvertical de la série gréseuse.

Du point de vue chimique, toutes les eaux ont un faciès bicarbonaté calco-magnésien à résidu sec à 180°C inférieur à 1 g /1 , sauf à Bou-Rached où le faciès chloruré sodique avec abondance des sulfates prédomine (fig. 35).

Faille Puits Nappe et source

Quaternaire récent : alluvions et sol

Quaternaire ancien : Remplissage de la plaine

aux dolomies (faciès Moulouya)Bajocien

Passage du calcaire corniche(faciès Moyen Atlas)

L E G E N D E

0

1200

A. Tiddar Azzia

N W

Aïn Almis

Almis des Marmoucha

Puits du Cheik

Puits du Cheik (I.R.E. 5/23)

Plaine

Jbel AjdernS E

SOURCES DU BAJOCIEN ET PUITS DU QUATERNAIRE

DE LA HAUTE VALLEE D'ALMIS DES

MARMOUCHA

Aïn Almis (I.R.E. 3/23)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1400

1600

1800

2000

2200

2400

2600

2800

m

13 14 15 Kms

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82 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

Fig. 34

Aménagement et utilisation des eaux

Dans le bassin de l'oued Zobzit (oued Mellou-lou), les débits en eau pérenne s'élèvent à 1,7 m3/s fournis essentiellement par les nappes du Lias et du Dogger.

Dans le Moyen Atlas plissé, la topographie très accidentée ne permet pas l'exploitation des eaux à des fins d'irrigation sur de grandes superficies et seules les terrasses alluviales en bordure des cours d'eau sont activement mises en valeur à partir de dérivations d'eau d'oueds ou de sources. L'aménagement des

ressources en eau existantes vers les vallées qu'elles dominent devrait permettre une mise en valeur plus poussée qu'elle ne l'est actuellement.

Dans le bassin de Berkine, trois petits périmètres peuvent être aménagés ; il s'agit de Tamjilt, de Tinesmet et de Bou-Rached. De même il faut noter le cas de la petite vallée atlasique d'Almis des Marmoucha dont la mise en valeur peut être accrue en raison de la situation et des ressources en eau existantes.

Sources des calcaires et dolomies de l'Aaléno bajocien :

bordure orientale du Moyen atlas plissé

Coupes schématiques37/23

Jm4 Fekkous

Stah el Arhar

Jm DL

Jm3

q 2-3 38/23Maïter

Jm DL

Koudiat Tastert Jm4

q 2-3

Marnes

Reggou43/23

Adrar n'Tbarda

Jm DL

Adrar n'Siouane

(Coupes W - E)

Ji3

Calcaires et dolomiesJmDL

Marno - calcairesJm3

Grès et marnesJm4

et marnes

Grès, conglomératsmpc

Glacis quaternaireq 2-3

mpc

Page 49: Chap.21. HAUT ATLAS Et Causse

MOYEN ATLAS PLISSÉ 83

Fig. 35 — Représentation sous forme logarithmique de la composition d'eaux souterraines du Moyen Atlas plissé : 383/23 = eaux du Lias - 43/23 = eaux du Dogger 358/23 = eaux des marnes de Boulemane - 208/23 = eaux des grès de Bou Rached.

En ce qui concerne les eaux superficielles, seules peuvent être confectionnées de petites digues permet-tant d'irriguer, grâce à des séguias dont le tracé suivra les courbes de niveau des terrasses alluviales le long

des cours d'eau. La violence des crues de l'oued Zobzit ne permet la construction que de petits barrages traditionnels de dérivation en terre et troncs d'arbres, reconstruits après chaque crue importante.

DIAGRAMME D'ANALYSE DE L' EAUTeneurs en mg/l

D'après H. SCHOELLER

et E. BERKALOFF

Ca Mg Na K

10 000

100

10

1

NO

CO

HCO

Figuré n° IRE

Rés. sec

à 180° C

mg/l

1/?

à 25°C

mmhos/cm

dh

° frSOClm

illiéq

uiva

lent

spH

--4

-

++++++ +

( CO )3-

3- -

+3- -

combiné

3-

10 000

10 000

10 000

1 000

1 000

1 000

100

100

10

0.1

10

10

0.1

10

10

10

1

10

100

1 000

100

1 000

100

100

1 000

1 000

100

milliéquivalents

10

10

383/23 380 588 27

43/23 463 536 25

358/23 332 466 26

208/23 830 1593 40

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84 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

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