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Circuit intégré Nom :…………….. Prénom :………………… Section :……………….. Groupe :…………………

Circuit intégré

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Page 1: Circuit intégré

Circuit intégré

Nom :……………..

Prénom :…………………

Section :………………..

Groupe :…………………

Année universitaire : 2010/2011

Page 2: Circuit intégré

Introduction :

Le circuit intégré (CI), aussi appelé puce électronique, est un composant

électronique reproduisant une fonction électronique plus ou moins complexe, intégrant

souvent plusieurs types de composants électroniques de base dans un volume réduit, rendant

le circuit facile à mettre en œuvre. Il existe une très grande variété de ces composants divisés

en deux grandes catégories : analogique et numérique.

Figure 1 : Une puce sur une carte Vitale.

Un circuit intégré conçu de nos jours dans une technologie CMOS submicronique utilise

plusieurs dizaines de millions de transistors de très faibles dimensions sur une surface de

quelques cm2. De plus, il fonctionne à une fréquence élevée (plus de 1,5 GHz pour les

processeurs actuels) et dissipe une puissance importante. Les performances techniques

recherchées pour les téléphones mobiles sont une bonne illustration des objectifs à atteindre

dans des marchés où la compétition est très forte : faible poids, faible volume, grande

autonomie, bonne couverture géographique, faible coût. Ces performances sont atteintes en

intégrant l’ensemble des fonctions sur un ou deux circuits intégrés spécifiques.

Le nombre de transistors par circuit intégré double tous les un an et demi. Cette évolution

déterministe a été prédite par la loi de "Moore" (du nom de G. Moore, co- fondateur de la

société Intel) et s'est vérifiée sur les trente dernières années. Ce prodigieux essor a été rendu

possible par les progrès concernant aussi bien l'architecture des transistors et leurs

technologies de fabrication que l'architecture des circuits et les méthodes de conception

assistée par ordinateur (CAO). La croissance exponentielle du nombre de transistors sur une

seule puce (une puce est le morceau de silicium sur lequel est réalisé le circuit intégré),

conséquence de l'évolution des technologies de fabrication, permet d'y intégrer des fonctions

de plus en plus complexes, avec de plus en plus de fonctionnalités, jusqu'à l'intégration de

systèmes complets.

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I. Historique :

Jack Kilby (1923 – 2005) est l'inventeur du circuit intégré. En 1958, cet Américain, alors

employé par Texas Instruments, créait le tout premier circuit intégré, jetant ainsi les bases

dumatériel informatique moderne. Pour la petite histoire, Jack Kilby, qui venait de rejoindre

la compagnie, a fait cette découverte alors que la plupart de ses collègues profitaient de

vacances organisées par Texas Instruments. À l'époque, Kilby avait tout simplement relié

entre eux différents transistors en les câblant à la main. Il ne faudra par la suite que quelques

mois pour passer du stade de prototype à la production de masse de puces en silicium

contenant plusieurs transistors. Ces ensembles de transistors interconnectés en circuits

microscopiques dans un même bloc, permettaient la réalisation de mémoires, ainsi que

d’unités logiques et arithmétiques. Ce concept révolutionnaire concentrait dans un volume

incroyablement réduit, un maximum de fonctions logiques, auxquelles l'extérieur accédait à

travers des connexions réparties à la périphérie du circuit1. Cette découverte a valu à Kilby

unprix Nobel de physique en 2000, alors que ce dernier siégeait toujours au directoire

de Texas Instruments et détenait plus de 60 brevets à son nom.

1) Circuit intégré analogique

Les composants les plus simples peuvent être de simples transistors encapsulés les uns à côté

des autres sans liaison entre eux, jusqu'à des assemblages réunissant toutes les fonctions

requises pour le fonctionnement d'un appareil dont il est le seul composant.

Les amplificateurs opérationnels sont des représentants de moyenne complexité de cette

grande famille où l'on retrouve aussi des composants réservés à l'électronique

haute fréquenceet de télécommunication.

Un exemple de circuit analogique : l'ampli op LM741 et une ribambelle de cousins.

2) Circuit intégré numérique

Les circuits intégrés numériques les plus simples sont des portes logiques (et, ou, non), les

plus complexes sont les microprocesseurs et les plus denses sont les mémoires. On trouve de

nombreux circuits intégrés dédiés à des applications spécifiques (ASIC pour Application

Specific Integrated Circuit), notamment pour le traitement du signal (traitement d'image,

compression vidéo...) on parle alors de DSP (pour Digital Signal Processor). Une famille

importante de circuits intégrés est celle des composants de logique programmable

Page 4: Circuit intégré

(FPGA,CPLD). Ces composants sont amenés à remplacer les portes logiques simples en

raison de leur grande densité d'intégration.

II. Composition

1) Le boîtier

Figure 2 : Circuits intégrés boîtier DIP.

Figure 3 : Un microcontrôleur boîtier DIP.

Les circuits intégrés se présentent généralement sous la forme de boîtiers pleins

rectangulaires, noirs, équipés sur un ou plusieurs côtés voire sur une face, de pattes (appelées

aussi broches ou pins) permettant d'établir les connexions électriques avec l'extérieur du

boîtier. Ces composants sont brasés, (soudé, terme impropre) sur un circuit imprimé, ou

enfichés, à des fins de démontage, dans des supports eux-mêmes brasés sur un circuit

imprimé.

Sur le boîtier sont peints : le logo du fabricant, une référence qui permet d'identifier le

composant, un code correspondant à des variantes ou révisions et la date de fabrication (4

chiffres codés AASS : année et semaine). Les progrès de l'intégration sont tels que les circuits

intégrés peuvent devenir très petits. Leur taille ne dépend plus guère que de la capacité du

Page 5: Circuit intégré

boîtier à dissiper la chaleur produite par effet Joule et, bien souvent du nombre, de la taille des

broches de sortie du circuit ainsi que de leur espacement.

Différents types de boîtiers permettent d'adapter le circuit intégré à son environnement de

destination.

Le format le plus ancien a pour nom Dual Inline Package (DIP ou DIL) qui se traduit

sommairement par « boîtier avec deux lignes ».

La miniaturisation aidant, les circuits dits de surface ont fait leur apparition : le format SO.

Bien d'autres types existent :

2) Le Die

Figure 4 : Un die de circuit intégré VLSI

Le die est la partie élémentaire, de forme rectangulaire, reproduite à l’identique à l’aide d’une

matrice sur une tranche de silicium en cours de fabrication. Il correspond au circuit intégré qui

sera ensuite découpé et que l’on appellera une puce avant qu’elle ne soit encapsulée pour

donner un circuit intégré, prêt à être monté sur une carte.

Le Die d'un circuit intégré comprend sous des formes miniaturisées principalement

des transistors, des diodes, des résistances, descondensateurs, plus rarement des inductances,

car elles sont plus difficilement miniaturisables.

3) Échelle d'intégration

L'échelle d'intégration définit le nombre de portes par boîtier :

SSI (small scale integration) petite : inférieur à 12

MSI (medium) moyenne : 12 à 99

Page 6: Circuit intégré

LSI (large) grande : 100 à 9 999

VLSI (very large) très grande : 10 000 à 99 999

ULSI (ultra large) ultra grande : 100 000 et plus

Ces distinctions ont peu à peu perdu de leur utilité avec la croissance exponentielle du nombre

de portes. Aujourd'hui plusieurs centaines de millions de transistors (plusieurs dizaines de

millions de portes) représentent un chiffre normal (pour un microprocesseur ou un circuit

intégré graphique haut de gamme). Afin de parvenir à de tels niveaux d'intégrations, un flot de

conception complexe est utilisé.

4) La technique de fabrication la plus courante

Figure 5 : Des microprocesseurs sur la tranche de silicium (wafer) qui sert à leur fabrication.

La fabrication d'un circuit intégré est un procédé complexe dont la tendance est à se

compliquer de plus en plus.

Le motif de base est le transistor, et ce sont ensuite les interconnexions métalliques entre

les transistors qui réalisent la fonction particulière du circuit.

L'aluminium est souvent employé dans ce but, mais une technologie plus performante

permet l'emploi du cuivre.

On utilise parfois du silicium polycristallin, également conducteur, notamment pour la

grille du transistor.

a- Matière première

La matière première de base habituellement utilisée pour fabriquer les circuits intégrés est

le silicium.

Néanmoins, d'autres matériaux sont parfois employés, comme le germanium ou l'arséniure de

gallium.

Le silicium est un semi-conducteur dans sa forme monocristalline. Ce matériau doit être pur à

99,99 %.

Page 7: Circuit intégré

On fabrique d'abord un barreau cylindrique de silicium en le cristallisant très lentement. Ce

barreau est ensuite découpé pour être utilisé sous forme de galettes de 100

à 800 µmd'épaisseur et ayant jusqu'à 300 mm de diamètre, appelé wafer (galette, en anglais).

Un wafer va supporter de nombreux circuits intégrés.

b- La photolithogravure

La photolithographie, désigne l'ensemble des opérations permettant de délimiter l'extension

latérale des matériaux sur la surface d'un substrat semi-conducteur, dont la structure est plus

ou moins bidimensionnelle car basée sur l'empilement de couches à la surface d'une plaquette

de silicium. Les motifs deviendront par la suite les différentes zones actives des composants

électroniques (exemple : contact, drain...) ou les jonctions entre ces composants. Ce procédé

est actuellement le plus répandu.

Étapes de fabrication

Figure 6 : Le circuit intégré d'une puce Intel 8742

Le nombre d'étapes de la fabrication des circuits intégrés a crû considérablement depuis 20

ans. Il peut atteindre plusieurs dizaines pour certaines productions spécialisées. Toutefois, on

retrouve à peu près toujours la même série d'étapes :

Préparation de la couche : on expose le wafer à du dioxygène pur après chauffage pour

fabriquer une couche d'oxyde (isolant) en surface, ensuite le wafer est recouvert d'un

vernis photosensible.

Transfert : on transfère le dessin du circuit à reproduire sur la surface photosensible à

l'aide d'un masque, comme pour la peinture au pochoir, en l'exposant aux ultraviolets, (ou

aux rayons X, pour les gravures les plus fines). Le vernis non soumis aux rayonnements

est dissout grâce à un solvant spécifique.

Page 8: Circuit intégré

Gravure : l'oxyde de silicium est donc protégé par le vernis aux endroits exposés aux

ultraviolets. Un agent corrosif va creuser la couche d'oxyde aux endroits non protégés.

Dopage : on dissout ensuite le vernis exposé avec un autre solvant, et des ions métalliques,

appelés dopants, sont introduits dans le silicium exposé là où l'oxyde a été creusé, afin de

le rendre conducteur.

Couche suivante : l'opération est renouvelée pour créer les couches successives du circuit

intégré ou du microprocesseur (jusqu'à 20).

On détermine la qualité de la gravure selon le plus petit motif qu'il est possible de graver,

en l'occurrence la largeur de la grille du transistor MOS.

En 2004, les gravures les plus fines en production sont de 0,13 µm (ou 130 nm)

et 90 nm.

En 2006, les gravures les plus fines en production sont de 60 nm et 30 nm.

c- Phases finales

On dépose une pellicule métallique aux endroits où le circuit devra être en contact avec les

broches de sortie.

Les circuits intégrés sont testés directement sur le wafer. Les puces défectueuses sont

marquées (inking). Il s'agit de l’EWS

Le wafer est finalement découpé au moyen d'une scie circulaire au diamant d'une

épaisseur de 0.02mm ou via un procédé de découpe laser pour obtenir des die.

Les puces ainsi obtenues sont insérées dans un boîtier individuel de protection et reliées

aux broches qui vont leur permettre de communiquer avec l'extérieur.

Des tests de validation sévères et individuels sont alors entrepris pour qualifier les

microprocesseurs, en fréquence et en température.

5) Technologies spécialisées

Certaines techniques sont aussi utilisées pour des circuits intégrés de type un peu spécialisé.

a- Silicium sur isolant

Le principal défaut du CMOS réside dans sa capacitance. C’est-à-dire la capacité interne et

parasite qui ralentit la vitesse de commutation d’un transistor. À la périphérie immédiate de la

source et du drain, on observe une forte accumulation de charges électriques. Ces charges

résultent de la différence de potentiel entre le substrat silicium et ces parties d’épi-couche

(c’est-à-dire de la couche de surface, proche des zones sources et drains) ionisées. À partir des

Page 9: Circuit intégré

années 1990, on s’est intéressé à une solution appelée SOI ou (Silicon On Insulator, c’est-à-

dire silicium sur couche isolante) permettant de réduire ces effets nuisibles2.

La technologie (silicon on insulator - SOI) consiste à introduire une couche isolante

électriquement sous les transistors en profondeur du silicium. Cela réduit les pertes

d'électrons dans le circuit, sources de consommation statique d'énergie. Le silicium « à côté »

des transistors n'est plus fixé à un potentiel donné, ce qui introduit des performances

intéressantes (augmentation de vitesse pour les portes CMOS complexes).

b- Silicium sur saphir

Dans certains cas, le substrat en silicium monocristallin est purement et simplement

abandonné. L'avantage intrinsèque d'utiliser du silicium (l'arrangement des atomes de silicium

sur le substrat est naturellement plus régulier) peut alors être compensé pour des applications

spécialisées. C'est ainsi que le silicium sur saphir (substrat en saphir cristallin) est utilisé dans

les applications où le circuit intégré sera exploité dans un environnement spatial ou soumis à

d'intenses radiations qui rendraient les substrats de silicium inutilisables.

c- Arséniure de gallium

On réalise également des semi-conducteurs à base d'arséniure de gallium. Même si ce

matériau a eu l'antériorité sur le silicium, il avait quasiment disparu de l'industrie. Aujourd'hui

les avantages intrinsèques de ce matériau en termes de vitesse de commutation, ainsi que ses

performances supérieures à celles du silicium dans le domaine de l'opto-électronique, lui

redonnent une nouvelle jeunesse dans le domaine des hautes fréquences et l'on voit

réapparaître une fabrication industrielle sur la base de cette technologie.

d- Développements futurs

L'industrie des circuits intégrés est une de celles qui évoluent le plus rapidement de l'histoire

des technologies. Elle explore continuellement de nouvelles technologies. Parmi celles qui

semblent avoir un avenir prometteur il faut compter : les substrats en diamant3, dont on attend

beaucoup en termes de refroidissement

Page 10: Circuit intégré

III. Exemple de circuit intégré 

A l'intérieur de ce boîtier noir, il y a une puce de silicium de taille réduite. Elle contient

l'ensemble du circuit électronique compris dans le circuit intégré, avec tous ses composants.

L'image ci-dessous représente une coupe du circuit intégré schématisée et simplifiée.

Remarquez que les contacts du circuits convergent vers la puce de silicium. Comme déjà dit,

celle-ci contient les composants qui sont nécessaires au fonctionnement du circuit intégré. 

Figure 7 : Coupe schématisée circuit intégré 

Le terme "porte logique" désigne une opération d'arithmétique binaire lorsqu'un niveau 1 ou 0

est appliqué sur un contact d'entrée déterminé du circuit intégré. Le résultat de cette opération

est alors présent sur un contact de sortie (état 0 ou 1). Pour les circuits TTL, nous considérons

que si une entrée présente une tension allant de 2 à 5V, l'entrée est au niveau HAUT (état 1).

Si au contraire la tension va de 0 à 0,8V, l'entrée est au niveau BAS (état 0). Les tensions

comprises entre 0,8 et 2V sont indéterminées et ne doivent pas être utilisées. La sortie est au

niveau HAUT si sa tension est de 2,4 à 5V. Elle est au niveau BAS si la tension est de 0 à

0,4V. Examinons à présent les opérations binaires et leurs symbolisations. 

1) Inverseur (porte NON)

L'inverseur est une porte utilisée pour changer un état. En d'autres termes, lorsque le niveau 1

est appliqué à sont entrée, la sortie sera au niveau 0. Inversement, si un niveau BAS est

appliqué à son entrée, le résultat sera un niveau HAUT à la sortie. Il y a plusieurs façons de

symboliser des portes logiques. Deux normes sont utilisées: l'une européenne, l'autre nord

Page 11: Circuit intégré

américaine. Ici, nous utiliserons essentiellement les normes européennes. Sachez cependant

qu'il convient de connaître les deux normes, car elles sont toutes deux très utilisées. La

symbolisation européenne est illustrée à gauche, et la symbolisation nord américaine est

illustrée à droite. 

Figure 8 : Symboles logiques de l'inverseur 

Ci-dessous, la table de vérité est représentée. Il s'agit d'un tableau représentant tous les états

possibles de la porte logique dont il est question. L'extrémité gauche de la porte logique est

appelée "entrée", car on y applique la tension qui doit être traitée. L'extrémité droite est

appelée "sortie", car elle contient la tension traitée (1 ou 0). Dans le cas de l'inverseur, l'entrée

est simplement inversée. 

Entrée Sortie

1 0

0 1

Table de vérité de l'inverseur

Cette table de vérité peut être exprimée de façon mathématique. L'expression logique de

l'inverseur est l'égalité décrite ci-dessous. 

La barre au-dessus du A signifie que la valeur A est inversée. On appelle cette valeur "A

inverse". Cette égalité signifie donc que la sortie X est égale à l'entrée A inversée. 

Page 12: Circuit intégré

2) Porte logique ET

Une porte ET (AND en anglais) présente plusieurs entrées. Pour que la sortie soit au niveau

HAUT (1), toutes les entrées doivent être au niveau HAUT. Si cette condition n'est pas

remplie, la sortie de la porte ET est au niveau BAS (0). La symbolisation de la porte ET est

illustrée ci-dessous. 

Figure 9 : Symboles de la porte ET 

La porte ET peut présenter un nombre important d'entrées. Cela ne change rien à la condition,

un niveau HAUT sur toutes les entrées est nécessaire pour obtenir un niveau HAUT à la

sortie. Dans le cas contraire, comme déjà dit, la sortie sera au niveau BAS. La table de vérité

de la porte ET est décrite ci-dessous. 

Entrée A Entrée B Sortie X

0 0 0

0 1 0

1 0 0

1 1 1

L'expression logique correspondante à la porte ET est illustrée ci-dessous. 

Cette équation logique signifie que la sortie X correspond au résultat de l'opération ET avec

les deux sorties A et B. 

Si l'entrée de la porte ET n'est pas stable mais est sujette à des impulsions, un niveau HAUT

sera obtenu lorsque des niveaux HAUT seront appliqués en même temps aux entrées de la

Page 13: Circuit intégré

porte ET, comme le montre l'exemple suivant. Cet exemple est divisé en 5 périodes de temps

distinctes. 

Application la porte ET 

Remarquez que X est au niveau HAUT uniquement lorsque A et B sont au niveau HAUT.

L'expression booléenne de la porte ET est illustrée ci-dessous. 

Expressions booléennes 

Le point désigne la fonction ET. Lorsque nous travaillons avec des lettres (par exemple A et

B), il est possible de supprimer le point. Par exemple, la fonction ET de A par B peut s'écrire

AB. 

3) Porte logique NON-ET

La porte NON-ET (NAND en anglais) présente les mêmes caractéristiques que la porte ET,

mais son résultat à la sortie est inversé. Le symbole de la porte NON-ET est illustré ci-

dessous. 

Page 14: Circuit intégré

figure 10 : Symboles de la porte NON-ET 

Remarquez les cercles placés à la sortie de ces portes. Il s'agit d'un inverseur, semblable à

l'inverseur mentionné plus haut. Sur le symbole européen, l'inverseur peut se présenter sous la

forme d'un triangle, comme le montre l'illustration ci-dessous. 

Figure 11 : Symbole de la porte NON-ET avec un inverseur triangulaire 

L'état à la sortie de la porte NON-ET sera donc le résultat inversé de la porte ET. La table de

vérité ci-dessous illustre le fonctionnement de la porte NON-ET. 

Entrée A Entrée B Sortie X

0 0 1

0 1 1

1 0 1

1 1 0

Table de vérité de la porte NON-ET 

L'expression logique correspondante à la porte NON-ET est illustrée ci-dessous. 

Cette égalité signifie que la sortie X est égale à l'inversion de l'opération ET effectuée avec les

deux entrées A et B. Autrement dit, la sortie est au niveau BAS uniquement lorsqu'il y a deux

niveaux HAUT à l'entrée. 

Page 15: Circuit intégré

4) Porte logique OU

La porte logique OU (OR en anglais) est au niveau HAUT lorsqu'au moins une entrée est au

niveau HAUT. Si les deux entrées sont au niveau BAS, la sortie est au niveau BAS. Son

symbole est illustré ci-dessous. 

Figure 12 : Symboles de la porte OU 

La table de vérité de cette porte est illustrée ci-dessous. 

Table de vérité de la porte OU 

L'expression logique de la porte OU est illustrée ci-dessous. Le symbole "+" désigne

l'opération OU, décrite par la table de vérité ci-dessus. 

L'expression ci-dessus signifie que la sortie X est égale à l'opération OU des deux sorties A et

B. 

Entrée A Entrée B Sortie X

0 0 0

0 1 1

1 0 1

1 1 1

Page 16: Circuit intégré

5) Porte logique NON-OU

Dans un exemple précédent, nous avons pu constater que la porte NON-ET effectue

l'opération inverse de la porte ET. D'une façon semblable, la porte NON-OU (NOR en

anglais) effectue l'opération inverse de la porte OU. En d'autres termes, un niveau HAUT est

obtenu uniquement lorsque toutes les entrées sont au niveau BAS. La sortie est au niveau

HAUT pour toutes les autres combinaisons. Les symboles de la porte NON-OU sont illustrés

ci-dessous. 

Figure 13 : Symboles de la porte NON-OU 

Pour mieux comprendre le fonctionnement de la porte NON-OU, observez la table de vérité

ci-dessous.

Entrée A Entrée B Sortie X

0 0 1

0 1 0

1 0 0

1 1 0

Table de vérité de la porte NON-OU 

L'expression logique de la porte NON-OU est illustrée ci-dessous. 

Cette équation signifie que la sortie X est égale au résultat inversé de l'opération OU de A et

B.

A présent, supposons que nous devons travailler avec une porte NON-OU à trois entrées.

Comme nous l'avons constaté précédemment, la sortie X est au niveau HAUT uniquement

lorsqu'il n'y a que des niveaux BAS sur les entrées. Remarquez, à l'aide des formes d'ondes ci-

Page 17: Circuit intégré

dessous, que la sortie X est au niveau HAUT seulement lorsque les trois entrées sont au

niveau bas. 

Exemple d'application 

6) Porte logique OU Exclusif

La porte OU Exclusif (abrégée par "OUX" ou "XOR" en anglais) est à l'état HAUT

uniquement lorsque les entrées A et B sont à un niveau différent. Le symbole de cette porte

logique est illustré ci-dessous. 

Figure 14 : Symboles de la porte OU Exclusif 

Si nous appliquons deux niveaux HAUT aux entrées ou deux niveaux BAS, la sortie sera au

niveau BAS, car les deux entrées doivent avoir un niveau différent pour que la sortie soit au

niveau HAUT, comme l'exprime la table de vérité ci-dessous.

Entrée A Entrée B Sortie X

0 0 0

0 1 1

1 0 1

1 1 0

Table de vérité de la porte OU Exclusif 

La porte OU Exclusif est obtenue en combinant des portes de base, OU, ET, et l'inverseur. Ce

Page 18: Circuit intégré

type de porte est présente dans l'Unité Arithmétique et Logique du processeur, et permet à

l'ordinateur d'effectuer les opérations mathématiques élémentaires, c'est à dire l'addition, la

soustraction, la multiplication et la division. 

7) Porte logique NON-OU Exclusif

La porte NON-OU Exclusif est une porte OU Exclusif classique inversée. Le résultat à la

sortie est inversé en comparaison avec la porte OU Exclusif classique. Nous pouvons donc

dire que la porte NON-OU Exclusif est au niveau HAUT uniquement lorsque ses deux entrées

(A et B) sont à un même niveau. Dans le cas ou les entrées sont de niveaux opposés, la sortie

est au niveau BAS. Le symbole de la porte NON-OU Exclusif est illustré ci-dessous. 

Figure 15 : Symboles de la porte NON-OU Exclusif 

La table de vérité correspondante à la définition donnée ci-dessus est illustrée ici. 

Entrée A Entrée B Sortie X

0 0 1

0 1 0

1 0 0

1 1 1

Page 19: Circuit intégré

IV. Circuits intégrés et transistors

Chaque porte logique dont il a été question plus haut est contenue dans un circuit intégré.

Dans ce dernier, il y a plusieurs portes logiques, contenues dans un boîtier noir, comme celui

qui est présenté ci-dessous. 

Figure 16 : Exemple de circuit intégré 

Il y a bien entendu plusieurs types de circuits intégrés. Le nombre de ces différents types est

extrêmement important, car les circuits intégrés sont différents dans les portes logiques qu'ils

contiennent, le type de leurs transistors, etc. 

Les circuits intégrés sont omniprésents non seulement dans les ordinateurs, mais dans tous les

circuits numériques, quelles que soient leurs applications. La fabrication du circuit intégré à

été possible vers 1950, peu après l'invention du transistor par J. Bardeen, W. Schockley et W.

Brattain (ci-dessous), qui ont obtenu le prix Nobel de physique suite à cette invention. 

Figure 17 : J. Bardeen, W. Schockley et W. Brattain, inventeurs du transistor 

Le transistor est encore aujourd'hui au cœur de l'électronique moderne. Il est évident que la

fabrication de circuits intégrés serait impossible sans transistors. Bien qu'il existe une grande

Page 20: Circuit intégré

variété de transistor, l'image ci-dessous montre un transistor bipolaire à jonction

conventionnel. 

Figure 18 : Exemple de transistor 

Les circuits intégrés sont fabriqués au laser par des moyens extrêmement précis, permettant

d'intégrer une grande quantité d'éléments à l'intérieur du boîtier. Comme déjà mentionné, nous

trouvons des circuits intégrés dans toutes les applications électroniques. L'image ci-dessous

illustre un exemple dans lequel sont utilisés des circuits intégrés, tel qu'ils se présentent dans

un grand nombre d'appareils électroniques usuels. 

Figure 20 : Exemple de circuit digital comprenant des circuits intégrés 

1) Identification des connexions

Pour identifier la fonction de chaque "patte" du circuit intégré, nous devons connaître la façon

utilisée pour la numérotation de ces mêmes "pattes". En observant le circuit intégré, nous

remarquons que l'une des extrémité est marquée par une encoche de la forme d'un demi-

cercle. Nous en avons impérativement besoin pour identifier les connexions du circuit. En

effet, la broche 1 se trouve toujours immédiatement à gauche de cette entaille. Parfois, un

point gravé dans le boîtier du circuit intégré désigne la broche 1, mais celui-ci n'est pas

Page 21: Circuit intégré

toujours présent, car il n'est pas indispensable. Les autres broches s'identifient avec la

méthode que désigne le schéma suivant. 

Figure 21 : Méthode utilisée pour identifier les connexions du circuit intégré 

Le circuit ci-dessus pris comme exemple comprend 16 connexions. Il existe bien sur des

circuits intégrés qui présentent plus ou moins de broches. Cela n'a pas d'importance pour

l'identification des broches, car la méthode utilisée reste la même.

Comme mentionné plus haut, nous devons connaître la numérotation des broches pour

pouvoir connecter correctement les portes logiques. L'exemple ci-dessous représente un

circuit intégré comprenant 4 portes NON-ET à deux entrées. Avec le numéro des broches,

nous pouvons savoir où se trouvent les entrées et les sorties. Cela nous permet donc de

réaliser le circuit numérique désiré. 

Figure 22 : Circuit contenant des portes NON-ET 

Page 22: Circuit intégré

Vous remarquerez sans doute que les broches 7 et 14 ne sont affectées ni à des entrées, ni à

des sorties. Ces broches sont présentes pour recevoir l'alimentation. La masse se connecte sur

la broche 7 et le plus de l'alimentation se connecte sur la broche 14. Cela est clairement

désigné sur les feuilles de données fournies avec le circuit intégré. A présent, prenons un autre

exemple de circuit intégré. Dans le schéma ci-dessous, nous constatons que le circuit présenté

contient 4 portes NON-OU à deux entrées. Encore une fois, les broches 7 et 14 sont utilisées

pour y brancher l'alimentation du circuit. 

Figure 23 : Circuit intégré contenant 4 portes NON-OU à deux entrées 

2) Circuit vérificateur de portes logiques

L'exemple ci-dessus est un circuit très simple, servant à tester n'importe quelle porte à deux

entrées. Dans notre exemple nous avons pris une porte ET. Nous utilisons une alimentation à

courant continu que nous avons fixé à 12 Volts. Les deux résistances servent à limiter le

courant des entrées de la porte afin de ne pas endommager celle-ci. Lorsque le commutateur

est ouvert un niveau BAS est appliqué à l'entrée concernée. Lorsqu'il est fermé, il s'agit d'un

niveau HAUT. Si la porte fonctionne correctement, la diode LED s'allume si les deux entrées

sont au niveau HAUT. Si l'une des entrées est au niveau BAS, la diode LED demeure

inactive. Ce circuit simple permet de vérifier l'état de fonctionnement d'une porte. Il arrive

fréquemment qu'une porte soit endommagée à la suite d'un échauffement trop prolongé

provoqué par le fer à souder sur le circuit intégré. Enfin, il montre de quel façon une porte

effectuant une opération binaire peut être intégrée à un circuit quelconque. 

Page 23: Circuit intégré

Figure 24 : Circuit de test des portes logiques 

3) Retard de propagation

Contrairement à ce qui paraît, une opération logique n'est pas instantanée. Elle nécessite un

certain temps, appelé "retard de propagation". En d'autres termes, le retard de propagation est

l'intervalle de temps entre l'apparition d'une transition à l'entrée et l'apparition du résultat

correspondant à la sortie de la porte. Plus le retard de propagation est court, plus la porte

logique dont il est question est rapide. Cela est variable selon le type du circuit intégré utilisé.

L'image ci-dessous montre un exemple de retard de propagation pour un inverseur. 

Figure 25 : Exemple de retard de propagation

Page 24: Circuit intégré

V. Design des circuits intégrés :

Les différentes étapes du design d'un circuit intégré sont :

1) Conception du schéma

Création d'un schéma avec l'outil de schéma du logiciel Cadence.

2) Simulations et optimisations

Paramétrages des composants, afin de permettre leur optimisation. Simulation des paramètres

demandés au cahier des charges. C'est l'étape la plus longue, car l'optimisation d'un circuit

nécessite de faire de nombreuses simulations qui amènent à modifier le schéma, voire à

l'abandonner pour repartir sur une topologie complètement différente.

3) Réalisation du masque

Une fois la simulation du schéma satisfaisante, on dessine les masques qui correspondent aux

différentes couches de la puce (transistors, résistances, couches de métal d'interconnexion...) :

c'est l'étape de layout.

Page 25: Circuit intégré

Le layout terminé, il faut alors le simuler, afin de vérifier si nous retrouvons bien les mêmes

résultats que dans la simulation du schéma.

En effet, la simulation du layout prend en compte les composants parasites tels que les

capacités et les résistances induites par les lignes. En cas de différence avec les simulations du

schéma, il faut modifier le masque et itérer jusqu'à obtenir les performances spécifiées.

VI. Conclusion et perspectives :

L’évolution des techniques de conception et de fabrication des circuits intégrés permet

aujourd’hui de réaliser des systèmes intégrés de grande complexité. Diverses alternatives

d’architectures basés sur des compromis entre logique « câblée » et logique «programmée »

permettent de trouver un équilibre entre les contraintes d’efficacité et de flexibilité : pour une

même architecture, c’est le logiciel embarqué (ou enfoui, ou «Embedded ») qui permet et

(permettra de plus en plus) de personnaliser et d’adapter le circuit à une application. Le

concepteur d'Asdics a "manipulé" des transistors et des bibliothèques de cellules pendant les

années 80, des blocs fonctionnels pendant les années 90 ; il assemble déjà, et il assemblera de

plus en plus des composants virtuels complexes (qu’il configurera par programmation)

pendant la prochaine décennie. Deux techniques de réalisation des systèmes électroniques se

dégagent aujourd’hui:

matériel standard : réalisations basées sur des composants programmables au niveau

matériel (FPGA) ou logiciel (processeurs). Cette technique souple est adaptée à la

fabrication de prototypes ou de petites/moyennes séries, et est accessible à un grand

nombre d’utilisateurs. Un circuit FPGA permet aujourd’hui d’intégrer plusieurs

centaines de milliers de portes logiques, en intégrant pour certains des coeurs de

processeurs (cablés ou synthétisés), que l’utilisateur peut configurer.

matériel spécifique : réalisations basées sur la conception de systèmes sur puce (SOC)

spécifiques, en utilisant des composants virtuels (IP). Cette technique permet d’obtenir

les meilleures performances techniques (vitesse, puissance, surface), mais compte tenu

des coûts (moyens humains, logiciels, coûts des prototypes,..etc) elle est réservée à des

fabrications en grandes séries.