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La danse Elle est le cercle, elle est la voûte Une spirale, peut-être une boucle Elle danse, elle danse Elle est la grâce et le mouvement Une vibration au bord du temps Elle danse, elle danse Elle est un signe, elle est silence Elle est la voix de lʼimpatience Une fleur sur les flancs de lʼamour Quand elle danse Quand elle danse, quand elle danse Quand tous les mots nʼont plus de sens Ma vie est au bord de lʼabsence Alors je danse, je danse Et tout le visible des corps Pour lʼâme devient une métaphore Il suffit dʼun peu de lumière Quand je danse, Quand je danse, quand je danse Il suffit dʼinventer lʼaccord De voler haut comme le condor De sauter par-dessus la mort Elle danse, elle danse, Quand elle danse Quand elle danse Il suffit dʼun peu de lumière De courir comme la poussière Dans la danse Dans la danse Paroles : Marc Chabot Musique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier

Claire Pelletier (Letras)

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Page 1: Claire Pelletier (Letras)

La danse

Elle est le cercle, elle est la voûteUne spirale, peut-être une boucleElle danse, elle danse

Elle est la grâce et le mouvementUne vibration au bord du tempsElle danse, elle danse

Elle est un signe, elle est silenceElle est la voix de lʼimpatienceUne fleur sur les flancs de lʼamourQuand elle danseQuand elle danse, quand elle danse

Quand tous les mots nʼont plus de sensMa vie est au bord de lʼabsenceAlors je danse, je danse

Et tout le visible des corpsPour lʼâme devient une métaphoreIl suffit dʼun peu de lumièreQuand je danse,Quand je danse, quand je danse

Il suffit dʼinventer lʼaccordDe voler haut comme le condorDe sauter par-dessus la mortElle danse, elle danse,Quand elle danseQuand elle danse

Il suffit dʼun peu de lumièreDe courir comme la poussièreDans la danseDans la danse

Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier

Page 2: Claire Pelletier (Letras)

Le chant des sirènes

Elles sʼinstallent dans ton oreilleElles tʼinventent des merveillesElles sont lʼorigine du mondeUne voix glissant sur lʼonde

Elles fabriquent les brouillardsElles sont les muses de lʼartElles effacent les frontièresEntre la terre et la mer

Refrain

Elles ravivent les mystèresElles te parlent comme le ventCʼest un chant une prièreLa disparition du temps

Cʼest lʼhypnose du bonheurLe plaisir sans les heuresCʼest une sphère de lʼintimeLorelei ou bien Ondine

Refrain

Tout le beau est dans leur chantLa disparition du tempsEt les marins se souviennentDu chant dʼamour des sirènes

Refrain

Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier

Page 3: Claire Pelletier (Letras)

Le merisier

Cʼest un arbreMon enfanceUn souvenir de mon père

On lʼa plantéOn lʼa soignéLe plus beau des merisiers

Il se tient deboutDans la courLe symbole de lʼamour

Il se tient deboutNuit et jourSes racines sont en nous

La vie, la sève et le sangDans lʼinstant présentLa vie, la sève et le sangLa patience du temps

Cʼest un arbreNotre rêveLa montée vers lʼinfini

Cʼest un miroirLʼesprit du ventLe berceau de ma mémoire

Il redonne un sensÀ la terreCe grand solitaire

Il se tient deboutDepuis ce jourSon cœur est en nous

Refrain

Cʼest un arbreMon enfanceDes souvenirs qui sont vivants

Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier

Page 4: Claire Pelletier (Letras)

Le silence

Il est au bordDe chaque émoiTraverse mon corpsTout au fond de moi

Il fait entendreBien dʼautres voixIl peut surprendreMême tous les peu de foi

Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsIl chante le reposLe silence

Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsParfois la nuit, il est si beauLe silence

Cʼest une prisonUne bête de sommeTriste bâillonSouvent pour bien trop dʼhommes

Cʼest lʼantichambreDe la mortEt cʼest novembreCʼest notre dernier port

Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsIl chante le reposLe silence

Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsParfois la nuit, il est si beauLe silence

Cʼest lʼomertaDe deux amants

Page 5: Claire Pelletier (Letras)

Plaisir des grandsDes grands débordements

Cʼest ce qui manqueÀ notre mondeLʼinspirationDes heures de recueillement

Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsIl chante le reposLe silence

Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsParfois la nuit, il est si grandLe silenceLe silence

Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier

Page 6: Claire Pelletier (Letras)

Ce que tu donnes

Sʼil y avait dʼautres tempsQue ceux de la misèreJʼaurais un peu dʼargentPour tʼoffrir une pierre

Demain je sortiraiPour vendre à bon marchéLa montre de grand-pèreLe seul bien qui mʼest cher

Sur la table dʼun marchandJʼai aperçu deux peignes bleusMême sʼil y manque quelques dentsIls tiendront bien tes cheveux

Ce que tu donnesCʼest de lʼamourEt ça suffitCe que je donneCʼest de lʼamourEt de la vie

Sʼil y avait dʼautres tempsQue ceux de la froidureJʼaurais pour mon amantQuelques bienfaits qui durent

Sur la rue des FaussairesJe vendrai mes cheveuxFaut tout donner pardieuAux riches de la terre

Avec ce peu dʼargentTa montre aura une chaîneCe sera mon étrenneMon cadeau, mon présent

Ce que tu donnesCʼest de lʼamourEt ça suffitCe que je donneCʼest de lʼamourEt de la vie

Quand il est revenuIl était en retardSa montre était vendueIl marchait au hasard

Page 7: Claire Pelletier (Letras)

Quand elle est revenueElle avait mis un voileSa tête était bien nueEt son visage pâle

Ils ont ri, ils ont pleuréEt ils ont longtemps parléIls ont ri, ils ont pleuréPuis ils se sont embrassés

Ce que tu donnesCʼest de lʼamourEt ça suffitCe que je donneCʼest de lʼamourEt de la vie

Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne etClaire Pelletier

Page 8: Claire Pelletier (Letras)

Le maître et lʼesclave

Il vivait loin des villesDepuis bientôt dix ansSur une terre fertileAvec femme et enfants

Quand un maître du mondeVint à passer par làEt en quelques secondesSon bonheur sʼécroula

Tu seras mon esclaveTu travailleras pour moiNʼessaie pas dʼêtre braveSinon tu te perdras

Le fruit de ton travailNʼexistera que pour moiPrends tout ton attirailEt maintenant suis-moi

Juste avant dʼêtre à moiQue faisais-tu de toi ?Je dessinais le mondeSur des plaques de bois

Tu feras mieux que çaTu me dessinerasMoi le maître du mondeCar tu nʼes rien sans moi

Tu nʼauras quʼun seul moisPour fabriquer lʼimageDe la puissance dʼun roiJe veux voir mon visage

Tu nʼauras quʼun seul moisPour inventer la peurPeu mʼimporte lʼhorreurQue tu auras de moi

Lʼhomme sʼenfuit sur ses terresPour pleurer sa misèreLui nʼétait plus rienQuʼun esclave ou un chien

Cʼest dans un arbre mortQuʼil vit lʼimage du maîtreDe la nuit à lʼauroreSculpta lʼâme dʼun traître

Page 9: Claire Pelletier (Letras)

Quand revint le tyranLʼœuvre de lʼartisanSe donnait à voirSur un promontoire

Comment as-tu faitPour me reconnaître ?Cʼest moi je le saisJʼy vois tout mon être

Je suis peu de choseMais jʼobserve les hommesCʼest lʼart qui questionneQuand on sʼy abandonne

Viens, je vais tʼapprendreQue dans lʼesprit des hommesQuand on lʼaffectionneTout peut nous surprendre

Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne etClaire Pelletier

Page 10: Claire Pelletier (Letras)

Souvenir

Son image, comme un songe,Partout sʼattache à mon sort ;Dans lʼeau pure où je me plongeElle me poursuit encor :

Je me livre en vain, tremblante,À sa mobile fraîcheurLʼimage toujours brûlanteSe sauve au fond de mon cœur.

Pour respirer de ses charmesSi je regarde les cieux,Entre le ciel et mes larmes,Elle voltige à mes yeux

Plus tendre que le perfide,Dont le volage désirFuit comme le flot limpideQue ma main nʼa pu saisir.

Poème de Marceline Desbordes-Valmore (XIXe siècle)Musique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier

Page 11: Claire Pelletier (Letras)

Le cimetière des bateaux

Cʼest un vieux bateauQui naviguait sur les mersSon ancre est à lʼeauEt les marins restent à terre

Un pauvre vaisseauLe ventre plein de souvenirsLe ciel est si beauMais il ne peut plus partir

Il aimait le jourLe murmure des cabinesLes serments dʼamourPrès de la mer de Chine

Oh! Oh!...Où meurent les bateauxQui prennent lʼeauQui prennent lʼeau

Qui est ce marinQui vient de monter à bord ?Il tient dans ses mainsUn vieux journal de bord

Il parle dʼun portDans une langue inconnueLʼantre de la mortEst peut-être venu

Pousse tes machinesConduis-moi sur cette îleCe grand cimetièreCʼest ta dernière frontière

Oh! Oh!...Où meurent les bateauxQui prennent lʼeauQui prennent lʼeau

Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne/Claire Pelletier

Page 12: Claire Pelletier (Letras)

Le Nord

Le Nord est couvert de blancDe bleu, de rouge feuJe marche dans lʼinfinimentLʼenfance est dans mes yeux

Le Nord, lʼépais silence des étoilesLʼespace et lʼeuphorieClarté pure et sidérale

Tout au nord de moiTout au nord de moi

Terres du vent et du soleilDes galaxies et du néantTerres lointaines et sans sommeilJʼespère et rêve au printemps

Au Nord, lʼoie des neiges lance un criDans les gélivures de la nuitLes premiers sons de la vie

Tout au nord de moiSahara et toundraTout au nord de moiLes déserts et lʼémoi

Le Nord est couvert de blancDe bleu, de rouge feuJe marche dans lʼinfinimentLʼenfance est dans mes yeux

Le Nord, que du silence et des étoilesLʼextase et lʼeuphorieDans le froid boréal

Refrain

Blanche terre du NunavikLe sacré de la vieBlanc désert du NunavikLe sacré de la nuit

Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne etClaire Pelletier

Page 13: Claire Pelletier (Letras)

Sans lʼoublier

Sans lʼoublier, on peut fuir ce quʼon aime,On peut bannir son nom de ses discours,Et, de lʼabsence implorant le secours,Se dérober à ce maître suprême,Sans lʼoublier !

Sans lʼoublier, jʼai vu lʼeau, dans sa course,Porter au loin la vie à dʼautres fleurs ;Fuyant alors le gazon sans couleurs,Jʼimitai lʼeau fuyant loin de la source,Sans lʼoublier !

Sans lʼoublier une voix triste et tendre,Oh! Que de jours jʼai vus naître et finir !Je la redoute encor dans lʼavenir ;Cʼest une voix que lʼon cesse dʼentendre,Sans lʼoublier !

Poème de Marceline Desbordes-Valmore 1830Musique : Pierre Duchesne et Claire Pelletie