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davintxi881418
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La danse
Elle est le cercle, elle est la voûteUne spirale, peut-être une boucleElle danse, elle danse
Elle est la grâce et le mouvementUne vibration au bord du tempsElle danse, elle danse
Elle est un signe, elle est silenceElle est la voix de lʼimpatienceUne fleur sur les flancs de lʼamourQuand elle danseQuand elle danse, quand elle danse
Quand tous les mots nʼont plus de sensMa vie est au bord de lʼabsenceAlors je danse, je danse
Et tout le visible des corpsPour lʼâme devient une métaphoreIl suffit dʼun peu de lumièreQuand je danse,Quand je danse, quand je danse
Il suffit dʼinventer lʼaccordDe voler haut comme le condorDe sauter par-dessus la mortElle danse, elle danse,Quand elle danseQuand elle danse
Il suffit dʼun peu de lumièreDe courir comme la poussièreDans la danseDans la danse
Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier
Le chant des sirènes
Elles sʼinstallent dans ton oreilleElles tʼinventent des merveillesElles sont lʼorigine du mondeUne voix glissant sur lʼonde
Elles fabriquent les brouillardsElles sont les muses de lʼartElles effacent les frontièresEntre la terre et la mer
Refrain
Elles ravivent les mystèresElles te parlent comme le ventCʼest un chant une prièreLa disparition du temps
Cʼest lʼhypnose du bonheurLe plaisir sans les heuresCʼest une sphère de lʼintimeLorelei ou bien Ondine
Refrain
Tout le beau est dans leur chantLa disparition du tempsEt les marins se souviennentDu chant dʼamour des sirènes
Refrain
Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier
Le merisier
Cʼest un arbreMon enfanceUn souvenir de mon père
On lʼa plantéOn lʼa soignéLe plus beau des merisiers
Il se tient deboutDans la courLe symbole de lʼamour
Il se tient deboutNuit et jourSes racines sont en nous
La vie, la sève et le sangDans lʼinstant présentLa vie, la sève et le sangLa patience du temps
Cʼest un arbreNotre rêveLa montée vers lʼinfini
Cʼest un miroirLʼesprit du ventLe berceau de ma mémoire
Il redonne un sensÀ la terreCe grand solitaire
Il se tient deboutDepuis ce jourSon cœur est en nous
Refrain
Cʼest un arbreMon enfanceDes souvenirs qui sont vivants
Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier
Le silence
Il est au bordDe chaque émoiTraverse mon corpsTout au fond de moi
Il fait entendreBien dʼautres voixIl peut surprendreMême tous les peu de foi
Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsIl chante le reposLe silence
Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsParfois la nuit, il est si beauLe silence
Cʼest une prisonUne bête de sommeTriste bâillonSouvent pour bien trop dʼhommes
Cʼest lʼantichambreDe la mortEt cʼest novembreCʼest notre dernier port
Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsIl chante le reposLe silence
Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsParfois la nuit, il est si beauLe silence
Cʼest lʼomertaDe deux amants
Plaisir des grandsDes grands débordements
Cʼest ce qui manqueÀ notre mondeLʼinspirationDes heures de recueillement
Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsIl chante le reposLe silence
Cʼest une musiqueSans instrumentsLes harmoniquesDʼun printempsParfois la nuit, il est si grandLe silenceLe silence
Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier
Ce que tu donnes
Sʼil y avait dʼautres tempsQue ceux de la misèreJʼaurais un peu dʼargentPour tʼoffrir une pierre
Demain je sortiraiPour vendre à bon marchéLa montre de grand-pèreLe seul bien qui mʼest cher
Sur la table dʼun marchandJʼai aperçu deux peignes bleusMême sʼil y manque quelques dentsIls tiendront bien tes cheveux
Ce que tu donnesCʼest de lʼamourEt ça suffitCe que je donneCʼest de lʼamourEt de la vie
Sʼil y avait dʼautres tempsQue ceux de la froidureJʼaurais pour mon amantQuelques bienfaits qui durent
Sur la rue des FaussairesJe vendrai mes cheveuxFaut tout donner pardieuAux riches de la terre
Avec ce peu dʼargentTa montre aura une chaîneCe sera mon étrenneMon cadeau, mon présent
Ce que tu donnesCʼest de lʼamourEt ça suffitCe que je donneCʼest de lʼamourEt de la vie
Quand il est revenuIl était en retardSa montre était vendueIl marchait au hasard
Quand elle est revenueElle avait mis un voileSa tête était bien nueEt son visage pâle
Ils ont ri, ils ont pleuréEt ils ont longtemps parléIls ont ri, ils ont pleuréPuis ils se sont embrassés
Ce que tu donnesCʼest de lʼamourEt ça suffitCe que je donneCʼest de lʼamourEt de la vie
Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne etClaire Pelletier
Le maître et lʼesclave
Il vivait loin des villesDepuis bientôt dix ansSur une terre fertileAvec femme et enfants
Quand un maître du mondeVint à passer par làEt en quelques secondesSon bonheur sʼécroula
Tu seras mon esclaveTu travailleras pour moiNʼessaie pas dʼêtre braveSinon tu te perdras
Le fruit de ton travailNʼexistera que pour moiPrends tout ton attirailEt maintenant suis-moi
Juste avant dʼêtre à moiQue faisais-tu de toi ?Je dessinais le mondeSur des plaques de bois
Tu feras mieux que çaTu me dessinerasMoi le maître du mondeCar tu nʼes rien sans moi
Tu nʼauras quʼun seul moisPour fabriquer lʼimageDe la puissance dʼun roiJe veux voir mon visage
Tu nʼauras quʼun seul moisPour inventer la peurPeu mʼimporte lʼhorreurQue tu auras de moi
Lʼhomme sʼenfuit sur ses terresPour pleurer sa misèreLui nʼétait plus rienQuʼun esclave ou un chien
Cʼest dans un arbre mortQuʼil vit lʼimage du maîtreDe la nuit à lʼauroreSculpta lʼâme dʼun traître
Quand revint le tyranLʼœuvre de lʼartisanSe donnait à voirSur un promontoire
Comment as-tu faitPour me reconnaître ?Cʼest moi je le saisJʼy vois tout mon être
Je suis peu de choseMais jʼobserve les hommesCʼest lʼart qui questionneQuand on sʼy abandonne
Viens, je vais tʼapprendreQue dans lʼesprit des hommesQuand on lʼaffectionneTout peut nous surprendre
Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne etClaire Pelletier
Souvenir
Son image, comme un songe,Partout sʼattache à mon sort ;Dans lʼeau pure où je me plongeElle me poursuit encor :
Je me livre en vain, tremblante,À sa mobile fraîcheurLʼimage toujours brûlanteSe sauve au fond de mon cœur.
Pour respirer de ses charmesSi je regarde les cieux,Entre le ciel et mes larmes,Elle voltige à mes yeux
Plus tendre que le perfide,Dont le volage désirFuit comme le flot limpideQue ma main nʼa pu saisir.
Poème de Marceline Desbordes-Valmore (XIXe siècle)Musique : Pierre Duchesne et Claire Pelletier
Le cimetière des bateaux
Cʼest un vieux bateauQui naviguait sur les mersSon ancre est à lʼeauEt les marins restent à terre
Un pauvre vaisseauLe ventre plein de souvenirsLe ciel est si beauMais il ne peut plus partir
Il aimait le jourLe murmure des cabinesLes serments dʼamourPrès de la mer de Chine
Oh! Oh!...Où meurent les bateauxQui prennent lʼeauQui prennent lʼeau
Qui est ce marinQui vient de monter à bord ?Il tient dans ses mainsUn vieux journal de bord
Il parle dʼun portDans une langue inconnueLʼantre de la mortEst peut-être venu
Pousse tes machinesConduis-moi sur cette îleCe grand cimetièreCʼest ta dernière frontière
Oh! Oh!...Où meurent les bateauxQui prennent lʼeauQui prennent lʼeau
Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne/Claire Pelletier
Le Nord
Le Nord est couvert de blancDe bleu, de rouge feuJe marche dans lʼinfinimentLʼenfance est dans mes yeux
Le Nord, lʼépais silence des étoilesLʼespace et lʼeuphorieClarté pure et sidérale
Tout au nord de moiTout au nord de moi
Terres du vent et du soleilDes galaxies et du néantTerres lointaines et sans sommeilJʼespère et rêve au printemps
Au Nord, lʼoie des neiges lance un criDans les gélivures de la nuitLes premiers sons de la vie
Tout au nord de moiSahara et toundraTout au nord de moiLes déserts et lʼémoi
Le Nord est couvert de blancDe bleu, de rouge feuJe marche dans lʼinfinimentLʼenfance est dans mes yeux
Le Nord, que du silence et des étoilesLʼextase et lʼeuphorieDans le froid boréal
Refrain
Blanche terre du NunavikLe sacré de la vieBlanc désert du NunavikLe sacré de la nuit
Paroles : Marc ChabotMusique : Pierre Duchesne etClaire Pelletier
Sans lʼoublier
Sans lʼoublier, on peut fuir ce quʼon aime,On peut bannir son nom de ses discours,Et, de lʼabsence implorant le secours,Se dérober à ce maître suprême,Sans lʼoublier !
Sans lʼoublier, jʼai vu lʼeau, dans sa course,Porter au loin la vie à dʼautres fleurs ;Fuyant alors le gazon sans couleurs,Jʼimitai lʼeau fuyant loin de la source,Sans lʼoublier !
Sans lʼoublier une voix triste et tendre,Oh! Que de jours jʼai vus naître et finir !Je la redoute encor dans lʼavenir ;Cʼest une voix que lʼon cesse dʼentendre,Sans lʼoublier !
Poème de Marceline Desbordes-Valmore 1830Musique : Pierre Duchesne et Claire Pelletie