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COFACE Inde

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Inde

(e) Estimations (p) Prévisions

APPRECIATION DU RISQUE

Résilience à la crise et croissance forte attendue en 2010

L'économie indienne a affiché une bonne capacité de résistance à la crise en 2009/10, grâce à sa faible ouverture et au rebond del'investissement soutenu par des politiques monétaire et budgétaire expansionnistes. Du côté de l'offre, l'agriculture a pâti des mauvaises pluiesde la mousson tandis que les secteurs secondaire et tertiaire sont restés dynamiques, les entreprises privées indiennes bénéficiant d'avantagescomparatifs dans les services (informatique, outsourcing) et l'industrie (pharmacie, automobile, textile).

Malgré le resserrement de la politique monétaire engagé dès octobre 2009, la croissance a atteint 8,6% en glissement annuel au 4ème trimestrede l'année fiscale 2009/2010 et 8,8% au 1er trimestre de l'année 2010/2011. Sur le reste de l'année 2010/2011, cette reprise devrait seconfirmer. En effet, l'activité repose sur de bons fondamentaux : large marché domestique, taux d'épargne et d'investissements élevés,production diversifiée et performante, évolution démographique favorable, croissance équilibrée, portée à la fois par les investissements, lesexportations et le développement rapide de la consommation de la classe moyenne. Néanmoins, les lacunes du pays en termes d'éducation etd'infrastructures constituent des goulots d'étranglement pour les perspectives de croissance.

Dans ce contexte, l'expérience de paiement Coface est restée satisfaisante. Toutefois, le manque de transparence des résultats financiers desentreprises de taille moyenne et l'absence de bilans consolidés des groupes restent problématique. En outre, la rapide progression del'endettement extérieur du secteur privé associée à une raréfaction prolongée du crédit sur les marchés financiers internationaux pourraient

Population

1140M

PIB

1217490M$

Note @ratingpays

Note environnementdes affaires

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES2007 2008 2009(p) 2010(p)

Croissance économique (%) 9,0 6,7 7,4 8,5

Solde Public/PIB (%) -4,5 -10,4 -10,5 -8,7

Solde Courant/PIB (%) -1,4 -2,5 -2,1 -1,7

Dette/PIB (%) 19,2% 19,9% 19,3% 20,1%

Réserves en mois d’importation 10,9 7,7 8,9 8,6

Moteurs de la croissance diversifiés

Fondamentaux solides : taux d’épargne et d’investissementélevés

Secteur privé performant dans l’industrie et les services

Dette extérieure modérée et réserves de change confortables

POINTS FORTS POINTS FAIBLES

Manque d’infrastructures et déficience du système éducatif

Hausse des salaires de la main d’œuvre qualifiée risquantd’éroder l’avantage comparatif

Montée de l’endettement des entreprises privées

Situation des finances publiques fragile

Incertitudes persistantes sur la question du Cachemire

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affecter les entreprises indiennes : en cas de nouvelle crise de défiance, les retards de paiements pourraient alors augmenter.

La situation des finances publiques reste la principale fragilité du pays

Depuis 2008, le déficit budgétaire s'est creusé en raison du plan de relance mis en place. Il devrait rester substantiel en 2010/11. La dettepublique demeurera donc élevée en 2010/11. De plus, le lourd service de la dette devrait continuer de pénaliser les investissements publics encapital (notamment en infrastructures) pourtant nécessaire à une accélération de la croissance.

En revanche, la situation financière extérieure du pays reste solide. Le déficit courant devrait légèrement se réduire. En outre, le besoin definancement restera largement couvert par les IDE. Ainsi, les ratios d'endettement extérieurs resteront modérés. Par ailleurs, la forte volatilitédes investissements de portefeuille observée en 2008/09 devrait se réduire en raison de la moindre aversion au risque et des bonnesperformances affichées par l'économie indienne. Enfin, les réserves de change resteront élevées conférant au pays une bonne capacité derésistance face à des retraits brutaux de capitaux.

Accélération des réformes structurelles après les élections législatives de mai 2009

Sur le plan politique, les élections de mai 2009 ont été marquées par une large victoire du Parti du Congrès qui n'a désormais plus besoin descommunistes pour gouverner. Le processus des réformes structurelles devrait donc s'accélérer.

COURBE DES INCIDENTS DE PAIEMENT

ANALYSE SECTORIELLE

TEXTILE

En Inde, le secteur textile contribue à 14% de la production industrielle, 12% des exportations et constitue la deuxième source d'emploi aprèsl'agriculture. Le secteur a été particulièrement affecté par la crise puisque plus d'un tiers de sa production est exporté vers les Etats-Unis, leJapon, l'Italie et le Royaume-Uni. En 2009, les exportations textile vers les Etats-Unis ont chuté de 8% tandis que la production s'est contractéede 20%.

En outre, le secteur a pâti d'une spécialisation trop importante dans les textiles en coton par rapport aux fibres synthétiques. Cette spécialisationest encouragée par les autorités, puisque 6 millions d'agriculteurs produisent du coton. En outre, avec 9 million d'hectares, l'Inde représente lasurface la plus importante au monde de culture de coton (soit 25% de la production mondiale). Toutefois, selon le Ministère du Textile, laproductivité indienne est de 591 kilogrammes par hectare (kg/ha), bien derrière la moyenne mondiale (766 kg/ha), les Etats-Unis (912 kg/ha) oula Chine (1251 kg/ha). Cette faible productivité s'explique principalement par le manque de système d'irrigations, ce qui rend les récoltes decoton dépendantes de la pluviométrie. Or, en 2009, les faibles pluies ont engendré de moins bonnes récoltes et une hausse du prix du coton.

Par ailleurs, l'Inde pâtit de coûts du travail plus élevés que ses concurrents et d'une productivité horaire plus faible. Avec 51 US cents par heure,le coût du travail est en effet plus élevé qu'au Bangladesh (22 cents), qu'au Sri Lanka (43 cents), qu'au Vietnam (38 cents). En outre, les coûtsde transaction (coûts relatifs à l'électricité, aux transport et au système d'imposition) sont relativement plus élevés en Inde.

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Enfin, l'industrie indienne reste fragmentée et peu mécanisée. Les lois relatives au travail expliquent en partie la multiplicité de petits acteurs,puisqu'elles exigent une autorisation administrative pour les entreprises employant plus de 100 personnes. Les chefs d'entreprises préfèrentdonc créer plusieurs petites unités plutôt que d'agrandir les unités déjà existantes. Cette loi contribue donc à limiter les économies d'échelle. Deplus, les autorités tendent à encourager le travail à la main, en raison des nombreux emplois qu'il génère par rapport à la mécanisation dusecteur.

Dans ce contexte de faible compétitivité, les perspectives pour 2010 restent sombres.

CHIMIE

Industrie très fragmentée, le secteur de la chimie indien reste un acteur marginal sur le marché mondial. Il a été particulièrement affecté par lacrise en raison de la baisse des prix et de la chute des exportations. En 2010, le secteur devrait rester peu dynamique en raison de la nouvellelégislation adoptée par l'Union Européenne pour réglementer l'utilisation des produits chimiques et des capacités de production croissante auMoyen-Orient, qui bénéficie de technologies performantes et de matières premières bon marché.

PHARMACIE

La crise n'a pas affecté le secteur en raison de sa forte compétitivité prix, l'Inde produisant essentiellement des génériques. En 2010, lacroissance du secteur devrait être élevée en raison de la forte croissance démographique, du vieillissement de la population dans plusieurspays industrialisés et émergents et des gains de part de marché à l'étranger.

AUTOMOBILE

Après avoir ralenti fin 2008, le secteur a rebondi dès début 2009 (+10% sur l'ensemble de l'année). La hausse des ventes a été portée par lasuppression des droits d'importations et des taxes à l'achat, par la baisse des taux d'intérêt par la Banque centrale facilitant l'accès au crédit etpar des rabais commerciaux importants. En 2010, l'industrie automobile devrait continuer d'afficher une croissance positive en raison du faibletaux de pénétration.

ACIER

Même si l'Inde consomme moins d'acier que les autres économies asiatiques, l'industrie sidérurgique indienne est la 5ème du monde. En 2009,le secteur a été soutenu par la bonne résistance de l'automobile et les dépenses publiques accrues dans la construction. Les perspectives dusecteur pour 2010 sont favorables en raison du maintien du dynamisme des industries automobile et de la construction. Ainsi, la demande deproduits sidérurgiques devrait encore augmenter de 10%. Plusieurs grands groupes internationaux semblent d'ailleurs intéressés par ce marchéà fort potentiel.

VENTE DE DETAIL

Le marché des ventes de détail, 5ème au monde, représente 12% du PIB indien. Après avoir bien résisté à la crise en 2009, la consommationdes ménages devrait encore être dynamique en 2010. La croissance du secteur sera portée par la hausse du revenu par habitant et par lesgains de productivité.

TELECOM

L'industrie télécom indienne est la 2ème au monde et a affiché un fort dynamisme en 2009. La concurrence sévit entre les 11 opérateursprésents sur le marché. Si les volumes continuent de croître fortement, les marges se réduisent sous l'effet d'une érosion forte des prix. L'Indeaffiche en effet le prix le plus faible à la minute dans le monde. En 2010, la demande devrait continuer d'être dynamique en raison du faible tauxde pénétration (40%). Une progression de l'ordre de 10 millions de nouveaux abonnés à la téléphonie mobile par mois est attendue.

INFORMATIQUE

Le secteur informatique a relativement bien résisté à la crise, comme en a témoigné la hausse des ventes d'ordinateurs de bureau et deportables. En 2010, des fondamentaux solides devraient permettre au secteur d'afficher un fort dynamisme : développement de la sous-traitance industrielle, demande forte pour le matériel informatique et les logiciels, faible taux de pénétration de l'informatique, revenus enhausse, baisse des prix des ordinateurs et soutien des autorités qui souhaitent encourager l'accès à l'informatique aux zones rurales.

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