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DOG’FORM Comportement et psychologie canine 2003 L’ESPRIT DU CHIEN : Le chien est un animal qui pense, « parle », éprouve des sentiments, le tout bien entendu à sa manière ! Le cerveau : Le système cérébral du chien comprend 3 parties principales : - le cerveau qui régit l’apprentissage, les émotions ainsi que le comportement ; - le cervelet, qui contrôle les muscles et leurs mouvements ; - la moelle épinière, qui relie le cerveau au système nerveux. Le système limbique : Comme chez l’homme, le système limbique contrôle dans le cerveau la mémoire et le niveau d’intérêt. Le chien utilise ses sens d’une manière légèrement différente de celle de l’homme : Tandis que nous avons normalement tendance à maintenir nos cinq sens simultanément en éveil, le chien sélectionne le sens principalement stimulé par une stimulation donnée, cependant que les autres se désensibilisent manifestement. En conclusion, on peut dire que c’est le système limbique qui régit les stimulus chez le chien et l’intérêt porté à tel ou tel sens. ( voir le chapitre consacré à l’emploi sélectif des sens ) Les organes des sens : Tout comme l’homme, le chien possède 5 sens : l’odorat, l’ouïe, la vue, le goût et le toucher. De nombreuses études ont pourtant montrer que le chien a parfois un comportement qui pourrait s’apparenter à d’autres sens inconnus et inexplorés de l’homme. Certains cas ont pu déceler et avertir d’un tremblement de terre, d’un maître qui va faire un malaise cardiaque, et parfois, certains chiens ont même perçu la mort d’un membre de la meute… mais les chercheurs n’ont pu explorer ces phénomènes de manière sérieuse, tout comme ils n’ont pas encore pu explorer la totalité du cerveau humain. 1) L’odorat : Il s’agit du principal sens du chien. Les races canines présentent des différences considérables en matière de capacités olfactives, qui atteignent dans certains cas des niveaux inconcevables pour l’homme. 2) L’ouïe : L’ouïe du chien s’avère bine plus fine que celle de l’homme et parvient à capter des sons à une distance 4 fois supérieure à la nôtre. Les chien perçoit des gammes ( comme les ultrasons ) qui échappent totalement à l’oreille de l’homme. 3) Le goût : Le goût n’est pas un sens très développé chez le chien : il possède 1 700 papilles, alors que l’homme en possède 9 000. Ce sens n’est pas très sollicité par le chien, car celui-ci

Comportement et psychologie canins

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L’ESPRIT DU CHIEN :

Le chien est un animal qui pense, « parle », éprouve des sentiments, le tout bien entendu à sa manière !

Le cerveau : Le système cérébral du chien comprend 3 parties principales :

- le cerveau qui régit l’apprentissage, les émotions ainsi que le comportement ; - le cervelet, qui contrôle les muscles et leurs mouvements ; - la moelle épinière, qui relie le cerveau au système nerveux.

Le système limbique : Comme chez l’homme, le système limbique contrôle dans le cerveau la mémoire et le niveau d’intérêt. Le chien utilise ses sens d’une manière légèrement différente de celle de l’homme : Tandis que nous avons normalement tendance à maintenir nos cinq sens simultanément en éveil, le chien sélectionne le sens principalement stimulé par une stimulation donnée, cependant que les autres se désensibilisent manifestement. En conclusion, on peut dire que c’est le système limbique qui régit les stimulus chez le chien et l’intérêt porté à tel ou tel sens. ( voir le chapitre consacré à l’emploi sélectif des sens ) Les organes des sens : Tout comme l’homme, le chien possède 5 sens : l’odorat, l’ouïe, la vue, le goût et le toucher. De nombreuses études ont pourtant montrer que le chien a parfois un comportement qui pourrait s’apparenter à

d’autres sens inconnus et inexplorés de l’homme. Certains cas ont pu déceler et avertir d’un tremblement de terre, d’un maître qui va faire un malaise cardiaque,

et parfois, certains chiens ont même perçu la mort d’un membre de la meute… mais les chercheurs n’ont pu explorer ces phénomènes de manière sérieuse, tout comme ils n’ont pas encore pu explorer la totalité du cerveau

humain.

1) L’odorat : Il s’agit du principal sens du chien. Les races canines présentent des différences considérables en matière de capacités olfactives, qui atteignent dans certains cas des niveaux inconcevables pour l’homme.

2) L’ouïe :

L’ouïe du chien s’avère bine plus fine que celle de l’homme et parvient à capter des sons à une distance 4 fois supérieure à la nôtre. Les chien perçoit des gammes ( comme les ultrasons ) qui échappent totalement à l’oreille de l’homme.

3) Le goût :

Le goût n’est pas un sens très développé chez le chien : il possède 1 700 papilles, alors que l’homme en possède 9 000. Ce sens n’est pas très sollicité par le chien, car celui-ci

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savoure les aliments avec son nez ; il éprouve donc davantage de plaisir ou de dégoût en sentant les aliments qu’en les mangeant.

4) Le toucher : Plus que la peau, les organes sensibles au toucher sont les poils et plus particulièrement les sourcils et les poils situés sous la mâchoire. Le chien réagit donc plus particulièrement sur ces zones à toute stimulation tactile.

5) La vue :

Le chien possède une vue développée. Elle n’est pas aussi détaillée que celle de l’homme ( le chien est incapable de reconnaître une personne d’une autre si ces dernières se tiennent immobiles à 200 ou 300 m ). Cependant, leur angle de vision est plus important : 270° contre 180° pour l’homme. Sa vision nocturne est nettement supérieure ( sans pourtant égaler celle du chat ). Il semble désormais admis que le chien distingue les couleurs, mais avec une gamme différente de celle de l’homme ; il ne voit donc pas en noir et blanc.

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L’EMPLOI SELECTIF DES SENS :

Le chien utilise ses sens de manière sélective. Ce phénomène porte un nom : ‘one track mind’, à savoir ‘esprit à une piste’.

Lorsqu’un chien flaire une trace, par exemple, l’odorat devient le principal centre de ses connexions cérébrales. Si nous parlions au chien tandis qu’il est absorbé par cette activité, il ne nous entendra vraisemblablement pas ; si nous insistons ou que nous élevons la voie, le chien désactivera l’odorat pour activer l’ouïe. Il écoutera, mais perdra sa concentration sur la trace. Un chien pratiquant la discipline de l’Agility utilise principalement la vue pour observer les obstacles et les gestes du conducteur. Si le conducteur utilise des ordres vocaux pour guider son chien, il se produit alors une sorte d’interférence entre le canal visuel et le canal auditif : le chien s’avère moins concentré et commet des erreurs de parcours. Il ne faut pas en conclure que le chien est « mentalement attardé » parce qu’il n’utilise qu’un seul sens à la fois. Il n’en est rien, car si le chien se concentre sur un seul sens, les autres sont toujours prêts à entrer en action.

En résumé :

Utilisation d’un sens suite à un stimulus

Arrêt du stimulus / Perte de concentration / Intervention de l’homme

VUE

OUIE

ODORAT

GOUT

TOUCHER

Autre sens entrant en action et abandon du 1er stimulus

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LA FACULTE DE RAISONNEMENT :

Le chien est capable de raisonner, puisqu’il dispose de tous les moyens nécessaires. Reste à comprendre comment et dans quelle mesure il raisonne. Le chien a la faculté de faire des associations d’idées. Il est capable d’associer un comportement ou une réaction a des expériences agréables ou désagréables ; cette faculté d’association est largement utilisée durant le dressage du chien par l’homme. La mémoire du chien est infaillible ; il est capable de se souvenir de faits, de sensations, d’odeurs… qu’il peut identifier et reconnaître très souvent et très longtemps.

Il s’avère surtout apte à prendre des décisions face à des situations nouvelles où il ne peut recourir ni à des souvenirs, ni à des conditionnements, mais uniquement aux

ressources de son intelligence. Le chien fait appel à sa faculté d’analyse et possède un certain discernement pour agir. Ex : on pose un obstacle devant le chien. On ne montre pas la direction à suivre pour passer outre l’obstacle et rejoindre le maître. On remarquera que le chien va franchir l’obstacle le plus facilement possible, c'est-à-dire qu’il va le contourner. Sa faculté d’analyse est mise en action et le chien agit, sans faire appel à sa mémoire ou à un conditionnement qu’est le saut d’obstacles. Le chien possède un instinct et s’avère génétiquement enclin à le suivre, mais puisqu’il sait aussi penser, il est capable de se contrôler et de placer la raison avant l’instinct. Le chien sait retenir une peur instinctive ( celle du feu notamment ) et peut apprendre à sauter à travers un anneau enflammé s’il sait que cela fait plaisir à son maître. Le chien pense, raisonne, décide. Lorsque l’homme intervient dans cette logique pour conditionner un chien ( travail, agility, pistage…) il ne peut pas penser à toutes les situations. Le chien pourra ainsi surprendre l’homme en adoptant un comportement qu’il aura décidé, suite à un raisonnement tout à fait construit, parce que la situation qui s’ouvre à lui n’est pas déjà vécue, .