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ConfOrence de presse R(~sultats de 1'6tude mende par le pr j.p. Galmiche Horaire de prise de Nizaxid - Mercredi 5 avril 1989 PRISE VESPERALE DE NIZATIDINE Dolt-on vraiment donner les anti-H2 avant le diner en France ? Les r6sultats d'6tudes de pHm6trie gastrique men6es en Allemagne avec la ranitidine ont con- duit ~ pr6coniser la prise d'une dose unique vesp6- rale d'anti-H2 au diner plut6t qu'au coucher [1]. Toutefois, lors d'une 6tude ant6rieure men6e en France avec la roxatidine [2], il n'a pas 6t6 observ6 de diff6rence significative entre diner et coucher. Afin de pr6ciser si ces r6sultats diff6rents 6taient uniquement li6s a la mol6cule, la pr6sente 6tude a port6 sur l'influence de l'horaire de prise d'un autre anti-H2, la nizatidine. Ce travail avait pour but de comparer, chez des volontaires sains et dans des conditions fran~aises d'alimentation, l'effet sur la pHm6trie des 24 heures de deux modes d'administration de la nizatidine, 300 mg 19h15 (avant diner) et 300mg ~ 22h30 (au coucher) et de comparer ces profils pHm6triques ceux obtenus avec un placebo dans des conditions identiques de standardisation. L'6tude a port6 sur 12 sujets sains des deux sexes, gig6s de 18 h 50 ans (m6diane 30 ans; 5 femmes, 7 hommes), ayant donn6 par 6crit leur consentement 6clair6 et n'ayant pas particip6 dans les six mois pr6c6dents h une 6tude clinique. La grossesse ou l'allaitement, les ant6c6dents d'aller- gie ~ un anti-H2, les ant6c6dents de chirurgie digestive, la prise dans le mois qui pr6c6dait l'6tude d'un m6dicament susceptible d'interf6rer avec le m6tabolisme h6patique, la toxicomanie ou l'6thylisme chronique, et la consommation de plus de 10 cigarettes/jour ou de plus de 4 tasses de caf6 par jour 6taient les principaux crit~res d'exclusion. Chaque patient recevait dans un ordre al6atoire et en double-insu lors de trois p6riodes de 6 jours (s6par6es par 7 ~ 14 jours), soit 300 mg de nizatidine ~ 19h15 et un placebo h 22h30 (p6riode n ~ 1), soit un placebo ~ 19 h 15 et 300 mg de nizatidine (p6riode n ~ 2), soit un placebo 19 h 15 et un placebo h 22 h 30 (p6riode n ~ 3). Le pH gastrique 6tait enregistr6 du 6e jour (19 h) au 7e jour (19 h) de chaque p6riode par une techni- que ambulatoire (Digitrapper Synectics), enregis- trement au cours duquel les repas 6taient standar- dis6s : diner (19 h 30) : steak hach6 (200 g), hari- cots verts (150 g), un yaourt, compote de pommes (100 g), beurre (20 g), eau (300 ml) ; petit d6jeu- ner (7 h 30): caf6 ou th6 (200 ml), lait (100 ml), biscottes (4), beurre (20 g). D6jeuner (12 h 30): idem diner. L'analyse des r6sultats de pHm6trie concernant la p6riode diurne montre qu'il n'existe pas de diff6rence significative entre le placebo, la prise 19 h 15 ou la prise ~ 22 h 30. En ce qui concerne la p6riode nocturne, la prise h 19 h 15 produit une activit6 anti-secr6toire pr6coce, maximale en d6but de nuit, mais cette action n'est pas significative- ment diff6rente du placebo en milieu de nuit. La prise ~ 22 h 30 entraine une activit6 anti-secr6toire plus tardive, mais couvrant int6gralement la p6riode nocturne. Si l'on exprime les r6sultats en termes de pour- centage de temps pass6s au dessus d'un pH donn6, les pourcentages de temps moyens passes pH > 4 et ~ pH > 5 sont plus importants avec la prise h 22 h 30 (pH > 4 : 47,8 % avec la prise Acta Endoscopica Volume 19 - N ~ 1 - 1989 XXIX

Conférence de presse

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C o n f O r e n c e d e p r e s s e

R(~sultats de 1'6tude m e n d e par le pr j . p . G a l m i c h e Horaire de prise de Nizaxid - Mercredi 5 avril 1989

PRISE VESPERALE DE NIZATIDINE Dolt-on vraiment donner les anti-H2 avant le diner en France ?

Les r6sultats d'6tudes de pHm6trie gastrique men6es en Allemagne avec la ranitidine ont con- duit ~ pr6coniser la prise d'une dose unique vesp6- rale d'anti-H2 au diner plut6t qu'au coucher [1]. Toutefois, lors d'une 6tude ant6rieure men6e en France avec la roxatidine [2], il n'a pas 6t6 observ6 de diff6rence significative entre diner et coucher. Afin de pr6ciser si ces r6sultats diff6rents 6taient uniquement li6s a la mol6cule, la pr6sente 6tude a port6 sur l'influence de l'horaire de prise d'un autre anti-H2, la nizatidine. Ce travail avait pour but de comparer, chez des volontaires sains et dans des conditions fran~aises d'alimentation, l'effet sur la pHm6trie des 24 heures de deux modes d'administration de la nizatidine, 300 mg 19h15 (avant diner) et 300mg ~ 2 2 h 3 0 (au coucher) et de comparer ces profils pHm6triques ceux obtenus avec un placebo dans des conditions identiques de standardisation.

L'6tude a port6 sur 12 sujets sains des deux sexes, gig6s de 18 h 50 ans (m6diane 30 ans; 5 femmes, 7 hommes), ayant donn6 par 6crit leur consentement 6clair6 et n'ayant pas particip6 dans les six mois pr6c6dents h une 6tude clinique. La grossesse ou l'allaitement, les ant6c6dents d'aller- gie ~ un anti-H2, les ant6c6dents de chirurgie digestive, la prise dans le mois qui pr6c6dait l'6tude d'un m6dicament susceptible d'interf6rer avec le m6tabolisme h6patique, la toxicomanie ou l'6thylisme chronique, et la consommation de plus de 10 cigarettes/jour ou de plus de 4 tasses de caf6 par jour 6taient les principaux crit~res d'exclusion. Chaque patient recevait dans un ordre al6atoire et en double-insu lors de trois p6riodes de 6 jours (s6par6es par 7 ~ 14 jours), soit 300 mg de nizatidine ~ 19h15 et un placebo h 2 2 h 3 0 (p6riode n ~ 1), soit un placebo ~ 19 h 15 et 300 mg de nizatidine (p6riode n ~ 2), soit un placebo 19 h 15 et un placebo h 22 h 30 (p6riode n ~ 3). Le pH gastrique 6tait enregistr6 du 6 e jour (19 h) au 7 e jour (19 h) de chaque p6riode par une techni- que ambulatoire (Digitrapper Synectics), enregis- trement au cours duquel les repas 6taient standar- dis6s : diner (19 h 30) : steak hach6 (200 g), hari- cots verts (150 g), un yaourt, compote de pommes (100 g), beurre (20 g), eau (300 ml) ; petit d6jeu- ner (7 h 30): caf6 ou th6 (200 ml), lait (100 ml), biscottes (4), beurre (20 g). D6jeuner (12 h 30): idem diner.

L'analyse des r6sultats de pHm6trie concernant la p6riode diurne montre qu'il n'existe pas de diff6rence significative entre le placebo, la prise 19 h 15 ou la prise ~ 22 h 30. En ce qui concerne la p6riode nocturne, la prise h 19 h 15 produit une activit6 anti-secr6toire pr6coce, maximale en d6but de nuit, mais cette action n'est pas significative- ment diff6rente du placebo en milieu de nuit. La prise ~ 22 h 30 entraine une activit6 anti-secr6toire plus tardive, mais couvrant int6gralement la p6riode nocturne.

Si l'on exprime les r6sultats en termes de pour- centage de temps pass6s au dessus d'un pH donn6, les pourcentages de temps moyens passes pH > 4 et ~ pH > 5 sont plus importants avec la prise h 22 h 30 (pH > 4 : 47,8 % avec la prise

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22h30 , contre 40,3% ~t 19h15 ; p H > 5 : 42,5 % avec la prise ~t 22 h 30 contre 29,2 % avec la prise ~ 19 h 15, p > 0,05).

En conclusion, il apparait que quel que soit l'horaire de prise (19 h 15 ou 22 h 30), la nizati- dine (300 mg/jour) exerce son activit6 anti-secr6- toire durant la p6riode nocturne et respecte la p6riode diurne et que, dans les conditions de vie fran~aises, la prise de 300 mg de nizatidine au coucher exerce un effet anti-secr6toire nocturne

plus marqu6, h la lois en dur6e et en intensit6. Le choix du moment optimal d'administration (diner ou coucher) peut cependant ~tre fonction de l'6tat pathologique h traiter et de la p6riode du nycth6- m~re o4 l'acidit6 gastrique exerce le maximum d'effet pathog~ne.

1. MERKI H. et al. Gut, 1987, 28, 451-454.

2. HEMERY P. et al. Drugs, 1988, 35 (3), 76-81.

Gastro-Vid6o-Probl6mes Laboratoires Beaufour

Cette conf6rence de presse s'inscrit dans la con- tinuit6 de la politique de soutien ~ l'enseignement post-universitaire que le d6partement de Gastro- Ent6rologie des Laboratoires Beaufour m~,ne acti- vement depuis plusieurs ann6es.

En effet, apr~,s avoir mis ~ la disposition du corps m6dical, une vid6oth~que prestigieuse, con- cernant essentiellement le bas appareil :

la coloscopie 61ectronique, m la d6contamination du mat6riel endosco-

pique, << des gaz dans le tube >>,

- - le cancer colo-rectal, - - les techniques chirurgicales en proctologie.

Les Laboratoires Beaufour offrent cette ann6e aux gastro-ent6rologues, un nouveau film intitul6 << Gastro-Vid6o-Probl~mes >>, destin6 h promouvoir la gastroscopie. Ce film se pr6sente sous la forme de questions/r6ponses. Cette conception originale lui conf~re des qualit6s p6dagogiques tout ~ fait int6ressantes, permettant un dialogue interactif avec l'auditoire, voire un jeu.

Gastro-Vid6o-Probl~mes s'articule autour de quatre chapitres, comportant chacun quatre ou cmq cas :

pathologie ulc6r6e du duod6num, - - gastropathie, - - ulc~re et cancer gastriques,

tumeur gastrique << curable >,.

Les qualit6s picturales exceptionnelles, ainsi que le haut niveau scientifique de Gastro-Vid6o-Pro- blames a 6t6 reconnu par les participants ~ la Semaine Francophone de Pathologie Digestive, fort nombreux ~ l'appr6cier sur le stand Beaufour.

Ce film destin6 aux gastro-ent6rologues lib6raux et hospitaliers, contribuera ~ affiner et enrichir leurs connaissances.

La gastroscopie se doit d'6tre en outre une technique mieux connue dans tous ses aspects, par l'ensemble du corps m6dical. Dans cette perspec- tive les Laboratoires Beaufour mettent ~t la dispo- sition des m6decins g6n6ralistes, Gastro-Vid6o- Probl~mes dans sa version plus didactique, afin de les sensibiliser h l'int6r~t de la gastroscopie en m6decine quotidienne.

Ce besoin est ~tay~ par des chiffres fort 610- quents (*), puisqu'~ l'heure actuelle, sur un signe

(*) Gastro-entdrologie clinique et biologique, 1988, 12, 721- 728. Douleurs 6pigastriques et r~gurgitations : Epid6mioiogie descriptive dans un 6chantillon repr6sentatif de la population franqaise adulte. S. Bruley des Varannes, J.P. Galmiche, P. Bernades, J.P. Bader.

XXX Volume 19 - N ~ 1 - 1989 Acta Endoscopica

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d'appel de la sphere gastro-duod6nale, les patients consultant le m6decin g6n6raliste sont:

pour la moiti6 d'entre eux, adress6s chez le radiologue ;

pros d'un tiers est trait6 par le m6decin g6n6raliste, sans examen compl6mentaire ;

- - e t seulement 20 % sont adress6s au gastro- ent6rologue !

Nul doute que Gastro-Vid6o-Probl~mes, version

~< m6decine quotidienne >~, permettra d'instaurer un dialogue encore plus riche entre m6decins g6n6ralistes et gastro-ent6rologues.

En contribuant ainsi ~ ressor de la gastroscopie, les Laboratoires Beaufour sont fid~les ~t leur voca- tion: un souci constant de parfaire les connais- sances du corps m6dical, de promouvoir et de diffuser de nouvelles techniques.

Acta Endoscop ica V o l u m e 19 - N ~ 1 - 1989 XXXI