4
Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy of Sciences Conférences scientifiques du Mouvement de la paix Author(s): M. Stier and I. Vida Source: Acta Historica Academiae Scientiarum Hungaricae, T. 11, No. 1/4 (1965), pp. 416-418 Published by: Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy of Sciences Stable URL: http://www.jstor.org/stable/42554777 . Accessed: 14/06/2014 16:03 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy of Sciences is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Acta Historica Academiae Scientiarum Hungaricae. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.54 on Sat, 14 Jun 2014 16:03:26 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Conférences scientifiques du Mouvement de la paix

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Conférences scientifiques du Mouvement de la paix

Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy ofSciences

Conférences scientifiques du Mouvement de la paixAuthor(s): M. Stier and I. VidaSource: Acta Historica Academiae Scientiarum Hungaricae, T. 11, No. 1/4 (1965), pp. 416-418Published by: Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy ofSciencesStable URL: http://www.jstor.org/stable/42554777 .

Accessed: 14/06/2014 16:03

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

Institute of History, Research Centre for the Humanities, Hungarian Academy of Sciences is collaborating withJSTOR to digitize, preserve and extend access to Acta Historica Academiae Scientiarum Hungaricae.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 195.34.79.54 on Sat, 14 Jun 2014 16:03:26 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 2: Conférences scientifiques du Mouvement de la paix

416 Chronique

en droit, la matière archívale témoignant des recherches et expériences scientifiques, ainsi que les archives des institutions de crédit agricole s'affirment, eux aussi, des sources fort profitables à l'historiographie de l'agriculture. Les documents qui jettent de la lumière sur la situation de la paysannerie (recensements, contrats, lois, minutes des procès plaidés devant les tribunaux seigneuriaux) constituèrent l'objet d'un exposé spéciel. Quant aux matériaux d'archivé mettant •en relief la migration paysanne, la Conférence les déclara dignes d'être étudiés plus profon- dément.

Plutôt que discuté, le rapport fut complété par des interventions de plusieurs délégués. (Les archivistes étrangers portèrent un vif intérêt aux livres communaux hongrois.) La Confé- rence estima aussi qu'il fallait partout établir des instruments archivaux auxiliaires susceptibles de mettre au point les documents se rapportant à l'histoire agricole.

Constituant le thème de la troisième journée, le problème des Bâtiments d'Archives ne suscita que peu de discussion. Par contre, on discuta beaucoup des thèmes à inscrire aux pro- grammes suivants des conférences et, d'autre part, on discuta de la question du français, jusqu'i- ci la langue officielle des conférences. Plusieurs délégués et particulièrement l'autrichien et l'allemand de l'Ouest réclamèrent l'emploi des langues officielles admises par l'O. N. U. Il a été décidé que la langue française resterait l'officielle, mais que tout délégué pourrait parler dans une langue autre que le français, à la condition qu'il s'assure le concours d'un interprète. Quant aux thèmes à traiter aux conférences, ceux-ci devront être choisis parmi les sujets intéressant les archivistes. On décida également des lieux des trois prochaines conférences: elles seront convoquées à Londres, à Moscou et à Copenhague. La première, celle de Londres inscrira à son ordre du jour le problème des archives des pays coloniaux.

Le bilan des résultats acquis aux conférences de la table ronde tenues jusqu'à présent montre qu'elles ont encouragé le progrès de la coopération internationale et favorisé de fructu- eux échanges (échanges de microfilms et de publications) entre les archives des différents pays. Elles ont également permis des discussions à un niveau scientifique fort élevé, fait qui facilite grandement l'élucidation de maints problèmes de la spécialité.

A. Szedo

Conférences scientifiques du Mouvement de la paix

Organisées par la Commission Scientifique du Conseil National de la Paix avec le con- cours d'instituts scientifiques, d'établissements d'enseignement supérieur et du Front Popu- laire Patriotique, les conférences scientifiques ont été de notables événements dans le mouve- ment de la paix en Hongrie. D'éminents savants hongrois y ont parlé du problème majeur de notre époque, celui de la guerre et de la paix. En rapport avec sa spécialité, chacun d'eux sou- ligna les connexions existant entre telle ou telle science et le problème de la guerre et de la paix; ceci afin de contribuer à la prévention d'une nouvelle guerre et à la victoire des forces de paix.

Notre époque est avant tout caractérisée par un incroyable progrès de sciences. De ce fait, les conférences qui eurent lieu dans quatre grandes villes universitaires de province (à Miskolc, Debrecen, Szeged, et Pécs) s'inspirèrent essentiellement de thèmes scientifiques.

On y traita des dangers des rayons radio-actifs et des moyens médicaux de prévention. On y parla aussi des possibilités de se débarasser des matières radiantes, de fixer les éléments radio-actifs, aussi bien que du rôle des isotopes radio-actifs dans une agriculture moderne. Plusieurs spécialistes exposèrent les possibilités d'emploi de l'énergie atomique à des fins pacifiques dans le domaine de la production. D'autres encore analysèrent les effets de l'accable- ment physique et morale provoqués par les guerres sur l'organisme humain et son système nerveux.

Acta Histórica Hung. XI y 1965

This content downloaded from 195.34.79.54 on Sat, 14 Jun 2014 16:03:26 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 3: Conférences scientifiques du Mouvement de la paix

Chronique 417

Bien que ces conférences eussent été de caractère essentiellement scientifique, on y entendit aussi des interventions fort documentées prononcées par des sociologues et des juristes qui, se fondant sur le droit international, éclairèrent toute une série de problèmes fort impor- tants du point de vue de la paix et de la sécurité, tels ceux de la sécurité européenne et de la légitimité juridique internationale, des garanties constitutionnelles de la sauvegarde de la paix, et enfin à propos de la question de Berlin. Evoquant l'esprit et les oeuvres des écrivains et poètes les plus marquants de l'humanité, des hommes de lettres plaidèrent eux aussi en faveur de la sauvegarde de la paix.

Il convient aussi de consacrer une attention particulière aux rapports et interventions que prononcèrent les historiens, ou ceux qui se fondèrent sur les conclusions les plus probantes issues des recherches historiques.

Quant aux conceptions historiques officielles professées de nos jours en Allemagne occidentale, L. Ruzsás , candidat-ès-sciences historiques, démontra qu'elles se fondent sur la défiguration de l'historié des siècles passés pour clamer que l'Allemagne ne peut faire honneur à sa mission de défenseur de l'Ouest contre l'Est, contre l'U. R.S. S., tant qu'elle ne rencontra pas les territoires perdus à l'issue de la deuxième guerre mondiale et acquis par des pays de l'Est.

F . Pinter parla des peuples en tant que forces historiques et traita des possibilités de paix éternelle et universelle. Il nota que la condition de cette paix universelle réside dans la sauve- garde de la sécurité de l'Europe, la clef de celle-ci se trouvant dans la solution la plus rapide possible de la question allemande. En effet, le militarisme allemand n'est pas uniquement une tumeur dans le corps de l'Europe, mais, phénomène critique de la vie internationale, il menace la paix des peuples du monde entier. Ce n'est qu'en reconnaissant dans la politique de notre époque la dialectique existant entre le général, le particulier et l'individuel que les peuples d'Europe sauront remplir leur rôle d'agents de l'histoire. En l'occurence, les intellectuels ont à jouer un rôle important. Les méthodes scientifiques sont les plus propres à enseigner aux peu- ples la responsabilité morale de chacun, afin que, conscients de celle-ci, tous oeuvrent à la paix, et rejoignent ainsi le camp de ceux qui luttent pour l'extirpation définitive de la guerre.

Dans sa conférence intitulée «L'éducation pour la paix dans l'enseignement de l'histoire!) K. Vas , professeur d'école supérieure, exposa qu'entre 1945 - 1948, époque de l'occupation de l'Allemagne, les meilleurs des citoyens allemands s'efforcèrent dans toutes les zones d'occupa- tions d'introduire un esprit progressiste dans l'enseignement de l'histoire. Les décisions prises à Potsdam en avaient d'ailleurs fait devoir aux établissements d'instruction publique. Cependant en Allemagne de l'Ouest, rien de tout cela n'a été réalisé. Une conférence réunissant des cher- cheurs et des professeurs d'histoire des pays membres de 14). T. A. N. fut organisée; le résultat en fut que les manuels d'histoire rédigés par la suite ne parlèrent plus d'autre internationalisme que celui de l'O. T. A. N., que l'Europe qu'ils évoquaient n'était que celle de l'O. T. A. N., que la fraternité et la solidarité entre les peuples y était réduite à celle qui devait se manifester entre les pays de l'O. T. A. N., que le monde uni dont il était question ne sous-entendait que celui contrôlé par l'O. T. A. N.. Le rapporteur conclut en prônant une historiographie inspirée d'un esprit de répugnance à l'égard des facteurs bellicistes, qui rompt avec la glorification des tradi- tions militaristes, combat les idées nationalistes, qui opposent les peuples entre eux pour, au lieu de tout cela, éduquer la jeunesse dans celui de l'humanisme, et dans un esprit de respect à l'égard des masses en tant qu'agents de l'histoire.

Il convient aussi de relever l'intérêt exceptionnel de la conférence que prononça le Dr. E. Jeney , professeur à l'Université. Se fondant sur les constatations de nombre de savants - et plus particulièrement sur celles d'historiens, d'économistes et de médecins - il exposa, en les replaçant dans leur cadre historique, les dimensions des catastrophes que les guerres signi- fièrent en matière d'alimentation et de santé publics. A l'aide d'exemples puisés, rétrospective- ment jusqu'au XVIe siècle et ensuite jusqu'à nos jours, il montra l'ampleur des disettes que les guerres provoquèrent pour de longues années dans des pays entiers. Il montra aussi que, tant

27 Acta Histórica Hung. XI, 1965

This content downloaded from 195.34.79.54 on Sat, 14 Jun 2014 16:03:26 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 4: Conférences scientifiques du Mouvement de la paix

418 Chronique

dans la vie économique que dans la santé des hommes, le processus de guérison est toujours fort long. En effet, les guerres entraînent non seulement la détérioration des situations économiques» et la baisse du standard de vie jusqu'à un niveau extrêmement bas, elles provoquent du même coup des épidémies fort étendues qui aggravent la tragédie. Evoquant les attristants exemples du passé, horribles en eux-mêmes, le professeur Jeney fit sentir combien seraient effroyables- les dévastations, à peine imaginables, d'une nouvelle guerre éventuelle. Aujourd'hui une guerre déclenchée dans quelque lieu du monde que ce soit, entraînerait le dépérissement de toute la race humaine, car elle pourrait être un cataclysme nucléaire dégénérant la nature elle-même;, ses conséquences génétiques feraient sentir leurs effets sur encore 40 générations postérieures aux survivants.

«C'est pour toutes ces raisons que nous pouvons dire, conclut le conférencier - que la conservation de la paix est pour les peuples de la terre d'une importance essentielle».

Cette série de conférences régionales témoigne, d'une part, que de nouvelles formes d'ac- tivité se sont développées au cours des deux brèves années d'existence de la Commission scienti- fique du Conseil National de la Paix et, d'autre part, que les travailleurs scientifiques assument une part active dans le mouvement hongrois de la paix.

Le Conseil National de la Paix a aussi eu l'heureuse idée de publier les textes de ces con- férences; ceci permet au grand public de connaître encore mieux l'action pour la paix déployée par les savents hongrois et d'être informé des récentes acquisitions des différentes branches scientifiques.

M. Stier - I. Vida

Conférence d'historiens à Berlin, à l'occasion du 25e anniversaire du déclenchement de la deuxième guerre

mondiale

Fonctionnant au sein de l'Institut d'Histoire de l'Académie des Sciences de la Républi- que Démocratique Allemande, le groupe de travail spécialement chargé de l'étude du «Fascisme et la seconde guerre mondiale» avait, les 3 et 4 septembre 1964, organisé à Berlin une conférence qui coincida avec le 25e anniversaire du déclenchement de la deuxième guerre mondiale. Vu l'importance politique actuelle de ce thème, les conférences intéressèrent à chaque fois un public de près de 200 personnes. Outre les collaborateurs scientifiques de l'Institut d'Histoire de l'Academie des Sciences de la RDA (A), de l'Institut de Marxisme-Léninisme (M), de l'Institut des Sciences Sociales du Parti Socialiste Unifié Allemand (T), de l'École Supérieure du Parti Karl Marx (P), de l'Institut d'Histoire Militaire de Potsdam (H), des chaires universitaires de Berlin, Halle et Greifswald, l'assistance compta aussi nombre de propagandistes dirigeants du Parti, des organisations de masse, de l'armée et de la police, etc.

Des historiens soviétiques, polonais, tchécoslovaques et hongrois avaient été également invités à cette conférence qui fut ouverte par le professeur E. Engelberg, directeur de l'Institut d'Histoire. Il indiqua que l'une des tâches les plus importantes de cette conférence consistait à faire justice des falsifications de l'historiographie ouest-allemande et à combattre le militarisme et la politique revancharde ouest-allemands.

Le rapport de G. Paulus (A) constitua l'introduction à l'étude de premier groupe de problèmes qui ont trait aux raisons et aux circonstances du déclenchement de la seconde guerre mondiale. Il montra que l'historiographie ouest-allemande attribue au seul Hitler la responsabi- lité du déclenchement de la deuxième guerre mondiale; ce faisant, elle escompte que, Hitler étant mort, il n'y a plus d'autre responsable et, dès lors, les agissants militaristes de nos jours.

Acta Histórica Hung. XI, 1965

This content downloaded from 195.34.79.54 on Sat, 14 Jun 2014 16:03:26 PMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions