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1 © Hatier, 2012. Le corrigé du CAHIER DHISTOIRE DES ARTS Sous la direction de Corinne Chastrusse Professeur d’Histoire-Géographie et Jean-Claude Martinez Professeur d’Histoire-Géographie Cécile Aguiar Professeur d’Histoire-Géographie Claudine Habets Professeur de Lettres modernes Julie Moreau Professeur de Lettres classiques

Corrige Hda 3e 2012

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histoire des arts 3ème

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1 © Hatier, 2012.

Le corrigé du

CAHIER D’HISTOIRE DES ARTS

Sous la direction de

Corinne Chastrusse

Professeur d’Histoire-Géographie

et

Jean-Claude Martinez

Professeur d’Histoire-Géographie

Cécile Aguiar

Professeur d’Histoire-Géographie

Claudine Habets

Professeur de Lettres modernes

Julie Moreau

Professeur de Lettres classiques

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1 Les Temps modernes un film de Charlie Chaplin, 1936

page 4 Un film sur la société industrielle

1. Charlie Chaplin a réalisé Les Temps modernes en 1936.

2. Chaplin réalise ce film après un voyage autour du monde durant lequel il a pu constater les conséquences inquiétantes de la

crise économique de 1929.

3. Charlot est le personnage principal du film. Il travaille sur une chaîne où il resserre inlassablement des boulons.

4. Chaplin s’est inspiré du taylorisme, c’est-à-dire du travail à la chaîne.

5. « Le patronat veut introduire le système du chronométrage pour augmenter la production […] La méthode Taylor lui permet

de viser plus haut. […] Comment il procède ? C'est bien simple ! Il ne permet plus à l'ouvrier de penser ; c'est dans le bureau de chronométrage qu'on fait pour lui l'effort cérébral nécessaire. Quant à l’ouvrier, il n'a qu'à exécuter rapidement et interminablement un des nombreux mouvements élémentaires dans lesquels se décompose chaque opération. Eh bien, si vous êtes un ouvrier bien apprécié, vous ferez exactement ce qu'on vous demandera du matin au soir. Voilà comment le patronat espère abaisser le niveau mental des travailleurs, les dégoûter du travail et du même coup les priver de tout idéal ! »

page 5 Le film à la loupe

1. Les travailleurs sont comparés à un troupeau de moutons. Ils se déplacent en masse et tous dans la même direction.

2. Cette comparaison animale donne une image très péjorative du monde ouvrier.

3. Ces plans montrent : c/ une usine (ses cheminées fumant et ses immenses bâtiments), des automobiles, des poteaux

électriques ; d/ le travail à la chaîne dans l’usine.

4. Charlot est happé dans le système d’engrenages, il est absorbé par les rouages de la machine ; ce n’est pas réaliste. L’effet

produit est comique, burlesque.

5. Charlot ressort de la machine complètement fou : il joue avec les clés à écrous, il n’est plus dans la réalité du travail.

6. Chaplin montre la cadence infernale de la chaîne ainsi que la tâche unique et répétitive confiée à l’ouvrier dont le travail est

totalement déshumanisé. Il dénonce l’aliénation de l’ouvrier au travail.

page 6 Prolongement : Chaplin et le cinéma

1. Les quatre grandes innovations techniques à entourer sont : ● 1895 : 1

re projection du cinématographe Lumière à Paris ● 1913 : Naissance du 1

er studio de cinéma hollywoodien

● 1927 : Sortie du 1er

film parlant aux États-Unis, The jazz Singer ● 1935 : 1er

long-métrage en Technicolor

2. Le premier film dans lequel apparaît le personnage de Charlot est Charlot est content de lui en 1914.

3. Légende de l’image de Charlot : ● Chapeau melon ● Petite moustache ● Veste de costume étriquée ● Pantalon bouffant ● Canne ● Souliers trop grands et démarche en canard Doc. 2

Charlot est l’un des personnages les plus célèbres du cinéma. Il apparaît dans plus de 70 films tournés à Hollywood et pour la dernière fois dans Les Temps modernes. Charlot est d’abord un vagabond espiègle dont la naïveté et la maladresse provoquent des situations burlesques. Peu à peu, son personnage gagne en profondeur. Sans le sou, avec ses vêtements troués et ses manières de vaurien, il incarne les petites gens et se bat contre les grands de ce monde qu’il ridiculise. Chevalier au grand cœur il prend toujours la défense des opprimés et se laisse conduire par ses émotions. De naïf et maladroit il devient sentimental et révolté.

4. Ce sont sa maladresse et sa naïveté qui font de Charlot un personnage burlesque.

5. Par exemple : Charlot sert de cobaye pour la machine à manger qui n’est pas du tout au point. Charlot est happé dans les

engrenages de la machine. Charlot ramasse un drapeau et se retrouve à la tête d’une manifestation malgré lui. Frappé de folie après son passage dans la machine, Charlot visse tout ce qui ressemble à des boulons (ex : les boutons du tailleur d’une femme).

6. Les Temps modernes marquent la fin du cinéma muet pour Chaplin et la dernière apparition du personnage de Charlot. Son

film suivant sera parlant.

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2 Les Joueurs de skat une peinture d’Otto Dix, 1920

page 8 Un tableau sur les mutilés de guerre

1. Otto Dix a peint ce tableau en 1920.

2. Otto Dix a lui-même vécu l’expérience de la guerre comme soldat et a été marqué par ses horreurs.

3. On appelle « gueules cassées » les soldats défigurés lors des combats.

4. En haut, de gauche à droite : 2 – 3 – 1. En bas : 4.

5. Ce sont trois mutilés de guerre qui jouent aux cartes dans un bistrot.

6. Cochez la case : « scène de la vie quotidienne ».

7. Otto Dix attire le regard sur le visage des trois personnages qui sont au centre du tableau par un jeu de lumières (technique

du clair-obscur).

page 9 Le tableau à la loupe

1.

a/ Le joueur de gauche

Main gauche artificielle, pas de bras droit et de jambe gauche, pas d’oreille droite ; il est équipé d’un sonotone. Visage totalement défiguré : il lui manque un œil, une partie de son crâne est à nu, il a de grandes cicatrices de l’œil à la bouche. Il tient les cartes avec son pied…

b/ Le joueur du centre

Plus de bras et de jambes. Il a un œil de verre, son cerveau à nu, il lui manque l’oreille gauche, il a une mandibule artificielle. Il tient les cartes avec ses dents…

c/ Le joueur de droite

C’est un homme tronc, posé sur un support métallique. Il a une prothèse articulée au bras droit, sa main gauche est mutilée. Il n’a plus de nez et sa mâchoire est remplacée par une mandibule métallique. Il arbore fièrement sa Croix de fer.

2. Les mutilations sont très nombreuses et exagérées. Les postures sont ridicules (pied en l’air, l’homme tronc posé sur son

socle, les cartes entre les dents…). Malgré leur état, ils jouent aux cartes comme si de rien n’était.

3. On peut les comparer à des pantins désarticulés et déshumanisés, à des monstres exhibés sans pudeur au public.

4. Il veut choquer le public par le dégoût que ces hommes peuvent provoquer. Il les exhibe sans compassion pour dénoncer les

horreurs et l’absurdité de la guerre.

5. Dans ce tableau, Otto Dix utilise des couleurs vives et des traits agressifs pour accentuer les mutilations des personnages. Il

renvoie ainsi à la réalité angoissante de la guerre et s’inscrit bien dans le courant expressionniste.

page 10 0 Prolongement : un roman sur les « gueules cassées »

1. Ce roman a été écrit en 1998.

2. Il est écrit à la première personne du singulier. Le narrateur est Adrien, « gueule cassée ».

3. Il se trouve à l’hôpital du Val-de-Grâce et il est gravement blessé.

4. Son ami Bonnard ne le reconnaît pas en entrant dans la chambre tant il est défiguré.

5. Non, Adrien ne donne aucune description de son visage car il ne s’est pas vu.

6. Elle est perçue par le regard et la réaction de Bonnard.

7. Ligne 3 : « détourne son regard ».

Lignes 5-6 : « Alors que je lis l’horreur dans son regard et que je le crois près de repartir en espérant s’être trompé de salle ». Ligne 8 : « se met à pleurer, submergé par un flot de larmes ». Ligne 13 : « Je le sens bouleversé ». Lignes 15-16 : « Je le sens pressé de mettre fin à cette première visite, à tant de confusion et d’émotion en un si court moment ». Ligne 17 : « bredouille ».

8. L’auteur cherche à émouvoir le lecteur à travers les différentes réactions et sentiments de Bonnard (surprise, malaise,

chagrin).

9. Ils dénoncent tous les deux les horreurs de la guerre mais différemment. Par l’image, Otto Dix exagère et exhibe les

« gueules cassées » pour les rendre ridicules alors que Marc Dugain, par les mots, suggère pudiquement l’horreur de la blessure pour susciter la compassion.

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3 Le Porte-Glaive une sculpture d’Arno Breker, 1939

page 12 Une œuvre au service de l’idéologie nazie

1. Statue de gauche : n° 2 et statue de droite : n° 1. Dans la légende, entourez « Arno Breker » et « 1938-1939 ».

2. Hitler a commandé ces statues. Elles ont été placées dans la cour d’honneur de la chancellerie de Berlin. Elles symbolisent

le parti nazi et l’armée.

3. Arno Breker est un sculpteur allemand. Dans sa jeunesse, il étudie la sculpture antique en France et à Rome. Dans les

années 1930, professeur à l'école d'arts plastiques de Berlin, il est remarqué par le ministère de la Propagande du Reich qui lui passe plusieurs commandes. Dans les trois grands ateliers de sculpture alors mis à sa disposition, il produit quantité de sculptures à la gloire de l'idéologie nazie et représentant l’homme idéal nazi. En 1945, ses trois ateliers sont détruits avec les œuvres qui s'y trouvent. Il ne fut jamais poursuivi pour ses liens avec le régime nazi.

4. C’est la présence des gardes.

5. Il se dégage de cet ensemble architectural un effet imposant, puissant et écrasant.

page 13 La sculpture à la loupe

1. ● L’expression du visage : visage fermé, agressif aux sourcils froncés. ● Le matériau : bronze ● La posture : statique ● Le glaive : glaive brandi par la lame ● Le corps : nu, musclé, fort, athlétique, puissant, viril… ● Citez les éléments communs avec la statue de Polyclète : la nudité, la musculature, et ce sont deux guerriers ● Source d’inspiration : Antiquité

2. Il se dégage une impression de force, d’agressivité, de combativité et de détermination.

3. Cette sculpture représente un Aryen, modèle de l’homme idéal pour les nazis, puissant, vigoureux. Il symbolise l’esprit de

conquête par la guerre, prêt au combat.

page 14 Prolongement : art nazi et « art dégénéré »

● Dans quel décor les personnages

sont-ils placés? ● Quelles sont les couleurs

dominantes? ● Comment les corps sont-ils dessinés

et mis en valeur ? ● Associez à chaque œuvre le

qualificatif qui lui a été attribué : art « dégénéré » - art « classique allemand ». Justifiez votre réponse (doc. 1).

Tableau d’Adolf Ziegler Tableau d’Otto Muller

Dans un intérieur froid Couleurs froides Corps nus, réalistes, figés Cette œuvre est représentative de l’art classique allemand apprécié du nazisme : les femmes sont représentées de façon réaliste, la poitrine mise en avant pour symboliser l’idéal maternel de la femme allemande.

À l’extérieur, dans la nature Couleurs plus vives, chaudes Corps nus, stylisés, en mouvement Cette œuvre est considérée comme de l’art « dégénéré » par les nazis. La représentation moderne et l’érotisme suggéré des corps s’opposent à la vision nazie de l’art et de la femme.

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4 Guernica un tableau de Pablo Picasso, 1937

page 16 Une dénonciation de la guerre

1. Il s’agit du tableau Guernica peint par Picasso en 1937. Il l’a réalisé dans le contexte de la guerre civile d’Espagne, après le

bombardement de la ville du même nom.

2. Le noir, le blanc et le gris sont les couleurs dominantes. Elles représentent la mort, le drame, le deuil.

3. C’est un tableau cubiste par les formes géométriques, la multiplication des points de vue et l’absence de perspective.

4. Le regard du spectateur se dirige vers le cheval éclairé au centre du tableau.

page 17 Le tableau à la loupe

1. ● Le taureau : il détourne la tête, domine la mère à l’enfant ; il a des cornes et des oreilles pointues.

● La mère à l’enfant : elle tient son enfant mort dans ses bras, hurlant sa douleur, le cou tendu.

● Un habitant dans la ville en flammes : il a la bouche ouverte, les yeux exorbités, les bras tendus vers le ciel en proie aux

flammes.

● Le soldat : il gît à terre, démembré, son épée brisée à la main, les yeux révulsés.

● La lampe et le bras à la bougie : une lampe au plafond en forme d’œil et un bras tenant une bougie venant de l’extérieur pour

éclairer la scène.

● Le cheval : transpercé d’une lance, le corps tordu de douleur, il a une patte à terre.

2.

Les éléments du tableau Ce qu’ils représentent

L’habitant dans la ville en flammes La mort atroce des civils sans aucun espoir ou échappatoire

Le taureau L’Espagne traditionnelle et la brutalité des nationalistes de Franco

Le cheval L’idéal républicain et de liberté blessés

La mère à l’enfant La vie, la patrie nourricière et l’innocence assassinée

La lampe et la bougie La volonté de témoigner sur ce qui s’est passé

Le soldat Les soldats républicains morts dans un combat inégal

3. Picasso rend hommage aux victimes du bombardement de Guernica par les Allemands. Par ce tableau, il veut dénoncer la guerre et les régimes totalitaires qui n’hésitent pas à massacrer des civils innocents. C’est ce qui lui donne une valeur universelle.

page 18 Prolongement : Capa, photoreporter en Espagne

1. Robert Capa, photoreporter, a pris ce cliché en Espagne (Andalousie) au moment de la guerre civile espagnole de 1936-1939. 2. Elle montre la mort « en direct » d’un milicien républicain. 3. On voit le soldat s’écroulant, sous l’impact de la balle en pleine tête, et lâchant son arme, au milieu d’un paysage aride et isolé. La photo est légèrement floue, car prise sur le vif. 4. R. Capa est très proche du soldat, sur le terrain et au plus près des combats. Il met ainsi sa vie en danger. 5. Cette photographie est devenue célèbre car elle capte un « moment fugitif, celui du passage de la vie à la mort » et met en scène deux héros, risquant tous deux leur vie : le soldat, qui se bat pour les valeurs républicaines, le photographe, pour la liberté de l’information. 6. R. Capa est mort lors d’un reportage sur la guerre d’Indochine. 7. Ces deux œuvres dénoncent la guerre et sa barbarie. Capa et Picasso soutiennent les Républicains espagnols dans leur combat pour la liberté et contre la dictature.

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5 Si c’est un homme

récit autobiographique de Primo Levi, 1947

page 20 Un témoignage sur l’extermination des Juifs

1. Primo Levi est arrêté en février 1944, comme résistant juif, puis déporté à Auschwitz.

2. Si c’est un homme paraît deux ans après sa libération.

3. Les destinataires sont désignés par le pronom « tous » dans la première phrase puis par « les autres ». Par opposition,

« nous » désigne les déportés.

4. Primo Levi a écrit cet ouvrage pour répondre au besoin élémentaire de raconter, de transmettre et pour se libérer du

traumatisme subi.

5. Les barbelés et surtout les uniformes rayés des déportés évoquent les camps.

page 21 Le poème liminaire à la loupe

1. Le retour à la ligne et les majuscules au début de chaque ligne montrent que ce texte est écrit en vers et donc que c’est un

poème.

2. ● Partie 1 – v. 1 à 4 : Confort et quiétude des destinataires ● Partie 2 – v. 5 à 9 : L’homme déporté

● Partie 3 – v. 10 à 14 : La femme déportée ● Partie 4 – v. 15 à 20 : Devoir de mémoire

● Partie 5 – v. 21 à 23 : menaces, malédiction en cas d’oubli

3. Les mots et groupes de mots qui se répètent dans le texte : « Vous qui » v. 1 et 3 / « Considérez si c’est » v. 5 et 10 /

« Qui » v. 7, 8 et 9 / « N’oubliez pas » v. 15 et « ne l’oubliez pas » v. 16 / « que » v. 21, 22 et 23. Les répétitions créent un effet d’insistance, elles ont un effet incantatoire.

4. Le thème du poème est la déportation.

5. Le pronom personnel qui désigne le destinataire du poème est « vous ».

6. Il vit dans le confort et la tranquillité au milieu de ses proches.

7. Primo Levi lui assigne un devoir de mémoire et de transmission.

8. « N’oubliez pas » v. 15 et 16 et « Répétez-le » v. 20, conjugués à l’impératif.

9. L’auteur exprime une menace de châtiment, une malédiction à l’aide su subjonctif.

10. Dans le titre, « homme » désigne l’être humain en général tandis que, vers 5, il désigne un individu de sexe masculin.

11. L’homme déporté souffre d’épuisement, de la faim, de l’absurdité du système concentrationnaire.

12. Les déportés étaient désignés par un matricule et leurs cheveux étaient rasés.

13. La femme a perdu ses attributs féminins et maternels.

14. « cela » : pronom démonstratif désigne la déportation.

15. Le mot « déportation » est imprononçable car il est porteur de trop de souffrances.

page 22 Prolongement : David Olère, témoin d’Auschwitz

1. Soulignez « juif » et « survivant d’Auschwitz ».

2. David Olère a dessiné et peint l’horreur des camps.

3. De gauche à droite : 2 – 4 – 6 – 3 – 1 – 5 – 7.

4. Le déporté est représenté avec un visage émacié, creusé et anguleux, aux yeux exorbités. Il est excessivement maigre.

5. Il ramasse les vivres des morts pour assurer sa propre survie.

6. La présence de la poupée et du biberon suggère que les enfants étaient aussi déportés et exterminés.

7. La couleur dominante est le gris. On peut y voir la couleur de la cendre et de la fumée qui sortaient des fours crématoires.

8. Le sac de vivres est orange vif, presque rouge. Ces couleurs symbolisent la vie : les vivres recueillis permettent aux vivants

de survivre.

9. Tous deux témoignent de l’horreur des camps d’extermination : Primo Levi par des mots, David Olère par des images.

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6 Captain America un comics américain, 1954

page 24 Un comics du temps de la Guerre froide

1. Il s’agit de la couverture d’un comics américain intitulé Captain America dont les auteurs sont John Romita et Stan Lee. Ce

comics date de 1954.

2. Ce numéro est paru dans le contexte de la Guerre froide opposant les États-Unis et l’URSS.

3. Le héros est Steve Rogers, surnommé Captain America. C’est un super-soldat doté d’une force surhumaine. Son costume

rappelle les couleurs du drapeau américain, il est masqué et a un bouclier.

4. En haut, de gauche à droite : 1, 4. En bas, de gauche à droite : 3, 2.

5. La scène semble figée : Captain America et son ami paraissent submergés par les communistes.

6. Ce comics s’adresse à un jeune public. On présente les communistes comme une menace.

page 25 La première planche à la loupe

1. La grande vignette occupe les trois quarts de la page.

2. C’est Electro qui menace Captain America et Bucky. C’est un personnage monstrueux et vêtu d’un costume vert avec les

symboles du communisme (la faucille et le marteau).

3. Electro attaque Bucky alors que Captain America bondit pour le sauver.

4. Cocher la case : « Accrocher le lecteur ».

5. Cette bulle est différente des autres par son graphisme pour créer de la tension et du suspense.

6. Ces trois vignettes constituent le début de l’histoire et en présentent les personnages principaux.

7. L’utilisation de plans différents rappelle des scènes de cinéma.

8. Ce sont des dirigeants communistes.

9. Electro va apparaître.

page 26 Prolongement : le Pop art

1. Roy Lichtenstein est un représentant du Pop art.

2. Pop art est une abréviation de Popular art, un mouvement artistique anglo-américain.

3. Le Pop art s’inspire de la culture populaire (publicité, BD, télévision…) et utilise des procédés et des matériaux issus de la

société de consommation (peinture acrylique, photo, sérigraphie…).

4. Le titre Whaam ! est l’onomatopée utilisée pour imiter le son de l’explosion de l’avion.

5. L’œuvre est construite comme les vignettes d’une bande dessinée. On y retrouve d’autres éléments de comics comme les

couleurs vives, la bulle et l’onomatopée Whaam !

6. La vignette unique et en grand format accentue l’effet produit et lui donne un statut d’œuvre d’art.

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7 Le Chant des Partisans 1943

page 28 Un hymne à la Résistance

1. Le Chant des Partisans est une chanson composée par Maurice Druon et Joseph Kessel en 1943 sur une musique d’Anna

Marly.

2. Soulignez Chant de la Libération, La nouvelle Marseillaise, Le Chant des Partisans.

3. Ce chant a été composé au moment de l’unification de la Résistance française intérieure par Jean Moulin.

4. Il a été parachuté sur les territoires occupés par la Royal Air Force et diffusé clandestinement.

5. 1 : Noms des auteurs ● 2 : Titre de la chanson ● 3 : Présentation du chant ● 4 : Vol de corbeaux ● 5 : Chaîne symbolisant l’Occupation ● 6 : Statue de la liberté.

page 29 Les paroles à la loupe

1. Les noms à entourer sont : « ami » (v. 1), « partisans, ouvriers et paysans » (v. 3), « camarades » (v. 5), « Ami » (v. 14) et

« compagnons » (v. 16).

2. Cet appel au rassemblement met en avant l’idée de la fraternité.

3. Cette interjection permet d’interpeller directement les partisans de la Résistance.

4. Les Allemands nazis sont les ennemis, désignés par l’image « des corbeaux » (v. 1).

5. L’oppression subie par la France est exprimée par les mots : le « pays qu’on enchaîne » (v. 2), « les barreaux des prisons »

(v. 9) ; « la haine à nos trousses », la faim qui nous pousse », « la misère » (v. 10).

6. Les moyens de la lutte sont : « les fusils », la mitraille, les grenades » (v. 6) ; « les balle[s] » et le « couteau » (v. 7) ; « la

dynamite » (v. 8). Ces termes appartiennent tous au champ lexical des armes.

7. L’incitation à l’action se fait par l’emploi de l’impératif.

8. « l’ombre » (v. 14) suggère l’action clandestine des résistants.

9. Les résistants risquent leur vie (v. 14 : « si tu tombes »).

10. Les deux derniers vers expriment l’espoir de la Libération avec l’utilisation du futur simple de l’indicatif. Il s’agit donc d’un

futur que l’on tient pour certain.

11. ● Premier couplet : appel à la résistance contre l’ennemi. ● Deuxième couplet : incitation à la lutte armée ● Troisième couplet : les raisons de la lutte et l’espoir d’une vie meilleure ● Quatrième couplet : l’espoir de la Libération.

page 30 Prolongement : l’Affiche rouge

1. Cette affiche a été réalisée par la propagande allemande pour dénoncer les agissements des résistants étrangers.

2. Le blanc symbolise l’innocence des libérateurs et la pureté des libérateurs ; le rouge évoque le sang versé et le

communisme ; le noir est la couleur de la mort.

3. Le vers : « Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants » évoque l’apparence des hommes.

4. Sous les médaillons sont indiqués leur nom, leur nationalité et le nombre d’attentats qu’ils ont commis.

5. Manouchian est le chef de la bande, c’est lui qui a commis le plus d’attentats. Sa photo est d’ailleurs placée juste au dessus

des photos d’attentats.

6. Le slogan s’articule autour des mots « libérateurs » et « libération » qui sont de la même famille sémantique.

7. Le mot « crime » vient renverser l’idée positive de la libération.

8. On veut présenter ces résistants comme de vulgaires criminels coupables d’attentats.

9. L’affiche cherche à provoquer « un effet de peur sur les passants » en éveillant en eux un sentiment xénophobe et

antisémite.

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8 Le Centre Pompidou un centre culturel d’art contemporain, 1977

page 32 Un projet présidentiel

1. Le Centre Pompidou est un centre culturel d’art contemporain voulu par le président de la République G. Pompidou. Il a été

conçu par les architectes R. Piano, R. Rogers et G. Franchini. Il a été inauguré en 1977.

2. Ce centre a été construit sur le plateau Beaubourg afin de réhabiliter un quartier insalubre au cœur de Paris.

3. C’est une volonté du Président Pompidou de créer à Paris un centre qui soit à la fois un musée et un centre de création dans

plusieurs domaines artistiques.

page 33 Le bâtiment à la loupe

1. De gauche à droite : 4 – 2 – 3 – 1 - 5

2. La piazza crée le lien entre la ville et le musée.

3. L’architecture du Centre Pompidou, volontairement moderne, a suscité de nombreuses critiques, à cause de sa structure

métallique apparente et de son implantation dans un quartier ancien de Paris. Ainsi, on l’a surnommé « Notre-Dame des Tuyaux »…

4. Il s’agissait de faire correspondre l’architecture du bâtiment à sa destination, à savoir exposer et mettre en valeur des œuvres

d’art moderne.

page 34 Prolongement : un autre projet présidentiel, la pyramide du Louvre

1. C’est le président de la République F. Mitterrand qui est à l’origine de ce projet dans le cadre de Grands Travaux.

2. La pyramide a pour fonction de loger l’entrée du musée du Louvre et les espaces de services.

3. Elle se dresse dans la cour Napoléon. L’architecte a voulu par cette forme donner du volume et de la lumière à cette entrée.

4. C’est la civilisation égyptienne antique qui est ici évoquée, et il est fait référence à l’empereur Napoléon.

5. L’aluminium et le verre, matériaux contemporains, contribuent à la modernité de cette pyramide.

6. La pyramide a suscité une vive polémique en raison de son implantation au cœur du palais classique du Louvre.