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Dans la tête de l'ennemi. Dimanche, 09 Septembre 2012 16:41 Dans le cadre d'une réflexion sur l'édito d'Africa-libre (Le Sahel dans tout les sens) le groupe de communication du Mouvement d'Action Panafricain présente : Dans la tête de l'ennemi par Nayra Cimper 1. Le postulat : Pour combattre un ennemi ou pour se défendre et résister contre sa violence, il faut comprendre où se situe ses intérêts et de quelle nature ils sont faits. Il est impératif d'être capable de se mettre à sa place et de réfléchir comme lui , si on prétend être en mesure d'anticiper ses réactions et ou de les provoquer délibérément. Quand on veut avoir une chance de venir à bout d'un adversaire ou de plusieurs, et qu'une situation d'une extrême dangerosité pour la conservation et la préservation de la vie humaine se présente, on est en droit d'établir une hiérarchisation de la menace qui guette. Si la volonté est réelle, l'action doit obligatoirement suivre, pour déterminer la tangibilité de l'idée qui la soutenait au départ, de sa justesse et de son bien fondé. Cette nécessité est d'autant plus prégnante, quand on est déjà et à bien des égards sous l'autorité d'une partie de ces ennemis potentiels. 2. Des intentions et des actions : Je ne sais plus qui disait que le pouvoir est un jeu et que dans les jeux vous ne jugez pas vos adversaires selon les intentions qu'ils disent avoir mais par l'effet des actions qu'ils posent. Au cours de l'Histoire de la vie politique, les dictatures modernes ont souvent commencé sur de bons principes, du moins dans la noblesse des résolutions avancées et toujours pour servir les intérêts de la majorité. En vérité , il n' y a rien de plus facile que de satisfaire les désirs des êtres humains, nul n'est besoin d'entreprendre pour cela , une expédition dans les profondeurs du subconscient de chacun d'entre eux, pour parvenir à établir une liste exhaustive de ses désirs primordiaux, 1 / 7

Dans la tête de l'ennemi

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Dans le cadre d'une réflexion sur l'édito d'Africa-libre (Le Sahel dans tout les sens) legroupe de communication du Mouvement d'Action Panafricain présente : Dans la tête del'ennemi par Nayra Cimper

1. Le postulat :

Pour combattre un ennemi ou pour se défendre et résister contre sa violence, il fautcomprendre où se situe ses intérêts et de quelle nature ils sont faits.Il est impératif d'être capable de se mettre à sa place et de réfléchir comme lui , si on prétendêtre en mesure d'anticiper ses réactions et ou de les provoquer délibérément.

Quand on veut avoir une chance de venir à bout d'un adversaire ou de plusieurs, et qu'unesituation d'une extrême dangerosité pour la conservation et la préservation de la vie humainese présente, on est en droit d'établir une hiérarchisation de la menace qui guette.

Si la volonté est réelle, l'action doit obligatoirement suivre, pour déterminer la tangibilité del'idée qui la soutenait au départ, de sa justesse et de son bien fondé.

Cette nécessité est d'autant plus prégnante, quand on est déjà et à bien des égards sousl'autorité d'une partie de ces ennemis potentiels.

2. Des intentions et des actions :

Je ne sais plus qui disait que le pouvoir est un jeu et que dans les jeux vous ne jugez pas vosadversaires selon les intentions qu'ils disent avoir mais par l'effet des actions qu'ils posent.Au cours de l'Histoire de la vie politique, les dictatures modernes ont souvent commencé sur debons principes, du moins dans la noblesse des résolutions avancées et toujours pour servir lesintérêts de la majorité.

En vérité , il n' y a rien de plus facile que de satisfaire les désirs des êtres humains, nul n'estbesoin d'entreprendre pour cela , une expédition dans les profondeurs du subconscient dechacun d'entre eux, pour parvenir à établir une liste exhaustive de ses désirs primordiaux,

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secondaires, superficiels et ou artificiels.

Toute société humaine organisée à compris cela , rien de nouveau sous le soleil ici .Cependant, faire voir aux Hommes leurs intérêts selon des idéologies à vocation universelle ,voilà le défi, voilà le challenge.Car chaque homme ainsi convaincu par l'idée souveraine de l'idéologie, devient un vecteur ,une arme en faveur de cette idéologie où qu'il se trouve et quoiqu'il fasse.

3. Les Illusions créatrices :

Les élites qui ont contribué et qui contribuent encore à vouloir mener l'Humanité à sa perte,sont les jouets et les marionnettes eux-mêmes, d'une idéologie ancienne et néfaste qui perdureet perdurera aussi longtemps que l'Homme sera sur cette terre. Ces élites, vouent un culteHumaniste, dans le sens où ils se proposent dans la clandestinité la plus totale (quoique , si onregarde bien) , de prendre en charge , les besoins , la santé, l'éducation, les loisirs et toutes lesgrandes questions existentielles de l'Humanité ainsi que de la gestion des ressources de laterre par la même occasion.

Ils vouent un culte je le répète , à l'idée que l'Homme ( mais pas n'importe lequel, c'est une desastuces) peut lui-même décider , de qui à sa place sur terre pour tendre vers le progrès dont ilsrêvent et qu'ils conçoivent différemment de la majorité des individus peuplant cette planète , etde qui ne l'a plus.Ils prennent soin de toujours présenter la chose, en disant servir le bien du plus grand nombre ,la contrepartie c'est qu'il faut assumer le sacrifice de ceux qui ne répondent plus aux critères dela civilisation.

Une impression de déjà vu ?

4. Objectivité n'est pas cécité :

En toute objectivité, une étude rapide de l'Histoire de l'Humanité connue, nous édifie surl'ancienneté du fait colonial. La volonté d'expansion territoriale, l'occupation et l'exploitationd'espaces géographiques, la mise sous tutelle politique d'États sur d'autres États, de peuplessur d'autres peuples, établissant ainsi des liens de domination et de dépendance, apratiquement toujours existé sous une forme ou une autre.

Durant l'antiquité, les Grecs , grand peuple navigateur, pratiquait une forme de colonisationmotivée par des dissensions internes ou par la famine. Les Phéniciens, autre grand peuplenavigateur, étaient quant à eux motivé par le commerce, ils établiront des comptoirscommerciaux sur plusieurs côtes méditerranéennes.

Les Romains privilégiaient l'aspect militaire et politique , ils ont à ce titre érigé des colonies etdes villes entières à partir d'un camp militaire de légionnaire. La Citoyenneté Romaine, étaitaussi un facteur politique d'assimilation..

En Afrique, la plus ancienne civilisation étudiée par les chercheurs et les Historiens, la

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civilisation Égyptienne, se serait fondée à l'arrivé d'une colonne venant d'Éthiopie avec à sa têteun certain Osiris.

Lui et ses compagnons vont littéralement tomber sur des peuples vivant dans des conditionsterribles et pratiquant des usages et des rituels inhumains. Par la maîtrise de l'agriculture etd'autres techniques, ils vont apporter à ces peuples non seulement la nourriture du corps maisl'indépendance de l'esprit, l'organisation et le cadre nécessaire qui va leur permettre deprospérer, de perdre les mœurs sauvages liés à leurs ancienne conditions de vie et de bâtir uneincroyable destinée, empreinte de mystère et de spiritualité.

Au moment où Hérodote le Grec «  le père de l'Histoire » visite l’Égypte, elle avait perdu sonindépendance depuis déjà un siècle. Tour à tour conquises par les Perses, les Macédoniensavec Alexandre le Grand, les Romains avec Jules César, les Arabes au septième siècle, lesTurcs au seizième siècle, les Français avec Napoléon puis les Anglais à la fin du dix-neuvièmesiècle.

5. Migrations et libre circulation :

Toute notre Histoire est jalonnée de migrations, des peuples se sont établis sur la Terre et descivilisations sont nées sur des fondations plus ou moins creusées dans le lit de la colonisation.On a tendance à oublier que l'Histoire Humaine est faites de violences et de prédations et quenous n'en sommes épargné de nos jours, que sur la base, d'un consensus commun auxpeuples du monde, dans ce qu'il est communément convenu d'appeler le concert des Nations.

Ce consensus que nous prenons pour acquis, ne l'est pas et le sera de moins en moins, pourfinalement laisser place à un nouvel ordre international. A n'en pas douter, ce nouvel ordre seramis en place par les successeurs de ceux qui avaient entériné celui qui court encoreaujourd'hui.

Je trouve ce procédé d'ailleurs très astucieux, permettez moi de tirer mon chapeau à ceux quipeuvent sans faire sourciller qui que ce soit, pas même les victimes, se présenter pour résoudreun problème dont ils sont eux mêmes les auteurs.

En somme , pendant que vous trouviez légitime de me capturer, de me déplacer , de disposerde moi comme un bien meuble, vous songiez au moment où cette légitimité cesserait deprévaloir et où me serait restitué mon statut d'Être Humain ?

Pendant que vous envahissiez des terres, que vous meniez des guerres, que vous battissiezdes forts, que vous corrompiez la plèbe, que vous amadouiez les faibles et les indigents, quevous prospectiez sans licence , que vous pilliez les sous-sol et que vous exportiez le tout sansfrais, vous songiez déjà que tout cela aurait une fin et qu'il vous faudrait songer à un autresystème .

6. Quand un mal en chasse un autre équivalent :

Le Colonialisme Impérialiste comme le Néocolonialisme Institutionnel et Moral, est l'incarnation

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d'une idée, la négation de l'autre au profit de soi...

D'une part , la négation de son Humanité, d'autre part , la négation de son aptitude à vivre enbonne intelligence avec le reste de l'Humanité.

D'un côté comme de l'autre , les indexés ne sont pas à la hauteur. Ni d'avoir une souveraineté ,ni d'avoir une autonomie politique , économique , culturelle , ni de disposer des outils qui leurpermettraient de défendre leurs droits devant le tribunal d'une communauté internationaledevenu toute puissante, qui est pourtant loin d'être uniforme et de penser la même chose, oumême d'apprécier les situations de la même manière, la résurrection du mouvement des nonalignés en faisant foi.

La conquête Colonialiste Impériale Civilisatrice, s'est faite par les Armes avec en général unmépris total de l'adversaire, ne lui reconnaissant aucunes des règles de la guerre, et endéconsidérant notamment le statut des chefs.

La conquête Coloniale Moralisatrice et Humanitariste actuelle , se fait encore par les armes,avec le prétexte de protéger les peuples de leurs dictateurs fous , dégénérés , diaboliques etc...Le seraient-ils devenu tout récemment , brusquement, en une nuit ? L'hypocrisie de cestratagème , rassure les bien-pensants, confonds les traîtres et révolte les justes et lesraisonnables, qui ne peuvent que s'indigner devant une telle vilenie. Quoi !? Après 40 ans ,vous oseriez nous faire croire que vous venez de le découvrir  ? Et quoi !? Vous autres peuplesoppressés , vous ne pouvez trouver votre salut qu'à travers les mains de sauveurs étrangers ?

Serge Latouche explique dans son livre la Planète Uniforme que pour les occidentaux : «  Lessociétés qui n'ont pas adopté la force Nationale Étatique n'ont pas d'existence Juridique, ellessont à découvrir, à conquérir ou à civiliser. Même les Grands Empires de l'aire non-occidentale(Chine. Empire Ottoman. Empire Perse), ne sont pas vraiment, jusqu'à leur modernisationreconnus comme membres à part entière du club des nations civilisées. »

Pour mesurer votre degré d'influence sur l'échiquier international , il vous suffit de considérercette assertion avec attention. Faites vous partie de ceux qui selon Latouche font et défont lescritères, qui définissent la validité ou l'invalidité d'une candidature, à être un membre du clubdes nations civilisées ? Que vaut aujourd'hui, le critère ancien de force nationale étatique ? Quereprésente encore l'Etat-Nation de Jadis , ce sésame à l'indépendance et à l'autonomieterritoriale ?

Considérons les éléments suivant: - Sur le plan international, depuis 2007, le conseil des droitsde l'Homme joue un rôle crucial. - Après l'Assemblée Générale et le conseil de sécurité, il est latroisième instance la plus importante de l'ONU.- Contrairement au conseil de sécurité, il n'existepas de droit de véto, les grandes puissances y sont soumises à la loi de la majorité, elle mêmegouvernée par une alliance entre les Etats Membres de l'OCI ( Organisation de la conférenceIslamique et les Etats du NAM (Mouvement des Non-alignés.) - De plus en plus , le conseil desdroits de l'Homme acquiert le statut d'un anti-conseil de sécurité.

Selon moi , une partie non négligeable du jeu auquel nous sommes astreint de jouer , se

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déroule dans l'enceinte de cette Institution Internationale. Il n'est plus à prouver que celle-cin'est pas si démocratique qu'elle le chante et le pérore à longueur de temps. Le conseil desécurité en est une illustration magistrale. Les chefs d’États qui ont remis en question cetteinstitution sont soit morts soit la cible prochaine de nouvelles guerres d'invasion préventives ouhumanitaires.

La déshumanisation politique, culturelle , spirituelle du colonialisme Impérialiste, s'est faites enpréalable et progressivement en concomitance avec l'invasion Armée, y ont participé, grandsprêtres et grands intellectuels, scientifiques, savants, penseurs. L'ouvrage n'était pas mince et ilne prenait même pas en considération l'avis des envahis, des occupés, des concernés. Ils'agissait, comme c'est toujours le cas, de convaincre, de persuader les peuples des forts de sejoindre à l'idéal civilisateur, évangélisateur, pacifique, bien entendu destiné aux peuples desfaibles.

Les intentions sont parfois énoncées pour monopoliser le débat et mieux éluder les véritablessujets. C'est une stratégie qui porte souvent ses fruits, car elle à l'avantage de s'intégrernaturellement dans le mécanisme des polémiques inutiles , dont sont friands les propriétairesdes médias ou les colporteurs de rumeurs et les faiseurs de conjectures.

7. Un consensus sans effort :

La triste vérité , c'est que ce consensus à déjà mordu la poussière de plusieurs manières.L'existence d'Israël et l'Apartheid Sud-Africain en témoignent. La liste pourtant est loin des'arrêter là, les ingérences militaires, les réseaux politiques mafieux, les services secrets quifont assassiner des Nationalistes Indépendantistes Africains, ou Sud Américains, qui lesremplacent par des Tyrans mégalomanes et féru de magie noire dans un cas, et de trafiquantsen costume Blanc ou en Uniforme dans un autre cas, qui n'ont rien d'autre à faire que de vivresur le dos du peuple et aider leurs ennemis à les piller en toute tranquillité, moyennant unerelative sécurité et une complète impunité.

Se faire voler sa lutte, son espoir, devant soi , c'est une émotion indescriptible, c'estl'impuissance sous sa forme la plus cruelle. Parce que voir ce qu'on voulait bénéfique setransformer sous nos yeux en une arme pour nous rétablir sous une autre sujétion, c'est lecomble pour ceux qui ont enduré et résisté, pour avoir le droit d'être et de rester tel qu'ils sont.

L'un des aspects de la colonisation que l'on abandonne souvent de traiter , pose la question dela complicité intérieure. Hier comme aujourd'hui , cet aspect est prépondérant à la bonneappréhension de la composition du camp ennemi , et de la diversité des adversaires.

Cicéron disait justement, qu'une Nation peut survivre ses fous et même ses ambitieux maisqu'elle ne peut survivre à la trahison de l'intérieur.

Je ne me permettrais jamais de juger les actes du passé , autrement que comme il convient dele faire, c'est à dire avec justice. Il n'est point dans mon propos de pointer du doigt ou de donnerune litanie d'exemples afin de démontrer que mon analyse est valable. Si vous êtes undescendant de colonisé, alors vous savez que vous n'avez pas à rougir de la résistance de vos

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ancêtres à l'impérialisme occidental, et vous n'êtes pas sans savoir aussi, si vous y avezaccordé de l'intérêt, que les systèmes en place et les rivalités entre les peuples et celles interneaux communautés , aux tribus , aux clans , ont compté pour beaucoup , dans la perspectived'une invasion globale.

Il est cependant une partie de notre Histoire coloniale , que nous n'osons pas aborder et je lecomprends et je le respecte, parce que certains des représentants de cette Histoire sont encoreen vie : Nos anciens combattants.A parler vrai et sans détours , ils sont les vrais anciens combattants de qui ? Parce que, mêmesi en échange de leurs services, il y avait la promesse de l'indépendance , del'affranchissement, deux guerres mondiales et d'autres d'ordre Colonial n'était-ce pas un peutrop ?

Ce zèle aujourd'hui, nous avons vu comment il a été récompensé, d'un : « Écartez de moi cetancien combattant que je ne saurais voir et ceci je vous prie, jusqu'à tant qu'il veuille bienmourir, le scélérat ! »

Je ne peux que songer à la désillusion de certains anciens combattants, des hommes bien dechez nous , dont un dans mon souvenir que j'ai croisé au détour d'une conversation sur un bancà l'ambassade de France en Mauritanie. Oui , ils ont bien combattu sous le drapeau d'une mèrepatrie , vaillamment mais ce n'était pas la leur. Quant à la patrie qu'ils ont contribué à faireémerger , celle-ci n'a pas défendu leurs intérêts et parfois même les a utiliser à des finspoliticiennes. Triste ironie du sort.

8.Un Paradigme de rechange.

Le Néocolonialisme, commence dès la décolonisation , à n'en pas douter. Il va s'appuyer sur ladette et les voies vers le développement. L'existence d'une situation et ou l'installation d'unedissymétrie de puissance, induisant l'obligation de jouer le jeu du plus fort pour être reconnu parlui, c'est à dire l'acculturation par la résistance à l'acculturation.

Le Néocolonialisme va se servir de ses propres créations, les personnes formées à son écolede pensée, pour qu'ils emboîtent le pas vers cette marche forcée. Nos pères fondateurs àquelques exceptions près heureusement, ont tous appliqué une politique de l'anticipation surl'avenir. Une politique qui prétendait pouvoir s'affranchir de toutes les étapes naturelles quiconduisent des peuples vers la prospérité et le progrès.

Sous le coup de l'ivresse de la liberté sans doute et de l'Honneur retrouvé , nos pères et mèresont crû pouvoir comme David vaincre Goliath, et participer à une compétition , où le casinogagne toujours à la fin. Nous ne pourrons jamais saisir ce qu'à été pour eux , cette époquemouvementée, ni la pesanteur que représentait l'Histoire récente de la colonisation, sur lesesprits.

9.Nos meilleurs ennemis.

Nous conviendrons ensemble , qu'il est plus facile de prévoir les coups d'un ennemi que l'on

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connaît intimement, même à son corps défendant. Et que l'ennemi le plus dangereux est biencelui qui nous tient dans le creux de sa main , et qui avec le moindre de ses gestes pourraitcauser notre anéantissement.

Un tel ennemi n'est point à prendre à la légère ou à sous-estimer et il serait mal avisé de s'enprendre à lui avant que de lui avoir ôté tout moyen de se soutenir par des alliés et de sesecourir par ses propres moyens.

Cet ennemi ne craint en vérité , que les regards qui pourraient démasquer sa supercherie. Il estdevenu l'esclave pour ainsi dire , de l'opinion publique. Oscar Wilde , disait que l'opinionpublique n'existe que là où il n'y a pas d'idées. Elle agit dans ce cas comme une caisse derésonance d'idées qui lui sont soufflées par des personnes prévues à cet effet , qui sontdevenus des professionnels des médias , des experts.

Jean-Paul II lui même en avait fait le constat : « Les médias sont des instruments dont se sertles péchés pour imposer à l'opinion publique des modèles de comportements aberrants. »

Nayra CIMPER

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