3
Honoré Vinck DE LA COMMUNAUTÉ POPULAIRE Author(s): Jacques Leclercq Source: Aequatoria, 4e Année, No. 3 (1941), pp. 59-60 Published by: Honoré Vinck Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25837518 . Accessed: 14/06/2014 11:36 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.78.31 on Sat, 14 Jun 2014 11:36:11 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

DE LA COMMUNAUTÉ POPULAIRE

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: DE LA COMMUNAUTÉ POPULAIRE

Honoré Vinck

DE LA COMMUNAUTÉ POPULAIREAuthor(s): Jacques LeclercqSource: Aequatoria, 4e Année, No. 3 (1941), pp. 59-60Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25837518 .

Accessed: 14/06/2014 11:36

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

.

Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 185.44.78.31 on Sat, 14 Jun 2014 11:36:11 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 2: DE LA COMMUNAUTÉ POPULAIRE

- 59

DOCUMENTA

L'HOMME DE COULEUR. |

Un livre a mediter .. a verites parfois tres | dures, mais ecrit avec la meilleure volont? possi- j ble de sauver de la colonisation tout ce qui peut en etre sauve devant le tribunal de Fhistoire et

J de la civilisation. La preface est de Mgr Verdier, ;

la conclusion de M. le Ch. Leclercq. Les articles

de fond sont occupes par des autorites indigenes de toutes les grandes colonies du monde.

? La vraie civilisation ne peut se propo ser qu'a deux conditions:

1? il faut que les elements de la vraie civi lisation qu'on propose soient un bien pour les indi

genes, un bien qu'ils auraient le tort de refuser,

parce que leurs interets, ceux de leurs enfants, de leurs compatriotes, et meme de Fhumanite le de

mandent legitimement. Et de ce chef quel examen de conscience

pour les colonisateurs. 2? il faut ensuite que les propagatetps de

la civilisation se considerent a Fegard des indi

genes, com me les parents a Fegard des enfants

mineurs, les gerants momentanes de leurs droits: ce qui implique le devoir dfassurer a ces peuples Fascension morale et sociale qui leur permettra un

jour de gerer eux-memes leurs propres interets ?

(Mgr Verdier). ? ? Mais partout et toujours c'est de la

betise du negre que Ton parle. Quant a sa prop ce

incomprehension, comment le Blanc en aurait-il

conscience? Et je ne veux point faire le Noir plus intelligent qu'il n'est; mais sa betise, quand e'le

serait, ne saurait etre que naturelle. Celle du

Blanc a son egard, et plus il lui est superieur, a

quelque chose de monstrueux.? ? Et sur le probleme noir en Amerique:

? Pour notre part, nous nous refusons de faire Fin

jure a la femme americaine d'admettre qu'il faille a la sauvegarde de sa vertu, la contrainte legale et les fureurs du lynchage. Contre un etre aussi

abominable dans Fordre biologique et moral que le negre, une repulsion toute naturelle devrait suf

fire a brandir devant les paradis interdits le glai ve flamboyant de la pudeur raciale cfcucasique.

Et I'Americain n'etant pas, que je sache, d'une autre espece zoologique que sa femme, par

tage si bien cette insurmontable repugnance que la population de couleur des Etats-Unis ne com

prend qu'a peine quatre vingts pour cent de metis.

Ce qui constitue un scandale dont je suis sincere ment navre. Mais 1'existence meme de ces mil

lions de metis prouve suffisamment qu'il n'a jamais ete question d'une eventuelle ?protection de la

femme noire ?, et un negre, s'etant avise, avec une

candeur assez comprehensible chez cet obscur pri mate, de defendre sa femme contre les entrepri ses de plusieurs Blancs pris de boisson, fut pro

prement lynche.?

DE LA COMMUNAUTE POPULAIRE. Jacques Leclercq, 1938.

Avant la guerre cette brochure eut un

grand retentissement, surtout en pays flamand,

parce qu'elle tenta de rallier Fopinion beige a la

these des parlementaires flamands sur la primau te de la nation sur Fetat. C'est en somme une

these Wilsonienne, la premiere base de la paix

indiqut ?e par le Souverain Pontife: ? d'assurer le

droit a la vie et a Findependance de toutes les

nations, grandes et petites comme ? le postulat fondariental pour une paix juste et honorable ?.

(C d'Afr. 11-1-40). ?II serait excessif, dit Fauteur, de dire

que la communaute populaire est une conception chretk nne; on peut la concevoir en dehors du christi misme et la presenter a des non-chretiens comme la realisation de Fideal social d'egalite et

de collaboration sociale. Mais c'est une concep tion qui s'accorde particulierement avec le chris

tianisme. ?

? Cette conception de la communaute po

pulaire suppose a Identification, essentiellement

frangaise et propagee par la Revolution fran^aise, de Fetat et de la nation.? Dans la notion de

communaute populaire, la patrie, c'est la commu

naute populaire; FEtat n'est plus qu'une institu

This content downloaded from 185.44.78.31 on Sat, 14 Jun 2014 11:36:11 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions

Page 3: DE LA COMMUNAUTÉ POPULAIRE

-60

tion juridique... II devient une institution utile qui ne vaut que par les services qu'il rend, com

me une compagnie de tramways ou un metro..

Cette distinction est difficile a saisir pour la plu part des Frangais... Dans d'autres pays, elle pa raft tres naturelle.

? Cette conception remet l'Etat a la place qui lui revient... Elle permet une stabilite poli tique plus grande, du fait qu'elle n'oblige pas a

bouleverser l'Etat chaque fois que la conscience

de former une communaute se developpe dans certaines regions.

A ce titre elle appelle evidemment un

Etat decentralise... L'etatisme constitue le danger de notre

temps pour tout le developpement humain. De nos jours, toute revolution sociale, semble pous ser a . l'etatisme;' les forces de resistance parais sent minimes; la communaute populaire peut en etre une, si elle parvient a murir.?

Ce que l'auteur entend done par commu naute populaire e'est bien l'ethnos des ethnolo

gues et de tons ceux qui ont reclame on qui re

clament une autcnomie communautaire: ? un grou

pe de populations parlant la meme langue, se re connaissant une commune origine, possedant un

meme complexe de coutumes et de systeme so

cial, sciemment et traditionnellement maintenu et

different de celui des autres groupes ?.

Mais cette these, si importante comme

base de paix pour TEurope, est generale. Elle vaut aussi bien pour les colonies et les peuples sous mandat Plus les populations sont ? primiti ves ?, plus elles ont garde cette unite de sang et

de langue. Creer des empires, comme on l'a fait, un peu partout, a grands coups de crayon et en

respectant uniquement les petroles et le cuivre, n'est que semer des revokes, qui peuvent etre mil

lenaires. mais qui ne cesseront que par l'extinc don des colonises ou la defaite des colonisateurs.

MOEDER, IK STERF. Een vcrhaal uit Kongo, R.Poortmans.

Zeer opvallend, hoeveel koloniale romans

aanklachten zijn tegcn dc kolonizatie. Men moet

zoo ongeveer naar de missie-lektuur gaan, die

den invloed van missie en staat wel onder een

onwaarschijnlijk schoon kleurtje moet voorstellen, om er andere te vinden.

Deze hier is erg anti-koloniaal, zonder

thesis. De blanke wordt er geschilderd met c zijn beide heete passies: negerinnen en whisky? :

?waar de blanke in een hut verscheen, legden de negerinnen zich op hun stroomat, deemoedig en uit gewoonte.? De kolonizatie als louter winst

bejach: ? Het recruteeren van werklui voor de

mijnen had enkele jaren stilgelegen, uit overwe

gingen van humaniteit. Enkele stammen waren

gaandeweg uitgestorven, de mijnen verslonden alle

krachten. Het Moederland hcd toen besloten: het

sociale leven der negers mocht niet verwrongen worden. In iedere stam moesc

* n zeker percenta

ge weerbare mannen achter blijven in het ances

traal milieu; d^t was een soort negerreservaat. * t Getal was wetenschappeiijk vastgelegd: ze

hielden het volk in stand.. Maar de mijnen hijg den weldra, en toen kwam het bevel:

* t was

niet goed, dat de negers rondluierden door hun bosschen; daaruit groeide ontucht, hoererij en

onderlinge rooftochten. Dat was het masker van

de humaniteit. * t Rekruteeren voor den zegenrij

ken arbeid in de mijnen mocht opnieuw beginnen. ?

Als verhaal is het boek de ootgoocheling van een menschelijkvoelend amhtenaar, die zich

doodloopt tegen een muur van onmenschelijkheid. Het boek eindigt op een dramatische klucht zon

der weerga.

This content downloaded from 185.44.78.31 on Sat, 14 Jun 2014 11:36:11 AMAll use subject to JSTOR Terms and Conditions