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Honoré Vinck
DE LA COMMUNAUTÉ POPULAIREAuthor(s): Jacques LeclercqSource: Aequatoria, 4e Année, No. 3 (1941), pp. 59-60Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25837518 .
Accessed: 14/06/2014 11:36
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DOCUMENTA
L'HOMME DE COULEUR. |
Un livre a mediter .. a verites parfois tres | dures, mais ecrit avec la meilleure volont? possi- j ble de sauver de la colonisation tout ce qui peut en etre sauve devant le tribunal de Fhistoire et
J de la civilisation. La preface est de Mgr Verdier, ;
la conclusion de M. le Ch. Leclercq. Les articles
de fond sont occupes par des autorites indigenes de toutes les grandes colonies du monde.
? La vraie civilisation ne peut se propo ser qu'a deux conditions:
1? il faut que les elements de la vraie civi lisation qu'on propose soient un bien pour les indi
genes, un bien qu'ils auraient le tort de refuser,
parce que leurs interets, ceux de leurs enfants, de leurs compatriotes, et meme de Fhumanite le de
mandent legitimement. Et de ce chef quel examen de conscience
pour les colonisateurs. 2? il faut ensuite que les propagatetps de
la civilisation se considerent a Fegard des indi
genes, com me les parents a Fegard des enfants
mineurs, les gerants momentanes de leurs droits: ce qui implique le devoir dfassurer a ces peuples Fascension morale et sociale qui leur permettra un
jour de gerer eux-memes leurs propres interets ?
(Mgr Verdier). ? ? Mais partout et toujours c'est de la
betise du negre que Ton parle. Quant a sa prop ce
incomprehension, comment le Blanc en aurait-il
conscience? Et je ne veux point faire le Noir plus intelligent qu'il n'est; mais sa betise, quand e'le
serait, ne saurait etre que naturelle. Celle du
Blanc a son egard, et plus il lui est superieur, a
quelque chose de monstrueux.? ? Et sur le probleme noir en Amerique:
? Pour notre part, nous nous refusons de faire Fin
jure a la femme americaine d'admettre qu'il faille a la sauvegarde de sa vertu, la contrainte legale et les fureurs du lynchage. Contre un etre aussi
abominable dans Fordre biologique et moral que le negre, une repulsion toute naturelle devrait suf
fire a brandir devant les paradis interdits le glai ve flamboyant de la pudeur raciale cfcucasique.
Et I'Americain n'etant pas, que je sache, d'une autre espece zoologique que sa femme, par
tage si bien cette insurmontable repugnance que la population de couleur des Etats-Unis ne com
prend qu'a peine quatre vingts pour cent de metis.
Ce qui constitue un scandale dont je suis sincere ment navre. Mais 1'existence meme de ces mil
lions de metis prouve suffisamment qu'il n'a jamais ete question d'une eventuelle ?protection de la
femme noire ?, et un negre, s'etant avise, avec une
candeur assez comprehensible chez cet obscur pri mate, de defendre sa femme contre les entrepri ses de plusieurs Blancs pris de boisson, fut pro
prement lynche.?
DE LA COMMUNAUTE POPULAIRE. Jacques Leclercq, 1938.
Avant la guerre cette brochure eut un
grand retentissement, surtout en pays flamand,
parce qu'elle tenta de rallier Fopinion beige a la
these des parlementaires flamands sur la primau te de la nation sur Fetat. C'est en somme une
these Wilsonienne, la premiere base de la paix
indiqut ?e par le Souverain Pontife: ? d'assurer le
droit a la vie et a Findependance de toutes les
nations, grandes et petites comme ? le postulat fondariental pour une paix juste et honorable ?.
(C d'Afr. 11-1-40). ?II serait excessif, dit Fauteur, de dire
que la communaute populaire est une conception chretk nne; on peut la concevoir en dehors du christi misme et la presenter a des non-chretiens comme la realisation de Fideal social d'egalite et
de collaboration sociale. Mais c'est une concep tion qui s'accorde particulierement avec le chris
tianisme. ?
? Cette conception de la communaute po
pulaire suppose a Identification, essentiellement
frangaise et propagee par la Revolution fran^aise, de Fetat et de la nation.? Dans la notion de
communaute populaire, la patrie, c'est la commu
naute populaire; FEtat n'est plus qu'une institu
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tion juridique... II devient une institution utile qui ne vaut que par les services qu'il rend, com
me une compagnie de tramways ou un metro..
Cette distinction est difficile a saisir pour la plu part des Frangais... Dans d'autres pays, elle pa raft tres naturelle.
? Cette conception remet l'Etat a la place qui lui revient... Elle permet une stabilite poli tique plus grande, du fait qu'elle n'oblige pas a
bouleverser l'Etat chaque fois que la conscience
de former une communaute se developpe dans certaines regions.
A ce titre elle appelle evidemment un
Etat decentralise... L'etatisme constitue le danger de notre
temps pour tout le developpement humain. De nos jours, toute revolution sociale, semble pous ser a . l'etatisme;' les forces de resistance parais sent minimes; la communaute populaire peut en etre une, si elle parvient a murir.?
Ce que l'auteur entend done par commu naute populaire e'est bien l'ethnos des ethnolo
gues et de tons ceux qui ont reclame on qui re
clament une autcnomie communautaire: ? un grou
pe de populations parlant la meme langue, se re connaissant une commune origine, possedant un
meme complexe de coutumes et de systeme so
cial, sciemment et traditionnellement maintenu et
different de celui des autres groupes ?.
Mais cette these, si importante comme
base de paix pour TEurope, est generale. Elle vaut aussi bien pour les colonies et les peuples sous mandat Plus les populations sont ? primiti ves ?, plus elles ont garde cette unite de sang et
de langue. Creer des empires, comme on l'a fait, un peu partout, a grands coups de crayon et en
respectant uniquement les petroles et le cuivre, n'est que semer des revokes, qui peuvent etre mil
lenaires. mais qui ne cesseront que par l'extinc don des colonises ou la defaite des colonisateurs.
MOEDER, IK STERF. Een vcrhaal uit Kongo, R.Poortmans.
Zeer opvallend, hoeveel koloniale romans
aanklachten zijn tegcn dc kolonizatie. Men moet
zoo ongeveer naar de missie-lektuur gaan, die
den invloed van missie en staat wel onder een
onwaarschijnlijk schoon kleurtje moet voorstellen, om er andere te vinden.
Deze hier is erg anti-koloniaal, zonder
thesis. De blanke wordt er geschilderd met c zijn beide heete passies: negerinnen en whisky? :
?waar de blanke in een hut verscheen, legden de negerinnen zich op hun stroomat, deemoedig en uit gewoonte.? De kolonizatie als louter winst
bejach: ? Het recruteeren van werklui voor de
mijnen had enkele jaren stilgelegen, uit overwe
gingen van humaniteit. Enkele stammen waren
gaandeweg uitgestorven, de mijnen verslonden alle
krachten. Het Moederland hcd toen besloten: het
sociale leven der negers mocht niet verwrongen worden. In iedere stam moesc
* n zeker percenta
ge weerbare mannen achter blijven in het ances
traal milieu; d^t was een soort negerreservaat. * t Getal was wetenschappeiijk vastgelegd: ze
hielden het volk in stand.. Maar de mijnen hijg den weldra, en toen kwam het bevel:
* t was
niet goed, dat de negers rondluierden door hun bosschen; daaruit groeide ontucht, hoererij en
onderlinge rooftochten. Dat was het masker van
de humaniteit. * t Rekruteeren voor den zegenrij
ken arbeid in de mijnen mocht opnieuw beginnen. ?
Als verhaal is het boek de ootgoocheling van een menschelijkvoelend amhtenaar, die zich
doodloopt tegen een muur van onmenschelijkheid. Het boek eindigt op een dramatische klucht zon
der weerga.
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