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DÉCOUVERTE DE MONNAIES GAULOISES Author(s): J. Gaultier du Mottay Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 16 (Juillet à Décembre 1867), pp. 283-285 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41734580 . Accessed: 20/05/2014 14:15 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.78.109.194 on Tue, 20 May 2014 14:15:42 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

DÉCOUVERTE DE MONNAIES GAULOISES

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DÉCOUVERTE DE MONNAIES GAULOISESAuthor(s): J. Gaultier du MottaySource: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 16 (Juillet à Décembre 1867), pp. 283-285Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41734580 .

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DÉCOUVERTE

DE

MONNAIES GAULOISES

Dans les premiers jours du mois de juin dernier, un cultivateur dférichant une lande située sur le bord de la roule impériale n° 161, qui a absorbé l'ancienne voie romaine de Rennes à Carhaix, et à quatre kilomètres ouest de la petite ville de Merdrignac, mit à décou- vert un pot en terre d'une capacité d'environ quatre litres et conte- nant un grand nombre de inonnaies gauloises-armoricaines en potin. M. Kérisouët, propriétaire du terrain et acquéreur de la trouvaille, a bien voulu soumettre à notre examen la plus grande partie de ces pièces, malheureusement très-oxydées, au nombre de 583. Nous y avons reconnu trois types principaux que l'on avait proposé, jusqu'à ce moment, d'attribuer aux cités curiosolite et osismienne : la nou- velle découverte vient confirmer celte opinion d'une manière défi- nitive.

Les plus communes de ces pièces sont au nombre de 408; elles portent, d'un côté, une tète tournée à droite, la chevelure disposée en trois rouleaux, encadrée d'une série d'anneaux ou débouclés, accom- pagnés quelquefois d'un cordon perlé. L'œil est de face, le nez forme un angle aigu dont la pari ie supérieure se termine en crosse ; en avant de la bouche est placé un double rinceau qui semble en sortir. - Revers. Cheval androcéphale galopant à droite, une bride dans la bouche et dirigé par un auriga à figure barbare, tenant une enseigne formée d'une trompe portant un cercle composé de dix à douze perles ou globules. Sous le cheval est une espèce d'instrument cou- ché en forme de lyre à quatre cordes partant d'un disque et attachées à quatre clous arrondis. Au-dessous de cet instrument, une ligne courbe formée d'un rang de perles, et sous cette ligne perlée quatre ou six

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28k REVUE ARCHÉOLOGIQUE. arcatures allant des jambes de derrière aux jambes de devant du cheval. En avant du piédestal de ce dernier, un instrument en forme de croix. Cette pièce est représentée, sauf quelques nuances de détail, dans l'ouvrage de M. Lambert, Essai sur la numismatique gauloise du nord-ouest de la France , 2e partie, pl. IX, n08 14 et 48; M. Le Alière l'a également publiée, pl. II, n08 16, 17 et 18.

Le deuxième type, comptant quarante-deux pièces, présente une tète à peu près semblable à celle que nous venons de décrire. - Au revers : l'auriga, tenant également une enseigne à disque perlé, dirige un cheval à crinière touffue et dont la tète approche de celle d'un oiseau. Sur so i poilrail s'appuie un ornement ou un signe qu'on ne peut déterminer. Sous ce cheval un sanglier passe, à droite, les crins hérissés. Cette pièce se rapproche beaucoup pour le revers de celle publiée par M. Lambert (/d., pl. X, n0' 1 à 6).

Quarante-six pièces forment le troisième type, qui porte une tête de môme forme que les précédentes, avec cette différence qu'une espèce de rinceau semble sortir de la bouche. - Au revers, le cheval galope en toute liberté, sa tête est celle d'un oiseau, et sa crinière se termine en volute sur le garot. Entre ses jambes, un sanglier passe, à droite; sur la croupe et au-dessus du cheval, deux objets qu'on peut prendre pour des têtes ; l'une d'elles semble attachée à un rinceau qui vient se terminer en volute en avant du cheval. Cette pièce approche beaucoup de celle publiée par M. Lambert {Id., n08 7 à 10).

Nous avons, en outre, remarqué cinq ou six de ces monnaies dont le cheval passait à gauche au lieu d'aller à droite, mais aucune dispo- sition au type général n'est changée (Lambert, pl. IX, n08 18 et 19). Le poids de ces pièces, dans lesquelles entre une légère addition de cuivre ou potin, est de six à sept grammes. Les quatre-vingt-sept pièces frustes ne nous portent pas à penser, malgté leur grand nombre, qu'elles contiennent des types contraires à ceux que nous venons de décrire.

Celle découverte a un intérêt réel, moins au point de vue de la valeur des pièces dont elle se compose, que par les appréciations de quelqùes numismatistes qu'elle vient confirmer. Il en résulte, nous semble-t-il, que l'on doit attribuer d'une manière définitive à la cité curiosolite les pièces à la lyre sous le cheval, et à la partie est de la cité osismienne les pièces au sanglier. Dans les années 1821 et 1825, on en trouva plus de quinze cents, exactement semblables, de même métal et de même type sur le territoire des communes de Hénanbihen et de Saint-Denoual, canton de Matignon; ces localités sont, ainsi que Merdrignac, situées dans l'ancien pagus Domnonéeit,

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découverte; de monnaies gauloises. 283

qui avait succédé à la cilé curiosolite. Nous en avons vu, tout ré- cemment, une grande partie dans la collection de feu M. Cornillel de Lamballe; les pièces à la lyre nous sont également apparues supérieures en nombre à celles portant le sanglier.

Plusieurs découvertes faites dans le Finistère, notamment à Plou- néour (1835), et la Feuillée (1845), en plein pagus osismien , pré- sentent, en majeure partie, des pièces au sanglier sous le cheval. U faut observer cependant que, sur les limites de ces deux cités, les pièces à la lyre et au sanglier ont été souvent trouvées mélangées les unes aux autres.

Le vase qui contenait ces monnaies, et dont nous avons examiné quelques fragments, était fait en argile du pays; il paraît avoir été tourné et cuit au feu. Sa forme très-évasée présentait beaucoup d'analogie, mais dans de plus grandes proportions, avec les vases figurés dans la Seine-Inférieure archéologique, de M. l'abbé Cochet, page 120 de cet ouvrage. Son embouchure, à rebord simplement plié, devait avoir au moins trente-quatre centimètres de diamètre, sur une profondeur à peu près égale.

J. Gaultier du Mottav.

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