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Démythisation et MoraleReview by: H. D.Archives de sociologie des religions, 12e Année, No. 24 (Jul. - Dec., 1967), p. 199Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30114618 .

Accessed: 13/06/2014 23:54

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pr6cise au XVe sidcle, 6poque du wycliffisme ? Ou que la R6forme s'appuie sur les langues vulgaires - celles au moins des Etats poli- tiques - au moment oh ces idiomes atteignent une majorit6 interne qui les rend capables de s'affirmer contre le latin ? On a l'impres- sion que l'interdiction de la lecture de la Bible en langue vulgaire est lioe A ces questions, autant qu'aux affirmations de M. D. rapport6es plus haut et qui paraissent 4galement vraies A leur niveau. En d'autres termes il s'agit, a notre avis, de remettre le probl1me dans un cadre plus large qui est celui d'une lutte entre culture cl~ricale et culture non cl6ricale dans une dialectique autant religieuse que culturelle. Mais on voit, A ce seul +nonc+, poindre une autre coordonnie de la question, celle des rapports entre culture et politique. L'affirmation des langues et cultures nationales est aussi celle des nationalismes princiers. De toute fa~on, la reprise de la recherche en ce domaine passe par le beau et le bon livre de M. D., dont nous saluons avec joie la repu- blication.

J. S.

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D6mythisation et Morale. Paris, Aubier, 1965, 404 p.

Actes du Ve colloque international sur le problbme de la d~mythisation (Rome, 7-12 janv. 1965). Selon un participant, le th~me du colloque aurait 6t6 le suivant: (( Quelles sont les consequences pour l'6thique, du fait que le mythe d'une nature humaine invariable et normative est dimythis6 dans le processus de la transformation radicale et totale en histoire, qui empreint la pens~e de notre 6poque, - alors que d'autre part le fait de la (( conscience , de l'existence humaine comme essentiellement responsable, n'est pas susceptible de d~mythi- sation ? ,

Les textes reproduits sont ceux non seule- ment des communications, mais aussi des discussions. Malgr~ le nombre des colloques ant6rieurs dans la mime s6rie, plusieurs discussions reviennent sur la question des definitions : mythes, mythologie, mythisation et mythologisation. Malgrb un certain 6sot&- risme les interventions sont tonifiantes, ro- bustes, au niveau de cet optimum de philoso- phie religieuse dont un sociologue peut difficilement se dispenser.

H. D.

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Diocese d'Albi. Enqu6te pastorale. Ses- sions avril 1966. s.l.n.d. (Albi, 1966),

BULLETIN DES OUVRAGES

polytypb, 2 vol., pag. discontinue, cartes et graphiques.

Le premier fascicule r+unit les notes mises A la disposition des participants pendant les sessions d'avril 1966 dans le diocse d'Albi (qui correspond au d~partement du Tarn). Le second contient les cartes et graphiques correspondants. L'ensemble resume les donndes recueillies en divers domaines sur le diocese: gdographie physique ; d~mographie ; industrie ; aspects religieux de la scolarisation; orienta- tions scolaire, professionnelle et cultuelle des jeunes (11 a 24 ans); migrations profession- nelles; vlections; recrutement sacerdotal; pratique cultuelle; militantisme catholique. Plusieurs interventions et conferences de Fernand Boulard sont int6grees dens le texte.

Ainsi s compte progressivement la pano- plie des monographies dioc~saines. Pour +tre moins luxueuse que d'autres, celle d'Albi n'en est pas moins fournie. Par souci pda- gogique, on a pr~f~rt g~n~ralement l'illustra- tion (carte, graphique) au tableau num~rique, et la visde pastorale fait souvent tourner court l'analyse sociologique; mais l'objet de ce travail n'+tait pas la recherche fonda- mentale. Au surplus, le materiel recueilli est A la disposition de ceux qui voudront reprendre l'analyse dans une autre perspective, 6ventuel- lement A l'6chelle nationale.

5. M.

134 DUFOURCQ (Charles-Emmanuel). L'Espagne catalane et le Maghreb aux XIIIe et XIVe sitcles. Paris, Presses Univer- sitaires de France, 1966, 664 p., 3 cartes h.t. (Universit6 de Bordeaux et Casa Velasquez, Bibliothbque de l'Ecole des H-autes Etudes hispaniques, fasc. XXXVII).

Du point de vue de la sociologie des religions, cette importante these historique d~crit avec precision, pour la p6riode consid6r~e (maitrise de la mer catalane en Mbditerranbe orientale et avatars de la Reconquite), les contacts entre musulmans et chr6tiens. Bien entendu, les premiers contacts sont commerciaux, et les uns comme les autres n'ont qu'un seul but: l'inthrat, le gain A tout prix, par le commerce ; et s'il est insuffisant, par la razzia, la piraterie. Mais sous-jacent, et plus ou moins formulk selon les contingences, un r~ve est poursuivi de part et d'autre: christianiser l'Afrique du Nord, vieille terre latino-chr6tienne; islamiser la p6ninsule ibirique, qui reste la Terre promise d'un Age d'or qu'on voudrait rein- earner. Alors s'instaurent des rapports d'inter- p6netration pacifique, de connaissance mu- tuelle (cf. l'installation du Studium arabicum

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