DEPARTEMENT DE

PHILOSOPHIE

LIVRET DE L'ÉTUDIANT

2012-2013

30 RUE MEGEVAND - 25030 BESANÇON CEDEX

2

3

SOMMAIRE

ORGANISATION DES ÉTUDES 5

LICENCE DE PHILOSOPHIE 5

MASTER SHS Mention Philosophie 6

MASTER SHS Mention Philosophie 7

Cours proposés aux non philosophes 10

ENSEIGNEMENTS 2012-2013 12

LICENCE 12

MASTER SHS MENTION PHILOSOPHIE 16

CONTENU DES ENSEIGNEMENTS 20

LICENCE UNITES DE CULTURE GENERALE 21

LICENCE de Philosophie 24

MASTER de Philosophie 43

SÉMINAIRES 58

4

Responsable du Département de Philosophie : Vincent BOURDEAU

Directeur du Laboratoire de Philosophie : Thierry MARTIN

Secrétariat du Laboratoire :

CDBP – 18 Rue Chifflet – 1er étage

Tél/Rép/Fax : 03 81 66 54 42

Département de Philosophie : http://slhs.univ-fcomte.fr/ens/Philo/Section.html

Laboratoire de Philosophie :

http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/Labophi.html

CDBP : http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/CDBP.html

Courriel des enseignants Les enseignants répondent aux courriers électroniques des étudiants à propos de l’orientation générale des études,

des méthodes de travail, du contenu des cours, des modalités du contrôle, etc. En cas de besoin, il est également possible de leur demander rendez-vous par courrier.

Aurélien ARAMINI : aaramini@free.fr Pierre BERTHELOT : pberthe3@univ-fcomte.fr

Vincent BOURDEAU : vincent.bourdeau@univ-fcomte.fr

Frédéric BRAHAMI: frederic.brahami@univ-fcomte.fr Fabien FERRI: fabien.ferri@univ-fcomte.fr Joël GARNIER : jomoon39@yahoo.fr

Jean-Pierre GRIMA : grimajeanpierre@yahoo.fr Florian GULLI : florian.gulli@voila.fr Arnaud MACÉ : arnaud.mace@univ-fcomte.fr

Thierry MARTIN : thierry.martin@univ-fcomte.fr

Julien PASTEUR : jpasteur@univ-fcomte.fr

Florence SIMON : florence.simon@univ-fcomte.fr Pierre STATIUS : pierre.statius@univ-fcomte.fr Hervé TOUBOUL : herve.touboul@univ-fcomte.fr Pierre-Marie TURCIN : Pierre-mar.Turcin@ac-besancon.fr

Louis UCCIANI : louis.ucciani@univ-fcomte.fr François VERNOTTE : francois.vernotte@obs-besancon.fr Carole WIDMAIER : carole.widmaier@univ-fcomte.fr

5

ORGANISATION DES ÉTUDES

LICENCE DE PHILOSOPHIE

Semestre Unité d’enseignement Points ECTS

1

UE 1 : JHUA611 - Philosophie générale 6 UE 2 : JHUA612 - Philosophie de l’art et de la culture 6 UE 3 : JHUA613 - Méthodologie en philosophie 6 UE 4 : Ouverte UE autres disciplines 6 UE 5 : Transversale (langue, outils info, culture générale) 6

Total S1 = 30 pts

2

UE 1 : JHUA621 - Histoire de la philosophie 1 6 UE 2 : JHUA622 - Épistémologie des SHS 6 UE 3 : JHUA623 - Méthodologie en philosophie 6 UE 4 : Ouverte UE autres disciplines 6 UE 5 : Transversale (langue, outils info, culture générale) 6

Total S2 = 30 pts

3

UE 1 : JHUB631 - Histoire de la philosophie 2 6 UE 2 : JHUB632 – Epistémologie 1 6 UE 3 : JHUB633 - Métaphysique 6 UE 4 : Ouverte UE autres disciplines 6 UE 5 : Unité transversale (langues, culture générale) 6

Total S3 = 30 pts

4

UE 1 : JHUB 641 – Philosophie morale et politique 1 6 UE 2 : JHUB642 – Epistémologie et logique 2 6 UE 3 : JHUB643 – Histoire de la philosophie 3 6 UE 4 : Ouverte UE autres disciplines 6 UE 5 : Transversale (langues, culture générale) 6

Total S4 = 30 pts

5

UE 1 : JHUC651 - Philo. mod. et contemporaine 1 6 UE 2 : JHUC652 - Philosophie des sciences 1 6 UE 3 : JHUC653 - Philosophie antique et médiévale 1 6 UE 4 : Ouverte UE autres disciplines 6 UE 5 : Unité transversale (langues, culture générale) 6

Total S5 = 30 pts

6

UE 1 : JHUC661 - Philo. mod. et contemporaine 2 6 UE 2 : JHUC662 - Philosophie antique et médiévale 2 6 UE 3 : JHUC663 - Philosophie morale et politique 2 6 UE 4 : JHUC664 - Philosophie des sciences 2 6 UE5 : Ouverte UE autres disciplines 6

Total S6 = 30 pts Total Licence = 180 pts

6

MASTER SHS MENTION PHILOSOPHIE

Parcours Décision et organisation collectives (DOC)

Semestre Unité d’enseignement Points ECTS

1

UE1 : JHUD671 – Ethique et philosophie politique 6 UE2 : JHUD672 – Philosophie contemporaine 1 6 UE3 : JHUD673 – Recherche et informatique documentaires

6

UE4 : JHUD674 – TER et séminaires 1* 6 UE5 : JHUDTR7 – Unité transversale 1 : LV1 (liste HNLV7) + LV2 ou langue ancienne ou culture générale**

6

Total S1 = 30 pts

2

UE1 : JHUD681 – Histoire de la philosophie 6 UE2 : JHUD682 – PHILOSOPHIE MORALE ET POLITIQUE 6 UE3 : – UE extérieure à la philosophie 6 UE4 : JHUD684 – TER et séminaires* 6 UE5 : JHUDTR8 – Unité transversale 2 : LV1 (liste HNLV8) + LV2 ou langue ancienne ou culture générale

6

Total S2 = 30 pts

3 non ouvert cette année

UE1 : JHUE691 – TER 1* 6 UE2 : JHUE692 – Epistémologie des sciences sociales* 6 UE3 : JHUE693 – Information et organisation* 6 UE4 : JHUE694 – TER et séminaires* 6 UE5 : JHUETR9 – Transversale 3 : LV1 (liste HNLV9) + LV2 ou langue ancienne ou culture générale**

6

Total S3 = 30 pts

4 non ouvert cette année

UE1 : JHUE601 – TER 2* 6 UE2 : JHUE602 – PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE 2 6 UE3 : UE extérieure à la philosophie 6 UE4 : JHUE604 – TER et séminaires* 6 UE5 : JHUE605 – TER 3* 6

Total S4 = 30 pts Total Master = 120 pts

*TER ou stage : Le TER (travail encadré de recherche) comprend 1° la préparation d’un mémoire, rédigé et soutenu en fin d’année, 2° la participation aux séminaires du Laboratoire, et 3° éventuellement le suivi d’un stage, lequel ne dispense pas de la rédaction du mémoire. **Unité transversale en master, 18 crédits, répartis comme suit :

Unités transversales Obligatoires Optionnelles

Langues 3

Outils 3 0 à 9

Culture générale et Humanités 3 0 à 9

7

MASTER SHS MENTION PHILOSOPHIE

Parcours Pratiques pluridisciplinaires (PP)

Semestre Unité d’enseignement Points ECTS

1

UE1 : UE extérieure à la philosophie 6 UE2 : JHUD672 – Philosophie contemporaine 1 6 UE3 : JHUD673 – Recherche et informatique documentaires

6

UE4 : JHUD674 – TER et séminaires 1* 6 UE5 : JHUDTR7 – Unité transversale 1 : LV1 (liste HNLV7) + LV2 ou langue ancienne ou culture générale**

6

Total S1 = 30 pts

2

UE1 : JHUD681 – Histoire de la philosophie 6 UE2 : JHUD682 – PHILOSOPHIE MORALE ET POLITIQUE 6 UE3 : UE extérieure à la philosophie 6 UE4 : JHUD684 – TER et séminaires* 6 UE5 : JHUDTR8 – Unité transversale 2 : LV1 (liste HNLV8) + LV2 ou langue ancienne ou culture générale**

6

Total S2 = 30 pts

3

UE1 : JHUE691 – TER 1* 6 UE2 : JHUE692 – Epistémologie des sciences sociales 6 UE3 : UE extérieure à la philosophie 6 UE4 : JHUE694 – TER et séminaires* 6 UE5 : JHUETR9 – Transversale 3 : LV1 (liste HNLV9) + LV2 ou langue ancienne ou culture générale**

6

Total S3 = 30 pts

4

UE1 : JHUE601 – TER 2* 6 UE2 : JHUE602 – PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE 2 6 UE3 : UE extérieure à la philosophie 6 UE4 : JHUE604 – TER et séminaires* 6 UE5 : JHUE605 – TER 3* 6

Total S4 = 30 pts Total Master = 120 pts

*TER ou stage : Le TER (travail encadré de recherche) comprend 1° la préparation d’un mémoire, rédigé et soutenu en fin d’année, 2° la participation aux séminaires du Laboratoire, et 3° éventuellement le suivi d’un stage, lequel ne dispense pas de la rédaction du mémoire. **Unité transversale en master, 18 crédits, répartis comme suit :

Unités transversales Obligatoires Optionnelles

Langues 3 x 3 = 9

Outils 0 à 9

Culture générale ou LV2 ou Langue ancienne

0 à 9

8

Parcours Enseignement et Formation Philosophique (EFP)

Semestre Unité d’enseignement Points ECTS

1

UE1 : JHUD671 – Ethique et philosophie politique 6 UE2 : JHUD672 – Philosophie contemporaine 1 6 UE3 : JHUD675 – Philosophie de la connaissance 6 UE4 : JHUDTR1A – Transversale 1a enseignement : JHEETR1A : TER JHEE011A : Préparation C2i2e JHEETR1B : Stage d’observation

6

UE5 : JHUDTR1B – Transversale 1b d’enseignement : JHEETR1C : Préparation CLES2 langues (liste HNLV7) JHEETR1D : Eléments professionnels pour l’enseignement de la philosophie 1

6

Total S1 = 30 pts

2

UE1 : JHUD681 – Histoire de la philosophie 6 UE2 : JHUD682 – PHILOSOPHIE MORALE ET POLITIQUE 6 UE3 : JHUD683 – Philosophie générale 6 UE4 : JHUDTR2A – Transversale 2a enseignement : JHEETR2A : TER JHEE021A : Préparation au C2i2e JHEETR2B : Stage de pratique accompagnée

6

UE5 : JHUDTR2B – Transversale 2b enseignement : JHEETR2C : Préparation CLES2 langues (liste HNLV8) JHEETR2D : Eléments prof. pour l’enseignement de la philosophie 2

6

Total S2 = 30 pts

3

UE1 : JHUE695 – Histoire de la philosophie 2 6 UE2 : JHUE692 – Epistémologie des sciences sociales 6 UE3 : JHUE696 – Pratique de l’argumentation philosophique

6

UE4 : JHUETR3A– Transversale 3a enseignement : JHEETR3A : TER* JHEE590C : Préparation au C2i2e JHEETR3B : Stage en responsabilité

6

UE5 : JHUETR3B - – Transversale 3b enseignement : JHEETR3C : Préparation au CLES2 langues (liste HLNV9) JHEETR3D : Eléments prof. pour l’enseignement de la philosophie 3

6

Total S3 = 30 pts

4

UE1 : JHUE601 – TER 2* 6 UE2 : JHUE602 – PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE 2 6 UE3 : JHUE 606 – Pratique de l’argumentation orale 6 UE4 : JHUETR4A – Transversale 4a enseignement : JHEETR4A : TER* JHEE503C : Préparation au C2i2e JHEETR4B : Stage en responsabilité

6

9

UE5 : JHUETR4B – Transversale 4b enseignement : JHEETR4C : TER* JHEETR4D : Eléments prof. pour l’enseignement de la philosophie 4

6

Total S4 = 30 pts Total Master = 120 pts

*TER ou stage : Le TER (travail encadré de recherche) comprend 1° la préparation d’un mémoire, rédigé et soutenu en fin d’année, 2° la participation aux séminaires du Laboratoire, et 3° éventuellement le suivi d’un stage, lequel ne dispense pas de la rédaction du mémoire.

10

COURS PROPOSES AUX NON PHILOSOPHES

par le département de philosophie

LICENCE

Unités de culture générale au sein de l'UE5

Cours de culture générale pour les étudiant-e-s en Licence sur 5 semestres (ouvert à tous)

La nature humaine Semestre Unité d’enseignement Points ECTS 1 JHEA 601 Nature humaine, condition humaine 2 2 JHEA 602 Les différentes formes de l’humanisme 2 3 JHEB 603 La nature humaine en révolution 2 4 JHEB 604 La crise de la conscience humaniste 2 5 JHEC 605 Condition de l’homme moderne 2

MASTER

Cours transversaux pour étudiant-e-s en Master (hors philosophie)

MASTER 1 Semestre Points ECTS 2 JHED 607 Philosophie de l'éducation 3

MASTER 2 3 JHEE 608 Philosophie politique moderne et contemporaine 3

11

LICENCE – UE DE CULTURE GENERALE : LA NATURE HUMAINE

L1 / S1 - Nature humaine, condition humaine - JHEA 601

F. Brahami 24h Mercredi 16h-18h Nature humaine, condition humaine

L1 / S2 - Les différentes formes de l’humanisme - JHEA 602

F. Simon 24h Mercredi 16h-18h Nature humaine, identité humaine

L2 / S3 - La nature humaine en révolution – JHEB 603

J. Pasteur 24h Lundi 08h-10h Révolution française et nature humaine

L2 / S4 - La crise de la conscience humaniste – JHEB 604

P. Berthelot 24h Mardi 08h-10h La crise de l’humanisme

L3 / S5 - La condition humaine aujourd’hui – JHEC 605

C. Widmaier 24h Jeudi 08h-10h La condition de l’homme moderne

MASTER

M1 S2 - Philosophie de l'éducation – JHED 607

P. Statius 24h Lundi 14h-16h L'expérience démocratique de l'éducation : la question de la culture

M2 S1 - Philosophie politique moderne et contemporaine – JHEE 608

P. Statius 24h Lundi 14h-16h Philosophie et littérature depuis l'Europe centrale : la question de l'Europe

12

ENSEIGNEMENTS 2012-2013

LICENCE

LICENCE I

SEMESTRE 1

Philosophie générale – JHUA 611

H. Touboul 24h Mercredi 10h-12h Qu’est-ce que la philosophie ?

J. P. Grima 24h Mercredi 14h-16h La vérité

Philosophie de l’art et de la culture – JHUA 612

A. Macé 24h Jeudi 10h-12h La poésie comme monde partagé : Homère, Hésiode

L. Ucciani 24h Mardi 14h-16h Introduction à l'esthétique contemporaine : de l'esthétique aux Visual Studies

Méthodologie en Philosophie – JHUA 613

C. Widmaier 24h Jeudi 14h-16h L’explication de texte

V. Bourdeau 24h Jeudi 08h-10h La dissertation : Le progrès, apologies et critiques

SEMESTRE 2

Histoire de la philosophie 1 – JHUA 621

A. Macé 24h Jeudi 10h-12h Le philosophe entre cosmos et cité. Introduction à la philosophie ancienne

P. Statius 24h Mardi 14h-16h Figures de la philosophie politique du XIXe siècle : Constant, Tocqueville

Épistémologie des sciences humaines et sociales – JHUA 622

V. Bourdeau 24h Mercredi 14h-16h Économie et anthropologie : autour d’Adam Smith

H. Touboul 24h Mercredi 10h-12h Bourdieu et l'école

Méthodologie et pratique philosophiques – JHUA 623

J.-P. Grima 24h Jeudi 14h-16h La dissertation

P.-M. Turcin 24h Mardi 10h-12h L’explication de texte : Critique de la raison pure

13

SEMESTRE 3

Histoire de la philosophie 2 – JHUB 631

F. Brahami 24h Jeudi 14h-16h Introduction au rationalisme classique : Descartes

C. Widmaier 24h Jeudi 10h-12h Approches de Spinoza

Épistémologie et logique 1 – JHUB 632

T. Martin 24h Mardi 10h-12h Révolution(s) scientifique(s)

T. Martin 24h Mercredi 14h-16h Initiation à la logique (1)

Métaphysique – JHUB 633

A. Macé 24h Mercredi 16h-18h Le tout et les parties

H. Touboul 24h Mardi 14h-16h Kant, la science et la métaphysique

SEMESTRE 4

Philosophie morale et politique 1 – JHUB 641

F. Brahami 24h Jeudi 14h-16h Montaigne, la morale, la politique

V. Bourdeau 24h Jeudi 10h-12h Droit naturel et propriété (XVIIe et XVIII

e siècles)

Épistémologie et logique 2 – JHUB 642

T. Martin 24h Mardi 10h-12h Eléments d’épistémologie

T. Martin 24h Mercredi 14h-16h Initiation à logique (2)

Histoire de la philosophie 3 – JHUB 643

F. Simon 24h Lundi 10h-12h Descartes : morale et bonheur, passions et liberté

H. Touboul 24h Mardi 14h-16h Kant : morale, religion et politique

14

SEMESTRE 5

Philosophie moderne et contemporaine 1 – JHUC 651

F. Brahami 24h Jeudi 10h-12h Bergson : Les Deux sources de la morale et de la religion

H. Touboul 24h Mercredi 14h-16h Marx : philosophie, économie et politique

Philosophie des sciences 1 – JHUC 652

T. Martin 24h Mercredi 10h-12h La causalité (1)

F. Vernotte 24h Mardi 10h-12h L’objectivité scientifique : mythe et réalité

Philosophie antique et médiévale 1 – JHUC 653

L. Ucciani 24h Lundi 10h-12h Plotin : Les Ennéades

A. Macé 24h Jeudi 14h-16h L’Être et le non-être : Introduction à la philosophie de Parménide

15

SEMESTRE 6

Philosophie moderne et contemporaine 2 - JHUC 661

C. Widmaier 24h Mardi 10h-12h Hannah Arendt : anthropologie et politique

V. Bourdeau 24h Mercredi 16h-18h Temps, domination et émancipation : Locke, Marx et leurs lecteurs contemporains

Philosophie antique et médiévale 2 - JHUC 662

A. Macé 24h Jeudi 14h-16h Le Sophiste : Platon face à Parménide

L. Ucciani 24h Lundi 10h-12h La question éthique chez Aristote

Philosophie morale et politique 2 - JHUC 663

J.-P. Grima 24h Mercredi 14h-16h Les philosophies du contrat social

F. Brahami 24h Jeudi 10h-12h La philosophie morale britannique à l’âge classique

Philosophie des sciences 2 - JHUC 664

T. Martin 24h Mercredi 10h-12h La causalité (2)

J. Garnier 24h Jeudi 16h-18h Expériences et mesures physiques

16

MASTER SHS MENTION PHILOSOPHIE

Parcours Décision et organisation collectives (DOC) Pour ce parcours nouveau, la 2e année n’ouvrira qu’en 2013/2014

Parcours Pratiques pluridisciplinaires (PP)

SEMESTRE 1

Ethique et philosophie politique - JHUD 671 V. Bourdeau 24h

Mercredi 14h-16h

L’utopie : histoire et actualité

J. P. Grima 24h Mercredi 10h-12h Philosophie et politique chez Hobbes

Philosophie contemporaine 1 - JHUD 672

L. Ucciani 24h

Mardi 10h-12h

Deleuze : la question du désir dans la philosophie contemporaine

H. Touboul

24h

Jeudi 14h-16h

Bergson et l’action

Recherche et informatique documentaires - JHUD 673

L. Ucciani 24h Lundi 14h-16h Principes fondamentaux de la documentation

F. Ferri 24h Mardi 14h-16h Normes bibliographiques et méthodologie de la recherche d’informations

SEMESTRE 2

Histoire de la philosophie – JHUD 681 A. Macé 24h

Mercredi 14h-16h

Histoire de la cosmologie présocratique

F. Brahami 24h

Mercredi 16h-18h

Naissance de la science sociale en France : Saint-Simon et Comte

Philosophie morale et politique – JHUD 682

H. Touboul et L. Ucciani

24h Lundi 14h-16h (Ucciani jusqu’en Fév.) Individu, société et éducation

chez Fourier Jeudi 10h-12h (Touboul après Fév.) J. Pasteur

24h

Lundi 10h-12h

L’expérience démocratique et ses critiques (1789-1848)

17

MASTER 2e Année

SEMESTRE 3

Épistémologie des sciences sociales – JHUE 692 V. Bourdeau 24h

Jeudi 10h-12h

L’économie politique : entre science, expertise et critique sociale

T. Martin 24h

Mardi 14h-16h

La mathématisation du social

SEMESTRE 4

Philosophie contemporaine 2 – JHUE 602 F. Brahami 24h

Mercredi 14h-16h

Durkheim : philosophie et sociologie

L. Ucciani 24h

Mardi 14h-16h

La Forme esthétique

Nota Bene : pour les UE spécifiques au Master parcours DOC et celles spécifiques au Master PP, se reporter à la présentation générale de la structure du diplôme, page 7 à 9.

18

MASTER SHS MENTION PHILOSOPHIE

Parcours Enseignement et Formation Philosophique (EFP) Outre les UE communes aux deux parcours précédents : JHUD 671, JHUD 672, JHUD 681, JHUD 682, JHUE 692, les étudiants de ce parcours doivent suivre les UE suivantes qui les préparent spécifiquement aux concours d’enseignement (CAPES et AGREGATION) :

SEMESTRE 1

Philosophie de la connaissance – JHUD 675 A. .Macé 24h

Mercredi 14h-16h

La Forme (1) : Platon & Aristote

J.-P. Grima 24h

Mercredi 10h-12h

Le défi sceptique

Éléments professionnels pour l’enseignement de la philosophie – JHEETR1D P. Berthelot 24h

Mardi 08h-10h

Enseigner la philosophie (1)

SEMESTRE 2

Philosophie générale – JHUD 683

H. .Touboul 24h

Jeudi 10h-12h

La Forme (2)

J.-P. Grima 24h

Mercredi 10h-12h

Berkeley : Trois dialogues entre Hylas et Philonous

Éléments professionnels pour l’enseignement de la philosophie – JHEETR2D C. Widmaier 24h

Mardi 14h-16h

Enseigner la philosophie (2)

19

SEMESTRE 3

Histoire de la philosophie 2 – JHUE 695 A. Aramini 24h

Mercredi 16h-18h

L’historiographie romantique

F. Gulli 24h

À préciser

Concepts et problèmes du politique

Pratique de l’argumentation philosophique – JHUE 696 J. Pasteur 24h

Mardi 08h-10h

Pratique de l’argumentation philosophique

Collectif 24h

Horaires mobiles

Colles de philosophie

Éléments professionnels pour l’enseignement de la philosophie – JHEETR3D P. Berthelot 24h Mardi 10h-12h Enseigner la philosophie (3)

SEMESTRE 4

Pratique de l’argumentation orale – JHUE 606 C. Widmaier 24h

Mardi 08h-10h

Pratique de l’argumentation philosophique

Collectif 24h

Horaires mobiles

Colles de philosophie

Éléments professionnels pour l’enseignement de la philosophie – JHEETR4D P. Berthelot 24h

Mardi 10h-12h

Enseigner la philosophie (4)

20

CONTENU DES ENSEIGNEMENTS

21

LICENCE UNITES DE CULTURE GENERALE

UNITES DE CULTURE GENERALE

LA NATURE HUMAINE DANS TOUS SES ETATS

(POUR NON-PHILOSOPHES ET PHILOSOPHES)

SEMESTRE 1

U.E. CULTURE GENERALE : LA NATURE HUMAINE – JHEA 601

F. BRAHAMI

Nature humaine, condition humaine Le concept de nature humaine a perdu de son évidence au XX

e siècle, et même de sa légitimité. Cette délégitimation de la nature humaine au profit de la condition humaine n’est pas le propre de la pensée contemporaine. Elle s’enracine dans une histoire dont on s’attachera à comprendre la logique, en tâchant de saisir comment, depuis Montaigne, c’est bien la complexité même du concept de nature humaine qui engendre à la fois le besoin de le dépasser et la difficulté de s’en passer.

Une bibliographie sera donnée au début du cours.

SEMESTRE 2

U.E. CULTURE GENERALE : LA NATURE HUMAINE – JHEA 602 F. SIMON

Nature humaine, identité humaine : la période moderne La réflexion portera sur la notion de nature humaine telle qu'elle est pensée au XVIIe siècle. Nous

travaillerons les sens différents qu'elle peut revêtir chez les penseurs selon qu'ils élaborent ou non des théories politiques.

Si l'idée anthropologique de nature humaine forgée par Hobbes ou encore Spinoza exige la médiation politique et justifie la nécessité d'un gouvernement des hommes, la pensée de Descartes sur la nature humaine, qui s'apparente davantage à une réflexion sur l'identité personnelle et humaine, nous invite plutôt à penser qu'il appartient à chacun de se gouverner lui-même. Nous verrons alors en quel sens il est possible de parler d'un humanisme cartésien.

Bibliographie : Un recueil de textes sera donné au début du cours Vercors, Les animaux dénaturés

22

SEMESTRE 3

CULTURE GENERALE : LA NATURE HUMAINE – JHEB 603 J. PASTEUR

La nature humaine en révolution

La question de la nature humaine, telle qu’elle s’élabore au long du XVIIIe siècle, hérite indéniablement des concepts forgés par la philosophie des Lumières. Autonomie de la volonté, droit naturel, liberté individuelle, esquissent un homme nouveau. Cependant, qu’on veuille trouver l’origine de ce renouvellement chez Descartes penseur du sujet, chez Hobbes ou Rousseau théoriciens des contrats, il n’en demeure pas moins que pour tous, ce concept de nature humaine n’est encore rien d’autre qu’une stimulante expérience de pensée.

Nous voudrions montrer comment la fracture révolutionnaire de 1789 nous lègue un problème redoutable, qui ne cessera de hanter la modernité : comment passe-t-on d’une idée de l’homme à l’homme réel ? Est-il possible de « régénérer » –littéralement, engendrer un nouveau genre d’homme en une nouvelle famille politique– sans faire dégénérer ? Contre un réductionnisme qui voit dans L’Homme-machine de La Mettrie la préfiguration des agencements de Sade, et sans en ignorer les virtualités tragiques, on s’attachera ici à l’étude de quelques unes des médiations –philosophiques, politiques, littéraires– qui guidèrent cette entreprise toujours d’actualité : rendre l’homme digne de l’humanité.

Bibliographie : BACZKO, B., Une éducation pour la démocratie, textes et projets de l’époque révolutionnaire, Droz, 2000. CASSIRER, E., La philosophie des Lumières, Agora Pocket. KRIEGEL, B., L’Etat et les esclaves, Payot, Rivages, 1989. RIALS, S., [Ed.], La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, Hachette. ROUSSEAU, J.-J., Contrat Social, Ed. R. Derathé, Folio Essais, N°233. TOCQUEVILLE, L’Ancien régime et la Révolution, Folio Histoire.

SEMESTRE 4

CULTURE GENERALE : LA NATURE HUMAINE - JHEB 604

P. BERTHELOT La crise de la conscience humaniste

Il s’agira précisément d'interroger d'abord l’objet de cette crise qui a commencé avec ce qu’on

nomme « l'ère du soupçon » qui prend naissance d’abord chez Marx, Nietzsche et Freud, pour en arriver à la notion de « mort de l'homme » après la seconde guerre mondiale. S'agit-il d'une remise en cause de « l’essence » même de l'humanisme, ou seulement d’une de ces « formes », pour reprendre la thèse que défendait dans les années 30, Emmanuel Mounier en fondant la revue Esprit et en prenant acte de la crise « de la notion classique d’homme » ? Il est de notoriété publique que l’anti-humaniste est toujours l’autre, chacun étant assuré dans « sa vérité sur l’homme », y compris lorsqu’il s’agit de dénoncer la conscience mystifiée de l’humanisme classique. Pour cela nous interrogerons quelques œuvres de philosophes représentants les principaux courants et positions, entre les années 1920 et 1960, sur cette question de la conscience que l'humanité construit d’elle même.

23

SEMESTRE 5

CULTURE GENERALE : LA NATURE HUMAINE – JHEC 605

C. WIDMAIER

Nature humaine et condition de l’homme moderne

Quelle est la nature de l’homme : un ensemble de fins à réaliser ? Un ensemble de données élémentaires partagées par tous les individus ? Que signifie l’acte même de définition d’une nature humaine unique et générale ?

Au cours de ce semestre, ce problème se trouvera abordé sous l’angle du passage du concept de nature à celui de condition, essentiellement à partir des analyses de Hannah Arendt. En quoi, au cœur du XXe siècle, l’événement totalitaire vient-il mettre en crise nos représentations ? En quoi cette nouvelle forme du mal politique impose-t-elle de repenser l’humaine condition ?

Bibliographie : H. Arendt, Le Système totalitaire, Points Seuil. H. Arendt, Condition de l’homme moderne, Presses Pocket Agora.

24

LICENCE DE PHILOSOPHIE

SEMESTRE 1

PHILOSOPHIE GÉNÉRALE – JHUA 611

H. TOUBOUL

Qu’est-ce que la philosophie ? Partant de situations de la vie concrète, il s'agira d'aller vers les grandes définitions de la

philosophie. Bibliographie : Platon Hippias mineur ; Hippias majeur ; République livre VII. Aristote, Livre 1 de la Métaphysique. P. Aubenque, Le problème de l'être chez Aristote. Descartes, Méditations métaphysiques. Hume, Traité de la nature humaine 1ère partie. Kant, Critique de la raison pure (théorie transcendantale de la méthode) ; Prolégomènes à toute

métaphysique future qui voudra se présenter comme science. Hegel, Phénoménologie de l'esprit – préface ; Qui pense abstrait ? Comte, Discours sur l'esprit positif. Marx, L'idéologie allemande, 1ère partie Feuerbach. Durkheim, Sociologie et philosophie. Nietzsche, Par delà le bien et le mal. Heidegger, Qu'est-ce que la philosophie ? Wittgenstein, Recherches philosophiques. Canguilhem, Qu'est-ce que la psychologie ? dans Etudes d'histoire et de philosophie des sciences. P. Engel, Psychologie et philosophie. Deleuze et Guattari, Qu'est-ce que la philosophie ?

25

J.-P. GRIMA

La vérité

Ce cours se veut une introduction à la notion la plus centrale du discours philosophique, celle de vérité. Cette notion qui semble pour nous d’emblée si évidente doit être resituée dans son historicité propre et ses étapes constitutives. Loin de pouvoir en faire le tour, nous proposons une lecture de quelques textes fondamentaux qui constituent le socle sur lequel l’idée de vérité s’est édifiée. De Platon à Kant, nous interrogerons non seulement la question de la méthode pour atteindre le vrai, mais la définition même de ce qu’est un discours de vérité. Notion transversale, elle ne concerne donc pas seulement la dimension épistémologique de l’histoire de la philosophie, mais la spécificité même de ce type de discours que produit l’approche philosophique. En définitive, il est bien question de déterminer de quel type de savoir est susceptible le philosophe.

Nous indiquons en bibliographie les lectures à faire pour ou dès la rentrée. Une bibliographie

complémentaire sera distribuée au début du cours. Bibliographie : Aristote, Catégories ; De l’interprétation. Descartes, Discours de la méthode ; Méditations métaphysiques. Platon, Le sophiste.

PHILOSOPHIE DE L’ART ET DE LA CULTURE – JHUA 612 A. MACÉ

La poésie comme monde partagé : Homère, Hésiode La poésie fut un jour, en Grèce archaïque, la culture même, le véhicule d'une représentation

complète du monde partagée par tous : de la botanique à l'astronomie, de la technique militaire aux travaux des champs, de la vie des dieux aux cités des hommes, du fracas des armées à la solitude des confins, la totalité du monde tel que les hommes en faisaient l'expérience était consignée dans les poèmes d'Homère et d'Hésiode. Ceux-ci, chantés par les aèdes de village en village, faisaient de ce savoir une culture commune.

Nous nous interrogerons pour comprendre pourquoi un tel contexte était favorable à l’apparition de la philosophie. On remarquera que la philosophie s'est donnée, dès son origine, la même extension que la poésie : il fallait couvrir autant de matières que le poète en avait couvert, décrire un monde aussi grand que celui du poète. Surtout, il fallait chercher l'unité de cette multiplicité ouverte par le poète – trouver le fil secret qui unit toutes les pratiques, toutes les choses que le poème avait su tramer un seul et même monde commun. En quoi la poésie posait-elle déjà la question – celle de l’unité du monde – à laquelle le philosophe voulut répondre ? A travers la lecture de ces grands poèmes fondateurs que sont l’Iliade et l’Odyssée, ainsi que la Théogonie et les Travaux et les Jours d'Hésiode, on s’interrogera ainsi sur l’origine poétique de la philosophie.

Bibliographie : Homère, L'Iliade, traduction Paul Mazon, Folio Gallimard. Homère, Odyssée, traduction Victor Bérard, Folio Gallimard. Hésiode, La Théogonie, Les Travaux et les Jours, traduction Philippe Brunet, Le livre de Poche. À lire impérativement !

26

L. UCCIANI

Introduction à l'esthétique contemporaine : de l'esthétique aux Visual Studies

Après une rapide présentation de ce que recouvre en philosophie la question de l'esthétique (d'Aristote et Platon à Kant, puis Hegel, Nietzsche), le cours aborde la perception contemporaine des choses de l'art. Cela oscille entre critique, esthétique philosophique et science du visuel. C'est dans la discussion entre ces trois champs que se construit la philosophie contemporaine de l'art. Bibliographie : W. J. T. Mitchell, Iconology: Image, Text, Ideology, University of Chicago Press, 1987 J. Rancière, Le spectateur émancipé, La Fabrique, 2008 ; Malaise dans l'esthétique, Galilée, 2004 L. Ucciani, Distance Irréparable, Les Presses du Réel, 2010

MÉTHODOLOGIE DE LA PHILOSOPHIE - JHUA 613 C. WIDMAIER

Argumenter en philosophie : l’explication de texte

Le cours portera particulièrement sur les méthodes qui font qu'un texte peut être expliqué et non seulement résumé. On s’attachera aux ressources méthodologiques qui permettent de tirer d’un texte tout ce qui peut servir à l’éclairer et à l’expliquer.

V. BOURDEAU

La dissertation de philosophie Thème : le progrès, critiques et apologies

Ce cours se propose d’aborder l’exercice de la dissertation. Nous travaillerons la méthodologie de

la dissertation en nous focalisant sur la question du progrès. Associée à la raison et au développement des sciences et de la technique, la question du progrès a agité le siècle des Lumières, tout en suscitant immédiatement des critiques, que l’on songe, par exemple, aux écrits de J.-J. Rousseau. C’est cette histoire conflictuelle que nous essaierons de mettre en scène dans l’apprentissage de la dissertation, ce sera l’occasion d’interroger l’omniprésence et la faveur dont jouissent la science et la technique depuis le XVIIIe siècle, mais aussi les critiques dont elles ont fait l’objet depuis deux siècles.

Bibliographie : Un dossier de textes sera distribué en début d’année B. BINOCHE, Les Trois Sources des Philosophies de l’Histoire (1764-1798), Paris, P.U.F., coll. « Pratiques

Théoriques », 1994. CONDORCET, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, édition GF. KANT, Qu’est-ce que les lumières ? , édition GF. Ch. LASCH, Le Seul et vrai paradis. Une histoire de l’idéologie du progrès et de ses critiques, Champs-

Flammarion. ROUSSEAU, Discours sur les sciences et les arts, édition GF (éd. J. Roger)

27

SEMESTRE 2

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE 1 – JHUA 621 A. MACÉ

Le sage entre le cosmos et la cité Introduction à la philosophie ancienne

La considération de l'ordre de l'univers semble avoir constitué, aux yeux des anciens Grecs, la

marque des sages. De Thalès à Pythagore, d'Anaxagore au philosophe-roi platonicien, la contemplation de l'ordre éternel qui lie toutes choses semble en mesure de différencier le sage, le philosophe, du reste des hommes. De manière plus étonnante encore, ce type de connaissance semblerait rendre son possesseur capable de se gouverner lui-même et peut-être aussi d'être utile à la collectivité : c'est là une idée que l'on lira en effet à travers les fragments des œuvres d'Héraclite et de Xénophane, à la fin du VIe

siècle. Or cette idée semble avoir été violemment contestée au cours du Ve siècle, par Aristophane, ou encore par Socrate lui-même, tout au moins celui que Xénophon nous présente. Un siècle plus tard, Aristote, dans l'Ethique à Nicomaque, semble encore témoigner de cette méfiance, en préférant confier la quête du bonheur propre à l'homme à une sagesse pratique investie dans les affaires humaines plutôt qu'à une contemplation de l'ordre divin. Comment dès lors expliquer que dans la première moitié du IVe siècle, Platon ait rétabli la sagesse cosmique du philosophe archaïque comme fondement de la capacité à gouverner la cité ? Nous entrerons en philosophie ancienne en suivant le fil de cette polémique, entre ciel et terre.

Bibliographie : Un choix de textes issus de la littérature grecque archaïque et classique sera proposé lors du

cours. On s'appuiera en outre sur les deux œuvres suivantes : Platon, République (traduction Leroux, GF, Flammarion) Aristote, Ethique à Nicomaque (traduction Bodéus, GF, Flammarion) Pour une introduction générale : Philosophie Grecque (sous la direction de Monique Canto-Sperber), PUF.

P. STATIUS

Figures de la philosophie politique du XIXe siècle : Constant, Tocqueville

Il s'agit ici d'un cours d'introduction à ces deux figures classiques du libéralisme de XIXe

siècle. Il s'agira dans ce cours de présenter, en lisant les textes de quelques philosophes libéraux, les principaux éléments de la démocratie libérale. Bibliographie : Une bibliographie critique sera donnée au début du cours Tocqueville, De la démocratie en Amérique. Constant, Les Principes de politique.

28

ÉPISTÉMOLOGIE DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES – JHUA 622

V. BOURDEAU

Économie et anthropologie : autour d’Adam Smith

Ce cours se propose d’interroger l’émergence de l’économie politique – mais plus généralement ce qu’on a appelé les « sciences de l’homme » à la fin du XVIIIe siècle – en particulier autour de la figure célébrée d’Adam Smith. Loin de s’en tenir à ce qui est considéré comme le texte fondateur de la discipline, La Richesse des Nations, nous chercherons à situer ce dernier dans son contexte : d’abord dans le contexte des œuvres smithiennes, en le comparant à sa Théorie des sentiments moraux, mais aussi dans un contexte discursif plus large, celui d’un XVIIIe siècle ouvert à l’anthropologie naissante, aux récits de voyage et au comparatisme avec les sociétés extra-européennes, à la recherche d’une définition de la « nature humaine ».

Bibliographie : HIRSCHMAN A. O., Les passions et les intérêts,, PUF/ Quadrige, 1997. MAROUBY CH., L’économie de la nature. Essai sur Adam Smith et l’anthropologie de la croissance, Seuil,

2004. STEDMAN JONES G., La Fin de la pauvreté ? Un débat historique, éditions è®e, 2007 (en particulier

chapitre 1 à 3). SMITH A., La Richesse des Nations, GF-Flammarion, 1991. Cette édition est la plus maniable et la

moins chère. L’édition de référence est celle de Paulette Taïeb aux PUF (1995). SMITH A., Théorie des sentiments moraux, PUF/ Quadrige, 2003.

Le cours sera accompagné d’un dossier de textes distribué en début de semestre. H. TOUBOUL

Bourdieu et l'école Le cours étudiera les raisons données par Bourdieu de la difficulté de la réussite à l'école des

enfants issus des milieux défavorisés et, au-delà, la méthode de la sociologie et ses conséquences philosophiques.

Bibliographie :

Bourdieu et Passeron, Les Héritiers, éditions de Minuit, 1964 ; La Reproduction, éditions de Minuit 1970

Bourdieu, La Distinction, éditions de Minuit, 1979 ; Homo academicus, éditions de Minuit, 1984

29

MÉTHODOLOGIE ET PRATIQUE PHILOSOPHIQUE – JHUA 623 J.-P. GRIMA

Entraînement à la dissertation philosophique

Ce cours sera l’occasion de travailler la méthodologie de la dissertation, à partir de sujets précis, à partir desquels nous mobiliserons les connaissances acquises. Le travail de problématisation permettra ainsi de se familiariser avec un exercice souvent redouté parce que mal compris. Nous reviendrons donc sur les exigences propres à cette épreuve qu’est la dissertation philosophique P.-M. TURCIN

Etude d’un texte : E. Kant, Critique de la raison pure

Le cours portera sur la méthodologie de la philosophie, en particulier telle qu'elle a été présentée et problématisée par Kant dans la Critique de la raison pure (principalement dans les Préfaces, l'Introduction, et dans la Méthodologie transcendantale). Il sera nécessaire d'avoir avec soi une traduction de cette œuvre (on recommande la plus récente: éditions GF, tr. A. Renaut, 2006) pour les exercices et les études de texte qui seront proposés.

Bibliographie : Kant, Critique de la raison pure, Trad. A. Renaut, GF, 2006.

SEMESTRE 3

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE 2 – JHUB 631

F. BRAHAMI

Introduction au rationalisme classique : Descartes

La pensée de Descartes est généralement considérée comme marquant l’avènement de la modernité en philosophie. À travers la lecture des Méditations métaphysiques, on essaiera de ressaisir la portée de son geste théorique. Bibliographie et édition prescrite : Descartes, Discours de la méthode, GF Flammarion. Descartes, Méditations métaphysiques, GF Flammarion. Une bibliographie critique sera donnée au début du cours.

30

C. WIDMAIER Approches de Spinoza

Ce cours propose une initiation à la philosophie spinoziste : un cheminement dans l’Éthique à partir de ses Appendices, Préfaces et Scolies. Bibliographie :

Spinoza, Éthique, trad. Appuhn, GF. Deleuze, Spinoza, philosophie pratique, Éditions de Minuit.

ÉPISTÉMOLOGIE ET LOGIQUE 1 – JHUB 632 T. MARTIN

Révolution(s) scientifique(s)

Contre la représentation commune pensant le progrès scientifique comme un mouvement continu et linéaire, la conception discontinuiste du développement des connaissances scientifiques, intégrant des phénomènes de crises, de ruptures et même de révolutions scientifiques, s’est imposée au point de devenir elle-même un lieu commun. On prendra pour point de départ ce qu’il est convenu d’appeler la révolution scientifique des XVIe et XVIIe siècles — marquée au niveau astronomique par l’abandon du géocentrisme et du privilège de la figure du cercle comme modèle du mouvement des planètes, et au niveau physique par la naissance de la mécanique galiléenne, puis newtonienne, origine de la science moderne —, et on s’efforcera d’interroger la fécondité et les limites de cette représentation, en soumettant le développement historique à la lumière de la philosophie des sciences, sous la forme à la fois de son interprétation classique (Kant, Condorcet, Comte, Cournot), des débats qui ont animé la première moitié de notre siècle (Duhem, Koyré, Bachelard) et des réflexions des épistémologues contemporains (Kuhn, Cohen). En ouvrant ensuite sur le développement des mathématiques et de la physique au cours du XIXe siècle et du début du XXe, c’est, par-delà la question historique ponctuelle, le mode de constitution du discours scientifique qui sera ainsi interrogé, partant aussi la spécificité de la connaissance scientifique par rapport à la connaissance commune.

Bibliographie indicative : COPERNIC, Des révolutions des orbes célestes, Blanchard. GALILEE, Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, Seuil. Discours concernant deux sciences nouvelles, A. Colin. KEPLER, L’astronomie nouvelle. NEWTON, Les principes mathématiques de la philosophie naturelle, Blanchard. BACHELARD, Le rationalisme appliqué. La formation de l’esprit scientifique. I.B. COHEN, Les origines de la physique moderne, Seuil.

COMTE, Cours de philosophie positive, 1ère et 2e leçons. CONDORCET, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain. COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances…, Vrin. DUHEM, Les origines de la statique. Le système du monde, Hermann.

KANT, Critique de la raison pure, Préface à la 2de édition. KOYRE, La révolution astronomique, Hermann.

31

Du monde clos à l’univers infini, Gallimard. Études d’histoire de la pensée scientifique, Gallimard. Études galiléennes, Hermann. KUHN, La structure des révolutions scientifiques, Flammarion.

La révolution copernicienne, Fayard.

T. MARTIN

Initiation à la logique (1)

– Apprentissage du calcul des propositions, méthode des arbres. – Introduction au calcul des prédicats. – Notion de théorie déductive, consistance et complétude. – Aperçus sur les logiques non-classiques. – Éléments d’histoire de la logique et de philosophie de la logique. Bibliographie indicative :

BLANCHE R., Introduction à la logique contemporaine, A. Colin. LEPAGE F., Éléments de logique contemporaine, Dunod. QUINE W., Méthodes de logique, A. Colin.

Logique élémentaire, A. Colin. TARSKI A., Introduction à la logique, Gauthier-Villars. BLANCHE R., et DUBUCS J., La logique et son histoire, A. Colin. ARNAULD ET NICOLE, La logique ou l’art de penser, Vrin. CAROLL L., Logique sans peine, Hermann.

32

MÉTAPHYSIQUE – JHUB 633 A. MACÉ

Le tout et les parties, concepts fondamentaux de la métaphysique La métaphysique s'ouvre avec la question de savoir ce qu'il y a. C'est une question que l'on peut

entendre de deux façons, à savoir selon l'extension – de quoi ce qu'il y a est-il fait ? Y a-t-il des corps, des âmes, des licornes, etc. ? – et selon l'intension – qu'est-ce que cela signifie, de faire partie des choses qu'il y a ? qu'est-ce que cela signifie d'exister, d'être ? On tentera de montrer que l'opposition des touts et des parties permet de travailler à répondre à ces deux questions. D'abord, ce couple contextuel est-il capable d'une grande extension ? Les chats, les sentiments, les révolutions, les rendez-vous manqués, les voitures, les nombres seraient-ils des touts dont on peut considérer les éléments, les parties, les aspects ? Quand bien même cela serait, il se pourrait pourtant que tous les touts ne se comportent pas de la même manière, que la totalité qu'est l'ensemble des choses belles ou encore un événement collectif comme une fête ou un deuil national ne soient pas du même type que le tout qu'est un gâteau ou le budget de l'État. Si l'on pouvait exprimer les différentes façons qu'ont les choses de participer à des totalités dans des termes communs, comme différentes modalités de la combinaison ou du mélange, on s'approcherait peut-être de la possibilité de répondre à la deuxième question, en définissant le sens de l'être comme forme de partage du commun.

Bibliographie : Platon, Timée, Parménide et Sophiste, GF-Flammarion. Aristote, Métaphysique, GF-Flammarion. Edmund Husserl, Recherches Logiques III, « De la théorie des touts et des parties », tome 2,

deuxième partie de la traduction parue aux PUF. David Lewis, Parts of Classes, Oxford, Blackwell, 1991. Frédéric Nef, Qu'est-ce que la Métaphysique ? Folio Gallimard.

H. TOUBOUL

Kant, la science et la métaphysique

Qu'est-ce que la métaphysique ? Comment une telle science est-elle possible ? C'est pour répondre à de telles questions que nous entreprendrons l'étude de La Critique de la raison pure d'Emmanuel Kant. Nous comprendrons ce faisant que de telles interrogations ne sauraient trouver satisfaction avant d'avoir posé de manière générale la question de savoir comment une science, quelle qu'elle soit, est tout simplement possible.

Bibliographie : Kant, Critique de la raison pure, Kant, traduction A. Renaut, éditions Garnier-Flammarion,

2004 Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future qui voudrait se présenter comme science, traduction L. Guillermit,Vrin Kant, Logique, traduction L. Guillermit, Vrin

33

SEMESTRE 4

PHILOSOPHIE MORALE ET POLITIQUE 1 – JHUB 641

F. BRAHAMI

Montaigne, la morale, la politique

Montaigne n’est pas un classique. Nous avons l’habitude de situer les penseurs du XVIe siècle

entre la philosophie antique et médiévale d’une part et les grandes élaborations systématiques moderne d’autre part, ce qui nous empêche sans doute de saisir le sens positif de cette période féconde et confuse que fut la Renaissance. On s’attachera ici à montrer la singularité ainsi que les potentialités de la conception politique et morale que développe l’auteur des Essais. Bibliographie et édition prescrite : Montaigne, Les Essais, éd. Villey et Saulnier, PUF, Quadrige. Une bibliographie critique sera donnée au début du cours.

V. BOURDEAU

Droit naturel et propriété (XVIIe-XVIIIe siècles)

À l’heure de la mondialisation qui est une ère de privatisation du monde, le thème de la propriété

est d’autant plus essentiel pour comprendre les transformations économiques et sociales contemporaines qu’il est souvent relégué au second plan dans les débats, remplacé par des interrogations sur les flux de capitaux et de travail, sur l’environnement, les ressources naturelles, le libre échange et la capacité politique des États à réguler l’économie. Ce cours entend retracer l’histoire du concept de propriété à partir des grands textes de philosophie politique du XVII

e au XVIIIe siècles, il

cherchera à approfondir plus spécifiquement l’étude des œuvres de deux auteurs : Locke et Rousseau. Au final nous chercherons à répondre à cette question complexe : qui possède quoi et à quel titre ?

Bibliographie : CASTEL R. & HAROCHE Cl., Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi, Fayard, 2001[Collection

Hachettes Littérature, 2005]. [Cet ouvrage nous servira à formuler la problématique générale du cours lors des premières séances d’introduction, les étudiants sont donc invités à le lire rapidement].

LOCKE , Le Second Traité sur le Gouvernement, PUF / Epiméthée, 1994. ROUSSEAU, Contrat social, GF (édition établie par B. Bernardi), 2001.

ROUSSEAU, Discours sur l’économie politique, Vrin (édition, introduction et commentaire sous la direction de B. Bernardi), 2002. ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Flammarion / GF (édition établie par B. Bernardi / Bl. Bachofen ), 2008.

34

ÉPISTÉMOLOGIE ET LOGIQUE 2 – JHUB 642 T. MARTIN

Éléments d’épistémologie

Prenant appui sur les résultats du cours du 1er semestre, il s’agira ici de revenir sur quelques uns

des concepts et problèmes principaux de l’épistémologie du XXe siècle, à partir de la lecture de textes

aujourd’hui classiques, afin de poursuivre le procès d’identification de la spécificité de la connaissance scientifique. Outre la bibliographie donnée pour JHUB 632, l’étudiant lira avec profit les ouvrages suivants :

Bibliographie :

WITTGENSTEIN, Tractacus logico-philosophicus, Paris, Vrin. QUINE, Du point de vue logique. Neuf essais logico-philosophiques, Paris, Vrin, 2003. POPPER, La logique de la découverte scientifique, Paris, Payot, 1973. Le réalisme et la science, Paris Hermann, 1990. FREGE, Écrits logiques et philosophiques, Paris, Seuil, 1971 HEMPEL, Eléments d’épistémologie, Paris, Colin, 1972. P. JACOB dir., De Vienne à Cambridge, Paris, Gallimard, 1980

T. MARTIN

Initiation à logique (2)

Suite du cours de JHUB 632.

35

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE 3 – JHUB 643 F. SIMON

Descartes, morale et bonheur, passions et liberté

Il s'agira dans ce cours de présenter la morale cartésienne et la place singulière qu'elle occupe

au sein de la philosophie de Descartes. Nous analyserons ce faisant sa spécificité au regard de la morale kantienne et des morales de l'antiquité, en travaillant la question du lien entre la vertu et le bonheur, les passions et la liberté. Car, si la morale kantienne laisse insatisfaite la demande d'une proportion entre vertu et bonheur, c'est en un sens bien différent de celui des morales de l'antiquité que cette proportion, dont on ne peut faire l'économie aux yeux de Descartes, est pensée dans sa philosophie.

Bibliographie : Aristote, Ethique à Nicomaque, GF. Descartes, Le discours de la méthode, Œuvres philosophiques, édition F. Alquier, tome I. Descartes, Correspondance avec Elizabeth, GF. Descartes, Les passions de l'âme, Œuvres philosophiques, édition F. Alquier , tome III. Epictète, Entretiens (toute édition de poche fera l'affaire). Kant, Métaphysique des moeurs, Delagrave. Sénèque, De la brièveté de la vie (toute édition de poche fera l'affaire).

Une bibliographie critique sera donnée au début des cours.

H. TOUBOUL

Kant : morale, religion et politique

Etude de la vision kantienne de la morale, de la religion et de la politique. Bibliographie : E. Kant, Critique de la raison pratique. E. Kant, La religion dans les limites de la simple raison. E. Kant, Métaphysique des mœurs. Tous ces textes sont disponibles dans l’édition Garnier-Flammarion (recommandée).

36

SEMESTRE 5

PHILOSOPHIE MODERNE ET CONTEMPORAINE 1 – JHUC 651 F. BRAHAMI

Bergson : Les Deux sources de la morale et de la religion Lecture suivie du dernier livre de Bergson. Édition prescrite : Une bibliographie critique sera donnée au début du cours. BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion, GF Flammarion, 2012. H. TOUBOUL

Marx, philosophie, économie et politique

Le cours abordera l’étude des grands concepts marxistes : forces productives, rapports de

production, valeur d’échange, idéologie, dialectique, survaleur, baisse tendancielle du taux de profit, classe, révolution, communisme.

PHILOSOPHIE DES SCIENCES 1 – JHUC 652 T. MARTIN

La causalité (1)

L'idée de causalité emporte avec elle, sur le plan théorique, une exigence de rationalité, dans la mesure où expliquer un phénomène, c'est semble-t-il mettre à jour ses causes. L'explication causale peut alors se présenter comme un principe général d'intelligibilité, id est le réquisit nécessaire à toute production de connaissance rationnellement fondée, qu’elle soit scientifique ou philosophique. Pourtant, après la critique radicale à laquelle Hume la soumet, la tentative de réhabilitation opérée par Kant, ne réussira pas à la sauver de la contestation menée ar le courant positiviste, proposant de lui substituer le point de vue de la légalité. La question se pose alors de savoir si l'on peut et si l'on doit maintenir une place à l'idée de causalité dans le discours scientifique, et sous quelle forme, ou s'il faut la renvoyer hors du discours théorique, parmi les chimères de l'imagination ou les fictions métaphysiques.

Bibliographie :

Principaux textes classiques (une bibliographie plus complète sera donnée en début d’année) :

ARISTOTE, Physique, livre II ; Métaphysique, livres Α, Δ (ch. 2), Λ (ch. 4 et 5)

DESCARTES, Méditations métaphysiques, IIIe méditation LEIBNIZ, Discours de métaphysique ; De l'origine radicale des choses ; La monadologie SPINOZA, Court Traité, I, ch. 2 à 4 ; Éthique, notamment parties I et II

HUME, Traité de la nature humaine, livre I, 3e partie ; Enquête concernant l'entendement humain KANT, Critique de la raison pure ; Prolégomènes à toute métaphysique future...

COMTE, Cours de philosophie positive, lère et 2e leçons ; Discours sur l'esprit positif COURNOT, Essai sur les fondements de nos connaissances... BACHELARD, Le nouvel esprit scientifique, ch. V ; La dialectique de la durée, ch. III et IV ; L'activité rationaliste de

la physique contemporaine

37

F. VERNOTTE

L'objectivité scientifique : mythe et réalité

Ce cours a pour but de faire appréhender la spécificité du discours scientifique par rapport à d'autres types de discours à partir d'un éclairage historique. Après avoir rappelé l'ambition de la science, connaître "objectivement" le monde, nous verrons quels sont les présupposés sur lesquels elle se fonde, comment se déroule la méthodologie scientifique et pourquoi l'objectivité absolue n'est qu'un mythe. Nous nous appuierons sur l'histoire de la pensée scientifique, de la Grèce antique à aujourd'hui, sur les représentations du monde qu'elle a sous-tendues et sur les révolutions successives qui se sont opérées dans tous les domaines de la science : astronomie (Copernic, Hubble), physique (Galilée, Newton, Einstein), biologie (Darwin), mathématiques (Cantor, Gödel). Nous finirons en abordant les débats récents concernant la reconnaissance ou non du caractère scientifique de divers champs de la pensée humaine.

Bibliographie :

Descartes, Méditations sur la philosophie première Bacon, Empirisme et induction Hume, Enquête sur l'Entendement Humain Kant, Critique de la raison pure Pierre Duhem, Sozein ta phainomena. Essai sur la notion de physique de Platon à Galilée Bertrand Russel, Science et religion Karl Popper, Conjectures et réfutations Alexandre Koyré, Du monde clos à l'univers infini Thomas Kuhn, La structure des révolutions scientifiques Paul Feyerabend, Contre la méthode A. Sokal et J. Bricmont, Impostures intellectuelles

PHILOSOPHIE ANTIQUE ET MÉDIÉVALE 1 – JHUC 653

L. UCCIANI

Plotin : Les Ennéades

Ce cours propose une lecture suivie des Ennéades de Plotin. Bibliographie : Plotin, Ennéades Pierre Hadot, Plotin ou la simplicité du regard, Plon, 1963. Louis Ucciani, Sur Plotin, la gnose et l'amour, Kimé, 1998.

38

A. MACÉ

L'Être et le non-être. Introduction à la philosophie de Parménide

Ceci est un cours sur la philosophie de Parménide comme monument central de l'ensemble de la

philosophie présocratique : la portée de la révolution philosophique instaurée par Parménide suppose à la fois d'avoir ouvert l'horizon de la philosophie du VIe siècle – celle d'Anaximandre ou de Xénophane, en particulier - que Parménide, dans son poème, entreprend d'anéantir, et de mesurer l'effet produit sur les philosophies du premier Ve siècle, en particulier Anaxagore et Empédocle. Parménide détourne-t-il la philosophie naissante de la recherche de l'ordre de la nature qui avait occupé toute la pensée du VIe siècle ? Ou l'engage-t-il à approfondir cette recherche en lui ouvrant une nouvelle voie ? Le cours consiste en une lecture intégrale du poème de Parménide, dans son contexte historique, complétée par une présentation de doctrines antérieures et ultérieures.

Bibliographie : Parménide, Poème, traduction Denis O'Brien, in P. Aubenque (dir.), Etudes sur Parménide, Paris,

Vrin, 1987.

Aubenque Pierre Études sur Parménide. Tome II, Problèmes d’interprétation. Paris, J. Vrin, 1987.

Bollack Jean. « La cosmologie parménidéenne de Parménide ». In Rémi Brague et Courtine Jean- François (dir.), Herméneutique et Ontologie. Hommage à Pierre Aubenque. Presses Universitaires de France 1990. p. 17-53

Mourelatos Alexander P, The route of Parmenides. Parmenides Publishing, 2008 (1971).

Curd Patricia. The legacy of Parmenides: Eleatic monism and later presocratic thought. Princeton University Press, 1998.

Graham Daniel W. Explaining the cosmos: the Ionian tradition of scientific philosophy. Princeton, Princeton university press, 2006.

Laks André, Louguet Claire. Qu’est-ce que la philosophie présocratique ? Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2002, 550 p.

39

SEMESTRE 6

PHILOSOPHIE MODERNE ET CONTEMPORAINE 2 – JHUC 661 C. WIDMAIER

Hannah Arendt : introduction à sa philosophie

Ce cours propose un parcours dans la complexité de la pensée de Hannah Arendt : la politique, la philosophie, l’histoire, la science, le jugement, le sujet.

Bibliographie : H. Arendt, Le Système totalitaire, Points Seuil H. Arendt, Condition de l’homme moderne, Presses Pocket Agora H. Arendt, La Crise de la culture, Gallimard, Folio.

V. BOURDEAU

Temps et émancipation : Locke, Marx et leurs lecteurs contemporains Ce cours cherchera à montrer comment la définition libérale de la liberté a supposé une

redéfinition en profondeur de notre conception moderne et occidentale du temps. Nous procéderons en trois temps : nous chercherons à montrer dans un premier moment que le chapitre qui concerne le « pouvoir » –et donc la liberté du sujet humain– dans l’Essai sur l’entendement humain de Locke, repose sur une philosophie de l’anticipation de nos désirs futurs, seule capable de restituer à un être dont la volonté est entièrement déterminée par ses désirs une maîtrise sur ses choix présents, ce que l’on peut traduire plus simplement par la nécessité d’introduire l’idée de projet dans la compréhension de la nature humaine pour rendre plausible une maîtrise de soi en contexte d’incertitude. Nous compléterons cette lecture de l’Essai par une analyse des textes lockéens sur l’éducation. Dans un deuxième moment, nous chercherons à comprendre comment Marx a pu mettre en lumière une critique de la modernité libérale en situant le cœur de sa critique de la domination sociale du côté d’une domination du temps (de travail) par le capitaliste. Nous chercherons à voir, en conclusion, en quoi ces éléments de réflexion sur le temps en régime libéral (Locke), et les critiques qu’ils ont suscitées (Marx), peuvent nous aider à formuler non des réponses mais au moins de bonnes questions quant aux impasses de notre modernité (sentiment d’accélération de la vie sociale et de fragilité de l’existence).

Bibliographie : ELIAS N., Du Temps, Fayard, 1996 (édition de poche : Press Pocket, 1999). LOCKE J., Essai sur l’entendement humain, Vol. I, Vrin, 2006 (1690), en particulier chapitres 21 et 27

du Livre II. MARX K., Manuscrits de 1844, édition F. Fischbach, Vrin, 2011. POSTONE M., Temps, Travail et domination sociale, Essai/ Mille et une nuits, 2009. RICOEUR P., Soi-même comme un autre, Seuil / Points-Essais, 1996. ROSA H., Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive, La Découverte, 2012. THOMPSON E. P., Temps, discipline du travail et capitalisme industriel, La Fabrique, 2004.

40

PHILOSOPHIE ANTIQUE ET MÉDIÉVALE 2 – JHUC 662

A. MACÉ

Le Sophiste : Platon face à Parménide

Lecture intégrale du Sophiste de Platon. Platon met en scène un philosophe anonyme, issu de

l'école d'Élée, l'école de Parménide. Contre son maître, qui pronaît l'impossibilité de mélanger l'être et le non-être, celui-ci rétablit les droits d'une philosophie du mélange, où le non-être prend la forme de l'altérité au sein de l'existant. C'est un des dialogues fondateurs de l'ontologie du multiple qu'est le platonisme.

Bibliographie : Platon, Sophiste, Parménide, Philèbe (traductions en collection de poche, GF-Flammarion ou celle de

Léon Robin dans la Pléïade, ou celles de la collection « Budé » aux Belles Lettres). Pour accompagner cette lecture :

Léon Robin, Platon, Paris, PUF. Arnaud Macé, L'Atelier de l'invisible, Paris, éditions è®e.

L. UCCIANI

La question éthique chez Aristote Ce cours se propose d’étudier la formulation de la question éthique telle qu’on la trouve chez

Aristote.

La bibliographie sera précisée en début d’année.

PHILOSOPHIE MORALE ET POLITIQUE 2 – JHUC 663

F. BRAHAMI

La philosophie morale britannique à l’âge classique

À mi-chemin entre la doctrine de l’égoïsme qui domine largement les philosophies du XVIIe siècle

et la doctrine kantienne de la raison pratique qui triomphe à la fin du XVIIIe, les penseurs britanniques,

de Shaftesbury à Fergusson en passant par Hutcheson, Hume et Smith, ont développé une philosophie morale qui articule de manière complexe les demandes de l’intérêt et les exigences de la sympathie. Le cours se propose de parcourir cette tradition méconnue en France, et d’en saisir les enjeux éthiques et politiques vivants. Une bibliographie sera donnée au début du cours.

41

J.-P. GRIMA Le contrat social

Penser la liberté politique sous la forme d’un contrat entre le peuple et ses dirigeants est devenu

une chose admise et évidente dans nos sociétés démocratiques. Les dépositaires momentanés du pouvoir ne sont que les représentants du peuple, véritable source d’où émane le pouvoir. Or pour pouvoir penser le pouvoir en termes contractualistes, il a d’abord fallu s’éloigner d’une certaine conception naturaliste de la société, ce que Hobbes, Locke et Rousseau ont fait, chacun à leur manière. Il s’agira alors de voir comment et contre quoi cette conception de la liberté politique s’est imposée, les résistances qu’elle a affrontées, et pas seulement de la part des penseurs les plus conservateurs. Il faudra donc aussi envisager les critiques d’un Hume ou d’un Hegel. Penser le contrat social c’est donc réfléchir à ses conditions d’émergence, de réalisation et les limites qui sont les siennes.

Nous indiquons en bibliographie les lectures obligatoires pour la rentrée. Une bibliographie

détaillée sera distribuée au début du cours. Bibliographie : Hobbes, Léviathan. Locke, Deux traités du gouvernement. Rousseau, Du contrat social.

PHILOSOPHIE DES SCIENCES 2 – JHUC 664 T. MARTIN

La causalité (2)

Suite du cours de JHUC 652.

J. GARNIER Expériences et mesures physiques

Le cours se propose de questionner les notions d'expérience et de mesure physiques dans le contexte de la mécanique classique d'une part, puis dans le domaine de la mécanique quantique. La question de la mesure, de la mise en place d'une expérience, de l'interprétation que l'on peut donner aux résultats (quantifiés) provenant des interactions avec le réel physique, s'intrique avec celles qui surgissent de l'examen de la notion de grandeur physique. L'expérience et les mesures qu'elle permet, prises comme spécificités des théories physiques, engagent un questionnement épistémologique intéressant dans la mesure où il offre la possibilité d'une analyse interne (aux théories) et permet également une réflexion générale sur le paradigme de la science expérimentale comme modèle, sa valeur et ses limites.

Bibliographie :

Einstein, Infeld, L'évolution des idées en physique, Champs/ Flammarion, 1983 (en part. chap. 3 : à l'intérieur et à l'extérieur de l'ascenseur).

Einstein, Physique, philosophie, politique, Points Science, Seuil, 2002 (en part. 2° partie, Chapitre III, § 4). Bitbol, Mécanique quantique: une introduction philosophique, Champs/ Flammarion, 1996, (en part. 2-2, 2-3, 2-4). Gaston Bachelard, Le Nouvel Esprit scientifique, P.U.F., Quadrige, 1978. Pierre Duhem, La Théorie physique. Son objet, sa structure, Vrin, 2007.

42

MASTER Cours pour non-philosophes

Master 1 S2 – Philosophie de l'éducation – JHED 607

P. STATIUS

L'expérience démocratique de l'éducation: la question de la culture

Il s'agira dans un premier moment de cerner les contours de l'expérience démocratique de

l'éducation, en lisant notamment le livre de John Dewey Démocratie et éducation. Dans un deuxième moment, il conviendra de mieux cerner le rapport démocratique à la culture.

Bibliographie : Condorcet, Cinq mémoires sur instruction publique. Ferry, Discours politiques, Arendt, La Crise de la culture, Dewey, Démocratie et éducation.

Master 2 S3 – Philosophie politique moderne et contemporaine – JHEE 608

P. STATIUS

Philosophie et littérature depuis l'Europe Centrale : la question de l'Europe

Il s'agira d'analyser l'idée d'Europe à travers la philosophie et la littérature d'Europe Centrale, en

particulier la philosophie et la littérature tchèques, notamment Jan Patočka, Karel Kosík et Milan Kundera. Ces pays d'Europe Centrale sont porteurs d'une idée de l'Europe dont la vigueur contraste avec l'idéal européen quelque peu exténué des pays d'Europe Occidentale.

Bibliographie provisoire :

Karel Kosík, La crise des temps modernes : dialectique de la morale, éditions de la Passion, 2003.

Jan Patočka, Essais hérétiques sur la philosophie de l'histoire, traduit par Erika Abrams, Lagrasse, Verdier, 1981.

Toutes les œuvres de Milan Kundera.

43

MASTER DE PHILOSOPHIE

SEMESTRE 1

ETHIQUE ET PHILOSOPHIE POLITIQUE – JHUD 671 V. BOURDEAU

L’utopie – histoire et actualité

L’utopie est redevenue un objet d’intérêt en philosophie politique et en sciences sociales. Pierre Macherey a fait paraître l’an dernier De l’utopie ! alors même que des sociologues rééditent les études qu’ils ont pu mener, à la fin des années 70, au sujet des expériences communautaires de l’après 68. Des militants et chercheurs ont sillonné l’Europe pour rendre compte d’expériences utopiques ici et maintenant dans leur ouvrage Les sentiers de l’utopie (éd. Zone/ La Découverte). Nous chercherons dans un premier temps à cerner le concept d’utopie, d’un point de vue historique et philosophique, pour ensuite accomplir des allers et retours entre l’histoire du XIXe siècle et le présent, cherchant ainsi à dégager les lignes de force d’une pensée et d’une pratique de l’utopie. Nous nous demanderons si le jugement de Marx et Engels, renvoyant le socialisme « utopique » du côté du romantisme pour valoriser un socialisme « scientifique » n’a pas occulté le type de rapport au réel – fondé sur des savoirs mais aussi sur des expérimentations – que l’utopie entendait précisément mettre en œuvre dans les années 1830-1870.

Bibliographie : E. BLOCH, L’esprit de l’utopie, Gallimard, 2008. I. FREMEAUX & J. JORDAN, Les sentiers de l’utopie, éd. Zone/ La Découverte, 2011. P. MACHEREY, De l’Utopie !, De l’incidence éditeur, 2012. T. MORE, Utopie, GF. P.-F. MOREAU, Le récit utopique. Droit naturel et roman de l’Etat, PUF, 1982. P. RICOEUR, L’idéologie et l’utopie, Seuil, 1997. Nous travaillerons par ailleurs à partir d’articles et d’extraits de la littérature et philosophie utopiste du XIXe

siècle.

44

J.-P. GRIMA Philosophie politique : Hobbes

Ce cours se focalisera sur la pensée morale et politique de Hobbes. Se présentant lui-même

comme le fondateur d’une nouvelle science, la science politique, il s’agira de comprendre la spécificité de ce geste. Enracinée dans une analyse anthropologique, la pensée de Hobbes adopte, à l’instar de son siècle, la méthode des géomètres. Mais là où les autres épousent le modèle mathématique pour fonder une nouvelle physique, comme Descartes, son grand adversaire, Hobbes entend cependant déployer ce modèle sur le terrain que Descartes n’a jamais voulu occuper, celui du gouvernement des hommes. Si la politique peut et doit se constituer en science, il faut pour cela comprendre ce que les hommes sont, plutôt que rêver à ce que nous aimerions qu’ils soient. Le mécanisme devient alors une clé de lecture générale, qui révèle l’étendue des lois, divines et humaines.

Outres les ouvrages inscrits au programme de l’agrégation, qu’il vous faudra impérativement avoir lu pour la rentrée, nous vous invitons à lire pendant l’été quelques ouvrages critiques qui vous aiderons à circuler à travers les textes.

Bibliographie : Malherbe, M., Thomas Hobbes ou l’œuvre de la raison. Paris, Vrin, 1983. Strauss, L., Political Philosophy of Hobbes, Chicago University Press, 1952 (traduction française parue

chez Belin, Paris, 1991). Weber, D., Hobbes et le désir des fous : rationalité, prévision et politique, Presses de l’université Paris-

Sorbonne, Paris, 2007. Zarka, Y. C., Hobbes et la pensée politique moderne, P.U.F., Paris, 1995, rééd. 2001.

PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE 1 – JHUD 672

L. UCCIANI

Gilles Deleuze, la question du désir dans la philosophie contemporaine

La bibliographie sera donnée en début de cours.

H. TOUBOUL

Bergson et l’action Comment Bergson conçoit-il les différents types d’actions dans l’ensemble de son œuvre ? Bibliographie : Bergson, Œuvres, édit. PUF, 1984 ; Mélanges, édit. PUF, 1972. De Broglie « Les conceptions de la physique contemporaine et les idées de Bergson sur le temps

et le mouvement » dans Physique et microphysique, 1947. Deleuze Le bergsonisme, PUF, 1966. Jankélévitch, Henri Bergson, PUF, 1959. Hippolyte Figures de la pensée philosophique, T. 1, PUF, 1971.

45

RECHERCHE ET INFORMATIQUE DOCUMENTAIRES – JHUD 673 L. UCCIANI

Bases épistémologiques de la documentation.

Principes épistémologiques de base pour la constitution d’une documentation scientifique. Bibliographie : Gilbert Varet, Manuel de bibliographie philosophique, PUF, 1956 F. FERRI

Normes bibliographiques et méthodologie de la recherche d’informations Ce cours sera composé de deux volets :

1. Introduction aux normes de présentation et de structuration d’un travail universitaire. 2. Introduction à la méthodologie de la recherche d’informations et de documents sur le Web.

Il s’agira tout d’abord d’apprendre à savoir mettre en forme un travail universitaire pour en faire un document structuré suivant les normes typographiques et bibliographiques en vigueur, enfin d’acquérir une méthode de recherche efficace en vue d’une saisie pertinente d’informations dans le cadre d’une recherche universitaire. Nous verrons ainsi quelles sont les étapes à suivre dans la recherche d’information, comment se prépare une question documentaire, quelles sont les règles de composition d’une requête, où se trouvent les grands gisements d’informations, quels sont les principaux outils de recherche sur le web et les différents usages que l’on peut en faire.

Bibliographie : ACCART Jean-Philippe et RIVIER Alexis, Mémento de l’information numérique, Paris, Éditions du

Cercle de la Librairie, 2012. SERRES Alexandre, Dans le labyrinthe. Évaluer l’information sur internet, Caen, C&F Éditions, 2012. SIMMONOT Brigitte, L’accès à l’information en ligne : moteurs, dispositifs et médiations, Paris,

Hermès/Lavoisier, 2012. SIMMONOT Brigitte et GALLEZOT Gabriel (coord.), L’entonnoir. Google sous la loupe des sciences

de l’information et de la communication, Caen, C&F Éditions, 2009. La brochure REPERE (Ressources Electroniques Pour les Etudiants, la Recherche et

l’Enseignement) est désormais disponible sous forme électronique (pdf), et peut être librement consultée, téléchargée et diffusée sous cette forme. Elle est disponible à l’adresse suivante : http://repere.enssib.fr/

46

PHILOSOPHIE DE LA CONNAISSANCE – JHUD 675

A. MACÉ

La Forme (1). Platon & Aristote

Platon et Aristote ont produit deux pensées de la forme : deux propositions différentes de description de l'intelligibilité des choses sur le fondement de leur configuration idéale. Dans les deux cas, une philosophie de la forme décrit les choses par là où elles sont identiques : par le motif récurrent qui rythme leur insondable diversité. La forme est par exemple la propriété par laquelle toutes les abeilles ou toutes les choses belles sont identiques. Il s'agit pourtant de savoir si les formes sont la réalité même et si la pensée consiste par conséquent à saisir la combinatoire des rapports entre formes qui règle les rapports possibles de toutes les choses qu'elles rassemblent, ou si la forme est plutôt ce qui donne forme à une autre réalité qu'elle contribue à faire paraître, mettant en forme cela même qu'elle informe, comme le visage d'un dieu prend peu à peu, sous les coups du sculpteur, possession du marbre. On déploiera ces deux philosophies de la forme, en les soumettant à l'épreuve d'une même question quant à leur capacité à penser le singulier. En effet, si la forme est le motif qui définit l'identité de choses par ailleurs diverses et changeantes, n'y a-t-il pas un risque que connaître les choses par la forme ce soit renoncer à en connaître la singularité ? Bibliographie : Platon, Euthyphron, Hippias Majeur, Charmide, Phédon, République, Phèdre, Sophiste, Timée, Philèbe. Pour un premier parcours de ces textes, voir A. Macé, L'atelier de l'invisible, Paris, éditions è®e, 2010. Aristote, Physique et Métaphysique. Dans tous les cas les traductions récentes parues en GF-Flammarion.

47

J.-P. GRIMA Le défi sceptique

Tour à tour perçu comme une menace interne à la pensée ou bien comme son moteur propre, le

scepticisme se présente d’abord comme une philosophie négative : il n’entend rien prouver si ce n’est la faiblesse des arguments adverses. Autrement dit, le scepticisme est une pensée qui se construit contre les discours de vérité existants, afin d’en montrer les limites et les incohérences. Telle était l’ambition du scepticisme grec. Mais par là-même, il oblige les philosophes à mieux circonscrire leur propos et à aiguiser leur argumentaire, et en ce sens il innerve toute l’histoire de la philosophie. Qu’en est-il à l’âge classique ? La renaissance de la philosophie sceptique sous la plume de Montaigne transforme le cadre de pensée grec en en enrichissant les problématiques. Dès lors, le défi sceptique est celui que les grands systèmes auront à relever. Sur quel critère doit alors se fonder la science ? Comment distinguer le vrai ? Toute l’entreprise cartésienne peut être lue comme la réponse à cette question. Mais comme le soulignait déjà Th. Reid au siècle suivant, le doute cartésien, désormais circonscrit et maîtrisé, ouvrait cependant la porte à un scepticisme d’une autre ampleur en exigeant un niveau d’évidence et de clarté dans des domaines que Descartes laissait volontairement de côté. Locke, puis Berkeley et Hume ont pu paraître continuer le travail entamé par Descartes, alors même que le projet cartésien se voulait une réponse définitive au doute sceptique. C’est cet itinéraire que nous voudrions examiner durant ce cours, afin d’examiner la positivité de la démarche sceptique et sa teneur propre.

Nous indiquons en bibliographie les principales lectures recommandées pour la rentrée. Une bibliographie détaillée sera distribuée au début du cours.

Bibliographie : Berkeley, Trois dialogues entre Hylas et Philonous. Descartes, Méditations métaphysiques. Hume, Enquête sur l’entendement humain. Locke, Essai sur l’entendement humain. Popkin, R. H., Histoire du scepticisme d’Erasme à Spinoza, Paris, PUF, 1995. Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes.

ÉLÉMENTS PROFESSIONNELS POUR L’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE – JHEETR1D

P. BERTHELOT

Enseigner la philosophie (1) Le cours a d’abord pour objet de s’approprier les exigences et les compétences méthodologiques spécifiques aux épreuves orales du concours, qu’il s’agisse de la leçon et de l’épreuve sur dossier comprenant l’explication de texte et le traitement de la question d’éthique professionnelle récemment introduite dans tous les épreuves du CAPES. Cette dernière épreuve sera l’occasion d’aborder des questions dites « professionnelles » parce qu’elles portent davantage sur le contexte et l’exercice du métier d’enseignant touchant notamment les débats sur les finalité et les postures possibles mais aussi implicitement injonctives fixées par les instructions officielles. Après une introduction sur les normes des différents exercices illustrée par des exemples, je demanderai à chacun de « produire » afin de s’entraîner réellement aux différentes opérations dont la maîtrise conditionne la réussite à l'oral : la préparation, la construction de problématiques, l’organisation du plan, l’utilisation des références et des exemples.

48

SEMESTRE 2

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE – JHUD 681 A. MACÉ

La cosmologie présocratique

La philosophie à ses débuts a cela de spécifique qu'elle n'est pas en dehors des sciences. Ce sont ceux que l'on devait appeler après coup des philosophes, tels Anaximandre, Xénophane, Parménide ou Anaxagore (pour prendre les auteurs qui retiendront davantage notre attention), qui entreprirent d'établir l'intelligibilité de l'univers et d'en manifester l'ordre propre. Platon dira de ces pionniers qu'ils ont appelé le tout un kosmos (terme grec désignant l'arrangement, l'ordre) précisément parce qu'ils y avaient trouvé de l'ordre. Et c'est précisément en accomplissant cette tâche qu'ils fondaient la philosophie comme un savoir et un mode d'existence particuliers, ayant vocation à jouer un rôle crucial dans la cité.

Le discours des anciens savants sur l'ordre de l'univers, leur cosmo-logie, sera ici présentée dans son contexte culturel : pour offrir une représentation claire de l'univers, de son ordre et de sa genèse, les premiers philosophes utilisent des images et des concepts qu'ils tirent de la poésie épique et didactique, dont les mots sont partagés par tous. Nous suivrons tout particulièrement deux registres tirés de la poésie : les images végétales et les schèmes de l'organisation militaire, qui irriguent la construction présocratique d'une image de l'univers comme totalité ayant poussé d'elle-même comme un grand arbre et organisée dans ses moindres détails comme les bataillons d'une gigantesque armada.

Bibliographie :

- Pour lire Anaximandre, on utilisera Kahn Charles H. Anaximander and the origins of Greek cosmology. New York, Columbia University Press, 1960, 249 p.

- Xénophane. Xenophanes of Colophon, fragments: text and translation. édité par James H Lesher. Toronto, University of Toronto press, 1992, 264 p.

- Trad. de Parménide par Denis O’Brien. Études sur Parménide. Tome I, Le Poème de Parménide. édité par Pierre Aubenque. Paris, J. Vrin, 1987, XXIII-324 p.

- Une trad. inédite d'Anaxagore sera distribuée en cours. On peut se reporter à celle de David Sider, Anaxagore de Clazomènes. The Fragments of Anaxagoras. Meisenheim am Glan, A. Hain, 1981, 147 p.

- L. Brisson, A. Macé et A.-L. Therme, Lire les Présocratiques, Paris, PUF, 2012.

- Laks André, Louguet Claire, (éds.). Qu’est-ce que la philosophie présocratique ?= What is presocratic philosophy ? Villeneuve d’Ascq, P.U. du Septentrion, 2002, 550 p.

- Graham Daniel W. Explaining the cosmos: the Ionian tradition of scientific philosophy. Princeton University Press, 2006, 360 p.

49

F. BRAHAMI

Naissance de la science sociale : Saint-Simon et Comte

Au début du XIXe siècle, les philosophes français progressistes prennent acte de ce qu’ils pensent

être l’échec tragique de la Révolution française, et cherchent les moyens d’accomplir les promesses dont elle était porteuse. Considérant que les causes de cet échec tiennent à la fragilité intrinsèque de la philosophie classique, ils élaborent de nouvelles catégories de pensée, et tentent de concevoir à nouveaux frais les rapports entre esprit, société, peuple et raison, de façon à pouvoir donner du sens à l’histoire en train de se faire. On s’attachera dans ce séminaire à retrouver le problème qui devait déterminer Saint-Simon et Comte à forger un concept radicalement original de société, à l’origine de ce qu’on appellera bientôt les sciences sociales. Une bibliographie sera donnée au début du cours.

PHILOSOPHIE MORALE ET POLITIQUE – JHUD 682

H. TOUBOUL & L. UCCIANI

Individu, société et éducation chez Fourier Etude de la pensée de Fourier, à partir de ses réflexions sur l’individu, la société (L.

Ucciani) et l’éducation (H. Touboul). Bibliographie : Fourier, Œuvres en 12 vol., édition Anthropos.

50

J. PASTEUR

L’expérience démocratique et ses critiques : 1789-1848

« Un seul instant a mis un siècle de distance entre l’homme du jour et celui du lendemain ». Ainsi Condorcet conclut-il ses Cinq Mémoires sur l’instruction publique de 1791. L’homme qui naît au sortir de la Révolution française possède un caractère inédit : il ne se reconnaît plus lui-même et se découvre comme étranger à ce qui, hier encore, constituait tout son univers. Tel est le traumatisme révolutionnaire : la maîtrise de l’histoire humaine s’est substituée à la verticalité figée des sociétés d’ordre pour récréer l’ordre de la société. « Le monde d’hier », pour reprendre le titre de Zweig, est désormais fait d’une étoffe exotique, et la nostalgie n’est permise que parce qu’on sait qu’il ne reviendra plus. Dès lors, tous les concepts philosophiques et politiques – droit naturel, souveraineté, peuple – légués par les Lumières sont certes repris par la Révolution, mais grevés après 1793 et l’Empire, d’un poids qu’il faut bien dire tragique. L’expérience démocratique que nous nous efforcerons d’esquisser naît de ce constat déceptif : on ne peut calquer sans dommages les lois du réel sur celles de l’idée. Il y a une pesanteur propre au social – des mœurs, une histoire, des traditions – qui se sent plus qu’elle ne se comprend. Pas de société sans croyance, et pas d’individu sans société. C'est l’énigme qui, de Maistre à Comte, de Michelet à Tocqueville obsède le projet démocratique, et qu’ils s’efforceront de résoudre.

Bibliographie :

COMTE, Auguste, Discours sur l’ensemble du positivisme, GF.

QUINET, Edgar, Le christianisme et la Révolution française, Fayard, Corpus.

MAISTRE, Joseph de, Considérations sur la France, Ed. Complexe.

MICHELET, Jules, La cité des vivants et des morts, préfaces et introductions, Ed. de C. LEFORT, Belin.

ROUSSEAU, Jean-Jacques, Contrat Social, Ed. R. Derathé, Folio Essais, N°233.

TOCQUEVILLE, Alexis de, De la démocratie en Amérique, Coll. Bouquins, Laffont.

--- , L’Ancien régime et la révolution, Ibid.

PHILOSOPHIE GÉNÉRALE – JHUD 683 H. TOUBOUL

La Forme (2)

Étude de la notion de forme, de Kant, dans les trois critiques, jusqu’à Lévi-Strauss, Ricœur et

Foucault, passant par Hegel, Marx, Hugo, Focillon et Panofsky. Ce cours complète les cours d’A. Macé et L. Ucciani sur ce thème inscrit à l’agrégation de philosophie en 2012/2013.

51

J.-P. GRIMA

Lecture d’un texte : Berkeley, Trois dialogues entre Hylas et Philonous

Ce cours se concentrera sur le texte de Berkeley au programme de l’agrégation. Nous en présenterons les enjeux, la manière dont Berkeley s’approprie les problématiques antérieures et les réponses qu’il forge à partir d’une philosophie propre. Nous nous baserons donc sur l’édition en langue anglaise des Trois dialogues. Le texte doit évidemment avoir été lu, afin de pouvoir se concentrer sur les problèmes de traduction et d’explication.

Nous indiquons une brève bibliographie afin de se familiariser avec cet auteur durant l’été. Une bibliographie détaillée vous sera remise au début du cours.

Bibliographie : Berkeley, Principes de la connaissance humaine. Berkeley, Three dialogues between Hylas and Philonous, éd. Kholak & Mathias, Longman Library of

Primary Sources in Philosophy, Pearson, 2006. Bennett, J., Locke, Berkeley, Hume: Central Themes. Oxford, Clarendon Press, 1971. Berlioz, D., Berkeley. Un nominalisme réaliste. Paris, Vrin, 2000. Bryckman, G., Berkeley. Philosophie et apologétique, 2 vol., Vrin, Paris, 1984. Bryckman, G., Berkeley et le voile des mots, Paris, Vrin, 1993. Winkler, K. P., The Cambridge Companion to Berkeley. Cambridge, Cambridge University Press, 2005.

ÉLÉMENTS PROFESSIONNELS POUR L’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE –

JHEETR2D C. WIDMAIER

Enseigner la philosophie (2)

Ce cours destiné aux étudiants préparant les cours d’enseignement sera l’occasion de s’exercer à la méthode de la leçon et de la dissertation de philosophie, en tenant compte des exigences spécifiques à chacun des concours (CAPES et Agrégation).

52

SEMESTRE 3

ÉPISTÉMOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES – JHUE 692

T. MARTIN

La Mathématisation du social : problèmes historiques et épistémologiques

L’application d’un traitement mathématique à la connaissance des phénomènes sociaux a puissamment contribué au développement de disciplines mathématiques fondamentales, telles que le calcul des probabilités, la statistique et la théorie de la décision, mais a également irrigué des sciences sociales comme la démographie, la sociologie et l’économie. Pourtant cette application se heurte à de nombreuses difficultés épistémologiques qui en dessinent les conditions et les limites. Le cours se propose d’interroger les problèmes ainsi soulevés, et les solutions qui y furent proposées.

Bibliographie : PASCAL (Blaise), Œuvres complètes publiées par Louis Lafuma, Paris : Seuil, 1963. BERNOULLI (Jacques), Ars conjectandi in Norbert MEUSNIER éd., Jacques Bernoulli et l’Ars Conjectandi, I.R.E.M. de Rouen. CONDORCET (Nicolas de), Essai sur l’application de l’analyse à la probabilité des décisions rendues à la pluralité des voix in Sur les élections et autres textes, Paris : Fayard, 1785. — Éléments du calcul des probabilités… in Sur les élections et autres textes, Paris : Fayard, 1805. LAPLACE (Pierre-Simon de), Essai philosophique sur les probabilités, Paris : Ch. Bourgeois, 1814. DESTUTT DE TRACY, Traité de la volonté et de ses effets), Paris, Courcier, 1815. BERTHELOT (Jean-Michel) dir., Épistémologie des sciences sociales, Paris : PUF, 2001. DASTON (Lorraine J.), Classical Probability in the Enlightenment, Princeton University Press, 1988. DE FINETTI (Bruno), La prévision: ses lois logiques, ses sources subjectives, Paris : Annales de l’Institut Henri Poincaré, 1937. GRANGER (Gilles-Gaston), Pensée formelle et sciences de l’homme, Paris : Aubier, 1967. HACKING (Ian), The Emergence of Probability, Cambridge University Press, 1975 ; tr. fr. Paris : Seuil, 2002. PICAVET (Emmanuel), Choix rationnel et vie publique, Paris : PUF, 1996. SAINT-SERNIN (Bertrand), Les mathématiques de la décision, Paris : PUF, 1973.

53

V. BOURDEAU

L’économie politique : entre science, expertise et critique sociale

Ce cours se propose d’interroger ce que le statut public d’une science fait à cette science.

Comment cela modifie-t-il ses frontières ? Quels effets cela produit-il sur l’imaginaire social d’une discipline ? Nous regarderons comment l’économie politique s’est constituée dans le sillage de débats dans lesquels elle était convoquée (débats sur les « grains », notamment) pour lever des doutes ou imposer des solutions. À la fois auxiliaire de l’Etat, mais aussi de groupes sociaux qui peuvent vouloir s’émanciper de ce dernier (comme les commerçants ou les industriels), l’économie politique a pu être par ailleurs intériorisée ou revisitée par ceux des acteurs qui entendaient proposer une critique plus radicale de la société. Nous chercherons à comprendre comment une science se constitue dans les luttes pour son appropriation, qui sont en même temps des luttes pour la définition d’un champ et de ses frontières.

Bibliographie : P. BOURDIEU, Les Structures sociales de l’économie, éditions du Seuil, 2000. M. FOUCAULT, Naissance de la biopolitique, Hautes Etudes, Gallimard, Seuil, 2004. J. HABERMAS, L’espace public, Payot, 1988. R. KOSELLECK, Le règne de la critique, éditions de Minuit, 1979. C. LARRERE, L’invention de l’économie au XVIIIe siècle, PUF, 1992. F. LEBARON, La croyance économique, éditions du Seuil, 2000. Une bibliographie plus complète sera donnée en début d’année, et nous travaillerons par ailleurs à partir d’articles

et d’extraits de sources du 19e siècle.

HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE 2 – JHUE 695

F. GULLI

Concepts et problèmes du politique

Dans ce cours, on se propose de travailler quelques concepts et problèmes fondamentaux de la philosophie politique afin de tenter une définition du politique. Cette enquête permettra, dans la perspective d’une utilisation dans les exercices type dissertation et / ou explication de texte qui sont demandés aux différents concours de recrutement, de nourrir la réflexion en faisant de l’histoire de la philosophie politique un enjeu toujours vif. .

Bibliographie : Une bibliographie sera donnée en début d’année ainsi qu’un plan précis du programme de travail.

54

A. ARAMINI

L’historiographie romantique française : les révolutions dans l’histoire

Durant la Restauration, alors que le rapport au passé divise la France, l’histoire s’écrit dans

une triple perspective scientifique, philosophique et politique. En même temps qu’ils renouvellent l’historiographie, les concepts de « conquête » chez Augustin Thierry, de « civilisation » chez Guizot et de « principe prométhéen » chez le jeune Michelet contribuent à réhabiliter la Révolution française condamnée au nom de l’histoire par la pensée contre-révolutionnaire dans sa variante traditionaliste. En récusant l’opposition entre les abstractions de la philosophie et les expériences de l’histoire, ces historiens « libéraux » permettent de penser la possibilité d’une réconciliation entre l’exigence de liberté et l’autorité de la tradition. Ce cours sera l’occasion de faire le point sur une discipline, l’histoire, et sa naissance, dans la perspective de sujets aux concours portant sur cette thématique.

Bibliographie : 1. Textes originaux Maistre, Œuvres, édition établie par Pierre Glaudes, Paris, Robert Laffont, 2007. Thierry (Augustin), Histoire de la Conquête de l’Angleterre par les Normands de ses causes et de ses suites

jusqu’à nos jours en Angleterre, en Écosse, en Irlande et sur le continent, t. I, Paris, Garnier Frères, 1830 (1ère éd., 1825).

– Lettres sur l’histoire de France, Œuvres complètes, t. III, Paris, Furne et Cie, 1859. Guizot, Cours d’histoire moderne, Paris, Pichon et Didier, 1828. Michelet, Principes de la philosophie de l’histoire traduits de la Scienza Nuova de J. B. Vico, et précédés d’un

discours sur le système et la vie de l’auteur, Paris, Renouard, 1827. – Histoire de France, tome I, nouvelle édition présentée par Paul Viallaneix et Paule Petitier, 17

volumes, éditions des Équateurs, 2007 – Le Peuple, P. Viallaneix (éd.), Paris, G.-F. Flammarion, 1974. 2. Commentaires Pranchère, Jean-Yves, L’Autorité contre les Lumières la philosophie de Joseph de Maistre, Genève,

Librairie Droz, 2004. Réizov, Boris, L’Historiographie romantique française 1815-1830, Moscou, Éditions en Langues

Étrangères, s. d. Viallaneix, Paul, La Voie royale, essai sur l’idée de Peuple dans l’œuvre de Michelet, Paris, Delagrave, 1959.

55

PRATIQUE DE L’ARGUMENTATION PHILOSOPHIQUE – JHUE 696

J. PASTEUR

Pratique de l’argumentation philosophique

À partir d’un travail sur les textes classiques de l’histoire de la philosophie et en partant de quelques-uns de ses points de tension conceptuels, ce cours analysera à l’aide d’exercices, les principaux mécanismes de l’argumentation.

COLLECTIF

Exercices oraux de préparation aux concours – colles

ÉLÉMENTS PROFESSIONNELS POUR L’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE – JHEETR3D

P. BERTHELOT

Enseigner la philosophie (3) Dans le cadre du JHEETR3D et JHEETR4D, il sera possible d’élargir l’approche de l’enseignement aux questions vives de l’éducation dont les philosophes s’emparent régulièrement car l’enseignement de la philosophie les reflète et se voit souvent instrumentalisé dans les conflits qui en découlent. La différence entre la conception d’une leçon de type « concours » et de celle qu’on est amené à développer devant les élèves fera l’objet de préparation, en vue des stages professionnalisant prévus dans les parcours des masters d’enseignement, non pas qu'il y ait deux philosophies l’une pour les spécialistes et l’autre pour les élèves de lycée, la préoccupation didactique n’est pas qu’une concession à faire au « métier » d’enseignant, elle conditionne aussi l’appropriation par les élèves du cours de philosophie. À ce sujet, une réflexion sur le statut de l’enseignement de la philosophie dans le cadre des finalités assignées aux études secondaires s’avère nécessaire pour comprendre que cet enseignement s’inscrit dans l’histoire de l’école républicaine qui n’est pas neutre idéologiquement. Il en va de même pour les nouvelles compétences attendues de la part de tout professeur au nom de la « professionnalisation », fixées par les instructions officielles actuelles.

56

SEMESTRE 4

PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE 2 – JHUE 602

F. BRAHAMI

Durkheim : philosophie et sociologie

Durkheim a fondé et bâti sa sociologie dans un dialogue permanent avec la philosophie. Ce dialogue est partout présent dans son œuvre, mais c’est notamment dans le recueil posthume Sociologie et philosophie qu’il se déploie. On s’appuiera sur cet ouvrage pour penser les rapports entre philosophie et sciences sociales. Édition prescrite : Durkheim, Sociologie et philosophie, PUF, Quadrige. Durkheim, Les règles de la méthode sociologique, PUF, Quadrige. Durkheim, Les formes élémentaires de la vie religieuse, PUF, Quadrige. Une bibliographie complète sera donnée au début du cours. L. UCCIANI

La forme esthétique

Une bibliographie complète sera donnée au début du séminaire

PRATIQUE DE L’ARGUMENTATION PHILOSOPHIQUE - JHUE 606

C. WIDMAIER

Pratique de l’argumentation philosophique

À partir d’un travail sur les textes classiques de l’histoire de la philosophie et en partant de quelques-uns de ses points de tension conceptuels, ce cours analysera à l’aide d’exercices, les principaux mécanismes de l’argumentation.

COLLECTIF

Exercices oraux de préparation aux concours – colles

57

ÉLÉMENTS PROFESSIONNELS POUR L’ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE – JHEETR4D

P. BERTHELOT

Enseigner la philosophie (4) Dans le cadre du JHEETR3D et JHEETR4D, il sera possible d’élargir l’approche de l’enseignement aux questions vives de l’éducation dont les philosophes s’emparent régulièrement car l’enseignement de la philosophie les reflète et se voit souvent instrumentalisé dans les conflits qui en découlent. La différence entre la conception d’une leçon de type « concours » et de celle qu’on est amené à développer devant les élèves fera l’objet de préparation, en vue des stages professionnalisant prévus dans les parcours des masters d’enseignement, non pas qu'il y ait deux philosophies l’une pour les spécialistes et l’autre pour les élèves de lycée, la préoccupation didactique n’est pas qu’une concession à faire au « métier » d’enseignant, elle conditionne aussi l’appropriation par les élèves du cours de philosophie. À ce sujet, une réflexion sur le statut de l’enseignement de la philosophie dans le cadre des finalités assignées aux études secondaires s’avère nécessaire pour comprendre que cet enseignement s’inscrit dans l’histoire de l’école républicaine qui n’est pas neutre idéologiquement. Il en va de même pour les nouvelles compétences attendues de la part de tout professeur au nom de la « professionnalisation », fixées par les instructions officielles actuelles.

58

SÉMINAIRES

I. SEMINAIRE « LOGIQUES DE L’AGIR » Laboratoire Logiques de l’agir EA 2274

PENSEE SOCIALE AU XIXe SIECLE Responsables : F. Brahami, Vincent Bourdeau, Edward Castleton & Julien Vincent

Les séances ont lieu le mercredi de 18h à 20h d'octobre à mai

Séminaire en collaboration avec le Centre d’Histoire des Sciences et d’Histoire des Techniques (Paris 1) et le programme de recherches ANR UTOPIES19 (resp. Ludovic Frobert) – Ens Lyon / Centre Georges Chevrier (U. de

Bourgogne) / MSHE Ledoux (UFC)/ Logiques de l’agir (UFC)

Le programme du séminaire sera annoncé par voie d’affichage

et sur le site Internet du laboratoire à l’adresse suivante : http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/Seminaire.html

II. SYSTEME D’INFORMATION EN PHILOSOPHIE DES SCIENCES

Laboratoire Logiques de l’agir EA 2274 et MSHE Ledoux

Responsable : Thierry MARTIN

Ce séminaire, soutenu par la Maison des Sciences de l’Homme Claude-Nicolas Ledoux, a pour but d’interroger les formes, l’unité et la spécificité de la philosophie des sciences. Il a lieu, sauf exception, le mercredi de 18h à 20h en alternance avec le séminaire « Pensée sociale au XIXe siècle ».

http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/SIPSSem.html

Le programme du séminaire sera annoncé ultérieurement par voie d’affichage et sur le site Internet de la section à l’adresse suivante :

http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/Phileduc.html

III. SEMINAIRE PLATON ET SES PREDECESSEURS Séminaire de la Société d'Etudes Platoniciennes

Collaboration CNRS, Paris Ouest La Défense, Université de Franche Comté Responsables : Luc Brisson, Arnaud Macé et Olivier Renaut

Ce séminaire (2009-2014) interroge l'origine des concepts platoniciens, plus particulièrement au sein des

pratiques techniques, scientifiques et religieuses. L'EA 2274 y collabore dans le cadre du projet PRAXIS de généalogie des concepts de la philosophie à partir des pratiques.

http://www.etudesplatoniciennes.eu/seminaire.html

59

IV. ATELIERS THÉMATIQUES EN PHILOSOPHIE DES SCIENCES SOCIALES

Journées d’études destinées aux jeunes chercheurs issus de toutes disciplines, et réalisant des travaux visant à explorer et développer les grands enjeux théoriques liés aux sciences humaines. Elles se

tiennent, au moins une fois par an, à l'Université de Franche-Comté. Responsables : doctorants et jeunes chercheurs en philosophie de l’UFC

http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/Ateliers.html

V. SEMINAIRE PROBABILITES, DECISION ET INCERTITUDE Le séminaire PDI est organisé en collaboration avec l'Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences

et des Techniques (CNRS/UMR 8590-ENS Ulm-Univ. Paris I). Il est organisé dans les locaux de l'IHPST.

Responsables : Isabelle DROUET et Thierry MARTIN

Le séminaire Probabilité, décision, incertitude se donne pour objet l’étude des problèmes

contemporains relevant de la philosophie des probabilités et qui apparaissent dans les différents

champs disciplinaires où elles sont investies (logique, économie, biologie, physique, etc.). Ces

problèmes sont étudiés dans une perspective épistémologique, mais sans orientation doctrinale

exclusive, les trois concepts qui le définissent devant être pris comme dessinant un domaine de

réflexion, non comme la délimitation de leur intersection. http://www-ihpst.univ-paris1.fr/s/14,probabilites_decision_et_incertitude.html

VI. SEMINAIRE ANCO (ANALYSES NORMATIVES CONTEMPORAINES)

Séminaire bilingue régulier pour l'avancement de l'éthique sociale.

Comité d'organisation : Alain Anquetil, Marc-Antoine Dilhac, Speranta Dumitru, Marc Fleurbaey,

Caroline Guibet-Lafaye, Bertrand Guillarme, Alice Le Goff, Alain Leplège, Ruwen Ogien, Patrick

Pharo, Emmanuel Picavet, Gregory Ponthière, Bernard Reber, Patrick Savidan, Jean-Fabien Spitz,

Stéphane Zuber.

Le séminaire est organisé en collaboration par le laboratoire CERSES (UMR-CNRS 8137) de l'université Paris-Descartes (Paris V) et par le laboratoire Logiques de l'agir.

Il a lieu à Paris dans les locaux de l'Université de Paris V, l'Université de Paris V, 45 rue des Saints Pères, bâtiment Jacob, 5ème étage.

http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/

60

VII. SEMINAIRE DOMINATION

Séminaire régulier (mardi de 14h à 16h au premier semestre et lundi de 14h à 16h au second semestre)

Comité d'organisation : Vincent Bourdeau, Marie Garrau, Katia Genel, Stéphane Haber, Christian Lazzeri, Alice Le Goff.

Le séminaire est organisé en collaboration par le laboratoire SOPHIAPOL de l'université Paris-Ouest-

Nanterre-La-Défence (Paris X) et par le laboratoire Logiques de l'agir (E.A. 2274, dir. Th. Martin).

Il a lieu à Nanterre dans les locaux de l'Université de Paris X, 200 avenue de la République, 92000 Nanterre, bâtiment D, Salle 201b.

http://slhs.univ-fcomte.fr/rech/philolab/