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1 Cours communication 1. Différence entre information et communication L'information désigne à la fois l'action de donner connaissance d'un fait ou d'un renseignement et cet élément de connaissance même susceptible d'être transmis à un public (Dictionnaire Hachette encyclopédique) La communication se définit comme la transmission d'un message à une ou plusieurs personnes qui en accuse(nt) réception. Un message reçu n'est pas nécessairement un message compris par le récepteur et le sens que donne à un message le récepteur n'est pas toujours le même que celui qui était prévu par l'émetteur. 2. Les modèles de communication 2.1. Le modèle d'Aristote (± 350 AJC) Le philosophe grec a établi le premier vrai modèle de communication orale qu'il a baptisé rhétorique. Dans ce modèle, l'art oratoire repose sur trois éléments : l'éthos (le style que doit prendre l'orateur pour capter l'attention de l'auditoire), le logos (la logique, le raisonnement, l'argumentation) et le pathos (la sensibilité de l'auditoire). Modèle d'Aristote

Différence Entre Information Et Communication

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Cours communication

1. Différence entre information et communication

L'information désigne à la fois l'action de donner connaissance d'un fait ou d'un renseignement et cet élément de connaissance même susceptible d'être transmis à un public (Dictionnaire Hachette encyclopédique)

La communication se définit comme la transmission d'un message à une ou plusieurs personnes qui en accuse(nt) réception. Un message reçu n'est pas nécessairement un message compris par le récepteur et le sens que donne à un message le récepteur n'est pas toujours le même que celui qui était prévu par l'émetteur.

2. Les modèles de communication2.1. Le modèle d'Aristote (± 350 AJC)

Le philosophe grec a établi le premier vrai modèle de communication orale qu'il a baptisé rhétorique.

Dans ce modèle, l'art oratoire repose sur trois éléments :

l'éthos (le style que doit prendre l'orateur pour capter l'attention de l'auditoire),

le logos (la logique, le raisonnement, l'argumentation) et

le pathos (la sensibilité de l'auditoire).

Modèle d'Aristote

La communication selon Aristote repose donc sur une forte charge émotionnelle, l'auditoire doit être séduit ou charmé sinon il fermera la communication.

Dans le modèle d'Aristote

C'est celui qui est en bout de chaîne - le récepteur - qui détermine l'objet et la fin de la communication, si l'objet ne lui convient pas, il mettra un terme à la relation. Il est, sommes toutes, l'élément majeur du processus de communication.

S'il y a un problème de communication c'est la faute de l'émetteur

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2.2. Le modèle de Shannon et Weaver (1949) Shannon était un ingénieur,Weaver, un philosophe. Leur préoccupation essentielle était de régler les problèmes de transmission télégraphique : le signal devait arriver au niveau de la cible dans l'état le plus proche de ce qu'il était au niveau de la source. Ce signal peut être affecté ou brouillé, voir déformé par un phénomène de bruit. La communication est réduite à la transmission d'une information.

SOURCE ------ MESSAGE --------- (bruit)--------- CODAGE -------- DÉCODAGE --------- MESSAGE --------- DESTINATAIRE

La notion du bruit

On l’appelle également le Modèle linéaireIl s'agit d'un modèle linéaire simple dans lequel la communication est réduite à sa plus simple expression, c'est aussi le premier schéma moderne de la communication. L'émetteur (source) envoie un message codé à un récepteur (destinataire) qui le décode dans un contexte parasité par des bruits extérieurs.

Ce schéma trouve son origine dans les travaux de décodage des communications ennemies menés par Shannon durant la seconde guerre mondiale. Ce que Shannon nomme bruit correspond en fait au brouillage des messages codés, c'est Weaver qui transforma cette notion et l'adapta à la communication de base entre deux parties.

Ce modèle de communication fait référence mais il présente de nombreuses lacunes, il ne tient en effet compte que d'un seul récepteur, d'un seul message et ne prend en compte le parasitage qu'au seul niveau du canal de communication sans tenir compte du parasitage au niveau de l'émetteur ou du récepteur.

- AVANTAGES : ce modèle va mettre en lumière les facteurs qui vont perturber la transmission de l'information (bruit).

- INCONVÉNIENT : c'est un schéma simpliste qui ne peut s'appliquer à toutes les situations de communications.

Il ignore la pluralité des récepteurs. Il laisse de côté les éléments psychologiques et sociologiques. Il y a absence de boucle de rétroaction.

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2.3. Le modèle de Lasswell (1948)   : Lasswell est assurément l'un des pères de la communication moderne, c'est lui qui en a défini le principe fondamental de 5W (Who say What to Whom in Which channel with What effect ? => Qui dit Quoi à Qui par Quel canal et avec quel effet ?).

En fait, ces cinq questions fondamentales sont issues en droite ligne de la Rhétorique selon Quintilien, un professeur de rhétorique latin du premier siècle après JC.

Modèle de lasswell

LE MODÈLE DE HAROLD D.LASSWELL

- QUI : correspond à l'étude sociologique des milieux et organismes émetteurs (motivation de communiquer)

- DIT QUOI : se rapporte au message, à l'analyse de son contenu.

- PAR QUEL CANAL : désigne l'ensemble des techniques qui à un moment donné et pour une société déterminée, diffusent à la fois l'information et la culture.

- À QUI : vise l'audience, les publics avec des analyses selon des variables (âges, sexe...)

- AVEC QUEL EFFET : suppose une analyse des problèmes d'influence du message sur l'auditoire.

Le Modèle de Lasswell entrevoit la communication comme un processus d'influence et de persuasion (à l'image de la publicité qui se développe d'ailleurs très fort à l'issue de WW2). Il dépasse la transmission simple du message pour s'attarder sur les étapes de la communication, la pluralité potentielle des émetteurs et des récepteur, les enjeux et les effets de la communication.

- L'intérêt essentiel de ce modèle est de dépasser la simple problématique de la transmission d'un message et d'envisager la communication comme un processus dynamique avec une suite d'étapes ayant chacune leur importance, leur spécificité et leur problématique.

- Il met aussi l'accent sur la finalité et les effets de la communication.

Cependant, Lasswell néglige la notion de rétroaction (feedback) tout comme les aspects psychologiques et sociologiques d'une relation.

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Dans ce modèle, le récepteur reste passif et n'a pas un rôle primordial, à l'inverse du Modèle d'Aristote. On peut critiquer le Modèle de Lasswell en disant qu'il s'apparente davantage à un modèle de propagande que de communication globale.

- Le processus de communication est limité à la dimension persuasive.

2.4. Le modèle de NewcombDans son modèle aussi appelé ABX, Theodore Newcomb ajoute une dimension sociale et psychologique à la communication. Il n'y a plus d'émetteur ou de récepteur, mais bien des communicateurs qui émettent ou reçoivent dans une interaction.

Newcomb distingue deux paramètres qui influent sur la relation sociale qui est nécessairement liée à la communication : l'attitude et l'union.

L'attitude

- L'attitude est « l'état d'esprit » d'un sujet (ou un groupe) vis-à-vis d'un autre objet, d'une action, d'un individu ou d'un groupe.

- Le savoir-être de quelqu'un.

C'est une prédisposition mentale à agir de telle ou telle façon. Elle désigne surtout une intention et n'est donc pas directement observable.

L'attitude est un concept indispensable dans l'explication du comportement social et une notion nécessaire dans l'explication des réactions devant une tâche.

"Un état de préparation de l'action"

L'attitude est l'aspect affectif de la relation,

L’union est la spécificité de la relation.

Modèle Newcomb

Newcomb insiste sur l'équilibre ou le déséquilibre de la relation sociale;

L'équilibre est atteint lorsque les attitudes ont la même orientation. D'où le travail préparatif avant tout projet avec les partenaires

Pour qu'il y ait communication il faut que les parties soient à la recherche de cet équilbre,

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S'il n'est pas atteint, il convient de réduire au maximum le déséquilbre ou de rompre la communication.

Newcomb précise encore que les relations se nouent forcément autour d'un objet (thème) commun et que toute situation de communication met en exergue des individus par leurs attitudes.

Relation doit être ressentie comme équilibrée : travaux de F. Heider

L'hypothèse est que toute relation doit être ressentie comme équilibrée par les partenaires, et que, lorsque ce n'est pas le cas, ceux-ci tendront à réduire le déséquilibre ou à rompre la relation.

Si on considère la relation de deux personnes (A et B) et d'un objet (X), il y a équilibre si toutes les relations sont positives (A et B s'aiment et sont tous deux passionnés de la natation) ou si deux d'entre elles sont négatives et la troisième positive (A et B qui s'aiment ont la même aversion pour la politique ; ou A, anticommuniste convaincu, méprise X soutenu par B).

Ainsi, en considérant qu'un trait plein marque une relation positive (attirance) et un trait hachuré une relation négative (rejet), notre premier exemple serait figuré par une liaison de trois traits pleins et considéré comme une relation d'équilibre, alors qu'une relation de déséquilibre pourrait être figurée par le second schéma (A anticommuniste convaincu, aime B, qui milite au PC).

Toute situation de communication met en présence des individus caractérisés par des attitudes et des motivations (qui éprouvent des sentiments, adhèrent à des idéologies, appartiennent à des réseaux affinitaires...) et aussi que toute situation de communication peut être un moyen de faire évoluer une relation puisque des individus pris dans une situation qu'ils ressentent comme déséquilibrée tendront à agir sur leur partenaire, leurs sentiments, leurs croyances, etc., pour la ramener vers l'équilibre. La communication y est donc présentée comme un phénomène complexe, dynamique plus que mécanique.

2.5. Le Modèle de Gerbner (1956)

S'intéressant à la télécommunication et à la Sociologue, George Gerbner présente un modèle général de la communication qui s'articule sur deux axes essentiels :

- le message est lié au contexte (et donc celui-ci permet de renseigner sur le message) ; et- le processus de communication repose sur deux dimension  : la perception et le contrôle du message)

Gerbner lie la communication à la culture et la culture à la télévision, persuadé que celle-ci servira rapidement de vecteur.

Ce modèle s'applique aux différentes formes de communication en fonction du contexte (communication interpersonnelle et communication de masses).

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Modèle Gerbner

2.6. Le Modèle de Berlo (1960)

Théoricien de la communication, David K. Berlo a mis en évidence l'importance de l'aspect psychologique de toute communication.

Son modèle est simple= Source - Message - Canal - Récepteur,

mais la communication est influencée par des éléments extérieurs à chaque niveau de la relation.

Ainsi, interviennent, notamment, le savoir, le système social, les compétences et la culture de l'émetteur et du récepteur, la façon dont le message est traité, son codage, sa structure ou encore, d'un point de vue physique,

Modèle de Berlo

Les sens évoqué par Berlo présentent un modèle qui s'adapte à la communication interpersonnelle et à la communication de masse puisqu'il définit la source et le récepteur comme pouvant être une personne, un groupe de personne, une organisation ou une institution.

Ce modèle est nettement plus abouti puisqu'il tient compte de la personnalité de la source et du récepteur, de leurs connaissance, de leurs compétences, de leur environnement...

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Berlo évoque aussi le codage en tant que comportement (gestes, postures...) et qu'expression autres que le langage (danse, musique, art...). Il retient que, quel que soit le codage, c'est lui qui rend une communication simple ou compliquée... ou qu'il l'empêche.

2.7. Le Modèle de Schramm (1961)

Schramm ajoute un élément fondamental aux schémas classiques de communication (source - message - canal - Récepteur) , celui du champ d'expérience commun.

Champ d'expérience commun.

En effet, pour que le message codé transmis par l'émetteur soit décodé et compris par le destinataire, il est fondamental qu'il y ait un champ commun (souvent un champ sémantique) entre les deux parties.

Modèlede Schramm

Si les champs d'expérience de la source et du destinataire se chevauchent, alors il peut y avoir communication dit en substance Schramm.

2.8. Le Modèle de Roman Jakobson (1963)

Le Modèle de JakobsonLinguiste réputé, Jabokson s'est surtout attardé à étudier le langage dans toutes ses fonctions. Le langage est toujours source de communication et Jakobson intègre les différentes fonctions du langage dans le processus de communciation.

Modèle de Jakobson

A partir de la distinction des six fonctions du langageIl détermine  six facteurs. À chacun de ces facteurs est lié une fonction du message

Les six fonctions

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Le destinateur envoie un message au destinataire.

1- Expressive : Le destinateur est lié à la fonction expressive du message (qui exprime les sentiments du locuteur)

1- Expressive : Au destinateur est référée cette fonction « émotive » (ou « expressive) : il est engagé affectivement dans ce qu'il dit (il est intimidé, agressif, volubile, enragé...);

2- Conative : Le destinataire, lié à la fonction conative du message (relative à la volonté du récepteur de recevoir le message)

2- Conative : une fonction « conative » est orientée vers le destinataire chez lequel le destinateur veut provoquer des effets (l'admiration, l'intérêt, l'apitoiement...);

La conation

La conation : un effort, une tendance, une volonté, une impulsion dirigée vers un passage à l'action.

« l'intention d'achat » pousse à l'action consciente d'acheter.

inadéquation des composantes cognitive et affective au comportement réel

3- Phatique

Le contact, liaison physique, psychologique et sociologique entre émetteur et récepteur, lié à la fonction phatique du message ; (qui sert à mettre en place et à maintenir la communication),La fonction « phatique » est relative au contact et tout ce qui, dans l'échange, tend à le maintenir (regarder son partenaire, lui toucher le bras, hocher la tête...);

Vous me suivez ?

un énoncé phatique qui sert souvent à assurer que la communication « passe » bien Allô, vous m'entendez ?

Aussi (anecdotes, histoires drôles)

4- Métalinguistique

Le code, symbolisme utilisé pour la transmission du message, lié à la fonction métalinguistique du message ; (lorsque le code - le langage - devient l'objet du message)

4- Métalinguistique

La fonction « métalinguistique » s'exerce lorsque les partenaires vérifient qu'ils utilisent bien le même code (« Qu'est-ce que tu veux dire par...? »);

5- Référentielle

Le contexte, l'ensemble des conditions (économiques, sociales et environnementales principalement) extérieures aux messages et qui influence sa compréhension, lié à la fonction référentielle du message,

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- Qui renvoie le message au monde extérieur

5- Référentielle

La fonction « référentielle» est orientée vers le contexte dans la mesure où c'est de lui que va dépendre la signification du message (« J'aimerais que cette affaire soit réglée aujourd'hui » équivaut à un ordre dans la bouche d'un patron qui s'adresse à sa secrétaire, alors qu'il peut, ailleurs, ressortir à la prière) ;

Le contexte a la double signification d'environnement d'une unité déterminée » (le mot « salut » veut dire « bonjour » s'il se situe en début de communication, et « au revoir » s'il la clôt) et d'« ensemble des conditions sociales » (on est dans un lieu privé ou public, en situation officielle ou en situation intime, les partenaires se connaissent ou se découvrent, appartiennent au même groupe culturel ou à des groupes différents, ont un rapport de dépendance ou non, etc.).

6- Poétique

Le message, lié à la fonction poétique du message (lorsque la forme du message devient l'objet du message)

6- Poétique

La fonction « poétique » se rapporte à la forme même du message, dans la mesure où elle a une valeur expressive propre (« Pourriez-vous vous taire, s'il vous plaît? » ; « Tais-toi maintenant, ça suffit ! », « Ferme-la ! » visent, par exemple, le même but mais n'ont pas la même forme et donc pas la même signification).

Ces fonctions ne sont pas exclusives, au contraire elles se superposent très souvent au sein d'une communication. Le Modèle de Jakobson repose sur une vision linguistique de la communication, associé aux deux modèles précédents (Berlo et Schramm), il donne une vision assez globale de ce que peut-être la communication

Un point de vue centré non plus sur la transmission d'un message, mais sur le message lui-même, évitant ainsi les dangers d'instrumentalisation technique

2.9. Le Modèle de Riley (1965)

Sociologues, John et Matilda Riley incluent la notion d'appartenance à des groupes sociaux au sein d'un système social global dans le processus de la communication.Ils considèrent le processus de communication avant tout comme un processus social.Les communicateurs sont donc intégrés à des groupes primaires (familles, amis, communautés...) qui prennent eux-mêmes place dans une structure plus large (catégorie sociale, professions, ...) qui s'inscrit, en définitive, dans un système social global (une société).

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L'appartenance à ces ensembles (et sous-ensemble) influe directement sur les façons de penser, de voir et d'agir et, par corollaire sur la communication.L'appartenance à un groupe ou à une structure dirige la communication ne fut-ce que par :- les affinités,- la hierarchie,- les valeurs ou les sentiments. Vision sociologique de la communication.

Modèle de Riley

Lle Modèle de Riley est à la base des théories sur la communication de groupe qu'il s'agit de distinguer de la communication de masse.

2.10. Les travaux de Norbert Wiener

Ce sont les travaux de Norbert Wiener sur la « cybernétique » (1948) qui ont apporté à la compréhension de la communication la notion essentielle de « feedback » (traduite parfois par le terme de « rétroaction >>) qui désigne la^ réaction du récepteur au message émis et son retour vers l'émetteur.L'introduction de cette notion a permis de franchir le premier pas qui va de la « communication » à l'« interaction », en passant d'une vision linéaire à la conception d'un processus circulaire.

CybernétiqueCybernétique : « la science constituée par l'ensemble des théories sur les processus de commande et de communication et leur régulation chez l'être vivant, dans les machines et dans les systèmes sociologiques et économiques ». Elle a pour objet principal l'étude des interactions entre « systèmes gouvernants » (ou systèmes de contrôle) et « systèmes gouvernés » (ou systèmes opérationnels), régis par des processus de rétroaction ou feed-back. D'où le terme « cybernétique » qui provient du mot grec kubernesis, et qui signifie au sens figuré l'action de diriger, de gouverner.

Le comportement des individus en train de communiquer est pris dans un jeu complexe d'actions et de rétroactions qui tendent :

- soit à accentuer un processus en cours (c'est ce qu'on appelle la « rétroaction positive », comme dans le cas où une situation de rivalité amène une surenchère entre les partenaires),

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- soit à l'amortir (c'est la « rétroaction négative » comme une attitude d'écoute qui, en réponse à une agression, tend à abaisser la tension).