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Direcfive, d&ret et questions des d@ut& et &nateurs AMP : AC&S ~ARGI, NOUVEAUIC R~C~P~ENDAIRES Un recent arrgte sign6 du ministre charge de la Sante, concernant I’acces a I’assistance medicale a la procreation (AMP), est paru au Journal Officiel I’). Edictant les regles de bonnes pratiques cliniques et biologiques en AMP, il a notamment pour inter&t d’evoquer I’acces de ces techniques aux couples qui en btaient a priori exclus. II s’agit de la prise en charge de patients (<a risque viral >), et pour cette raison, les precautions d’usage (de la part de I’equipe medico-biologique) lors du prelevement sont d’abord rappel&es quand I’un des membres du couple demandeur (couple serodif- f&rent) - ou les deux - est (sont) seropositifs (VIH, VHB, VHC), de facon a eviter tout risque de contamination. Le laboratoire doit de ce fait mettre en place une organisation par- ticuliere en creant un circuit a risque viral bien identifie, visant a &parer les couples a risque des couples sans risque, soit en d.ka- lant les periodes de travail avec les uns et les autres, soit en r&w- gonisant l’agencement du laboratoire : s&rite sanitaire maximale exigee, validation par le CLIN, formation specifique du person- nel, materiels de travail et de protection spbciaux (flux laminaire, conservation separee des spermes et des embryons congeles des patients VIH, VHB et VHC positifs). PositivitbVIH - En cas de s8roposit~v2e V/H masculine au sein du cou R /e, du sperme et I’evaluation de la charge virale dans la le lavage action finale du sperme sont recommandees, I’AMP permettant de r&&ire les risques de contamination. L’acces b I’AMP suppose un sujet stable, sons maladie opportuniste, avec un taux de CD4 sup&ieur a 200/mm3, avec un ARN plasmatique stable s’il est trait& (nombre de copies par ml de plasma seminal inferieur a 10 000). La sur- veillance virologique s/applique aux deux membres du couple. - Si la Femmeest seropositive, les mdmes criteres s’appliquent, mais il faudra tenir compte en outre du risque de contamination de I’en- fant a naitre et les consequences pour lui des traitements utilises durant la ponction olliculaire. 3 estation. Les precautions concernent alors le liquide de Positiviti VHWVHB - En cas de seropositivite a VHC, soit de I’un soit des deux membres du couple, les criteres de prise en charge sont lakes a I’apprkation des equipes. Si l’homme est concerne, le sperme est trait6 selon les modalites decrites ci-dessus. II convient devaluer la charge virale du plasma seminal. Si la femme est seropositive, du liquide folliculaire. - En cas de s&opositiv;t6 ti VHB, si I’homme est concern&, la femme doit btre vaccinee auparavant avec confirmation de la,serocon- version et le sperme doit btre trait& Si la femme est seropositive, des precautions d’usage seront appliquees pour la manipulation du liquide ovocytaire. L’enfant devra recevoir serum et vaccin dans les 72 heures de la naissance. la mission des centresd’AhW Il s’agit bien dune evolution dans I’acces a une technique d’AMP, jusqu’a recemment destinee a surmonter un probleme de sterilite. En biologie medicale, elle marque un renforcement de la colla- boration entre equipes d’AMP et laboratoires de virologie. Une prise en charge psychologique est egalement prevue dons la cas de seropositivite VIH. (‘)ArrW du 10.05.2001, J.O. du 15.05.2001, B.O. 2001/20 du 02.06.2001. 82 Les centres d’AMP assurant cette prise en charge particuliere devront tenir a jour des registres d’activite (bilan annuel au ministre charge de la Sante), avec enregistrement de don&es confiden- tielles : elements medicaux des couples, resultats des analyses viro- logiques (parents, enfants), effets indesirables, abandons/refus de prise en charge.. EMPREINTES GkNkTlQUES : Ori EN EST LEFICHIER ? Saluant les progres de la science au service de la lutte contre la criminalite (police scientifique), le senateur Jean-Jacques Hyest a interpelle, lors de la seance du 29 mai, Marylise Lebranchu, garde des Sceaux et ministre de la Justice, sur le retard de la mise en place du fichier national automatise des empreintes genetiques (FNAEG), (( en passe de batire des records de lenfeur J) : - deux ans entre le vote de la loi et la publication du decret d’ap- plication au journal Officiel, -d&accord entre Justice et Interieur sur I’ampleur du contenu du FNAEG, - demandes de reecriture de la part du Conseil d’Etat, - retard dans I’accessibilite au fichier (problemes de logiciel). . . La ministre de la Justice rappelle que c’est a la CNIL, la Commission nationale informatique et libertes, qu’elle a eu a faire, mais confirme : - d’une part que les personnels qualifies (police judiciaire pour la gestion, gendarmerie pour les prekvements biologiques) ont ete recrutes, - d’autre part que les locaux destines a l’informatique du FNAEG sont en voie d’amenagement a I’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a Rosny-sous-Bois ; et que l’au- torite morale veillant sur le bon usage du fichier a ete designee le 7 avril en la personne de Denys Millet, avocat general aupres de la Cour d’appel de Paris. Le FNAEG sera de ce fait opdrationnel des le debut de 2002, comme annonce officiellement. Le FNAEG a d’abord et& mis en place pour la revention et la repression des infractions a caractere sexuel (loi B u 17.06.1998). Son usage pourrait-il etre etendu a d’autres infractions, comme le suggere Jean-Jacques H est ? Indirectement oui, &pond Madame Lebranchu, en r&e ant que des empreintes gbnetiques r ont 6te relevees le 28 mai dans I’helicoptere qui a tent6 de faire evader deux detenus de la prison de Fresnes. Mais comme il faut aussi respecter les libertes individuelles, toute extension du fichier doit obeir a deux criteres : gravite des faits et inter&t probatoire du prelevement. Ce qui pourrait se verifier car, en tout cas, le nombre d’expertises genetiques ordonnees par les Iuridictions augmente sensiblement et les parquets ont a cceur de faire pratiquer dans les meilleurs delais ces relevements. En attendant I’acces au fichier informa- tise centra ise, les empreintes sont croisees avec d’autres dispo- P nibles. Pratiques plus tot et de maniere plus systematique, dit le senateur, ces croisements auraient sans doute permis d’eviter un certain nombre de crimes en serie.. . ENFANTS HANDICAPiS ET PRlNClPE DE PRkAUTlON La decision de justice appeke desormais (( arrgt Perruche >> conti- nue d’alimenter les d&bats sur les limites du principe de precau- tion en medecine prenatale et I’indemnisation de I’alea thera- peutique que represente la naissance d’enfants malformes du fait dun defaut de depistage dune malformation ou dune maladie fcetale teratogene. Revue Franpise des Laboratoires, juin 2001, N” 334

Directive, décret et questions des députés et sénateurs

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Direcfive, d&ret et questions des d@ut& et &nateurs

AMP : AC&S ~ARGI, NOUVEAUIC R~C~P~ENDAIRES Un recent arrgte sign6 du ministre charge de la Sante, concernant I’acces a I’assistance medicale a la procreation (AMP), est paru au Journal Officiel I’). Edictant les regles de bonnes pratiques cliniques et biologiques en AMP, il a notamment pour inter&t d’evoquer I’acces de ces techniques aux couples qui en btaient a priori exclus. II s’agit de la prise en charge de patients (< a risque viral >), et pour cette raison, les precautions d’usage (de la part de I’equipe medico-biologique) lors du prelevement sont d’abord rappel&es quand I’un des membres du couple demandeur (couple serodif- f&rent) - ou les deux - est (sont) seropositifs (VIH, VHB, VHC), de facon a eviter tout risque de contamination. Le laboratoire doit de ce fait mettre en place une organisation par- ticuliere en creant un circuit a risque viral bien identifie, visant a &parer les couples a risque des couples sans risque, soit en d.ka- lant les periodes de travail avec les uns et les autres, soit en r&w- gonisant l’agencement du laboratoire : s&rite sanitaire maximale exigee, validation par le CLIN, f ormation specifique du person- nel, materiels de travail et de protection spbciaux (flux laminaire, conservation separee des spermes et des embryons congeles des patients VIH, VHB et VHC positifs).

Positivitb VIH - En cas de s8roposit~v2e V/H masculine au sein du cou

R /e,

du sperme et I’evaluation de la charge virale dans la

le lavage action finale

du sperme sont recommandees, I’AMP permettant de r&&ire les risques de contamination. L’acces b I’AMP suppose un sujet stable, sons maladie opportuniste, avec un taux de CD4 sup&ieur a 200/mm3, avec un ARN plasmatique stable s’il est trait& (nombre de copies par ml de plasma seminal inferieur a 10 000). La sur- veillance virologique s/applique aux deux membres du couple. - Si la Femme est seropositive, les mdmes criteres s’appliquent, mais il faudra tenir compte en outre du risque de contamination de I’en- fant a naitre et les consequences pour lui des traitements utilises durant la ponction olliculaire. 3

estation. Les precautions concernent alors le liquide de

Positiviti VHWVHB - En cas de seropositivite a VHC, soit de I’un soit des deux membres du couple, les criteres de prise en charge sont lakes a I’apprkation des equipes. Si l’homme est concerne, le sperme est trait6 selon les modalites decrites ci-dessus. II convient devaluer la charge virale du plasma seminal. Si la femme est seropositive, du liquide folliculaire. - En cas de s&opositiv;t6 ti VHB, si I’homme est concern&, la femme doit btre vaccinee auparavant avec confirmation de la,serocon- version et le sperme doit btre trait& Si la femme est seropositive, des precautions d’usage seront appliquees pour la manipulation du liquide ovocytaire. L’enfant devra recevoir serum et vaccin dans les 72 heures de la naissance.

la mission des centres d’AhW Il s’agit bien dune evolution dans I’acces a une technique d’AMP, jusqu’a recemment destinee a surmonter un probleme de sterilite. En biologie medicale, elle marque un renforcement de la colla- boration entre equipes d’AMP et laboratoires de virologie. Une prise en charge psychologique est egalement prevue dons la cas de seropositivite VIH.

(‘)ArrW du 10.05.2001, J.O. du 15.05.2001, B.O. 2001/20 du 02.06.2001.

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Les centres d’AMP assurant cette prise en charge particuliere devront tenir a jour des registres d’activite (bilan annuel au ministre charge de la Sante), avec enregistrement de don&es confiden- tielles : elements medicaux des couples, resultats des analyses viro- logiques (parents, enfants), effets indesirables, abandons/refus de prise en charge..

EMPREINTES GkNkTlQUES : Ori EN EST LE FICHIER ? Saluant les progres de la science au service de la lutte contre la criminalite (police scientifique), le senateur Jean-Jacques Hyest a interpelle, lors de la seance du 29 mai, Marylise Lebranchu, garde des Sceaux et ministre de la Justice, sur le retard de la mise en place du fichier national automatise des empreintes genetiques (FNAEG), (( en passe de batire des records de lenfeur J) : - deux ans entre le vote de la loi et la publication du decret d’ap-

plication au journal Officiel, -d&accord entre Justice et Interieur sur I’ampleur du contenu du FNAEG, - demandes de reecriture de la part du Conseil d’Etat, - retard dans I’accessibilite au fichier (problemes de logiciel). . . La ministre de la Justice rappelle que c’est a la CNIL, la Commission nationale informatique et libertes, qu’elle a eu a faire, mais confirme : - d’une part que les personnels qualifies (police judiciaire pour la gestion, gendarmerie pour les prekvements biologiques) ont ete recrutes, - d’autre part que les locaux destines a l’informatique du FNAEG sont en voie d’amenagement a I’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a Rosny-sous-Bois ; et que l’au- torite morale veillant sur le bon usage du fichier a ete designee le 7 avril en la personne de Denys Millet, avocat general aupres de la Cour d’appel de Paris. Le FNAEG sera de ce fait opdrationnel des le debut de 2002, comme annonce officiellement. Le FNAEG a d’abord et& mis en place pour la revention et la

repression des infractions a caractere sexuel (loi B u 17.06.1998).

Son usage pourrait-il etre etendu a d’autres infractions, comme le suggere Jean-Jacques H est ? Indirectement oui, &pond

Madame Lebranchu, en r&e ant que des empreintes gbnetiques r

ont 6te relevees le 28 mai dans I’helicoptere qui a tent6 de faire evader deux detenus de la prison de Fresnes. Mais comme il faut aussi respecter les libertes individuelles, toute extension du fichier doit obeir a deux criteres : gravite des faits et inter&t probatoire du prelevement. Ce qui pourrait se verifier car, en tout cas, le nombre d’expertises genetiques ordonnees par les Iuridictions augmente sensiblement et les parquets ont a cceur de faire pratiquer dans les meilleurs delais ces relevements. En attendant I’acces au fichier informa-

tise centra ise, les empreintes sont croisees avec d’autres dispo- P

nibles. Pratiques plus tot et de maniere plus systematique, dit le senateur, ces croisements auraient sans doute permis d’eviter un certain nombre de crimes en serie.. .

ENFANTS HANDICAPiS ET PRlNClPE DE PRkAUTlON La decision de justice appeke desormais (( arrgt Perruche >> conti- nue d’alimenter les d&bats sur les limites du principe de precau- tion en medecine prenatale et I’indemnisation de I’alea thera- peutique que represente la naissance d’enfants malformes du fait dun defaut de depistage dune malformation ou dune maladie fcetale teratogene.

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C’est en novembre dernier ue la Cour de cassation autorisait I’in- demnisation du jeune Nice as Perruche, nB handica* ti la suite 9 d’une rub+le cong&nitale non detectbe, et dont les parents pour- suivaient I’Etat pour faute. Le dbput& Jean-Antoine L&metti a pose la

cl uestion sous I’angle

de I’al8a thbrapeutique - accident conskuti b un Blbment mbdi- cal ou biologique sons faute dhmontrk. Pour lui, la dkision de justice (mise ti part I’indemnisation de la souffrance) (( comporte un ris ue grave de dbrive vers la recherche de z&o d&ut et vers

% une o ligation de r&u/tat de la part des m&iecins et mbme des parents sur I’enfant ti naitre >>. Ici, c’est une analyse medicale qui est en cause (les faux nbga- tifs existent), mais ce pourrait Qtre un enfant n& handicap6 parce que le medecin I’a rbanim8 malgr6 une dbtresse vitale, parce que, grand prbmaturb, les mkdecins I’ont maintenu en vie. . Les mbdecins prendront-ils le risque de laisser une grossesse aller 15 son terme sur la foi d’examens quelquefois incertains ? A par- tir de quand une vie m&rite-t-elle d’gtre v&cue et qui doit en decider ? Bonnes questions, qui touchent 8 << I’eughnisme )) ou encore au r&e de c< I’enfant parfait >>, termes que I’on a retrouves en leur temps dons les commentaires des mbdias. Par ailleurs, des asso- ciations de handicapbs ont consid&r& la decision de la Justice comme une (( discrimination M ou un c( pr+dice de vivre B.

Le parlementaire exprime so crainte de voir prochainement appli- quer ici le principe de pr&caution, qui consistera ti ne pas cher- cher ti faire survivre un enfant en dbtresse dont les parents our- raient par la suite reprocher la survie au biologiste, au m’ J ecin, au rbanimateur. (( On ne peut Bviter la dbrive avec la loi sur /‘in- demnisation de /‘oka th&apeutique x 12), selon Jean-Antoine Lbnetti .

En dbfinitive, Iui dit le ministire charge de la Santi, c’est le Cornit& consultatif national d’&ique (CCNE) qui r+ondra, puisque le gou- vernement I’a saisi de cette dblicate question peu apr&s I’annonce du jugement, survenu le 17 novembre dernier. L’avis du CCNE intetvient le 15 juin et la Revue Francaise des Laboratoires en ren- dra compte d&s la rentrbe.

S&ELLES DE TCHERNOBYL (SUITE)

(c Apr& I’inquStude des Cows concemant /es eff&s du nuage de Chernobyl sur leur dhpartement, c’est aux populations du Vercors de s’inqui&er j, dit le senateur Jean Faure. Comme pr&+demment, il rappelle que les assurances des autoritks tout au long de ces quinze annbes, de m&me que les donnbes rassurantes rkentes Bmanant de I’lnstitut de protection et de sirret nuclbire (IPSN) et de I’Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI), Btaient en contradiction avec les &sultats mtiiatis8s rbcemment par la CRIIRAD, organisme indbpendant de contr6le et d’infor- motion. D’apr&s cet organisme, il reste des traces du passage du nuage de Tchernobyl sur le sud-est de la France : la dBsinformation aurait notamment masque I’augmentation du cancer de la thyrdide et la radiation du Vercors (( sinistrb )) et (( extrgmement dangereux >> des circuits des (( tour-opbrateurs >> hollandais ! A la suite de ces &its, 99 plaintes pour non-information ont 6t& d8pos&s contre I’Etat.. Ainsi interpellh, le ministhre de I’Environnement et de l’Am&agement du territoire a beau ieu de rappeler << le discours 16nifiant )> de l’6poque (avril 1986) par rapport aux p&cautions prises dons d’autres pays d’Europe Cidemment plus touches. C’est

I21 Deux projets coexistent : c&i du S&at (Claude Huriet) et celui du gouvernement

(dans le cadre du projet de loi SW la modernisotion du syst&me de santh). (NDLRJ

Revue Fran+aise de.? Laboratoires, pin 2001, N” 334

6 cette 6poque que fut cr&e la CRIIRAD, or;ganisme indbpendant mais qui travaille avec les dispositifs de I’Etat pour recouper les don&s et informer correctement la population. Les don&es de I’IPSN sont par ailleurs disponibles sur son site internet et celui du minist&.re. Elles permettent de distinguer quatre zones, notamment en fonction de la prbsence de &sium 137. La zone la plus touchbe se situe ti I’est : Vercors, Jura, Vosges, Corse (facade est) - ce qui confirmerait les donnbs de la CRIIRAD. Cependant, la contamination n’est pas homogene sur cette zone mais plutht c( en taches de leopard >> : c6te ti c6te se toucheraient des zones affichant plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de becquerels et d’autres totalement neutres. II faut rassurer populations.. et touristes : il n’existe actuellement aucun risque au Vercors, ce dont convient la CRIIRAD.

NDLR - Les propos de la CR/MD ont surtout &4 mantis en +ing/e par /es m&as, d’oli la recrudescence des inqui6tudes. Dons ce contexte rassurant, la conclusion du ministire est hors de propos : << Les activitis nuckaires en g&-&al et les activitk touristiques ne fot n pas bon menage >) (Chernobyl esf en Ukraine !I. Or /es cen-

kales &c~ronuc/&aires sont parmi /es c( monuments )j /es plus visi- t& de France (renseignements : contacter EDFJ.

ENTRiE EN BOURSE DES CUNIQUES PRIViES

Le sbnateur Guy Fischer a interpeII& le ministre de I’Emploi et de la Solidaritb sur (‘intention de la G&&ale de Santk d’introduire en Bourse les titres de son part de cliniques privbes c( sous pr&

texte de r&ire son endettement )J. Cette operation de plusieurs centaines de millions d’euros (1 euro = 6,56 francs) concernerait 157 Btablissements, plus de 14 000 solar& et 3 000 mbdecins lib&roux. Le parlementaire, exprimant so sensibilitb politique, y voit une (( inacceptable confusion entre santk et marchandise, santi de /a

population et profits jj. Alors que les schemas rbgionaux d’orga- nisation sanitaire (SROS) tentent de restructurer le systime de santi, on voit se profiler (( /a recherche de /a rentablti 6 tout prix u. OQ est le risque ? (( Les cons6quences pr&isib/es seront /es sui- vantes : une diminution inkvitable de /‘offre de soin de proximit.+,

la poursuite du rachat de bon nombre de petites cliniques indb- pendantes par /es grands groupes, un risque accru pour /es mtkie-

tins de perdre /a maitrise de leurs plateaux techniques - d’autant

qu’ils sont de plus en plus Bvinc& par /es grands groupes qui deviennent I’intedocuteur de /&at - et le renforcement d’une mtie-

tine ti deux vitesses j) (sic). Le danger de I’entrb en Bourse, ce serait que les actionnaires veuillent s’enrichir au d&riment des besoins des malades, des per- sonnels et surtout de la .%curi& sociale (propos graves : les cli- niques et leurs plateaux feraient de la mauvaise mbdecine/bio-

logie pour go ner j

plus - cependant pas,

NDLR). Guy Fischer ne r&e it-il, I/existence du secteur priv& mais souhaite que

la Commission des op&ations de bourse (la COB) (c s/oppose &

une telle opkration, redoutable introduction de la rentabiliti dans /e domaine de la sang >) (la S&wit& sociale aurait-elle renoncb 6 la rentabilitb ? - NDLR). La r+onse du ministire interpellb est simple : ni le gouvernement, ni la COB n’ont mati&e c? intervenir, l’information sur l’introduc- tion en bourse laissant entendre que la G&n&ale de Sant& (( se situe 6 un niveau de rentobiliti moyen, sup&ieur 6 celui de I’en- semble du secteur de I’hospitalisation priv& x (dont on connait les difficult&s actuelles - NDLR). L’introduction en bourse de structures de soins ne constitue pas c( une menace contre le droit de tous d’acctier b des soins de qua-

/iti J>, puisque dons notre pays cohabitent des structures de soins publiques et priv&s au sein d’un systime hospitalier centrb sur le patient, soumis au m&me contrhle de la qualitC! des soins, de la qua-

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lification des personnels et de la skuritk sanitaire des bquipements. En consequence, l’operation boursiere Cvoqu6e ne met pas en dan- ger I’offre de soins, dans le mesure oti elle respecte les procedures et la transparence. Le secteur prive, (c qui se carocfbfise par une importante divers& j>, agit en complernentarit6 avec le secteur public. Le representant du ministere de I’Emploi et de la Solidarit6 evoque in fine la situation sociale parfois difficile de ce secteur en raison

d’ecarts de remuneration avec le secteur public : c( le gouverne- ment est tr&s attentif au dbroulement des rkgociafions avec /es par- tenoires sociaux en we de la mise en ceuvre d’une nouvelle conven- tion collective )).

NDlR - Penurie de personnels soignanfs et passage aux 35 heures sent deux difficult& majeures actuelles de I’hospitalisotion privee.

iTHERS DE GLYCOL : QUELS RISQUES BIOLOGIQUES 3 La question de la toxicite des produits a base d’ethers de glycol revient souvent en discussion, surtout depuis un rapport d’exper- tise collective de I’INSERM (1999). Marie-Claude Beaudeau, sena- teur, en est a sa troisieme question au minis&e de l’Emploi sur ce sujet (1999, 2000, 2001), I es eux recedentes (Bcrites) n’ayant d p jamais recu de reponse. Cette fois, en sQn,ce publique, elle trouve a qui parler : Guy Hascoet, ministre de l’Economie solidaire. Le danger des ethers de glycol est connu et reconnu. Or 900 000 tonnes sont produites chaque ant&, dont 30 000 en France, 03 1 million de salaries - dans nombre de corps de metier, secteur public comme secteur prive - les manipulent quotidiennement. Sur une soixantaine d’ethers de glycols, 24 sont reconnus toxiques et can- cerigenes. Les effets sont connus : cancer du foie et du testicule, leu- cemie, st&ilikr, fausses couches, t&atogenie fcetale (syst&me nerveux central), perturbations du systeme hematopoietique.. Produits nettoyants et solvants, les ethers de glycol sont dotes dune

rande volatilit6, qui favorise une inhalation a hautes doses, et dune ib rte penetration cutan6e. Diverses enqugtes a l’etranger ont, depuis

plus de 20 ans, confirm6 leur dangerosite ; ils sont classes comme produik toxiques par I/Union europeenne depuis 1993. Le rapport de I’NWRM apporte des CC conc/usions idenfiques et olarmistes j, dhonqant leur N fr& houte toxicif )>. Certains ethers de glycol (serie E) ont et6 interdik le 24 septembre 1999 pour la fabrication de medicamenk et de cosmetiques ! De mdme pour celle des deter- gents menagers. Depuis un decret du 1 er fevrier 2001, les femmes enceintes ne peuvent plus gtre exposees a ces produits et I’aptitude physique des autres travailleurs a etre exposes doit dtre determinee. Mesures incompletes face a I/inquietude qu’expriment regulie- rement les salaries concernes, les syndicats et les medecins du travail. Cette inquietude, rappelle Mme Beaudeau, a justifie la creation, le 19 avril dernier, d’un collectif medico-syndical et associatif qui veut sortir le gouvernement de sa x< surdite )). On n’a pas attendu d’avoir la preuve que la viande bovine trans- met I’ESB pour retirer de la consommation ies animaux malades.

Or, on a deja plus de preuves avec les ethers de glycol : oli est le rincipe de precaution ? II faut interdire les 24 ethers de gly- co P cancerigenes, comme la Suede l’a fait en 1992, pour Bviter une tragedie analogue a celle de I’amiante auiourd’hui, conclut Mme Beaudeau. Effectivement, c’est a partir des conclusions du rapport d’expertise collective de I’INSERM en 1999 qu’un decret a enfin et6 pris au debut de cette an&e pour renforcer la protection des travailleurs vis-a-vis de substances toxiques sur leur lieu de travail (dont les ethers de glycol), avec obligation pour les employeurs de leur substituer un agent moins toxique d&s qu’il est disponible. Par ailleurs, compte tenu de leur toxicite pour la reproduction, plu- sieurs ethers de glycol ne peuvent &re manipules par des femmes

enceintes, ni par des femmes allaitantes (passage dans le lait).

04

La legislation francaise en la matiere serait I’une des plus com- pletes d’Europe, 4 mois il fauf oiler plus loin N : un prochain forum scientifique et industriel evoquera pour les employeurs les mesures de prevention et les opportunites de remplacement des produits de substitution, specialement dans les PME, qui n’occasionneront pas de surcotit. De plus, il est demand6 a I’lnstitut de veille sani- taire (INVS) de coordonner deux etudes epidemiol

oY iques concer-

nant le risque foetal et I/impact sur la fertilite mascu ine des ethers

de glycol Plusieurs centaines de medecin du travail - categoric qui n’a pour- tant pas I’habitude de descendre dans la rue - ont recemment demand6 I/abrogation du decret de fevrier, qui est pens6 selon un principe cf non pas d’odapfofion du travail B /‘hornme mais bien pluf6f ci’odaptation de I’homme au travail )j, dit Madame

Beaudeau.

TABAGISME FhININ ET SANTi : INQUIhJDE Dix ans apres la loi I&in, le bilan du tabagisme en France n’est pas satisfaisant, souligne le senateur Jean-Louis Lorrain. Un uart des femmes enceintes fument et les depenses de Sante engen 3 &es par la prematurite et la morbidite de leurs enfants se chiffrent en dizaines de milliards de francs. Les adultes continuent a moins fumer, mais la France detient le record mondial du tabagisme Iuve- nile avec plus de 50 % des adolescents fumeurs. Parallelement, 70 % des adultes fumeurs interroges voudraient s’arrgter pour rai- son de sante/forme. Passons sur les prix des cigarettes, insuffisamment dissuasifs (alors que I/argument prix a une incidence sur la consommation), et sur les (( parades >> de I’industrie du tabac pour tenter ses futurs clients malgre les restrictions a,la publicite, et constatons que les decrets d’application de la loi Evin sur le tabagisme ont et& peu ou pas suivis d’effets : dons les lieux publics, les etablissements scolaires, a la t&vision (personnalites interviewees), lieux de travail (impuis- sance des Inspections du travail). . De son cot&, le s&nateur Serge Mathieu revele qu’une etude demo-

raphique montre que la progression de I’esperance de vie des ! mmes se ralentit, notamment en raison du tabagisme : n’y a-t- il pas hypocrisie (c a loisser se d&elopper le fabagisme, source de revenus fiscoux imporfonfs, quand on connaif /es effefs rava- geurs quonf 6 lo morfalif6 kminine et lo nofoliti )j ?

Le tabagisme des jeunes et des femmes est en effet particuliere- ment preoccu ant, estime dans sa reponse le ministltre charge de la Sante, les illes etant definitivement plus consommatrices que P les garcons. Ceci tempere I’aspect positif de la regression effec- tive du tabagisme des adultes (18-75 ans), d’autant que I’age d/initiation au tabagisme est de plus en plus precoce (33,I % des 14-l 5 ans !). Par ailleurs, 30,9 % des femmes enceintes fument. La part des femmes dans la population des fumeurs est en aug- mentation constante depuis le milieu des an&es 1970 (40 % des hommes et 31 % des femmes). La correlation est nette entre la pro-

gression des pathologies liees au tabagisme chez les femmes et le ralentissement de la progression de leur esperance de vie. Le plan national contre le tabagisme (mai 1999) avait notamment pour objectif de faire diminuer de moitie la proportion des femmes fumant pendant leur grossesse et d’eviter la reprise du tabagisme apres I’accouchement. Gynecologues-obsticiens et sages-femmes ont apporte leur soutien a cette campa ne d’information ciblant la grossesse, le nourrisson et le jeune en ib nt. Le plan 2000 de lutte contre le cancer aborde Bgalement ce sujet specifique. Le plan d’augmentations annuelles du prix du tabac a prevu des hausses d’au moins 5 %.

NDlR - les mentions N /&g&es B et CC faiblemenf goudronnkes N vont dtre interdites sur /es embollages de cigareffes, conform6menf

6 une directive communaufaire qui sera franspoke dons le droif

Revue FranCaise des Laboratoires, juin 2001, N’ 334

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des hats-membres, imposant aux cigarettiers de rtiuire nicotine, goudrons et oxyde de car-bone par uniti. Les dites mentions lais- saient entendre que certains produits sont moins nocifs.

NICOTINE N’EST PLUS POISON

r arr6tb du 28.052001 (Journal Officiel du 7.06.2001), le ministre d&g& Ir la Santb (( exon.+re B la nicotine de son statut de c( substonce(sj v,Mneuse(sj des,tin+sj B la m&?&e humoine j, en fonction d’un avis de l’Acad8mie nationale de phar- macie et sur proposition de l’Afssaps. Cette dkision fait suite ti celle de mettre en vente directe en phar- macie les dispositifs nicotiniques destinbs ti inciter les fumeurs 6 tenter le sevrage : gomme 6 mbcher, comprim6 sublingual, dis- positif transdermique (patch), cartouche pour inhalation. Cette remise en vente officinale a permis de relancer les tentatives de sevrage tabagique en impliquant les pharmaciens.

DOPAGE, JO ET EPO

Rbgukrement, la question du dopage revient sur les banes parle- mentaires. Le s&tateur Renk Trligougt demande au ministre de la Jeunesse et des Sports s’il ne fuut pas s’inquik d’une rkente d&la- ration d’un dirigeant du Comiti international olympique (CIO) consta- tant que le dopage touche toutes les disciplines sportives et tous les pays ? Quel est, dans contexte, l’avenir ies Jeux Olympi ues ? Leur avenir dependra de la volontk des Etats, du Cl0 et 1 e la nou- velle Agence mondiale antidopage (AMA) ?I s’enga er ensemble dans la lutte anti-dopage. Le ministire s/attache actue lement, 7 avec le CIO, b mettre en ceuvre les conditions d’une validation de la mbthode de dgtection de I’EPO dons les urines, d&velopp& au Laboratoire national de dbpistage du dopage (Faculti de phar- macie, ChBtenay-Malabry). Des dispositions concktes prises en application de la loi du 23.3.1999 relative ti la protection de la santk des sportifs et & la lutte contre le dopage sont d’ores et d+ mises en cewre en France et le Conseil de pr&ention et de lutte contre le dopage (CPLD) est opkationnel. Avec le ministke et la Mission interministkielle de lutte contre la drogue et la toxicomanje (MILDT), il participe ?I des opkations conc&tes : num&o vert << Ecoute dopage >>, exposition itirkrante << Sport et dbpendance >). Les actions de prkvention doi- vent certes dtre relay&s par les f&rations mais aussi, au niveau r’ eY

ional, par des mbdecins-conseils auprk des Directions rbgio- no es de la Jeunesse et des Sports.

NDlR - Une facon de rappeler que la prkvention du dopage est d’abord un mo affaire de

en de protection de la santi des sport&s, done une bio ogistes et de mbdecins. Pr&ention qui doit s’ap- r

pliquer dans /es petits clubs oli dkbutent des amateurs prometteurs, tentis par le succ&s hxile et rapide que des pros+tes leur pro-

mettent. Tous ne rkisteront pas au N pot belge jj..

PRbALENCE RECORD DE L’INSUFFISANCE RkNALE i LA RhNION

Les DOM-TOM enregistrent une p&valence Blev6e d’insuffisance r&ale chroni sons contrhle 1

ue (IRC), attribu(te majoritairement ?I une kvolution e l’hypertension a&rielle. Un exemple en est don&

par la situation de I’IRC B La Rbunion, air prk de 700 patients sont en hbmodialyse. Cette situation est inquiktante, selon le dbputb And& Thien Ah Koon, puisque le nombre de noweaux cas annuels (incidence) et le nombre total de cas par rapport ?I la population (p&valence) est deux ?I trois fois plus 6levb qu’en mktropole.

Ce serait la conskquence d’une insuffisance de la politique de santi en termes de prbvention et de dbpistage de I’IRC, politique qui serait utile pour biter que les patients se retrouvent en hbmodia- lyse au stade terminal de leur maladie. Cette situation est en effet inquibtante, constate le ministhre charge de la Santb, et elle implique un effort soutenu aussi bien en hui- pements qu’en moyens de prbvention et de diagnostic. Sur la base du SROS de La Rhunion et des recommandations de la Conkrence nationale de santi, un r&au de prbvention des nkphropathies et de traitement de I’IRC a bti! cr&, qui associe les spkialitks concer- n&s : cardiologie, diabktologie, nkphrologie. En outre, la creation d’une F&&ration rB ionale de nbphrol ie- dialyse, la dbpistage et la prbention inter 8 logie, la sensibilisation de la po

isciplinaires de la o! a o-

bkte, I’accompagnement socia P ulation aux complications cp u dia- de I’IRC constituent des objectifs

immkdiats de la politique de santk ?I La R6union en direction des jeunes et des adultes, avec le dkveloppement de I’+uipement en appareils de dialyse et de I’activiM de greffe r&nale.

EFFETS BIOLOGIQUES DE L’ALUMINIUM DANS L’EAU DE CONSOMMATION

Une kcente circulaire de la Direction g&-&ale de la sang B I’at- tention des DRASS et des DDASS rrkume les donnbs concernant les teneurs en aluminium des eaux destinks ?I la consommation humaine. On sait que la presence d’aluminium dans I’eau a & soupconr+e, entre autres causes, d’un effet Btiologique dons la maladie d’Alzheimer (MdA). La circulaire rappelle que les gtudes Bpidkmiologiques et physiologiques disponibles cj ce jour n’ont pas confirm6 cette suspicion. Nbnmoins, une certaine prudence s’imposerait car ces Btudes n’auraient pas pris en compte des <( facteurs de confusion )) - outre le dbpassement de la norme adopt&e depuis 1989 : 200 mg/L. L’Bge, les facteurs sociaux et surtout gkktiques btaient jusque 121 mis en cause dons la MdA. Les causes environnementales deman- dent ti dtre 6tayks : des btudes en ce sens ont 6tb demandbes en septembre 2000 b I’Agence frangaise de Gcuriti sanitaire des ali- ments (AFSSA) et B l’lnstitut national de veille sanitaire (INVS), pre- nant en compte I/ensemble des sources d’exposition de I’homme ?I l’aluminium. De son c8t6, l’Afssaps 6tudie les apports d’alumi- nium dans les produits de santb. Les organismes enq&teurs frangais disposent pour leurs Btudes de plusieurs sources, notamment celles concernant les consommations d’eau d’adduction de la population et la surveillance biologique des eaux de captage (aluminium terrestre) et de distribution (trai- tement des eaux). L’aluminium est un &ment t&s rbpandu qui constitue environ 8 % de la croOte terrestre, et so prksence dans I’eau rovient 6galement des compo&s utilis& comme coagulants

d P t‘ ans es sys emes de distribution d’eau. Cependant, la part attri- buables 6 l’eau ne dbpasserait pas 5 % du total des apports d’alu-

minium. Bien que la dose hebdomadaire &able provisoire (DHTP) en alu- minium (7 mg/kg de poids corporel) ne soit pas atteinte, il a sem- bl6 nkessaire de renforcer les donnbes informatives concernant les teneurs en aluminium dans les eaux de captage et de distri- bution, la norme se trouvant d+as&e dans un certain nombre de cas chaque an& (de > 200 mg/L 6 z 500 mg/L). Le recueil des donn6es a done btk confil! aux DRASS et aux DDASS, qui devront envisager le renforcement des contrsles des teneurs en aluminium.

Jean-Marie Manus

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