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E mmanuel Djob reprend la scène. Enfin ! Après deux ans de silen- ce médiatique, le leader montpel- liérain revient en formation légè- re... Et plus sensible que jamais. Deux ans, c’est long... Et cela était indispensable pour me recentrer et tourner une page. Celle de Gospelize It (chorale désormais dirigée par Emma Lamadji) qui chante toujours mon répertoire mais sans moi. Cette liberté m’a bouleversé car, dégagé de la responsabilité du groupe, j’ai bossé mes compos personnelles, sans plus essayer de plaire à tout le monde ni faire de compromis, puisque je chante sous mon nom. En continuant sur le rythme de “Seven minutes”, votre dernier album ? Oui, même si 80 % des morceaux que je jouerai à l’Antirouille sont nouveaux. Car la première bouture de Seven minutes (le temps que met une injection létale pour tuer un condamné, NDLR) était très sombre et cela ne me correspond plus. Aujourd’hui, je me sens plus léger et je veux aller davantage vers le public, lui donner à danser. Même si, évidemment, mes textes sont toujours chargés des actualités qui nous traversent et mon fil rouge est la quête de liberté. « Dans mes textes, je fais référence au commandement le plus important qui soit à mon avis : “Aime ton prochain comme toi-même” » Emmanuel Djob Avec qui jouez-vous sur scène ? Avec mes compères de toujours : Sega Seck (drums) et Bénilde Foko (basse) et aussi le guitariste toulousain flamenco, Olivier Vayre, plus Nicolas Grosso, sans oublier les choristes Perrine Djob, Ariane Osseby et la grande Emma Lamadji, qui m’a encouragé à continuer dans ma voie. Dans le milieu gospel, vous êtes considéré comme un prédicateur... (Rires) Et dans mon pays d’origine, le Cameroun, je suis une star, c’est vrai. Mais voilà, je suis juste moi et si je prêche, c’est d’abord pour moi, homme fragile et prisonnier de ses contradictions. D’ailleurs, ce qui m’intéresse profondément est de parler de ce que chacun met en place pour remonter, se dégager de ses chaînes, garder espoir. Aussi, dans mes textes, je fais référence au commandement le plus important qui soit à mon avis : “Aime ton prochain comme toi-même”... Et surtout ne le laisse pas t’amener à te haïr. Ce nouveau spectacle va-t-il tourner ? Je veux... Mais je ne suis pas doué pour trouver des dates. Même si nous irons jouer ce printemps aussi, en Espagne et à Grenoble. Grenoble, où vous continuez à donner des cours à l’école de gospel ? Certes mais désormais ponctuellement seulement. Pour pouvoir dégager du temps pour mon projet et puis pour By the Gospel River (quartet de renommée internationale, NDLR)... Et aussi pour expérimenter d’autres formations, comme la mise en musique de la pièce chorégraphique de Salia Sanou, Au-delà des frontières, une création qui va être présentée à Montpellier-Danse et à laquelle Odile Sankara donne sa voix. Recueilli par CAMILLE-SOLVEIG FOL [email protected] 28 mars, 20 h 30, à l’Antirouille, rue France, 8 en prévente ([email protected]) ; 10 et 8 /réduit. Première partie : The Dada Weatherman, jeune groupe du compositeur guitariste alésien Jonathan... Qui est aussi un des choristes d’Emmanuel Djob (infos plus sur Djob via myspace et Facebook). Emmanuel Djob, le retour ! Antirouille l L’inventeur du go-gospel revient sur scène après deux ans d’instrospection et d’ouvrage. Paroles et précisions. L’artiste d’orgine camerounaise sera, mercredi, à l’Antirouille. Photo DR 6 Midi Libre midilibre.fr DIMANCHE 25 MARS 2012 X5--- Montpellier

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Emmanuel Djob reprend la scène.Enfin ! Après deux ans de silen-ce médiatique, le leader montpel-liérain revient en formation légè-

re... Et plus sensible que jamais.

Deux ans, c’est long...Et cela était indispensable pour merecentrer et tourner une page. Cellede Gospelize It (chorale désormaisdirigée par Emma Lamadji) qui chantetoujours mon répertoire mais sansmoi. Cette liberté m’a bouleversécar, dégagé de la responsabilité dugroupe, j’ai bossé mes compospersonnelles, sans plus essayerde plaire à tout le monde ni fairede compromis, puisque je chantesous mon nom.

En continuant sur le rythmede “Seven minutes”,votre dernier album ?Oui, même si 80 % des morceauxque je jouerai à l’Antirouille sontnouveaux. Car la première bouturede Seven minutes (le temps quemet une injection létale pour tuerun condamné, NDLR) était trèssombre et cela ne me correspondplus. Aujourd’hui, je me sens plusléger et je veux aller davantage versle public, lui donner à danser. Mêmesi, évidemment, mes textes sonttoujours chargés des actualités quinous traversent et mon fil rougeest la quête de liberté.

«Dans mes textes,je fais référenceau commandementle plus importantqui soit à mon avis :“Aime ton prochaincomme toi-même” »Emmanuel Djob

Avec qui jouez-vous sur scène?Avec mes compères de toujours : SegaSeck (drums) et Bénilde Foko (basse)et aussi le guitariste toulousainflamenco, Olivier Vayre, plus NicolasGrosso, sans oublier les choristesPerrine Djob, Ariane Osseby etla grande Emma Lamadji, qui m’aencouragé à continuer dans ma voie.

Dans le milieu gospel, vous êtesconsidéré comme un prédicateur...(Rires) Et dans mon pays d’origine, le

Cameroun, je suis une star, c’est vrai.Mais voilà, je suis juste moi etsi je prêche, c’est d’abord pour moi,homme fragile et prisonnier de sescontradictions. D’ailleurs, ce quim’intéresse profondément estde parler de ce que chacun meten place pour remonter, se dégagerde ses chaînes, garder espoir. Aussi,dans mes textes, je fais référence aucommandement le plus important quisoit à mon avis : “Aime ton prochaincomme toi-même”... Et surtout ne lelaisse pas t’amener à te haïr.

Ce nouveau spectacleva-t-il tourner ?Je veux... Mais je ne suis pas douépour trouver des dates. Même si nousirons jouer ce printemps aussi, enEspagne et à Grenoble.

Grenoble, où vous continuezà donner des cours à l’écolede gospel?

Certes mais désormaisponctuellement seulement.Pour pouvoir dégager du tempspour mon projet et puis pourBy the Gospel River (quartet derenommée internationale, NDLR)...Et aussi pour expérimenter d’autresformations, comme la mise enmusique de la pièce chorégraphiquede Salia Sanou, Au-delà des frontières,une création qui va être présentée àMontpellier-Danse et à laquelle OdileSankara donne sa voix.

Recueilli par CAMILLE-SOLVEIG [email protected]

◗ 28 mars, 20 h 30, à l’Antirouille, rue France,8 € en prévente ([email protected]) ; 10 €

et 8 €/réduit. Première partie : The DadaWeatherman, jeune groupe du compositeurguitariste alésien Jonathan... Qui est aussi undes choristes d’Emmanuel Djob (infos plussur Djob via myspace et Facebook).

Emmanuel Djob, le retour !Antirouille l L’inventeur du go-gospel revient sur scène aprèsdeux ans d’instrospection et d’ouvrage. Paroles et précisions.

■ L’artiste d’orgine camerounaise sera, mercredi, à l’Antirouille. Photo DR

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