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4 56, La Canebière, 13001 Marseille, France Tél. +33 (0)6 21 65 59 48 [email protected] www.aureliafrey.com Aurélia Frey Photographies 2005-2007

Dossier artistique 2005-2007

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Dossier artistique 2005-2007

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Page 1: Dossier artistique 2005-2007

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5 6 , L a C a n e b i è r e , 1 3 0 0 1 M a r s e i l l e , F r a n c eT é l . + 3 3 ( 0 ) 6 2 1 6 5 5 9 4 8a u r e l i a f r e y @ h o t m a i l . c o m

w w w . a u r e l i a f r e y . c o m

A u r é l i a F r e yP h o t o g r a p h i e s

2005-2007

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LA MONTAGNE DU SILENCE2007

Je me suis fréquemment heurtée à des portes closes avant de pouvoir pénétrer dans l’espace intérieur.Et là, j’ai trouvé un lit vide, un vêtement suspendu à un clou, un tableau solitaire accroché sur un mur représentant la Vierge, au bataillon de ces icônes pieuses qui meublent la solitude andine et que l’on retrouve partout… Dans les visages même, j’ai vu se refléter la sen-sation d’absence donnée par les lieux, une no-tion que j’ai toujours aimée travailler dans mes portraits qui sont pour moi autant de paysages intérieurs. La peau de ces villageois est marquée par la nature, par le vent et la montagne. Péné-trer dans une chambre, c’est entrer dans l’espace intime de celui qui y vit et les corps de ces hom-mes et ces femmes semblent être avalés par leur maison, figés dans la pierre de la montagne. Leur isolement dans ces chambres rattrapées par la nuit rejoint la solitude de la route où le trajet se perd dans le brouillard. Tout nous parle d’espace, tout nous parle de temps. Sensations fugitives d’éternité dissimulées dans un paysage…

Ces images livrent mon regard sur cette errance andine aujourd’hui. Qu’ai-je cherché au juste ? La mémoire, le passé, le présent, l’Histoire ou l’avenir ? Peut-être un peu de tout cela.

Durant quatre mois, je suis partie en Amérique latine en compagnie d’un journaliste et d’un réalisateur. Notre chemin suivait les tra-ces des messagers incas disparus depuis des siècles, dans un parcours traversant la cordillère des Andes et reliant l’Equateur, le Pérou et la Bo-livie. Nous arrêtant au hasard des rencontres, au gré de la route, nous avons eu l’occasion de décou-vrir des endroits insolites et isolés. J’ai alors pho-tographié des villages reculés, des paysages où l’Homme semble englouti par les parois rocheu-ses de monts presque vivants. De ces espaces traversés, tous différents, j’ai ramené des images éparses, fragments cap-turés par l’appareil photographique. Ces photo-graphies à priori très diverses, tous ces moments volés à la fuite du temps, nous parlent pourtant d’un même monde, un monde en suspens où les espaces vides se superposent à l’infini. Dans chaque lieu, dans chaque objet, j’ai en effet re-trouvé le même poids des choses : celui du si-lence. Le brouillard noie souvent le sommet des montagnes de sa brume laiteuse, se dépose en particules sur les chemins humides qu’il paraît avaler, étouffant tous les sons.Les villages du Pérou et d’Equateur, perchés à très haute altitude, semblent parfois déserts, les rues sont vides, des fils électriques se balancent dans le vent et les toits de tôles résonnent sous la pluie.

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De la série La montagne du silenceLe mineur

Tarmatambo, Pérou 200795 X 120 cm

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De la série La montagne du silenceJulio

Tigua, Equateur 200795 X 120 cm

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De la série La montagne du silenceLoro

Yanama, Pérou 200778 X 100 cm

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De la série La montagne du silenceAu matin

Achupallas, Equateur 200795 X 120 cm

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De la série La montagne du silence

Sommets #1, #2, #3 Près de Cajamarca, Pérou 2007

95 X 120 cm

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PASSAGE2005-2006

Un regard témoin scrute, derrière la croi-sée des fenêtres, conduisant notre regard, de transparence à opacité, devant, derrière, au loin, dessous, à côté. Ce contrepoint donne naissance à une complicité, et ramène à la réalité, toutes les formes d’imagination, intérieure ou extérieure, ne sont-elles pas, comme le dit Georges Bataille, un processus de sélection et d’assemblage ?Un peu de mémoire, une vitre posée, un reflet, une ressemblance, fabriquent l’épaisseur du si-gne qui rejoint l’épaisseur du temps, animé, ina-nimé. Quel est ce visage ? C’est un trou dans l’espace, un regard dans la vitre noire, toucher le ciel, une énigme, un miroir.L’assemblage et le tremblé de ce Passage construisent un monde autre, diaphane, mettant en scène et en jeu éléments naturels ou recom-posés. Aurélia Frey trace des allées, visibles et invisibles, casse le temps qui se suspend. Le semblant, l’image, le fragment, échappent alors à la citation, et nous laissent cette part d’inno-cence à déchiffrer, à reconstruire, poussant celui qui regarde à marcher sur soi comme fit l’A utre sur la mer.

Brigitte RémerSociologue, Auteur

(Ouvrages : Fragments d’un discours théâtral, Cultures au faubourg...)

Alexandrie, Février 2006

Entre là et l’ailleurs, il n’y a qu’un pas et quelques traversées, avec les photographies qu’Aurélia Frey a réalisées et assemblées sous le concept de Passage.Franchissement, changement d’un état à un autre, ses champs magnétiques invitent à voir les choses autrement. Elle nous propose son autre côté du miroir, telle une méditation à haute voix dont elle nous rend témoin, dans une lan-gue d’ombre. Ses divagations sont hors tension, on y trouve une sérénité apparente, pas de ca-taclysme ou alors intérieur... Sa traversée, son voyage, relèvent d’une initiation au désert, d’un horizon à perte de vue, de nostalgies, d’un mon-de prononcé ici qui est alors vu là-bas, d’images qui contiennent cela qu’elles ne contiennent plus, comme sait le dire Bernard Noël.Passage est une série de brume, à la manière de Turner, dans un flou jouant entre intérieur et ex-térieur, entre étrangeté et éloignement, présence et absence. Son univers est silencieux. Le ciel pénètre la terre, l’arbre pénètre le ciel. L’icône est discrète, expressive.De révélations à représentation, l’artiste livre, comme une confidence, les labyrinthes de ses obscurités, ses vérités, construit son vrai et son faux, ouvre à une géométrie du regard, à travers ombre et lumière.

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De la série PassageSans titre

Egypte 200495 X 120 cm

Tirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

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De la série PassageSans titre

Egypte 200595 X 120 cm

Tirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

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Photographies extraites de la série PassageGaleria Dionis Bennassar

Septembre 2009 Madrid, Espagne

Galeria Paz y ComediasJuin 2009

Valence, Espagne

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De la série PassageSans titre

Egypte 200695 X 120 cm

Tirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

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De la série PassageSans titre

Egypte 200695 X 120 cm

Tirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

Page 10: Dossier artistique 2005-2007

De la série PassageSans titre

Egypte 200695 X 120 cm

Tirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

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De la série PassageSans titre,

Egypte 200695 X 120 cm

Tirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

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JUSTE AVANT L’ORAGE2005-2006

Vers la source de l’imaginaire, la source bouillonnan-te, inconsciente, où les images naissent et meurent, où rien ne se perd, rien ne s’oublie, rien n’est jamais au passé.

Régis Durand

Il existe un temps entre les choses, un temps en sus-pension qui dure seulement l’espace de quelques secondes : un fragment d’éternité. Juste le calme avant la tempête, une ten-sion palpable dans l’air, sur nos visages, sur les objets : com-me si dans ce fragment se jouait l’équilibre précaire du monde.

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De la série Juste avant l’orageSans titre

Irlande95 X 120 cm

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De la série Juste avant l’orageSans titre

Egypte95 X 120 cm

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Vue de l’expositionPhotographies extraites des séries

Juste avant l’orage et Passage

« Identités européennes » Biennale, Septembre de la photographie

Septembre 2008 Lyon, France

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De la série Juste avant l’orageSans titre

Egypte95 X 120 cm

Page 14: Dossier artistique 2005-2007

De la série Juste avant l’orageSans titre

Egypte95 X 120 cm

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De la série Juste avant l’orageSans titre

Egypte95 X 120 cm

Page 15: Dossier artistique 2005-2007

PAR LA FORET OBSCURE2005

The nuanced relationship between theatricality and spa-ce is explored in Aurelia Frey black and white photographs of faces and abstracted natural settings. In a series entitled ‘Through the dark forest’, the young French photographer presents a cast of characters straight of a crystal ball - though contemplated by the viewer, they themselves seem to be haunted by the act of looking, caught in a world of abstract darkness that is half film-noir drama, half nightmarish reverie. But the-re’s a calmness that runs through these personages’ expressions - as if they had rehearsed it all in front of a reflecting window, or as if they were preparing their own film-still takes, as if they were acting out a plot they cannot change, looking slightly askance through a mirror that simply, immediately changes what’s normal into a play. If there could ever be frank portraiture of fairies, this is what it might look like, partial, vivid, sli-ghtly paranoid of being found out. The perfect foil to these masks are the forests whose misty, placid and slightly amorphous nature Frey candidly captures, as richly as if she lived in them. Or, if you will forgive my own personal projections, could they the metaphoric settings for the theatre of torn expressions we saw above?

Lupe Nunez-FernandezCritique d’art pour la galerie Saatchi, Londres

2008

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De la série Par la forêt obscureSans titre, 2005

95 X 135 cmTirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

Au milieu du chemin de notre vieje me retrouvais par une forêt obscure

car la voie droite était perdue.Ah dire ce qu’elle était chose dure

cette forêt féroce et âpre et fortequi ranime la peur dans la pensée.

La Divine ComédieDante

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De la série Par la forêt obscureSans titre, 2005

95 X 135 cmTirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

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De la série Par la forêt obscureSans titre, 2005

Tirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

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De la série Par la forêt obscureSans titre, 2005

95 X 135 cmTirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

Page 18: Dossier artistique 2005-2007

De la série Par la forêt obscureSans titre, 2005

95 X 135 cmTirage Hahnemühle contrecollé sur dibond

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De la série Par la forêt obscureSans titre, 2005

95 X 135 cmTirage Hahnemühle contrecollé sur dibond