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- Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa - FACEBOOK www.facebook.com/LaRotonde.ca TWITTER @LaRotonde WEB www.larotonde.ca Édition du lundi 16 mars 2015 | VOLUME LXXXII N O 23

Édition 23 - 16 Mars 2015

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Édition 23 - 16 Mars 2015

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  • - L e j o u r n a l i n d p e n d a n t d e l U n i v e r s i t d O t t a w a -

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    dition du lundi 16 mars 2015 | VOLUME LXXXII NO 23

  • Marc-Andr Bonneau [email protected]

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    L

    L

    ditorial

    La dette est matre des sciences TABLE DES MATIRES

    www.larotonde.ca

    ACTUALITSTedxtalk uOttawaCandidats aux lections de la GSADChroniquelections de la GSADConfrence sur lAutochtonie comtemporaineAmnagement urbain

    Le Bureau des gouverneurs compar

    ARTS ET CULTUREFoire artisanaleLAmbassade culturelleArts visuels FSSSapsucker SoundsCritiquesMieux connatre sa scne

    Calendrier de la semaine

    SPORTS et bien-treRemise des prix du SICChampionnat national de basket-ball masculinArticle santChroniqueEntrevue avec Maude Lvesque-Ryan

    LabyrinthesAsiles

    OpinionsOttawa et la fluoration de leau

    Caf nostalgica

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    Dieu est le maitre des sciences , clame la devise de lUniversit dOttawa. Pourtant, le dterminisme divin na pas dinfluence sur la cration de la connaissance. Lespace universi-taire, depuis longtemps spar de la magie, gagnerait souligner son patrimoine autrement que par une explication religieuse de la science. En plus dtre errone, cette vision religieuse exclut ceux qui ne sassocient pas au mono-thisme. Comme nouvelle devise, la dette tudiante est maitre de la science reflte davantage la ralit de lUniversit dOttawa.

    La religion dans la science

    Plusieurs souligneront que la devise dune fonction symbolique ne vise qu remmorer le patrimoine de lins-titution. Toutefois, la devise na pas sa place puisquelle ne reprsente daucune manire ce qui se droule sur le campus. En plus dtre problmatique dun point de vue reprsentatif, cet nonc rappelle une association entre la science et le d-terminisme religieux quil est ncessaire de dnoncer.

    Lamalgame de la pense scientifique et religieuse pose un problme im-portant pour la recherche. Rappelons que pour permettre une explication du monde qui nest pas corrompue par la pense magico-religieuse, les cher-cheurs doivent faire abstraction des in-fluences qui nuisent lidentification de lhypothse la plus plausible. Linsertion de la pense religieuse dans lexplication scientifique du monde mne des pro-blmes vidents.

    Par exemple, la prsence de cration-nistes soi-disant scientifiques qui falsifient la science en tentant de ratio-naliser la pense religieuse tmoigne de lenjeu quimplique le mlange des deux. Certains argumenteront que la devise na pas dinfluence concrte sur la re-cherche. Mais la prsence du symbole demeure drangeante lorsquon sin-tresse sa signification et ce quelle suggre.

    Ceux qui refusent de voir la situation comme un problme nont dautre choix que de se rabattre un lamentable appel la tradition, qui naide en rien lappr-ciation de notre prcieux patrimoine.

    Lducation (presque) publique est pr-cieuse. Devises et symboles peuvent et doivent tre modifis pour reprsenter ces changements.

    Lapprciation du patrimoine

    Lhistoire doit tre clbre autrement. Souligner le rle des fondateurs Oblats de lUniversit dOttawa ne devrait pas tre rduit un nonc erron consi-drant que la mthode scientifique fait abstraction de Dieu. Admirer leur d-vouement sans adosser leur croyance religieuse comme le fait la devise est possible.

    La communaut universitaire gagne-rait favoriser une remmoration plus instructive et moins coercitive de lh-ritage religieux. Linstallation de pan-neaux qui rappellent lhistoire des fon-dateurs fournit un exemple de choses possibles.

    En plus damalgamer inadquatement la science et la religion, la devise rejette des membres de la communaut univer-sitaire. Peu importe la proportion des membres de la communaut qui siden-tifient au monothisme, la devise les ex-clut pour des raisons religieuses. Cette proportion est forcment plus mince

    pour ce qui est des individus convaincus que Dieu illumine la science.

    Notre proposition

    La nouvelle devise doit tre plus in-clusive et reflter davantage la ralit contemporaine de lUniversit dOttawa. Nous proposons : la dette tudiante est maitre de la science . En effet, quoi de plus universel dans cette institution que de sendetter?

    Plus que toute autre chose, ce sont les frais de scolarit dmesurs qui d-terminent prsent laccs aux savoirs. Avec une dette moyenne de 37 000 $ aprs avoir accompli un baccalaurat, cest lducation accessible qui semble surnaturelle. Aprs avoir religieusement vot neuf annes de hausses conscu-tives des frais de scolarit, les membres de lintransigeant Bureau des gouver-neurs chappent lentendement.

    Avant que lducation accessible et ob-jective tienne de lintervention divine, mobilisons-nous. Lassemble gnrale de la Fdration tudiante de lUniversi-t dOttawa mardi prochain et la journe daction pancanadienne pour laccessi-bilit aux tudes constituent une pre-mire tape.

    CRDIT PHOTO : AYOUB BEN SESSI

  • Christopher Bernard [email protected]

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    Actualits

    www.larotonde.ca

    TEDxtalk uOttawa

    Linscription limite 100 tudiants Clmence Labasse [email protected]

    La troisime dition de TE-DxUottawa se tiendra le di-manche 29 mars. Plus dun an aprs la dernire dition, lenthousiasme que suscitent ces confrences est toujours aussi grand. Pourtant, lorga-nisation de lvnement par la Fdration tudiante de lUni-versit dOttawa (FUO) aura cr quelques frustrations chez les tudiants.

    Des confrences intimistes

    Le 27 fvrier dernier la FUO a dvoil officiellement sur les r-seaux sociaux la tenue prochaine de TEDxUOttawa, manifestation ind-pendante licencie par la populaire organisation de confrences TED (Technology, Entertainment, and Design). Le mot circule assez rapi-dement et sur la page Facebook on peut compter 1900 internautes vou-lant participer lvnement.

    Avec plus de 10 000 vnements locaux organiss partout dans le monde chaque anne et plus dun milliard de prsentations TEDx-Talks accessibles en ligne, il nest pas difficile de comprendre pourquoi la communaut de lUniversit dOt-tawa est excite lide daccueillir une nouvelle fois un tel vnement.

    Cependant, seulement une cen-taine dtudiants pourront assister aux confrences. Pour les autres in-tresss, il sera possible de prendre part lexprience par le biais dune diffusion simultane.

    Si je pouvais remplir laudito-rium au complet bien entendu que je le ferais, mais la rgulation est trs stricte ce sujet, ce nest pas de notre ressort , explique Ikram Ha-moud, organisatrice de lvnement.

    En effet, acqurir la licence TEDx demande dadhrer certaines exi-gences pointilleuses, et ne permet

    pas lorganisateur de tenir des vnements de plus grande capaci-t. Les raisons invoques par lor-ganisme comprennent entre autres la volont de garder lexprience simple, confortable et intimiste, car plus gros ne veut pas forcment dire mieux .

    Annonce quelques heures avant, la vente des billets naura pu satis-faire tout le monde. Ouverte officiel-lement 13 h mercredi dernier, les billets taient tous vendus aux alen-tours de 15 h 30.

    Luca Lafontaine, tudiant de pre-mire anne en gnie mcanique, passait devant les bureaux de la FUO ce matin-l. Je nai aucune preuve, mais je passais devant la FUO vers 12 h 30 et un tudiant sortait avec un reu la main, et je crois que ctait un ticket. [...] Moi-mme je suis all prendre mon ticket vers 12 h 50 , rapporte-t-il.

    ce propos, Mme Hamoud avoue : Je dois dire que je ne sais pas vraiment ce qui sest pass ce niveau-l. Les employs taient

    avertis, il faudrait que je vrifie avec eux .

    Une dizaine de confren-ciers, une palette de sujets

    Cest finalement vendredi dernier que la liste des intervenants a t dvoile sur la page Facebook de lvnement. Si on comptait les an-nes prcdentes des universitaires, assistants professeurs et tudiants diplms parmi les confrenciers, pour cette dition 2015, la majori-t des dix prsentateurs annoncs sont des tudiants de premier cycle luniversit.

    Nous avons tranch entre les applications hier, moi et dautres membres de lexcutif, ainsi que des tudiants , explique Mme Ha-moud. Nous suivons certaines rgles. Par exemple, une personne qui aurait propos de ne parler que de son vcu personnel, on ne peut pas accepter , ajoute-t-elle.

    Si aucun thme gnral na t annonc, les prsentations porte-ront entre autres sur les questions de racisme, de leadership ou encore sur diffrents aspects de la vie tu-diante.

    Hiba Elhaj est tudiante de deu-xime anne en sciences biomdi-cales et blogueuse dans son temps libre. Son projet de prsentation : Ce que lon dit lorsquon ne dit rien : conversation propos de la race a t retenu pour dimanche prochain.

    Quand jai reu le courriel, jtais estomaque parce que quelque chose que javais dcid de faon impulsive venait de deve-nir trs concret, trs rapidement , explique-t-elle. Mais a ma aussi rjouie, parce que a insinuait quil y avait au moins une autre personne intresse dentendre ce que jai dire sur un sujet que je pense tre trs important .

    Quoi quil en soit, lengouement que suscitent les confrences TED ne faiblit pas. Je suis super excit! Vu quils ouvrent la porte aux tu-diants de lUniversit, je mattends de beaux discours sans attaques, mais des prsentations toujours divertissantes et inspirantes , d-clare Luca Lafontaine.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

  • [email protected]

    Actualits [email protected] mars 2015

    LA ROTONDE PRODUIT MAINTENANT DES VIDOS REPORTAGES !Dcouvrez nos reportages hebdomadaires sur notre chane YouTube LaRotondeVideo

    Christopher Bernard [email protected]

    William El Khourycommissaire aux affaires universitaires

    La Rotonde : Pourquoi avez-vous dcid de vous prsenter?

    WEK : Jai vu les soucis que mes confrres ont, jai voulu essayer de me rapprocher de la GSAD pour participer aux activits et jai ren-contr des personnes de lquipe Alliance.

    LR : Quels changements aimeriez-vous voir la GSAD?

    WEK : Premirement, je crois quil faut arrter de voir les tches comme appartenant seulement un poste. Tous les membres doivent participer, comme par exemple le colloque interdisciplinaire. Jai-merais aussi voir une plus grande collaboration entre la GSAD et les associations.

    LR : Quelles mesures vou-lez-vous implanter pour motiver la participation des tudiants dans la vie de leur Association?

    WEK : Cest simple, beaucoup de gens lignorent ou ne sont pas intresss. La diversit de notre quipe, je crois, va accrocher bien des gens. Il faut travailler sur la fa-on dont on communique avec les gens. Il faut une stratgie qui est l pour montrer notre prsence et je pense que a va les encourager participer la vie tudiante.

    LR: Quel est lenjeu le plus important pour les tu-diants, ce que lon doit ab-solument dfendre?

    WEK : Jai appris quil y avait beau-

    coup de problmes entre tudiants et superviseurs. Beaucoup dtudiants font des demandes de changement de superviseur. Cest stressant pour les tudiants. Jaimerais aborder cet aspect dans mon mandat, soit la vie tudiante acadmique.

    LR : Que pensez-vous de la gestion du Caf Nostalgica?

    WEK : Je pense que le commis-saire la vie tudiante fait du trs bon travail avec le Nostalgica. Je pense quil faut que les tudiants diplms se rapproprient le Nos-talgica ; cest la maison des dipl-ms, cest pour nos membres.

    LR : Pourquoi devrait-on voter pour vous?

    WEK : Je fais partie dune facult qui na pas vraiment t reprsen-te dans le pass la GSAD. Je suis aussi un tudiant internatio-nal, le seul tudiant international pour les lections, donc je peux bien reprsenter leurs demandes. Je suis l pour les reprsenter et je veux entendre ce quils ont dire!

    Giancarlo Cerquozzicommissaire aux affaires universitaires

    LR : Pourquoi avez-vous dci-d de vous prsenter?

    GC : Ctait important pour moi de me prsenter parce que je crois que jai une candidature qui est vraiment diffrente de ce quoi les gens sont habitus la GSAD. Jai une exp-rience dans une facult qui nest pas trs bien reprsente la GSAD et je veux parler avec les autres tudiants, je pense que je peux le faire!

    LR: Quels changements aime-riez-vous voir la GSAD?

    GC : Je pense que la politique tu-diante lUniversit dOttawa est trs exclusive. Je veux largir les bases de bnvolats, je pense quon a toujours les mmes gens qui sont impliqus avec la GSAD. Ce sont toujours les mmes groupes damis, donc il faut amliorer nos relations avec les autres tudiants. Les tudiants de gnie et de sciences ne se sentent pas repr-sents. Ils payent mais ne sentent pas que les services que la GSAD fournis les reprsentent. Il faut avoir de nou-velles ides cette anne.

    LR : Quelles mesures vou-lez-vous implanter pour mo-tiver la participation des tudiants dans la vie de leur Association?

    GC : Je pense que les tudiants veulent voir quelque chose de diff-rent de la GSAD, mais chaque anne ce sont les mmes personnes avec les mmes ides qui essayent les mmes stratgies. Il faut essayer dapprocher les tudiants face--face, mais il faut aussi essayer daller dans les runions des associations.

    LR : Que pensez-vous de la gestion du Caf Nostalgica?

    GC : Les quelques fois o je suis all au Nostalgica, jai senti que ce ntait pas la mme chose que quand jy allais avant. Ce nest vraiment pas le mme environnement et cest dommage. Ctait un point pour discuter juste-ment de la GSAD, pour avoir des d-bats pour notre communaut.

    LR : Quel est lenjeu le plus im-portant pour les tudiants, ce que lon doit absolument dfendre?

    GC : Je sais que lUniversit est dans le processus de peut-tre enlever la facult des tudes diplmes et post-doctorales. Cest un problme pour moi parce que si on labolie, a va faire en sorte que la vie tudiante des dipl-ms sera vraiment difficile.

    LR : Pourquoi devrait-on vo-ter pour vous?

    GC : Je pense que les tudiants dipl-ms devraient voter pour moi parce que je suis ddi la tche. Jap-porte beaucoup dexprience au poste. Jtais prsident et vice-prsident quand jtais au premier cycle donc je sais que je peux le faire. Je sais com-ment parler avec ladministration et aussi avec les tudiants.

    Les tudiants membres de lAssociation des tudiants diplms de lUniversit dOttawa (GSAD) seront appels aux urnes la semaine prochaine, du 17 au 19 mars. Au total, six candidats se disputent les cinq postes disponibles pour constituer le prochain excutif de lAssociation. Les candidats appartiennent tous au parti Alliance, sauf Giancarlo Cerquozzi qui a choisi de se prsenter de manire indpendante. La Rotonde sest entretenue avec chacun des candidats.

    lection de la GSAD

    Cinq postes, six candidats

    CRDIT PHOTO : ANTOINE SIMARD-LEGAULT

    CRDIT PHOTO : ANTOINE SIMARD-LEGAULT

  • larotonde.ca [email protected]

    Actualits [email protected] 16 mars 2015

    LR : Pourquoi avez-vous dcid de vous prsenter?

    NA : Tout au long de mon bac jai jou un rle de leadership sur le campus. Je voulais prendre a plus tranquille pour ma matrise mais cest im-possible pour moi donc jai dcid de minvestir dans la GSAD. Jai fait partie du comit du Caf Nostalgica et du comit social ; a ma donn le got den faire un peu plus.

    LR : Quels changements voulez-vous voir la GSAD?

    NA : Je crois que la GSAD a t trs inclusive cette anne mais je veux en voir encore plus. Je veux de linclusion pour les tudiants internatio-naux et les tudiants de minorit linguistique.

    LR : Quelles mesures voulez-vous im-planter pour motiver la participation des tudiants dans la vie de leur Asso-ciation?

    NA : Je ne sais pas si cest parce que je suis une tudiante en communication mais moi je crois beaucoup dans les relations face--face. Jaime-rais que lon aille rencontrer les tudiants sur le campus pour les encourager simpliquer.

    LR : Que pensez-vous de la gestion du Caf Nostalgica?

    NA : Je pense quon a fait un grand pas en avant. Il faut se rappeler que le Caf Nostalgica a aug-ment son espace de 45 %. Cest devenu trs grand trs vite. Puis on a eu quelques problmes

    au dbut. Je crois quon fait beaucoup de progrs

    LR : En tant que commissaire la vie tudiante, quel genre dvnements ai-meriez-vous organiser lan prochain?

    NA : Laccessibilit et des vnements plus du-rables sont mes deux gros points. On travaille beaucoup avec la FUO et eux ils ont norm-ment de ressources concernant laccessibilit.

    LR : Que pensez-vous des finances de la GSAD?

    NA : Je pense que beaucoup de bon travail a t fait cette anne par le commissaire aux finances, Matthew [A. Lafrenire], notamment sur le ct des assurances. LR : Pourquoi devrait-on voter pour vous?

    NA : Je suis passionne, jai beaucoup dexp-rience avec les associations tudiantes, notam-ment au cours de mon bac. Mais jai aussi beau-coup dexprience travailler avec lUniversit. Jaimerais mettre ces deux cts ensemble pour le bnfice des membres de la GSAD!

    Nicolette Addesa commissaire la vie tudiante

    Kelly-Dawn Clarahancommissaire lexterne

    LR : Pourquoi avez-vous dcid de vous prsenter?

    KDC : Jai dcid de me prsenter comme can-didate aprs avoir t implique dans la Coali-tion du Bureau des gouverneurs, un groupe qui se mobilise autour des questions qui doivent tre abordes par la plus haute instance de d-cisions sur le campus. Jai t expose tout le travail qui se fait sur le campus pour lutter pour lducation postsecondaire accessible, et je voulais jouer un rle dans la recherche de solutions pour les enjeux qui importent aux tudiants.

    LR : Comment voyez-vous le rle des campagnes de la GSAD et linfluence de la FC dans celles-ci?

    KDC : Les campagnes menes par le travail de la FC touchent les problmes qui affectent les tudiants du Canada, de lOntario, ainsi que ceux de lUniversit dOttawa. Par exemple, la FC a contribu de faon importante au dve-loppement de la nouvelle politique provinciale contre lagression sexuelle dvoile au dbut de mars. En tant que membre de la FC, la GSAD a pu contribuer cet effort. Au niveau local, la GSAD devrait jouer un rle actif dans les campagnes qui sont spcifiques notre campus. Les questions comme laugmentation de linfrastructure cyclable sur le campus et la

    prestation de services aux tudiants ayant des enfants auront besoin de solutions qui sont spcifiques aux besoins de notre campus.

    LR : Quels changements voulez-vous voir la GSAD?

    KDC : Je voudrais voir la GSAD simpliquer davantage dans des initiatives lies lamlio-ration de la durabilit sur le campus. Jaimerais aussi voir la GSAD construire des relations plus solides avec des groupes environnemen-taux sur le campus et qui sont engags dans des questions lies la durabilit.

    LR : Pourquoi devrait-on voter pour vous?

    KDC : Jencourage les tudiants de voter pour moi et lquipe Alliance parce que je suis com-ptente pour le poste et je suis passionne par les questions qui touchent les tudiants dipl-ms.

    Matthew A. Lafrenire commissaire aux finances

    LR : Pourquoi vous reprsentez-vous pour un deuxime mandat?

    MAL : Au cours de la dernire anne, jai tra-vaill pour amliorer la situation financire et augmenter lefficacit financire de la GSAD ; il y a encore beaucoup de travail faire. Nous devons faire en sorte que la GSAD soit dans le meilleur tat financier afin de mieux servir les tudiants diplms.

    LR : Quelle est votre opinion concer-nant les finances de la GSAD et celles du Caf Nostalgica?

    MAL : Je suis heureux de dire que les finances de la GSAD et du Caf Nostalgica sont dans un bon tat. On va continuer avec ce succs fi-nancier lavenir!

    LR : Quelles mesures voulez-vous im-planter pour motiver la participation des tudiants dans la vie de leur Asso-ciation?

    MAL : Cette anne, on a fait un bon travail pour atteindre les tudiants avec nos vne-ments la GSAD. Mais on a beaucoup de tra-vail faire. Notre candidate pour la position de commissaire de la vie tudiante, Nicolette Addesa, a de grandes ides sur la faon de

    rejoindre les tudiants diplms.LR : Quels changements voulez-vous voir la GSAD?

    MAL : Mes points de plateforme sont : tendre la communication concernant les subventions de la GSAD, dvelopper des mcanismes so-lides de financement pour les tudiants dipl-ms, et amliorer les services de la FUO pour les tudiants diplms. Il est trs important quon fasse un meilleur travail afin damliorer laccs nos services financiers et la publicit de nos services financiers.

    LR : Pourquoi devrait-on voter pour vous?

    MAL : Jai beaucoup dexprience avec les fi-nances de la GSAD et jespre continuer re-prsenter les intrts financiers des tudiants diplms, surtout avec lquipe Alliance.

    Antoine Przyblak-Brouillard commissaire linterne

    LR : Pourquoi avez-vous dcid de vous prsenter?

    APB : Jai beaucoup dexprience de travail avec ladministration. Jai aussi t impliqu avec mon association dpartementale de la GSAD. Lin-terne, cest la personne qui gre lintrieur de lAssociation avec ladministration et les associa-tions. Je pense que cest un poste important. Les associations ne savent pas vraiment comment le systme fonctionne, moi je veux changer a. Je veux donner des ressources pour les associations. Je veux aussi amliorer le bilinguisme lint-rieur de la GSAD.

    LR : Quelle est votre opinion du bilin-guisme la GSAD?

    APB : La GSAD offre beaucoup de ressources. Pour moi, le bilinguisme devrait faire en sorte quon peut communiquer dune manire claire avec les tudiants francophones et anglophones. Il faut que les ressources soient aussi en anglais et en franais, il faut que ce soit gal.

    LR: Quels changements aimeriez-vous voir la GSAD?

    APB : Jaimerais voir plus de ressources pour les parents-tudiants. Ces gens-l ont besoin dun peu plus daide. Jaimerais voir un campus un peu plus vert, avec des pistes cyclables.

    LR : Lune des responsabilits du com-missaire linterne est la mise en place des assembles gnrales. Croyez-vous tre en mesure dorganiser une assem-ble gnrale?

    APB : Je pense quil faut mettre des affiches partout. Il faut parler aux gens et leur expli-quer pourquoi cest important. Il faut expli-quer aux tudiants pourquoi la GSAD est importante et si on fait a, les tudiants vont participer.

    LR : Que pensez-vous de la gestion du Caf Nostalgica?

    APB : Je pense que cest difficile de grer quelque chose comme a. Cest un restaurant avec un budget assez gros. Lan prochain je pense quil va falloir simplifier les choses un petit peu. Cest une bonne place pour aller se rencontrer, mais on a beaucoup de travail faire pour rassembler les tudiants diplms.

    LR: Pourquoi devrait-on voter pour vous?

    APB : Je pense que le rapport entre les as-sociations, lorganisation et ladministration, cest super important pour la GSAD. Je peux tre l pour les rencontres, pour aller voir les gens. Je veux mettre la disposition des asso-ciations des ressources pour quelles puissent pouvoir faire ce quelles veulent.

    CRDIT PHOTO : AYOUB BEN SESSI

    CRDIT PHOTO : ANTOINE SIMARD-LEGAULTCRDIT PHOTO : ANTOINE SIMARD-LEGAULT

    CRDIT PHOTO : LINDSAY MACMILLAN

  • [email protected]

    Actualits [email protected] mars 2015

    Ex scientia depressio

    Didier [email protected]

    Et, le doctorat? , me demande-t-on souvent ces jours-ci. En vri-t, le dilemme de mengager dans dautres tudes suprieures se r-sume en une question : suis-je vrai-ment prt plonger dans la dpres-sion pour les prochains quatre six ans de ma vie?

    Loin dune simple anecdote, la structure universitaire a russi nor-maliser la dpression. Ceci semble doublement vrai aux tudes sup-rieures o, selon certaines tudes, 60 % des tudiants souffrent de d-pression et 10 % ont mme des ides suicidaires.

    Faire un doctorat, cest traverser un champ de mines de troubles men-taux laveuglette. Le syndrome de limposteur , convenablement surnomm syndrome de lautodi-dacte , nous porte douter de la l-gitimit de notre succs et craindre quon soit un jour dmasqu. L im-puissance apprise vient saper notre motivation, la charge de travail crois-sante engendre lanxit, la structure de pouvoir est infantilisante et la cor-rlation entre la dpendance cono-mique et les troubles de sant men-tale est bien connue. Les tudiants qui proviennent dailleurs tentent en vain de maintenir des liens avec leur systme de soutien et ont peine se btir une nouvelle communaut tout en remplissant les exigences de leur programme dtude.

    Pour moi, en arts et sciences so-ciales, ctait plutt la nature solitaire de la rdaction qui a caus problme. Alors que les cours permettent et mme forcent un minimum dinte-raction sociale, la thse impose ler-mitage. La dissolution de la structure de travail qui mavait accompagn tout au long de ma vie dtudiant ( partir de lcole primaire) a cr un vide. Les longues heures de travail intellectuel se sont mises monopo-liser mes soires et jai commenc ngliger la fois mes amis et ma san-t.

    Le paradoxe de ce style de vie est quil ncessite un systme de sou-tien social mais laisse peu de temps consacrer la vie communautaire. Ce nest donc pas surprenant que le taux de participation aux lections de la GSAD soit entre 2 et 4 %. Tou-tefois, outre les PhD Comics parta-gs sur Facebook, la communaut des tudiants diplms semble faire abstraction du problme. La dpres-sion est un trouble systmique, il est temps quon la traite ainsi.

    Chronique lections GSAD

    Des lections qui suscitent peu dintrt

    Christopher Bernard [email protected]

    LAssociation des tudiants diplms (GSAD) procdera des lections la semaine prochaine pour dsigner son prochain comit excutif. Cette lec-tion a provoqu peu dintrt de la part de la population tudiante si lon doit se fier seulement la liste des candida-tures. Seulement six tudiants ont d-cid dentrer dans la course lectorale qui vise remplir cinq postes. Rap-pelons que la GSAD compte environ 6500 membres.

    En dvoilant sa liste de candidats, la GSAD a aussi diffus les rsultats des deux dernires lections. Cette anne ne fait pas exception en ce qui a trait au peu de candidatures sou-mises pour occuper les postes lexcutif de la GSAD. En 2012-2013, aucun poste navait t contest alors que lanne dernire, seuls deux postes avaient fait lobjet dune course.

    La participation aux lections demeure particulirement faible. En 2013, seulement 136 dentre eux staient dplacs pour le vote. Lanne dernire, ce nombre slve 220 tudiants. Dans le meilleur des cas, il sagit dun taux de participation dentre 2 et 4 %. En entrevue avec La Rotonde, plusieurs des candidats se prsentant cette anne ont avou que la GSAD doit amliorer ses com-munications avec ses membres.

    Giancarlo Cerquozzi, seul candidat ind-pendant et candidat pour le poste de commis-saire aux affaires universitaires, a avou, sur un ton rsign, avoir souffert du manque din-trt des tudiants. Jai trouv a difficile

    la semaine dernire lorsque je faisais cam-pagne, je parlais aux gens et plusieurs mont avou ne pas tre au courant quune lection se tenait. La GSAD narrive pas bien com-muniquer , confie-t-il.

    La GSAD en dsaccord

    Rejointe cette semaine pour discuter de la faible participation des tudiants dans la vie politique de la GSAD, Gabrielle Ross-Mar-quette, commissaire lexterne la GSAD, ne partageait pas la mme opinion. Il faut faire attention de rduire la vie politique au taux de participation aux lections puisque ce point de vue est biais selon une perspective dtudiants au premier cycle , explique la commissaire lexterne.

    Cette dernire est davis que le quotidien des tudiants diplms rend la politique tu-diante moins attrayante. Elle insiste sur la dif-frence entre les tudiants du premier cycle et ceux diplms. La plupart des tudiants diplms sont des travailleurs et travailleuses temps plein et sont trs occups. [] Leurs responsabilits parentales, la recherche en dehors de la ville, ou tout simplement la pres-sion exerce par lUniversit et/ou les facults [pour quils terminent] leur thse dans un d-lai considr raisonnable pourraient expli-quer le peu de temps allou par les tudiants diplms lintrt de la politique tudiante, selon Mme Ross-Marquette.

    La commissaire insiste aussi sur le fait que plusieurs initiatives ont t mises en place pour favoriser limplication des tudiants dans la vie tudiante sur le campus. Nous avons organis une panoplie dvnements et dactivits sociopolitiques et sociocultu-relles avec lintention de crer des liens avec nos membres et de satisfaire leurs intrts. [De plus,] nous avons organis des vne-ments de consultations gnrales sur nos structures dcisionnelles, nos rglements, nos services et notre Caf Nostalgica , ajoute-t-elle.

    Une situation qui ninquite pas

    Pour Michelle Chaput, une tudiante au doctorat en gographie, plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi les tudiants ne simpliquent davantage. Une raison pour-rait tre que le statu quo fonctionne pour eux ; ils nprouvent aucun problme et sont heureux de la faon dont les choses se d-roulent et donc ne sentent pas la ncessit de simpliquer , suggre-t-elle.

    Je pense que la GSAD fait beaucoup pour rejoindre les tudiants aux cycles sup-rieurs, mais on dirait que ce nest pas suffi-sant. Il y a un manque dintrt et de partici-pation qui persiste de la part des tudiants. Il y a de la place pour lamlioration ; le dfi consiste tablir des stratgies efficaces en termes de temps et de fonds pour accrotre la participation des tudiants , explique ltudiante.

    Bref, pour cette tudiante ainsi que pour la grande majorit des candidats rencon-trs, la stratgie de communication de la GSAD devrait tre revue. Avoir une prsence physique sur le campus est la cl, et non seulement entre les murs de la maison des tudiants diplms. [] Don-ner des prsentations courtes mais infor-matives et non attendues, par exemple, avant la projection dun film ou lors dune soire open mic, pourrait aider aussi , a souligne Mme Chaput.

    Les lections auront lieu du 17 au 19 mars prochain. Mme sil ne sera possible de savoir si les tudiants auront dcid de se rapproprier la GSAD quaprs la divulga-tion des rsultats, Gabrielle Ross-Marquette est pour sa part dj satisfaite : Cette an-ne, on retrouve un candidat pour chaque position du comit excutif de la GSAD ainsi que du Snat et du Bureau des gou-verneurs. Il savre mme que dans un cas, plus dun candidat fut intress par une des positions!

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

  • larotonde.ca [email protected]

    Actualits [email protected] 16 mars 2015

    Confrences sur lautochtonie contemporaine

    Nos esprits ne sont plus dfinis par des trangers - Alanis Obomsawin Alex Jrgen Thumm [email protected]

    Plusieurs confrences sur les en-jeux contemporains qui touchent les Premires Nations, donnes par des membres de la commu-naut, se sont droules sur le campus. Dautres activits sont venir, dont la prsentation du livre Indigenous Interventions de Miranda Brady, la visite de la cinaste Alanis Obomsawin et le visionnement dun long m-trage sur les pensionnats indiens. Une confrence par Claudette Commanda sur la condition des femmes autochtones aura lieu galement le lundi 16 mars.

    Le Caf fministe a invit Miranda Brady, professeure en journalisme et communication lUniversit Carle-ton, le 4 mars dernier. La confrence se prsentait surtout comme une pr-sentation du livre Indigenous Inter-ventions quelle a cocrit avec John Medicine Horse Kelly et qui paratra prochainement chez UBC Press. Ce livre, en considrant des occurrences telles que les pensionnats, la Commis-sion de vrit et de rconciliation et les arts indignes, explore les manires dont les peuples indignes travaillent en dedans des institutions culturelles afin de confronter les omissions his-toriques et les politiques dune culture majoritaire .

    Mme Brady a prsent une quin-zaine duniversitaires les avantages et les inconvnients prsents lorsque les institutions euro-canadiennes co-loniales sont confrontes celles des peuples indignes. Dune part, la re-cherche acadmique peut grandement contribuer faire avancer la politique, mme si la mthodologie exige par les universits est fondamentalement co-loniale et non indigne, et puisque lon y parle du besoin d accder telle ou telle communaut en tant quentit externe, les comits dthique de la re-cherche servent pourtant empcher les projets de recherche peu respec-tueux et trop intrusifs.

    Dautre part, il faut prendre le rle des institutions avec un grain de sel. LOffice national du film a pour but, mme sil soutient les cinastes indi-gnes, lavance dune souverainet culturelle nationale pour le Canada, selon Mme Brady, cest--dire o il ny aurait pas de peuples part. Mme Brady sest interroge sur les projets de

    rconciliation du gouvernement, dont les intentions servent au fond aux impratifs coloniaux dans la mesure o la colonisation se permet de se jus-tifier. Dailleurs, on a tendance consi-drer les Premires Nations comme une culture unifie, alors quil y a in-finiment de communauts diffrentes quil faudrait peut-tre considrer in-dividuellement.

    Toutefois, elle estime quil y a eu des avances importantes dans la dernire dcennie. Plus simplement considr comme un peuple mort et reprsen-t dans des muses comme relique du pass, il y a eu un tournant de cette perspective anthropologique sur les Premires Nations vers une perspec-tive participative qui parle des Indi-gnes et de leur vie contemporaine.

    Alanis Obomsawin : une femme wabanaki

    La cinaste et graveuse autochtone renomme Alanis Obomsawin a rendu visite lUniversit le 6 mars dernier, deux jours avec la Journe interna-tionale des femmes, pour donner la Confrence annuelle Shirley Green-berg en tudes des femmes. Mme Obomsawin a 82 ans et ralise des do-cumentaires sur la culture et lhistoire des Premires Nations depuis 40 ans pour lOffice national du film, son der-nier documentaire ayant paru en 2014 sous le nom de Trick or Treaty?.

    Michael Orsini, professeur et direc-

    teur de lInstitut dtudes fministes et de genre, la prsente en insistant sur limportance de sa capacit dcoute dans sa carrire cinmatographique. En effet, Mme Obomsawin, dont le nom de famille veut dire claireur , a offert une synthse puissante et mouvante de lhistoire de sa nation, les Wabanaki, ou le peuple du soleil le-vant, et de sa porte sur sa propre en-fance. Lisolation et la discrimination grandissant en tant que seule famille indigne Trois-Rivires la faonne de manire dfinitive. Aprs y avoir dmnag, ma mre est devenue plus catholique que le pape , a-t-elle plai-sant.

    Par le biais de ses propos et des ex-traits de quatre films quelle a raliss, son message en tait un despoir, dop-portunit, dautodtermination et de changements importants. Depuis 1952, notamment, lorsque les Premires Na-tions pouvaient dornavant frquenter luniversit, beaucoup davances po-sitives se sont ralises. Les annes 1960 taient une belle priode. Nous ntions plus comme des immigrs au Canada , a-t-elle constat devant laudience dune cinquantaine de per-sonnes. Nos esprits ne sont plus dfi-nis par des trangers .

    Notre peuple a toujours dit que la septime gnration sauverait notre peuple, celle-ci aurait t la mienne, mais je pense que cest maintenant la vraie septime gnration , estime-t-elle. Mme Obomsawin observe un veil sans prcdent chez les jeunes des Pre-

    mires Nations. Ils se reconnaissent et dans les deux derniers ans surtout, ils lchent la boisson et la drogue . Il y en a de plus en plus qui coutent les ans et qui trouvent du sens dans les traditions, ils veulent vivre comme avant, changer leur vie et reprendre leur langue . Quil y a des jeunes des Premires Nations dans tous les m-tiers et quils ont de lespoir et une prsence politique vocale sont des ma-nifestations trs frappantes dun pro-grs vers la citoyennet qui se droule depuis les annes 1950.

    Lhritage des pensionnats

    Prsent par lcole de service social, un troisime atelier a eu lieu, intitul Rendez-vous avec lhritage des pen-sionnats indiens . Il sagissait dun visionnement du long mtrage Nous ntions que des enfants, suivi dune discussion avec Katy Tanguay, Algo-nquine et membre de la communau-t Abitibiwinni au nord du Qubec. Elle est travailleuse sociale de forma-tion, agente de liaison autochtone au Conseil des coles publiques de lest de lOntario et conseillre la ligne de crise et de support des survivants des pensionnats indiens.

    Une prochaine confrence, sur la condition des femmes autochtones, aura lieu le lundi 16 mars 13 h au FSS 4007. Elle sera prside par Claudette Commanda, Algonquine Anishinabe, membre du conseil des gouverneurs de lUniversit des Premires Nations du Canada et professeure en droit lU dO.

    CRDIT PHOTO : AYOUB BEN SESSILa cinaste et graveuse Alanis Obomsawin, ralisatrice du documentaire Trick or Treaty?.

  • [email protected]

    Actualits [email protected] mars 2015

    ERRATUMDans larticle #Femmesenpolitique de ldition du 9 mars, le nom pel

    Sara Minaelea aurait d tre Sara Minaeiae et le nom pel Nancy

    Perkins aurait d tre Nancy Peckford. Nos excuses.

    Amnagement urbain Ottawa-Gatineau

    Zibi : un projet de communaut durable contest Alex Jrgen Thumm [email protected]

    Les les Chaudire et Albert, si-tues entre les villes dOttawa et de Gatineau, seront converties en vil-lage urbain, en plus dtre lune des communauts, sinon la communaut, les plus durables du monde , selon le promoteur. Quoique le dbut de la construction dbutera dans les mois venir, le projet, clbr par les po-liticiens, reste contest par plusieurs chefs autochtones.

    La Commission de la capitale nationale (CCN) a approuv lunanimit le projet du promoteur Windmill, le 20 janvier dernier. Les deux tiers des terrains en question se trouvent au Qubec, en faisant ainsi le pre-mier quartier partag entre les deux pro-vinces.

    Il nest toujours pas clair par quelles me-sures concrtes Zibi sera le quartier le plus cologique du monde. Plusieurs des dtails sont encore cristalliser. La construction, qui cotera 1,2 milliard de dollars, com-prend des maisons, des tours logement et des espaces commerciaux tendus sur 37 acres, dont deux appartiennent au gouver-nement fdral. Le but : un rsident pourra y vivre un mois sans voyager plus dun ki-lomtre du site. On y chercherait un qui-libre entre emplois et logements.

    Au moins trois difices historiques se-ront conservs et il y aura des mesures pour favoriser lagriculture urbaine et la circu-lation pied et vlo. On pourrait mme intgrer des pods personnels sur rail, type de taxi futuriste automatis, pour lier les diffrents lieux du site aux transports en commun des deux provinces. Les automo-biles seront permises.

    En rponse des critiques soutenant que le site devrait devenir un espace vert, le pro-moteur souligne que seul linvestissement priv convient au site en question puisquil est contamin et trs toxique. La dconta-mination qui permettra de rendre les les accessibles au public, pour la premire fois en 200 ans, cotera 125 millions de dol-lars. Le gouvernement fdral nest pas prt assumer les cots. La construction durera 15 ans, mais les premiers espaces commer-

    ciaux seront ouverts en 2016.

    Endoss par les Algonquins?

    Ne laissez pas le nom Zibi , qui signifie rivire en algonquin, ni mme le fait que laffichage de lco-quartier sera trilingue, soit algonquin, anglais et franais, vous tromper. Le projet ne connat pas un appui unanime de la part des communauts am-rindiennes. Le peuple algonquin rclame le site comme lieu sacr. Gilbert Whiteduck, chef de la rserve de Kitigan Zibi, affirme quen tant quindividu, il nappuie pas le projet en raison dun manque de consulta-tion auprs des ans. Encore une fois, il sagit de lappropriation, par une entreprise, de notre langue anishinaabe , dclare-t-il. La nation de Kitigan Zibi ne sest toujours pas prononce officiellement.

    Douglas Cardinal, autochtone et archi-tecte du Muse canadien de lhistoire, et Raymond Moriyama, architecte du Muse canadien de la guerre, se joignent aux Al-gonquins qui revendiquent un contrle au-tochtone du site sacr. Les deux architectes ont dpos une plainte officielle auprs du gouvernement de lOntario.

    Le maire dOttawa, Jim Watson, applau-dit les peines que sest donnes Windmill pour consulter le public. Les promoteurs affirment quant eux quils ont la confiance de plusieurs Algonquins. On a beaucoup dAlgonquins qui regardent notre projet avec un il positif , lance le fondateur de Windmill, Jeff Westeinde. Celui-ci compte embaucher des membres des Premires Nations dans le quartier et construire un centre culturel pour les crmonies algon-quiennes.

    Dans un nonc dtaill sur son site web, Windmill reconnat que son projet se si-tue sur un territoire algonquin non cd, comme lentiret des villes dOttawa et de Gatineau, et dclare ainsi que ne pas tra-vailler avec les Algonquins ne ferait que renforcer le long et triste historique din-justice et irait lencontre de notre vision, soit dintgrer des aspects de la culture et du patrimoine des trois nations fondatrices dans le dveloppement .

    notre connaissance, nous sommes le seul promoteur immobilier du secteur priv avoir volontairement mobilis la nation algonquine et nous aspirons codvelop-per ce qui sera ventuellement reconnu comme tant un nouveau modle de coo-pration entre les promoteurs privs et les Premires Nations au Canada , soutient M. Westeinde.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

    gsaedMcapfrpelections lections

    Journes de votevh vDh q vKE vDE vw mars

    Lieux de voteUCU FoyerE deuxime tageRGNE Lobby AAITIE Entre-RotondeMaison des diplmMeMsE deuxime tage

    Tous les tudiantMeMs des cyclessuprieurs peuvent voterM

    CANDIDATS

    Commissaire l'interneAntoine Przyblak-Brouillard

    Commissaire l'externeKelly-Dawn Clarahan

    Commissaire aux financesMatthew Lafreniere

    Commissaire la vie tudianteNicolette Addesa

    Commissaire aux affaires universitairesGiancarlo CerquozziWilliam El Khoury

    Bureau des Gouverneurs uOttawaRobert Head

    Snat uOttawa HumanitsAli Shaker

    Snat uOttawa SciencesMarie-France Par

  • Le Bureau des gouverneurs de lU dO compar

    La gouvernance universitaire, ici et ailleurs Frdrique Mazerolle [email protected]

    Depuis maintenant 50 ans, lUniversit confie au Bureau des gouverneurs le droit de prendre des dcisions dordre financier, dtablir les rglements en ma-tire de gestion de lUniversit, ainsi que de gouverner et ad-ministrer lU dO. La Rotonde sest penche sur la gouvernance dautres universits canadiennes pour dresser des similarits entre celles-ci.

    Cest en 1965 que lUniversit dOt-tawa a dcid dtablir la loi donnant son autorit au Bureau des gouver-neurs. Prsentement, 30 membres sigent au Bureau des gouverneurs, dont le recteur de lU dO, Allan Rock ; le prsident et diteur du journal Le Droit, Jacques Pronovost ; et Sanni Yaya, directeur adjoint au premier

    cycle de lcole interdisciplinaire des sciences de la sant de lU dO. Il y a galement quelques membres titre honoraire, dont la trs honorable Mi-challe Jean, chancelire de lU dO. Trois reprsentants tudiants sont lus pour siger au Bureau des gou-verneurs.

    Dun point de vue organisationnel, le Bureau des gouverneurs et le Snat de lU dO se situent au mme niveau, juste en dessous de la chancelire, qui agit titre de chef titulaire de lUni-versit. Ds lors, les pouvoirs dci-sionnels dcoulent vers le recteur et le vice-chancelier, le chef du cabinet du recteur, de la vrification interne et de la caisse de retraite. Finalement, il y a une division au niveau des vice-rec-torats, soit ceux des tudes, de la re-cherche, des relations extrieures, des ressources et puis de la gouvernance.

    Les membres du Bureau des gouver-neurs peuvent investiguer des ques-tions de leur choix. Dix comits sont prsentement actifs, dont le Comit excutif et le Comit consultatif du dveloppement sur le campus, tabli en 2011.

    La Rotonde sest entretenue avec

    lUniversit de Moncton, qui quant elle se doit de reprsenter trois cam-pus travers la province du Nou-veau-Brunswick, soit ceux de Monc-ton, de Shippagan et dEdmunston. Comparativement lUniversit dOt-tawa, lUniversit de Moncton pos-sde une structure organisationnelle similaire, quelques exceptions prs. En effet, pour tenter de mieux repr-senter les campus situs au nord de la province, deux vice-rectorats ont t tablis pour les campus de Shippagan et dEdmunston.

    Mathieu Lemieux, tudiant lUni-versit de Moncton au campus dEd-munston et prsident de lAssociation gnrale des tudiants et des tu-diantes de lUniversit de Moncton, campus dEdmunston, en est main-tenant son troisime mandat titre de membre votant au Conseil des gou-verneurs.

    Mon dfi est darrimer les int-rts suprieurs de lUniversit et les positions tudiantes. Pour en tre mon troisime mandat, ce qui consti-tue un record lUMCE, jai appris et compris quil ne faut pas sassoir au Conseil des gouverneurs avec des ides bornes , explique ltudiant. Ce que je veux dire est quil ne faut pas seulement avoir des positions qui ne sont pas limage du Conseil des gouverneurs, il faut plutt, comme leader tudiant, opter pour une strat-gie plus tranquille. La moyenne dge est surement au-del des 45 ans donc il faut savoir comment interpeler ces gens-l sans quils pensent que nous voulons faire des rformes sans pr-cdent .

    Mathieu Lemieux nous explique donc que lorsquil sige aux runions du Conseil, il tente dexpliquer claire-ment aux autres membres la ralit du campus, que la majorit de ceux-ci ne peuvent voir de leurs propres yeux, tant donn quils sont des membres venant de lexterne. En rejoignant une situation avec des expriences relles, tmoignes par des tudiants, il trouve que le message passe plus clairement.

    Le Conseil des gouverneurs est une cole en soi. Le savoir et lexp-rience quon y retrouve sont sans pa-reils. Il peut tre intimidant au dpart de faire des interventions, mais je dois dire quaprs peu de temps, lintrt de faire valoir une opinion prend le dessus sur lhsitation , affirme ltu-diant. [J]e tiens dire que le Conseil des gouverneurs devrait jouer un plus grand rle en ce qui concerne limage de luniversit, il devrait tre le pilier non seulement pour les affaires admi-nistratives de luniversit, mais aus-si un pilier en matire de sentiment dappartenance envers linstitution. Une bonne gouvernance commence avec des gens qui croient dans les va-

    leurs fondamentales de linstitution, qui est de toujours promouvoir que lducation postsecondaire constitue une richesse inestimable .

    En son ensemble, le Conseil des gou-verneurs se compose de 27 membres votants, dont une majorit voluent lextrieur des affaires universitaires et y sigent de faon bnvole. Selon Lynne M. Castonguay, secrtaire g-nrale de lU de M, il est normal que le Conseil rencontre des problmes en raison de sa grande taille.

    Je dirais que la taille du Conseil peut tre un dfi , affirme-t-elle. Ce-pendant, elle ajoute que la diversit des expertises autour de la table est une force .

    La Rotonde a galement eu la chance de sentretenir avec un membre du Conseil des rgents (Board of Re-gents) de lUniversit Memorial de Terre-Neuve, la seule universit de la province de Terre-Neuve et du Labra-dor. La formule Board of Regents est notamment populaire chez les univer-sits amricaines.

    Le Conseil de lUniversit Memo-rial est compos de trois membres de droit (soit le chancelier, le prsident et le vice-prsident de lUniversit), six membres lus par lAssociation des anciens tudiants, quatre tudiants temps plein lus par leurs pairs et puis finalement 17 membres lus par le lieutenant-gouverneur.

    Les quatre tudiants lus repr-sentent les tudiants au premier cy-cle de lUniversit, les tudiants aux tudes suprieures, ainsi que les tu-diants du Campus Grenfell et de la Marine Institute. Il y a un total dune trentaine de membres.

    Matthew Brockell, qui en est sa quatrime anne au baccalaurat en commerce, sige au Conseil titre de reprsentant du campus de Grenfell.

    Le Conseil fait de son mieux pour sassurer que les tudiants soient im-pliqus et consults. Lorsque nous devons faire face un problme qui concerne les tudiants, lun des tu-diants sigeant au Conseil est tout de suite assign prendre place dans un sous-comit .

    Mme si celui-ci navait que de bonnes choses dire au sujet de la gouvernance de son universit, il es-time toutefois que le seul problme majeur serait celui de labsentisme de la part du membre reprsentant la Marine Institute. Il comprend tout de mme que les tudiants de cet tablis-sement ont des horaires stricts tablis par Industrie Canada, mais estime que des solutions sont en train de se former. ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

    larotonde.ca [email protected]

    Actualits [email protected] 16 mars 2015

  • Alexandre Millaire et Didier Pilon [email protected]

    Arts et culture

    www.larotonde.ca10

    LAmbassade culturelle

    Faire rayonner la culture dans la rgionLa Papineau RobichaudBnvole

    Une entreprise qui promeut la culture est ne dans la rgion dOttawa-Ga-tineau en janvier dernier. Vous ne sa-vez pas quoi faire de vos soires de fin de semaine? LAmbassade culturelle a plusieurs suggestions pour vous!

    Trois jeunes promoteurs de lOutaouais ont dcid de travailler lunisson pour donner naissance un mdiateur musical qui permet aux gens de la rgion daller voir des spectacles chaque fin de semaine.

    force de sombrer dans le cynisme, javais oubli quel point notre ville tait remplie de Walmart et de gens qui termi-naient leur journe au gouvernement pour aller couter La Voix. Jai dcid dunir mes forces avec des gens qui ont le mme objectif et de me positionner sur lchiquier culturel de ma rgion mais aussi dailleurs , indique Steven Boivin, fondateur de lentreprise.

    Ce dernier, qui a toujours t impliqu sur la scne culturelle dOttawa-Gatineau, sest entour de deux autres jeunes hommes tout aussi passionns de culture : Philippe

    Roy, fondateur du Heartfest, et Philippe Gaudreault, charg de projet la scne 1425 pour la Ville de Gatineau.

    Ainsi, chaque fin de semaine LAmbassade culturelle offre des spectacles varis. On sest entendu avec Le Petit Chicago pour pro-duire la grande majorit des spectacles du samedi soir et nous avons le mme genre de deal avec Le Bistro , mentionne Philippe Roy. On utilise les samedis pour apporter des artistes rputs nationalement ou inter-nationalement .

    Le groupe punk amricain Anti-Flag sera dailleurs au Bistro samedi prochain. On re-trouve aussi dans la programmation le groupe rap qubcois Loud Lary Ajust, le chanteur rock Xavier Cafne et lancien membre de Karkwa Julien Sagot.

    Le trio de promoteurs offre aussi des soi-res dcouvertes un dimanche sur deux. Ces soires visent faire connatre des artistes mergents dici et dailleurs. Pour les soires dcouvertes, jcoute environ 20 nouveaux groupes chaque jour et je note mon apprcia-tion dans un calepin. Jinvite ceux dont la pas-sion semble la plus vraie, souvent des groupes trs intenses en motion , explique Philippe Roy, qui soccupe de la programmation.

    Les objectifs de LAmbassade? Offrir des spectacles pertinents prix raisonnables, po-

    sitionner lOutaouais sur lchiquier culturel et crer une scne culturelle vivante , nu-mre Steven Boivin.

    En gros, LAmbassade cest le projet qui, partir de 2015, devrait faire sortir les m-lomanes de lombre en Outaouais, en plus davoir en tte dattirer les plus jeunes du Cgep et de luniversit avec une programma-tion varie et festive , dcrit Philippe Roy.

    Pour les jeunes hommes, la culture est pri-mordiale dans une socit. Dans une re de grosses coupures dans la culture, jose croire

    que les choix des gouvernements ne sont au-cunement lis aux priorits de la population. La culture forme notre identit en tant qutre humain et la musique a un grand rle jouer dans la construction culturelle , lance M. Roy.

    La culture cest comme lamour. Cest trs large et tout le monde le comprend un peu diffremment. a comporte un paquet de facteurs qui inclut autant lart que le chemi-nement personnel et plein dautres choses. Je nai certainement pas la bonne rponse, mais je sais pertinemment que sil ny en a plus, hu-mainement, on est foutus , ajoute M. Boivin.

    Foire artisanale

    La communaut Creative Ottawa Nerd se rassemble Didier Pilon [email protected]

    Une toute nouvelle foire artisanale sinstallera Ottawa, le samedi 21 mars, dans le but de promouvoir et desservir la communaut nerd . En plus des amulettes en bois, des macarons de Zelda et des toutous de Pokmon, lexprience sera remplie damateurs de cosplay de tout ge.

    La prmisse de lvnement est intres-sante : rassembler sous un mme toit les artisans et les patenteux de la scne nerd dOttawa. Couturiers, bijoutiers, artistes, auteurs, animateurs 2D et, bien sr, des p-

    tissiers seront de la partie. Miss Messy Mia, qui reprsentera (avec son partenaire, De-tailed Illusion) le Canada pour sa premire participation au World Cosplay Summit au Japon sest mme procur une table. Contrairement dautres vnements si-milaires, tous les produits vendus C.O.N. seront faits maison.

    Le concept de lvnement pro-vient de Jennifer Desmarais, an-cienne de lUniversit dOttawa. Elle-mme une nerd agrge, elle raffole de science-fiction : Firefly, Dr Who, Star Trek, etc. Pour lorganisation de lvnement, elle a fait appel Whitney Fata, grante du Co-mic Book Shoppe (rue Clyde) et du Anime Stop. Passionne des univers fantastiques, elle plonge autant dans les sries (Le Sei-gneur des anneaux, Game of Thrones, Harry Potter) que dans les jeux vido.

    Il y a dautres vnements similaires [ Ottawa] , exprime Fata, mais avec

    des prix trs diffrents. Lorsquon paye quelques centaines de dollars pour une table, cest difficile de refaire son argent en vendant des macarons 2 dollars. Des tables 30 dollars ouvrent donc plusieurs possibilits .

    En effet, lvnement sans but lucratif permet dinitier de nouveaux talents la scne des conventions. Les classiques de la scne tels que Geek Charming et Punk In Pink se mleront donc aux nouveaux, tels que Stitchnanigans et Crooked Stitch. Tous les prix dentre (5 $ ou deux aliments non-prissables) et mme de lencan si-lencieux vont directement la Banque ali-mentaire dOttawa et le revenu des tables est rinvesti dans lvnement des annes venir. Seuls les artisans peuvent en tirer profit.

    Lvnement prendra place dans la salle paroissiale de lglise St. Richards (8

    avenue Withrowe), prs du Comic Book Shoppe, Nepean. Quoiquun peu loin du campus, lespace gnreux est bien des-servi par les autobus, a un large station-nement, et demeure ainsi relativement facile daccs.

    CRDIT PHOTO : COURTOISIE

    CRDIT PHOTO : MAYSEM ATYAOUI

  • larotonde.ca [email protected]

    16 mars 2015Arts et culture [email protected]

    Arts visuels dans ldifice FSS

    John Flynn: crateur et innovateur Didier Pilon [email protected]

    Une nouvelle exposition dart a t lance, le lundi 2 mars, au quatrime tage de la Facult des sciences so-ciales. Cette initiative de John Flynn, tudiant au baccalaurat en service social, vise rapprocher les tudiants de ce programme aux ra-lits sociales difficiles.

    Cette nouvelle exposition est le rsultat dun double constat de Flynn. Dans un pre-mier temps, alors quil travaillait pendant lt avec Simon Lapierre, professeur la Facult de service social, Flynn na pu sem-pcher de remarquer le manque flagrant dart dans les corridors de ce nouveau bti-ment. De plus, les corridors la fois propres et striles lui semblaient si loigns du do-maine quil tudiait. On est au 12e tage ici, et on parle de travail social et de per-sonnes marginalises , remarque Flynn. On a une super vue sur le canal et le par-lement, mais on est vraiment loin des ra-lits des personnes avec lesquelles on veut travailler . Ayant lui-mme tudi dans le domaine des arts plastiques et travaill dans des galeries dart, il a dcid danimer lui-mme les murs du dpartement.

    Cest Joscelyne Levesque, coordonna-trice des stages et de la formation pratique, qui a suggr daller voir le LAB, une initia-tive du Centre dintervention et de prven-tion en toxicomanie de lOutaouais (CIP-TO). Le LAB est la fois un lieu de cration artistique et dintervention par lart, qui rassemble des gens vivant des situations particulirement difficiles (toxicomanie,

    itinrance, exclusion sociale). Au LAB, la cration artistique est non seulement un autre choix face la consommation, mais aussi une manire de se reprendre en mains, de dvelopper son potentiel et de venir se valoriser.

    Flynn a donc lanc un concours : illustrer par le mdium des arts visuels, illustrer lun dune vingtaine de concepts relis au travail social : rsilience , autodter-mination , environnement , et aussi

    des termes tels qu empowerment . Le but tait dtre le plus inclusif possible. Le comit dvaluation tait compos des membres de lassociation tudiante en service sociale, dun musologue de re-nomme, Alain Mass, et dun des artistes du LAB, Mathieu Chnier. La plus belle chose quon a cre ctait vraiment dame-ner la mme table un musologue et un artiste de milieux difficiles , explique Flynn. La seule manire quils auraient pu se rencontrer tait par lart, et mme l

    ils vivaient lart partir de ralits compl-tement opposes .

    Pour amener le projet terme, Flynn a explor plusieurs sources de financement. Cest entre autres lappui du bureau de la direction du service social, de lAssociation des travailleurs et des travailleuses sociaux de lOntario, et de la revue Reflets (revue du cofondateur de lcole de service social, Nre St-Amand) qui a rendu lexposition possible.

    CRDIT PHOTO : JOHN FLYNN Mathieu Lepage, artiste.

    Sapsucker Sounds Lindustriel et le naturel dans un mme plat au Gallery 101

    Alexandre Millaire [email protected]

    Une rflexion au sujet de ladaptation des animaux face au dveloppement humain peut porter loin, mais une r-flexion des changements culturels qui seffectuent chez lhumain par rapport au comportement des animaux est un terrain inusit pour plusieurs. Heureu-sement que lartiste de Guelph, Annie Dunning, a ddi la dernire anne de sa vie explorer le sujet.

    En entrant dans Gallery 101 vendredi dernier, la premire chose remarquer tait la percussionniste jazz, Melody McKiver, assise derrire sa batterie. Quoique linstrument soit typiquement bien fort, il fondait dans le capharnam gnral de la salle dote de morceaux dart interactifs tous centrs sur lin-teraction entre humain, technologie et picbois. Une bche est transforme en bote musique laide de clous et de tiges en mtal tandis quune autre re-produit un rythme de picbois par le biais des boules de bois actives par une table tournante, un disque en laiton et lapproche des gens, bien sr! Attendez quelques secondes et voil quun pan-neau routier, trouver lautre ct de la galerie, rpond lappel. Ce mlange du naturel, de lindustriel et de llec-

    tronique est une premire pour lartiste et fournit au participant loccasion de contempler des interactions souvent prises la lgre dans le quotidien des gens telles que conduire, couter de la musique et, surtout, la construction.

    Annie Dunning explique son int-rt crer linstallation : Les picbois sadaptent aux choses quon laisse tra-ner. Ils martlent sur des rondins vi-ds ou des arbres mais ils ont aussi commenc marteler sur des objets en mtal comme des panneaux routiers ou des chemines. Dans mon esprit, cest une sorte de dveloppement culturel pour lespce et je spculais sur le dve-loppement involontaire de notre propre culture par rapport aux cratures avec lesquelles nous partageons de lespace .

    Si un picbois peut agrandir son territoire en martelant sur du mtal, comment lhumain fait-il pour agrandir le sien et jusqu quel point son territoire peut-il vritablement stendre? Cette rflexion est poursuite davantage par le biais de deux artistes anishinabeks au cours de la soire. La pote Vera Wabegijig a par-tag des pomes pince-sans-rire au sujet des arbres le trou dun arbre compar un trou de fesses, par exemple et Les-ley Parlane a racont Comment Picbois a cr la flte . Grande tradition de la galerie, les participants ont tous t convis une table ronde avec lartiste et, dans ce cas, Remco Volmer, directeur de programme Artengine.

    Linstallation peut tre apprcie jusquau 10 avril.

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    Arts et culture [email protected] mars 2015

    Cinma

    Dolan et le grand cran

    Camille Pag-TaillonBnvole

    En connaissant surtout Xavier Dolan comme r-alisateur, il est difficile dimaginer quil puisse offrir une performance aussi poignante devant que derrire la camra. Le jeune homme de 25 ans se glisse par contre parfaitement dans la peau excentrique et trou-ble du personnage de Michael dans le nouveau film Elephant Song du ralisateur Charles Binam, mri-tant plus que jamais son statut denfant prodige du cinma.

    Adaptation dune pice de thtre de Nicolas Billon, Ele-phant Song est la base une intrigue psychologique qui retrace linterrogation dun patient dhpital psychiatrique suivant la disparition de son psychiatre. Le collgue du disparu tente dsesprment de soutirer linformation que Michael prtend possder, sans raliser que cette interrogation se transforme rapidement en concours de manipulation. Lhistoire surpasse son format dintrigue psychologique pour se transformer en histoire damour : damour impossible, damour perdu, et damour retrouv.

    Laventure de Dolan devant la camra est aussi une histoire damour retrouv, puisquil nen est pas son premier rle comme acteur. Le ralisateur, en plus davoir jou au petit cran comme enfant, sest plac plusieurs reprises au cur de ses propres films, comme Tom la ferme et Jai tu ma mre. Quoique se frottant plusieurs acteurs de renom tels que Bruce Greenwood et Catherine Keener, Dolan vole la vedette ces stars qui ne viennent que soutenir sa performance.

    Lhomme aux multiples facettes artistiques sera de retour comme ralisateur en 2016 avec son premier film amricain, The Death and Life of John F. Donovan, mettant en vedette Jessica Chastain, Kit Harington, Kathy Bates et Susan Saran-don.

    CRDIT PHOTO : COURTOISIE

    Posie

    Comptine rebours

    Didier Pilon [email protected]

    La posie est un trange phnomne. Comme la pein-ture ou la musique, elle construit en image ce qui chappe au langage. Toutefois, elle le fait avec des mots.

    Sinscrivant au cur de cette dfinition (volontairement simpliste) de la posie, le nouveau recueil de Sonia Lamon-tagne, Comptine rebours, est difficile dcrire sans avoir sombrer soi-mme dans la potique.

    Certes, lon peut sattarder au style, ce langage familier si bien dcor de quelques jargons qui percent la grisaille. Lamontagne excelle peindre des tableaux de ses mots, commenant par le concret (lieux, personnages, interactions, situations) avant de creuser dans labstrait, soit cette vie intrieure qui habite et anime la scne. Lintransitif transite, ladjectif se conjugue et les mots ac-quirent de nouveaux sens afin de pousser les limites de lexprimable.

    Lintimit des expriences trahit la narration la troisime per-sonne, symbole dun vivre distance de soi. Le brouillard interper-sonnel pse et isole tout au long du recueil, mais la narration ne sengloutit jamais dans des solutions faciles ou moralisatrices. Elle-mme prise au pige, la protagoniste se retrouve ngocier avec le fardeau de la solution habituelle, lAmour, sans pour autant y retrou-ver la terre promise, cet den de reconnaissance existentielle.

    La discontinuit du personnage, qui change du point de vue dune jeune fille parfois enfant, parfois adolescente celui dune jeune femme, explore la fois le charme et linconfort de la jeunesse face au dsenchantement tide de la bureaucratie journalire. Ainsi le corps de femme quelle a pourtant souhait simpose maintenant bien autrement quanticip. Les cavaliers models limage de contes de fes et dacteurs amricains doivent laisser place aux si-lences gnants des premires rencontres.

    Les images dyeux qui reviennent sont barbouilles dun masca-ra qui dcore, mais qui brouille aussi le regard et masque les sen-timents. La musique donne cadence une vie o les cigarettes sin-srent en soupir. Toutefois, linventaire des figures de style et des images narrive gure partager lexprience de lecture. Comptine rebours est une collection de scnes en images dans laquelle on se retrouve, miroit dans lexprience dun autre. L peut-tre se si-tue lironie de la chose : cest dans ce brouillard partag quon se dcouvre.

    Musique

    The Yips: Air Loom

    Alexandre Millaire [email protected]

    Avec un flaire plus dramatique que leur pre-mier album, le quintet ottavien de Ouija Rock nous offre six chansons qui se placent carr-ment dans le mouvement punk et exprimental en plein essort Ottawa.

    Des atmosphres embrouilles font place des rythmes punk, des guitares lectriques en entrejeu constant avec la voix et une basse qui dpassent les bornes du simple support daccords. Dans leur deu-xime album en autant dannes, The Yips dmontrent un ct plus srieux avec Air Loom, paru en avril 2014. Des formats, tempos et choix de tonalits varis crent un sens de suspense plus labor que dans The Yips, leur premier album ponyme. Les mlodies de Kerri Ca-risse, cette fois munies de redoublages et dharmonies subtiles, se voient parfois difficiles comprendre, faute du style denregistrement mettant de lavant un son puissant et distortionn. Ceci tant dit, la passion de Ca-risse derrire son micro rappellant Bif Naked et Death From Above 1979 passe un message aussi clair que les paroles quon ne peut comprendre.

    Les guitaristes, Zach Lebert et Jon Schofield, ont un talent particulier pour crire des contre-mlodies ac-crocheuses qui nempiettent nullement sur la voix et portent facilement une deuxime et troisime coute de lalbum (sinon une coute en boucle) avec le soutien nergique de Kurt Rafuse et John Bennett la basse et batterie. Enregistr, mix et masteris par Cam Steacy, du groupe garage exprimental ottavien Organ Eyes, et appuy par la maison de disque Bruised Tongue, len-registrement tombe en plein dans la ligne de groupes ottaviens qui suivent la philosophie punk, o la perfor-mance prend le pas sur la claret denregistrement pour traduire plus directement le sentiment du concert live.

    Avec que 20 minutes de musique en tout, nous atten-dons seulement que ce groupe batte encore plus fort des ailes pour nous offrir un LP de pleine longeur.

    Critiques

    CRDIT PHOTO : COURTOISIE

    CRDIT PHOTO : COURTOISIE

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  • larotonde.ca [email protected]

    16 mars 2015Arts et culture [email protected]

    MIEUX CONNATRE SA SCNE

    Beau, bon, gratuitRomane BaleynaudBnvole

    Depuis deux ans, la Gratuiterie, ini-tiative du bureau du dveloppement durable de lUniversit dOttawa, propose de lutter contre le gaspillage en donnant une deuxime chance aux objets abandonns. Situe au 647 King Edward, elle ouvre ses portes du mar-di au jeudi, de 10 h 15 h, tout au long de lanne scolaire. Chacun est donc invit venir dposer les affaires quil nutilise plus, ou se servir gra-tuitement dans les rayons.

    Tout le monde peut trouver son bonheur dans cette vritable caverne dAli Baba et don-ner une nouvelle vie tous les cossins dont elle recle. Parmi les vtements et articles de cuisine en tous genres les incontournables de la Gratuiterie se cachent parfois des tr-sors insolites, allant de la paire de skis aux manuels scolaires, en passant par le tapis de

    bain en forme de grenouille, les plantes en pot ou le lierre en plastique. Les objets qui ne trouvent pas de nouveau propritaire au bout dun certain temps, soit prs de la moiti du stock, sont offerts des refuges pour sans-abri.

    Deux tudiants sont employs pour assu-rer le fonctionnement de la structure, et plus dune trentaine de fidles bnvoles viennent

    prter main-forte toutes les semaines. En effet, tous ces bras ne sont pas de trop pour grer les 10 12 tonnes dobjets qui passent les portes de la Gratuiterie chaque anne. Ces quantits impressionnantes reprsentent prs de 1,2 million de dollars, comme lestime Brigitte Morin, coordonnatrice du recyclage au bureau du dveloppement durable.

    Lentreprise a dbut il y a une dizaine dan-

    nes, en raction aux quantits considrables daffaires laisses sur place par les tudiants la fin de lanne scolaire. Un membre du bureau a alors suggr de collecter et den-treposer tous ces objets afin de les mettre la disposition des nouveaux tudiants. la ren-tre, cette dmarche a eu tellement de succs quelle a t renouvele de faon mensuelle au Centre universitaire. Pendant plus dune an-ne, cette opration nen finissait pas de ga-gner en popularit, si bien quelle sest avre trop importante pour navoir lieu quune fois par mois. De plus, le besoin dun local per-manent se faisait vivement ressentir. La Gra-tuiterie telle que nous la connaissons a alors pos ses cartons dans une maison inoccupe de King Edward.

    Si lhistoire de la Gratuiterie parat pleine de succs, Morin dplore nanmoins les quantits considrables dobjets dlaisss, signe dune consommation draisonne. Il nest pas rare en effet de trouver parmi eux des vtements jamais ports. Comme toutes les autres oprations du bureau du dvelop-pement durable, la Gratuiterie sinscrit dans un objectif de rduction de la consommation. Elle ajoute que la Gratuiterie est seulement l parce que trop de personnes achtent des choses dont ils nont pas besoin .

    CRDIT PHOTO : MAYSEM ATYAOUILa Gratuiterie, situe au 647 King Edward, donne une deuxime vie aux objets.

    Alexandre Millaire [email protected]

    Avec un amour pour la chorale qui arrive passionner des milliers de gens Ottawa et linternational, Laurence Ewashko, di-recteur de chorale et professeur de lUniver-sit dOttawa, se montre infatigable face aux dfis que pose la direction de maints ensembles dans la capitale.

    Un homme de carrure imposante au regard bienveillant et avec le rire jamais bien loin, Lau-rence Ewashko sest dmarqu pendant la dernire trentaine dannes dans la capitale et au sein de lUniversit dOttawa comme une figure centrale son monde musical. Ancien de lU dO en duca-tion, son parcours la emmen apprcier son hri-tage ukrainien en plus de ses racines manitobaines, comprenant des tudes en Ukraine lpoque o les fantmes du bolchvisme taient toujours bien prsents et Vienne. De remarquables tournants dans sa carrire semblent toujours tre initis par des amitis cultives, un amour du pouvoir de la langue (il en parle six) et un vouloir constant de mieux faire, que ce soit sa bourse au Conseil des arts du Canada, son embauche auprs des Petits Chanteurs de Vienne ou son retour lU dO aprs linsistance de Anthony King, ancien directeur de chorale, dchu dans lpidmie de SIDA des annes 80, qui lui avait transmis le flambeau du monde choral de lUniversit.

    Avec un style denseignement rigoureux et un horaire qui stend souvent sur les soires et les fins de semaine, un temps de partage danecdotes, dhistoires et de leons est toujours accord au b-nfice de ses tudiants, dont plusieurs gnrations de chefs de chorale en herbe. Avec son actif la Chorale de lU dO, lEnsemble Choral, lEnsemble Calixa Lavale, les churs dopra de lUniversit ainsi que des cours privs, une classe de direction de chorale, son groupe personnel, les Ewashko Singers, et la direction de toutes les chorales du Centre national des Arts, il est un artiste qui se d-crit comme tant quelquun qui a toujours ten-dance dire oui .

    Parmi les moments forts que le public a pu ap-prcier dans les dernires annes sont le Concerto de Schnittke, la Symphonie No. 8 de Mahler et le Messie de Haendel.

    lhorizon, une impressionnante srie de concerts se dresse, dont le Requiem de Brahms sous le bton du nouveau directeur du CNA, Alexander Shelley, le concert denvoi de son chef dorchestre courant, Pinchas Zukerman, le 9 avril, et le Liverpool Oratorio de sir Paul McCartney. Parmi ses rves sont la cration dun Glee Club lUniversit. Je crois quil ny a rien de plus satis-faisant que davoir des hommes qui chantent en-semble , nonce-t-il, surtout dans cette socit qui dtient tellement dinhibitions par rapport cette forme dart pour les hommes, cest impor-tant quils aient une expression de leur musicalit et de leur permettre un endroit scure dans lequel ils peuvent tre motifs . En crant des espaces sains et cratifs, explique-t-il, on sentraide pour tourner un monde sombre vers la lumire.

    CRDIT PHOTO : AYOUB BRN SESSI Laurence Ewashko, directeur de chorale et professeur lU dO.

    Laurence Ewashko

    Rassembler des voix en qute dhumanisme

  • [email protected]

    Arts et culture [email protected] mars 2015

    Universit dOttawa | University of Ottawa

    Symposium 2015 Le jeudi 2 avril

    Venez dcouvrir les possibilits de recherche au 1er cycle!Plus de 300 tudiants prsenteront leurs rsultats lors du cinquime Symposium du Programme dinitiation la recherche au premier cycle (PIRPC).

    10 h 12 h Prsentations par affiche des facults : Droit (Common Law et Droit civil), ducation,Sciences, Sciences de la sant

    13 h 30 15 h 30 Prsentations par affiche des facults :Arts, cole de gestion, Gnie, Mdecine,Sciencessociales

    Pour plus de renseignements, visitez le www.recherche.uOttawa.ca/pirpc

    Centre universitaire Jock Turcot85, rue UniversitRez-de-chausseENTRE LIBRE

    LUNDI 16

    Calendrier de la semaine | du 16 mars au 22 mars 2015 MARDI 17 MERCREDI 18 JEUDI 19 VENDREDI 20 DIMANCHE 22SAMEDI 21

    14 h 30Confrence : Chaire de la Francophonie Herm-ngilde Chiasson.

    20 h Blue Hills, Lum et Purple Live. The Rainbow.

    13 h 30 16 h Living Books. Uni-versit Carleton University, bibliothque MacOdrum, salle 252.

    20 h Clbration de la St. Patrick avec Sans Foulard, Tribe Royal, Hello Hello et On the Docks.

    19 h 21 h Premire ren-contre du Youp-pi Club! (Ottawa Stilt Union) Artissimo Coffee n Tea

    20 h JBKD: Battle of the Bands. Collge Algonquin.

    12 h 17 h Dner de la St. Pa-trick avec Carol Anne Meehan. Centre des arts St. Brigid.

    19 h 21 h Lancement et lecture de ma-gazine: Ghost Pine #13. Pressed.

    20 hYoga nu pour hommes et femmes avec musique end di-rect. 450 rue Rideau.

    20 h 30Comedy Open Mic. OhSoGood Coffee House.

    19 h 30 St. Patricks and Beyond avec le Ot-tawa Celtic Choir. glise anglicaine St. Lukes

    19 h 30 Zoom at Sea. Great Canadian Theatre Company.

    11 h 30 12 h 30 Confrence avec Flix Saint-Denis, crateur de Lcho dun peuple. Carrefour francophone.

    19 h 21 h Colloque: Les Pays den haut. Pavillon Desmarais Building, salle 12102.

    19 h 30 Speed Dating for Charity. Shan-ghai Restaurant.

    12 h 13 hAtelier: Sustai-nable Communi-cations. HUB Ottawa.

    22 hSoire darchi-tecture: Kosmic Apollo 2015. Maker Space North.

    12 h Vitrine des ensembles de musique de chambre de lU dO. Centre national des arts, 4ime salle.

    18 h Wednesday Night Jazz Club. Sant Restaurant.

    19 h Celtic Capers BUG Jam (Bytowne Ukule-le Group). The Clo-cktower Pub sur Bank.

    8 h 30 16 h 30Exposition dart: PROCESS. Galerie 115.

    12 h 13 h Yoga for Anxiety. 90 rue Universit.

    22 h Industry Sundays. Barrymores.22 h

    Lancement : My Impaired Moral Compass, Jonathan Baum. Royal Oak, Echo Dr.

    19 h 21 h The Naughty Bits Book Club Smut Peddler 2014 Edition avec C. Spike Trohman. Venus Envy.

    19 hEncan Silencieux :leve de fonds pour les finissants. Club SAW.

    10 h 16 hOttawa Antique and Vintage Market.

    Carleton University Fieldhouse.

    10 h 14 hArepafest. Goo-neys.

    10 h Masterclass: William van der Sloot, violin. Pavillon Prez.

    20 h Hip Hop Nite avec Crookid Bass, G. Grand, Hyf Gypsun et King Kimbit. Mugshots.

    19 h Soire dhumour avec Gilbert Gottfried. Yuk Yuks.

    17 h Musique Nou-velle : Oeuvres de la classe de com-position 2014 - 2015. Pavillon Tabaret.

    19 h 30 Le marriage de Figaro. Centre national des

    arts, salle Southam.

    12 hRcital de ma-trise: Yuval Herz, violon. Pavillon Tabaret.

    20 hKaiser avec Giscar et Jad H. Caf Nostalgica.

    18 hFOLK IT ALL: Ottawas Heaviest Folk, Country and Celtic Music Festival. Rainbow Bistro.

    14 hMusique Taba-ret : DIVERTIMEN-TO. Pavillon Tabaret.

    15 hLamentations avec le Capital Chamber Choir. glise St. Joseph.

    21 hYou Be The DJ Night. The Hin-tonburg Public House.

    20 h Showcase Mon-days avec Not Really, Archy & Mehi-tabel et Remain Sol. Zaphod Beeblebrox.

    20 h Bluegrass Mon-days avec le Ramblin Valley Band. Pressed.

    20 h 20 h. Happiness. Court des arts.

    19 h Thtre interactif: subDevision. Enriched Bread Artists Studios.

  • Sports et bien-treMoussa Sangar-Ponce [email protected]

    15www.larotonde.ca

    Remise des prix du SIC

    Berhanemeskel et Derouin honors Moussa Sangar-Ponce [email protected]

    Lexcellence en basketball univer-sitaire a t reconnue lors du gala du Sport interuniversitaire canadien (SIC), qui honorait les meilleurs ta-lents du basketball universitaire. Le gala a eu lieu au club Uniun Toron-to. Deux figures cls des Gee-Gees y sont repartis avec plaques et trophes.

    Tessa Bonhomme, mdaille dor avec quipe Canada aux Jeux olympiques au hockey fminin, a t lune des premires prendre le micro. Aprs ses mots, la remise de prix a tout de suite commenc. Les ath-ltes de la confrence ontarienne ont domi-n les honneurs avec trois joueurs nomms la premire quipe des toiles du Sport interuniversitaire canadien, dont les frres

    Thomas et Phil Scrubb des Ravens de Car-leton. Le titre de recrue et de joueur dfensif de lanne ont galement t dcerns des joueurs de lOntario. Le Gris et Grenat par contre a remport deux des, si pas les, plus grands prix de la soire.

    Tout a commenc avec Johnny Berha-nemeskel, qui a t nomm la premire quipe des toiles du SIC. Peu aprs, James Derouin a remport le trophe commmora-tif Stuart W. Aberdeen dcern lentraineur de lanne. Ce ntait pas le dernier honneur quun Gee-Gee allait recevoir puisque Berha-nemeskel a suivi son entraineur et a rempor-t le Mike Moser Memorial Trophy, donn au meilleur joueur au pays. Cest un grand ac-complissement pour tout le monde, lquipe, lUniversit. a rentre dans la ligne des Carleton, uVic [lUniversit de Victoria], qui ont une grande tradition de basket. On va es-sayer de prouver quon a le meilleur joueur et le meilleur coach , partage lentraineur-ad-joint dOttawa, Justin Serresse.

    Serresse a soulign les apprentissages que Derouin lui a apports en tant quami et men-tor. Cest norme ce que jai appris sous

    son aile , confie-t-il. Pour Berhanemeskel, remporter un honneur simultan avec son entraineur dmontre le succs de lquipe. Je pense que a va main dans la main. On sest vus grandir et on a t travers les plus grands matchs et les matchs les plus difficiles de nos vies, donc cest appropri. Tu nes mme pas considr [pour ces prix] moins que ton quipe fasse bien , souligne-t-il.

    tre nomm le meilleur joueur au Canada est quelque chose que Berhanemeskel navait jamais imagin depuis sa saison comme re-crue. Je ny ai jamais pens. Je ne savais pas comment gagner , dit-il en parlant de son temps en premire anne.

    Berhanemeskel a eu une saison remar-quable lors de laquelle il a marqu 152 points, 85 passes et a eu une moyenne de 23,2 points par match. Il tait galement premier au pays avec une moyenne de 30,9 points par 40 minutes. Au total, le bas-ketteur de cinquime anne a marqu 441 points cette saison. Derouin a men lquipe une fiche de 18 victoires et une dfaite. Les Gee-Gees ont marqu une moyenne de 94,5 points par match et taient premiers au pays

    dans quatre catgories offensives diffrentes. Cette saison Ottawa a marqu 1795 points, ce qui tait le deuxime plus grand total au pays derrire les Panthres de UPEI, qui ont fini avec 1852 points, mais qui ont jou un match de plus.

    Manque de festivit

    Malgr le fait que la soire tait une cl-bration, il y avait encore beaucoup de tension dans lair. Aprs tout, chaque quipe pr-sente sapprtait saffronter pour le cham-pionnat national. [Cest] trs bizarre, mais cest moins avec les quipes quon ne connait pas. Les quipes contre Carleton, quon voit tous les jours, quand on sort, quand on va au restaurant, tu vois toujours les gens de Car-leton. Les joueurs de Ryerson on les connait aussi. Il y a une certaine hostilit, mais a reste trs poli et la fin de la journe, cest juste du sport , explique Serresse . Le bas-ketteur a aussi des motions mixtes propos du gala. Cest un peu bizarre surtout quil faut dire un discours en avant deux, mais il faut applaudir et se dire que Basketball Ca-nada va dans la bonne direction , souligne Berhanemeskel.

    CRDIT PHOTO : AYOUB BEN SESSI

  • Sports et bien-tre [email protected] mars 2015

    [email protected]

    Moussa [email protected]

    Le Gris et Grenat avait comme adversaire lquipe htesse des championnats du Sport interuni-versitaire canadien (SIC), les Rams de lUniversit Ryerson. Devant un stade plein, majori-tairement rempli de partisans de lquipe torontoise, les deux quipes ont jou ce qui a t un des matchs les plus palpitants des championnats nationaux.

    Le match a bien commenc pour la for-mation ottavienne et malgr une avance de 17-12 au dbut, les Gee-Gees ont ter-min le premier quart de larrire, 22-25. Les Rams ont commenc le deuxime quart avec vigueur en donnant un solide effort du ct dfensif et en tirant avan-tage des possessions. Tout de mme, les Rams nont pas tenu le rythme pour tout le quart. Ottawa a pu marquer 11 points lors du deuxime quart, tandis que les Rams en ont compts 23. Cest notre deuxime quart. On commence les matchs trs trs bien , avait affirm lentraineur-adjoint des Gee-Gees, Jus-tin Serresse.

    Vikas Gill, joueur de quatrime anne pour le Gris et Grenat, a marqu le troi-sime quart pour Ottawa. Agressif avec le ballon et livrant une performance ex-

    ceptionnelle la ligne de trois points, Gill a su garder son quipe dans le jeu aprs tre de larrire de neuf points la demie. Le momentum sest arrt lors-quil a commis une faute . Ctait un peu difficile , a partag Serresse en par-lant du plan de match aprs la faute de Gill. On a appel quelques jeux pour lui o il tait trs efficace .

    De l, Ryerson a pris les commandes. Les Rams semblaient marquer volon-t et russissaient neutraliser les Gee-Gees dfensivement. De plus, les joueurs des Rams semblaient nergiss par la foule ; un mauvais signe pour Ottawa. La foule tait prte exploser aprs quun joueur des Rams ait saut dans les airs pour tenter un dunk. Son chec a dsa-morc la foule, ce qui a permis au Gris et Grenat de prendre linitiative. Ottawa

    a lhabitude de jouer devant des grandes foules, quelles soient hostiles ou ami-cales. Tant quil y a du bruit, quand il y a de lnergie, nos joueurs arrivent gnrer a de faon positive. Sauf au deuxime quart, o on a eu du mal se concentrer , a comment Serresse.

    La cadence a augment lors du qua-trime quart. Ottawa avait une avance de 65-59. La foule tait en fureur lors-quun panier de trois points des Rams les rapprocha 65-64. Aprs un panier des Gee-Gees, un second panier de trois points de Ryerson de la part dAdika Pe-ter-Mcneilly a galis la marque 67-67. Caleb Agada a donn lavance au Gris et Grenat peu de temps aprs et cette fois pour de bon. Avec une victoire de 84-75, Ottawa a remport le match qui lui per-met daccder la finale nationale.

    Demi-FinaleRyerson se plie, le Gris et Grenat accde la finale

    Championnat national de basket-ball

    Dfaite dcevante des Gees-Gees Moussa Sangar-Ponce [email protected]

    Pour une deuxime anne cons-cutive les Gee-Gees de lUniversit dOttawa et les Ravens de lUni-versit Carleton saffrontaient pour le titre de la meilleur quipe au pays. En septembre dernier, beaucoup sattendaient une telle rencontre au sommet du Canada. Cette rencontre constituait gale-ment une dernire chance pour les vtrans Gabriel Gonthier-Dubue et la lgende du Gris et Grenat Johnny Berhanemeskel de rempor-ter un championnat national.

    Les Ravens ont pu accder la finale assez facilement avec leur victoire en quart de finale, 90-50, contre les Huskies de lUniversit de la Saskatchewan, et 83-74 en demi-finale contre les Vikes de lUniversit Victoria. Les Gee-Gees ont eu un chemin plus exigeant. Les basket-teurs ont accd au match dcisif suite une victoire en prolongation contre les Gaiters de lUniversit Bishops et une victoire de 84-75 contre les Rams de Ryerson dans un match plus serr que le pointage ne lindiquait.

    Les deux quipes ottaviennes ont toutes deux offert de solides efforts dfensifs.. La dfensive a jou un rle cl pour les deux quipes puisque le pointage ntait que de 5-4 pour les Ravens moiti che-min dans le premier quart. Les Ravens

    se sont impos du ct offensif, mens par Phil Scrubb qui a fini le quart avec sept points. Son frre Thomas a quant lui montr pourquoi il a t nomm le joueur dfensif de lanne avec quatre re-bonds dfensifs. Carleton menait par une marque de 15-10 aprs la fin du premier quart.

    Lavance des Ravens est rapidement passe de 20-10 26-10 aprs la pause. Ottawa aurait facilement pu rester dans le match si a naurait t dune srie de trois points rats. Agada a marqu les premiers points du deuxime quart pour les Gee-Gees sur des lancers francs. Un panier remarquable de Phil Scrubb a donn lavance de 32-12 aux Ravens. Avec la mi-temps qui approchait, Berha-nemeskel navait pas encore russi un pa-nier pour le Gris et Grenat.

    Une solide contribution de la recrue Noel Jones du ct dfensif pour Ottawa a sembl donner de lnergie aux joueurs, mais un trois points de Phil Scrubb au-dessus de Berhanemeskel a dtruit le peu de momentum que les Gee-Gees ont pu avoir. Le vtran a finalement mar-qu son premier avec 2:44 faire la premire demie pour rendre le pointage 34-19 pour les Gee-Gees. Le Gris et Gre-nat a fini la premire demie avec un trois points sur 11 essais, en tant de larrire 23-38.

    La dominance de Carleton sest pour-suivie dans le troisime quart. Les Ra-vens ont russi doubler leur avance jusqu 51-25. Mike LAfricain a contri-bu du ct offensif en marquant les pre-miers points pour son quipe sur un tir en course suivant une passe vole. Malgr le manque de points, Ottawa se sentait re-pos et confiant dans son plan de match. Franchement, on a tout fait pour rester

    frais , a affirm Serresse, entraineur-ad-joint des Gee-Gees.

    Personnellement, on tait prts. On ne la juste pas vu sur le terrain. On na pas russi notre jeu de transition. On a pris les mmes tirs, on ne les a juste pas mis , ajoute-t-il. Gonthier-Dubue ex-plique que les plans dattaque taient trs similaires ceux des parties prcdentes contre les Ravens. Ctait le mme game plan. On savait ce quils allaient faire et ils savaient ce quon allait faire, cest juste quon na pas bien excut en offensive.

    Aprs ce qui semblait tre dintermi-nables possessions des Ravens, le mo-ment le plus palpitant du match a eu lieu. Par contre, il navait rien voir avec ce qui se passait sur le terrain. Vers la fin du troisime quart, lentraineur-chef des Gee-Gees, James Derouin, a t expuls du match aprs avoir reu sa deuxime faute technique. Cest son adjoint Justin Serresse qui a men lquipe pour le reste du match. Joueurs comme entraineurs semblaient tre confus par la dcision de larbitre. Jai rien entendu , confie Serresse propos du moment. Quand il a pris sa premire technique, jai dit au personnel de ne pas sinquiter, quil nen prendra pas une deuxime. Je ntais pas prt pour prendre lquipe en main. Je ne pense pas quil ait dit quelque chose qui mrite son expulsion , ajoute-il. Gabriel Gonthier-Dubue quant lui na pas cach ses sentiments envers lappel. Daprs moi, Dave Smart [lentraineur-chef des Ravens] fait la mme affaire. Je suppose que les arbitres taient intimids. Cest vraiment dommage, cest notre dernire joute puis jaimerais a quil nous coach pour 40 minutes.

    Le dernier quart sest droul comme les trois premiers : les deux quipes sem-

    blaient vouloir que le match finisse. Avec 1:05 minutes de jeu, les vtrans Johnny Berhanemeskel et Gabriel Gonthier-Du-bue, qui disputaient leur dernier match pour le Gris et Grenat, ont t retirs du match. Gonthier-Dubue, qui a