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Bulletin de la SBV - I - n°20 - octobre 2010 Documents pour l’histoire de la SBV rassemblées par Michel GRAILLE Dans l’éditorial du bulletin 17 mai 2007, notre Présidente, Huguette ANDRE, a ébauché un récit de la création et du dé- veloppement de la SBV. Dans l’article qui suit, elle revient, avec Nicole Chiron, sur les débuts et l’évolution de la Société. A l’occasion du 30 ème anniversaire de la Société il a semblé qu’il était temps de commencer à concrétiser cette histoire. Des premiers documents ont déjà été rassemblés : -Maurice et Malou Heullant ont confié leurs classeurs aux archives de la SBV,- les documents ont été scannés. -Paule Daillant a transmis articles et photos. -Christian Grosclaude a scanné 80 de ses diapositives concer- nant des sessions entre 1981 et 1996. Plus difficiles à recueillir…les témoignages directs des sociétai- res sur cette période, les souvenirs, les anecdotes – sur le sé- rieux et la convivialité qui marquaient nos activités. De nom- breux adhérents se sont éloignés géographiquement au cours des années, tout le monde a vieilli et la mémoire est bien sou- vent fragile et fugitive… ! L’histoire de la SBV reste à écrire ! Vous trouverez à la suite une série de d’informations complé- mentaires illustrant l’évolution de la S.B.V. au cours de ces 30 dernières années, un survol bien partiel de la période . La SOCIÉTÉ BOTANIQUE du VAUCLUSE a 30 ANS Je renouvelle donc un appel ancien aux sources documentaires disponibles dont il ne faut pas re- tarder la collecte ! Triez tous documents traitant de la vie de la Société - articles de presse - photographies papier N/B ou cou- leur et diapositives Les photographies strictement botaniques ne sont pas concernées. Toutes les périodes sont à considérer mais les an- nées les plus anciennes - 1980 à 1990 - méritent une recherche particulière. Indiquez : date - ou au moins année - identité des personnes présentes sur les clichés - lieux. Passez au scanner N/B ou couleur (300dpi/ppp). Transmettez à un membre du bureau ou à [email protected] L’archivage sera réalisé au siège de la S .B.V. Création de la Société Botanique du Vaucluse Les sociétés savantes du Vaucluse avaient leur siège au Musée Requien à Avignon. C'était le cas de la Société Mycologique du Vaucluse, ainsi que la Société d’Etude des Sciences Naturelles du Vaucluse. Au sein de ces deux associations il y avait des botanistes passion- nés. Au cours des années 1976 à 1979, les sorties mycologi- ques devenaient peu captivantes à cause d’une poussée fongi- que faible (conditions météorologiques défavorables !). D’où la déception ressentie par des mycologues botanistes …. Les champignons poussent surtout en automne et les fleurs s'épanouissent surtout au printemps ! Quel dilemme… opposition ou complémentarité ? Le calendrier annuel n’apportant pas entière satisfaction, une réflexion s’imposa : Peut-on créer une section botanique au sein de la Société Mycologique. ?.A la suite de plusieurs concertations (la formule de Société Lin- néenne avec sections spécialisées n’a pas été retenue), il fut décidé, qu’il valait mieux séparer les deux entités – ainsi fut créée la Société Botanique du Vaucluse, le siège étant fixé au Musée Requien ; statuts déposés et enre- gistrés le 16 avril 1980. Nos premières réunions (jusqu’en octobre) eurent lieu à la mai- rie de Caumont (car plusieurs membres y habitaient),puis pro- gressivement furent transférées au musée. La première AG -13 Janvier 1981 - a lieu au Musée Requien, et désormais les réunions se tiendront à 20h30 au musée, pour permettre aux adhérents qui travaillent d’y assister (c’était le cas de la majorité de ceux-ci à cette époque !). Léon Germand, Conservateur retraité du Musée, toujours fidè- le au poste, assistait à nos réunions. Très heureux de la création de la S.B.V., il anima 2 soirées. Il fut inscrit par le premier Président, Maurice Heullant, au titre de membre d’Honneur. Monsieur Granier, faisant office de Conservateur, accepta d’ouvrir musée, le mardi, en soirée, pour la tenue de nos séan- ces, une fois par mois. Lorsqu'il prit sa retraite (en 1993), au motif d’une nouvelle gestion, cette facilité disparut. Après un court passage au Palais du Roure, un retour tempo- raire au musée Réquien (grâce à un accord avec la municipalité d’Avignon qui mettait à notre disposition un agent territorial de 20 à 22 heures) nous permit de tenir jusqu’en 1995 Il nous fallut chercher un autre lieu stable de réunion Huguette André, professeur au Lycée Agricole François Pétrarque (Montfavet/Cantarel), sollicita son proviseur pour l’hébergement de notre Société Botanique ,les « plantes relevant du domaine agricole … »! Il accepta et nous autorisa à nous réunir à l'heure qui nous conviendrait, chargeant Madame H. André de veiller à la sécuri- té de la salle mise à notre disposition ! Sa générosité facilita la vie de la S.B.V. (mais nous regrettions le centre-ville !). Nous avons toujours apprécié l'amabilité, le dévouement, et la servia- bilité de la direction du Lycée Agricole, pour notre Société. Ainsi depuis plus de 15 ans, nous siégeons au Lycée Agricole François Pétrarque où nous y avons, pendant plusieurs années, installé l'exposition de printemps ! Dès la création de la Société, Maurice Heullant proposa d'éta- blir un programme semestriel de sorties pour tous nos adhé- rents et d’organiser des séances de Travaux Pratiques

Encart Oct 2010

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Bulletin de liaison de la Société Botanique du Vaucluse

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Bulletin de la SBV - I - n°20 - octobre 2010

Documents pour l’histoire de la SBV rassemblées par Michel GRAILLE

Dans l’éditorial du bulletin 17 mai 2007, notre Présidente, Huguette ANDRE, a ébauché un récit de la création et du dé-veloppement de la SBV. Dans l’article qui suit, elle revient, avec Nicole Chiron, sur les débuts et l’évolution de la Société. A l’occasion du 30 ème anniversaire de la Société il a semblé qu’il était temps de commencer à concrétiser cette histoire.

Des premiers documents ont déjà été rassemblés : -Maurice et Malou Heullant ont confié leurs classeurs aux archives de la SBV,- les documents ont été scannés. -Paule Daillant a transmis articles et photos. -Christian Grosclaude a scanné 80 de ses diapositives concer-nant des sessions entre 1981 et 1996. Plus difficiles à recueillir…les témoignages directs des sociétai-res sur cette période, les souvenirs, les anecdotes – sur le sé-rieux et la convivialité qui marquaient nos activités. De nom-breux adhérents se sont éloignés géographiquement au cours des années, tout le monde a vieilli et la mémoire est bien sou-vent fragile et fugitive… !

L’histoire de la SBV reste à écrire ! Vous trouverez à la suite une série de d’informations complé-mentaires illustrant l’évolution de la S.B.V. au cours de ces 30 dernières années, un survol bien partiel de la période .

La SOCIÉTÉ BOTANIQUE du VAUCLUSE a 30 ANS

Je renouvelle donc un appel ancien aux sources documentaires disponibles dont il ne faut pas re-tarder la collecte ! Triez tous documents traitant de la vie de la Société - articles de presse - photographies papier N/B ou cou-leur et diapositives Les photographies strictement botaniques ne sont pas concernées. Toutes les périodes sont à considérer mais les an-nées les plus anciennes - 1980 à 1990 - méritent une recherche particulière. Indiquez : date - ou au moins année - identité des personnes présentes sur les clichés - lieux. Passez au scanner N/B ou couleur (300dpi/ppp).

Transmettez à un membre du bureau ou à [email protected]

L’archivage sera réalisé au siège de la S .B.V.

Création de la Société Botanique du Vaucluse Les sociétés savantes du Vaucluse avaient leur siège au Musée Requien à Avignon. C'était le cas de la Société Mycologique du Vaucluse, ainsi que la Société d’Etude des Sciences Naturelles du Vaucluse. Au sein de ces deux associations il y avait des botanistes passion-nés. Au cours des années 1976 à 1979, les sorties mycologi-ques devenaient peu captivantes à cause d’une poussée fongi-que faible (conditions météorologiques défavorables !). D’où la déception ressentie par des mycologues botanistes …. Les champignons poussent surtout en automne et les fleurs s'épanouissent surtout au printemps ! Quel dilemme…opposition ou complémentarité ? Le calendrier annuel n’apportant pas entière satisfaction, une réflexion s’imposa : Peut-on créer une section botanique au sein de la Société Mycologique. ?.A la suite de plusieurs concertations (la formule de Société Lin-néenne avec sections spécialisées n’a pas été retenue), il fut décidé, qu’il valait mieux séparer les deux entités

– ainsi fut créée la Société Botanique du Vaucluse, le siège étant fixé au Musée Requien ; statuts déposés et enre-gistrés le 16 avril 1980. Nos premières réunions (jusqu’en octobre) eurent lieu à la mai-rie de Caumont (car plusieurs membres y habitaient),puis pro-gressivement furent transférées au musée. La première AG -13 Janvier 1981 - a lieu au Musée Requien, et désormais les réunions se tiendront à 20h30 au musée, pour permettre aux adhérents qui travaillent d’y assister (c’était le cas de la majorité de ceux-ci à cette époque !). Léon Germand, Conservateur retraité du Musée, toujours fidè-le au poste, assistait à nos réunions. Très heureux de la création de la S.B.V., il anima 2 soirées. Il fut inscrit par le premier Président, Maurice Heullant, au titre de membre d’Honneur. Monsieur Granier, faisant office de Conservateur, accepta d’ouvrir musée, le mardi, en soirée, pour la tenue de nos séan-ces, une fois par mois. Lorsqu'il prit sa retraite (en 1993), au motif d’une nouvelle gestion, cette facilité disparut. Après un court passage au Palais du Roure, un retour tempo-raire au musée Réquien (grâce à un accord avec la municipalité d’Avignon qui mettait à notre disposition un agent territorial de 20 à 22 heures) nous permit de tenir jusqu’en 1995 Il nous fallut chercher un autre lieu stable de réunion Huguette André, professeur au Lycée Agricole François Pétrarque (Montfavet/Cantarel), sollicita son proviseur pour l’hébergement de notre Société Botanique ,les « plantes relevant du domaine agricole … »! Il accepta et nous autorisa à nous réunir à l'heure qui nous conviendrait, chargeant Madame H. André de veiller à la sécuri-té de la salle mise à notre disposition ! Sa générosité facilita la vie de la S.B.V. (mais nous regrettions le centre-ville !). Nous avons toujours apprécié l'amabilité, le dévouement, et la servia-bilité de la direction du Lycée Agricole, pour notre Société. Ainsi depuis plus de 15 ans, nous siégeons au Lycée Agricole François Pétrarque où nous y avons, pendant plusieurs années, installé l'exposition de printemps ! Dès la création de la Société, Maurice Heullant proposa d'éta-blir un programme semestriel de sorties pour tous nos adhé-rents et d’organiser des séances de Travaux Pratiques

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Bulletin de la SBV - II - n°20 - octobre 2010

le mercredi après-midi. Puis il envisagea de préparer, dès 1981, une grande exposition de plantes fraîches, du département, exposées avec leur nom, présentées sur un mode qu'il voulait irréprochable et esthéti-que ! Etant menuisier, il se mit au travail…de ses mains sortirent des étagères à bouteilles, démontables et transportables à merveille ! Qui firent la renommée de nos expositions ! Nos supports étaient convoités et le modèle fut copié ! Il mit au point, avec d’autres botanistes,et fit imprimer des éti-quettes rigides pour les plantes exposées. Il fabriqua également les boîtes de rangement adaptées. Il trouva une salle d'exposition, Cours Jean Jaurès, à Avignon, salle prêtée par la Chambre de Commerce et d’Industrie Mais lorsque la C.C.I. modifia son agencement interne, il nous fallut trouver d'autres lieux d'exposition. Là encore, le Lycée Agricole nous fût d'un grand secours en mettant, gracieusement et aima-blement à notre disposition une très grande salle. Nous avons aussi exposé dans les villes du département qui ont bien voulu nous accueillir : en 1987 à Carpentras ; en 1996 à Sault ; en 2000 à Châteauneuf de Gadagne avec les écoles du village ;en 2004- 2007 – 2009 à Sérignan du Comtat; en 2008 à la mairie d'Avignon :en 2009à la fête de la biodiversité au Thor ; Les programmes annuels ont toujours étés très chargés, de nombreuses sorties ont été effectuées dans tout le département et dans beaucoup de régions de France, ; presque chaque année, une session de plusieurs jours est programmée au mois de juillet (vacances !), dans des régions plus lointaines: Alpes, Pyrénées, Corse, Auvergne, Jura, Loiret, Aveyron, Cantal... Les relevés des plantes de la sortie ont, parfois complété l'in-ventaire de Bernard Girerd. Nous avons fait des sorties communes avec plusieurs autres sociétés botaniques. Avec l’apparition de l’outil informatique qu’un petit nombre maitrisait ,il fut décider d’éditer un bulletin de liaison ayant pour mission d’informer les adhérents éloignés ou peu disponi-bles d’être au courant des activités de la Société. Lors des réunions du 2ème mardi de chaque mois, au prin-temps et en automne, les plantes fraîches sont détermi-nées ;mais pendant les mois d'hiver, ces déterminations sont remplacées par des conférences ou des séances de travail sur une famille de plantes. Mais l'avenir de la botanique s'assombrit avec la disparition de l’enseignement de cette discipline ; les étudiants se font rares et donc les futurs spécialistes botanistes…! Le nombre d’adhésions n’a pas cessé depuis la création mais le nombre d’actifs reste à peu près constant – environ 125 dont la moitié sont des adhérents de la première heure !. La S.B.V. a eu la chance de disposer d’un inventaire floristi-que (1550espèces) édité en 1978 par Bernard Girerd , qui sera, dès la création, notre Conseiller Scientifique. La persévérence et l’activité débordante d’un petit groupe d’ad-hérents a permis une réédition de l’ouvrage en1990, enrichi de 109 nouvelles espèces .De 1991 à 2000 ,9 fascicules de mise à jour ont été publiés .Une 3ième édition s’imposait.. La systé-matique évoluant, les observations s’enrichissant et se préci-sant, B.Girerd et J.P. Roux préparent la parution, dans quel-ques mois, de

Flore du Vaucluse 3ème Inventaire descriptif, écologique et chorologique

L’enthousiasme des débuts semble persister, mais la pri-se de responsabilité repose actuellement sur beaucoup trop d’anciens adhérents ; Il est souhaitable que se produise un re-nouvellement et un renforcement sensible du nombre des « membres très actifs » !. C’est la condition indispensable pour que la S.B.V. conserve sa place spécifique.

C’est le vœu que nous formulons.

Nicole CHIRON-FEUGAS et Huguette ANDRE adhérentes cofondatrices

Activités de la SBV La présidence :

La SOCIÉTÉ BOTANIQUE du VAUCLUSE a 30 ANS

Maurice HEULLANT président fondateur

1980 à 1985

Maurice FANTON Président

1986 à 1987 Décédé en octobre 2009

C.A. 1986

Maurice HEULLANT président fondateur

1988 à 1995

Huguette ANDRÉ présidente

à / c de 1996

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Bulletin de la SBV - III - n°20 - octobre 2010

Le programme des activités annuelles de la S.B.V. Il a connu une présentation évolutive ; Simples feuilles polycopiées dans les premières années, il s’est enrichi ,entre 1990 et1997, d’une page de garde illustrée de gra-vures représentant les travaux des saisons et les signes du Zo-diaque, du « mot du Président »- permettant à Maurice Heullant d’informer, de questionner et de rédiger un « billet d’humeur » !- (un fameux sur interdit/autorisé) – et , souvent, d’un poème en provençal de J. d’Arbaud, F.Mistral, A.Mathieu…la traduction étant disponible au secrétariat… En 1991 et après 10 ans d’existence, y était saluée la parution du « Nouvel Inventaire de la Flore du Vaucluse », véritable cadeau de Bernard Girerd à la S.B.V. Chaque adhérent en a d’ailleurs reçu un exemplaire ! Après quelques variations de présentation, nous arrivons, depuis 1993, à la page de garde actuelle, illustrée par Annick Le Paslier, et au simple tableau des activités prévues pour l’an-née.

La réunion mensuelle : Elle se tient pendant les premières années au musée Requien , puis au lycée agricole François Pétrarque de Montfavet à comp-ter de 1995. La séance comporte principalement la « détermination des plantes fraîches apportées par les adhérents ».Elle peut être complétée par une activité de type pédagogique - étude d’une famille, d’un genre, de fruits (Roselyne Guizard),…Enfin des informations générales y sont diffusées.

Les conférences : Pour la période d’hiver des conférences avec débats sont orga-nisées avec la participation de spécialistes de diverses origines -Universitaires -chercheurs du CNRS, de l’INRA --Professeurs de sciences de la vie - membres de L’ONF, d’Associations œuvrant autour des sciences naturelles et de la botanique – ad-hérents de la SBV. Les thèmes traités sont multiples : classifications, anatomie et physiologie végétales, étude de familles, environnement, plan-tes cultivées, plantes envahissantes, adaptation, génétique dont OGM, phytosociologie, ethnobotanique,… Des diaporamas commentés par les botanistes voyageurs com-plètent la gamme des présentations.

Bibliothèque : Elle s’est constituée par achats, échanges et dons. Les ouvrages sont à la disposition des sociétaires par prêt. Livres : Flores généralistes de France (La grande Bon nier, Fournier, Coste, CNRS, Flore forestière), Flores et inventaires régionaux -départementaux (Causses, Au vergne, Alsace, Var, Lozère…) Flores spécialisées (Orchidées, Fougères, Apiacées, ..), Documents botani ques sur le Vaucluse, Flore de pays européens ( Italie, Suisse, Catalogne,…) Ouvrages de théories scientifi ques autour de la botanique,… Périodiques : dont Journal de Botanique (S.B.F.), Bulle tin de la S.B.C.O., Le Monde des Plantes, Digitalis, La Garance Voyageuse, Bulletins des Sociétés Linnéennes de Lyon et de Marseille, … Un inventaire exhaustif informatisé est envisagé.

Autres activités : A plusieurs reprises des séances spéciales pour botanistes débutants ont été organisées - soit travaux théoriques -soit sor-ties de terrain, ainsi que des travaux pratiques ciblés. Réalisation de relevés botaniques à la suite des sorties (mis en forme par Jean-Claude Bouzat selon un schéma standardisé sur des tableaux Excel) et à la demande de plusieurs institutions.

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Bulletin de la SBV - IV - n°20 - octobre 2010

Contribution à la découverte de plantes nouvelles pour la flore du département. Les contributeurs parmi les sociétaires sont nombreux et ont pour correspondants nos deux conseillers scientifi- ques. Un cas bien particulier ! En décembre 1985, Bernard Girerd signale, dans son Etude n°6…. « Leucoium hiemale existe toujours dans le Vaucluse : Rappelons que cette espèce, signalée par J-H.Fabre, et par lui seul, n’avait jamais été revue depuis cette époque, soit plus de 100 ans. En 1980 N.Chiron a eu la chance de retrouver à Villes sur Auzon la station de Fabre, mais sans noter l’emplace ment exact. Depuis les nouvelles recherches, pourtant assidues, restèrent vaines. Enfin, en 1985, J-P.Roux, de Carpentras, a pu détecter quelques sujets, et la localisation est maintenant bien notée. Il ne fallait pas désespérer et J-H.Fabre ne s’était pas trompé ! ».

Intervention sur le dossier de l’Islon de la Barthelasse- Avignon : Dans le cadre d’une des missions de la SBV et à la demande du R.I.V.E.S. (Réseau intercommunal de vigilance pour les espaces sauvages), une note d’intérêt floristique a été rédigée. Elle venait à l’appui d’un dossier préparatoire pour la publication d’un arrêté de conservation du biotope et complétait les tra-vaux des ornithologues, des entomologistes et des naturalistes. Arrêté de conservation du biotope : « acte réglementaire per-mettant la préservation des milieux où vivent des espèces proté-gées. Il limite les effets des activités portant atteinte à leur équi-libre écologique ». Il s’agissait de préserver cette partie de la ripisylve du Rhône des agressions, en particulier immobilières, pour les années à venir. Le dossier a été suivi en particulier par Jean-Pierre Jacob et a fait l’objet de rapports réguliers dans le bulletin de la SBV (N° 4, N°5, N°7, N°9, N°11 et N° 12 de janvier 2002 où le texte intégral de l’arrêté du 12 juillet 2001 est publié. Le Carex remota , protégé départemental, espèce qualifiée de décisive dans l’issue de cette affaire ! A la suite, un relevé botanique a été diligenté avec le Conserva-toire-Etude des Ecosystèmes de Provence (C.E.E.P.), et réalisé le 22 09 2003 par Patrice Reynaud.

Test de « Clés de détermination » pour la flore du Vaucluse : 280 clés et 1700 espèces soit 9/10° de l’ensemble (seuls manquent les genres monospécifiques) – clés sommaires reposant sur un nombre de caractères réduits mais d’observation facile – destinées au terrain. Visites spécialisées : culture du safran, roseraie, plantes tincto-riales, jardins botaniques…). Assistance à colloques scientifiques. Participation à diverse réunions concernant l’environnement, des études d’impact,… Partenariat avec les Conservatoires Botaniques Nationaux - méditerranéen de Porquerolles, alpin de Gap-Charance, du Mas-sif Central, avec le Parc Naturel Régional du Luberon …. Réception de Sociétés Botaniques : « Du 24 au 28 mai 1995, la SBV a eu l’honneur et le plaisir d’accueillir la 127ème session extraordinaire de la Société Bota-nique de France, à Bédoin. Les 56 participants, sous la condui-te du Président B.Descoings, ont pu herboriser principalement dans le Ventoux, malgré l’époque un peu précoce, ainsi que dans les gorges de la Nesque, les ocres de Rustrel et dans le massif des Dentelles de Montmirail ». « Du 23 au 27 mai 2001 a été organisée une session inter-associations (S.B.V., Société linnéenne de Lyon,S.B.C.O.,…), consacrée à la flore vauclusienne ; » « Du 13 au 17 mai 2005, 25 membres de La Société Botanique du Canton de Vaud (Suisse), ont été encadrés pour des sorties de terrain dans divers sites de botanique méditerranéenne ».

Les expositions botaniques : Sur des thèmes variés - Flore du Vaucluse, de la Proven-ce, générale, plantes toxiques, plantes par milieux – elles ont toujours marqué un temps fort de l’activité de la Société. Desti-nées au grand public – faire connaître la botanique et inciter au respect des richesses végétales naturelles – elles jouent égale-ment un rôle pédagogique pour les adhérents. Rassembler jus-qu'à plus de 500 plantes dans un même lieu est un objectif qui a été atteint assez régulièrement. Le ramassage des plantes, dans les jours précédents, nécessite une organisation sectorisée.

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Bulletin de la SBV - V - n°20 - octobre 2010

Des présentoirs en bois – une réalisation de notre ancien Prési-dent Maurice Heullant – équipés de bouteilles en verre…de la bière bue anciennement…ce qui entraine parfois, de la part des visiteurs, quelques réflexions amusées !! permettent une lisibi-lité facile de l’exposition, chaque plante étant accompagnée d’une étiquette détaillée.

Expositions de Printemps qui depuis 30 ans se sont tenues en des lieux variés : De 1981 à 1986 à Avignon, dans la belle salle, aujourd’hui dis-parue, de la Chambre de Commerce et d’Industrie, sur le cours Jean Jaurès. En 1987 à Carpentras. De 1988 à1994, une année sur deux, au Lycée Agricole Fran-çois Pétrarque de Montfavet.. En 1996, à Sault. En 1998, au Lycée Agricole de Montfavet. En 2000, dans le cadre d’une exposition thématique sur la garri-gue, à Châteauneuf de Gadagne. En 2001, au Lycée Agricole d’Orange. En 2006, à la Cave Coopérative de Mazan. En 2008, à la mairie D’Avignon. A noter qu’en 1999, 2003, 2004, 2005, 2007et 2009, l’exposi-tion, plus réduite, a été installée à Sérignan du Comtat, dans le cadre des journées « Plantes rares et jardin naturel ». En novembre 2004, suite à une demande de la Mairie d’Avi-gnon pour la « Journée de l’arbre », une exposition a été organi-sée sur ce thème. Enfin, pendant de nombreuses années, la SBV a accompagné la Société Mycologique du Vaucluse dans son exposition d’Octo-bre, sous la rubrique « Fruits d’Automne ».

Sur le terrain… Un document d’une page présen-tant les plantes les plus intéressantes, illustré de dessins, était fourni pour cha-que sortie, dans les débuts de la Société. Des dossiers plus conséquents sont en général préparés par les accompagnateurs d e s s e s s i o n s récentes.

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Les sorties sur le terrain… Sorties ½ ou 1 journée : En 30 ans, le bilan est considérable, un petit florilège pour un regard rétrospectif… !! Les adhérents ont parcouru le Vaucluse de toutes parts : Le Ventoux d’abord, de la base au sommet, les combes ( Ca naud, Curnier,…), de Cachillan au Chalet Reynard, le Mont Serein, le Contrat, les éboulis,… Sault, St .Christol, Lagarde d’Apt, Lioux , Murs , Vénasque, St. Gens, Fontaine de Vaucluse,… Le Luberon, petit et grand, ses combes (Vidauque, Régalon, …), la route de crête. Les Dentelles de Montmirail… Les bords du Rhône, Lapalud, Ile Vieille, Mondragon, les lones , Caderousse, les iles de l’Oiselet, … Barthelasse. Les bords de la Durance, du Pont de Mirabeau au confluent de Courtine. Les bords de rivières, Aygues, Aiguebrun, Sorgue, Calavon, Nesque ,… Des collines, St. Sépulcre, Ste. Anne de Vedène, St. Jacques de Cavaillon, Caumont, Châteauneuf du Pape, Châteauneuf de Gadagne, Thouzon, Mornas, Uchaux,… Des zones de plaine, des zones humides, des sables et ocres…Bédoin, Mormoiron, Clavaillan , Roussillon, Rustrel, Saumane, Monteux, Entraigues,… Et même les rues d’Avignon ! La Drôme : Les Montagnes de la Lance, de Palle, de la Bluye, de Mon tlaud, de Chabre, de Buc, Chamouse, Aleyrac, environs de Buis les Baronnies, le Devès à Nyons, vallée de l’Eygues,…, Les Alpes de Haute Provence ; Montagne de Lure, Vallée du Buech, Les Mourres,… Hautes Alpes : Col Bayard ! Bouches du Rhône : La Camargue(7), Marais de St. Gabriel, Boulbon, La Crau(9), Les Calanques Marseillaises(5), Miramas (Ancienne poudre rie),… Ste Victoire(2), Ste Beaume (2), , Carro - Sausset - Pointe de Bonnieu - Nerthe(6) , La Ciotat - Cassis(2), Roquefavour,… Alpilles, Montagnette, Var- Alpes maritimes : Esterel, Porquerolles, Salins de Giens et Hyères, Cap Lardier, vallée du Gapeau,… Gard : Les Angles, Pujaut, Tavel, Vallée du Gardon (Remoulins, Collias), Fournes, Basse vallée de la Cèze, Chartreuse de Valbonne, La Capelle, Masmolène, Lussan, le Mont Bouquet, Vauvert,… Hérault : Pic Saint Loup(3), Restinclières, Arboras, La Gardiole,…

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Bulletin de la SBV - VI - n°20 - octobre 2010

Week-ends (2 ou 3 jours) : En particulier au printemps, pour bénéficier de la belle

période de floraison… Plutôt hors Vaucluse (sauf pour le Mont Ventoux, le Petit Lu-beron et les Dentelles de Montmirail) – ou proche : Montagne de Lure. Les Alpes : Les Saisies, le Lautaret, Super Dévoluy, environs de Digne, Le Verdon, Vercors. Côte Paca : Porquerol-les - Gien- Hyères - Port Cros…8 fois. Les Maures et rivages …8 fois. Alpes Maritimes : Cap d’Antibes - Eze - La Turbie. Côte Languedoc - Roussillon : La Clape -Port Barcarès - Aude et Hérault…6 fois. Aveyron - Causses - Haut Gard - Ardèche - Lozère - Haute Loire. …dont Mont Lozère -Mont Aigoual …13fois. A noter pour la Haute-Loire les visites assez régulières du Jardin Botanique du Mazet - Saint Voy…. initié par Christian Grosclaude …plus quelques séances de désherbage !

Les sessions : Dès le début le principe d’une session botanique estivale a été retenu. Cela permettait la découverte de la flore monta-gnarde. La carte des destinations est démonstrative. Elle montre également qu’il reste une bonne moitié de la France à explorer ( au nord-ouest d’une ligne Tarbes – Metz)…. D’autres sessions ont pu être organisées au printemps. Une petite semaine de juillet, précédée par - la mise au point des itinéraires des sorties- la préparation du matériel (flores, pa-piers, presse,…) et le choix du point de chute ! en général un hôtel sympathique offrant une salle de travail. Possibilité de préparer des planches d’herbier (quand la cueillette est tolé-rée !) et longues soirées de déterminations botaniques dans une ambiance pédagogique et conviviale.

Publications : Avant la diffusion de publications par la SBV, était à disposition des botanistes vauclusiens l’ouvrage de Bernard GIRERD, de l’année 1978, intitulé : « Inventaire écologique et biogéographique de la Flore du département de Vaucluse » Edité par la Société d’Etude des Sciences Naturelles de Vaucluse sise au Musée Requien - Avignon. ( qui a fait l’objet d’une thèse d’Université – Aix-Marseille, soutenue le 1er décembre 1978). Des ajouts et études viennent compléter les informa-tions disponibles. Sous le titre « Recherches sur la Flore de Provence Occidentale » par Bernard Girerd ;

Mars 1983 - Plantes à ajouter à l’inventaire (celui de 1978). 30 espèces.

Mars 1983 - L’hybride Genista martinii (G.scorpius X pulchella) au Mont Ven-toux.

Janvier 1984 - Les Gagea en Provence. Janvier 1984 - Thlaspi praecox Wulf. En

Haute- Provence, Vaucluse et Drôme. Décembre1985 - Les Ephedra de la région

d’Avignon. Décembre 1985 - 2ème série de plantes à ajou-

ter à l’inventaire de 1978. Avril 1987 - Les mille plantes du Bassin

d’Apt- Inventaire commenté. Avril 1988 -Flore des graminées de Proven-

ce occidentale – 85 pages – préface de M.Kerguelen – illustrée avec des photoco-pies d’échantillons d’herbier -

Mars 1992 - Inventaire floristique de la chaî-ne des Alpilles (Bouches du Rhône).

Mars 1992 - Observations et réflexions criti-ques sur le groupe complexe Biscutella laevigata s.l.

La SOCIÉTÉ BOTANIQUE du VAUCLUSE a 30 ANS

Orange 2001

1981

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Bulletin de la SBV - VII - n°20 - octobre 2010

Bernard GIRERD : La Flore du département de Vaucluse – Nouvel inventaire. Publication – Conseil Général de Vaucluse – Société Botanique du Vaucluse. Editions A.Barthélemy- Avignon – 1991 -391 pages – Cartes, dessins et illustrations couleur. De 1991 à1999 chaque année, une mise à jour de l’inventaire avec indication des contributeurs de terrain .Publié par la Socié-té Linnéenne de Provence, diffusé par la SBV. En 1999, liste des 134 espèces à ajouter à l’inventaire de 1990, liste de 10 plantes à retirer. A compter de janvier 2001, la liste des plantes nouvelles pour le Vaucluse a été publiée dans le bulletin de la SBV. Mars 1998 – « Les Rosiers sauvages de la région vauclusien-ne » - Bernard Girerd. Publié en n° hors série – 2 – du Bulletin de liaison de la SBV en décembre 1998.

Historique du bulletin 1996 Maurice Heullant, dans l’édi-torial du premier numéro ( jan-vier 1996), présentait le bulletin comme une nouvelle étape du développement de la S.B.V. Daniel Mathieu en rédigeait la charte avec des objectifs tou-jours valides : -créer un lien entre les adhérents, notamment avec celles et ceux qui ne peuvent pas participer aux activités de l’association en rai-son de leur éloignement géogra-phique. -faire connaître l’association et soutenir sa mission d’étude, de connaissance et de sauvegarde des végétaux -informer les adhérents sur la vie de l’association et garder la mé-moire de ses activités. L’organisation souhaitée n’a pas résisté aux années et la difficulté permanente réside dans le recueil des documents- en particulier les textes – destinés à étoffer les rubriques retenues pour le som-maire. La dispersion progressive d’un certain nombre de contribu-teurs réguliers a accentué le phé-nomène. Et ce, au moment où la mise à disposition des moyens informatiques actuels facilite la fabrication matérielle du bulle-tin.

Site internet de la SBV - 1999 Dans le numéro 6 du bulletin (Juillet 1998), Daniel Ma-thieu écrivait : » La SBV sur internet, pourquoi pas ? ».Présenté comme un prolongement naturel du bul-letin, ses objectifs étaient fixés ainsi : -diffuser largement le contenu des articles présentant un intérêt scientifique ou informationnel utile à la mission d’étude, de connaissance et de sauvegarde des végétaux inscrites aux statuts de l’Association. - faire connaître la SBV aux botanistes de langue françai-se ( qui ne sont pas adhérents de l’association…) en les informant de nos activités et de nos publications. -établir en retour des liens avec les personnes et associa-tions intéressées par nos actions, nos projets, nos travaux ; -constituer une base d’informations sur la botanique en mettant à disposition des utilisateurs des textes et des adresses utiles aux amateurs comme aux professionnels. En janvier 1999 le site est fonctionnel, avec l’aide d’une subvention du Conseil Général du Vaucluse. En janvier 2000, le bulletin n°9 signale la création du ré-seau des botanistes francophones, Tela Botanica. Avec des moyens bien supérieurs, ce réseau reprend et dévelop-pe la plupart des objectifs généraux assignés à notre site. Avec les années il est devenu le maillon incontournable de la botanique en France. A l’automne 2003 le suivi du bulletin change de main (confié à Michel Graille) et une nouvelle mouture du site est établie par Denis Coquidé. Le débat est encore ouvert sur de nouveaux objectifs à retenir (en particulier dans le domaine pédagogique), sur la liste des rubriques utiles et sur une structure informati-que rendant plus facile la prise en compte des insertions de documents. Pour la pratique, le site offre la consultation du pro-gramme des activités de l’année, la diffusion d’informa-tions de dernière heure, la possibilité de télécharger l’inté-gralité des pages du bulletin (depuis le numéro 15 - Mai 2005), quelques liens avec des sites botaniques. Restent en suspens : l’animation régulière pour un site vivant, le choix et le sort des rubriques nécessitant une mise à jour de documents – textes ou photographies fixes ou dia-poramas. C’est le problème de l’accès direct au site (Qui et selon quelles modalités ?) et peut-être celui de sa conception.

La SOCIÉTÉ BOTANIQUE du VAUCLUSE a 30 ANS

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Bulletin de la SBV - VIII - n°20 - octobre 2010

De 1980 à 2010

La SOCIÉTÉ BOTANIQUE du VAUCLUSE a 30 ANS

1980

2010