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Régulation 1 119 Enquête auprès des médecins généralistes sur le SamuSmur C. Cazenave, S. Lorilloux, A. NGuyen, E. Jeanne, B. Marcaillou, J. Moro, O. Richard, Y. Lambert Samu, 78, centre hospitalier de Versailles, Le Chesnay, France Mots clés. Compte-rendu dintervention ; Relation villehôpital ; Satisfaction Introduction. Le SamuSmur est directement concerné par la relation villehôpital. Dans ce cadre, nous avons réalisé une enquête auprès des médecins de notre secteur, incluant, pour cer- tains dentre eux, une étude de satisfaction sur le compte-rendu dintervention (CRI) que nous envoyons systématiquement depuis quelques mois. Méthode. Cent cinquante médecins ont été tirés au sort dans notre base de données. Le questionnaire a été envoyé par fax et les réponses ont été rendues anonymes. Le CRI est généré automa- tiquement (La solution RPhos) et adressé par le Smur le lendemain de lintervention. Il contient lidentité du patient, le diagnostic préhospitalier, le devenir immédiat du patient, létablissement et le service de destination en cas de transport. Résultats. Le taux de réponse est de 43 % (3551 %). Quatre- vingt-quatorze pour cent (88100 %) estiment avoir recours au cen- tre 15 au moins une fois par an. La réponse téléphonique est jugée rapide (97 % ; 92100 %) et adaptée (95 % ; 89100 %). Le comporte- ment de léquipe Smur est qualifié de confraternelle (58 % ; 4671 %), indifférente (33 % ; 2145 %) ou méprisante (8 % ; 115 %). Soixante-dix pour cent (5982 %) pensent être considérés par le Samu comme un partenaire de soins. Dans le groupe des médecinsrépondants, 38 % avaient reçu un CRI et ont participé à létude de satisfaction. Le CRI est intégré par le médecin dans son dossier-patient dans 88 % (74100 %) des cas. Il est jugé utile par 46 % (2666 %) des médecins. Son contenu est considéré comme satisfaisant (95 % ; 87100 %). Conclusion. L image du SamuSmur auprès des médecins de notre échantillon est globalement positive, même si le comporte- ment de léquipe médicale mérite dêtre amélioré. Par contre, une part non négligeable des médecins ne pense pas que le Samu les considère comme des partenaires de soins. Nous pensons que len- voi systématique dun compte-rendu, au décours de chaque inter- vention primaire, participera à réduire cette impression. 120 La régulation du Samu 974 durant la crise du Chikungunya C.-M. Duval, D. Benchetrit, B. Jaeggy, G. Henrion, A. Bourdé Samu/Smur/Urgences, CHD Félix-Guyon, Saint-Denis-de-la- Réunion, France Mots clés. Régulation ; Chikungunya ; Samu 974 Introduction. L épidémie de Chikungunya a fait augmenter de 42 % le nombre daffaires traitées au centre de régulation du Samu 974 au début de lannée 2006 (voir courbe). Plusieurs actions furent entreprises afin de répondre à cette demande. Méthode. Étude rétrospective du nombre dappels régulés par le Samu centre 15 de juin 2005 à juin 2006, recensés grace au logi- ciel APPLISAMU. Résultats. Face au nombre croissant dappels, le Samu centre 15 a utilisé un à deux postes de régulation supplémentaires, gérés à la fois par le personnel du service et par des renforts de Métro- pole, au total 29 médecins et permanenciers, venus pour des mis- sions de 15 jours. Un numéro vert chikungunya, instauré par la DRASS, effectif sept jours sur sept de 7 heures à 19 heures, était interconnecté au Samu et basculé directement vers un médecin uniquement dédié à ce poste. Il en était de même pour tout autre appel entrant, nécessitant des précisions sur la maladie. Les horaires des médecins ont été modifiés pour assurer cette perma- nence téléphonique. Un dossier contenant toutes les informations médicales sur le virus du chikungunya était à disposition, réguliè- rement actualisé au vu des données de lépidémie. Conclusion. L épidémie de chikungunya à lÎle de la Réunion a nécessité durant plusieurs semaines la réorganisation du centre 15 du Samu 974. Celle-ci est un modèle de réponse rapide aux besoins de la population en cas de récidive, et peut servir dexemple à tout autre type de crise sanitaire. 121 Évaluation de la participation des médecins libéraux à la régulation du CRRA du Samu 974 K. Lopes a , A. Bourdé a , J.-D. Yovanovitch b , P. Humbert a , C. Loire a , C. Wahnert a a Samu 974, CHD Félix-Guyon, Saint-Denis de La Réunion, France b Observatoire régional de la santé de La Réunion, France Mots clés. Régulation du CRRA ; Médecins libéraux ; Conseil médical Journal Européen des Urgences 20 (2007) S49S52 doi:10.1016/j.jeur.2007.03.004

Enquête auprès des médecins généralistes sur le Samu–Smur

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Page 1: Enquête auprès des médecins généralistes sur le Samu–Smur

Journal Européen des Urgences 20 (2007) S49–S52

Régulation 1

119Enquête auprès des médecins généralistes sur le Samu–SmurC. Cazenave, S. Lorilloux, A. NGuyen, E. Jeanne, B. Marcaillou,J. Moro, O. Richard, Y. LambertSamu, 78, centre hospitalier de Versailles, Le Chesnay, France

Mots clés. – Compte-rendu d’intervention ; Relationville–hôpital ; Satisfaction

Introduction. – Le Samu–Smur est directement concerné par larelation ville–hôpital. Dans ce cadre, nous avons réalisé uneenquête auprès des médecins de notre secteur, incluant, pour cer-tains d’entre eux, une étude de satisfaction sur le compte-rendud’intervention (CRI) que nous envoyons systématiquement depuisquelques mois.

Méthode. – Cent cinquante médecins ont été tirés au sort dansnotre base de données. Le questionnaire a été envoyé par fax etles réponses ont été rendues anonymes. Le CRI est généré automa-tiquement (La solution RPhos) et adressé par le Smur le lendemainde l’intervention. Il contient l’identité du patient, le diagnosticpréhospitalier, le devenir immédiat du patient, l’établissement etle service de destination en cas de transport.

Résultats. – Le taux de réponse est de 43 % (35–51 %). Quatre-vingt-quatorze pour cent (88–100 %) estiment avoir recours au cen-tre 15 au moins une fois par an. La réponse téléphonique est jugéerapide (97 % ; 92–100 %) et adaptée (95 % ; 89–100 %). Le comporte-ment de l’équipe Smur est qualifié de confraternelle (58 % ;46–71 %), indifférente (33 % ; 21–45 %) ou méprisante (8 % ;1–15 %). Soixante-dix pour cent (59–82 %) pensent être considéréspar le Samu comme un partenaire de soins. Dans le groupe desmédecins–répondants, 38 % avaient reçu un CRI et ont participé àl’étude de satisfaction. Le CRI est intégré par le médecin dans sondossier-patient dans 88 % (74–100 %) des cas. Il est jugé utile par46 % (26–66 %) des médecins. Son contenu est considéré commesatisfaisant (95 % ; 87–100 %).

Conclusion. – L’image du Samu–Smur auprès des médecins denotre échantillon est globalement positive, même si le comporte-ment de l’équipe médicale mérite d’être amélioré. Par contre, unepart non négligeable des médecins ne pense pas que le Samu lesconsidère comme des partenaires de soins. Nous pensons que l’en-voi systématique d’un compte-rendu, au décours de chaque inter-vention primaire, participera à réduire cette impression.

120La régulation du Samu 974 durant la crise du ChikungunyaC.-M. Duval, D. Benchetrit, B. Jaeggy, G. Henrion, A. BourdéSamu/Smur/Urgences, CHD Félix-Guyon, Saint-Denis-de-la-Réunion, France

Mots clés. – Régulation ; Chikungunya ; Samu 974

doi:10.1016/j.jeur.2007.03.004

Introduction. – L’épidémie de Chikungunya a fait augmenter de42 % le nombre d’affaires traitées au centre de régulation du Samu974 au début de l’année 2006 (voir courbe). Plusieurs actionsfurent entreprises afin de répondre à cette demande.

Méthode. – Étude rétrospective du nombre d’appels régulés parle Samu centre 15 de juin 2005 à juin 2006, recensés grace au logi-ciel APPLISAMU.

Résultats. – Face au nombre croissant d’appels, le Samu centre15 a utilisé un à deux postes de régulation supplémentaires, gérésà la fois par le personnel du service et par des renforts de Métro-pole, au total 29 médecins et permanenciers, venus pour des mis-sions de 15 jours. Un numéro vert chikungunya, instauré par laDRASS, effectif sept jours sur sept de 7 heures à 19 heures, étaitinterconnecté au Samu et basculé directement vers un médecinuniquement dédié à ce poste. Il en était de même pour toutautre appel entrant, nécessitant des précisions sur la maladie. Leshoraires des médecins ont été modifiés pour assurer cette perma-nence téléphonique. Un dossier contenant toutes les informationsmédicales sur le virus du chikungunya était à disposition, réguliè-rement actualisé au vu des données de l’épidémie.

Conclusion. – L’épidémie de chikungunya à l’Île de la Réunion anécessité durant plusieurs semaines la réorganisation du centre 15du Samu 974. Celle-ci est un modèle de réponse rapide aux besoinsde la population en cas de récidive, et peut servir d’exemple àtout autre type de crise sanitaire.

121Évaluation de la participation des médecins libérauxà la régulation du CRRA du Samu 974K. Lopesa, A. Bourdéa, J.-D. Yovanovitchb, P. Humberta, C. Loirea,C. Wahnertaa Samu 974, CHD Félix-Guyon, Saint-Denis de La Réunion, FrancebObservatoire régional de la santé de La Réunion, France

Mots clés. – Régulation du CRRA ; Médecins libéraux ; Conseilmédical