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Re ´sultats.En 2007, 163 125 personnes ont été hospitalisées en lien avec une MA ou une démence pour un total de 212 308 séjours. Près de 80 % des patients n’ont eu qu’un séjour au cours de l’année. La durée médiane des séjours était de cinq jours. Les femmes étaient deux fois plus nombreuses que les hommes et 70 % des patients avaient 80 ans ou plus. Près de 10 % des patients (n = 16 195) sont décédés des suites de leur hospitalisation. Le taux standardisé (population franc ¸aise, 2006) de patients hospitalisés était de 253,0/100 000 personnes- années. Discussion et Conclusion.Le sex-ratio, les tranches d’âges et l’accroissement des taux spécifiques par âge sont cohérents avec les estimations des cohortes. Ce n’est en revanche pas le cas du niveau du taux global. Une des hypothèses est que les patients hospitalisés souffrent probablement d’une MA évoluée. doi: 10.1016/j.respe.2011.12.044 P10 Facteurs pre ´dictifs de mortalite ´ chez les br^ ule ´s adultes hospitalise ´s a ` l’h^ opital militaire de Rabat, Maroc S. Elkafssaoui a , H. Hami a , K. Tourabi b a Laboratoire de ge ´ne ´tique et biome ´trie, de ´partement de biologie, universite ´ Ibn-Tofail, Ke ´nitra, Maroc b Service de chirurgie plastique et re ´paratrice et des bru ˆle ´s, ho ˆpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc Mots cle ´s : Mortalite ´ ; Scores pronostiques Introduction.La présente étude vise à évaluer les facteurs prédictifs de mortalité chez les brûlés adultes marocains. Me ´thodes.Il s’agit d’une analyse rétrospective descriptive des cas de brûlures admis au service de chirurgie plastique, réparatrice et des brûlés de l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V de Rabat durant la période comprise entre 2004 et 2009. Les variables étudiées sont : l’âge, le sexe, la localisation de la brûlure, le degré de brûlure, l’indice Total Body Surface Area (TBSA), l’indice Unité de brûlure standard (UBS) et l’indice de baux et les antécédents médicaux (tabac, diabète, sepsis). Re ´sultats.Durant la période d’étude, nous avons enregistrés 221 cas de brûlés adultes âgés de 20 à 75 ans et présentant les différents types de brûlures. Les facteurs associés significativement à une mortalité élevée chez les patients brûlés étaient le sexe féminin, la localisation de la brûlure, le sepsis, un TBSA 20 %, une UBS 200 et un indice de baux 75. Les autres facteurs tels que l’âge, le degré de brûlure et les antécédents n’ont pas montré une différence significative. Discussion et conclusion.Une évaluation et une bonne connaissance des facteurs associés à un risque élevé de décès permettent une prise en charge adéquate des patients brûlés. doi: 10.1016/j.respe.2011.12.045 P11 Balises d’e ´valuation du recueil standardise ´ de donne ´es sociosanitaires en milieu scolaire (communaute ´ franc ¸aise de Belgique) I. Godin, P. Decant E ´ cole de sante ´ publique de l’universite ´ Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique Mots cle ´s : SIS ; Belgique Introduction.Depuis 2001, un décret réglemente et organise le recueil informatisé des données sanitaires collectées en milieu scolaire. Ce recueil a été conc ¸u selon un déploiement progressif, partant des maternelles et incluant subséquemment les années primaires concernées par ces contrôles de santé obligatoires. Idéalement ce recueil suit une procédure standardisée pour les méthodes de mesure et de consignation des données (signalétique de l’enfant, mesures du poids de la taille, du statut vaccinal, troubles sensoriels, demande de suivi vers un spécialiste). L’objectif est double : permettre une meilleure gestion du dossier médical individualisé et établir un suivi populationnel de certains paramètres de santé pour identifier des priorités de santé publique. L’analyse du processus a permis de dresser un relevé des atouts et des obstacles à l’implantation de ce système d’informations sanitaires. Me ´thodes.Cette analyse de processus a confronté plusieurs sources de données pour mettre en évidence les différents points de vue, objectifs et finalités entre les acteurs du système : analyse des bases de données, opinions des agents responsables de l’encodage, comités organisationnels de la promotion de la santé à l’école, et acteurs clé du processus. Re ´sultats.À ce stade, peu d’appropriation et d’utilisation par le terrain des données agrégées, encore trop restreintes sur le plan de la quantité, de la qualité et de la diffusion potentielle des indicateurs, traduisant également des intérêts et des motivations variés. Les freins principaux à la qualité du système sont la diversité des équipements, des méthodes et des logiciels, du peu d’appropriation par les équipes des objectifs de santé publique. Discussion et conclusion.Une meilleure clarification des objectifs, un effort de simplification et d’appui à l’informatisation sont indispensables et doivent être maintenus tout au long du processus pour assurer une qualité minimale et une utilisation maximale. doi: 10.1016/j.respe.2011.12.046 P12 E ´ pide ´miologie et impact e ´conomique des infections oste ´oarticulaires chez les adultes hospitalise ´s en France L. Guillon a , S. Baron b , A.-I. Lecuyer b , S. Gettner b , L. Bernard c , E. Rusch a a SIMEES, CHRU de Tours, Tours, France b Unite ´ re ´gionale d’e ´pide ´miologie hospitalie `re (UREH), CHRU de Tours, Tours, France c Service de me ´decine interne et maladies infectieuses, CHRU de Tours, Tours, France Mots cle ´s : Infections oste ´oarticulaires ; E ´ pide ´miologie Introduction.L’objectif était d’étudier l’impact médical et économique des infections ostéoarticulaires (IOA) en France, en utilisant la base PMSI. Me ´thodes.Les séjours d’hospitalisation complète des patients âgés de plus de 15 ans présentant dans leur résumé de séjour un code d’IOA (avec ou sans matériel : M0, M86, M90, M46, M49 et T84) ont été extraits de la base PMSI 2008. Une définition de cas d’IOA a été créée ; nous avons étudié l’épidémiologie des IOA (sexe, âge, prévalence, comorbidités) et des hospitalisations (réhospitalisation/mois, durée moyenne de séjour [DMS], microbiologie, passage en réanimation, transfert, coût). Re ´sultats.Les IOA représentaient 36 091 séjours, soit 28 453 patients. Le sex- ratio H/F était de 1,54, la moyenne d’âge de 63,1 ans, 60 ans chez l’homme versus 68 ans chez la femme. La prévalence globale était de 54,6/100 000 (69,1 chez l’homme versus 41,2 chez la femme). Les IOA sur matériel représentaient 33 % des cas, les ostéoarthrites étaient le type d’IOA le plus fréquent. Un germe était codé dans 39 % des séjours (Staphylococcus sp. 61 %), une comorbidité était trouvée dans 47 % des cas (diabète pour 23 %). La mortalité des séjours pour IOA était de 4,6 %, plus importante chez les hommes. Six pour cent des séjours passaient en réanimation et 55 % en chirurgie. La DMS était de 17,5 jours (médiane 11, étendue : 1421), plus longue pour les IOA avec matériel. Il y avait 19 % de réhospitalisation. Les dépenses pour l’assurance maladie étaient estimées à 259 millions d’s, avec un surcoût significatif pour les IOA sur matériel. Discussion et conclusion.Cette étude montre l’impact clinicoéconomique des IOA et, malgré les biais existants, l’utilisation possible du PMSI comme outil épidémiologique. doi: 10.1016/j.respe.2011.12.047 Colloque AdelfEmois / Revue d’E ´ pide ´miologie et de Sante ´ Publique 60S (2012) S25S34 S28

Épidémiologie et impact économique des infections ostéoarticulaires chez les adultes hospitalisés en France

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Colloque Adelf–Emois / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 60S (2012) S25–S34S28

Resultats.– En 2007, 163 125 personnes ont été hospitalisées en lien avec uneMA ou une démence pour un total de 212 308 séjours. Près de 80 % des patientsn’ont eu qu’un séjour au cours de l’année. La durée médiane des séjours était decinq jours. Les femmes étaient deux fois plus nombreuses que les hommes et70 % des patients avaient 80 ans ou plus. Près de 10 % des patients (n = 16 195)sont décédés des suites de leur hospitalisation. Le taux standardisé (populationfrancaise, 2006) de patients hospitalisés était de 253,0/100 000 personnes-années.Discussion et Conclusion.– Le sex-ratio, les tranches d’âges et l’accroissementdes taux spécifiques par âge sont cohérents avec les estimations des cohortes.Ce n’est en revanche pas le cas du niveau du taux global. Une des hypothèses estque les patients hospitalisés souffrent probablement d’une MA évoluée.

doi: 10.1016/j.respe.2011.12.044

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Facteurs predictifs de mortalite chez les brules adulteshospitalises a l’hopital militaire de Rabat, MarocS. Elkafssaoui a, H. Hami a, K. Tourabi b

a Laboratoire de genetique et biometrie, departement de biologie, universite

Ibn-Tofail, Kenitra, Marocb Service de chirurgie plastique et reparatrice et des brules, hopital militaire

d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc

Mots cles : Mortalite ; Scores pronostiques

Introduction.– La présente étude vise à évaluer les facteurs prédictifs demortalité chez les brûlés adultes marocains.Methodes.– Il s’agit d’une analyse rétrospective descriptive des cas de brûluresadmis au service de chirurgie plastique, réparatrice et des brûlés de l’hôpitalmilitaire d’instruction Mohamed V de Rabat durant la période comprise entre2004 et 2009. Les variables étudiées sont : l’âge, le sexe, la localisation de labrûlure, le degré de brûlure, l’indice Total Body Surface Area (TBSA), l’indiceUnité de brûlure standard (UBS) et l’indice de baux et les antécédents médicaux(tabac, diabète, sepsis).Resultats.– Durant la période d’étude, nous avons enregistrés 221 cas de brûlésadultes âgés de 20 à 75 ans et présentant les différents types de brûlures. Lesfacteurs associés significativement à une mortalité élevée chez les patientsbrûlés étaient le sexe féminin, la localisation de la brûlure, le sepsis, unTBSA � 20 %, une UBS � 200 et un indice de baux � 75. Les autres facteurstels que l’âge, le degré de brûlure et les antécédents n’ont pas montré unedifférence significative.Discussion et conclusion.– Une évaluation et une bonne connaissance desfacteurs associés à un risque élevé de décès permettent une prise en chargeadéquate des patients brûlés.

doi: 10.1016/j.respe.2011.12.045

P11

Balises d’evaluation du recueil standardise de donneessociosanitaires en milieu scolaire (communaute francaisede Belgique)I. Godin, P. Decant

Ecole de sante publique de l’universite Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique

Mots cles : SIS ; Belgique

Introduction.– Depuis 2001, un décret réglemente et organise le recueilinformatisé des données sanitaires collectées en milieu scolaire. Ce recueil a étéconcu selon un déploiement progressif, partant des maternelles et incluantsubséquemment les années primaires concernées par ces contrôles de santéobligatoires. Idéalement ce recueil suit une procédure standardisée pour les

méthodes de mesure et de consignation des données (signalétique de l’enfant,mesures du poids de la taille, du statut vaccinal, troubles sensoriels, demande desuivi vers un spécialiste). L’objectif est double : permettre une meilleure gestiondu dossier médical individualisé et établir un suivi populationnel de certainsparamètres de santé pour identifier des priorités de santé publique. L’analyse duprocessus a permis de dresser un relevé des atouts et des obstacles àl’implantation de ce système d’informations sanitaires.Methodes.– Cette analyse de processus a confronté plusieurs sources de donnéespour mettre en évidence les différents points de vue, objectifs et finalités entreles acteurs du système : analyse des bases de données, opinions des agentsresponsables de l’encodage, comités organisationnels de la promotion de lasanté à l’école, et acteurs clé du processus.Resultats.– À ce stade, peu d’appropriation et d’utilisation par le terrain desdonnées agrégées, encore trop restreintes sur le plan de la quantité, de la qualitéet de la diffusion potentielle des indicateurs, traduisant également des intérêts etdes motivations variés. Les freins principaux à la qualité du système sont ladiversité des équipements, des méthodes et des logiciels, du peu d’appropriationpar les équipes des objectifs de santé publique.Discussion et conclusion.– Une meilleure clarification des objectifs, un effort desimplification et d’appui à l’informatisation sont indispensables et doivent êtremaintenus tout au long du processus pour assurer une qualité minimale et uneutilisation maximale.

doi: 10.1016/j.respe.2011.12.046

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Epidemiologie et impact economique des infectionsosteoarticulaires chez les adultes hospitalises en FranceL. Guillon a, S. Baron b, A.-I. Lecuyer b, S. Gettner b, L. Bernard c, E. Rusch a

a SIMEES, CHRU de Tours, Tours, Franceb Unite regionale d’epidemiologie hospitaliere (UREH), CHRU de Tours,

Tours, Francec Service de medecine interne et maladies infectieuses, CHRU de Tours, Tours,

France

Mots cles : Infections osteoarticulaires ; EpidemiologieIntroduction.– L’objectif était d’étudier l’impact médical et économique desinfections ostéoarticulaires (IOA) en France, en utilisant la base PMSI.Methodes.– Les séjours d’hospitalisation complète des patients âgés de plus de15 ans présentant dans leur résumé de séjour un code d’IOA (avec ou sansmatériel : M0, M86, M90, M46, M49 et T84) ont été extraits de la base PMSI2008. Une définition de cas d’IOA a été créée ; nous avons étudiél’épidémiologie des IOA (sexe, âge, prévalence, comorbidités) et deshospitalisations (réhospitalisation/mois, durée moyenne de séjour [DMS],microbiologie, passage en réanimation, transfert, coût).Resultats.– Les IOA représentaient 36 091 séjours, soit 28 453 patients. Le sex-ratio H/F était de 1,54, la moyenne d’âge de 63,1 ans, 60 ans chez l’hommeversus 68 ans chez la femme. La prévalence globale était de 54,6/100 000(69,1 chez l’homme versus 41,2 chez la femme). Les IOA sur matérielreprésentaient 33 % des cas, les ostéoarthrites étaient le type d’IOA le plusfréquent. Un germe était codé dans 39 % des séjours (Staphylococcus sp. 61 %),une comorbidité était trouvée dans 47 % des cas (diabète pour 23 %). Lamortalité des séjours pour IOA était de 4,6 %, plus importante chez les hommes.Six pour cent des séjours passaient en réanimation et 55 % en chirurgie. LaDMS était de 17,5 jours (médiane 11, étendue : 1–421), plus longue pour lesIOA avec matériel. Il y avait 19 % de réhospitalisation. Les dépenses pourl’assurance maladie étaient estimées à 259 millions d’s, avec un surcoûtsignificatif pour les IOA sur matériel.Discussion et conclusion.– Cette étude montre l’impact clinicoéconomique desIOA et, malgré les biais existants, l’utilisation possible du PMSI comme outilépidémiologique.

doi: 10.1016/j.respe.2011.12.047