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SUPPLÉMENT GRATUIT DES 26 ET 27/03/2011 ROBE : JOANNE VANDEN AVENNE © BOA n° 138+ SPÉCIAL MODE BELGE LA RELÈVE CRÉATIVE EN SEPT PORTRAITS DESIGN/ART SHOPPING : MAQUILLAGE DE L’ÉTÉ

Essentielle Focus du 26 mars 2011

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La mode Belge

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Page 1: Essentielle Focus du 26 mars 2011

SUPPLÉMENT

GRATUIT DES

26 ET 27/03/2011

ROBE : JOANNE

VANDEN AVENNE

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n° 138+

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M O D EB E L G E

LA RELÈVE CRÉATIVE EN SEPT PORTRAITS

DESIGN/ART

SHOPPING : MAQUILLAGE DE L’ÉTÉ

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Rédactrice en chef Marie Pok / Rédaction : 79 rue des Francs - 1040 Bruxelles - e-mail :[email protected] / Ont colla boré à ce numéroNathalie Kuborn, Kunty Moureau, Muriel de Crayencour,Coraline Petit / Direction artistique et mise en pageGuillaume Deman pour mpointproduction / Coordinationtechnique José Nervenne / Régie Publicitaire RGPDominique Flamand - 02 211 31 35 - [email protected] / Marketing et Promotion DelphineGuillaume - 02 211 31 78 - [email protected]/ Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis /Impression Sodimco / Vice-Président du conseil d’admi ni s-tration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction,Administrateur délégué, éditeur responsableFrançois le Hodey

édito

On apprenait récemment que George Michaël avait, tout commeElton John, Bill Gates et Robin Williams, adopté une paire delunettes Bel Air de la marque belge Théo, conçue par son créateurTim Van Steenbergen. Une belle reconnaissance qui sembleconfirmer un engouement des stars de la planète pour quelquesmarques bien de chez nous, épousant la montée en puissance ducinéma belge. D’autres heureux exemples renforcent cette vitrinepour nos créateurs sur les scènes internationales ou sur lesécrans : Madonna portant des chaussures n.d.c., une quantité demusiciens dont Robbie Williams et les gars d’Hooverphonic reloo-kés par Stijn Helsen, et l’année dernière, la chanteuse Beth Dittodu groupe Gossip illuminée par les beaux imprimés d’une robeCathy Pill pour son concert au Zénith. Vers la même époque, onavait vu tout le groupe suédois LITTLE DRAGON craquant pourdiverses maisons belges et s’habillant en Jean-Paul Knott,Bellerose et Le Fabuleux Marcel de Bruxelles à l’occasion de leurconcert aux Nuits du Botanique. Leur chanteuse, Yukimi Nagano,est devenue fan de Jean-Paul Knott et Cathy Pill ! Un mois plustard, elle portait encore du Jean-Paul Knott au festival Clandestinoà Göthenburg, en Suède. Et en remontant dans le temps, on sesouvient des sensations fortes des costumes du groupe U2 crééspar Walter Van Beirendonck pour leur tournée Pop Mart en 1997.La mode belge se porte-t-elle bien pour autant ? Pas forcément.La créativité est souvent bridée par une conjoncture économiquedifficile et une concurrence féroce. Le quotidien de la plupart desjeunes designers dont on parle, c’est souvent la galère. Les inci-tants financiers publics sont nombreux, les marques de reconnais-sance aussi. Mais le génie ne se nourrit pas que de coups de pro-jecteurs et de papier glacé. Et ce qui est certain, c’est que la créa-tivité des Belges s’exprime surtout dans la diversité. M.P.

mode04 Wallonie-Bruxelles

Design/Mode06 Textiles d’avenir08 Joanne Vanden Avenne10 Conni Kaminski12 Monsieur Bul14 Niyona16 Afsart18 Céline Pinckers

accessoires20 Fabienne Delvigne 21 La derby, indémodable

design22 Valerie Traan 23 Studio 2824 Belgique unie à Milan

talent26 Carrément doués

shopping28 Maquillage30 Pêle-mêle

D I V E R S I T ÉS O M M A I R E

Beth Ditto en Cathy Pill.

Little Dragon en Jean-Paul Knott

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WBDM revient de la Fashion Week de Paris où ont étéprésentés sept créateurs bruxellois et wallons auxcôtés des 5 élus du FFI (Flanders Fashion Institute).Quels sont les critères de sélection pour cette actioncollective ? Giorgia Morero (romaniste, en charge de lagestion de projets et des relations presse internatio-nales) : Nous faisons appel à un jury de professionnelscomprenant des journalistes, consultants, acheteurs etstylistes. Nous exigeons que le créateur ait une certaineexpérience, soit trois ou quatre collections. L’accent estmis sur la qualité du style : il faut que la recherche ait uneportée artistique et pas seulement commerciale. Lespièces présentées doivent révéler une cohérence et valo-riser un univers, une image de marque. Enfin, le créateurdoit être prêt à assurer les éventuelles commandes.

Cette dernière opération était le troisième show-room de WBDM à Paris. Ces actions ont-elles déjàporté des fruits ? Leslie Lombard (historienne d’art,chargée de l’organisation des actions en binôme et dusite internet) : Convaincre un acheteur prend dutemps. Sa grande crainte est de ne pas pouvoir êtrelivré. Enchaîner plusieurs saisons sur un salon les ras-sure. Nous avons cependant déjà pu contribuer à don-ner un coup de pouce à certains créateurs commeIsabelle Azaïs, repérée par la galerie parisienneVirguina et à Eric Beaudouin dont les accessoires seretrouvent aujourd’hui chez L’Eclaireur à Paris.

De l’obtention du diplôme à la vente d’une collec-tion, le chemin est long et les étudiants ne sont pastoujours formés à la vie professionnelle. Quel rôlepeut jouer WBDM dans cette période de transi-tion ? Laure Capitani (ingénieur en gestion, coordina-tion, relations publiques, organisation actions mode etdesign) : Nous mettons plusieurs outils à leur disposi-tion, en collaboration avec différents partenaires. Il y apar exemple des formations organisées par DesignInnovation, la Maison du Design et Job In Design. Nousavons aussi mis sur pied plusieurs séminaires sur desthèmes très concrets comme le business plan, lessalons internationaux, la communication, les agentscommerciaux… en partenariat avec l’ABE, BruxellesExport et Modo Brussels.

Depuis octobre 2010, vous exposez aux côtés du FFI(Flanders Fashion Institue). La réputation de la créa-tion made in Antwerp est-elle toujours porteuse?Giorgia Morero : Les Six d’Anvers ont bien sûr atteint une

renommée qui a ouvert des portes à la mode belge dansle monde entier. Nous nous situons dans une périoded’après les Six. La créativité belge est appréciéeaujourd’hui dans un sens plus large avec un intérêt qui seporte également sur la production du côté francophone.

Quelle est l’image véhiculée par la mode belge àl’étranger ? Leslie Lombard : Il n’y a pas de style belgeà proprement parler même si Bruxelles évoque un cer-tain état d’esprit, une atmosphère. Aujourd’hui, les pro-fessionnels sont surtout attentifs à la qualité, à la fini-tion et aux détails. Pour la production, on constate quetravailler exclusivement avec des ateliers belges estdevenu très difficile à cause du coût de la main d’œu-vre. La plupart des créateurs recherchent pourtant descollaborations de proximité qui permettent un meilleurcontrôle et une plus grande flexibilité. Ils font doncappel à des ateliers situés dans les pays limitrophes,en Europe de l’Est ou en Afrique du Nord.

Dominique Lefèbvre  (responsable de la communica-tion) : Un de nos objectifs est de toucher la presse inter-nationale. Lors de la dernière édition, les journalistes fran-çais se sont montrés admiratifs de la maturité du travailprésenté. La journaliste de Madame Figaro semblait par-ticulièrement enthousiaste.

Que vous apporte ce travail, à titre personnel  ?Christel Leentjens (responsable communication, siteInternet, organisation actions mode et design) : Je meréjouis d’assister à l’évolution des créateurs. Côtoyer etcomprendre leurs univers et leurs défis donne aussi enviede consommer différemment. En outre, le secteur estassez actif en Belgique où de nombreuses structures ontété mises en place pour soutenir les industries créatives.

Le Centre Bruxellois de la Mode et du Design quis’ouvrira prochainement à Bruxelles fait couler beau-coup d’encre sans proposer encore de programma-tion définie. Quelle est la position de WBDM sur ceprojet ? WBDM : Nous sommes favorables à un rappro-chement des services de soutien aux designers et créa-teurs de mode, pour faciliter l’accès à ces mécanismesde soutien, créer de nouvelles synergies entre opérateursmais aussi entre créatifs, et améliorer la visibilité de cessecteurs en Belgique et à l’étranger. Nous espérons quele regroupement mis en place par le Centre fera profiterle secteur d’un véritable effet démultiplicateur.Infos : www.wbdm.be

Abréviation un rien barbare pour Wallonie-Bruxelles Design/Mode,WBDM est l’agencepublique chargée de la promotion internationaledes créateurs de la mode et du design. L’organi sationd’expositions, de show-rooms professionnels, de séminaires et autres activités pertinentes pour le secteur constituent le quotidien d’une équipe de choc.—Propos recueillis par Marie Pok

L E S A N G E S D E W B D M

mode

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Passage Wellington 64 - 1410 Waterloo - Tél.: 02/354 65 47 - Ouvert tous les jours de 10h00 à 18h30 (sauf le dimanche)

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Dépositaires des uniformes du centre scolaire BerlaymontBERLAYMONT

Centre scolaire de

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Smarts, techniques ouécologiques, lestextiles travaillésaujourd’hui parl’industrie de la mode sont le résultat de recherchesscientifiquesavancées. Lesinnombrablesapplicationsconfinent à lascience-fiction.Attention, les tissus de demain nesont pas loin.—Marie Pok

L’exposition «  The future that never Was  », en cours au Designmuseumd’Hasselt, atteste de l’influence décisive du progrès scientifique sur la créationtextile. Si les stylistes se sont toujours approprié les nouvelles technologiespour faire évoluer leurs concepts, ils s’inspirent aussi indirectement desdécouvertes de leur époque dans des domaines a priori étrangers à leurmétier : l’espace, la génétique, la biologie... Dès les années 60, de grands cou-turiers comme Pierre Cardin, André Courrèges ou Paco Rabanne ont expéri-menté les nouvelles formes et matières (synthétiques), guettant le futur avecimpatience. Cette foi dans le progrès anime également les jeunes couturiers,aujourd’hui également préoccupés par les dimensions écologique, sociale etculturelle de leurs produits. S’il est vrai que l’innovation s’applique dans un pre-mier temps aux vêtements de fonction, de sport et au secteur médical, nuldoute que les multiples possibilités mises au jour trouveront une applicationdans le prêt-à-porter de demain.

TEXTILES INTELLIGENTSEn Belgique, la recherche pure s’effectue à travers l’action conjuguée d’entre-prises, laboratoires, universités et écoles supérieures. Marc Gochel, marketingmanager de Centexbel (Centre Technique et Scientifique de l'Industrie TextileBelge) évoque quelques sujets actuels  : «  De passif, le textile devientaujourd’hui actif, offrant ainsi de nouvelles solutions pour les vêtements desport, de sécurité ou le domaine médical. Les smart textiles, ou textiles intelli-gents, réagissent comme capteur ou émetteur d’informations. Ils signalent parexemple les déplacements des personnes qui les portent ou détectent leschocs, donnant l’alerte en cas de chute d’une personne âgée par exemple.Cette technologie intégrée permet aussi de développer des vêtements quiagissent comme monitoring pour des personnes malades ou âgées, surveillantles pulsations cardiaques, la température et autres données. La lumière estégalement un domaine de recherche important, pour le repérage ou la lumino-thérapie. » Le développement durable touche bien sûr aussi la recherche tex-

tile. Le Belge consomme environ de 20 à 25 kg de textiles par an (y comprisles tissages papiers comme les mouchoirs ou lingettes). L’impact est doncassez considérable. Marc Gochel se montre cependant méfiant : « L’étiquetteécologique est souvent un prétexte marketing. On parle beaucoup de tissus àbase de bambou, qui peuvent d’ailleurs être produits à partir de nombreusesautres fibres naturelles. Mais naturel ne veut pas dire durable. Pour être réelle-ment écologique, il faut que tout le processus de fabrication respecte certainesnormes. Ainsi, aujourd’hui, les teintureries remplacent les bains de teintures parune pose directe, moins polluante. On tente de réduire aussi la consommationénergétique liée à toute la chaîne de production y compris les transports. Oninnove également avec des matières comme les filaments de PLA (acide poly-lactique) qui permettent de créer des fils totalement biodégradables utilisés enchirurgie pour les tissus implantables. Mais cette solution est encore trop chèrepour d’autres marchés. Des labels comme « Made in Green » ou « Œco Tex »vérifient tout un catalogue de critères écologiques, sanitaires et sociaux. »

UNE BELLE VALEUR AJOUTÉEEn Belgique, selon Creamoda (le carrefour de toutes les entreprises de lacréation mode) l’industrie de l’habillement et de la confection génère envi-ron 16.000 emplois à travers ses 750 entreprises. Le chiffre d’affaire totalde ce secteur avoisine les 2 milliards d’euros dont 65% sont destinés àl’export. Comme le rappelle Marc Van Parijs, professeur à la Hogeschool deGand, la Belgique se positionne fièrement dans la filière textile dans lamesure où ses grandes productions historiques ont été remplacées par deplus petites productions caractérisées par une valeur ajoutée supérieure.Les recherches menées par les écoles et centres de recherche, et déve-loppés ensuite par les entreprises, sont en ce sens primordiales. Reste àsensibiliser le consommateur de demain à cette valeur ajoutée, pas forcé-ment perceptible dans les modes saisonnières.Infos : www.centexbel.be – www.creamoda.be – www.fedustria.be

U N A V E N I RC O U S U D E F I LSP E R F O R M A N TS

innovation

Pull intégrant un clavier

© C

EN

TEX

BE

L

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M.L.B.La référence depuis 1947

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Énergie, qualité et personnalité sont lesingrédients du savoureux cocktail quenous propose Joanne Vanden Avennepour ses collections 2011. A dégusterfrais et sans modération...—Texte : Kunty Moureau Photos : BOA

Lorsqu'on feuillette le cata-logue été 2011 de JoanneVanden Avenne, l'image d'unestyliste de caractère s'imposedès les premières pages.Acquérir un savoir et unetechnique irréprochables aété sa priorité à 18 ans. C'est

ce qui l'a poussée à traverser la frontière, seule,pour s'inscrire à l’ISAA (Institut Supérieur desArts Appliqués) de Paris. En plus de lui enseignerune autre langue, son cursus lui a donné lesbases d'un métier à haut risque.

Lorsqu'elle rentre à Courtrai, sa ville natale, ellechoisit de fonder un label qui portera son nom.Entourée de sa famille, elle élabore une imageconsciencieuse qui se traduit par la volonté demettre toutes les chances de son côté. L’aspectbusiness et économie est supervisé par son pèreet sa sœur, tandis qu'avec sa mère, architected'intérieur, elle partage l'amour des beaux tissus.C'est donc bien épaulée et soutenue par des fansde la première heure qu'elle se lance dans l'impi-toyable fashion world. Ses talents artistiques, elleles exprime depuis l'enfance dans la peinture et le

dessin. Elle a donc choisi de personnaliser les tis-sus en les peignant elle-même ou en se servantdu feutrage par touches légères et subtiles.

Sa signature est l'asymétrie des modèles. L'avantet l’arrière sont décalés, ce qui permet de dévoi-ler, ici et là, quelques centimètres de peau.Travaillée au millimètre près, l'allure minimalisteest un booster d'énergie. Nous sommes prêtes,cet été, pour une cure de jouvence qui va nousredonner des couleurs. Au revoir les frimas etplace aux silhouettes délicates et épurées. Larobe bain de soleil, le dos-nu, les jupes et lestuniques affichent des teintes intenses. Cetteexplosion de couleurs, adoucie par l'effet fadeaway, va titiller notre libido.

Lorsqu'elle dessine ses collections, Joanne s'ins-pire de l'esthétique que lui apporte le monde del'art et de l'architecture, puisant dans ses coupsde cœur (Groupe Zero, Marc Rothko) de quoinourrir son imaginaire. Ses recherches métho-diques ont donné naissance pour l’hiver prochainà un univers où l'homme et la nature se partagentla vedette. Elle réalise seule ses patrons et ne tra-vaille qu'avec des artisans belges. Elle ne dément

pas avoir de l'admiration pour Martin Margiela ouDries Van Noten, mais on sent que son mondeintérieur suffit à combler ses envies. La notion deself-control est importante dans un marché aussisensible aux fluctuations de la mode. Bien seconstruire, c'est d'abord afficher une image saineet une envie tenace de voir son nom aux côtésdes plus grands, comme Prada et Armani.

Le salon Première Vision de 2009 et Gallery 2020de février 2011, ne se sont pas trompés en lasélectionnant. Sa participation à la Fashion Weekgrâce au “Showroom Belgium” de cette année, luia assuré une visibilité internationale. Après seule-ment un an et demi d'existence en tant que marque,cette grande fille a de la suite dans les idées et l'ontrouve déjà ses modèles dans sept magasins enFlandre et aux Pays-Bas. Gageons que Bruxelles etle sud du pays répondront présents à ses invita-tions. Sa machine à coudre n'est pas prête à s'ar-rêter car elle affiche une volonté de fer malgré lasensualité et la sensibilité dont elle fait preuve. Elletrace sa route comme elle taille sa matière, defaçon ordonnée et précise. Qu'elle prenne dugalon, c'est tout ce qu'on peut lui souhaiter.Infos : www.joannevandenavenne.com

E N A V A N TT O U T E !

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Depuis quelques années, Conni Kaminski s’est forgé unebelle réputation auprès des clientes averties de la rueAntoine Dansaert. Ses modèles ultra féminins, à la fois raffinés et décontractés, traduisent un sens inné de l’élégance qui prend chez elle une double valeur : beau del’extérieur et riche de l’intérieur. Explications. —Propos recueillis par Nathalie Kuborn

Vous produisez vos deux collections annuelles en Belgique. Quellessont vos motivations ? Conni Kaminski : Mes raisons sont essentielle-ment écologiques, sociales et qualitatives. J’ai le plaisir de travailler notam-ment avec l’atelier Mulieris. Cet espace propose aux femmes en difficultésur le marché de l'emploi, et  plus particulièrement  celles qui se retrou-vent dans une situation de précarité (faible scolarité, sans qualification), uneexpérience de travail intensive et formative qui leur permettra ensuite de seréinsérer comme demandeuses d'emploi qualifiées chez Actiris. L’atelier aparallèlement mis en place un réseau auprès de ses clients pour optimiserleurs chances de réinsertion. Le travail qui y est accompli est de très grandequalité et la proximité induit naturellement une dimension écologiquenécessaire, à laquelle je suis très sensible. De plus, les délais de livraisonsont écourtés. J’ai plus de contrôle sur la qualité, les frais de transport sontlimités et cela permet également une grande souplesse de production  :lorsqu’un modèle se vend particulièrement bien, j’ai la possibilité de pro-duire rapidement de nouvelles pièces.

Cela implique-t-il des coûts supplémentaires par rapport aux produc-tions de pays du Sud ou de l’Est ? Oui, bien sûr, les coûts de produc-tion sont plus élevés qu’en Italie ou au Portugal, par exemple. On dira quela qualité a un prix et les avantages, des inconvénients. Mais je suis néan-moins heureuse d’avoir choisi cette formule qui est cohérente avec ma sen-sibilité en matière de responsabilité sociale.

Répercutez-vous ce surcoût sur les prix de vente ? Oui et non : je doisdès lors vendre plus de pièces pour que mon travail devienne rentable, carles frais pour les patronages, la préparation de la production, etc. restentles mêmes, quelle que soit la quantité produite. Aussi, je jongle toujours enfonction de cette dimension. C’est un investissement à long terme, dans untravail qui requiert beaucoup de passion et d’amour !

Quelle est votre vision de l’industrie du textile en Belgique ? C’est dif-ficile à dire car dans ce secteur, le travail de production a été délocalisé.Mais je crois qu’on peut encore produire une belle maille ici, que ce soitpour des productions de grande quantité en usine ou plus réduites dansdes ateliers de confection. La plupart de ces derniers réalisent des patro-nages et des prototypes de haute qualité pour les créateurs.

Comment décririez-vous l’esprit de votre collection printemps-été2011 ? Les tonalités et matières que l’on y retrouve ? J’ai privilégié l’asy-métrie, le drapage et la fluidité pour inspirer des envies de féminité. Côtématières, on retrouve des prédominances de maille, de satin et de jersey.Côté couleurs, le bleu royal, le jaune, le bleu nuit (pour changer du noir) oule mint prédominent. J’avais envie d’une collection qui combine éléganceet confort, avec des touches de couleurs vives et joyeuses. A la fois modeet intemporelle.

Conni Kaminski Flagshipstore, Marché au Charbon 102, 1000 Bruxelles. Infos  : 02 502 51 55 –www.connikaminski.com.

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Quand la grisaille nous mine le moral, et qu'une envie de frivolité nous assaille,rien de tel que les silhouettes de Monsieur Bul pour nous donner envie de frissons et de sucettes à l'anis. Vive le yéyé version 2011. —Texte : Kunty Moureau Photos : Birgit Theunissen

mode

Dans un contexte morose, Julien Brennecke etSébastien Denies n’ont pas leur pareil pour nous

redonner du peps et l'envie de légèreté qui nousmanquait. Ils s’y sont mis à deux pour créer une

seule et même personne : Monsieur Bul. Evidemment,on adore quand cela pétille mais lorsqu’en plus, le style

nous rappelle l’insouciante jeunesse des fifties, on bat descils avec malice. On ne s’étonnera donc pas de retrouverBrigitte Bardot en tête d’affiche de la collection été.D'accord Roger Vadim l'a découverte bien avant eux, maisles deux stylistes la ressuscitent en pleine gloire. Pour l’hiverprochain, c’est une autre figure mythique du cinéma qui ainspiré Monsieur Bul. Alfred Hitchcock, maître du suspensincontesté, et ses «  oiseaux  » planent au-dessus des por-tants. Ces volatiles de mauvais augure sèment la panique etfont monter l'angoisse. Le tandem a placé des petits boutsde plexi et usé de pinces en forme de bec d'oiseau pour sou-ligner l'aspect dramatique du scénario. Mais il en faut pluspour nous faire courir en sens inverse. Même pas peur ! Onne se laissera pas attraper comme un oisillon tombé du nid.

ENTRE POP ET RAFFINEMENTLa robe est l'accessoire féminin par excellence, c'est doncdevenu un must de chaque collection, se déclinant au grédes saisons, sept pour être précis. Question coupe,Monsieur Bul a ajusté le haut et donné de l'ampleur au bas.Des touches subtiles qui nous rappellent la joie de vivre et letwist des années 50. Et une envie irrépressible de jouer lesingénues. Ces souvenirs d'une décennie optimiste et déluréedonnent naissance à une ligne de vêtements décalés quis’inscrit parfaitement dans notre époque. Mais le duo  aencore bien d’autres stratagèmes pour nous prendre dansses filets : le choix des matières, belles et soyeuses, l'allureimpeccable et la petite touche écologique qui lui dicte detravailler avec des partenaires proches. Peu d'empreinte car-bone cela rime avec bonne conscience artistique. L'universpop qu'ils développent n'est pas réducteur mais s'enrichit, aucontraire, de nouvelles facettes plus intimes et de référencesstylistiques aux accents yéyé. Ceci dit, l'aspect décalé etludique cède parfois le pas à une tenue plus raffinée.

UN RÉSEAU EN DÉVELOPPEMENTRécemment, Julien Brennecke et Sébastien Denies ont ins-tallé atelier et show-room au Boulevard Barthélémy, préfé-rant laisser la vente directe à d’autres professionnels. Pourbien créer, créons cachés. Il faudra donc chercher un peupour trouver leurs collections dans différentes boutiquesmultimarques de Belgique dont les adresses s'échangent,sous cape (si,si!!), dans le milieu. Début mars, les deux créa-teurs ont participé à l’action « Showroom Belgium » organi-sée à Paris par WBDM et le FFI. Une visibilité qui va les plon-ger au cœur de la meute de toutes les modeuses de la pla-nète. On aime et on soutient !

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Page 14: Essentielle Focus du 26 mars 2011

Ceux qui prétendent que lecongé de maternité n'estqu'une période de cocooningoù la maman et le bébé s'endui-sent mutuellement de laitMustela, vont vite oublier leurspréjugés. Une jeune styliste

nous prouve le contraire. En plus de mettre aumonde un adorable poupon, elle a donné nais-sance à sa ligne de sacs Niyona. Les deux nou-veau-nés ont tous les deux la peau douce etrequièrent une attention de chaque instant.Contrairement à l'arrivée du bébé, en matière demaroquinerie, Nina Bodenhorst n'en est pas àson premier essai. Formée en design industriel àla Cambre, elle a enchaîné un stage de six moischez Delvaux aux côtés de Didier Vervaeren, puiscréé sept collections pour Nathan Baume.Devenir maman lui a permis de se concentrer sursa propre ligne dont elle rêvait depuis déjà troisans. Selon une logique sentimentale, elle a élu

un nom dont elle se sent proche (contractionde Nina et de Jonathan, son compagnon), un

logo et des prototypes originauxqui ont été publiés trèsvite sur le site webbelge de Elle et dans le

magazine L’Événement.Les modeuses ont tout de suite reconnu dansson “Clubman” le nouveau it-bag de l'année.

SELON L’HUMEURCréer un objet nomade qui nous accompagneau quotidien est un vrai challenge, car outre safonction, il doit avoir de l'allure et de l'élégance.Son style, elle le veut classique et rétro maispouvant afficher nos humeurs en toutes cir-constances. Une fois le modèle dessiné, iln'évoluera qu'au gré de petites touches créa-tives et singulières. Chaque sac possède une

surprise, des leds, des miroirs, des couleurs quioscillent entre une allure classique ou rock'n roll.Le souhait de Nina est qu'il se transforme en objetgénérationnel qui défie le temps et les modes.Ceci vaut aussi bien pour la femme que pourl'homme. Elle a en effet tout de suite ressenti quela gente masculine est, elle aussi, à la recherched'un sac à main qui passe avec aisance des cou-loirs de bureaux aux vestiaires d'un club de sport.Certains modèles arborent une silhouette andro-gyne pour un usage unisexe. Le Lewis, le Morganet le Clubman jouent sur cette ambivalence, tan-dis que le shopping-bag Kelly, le sac Ariel, levanity case Jacky et les pochettes s’affirmentdans toute leur féminité.

MADE IN BELGIUMNina est une bosseuse qui possède une maîtrisetechnique parfaite qu'elle a peaufinée par descours du soir aux Arts et Métiers. L'histoire dutravail du cuir la passionne. Lorsqu'elle parle dutannage, elle reste ferme sur la notion de tenue.Un cuir traité simplement à l'eau laissera inévita-blement échapper ses pigments, provoquantdes auréoles sur vos vêtements. La chimie per-mettra de rendre le cuir résistant et, selon elle, sil'on veut un sac solide pour les vingt prochainesannées, le recours à ces traitements est recom-mandé. Ses peaux sont choisies en Belgique.C'est de la vachette, un cuir pleine fleur, qu'elledécoupe avec parcimonie afin de ne rien gaspil-ler. Les chutes servent à créer des pochettes,des porte-clés. Ses créations sont exclusivementmanufacturées en Belgique, ce qu'il n'est plusvraiment le cas pour les autres grands noms. Lafabrication d’une pièce en atelier dure deux jours.La flexibilité d’une fabrication de proximité permetla création de sacs sur mesure. Un bon planshopping à inscrire fissa à notre to-do list. Infos : www.niyona.be et vente online sur www.ledressing.be

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P O C H E T T ES U R P R I S E !

Pour Nina Bodenhorst, la naissance de son fils James a coïncidé avec la création de sa collection de sacs. Des premiers pas qui vont provo-quer de belles surprises. Souhaitons la bienvenue à Niyona, Ariel,Lewis et Kelly...—Texte : Kunty Moureau – Photos : Niyona

mode

Le Clubman,androgyne et polyvalent.

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Créé comme"24-heures" et inspiré desgrandes mallesde voyages, le Lewis est unfourre-tout idéalpour le voyage.Cuir vachettelisse, à partir de 720 €.

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POUR LA REINTRODUCTION DE L’HOMME DANS LA NATURE

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C’est l’histoire d’une rencontre entre la jeunestyliste Hripsime Afsar et le peintre Marc Renard,lors d’un vernissage, en 2007. L’une crée desvêtements aux détailsrebrodés, très exclusifs ;l’autre jette sur la toile dela couleur pure, en largesformes qui prêtent aurêve. De leur collaborationsont nés des vêtements,au départ des piècesuniques Haute Couture.Puis des séries limitéesen prêt-à-porter.—Texte : Muriel de CrayencourPhotos : Jimmy Bolmlaerts

Le label Afsart naît en 2008. Aujourd’hui il estprésenté à Bruxelles, Taiwan et, depuis novem-bre 2010, dans deux lieux à Pékin, dont le toutnouveau concept store För (dans l’esprit dufameux « Colette » à Paris), niché à deux pas dela Fondation Ullens, dans le trendy art-district798. Retour sur une jolie histoire pleine de talent.

QUAND L’ART RENCONTRE LA MODEMarc Renard est un peintre belge né en 1963.Son œuvre se déploie sur des toiles grand for-mat. Il expose depuis 1983, entre autres à laFondation Veranneman à Kruishoutem,aujourd’hui fermée mais qui exposa Arman,Soulages, Christo, Nikki de St-Phalle, Vasarely…D’une facture classique, son travail pictural prendun sens nouveau dans la collaboration avec lajeune styliste. De son côté, Hripsime Afsar, néeen 1979, a toujours désiré devenir créatrice demode. Elle a cassé les pieds de toute la familleavec ce rêve. A savoir, ses parents et grands-parents, tailleurs de profession, d’origine armé-nienne. Dès la fin de ses études, elle travaillecomme styliste pour la pub et le cinéma. Suite àleur rencontre, ils réfléchissent ensemble à unemanière de mélanger art et mode. Dès 2008, ilscréent leur marque, Afsart. Plusieurs vêtementsen pièce unique voient le jour. Des vestes prèsdu corps, dans une toile noire peinte par MarcRenard. Des chaussures garnies de taches decouleurs. En décembre 2009, ils exposent à lagalerie ArtTemptation.

IMPRIMER… EXPORTERPour creuser leur concept et élargir la collectionvers le prêt-à-porter, ils font des recherches autourde la technique d’impression sur tissu. L’idée étantde reprendre les tableaux de Renard, imprimés surtissu et taillés de façon à mettre en valeur des zonesde couleurs. Il leur faut une année pour trouver, enEurope, le bon fournisseur spécialisé en impressionnumérique sur tissu. Il s’agit d’arriver à rendre par-faitement les tons vifs et la texture des toiles peintes,mais aussi de trouver une technique qui tient àl’usage et au nettoyage du vêtement. Aujourd’hui, leduo en est à sa quatrième collection. Pour l’été2011, les robes en soie éclatent de couleurs. Lacoupe des vêtements a pris de la maturité. Des col-liers - pièces uniques - accompagnent l’ensemble.La collection est présentée depuis deux saisons à laFashion Week de Paris et est distribuée par la bou-tique Balthazar sur la prestigieuse avenue Louise, àBruxelles. En parallèle, avec l’aide d’une amie chi-noise installée à Bruxelles, elle entre en contactavec une société basée à Pékin. L’aventure horsEurope peut commencer. Badema utilise son pré-cieux réseau familial et amical en Chine, pour pro-mouvoir le label Afsart. Et ça marche ! Le vernissagedu 6 novembre 2010 à la galerie För a vu défiler denombreux people pékinois. Afsart a eu droit à plu-sieurs articles dans la presse locale, dont le Marie-Claire chinois. Toutes les pièces sont restées surplace. Un autre lieu pékinois a, depuis, décidé deprésenter le label. Une histoire qui ressemble bienaux prémices d’un succès. Infos : www.a-afsart.com

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mode

H A U TL A B E LE N C O U L E U R S

Collection printemps-été2011. Robessans manche ensoie : 455,80 €.Robe en soiemancheslongues : 569 €.

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mode

A bas le fonctionnalisme vestimentaire, au diable le « pratique » !Quelle femme s’oblige encore à porter une culotte en cotonblanc à larges bords pour la simple et mauvaise raison qu’elle est«  pratique  »  ? De l’esclavagisme, voilà ce qu’y voit CélinePinckers, styliste liégeoise formée à l’Helmo. De ses humanitéschorégraphiques et de son amour pour la danse et le spectacle,elle a gardé cette fascination pour le merveilleux et les héroïnesd’opéra. La femme, célébrée dans toute sa complexité, ingénueou hystérique, est au cœur de son questionnement de créatrice.Le plaisir et la séduction sont érigés en valeurs sacrées. Tout çaest assez osé, surtout dans un pays où les femmes affectionnentune lingerie plus proche de celle de la ménagère que de celle dela femme fatale. Et si on changeait ?

NOSTALGIESe projetant volontiers dans les années 1920, Céline Pinckersimagine la garde-robe de la femme émancipée, libérée et frivole.Paresseuse, parfois. Chez elle, elle se prélasse en combinaisonet jupon, peut-être même en petite culotte et bustier. Ellen’éprouve aucune gêne à rester en nuisette toute la soirée. Enréinventant le vestiaire de la femme des années folles, Célineréhabilite aussi le teddy, ce maillot de corps d’un seul tenantnoué dans le cou et laissant le dos nu. Pratique ? Certainementpas. Mais sensuel à crever. Le jupon et la combinaison, injuste-ment refoulés des garde-robes, refont également surface.Habillement combinée avec une robe bien coupée, la combinai-son fait son petit effet, tout en lissant la silhouette et faisantdisparaître les marques de sous-vêtements. Le jupon

opère de la même façon, apportant une caresse de soie descuisses aux hanches. A assortir avec le bustier, ça va de soi. Ahque ses notions se sont égarées...

ART DÉCOPour l’été, Céline Pinckers associe le noir et le jaune pâle. On ypressent un rayon de soleil, on imagine un brin de paille, unemèche blonde taquinée par le vent. Le satin de soie compose labase des matières. Viennent s’y accrocher des pans de tulle plu-metis, une frange de dentelle, des boutons en verre, des lacets.Cette collection a vu les arabesques et les motifs romantiques sestyliser et devenir plus géométriques. Le langage bascule de l’artnouveau à l’art déco. Cette tendance se poursuivra d’ailleurs l’hi-ver prochain avec des jeux de symétrie et des alternancesmat/brillant, transparent/opaque. Le velours viendra réchaufferces tenues légères. Mais pour l’heure, on se réjouit de porter cesbrassières et bustiers qui, sous un rayon de soleil, dévoilent unliseré de dentelle ou une suite de losanges ou triangles. Oncraque pour ces boxers et culottes hautes, parfois lacés à l’ar-rière, et ces robes d’intérieur vaporeuses à souhait. Une vision dumonde selon la femme. Infos : www.celinepinckers.com

Nostalgique d’un idéal de beauté qui s’estévaporé alors même que s’est affirmée lafemme, Céline Pinckers fait resurgir lesgrâces des années folles, dans leurs frou-frous effrontés et leurs murmures de soie.Sous les vêtements.—Texte Marie Pok – Photo Leslie Szmigielski

D E S S O U S P R É C I E U X

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Collection printemps-été “Oh Bobby, Bobby!”

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E N F A N T S A D M I SSes chapeaux ont couronné plusieurs têtes des familles royalesde Belgique, des Pays-Bas et de Suède. Heureusement, le protocole n’a rien enlevé à la créativité de leur auteur,Fabienne Delvigne. Quelques modèles enfants viennentaujourd’hui compléter la gamme.—Marie Pok

Diplômée en marketing, Fabienne Delvigne fonde son atelier en 1987. Trèsvite, le juste équilibre en élégance et fantaisie lui ouvre les portes de plu-sieurs maisons de couture avec qui elle développe de riches collaborations.Sans impertinence, elle parvient à introduire dans des coiffes traditionnellesun grain de folie qui anime ses chapeaux d’un mouvement inattendu. Sonsens des proportions très sûr la préserve de tout dérapage et de toute vul-garité. Audacieuse, la modiste aime relever les défis que constituent despartenariats inédits. Elle a ainsi conçu des chapeaux en chocolat pour lamaison Neuhaus, imaginé des couvre-théières pour Royal Boch et encored’autres folies en cristal avec le maître verrier Véronique Bernier. Outreses lignes Couture, Fabienne Delvigne sort pour chaque saison une col-lection « Trendy » à porter en toute circonstance. Cet été, on s’abriteraitvolontiers sous les bords ondulants du séduisant modèle en cuir sou-ple « Neptune » ou de la capeline « Océane ». Les hommes se voientdédier casquettes et borsalinos à l’Italienne. La grande nou-veauté qui réjouira les mamans est l’apparition de modèles pourenfants. Une sortie encore assez timide avec un bandeau ornéd’un papillon et deux chapeaux-cloches en panama bordé d’unetresse de cuir. Qui refuserait ce brin de coquetterie ? nfos : www.fabiennedelvigne.be

Frederico

Neptune

Neptune

accessoires

Liza

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Stars de l’été, aussi indispensablesque la ballerine, les derbies don-neront de l’allure à vos tenues !

—Coraline Petit

I N D É M O D A B L ED E R B Y

LA GLAMOURDéclinée dans des tons naturels, sable,camel, vison, la derby E(X)IT s’adapteravolontiers au look glamour comme au lookgarçonne. Souple en cuir ou en daim. Prix : 75 €. Infos : www.exit-and-co.be. ExitShop, galerie de la Toison d’Or 15, 1050Bruxelles. T. : 02 511 77 77.

LA CITADINELa working girl appréciera l’allure classique de laderby Mer du Nord. Elle permet de donner du cachetà votre personnalité et de vous exprimer dans l’air dutemps. Parcourir les pavés de la ville ne sera plusqu’une partie de plaisir ! Prix : 100 €. Infos : 02 502 23 69 - www.merdunord.com

LA FLASHYExtravertie, la derby flashy est le dresscode de cet été. En cuir rouge éblouis-sant et munies d’un talon de 2,5 cm,elles suivront vos évasions sous la cha-leur exaltante et les rayons du soleil.Prix : 127 €. Mellow-Yellow, rue AntoineDansaert 98A, 1000 Bruxelles. Infos :02 512 01 30 – www.mellowyellow.fr

LA RAFFINÉELa derby Attilio Giusti Leombruni est l’expression d’un art résolumentunique et authentique. À la foisconfortable et sophistiqué, ce soulierde qualité vous donnera la sensationde chausser un gant lors de vos évasions ce printemps. Prix : 188 €.Chez Bouvy, avenue de la Toisond’Or 52, 1060 Bruxelles. Infos : www.attiliogiustileombruni.com

LA DORÉESensualité d’une derby dorée, à porter pieds nus,pour commencer l’été.Elles se targuent d’unemyriade de matières, cuirpython et vinyle, etseront de toutes les sor-ties par tous les temps.Prix : 350 €. RobertClergerie, PlaceStéphanie 1A, 1050 Bruxelles. Infos :02 538 38 97 –www.robertclergerie.fr

LA FÉMININEA la fois sportives et élégantes, de toutes les hauteurs et de toutes les matières, daim, cuir,nubuck, elles arpenteront aussi bien le bitume queles podiums cet été ! Avec un talon, la derby insuffleune incroyable féminité et embellit le galbe de vosgambettes ! Prix : 89,90 €.

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design

L E G R A N D É C A R TA R T/ D E S I G N

Entre art et design, il existe une catégorie qui place l’objet au centre du désir et de la réflexion.Sources de questionnement et porteurs de discoursconstruits, ces objets conceptuels sont des œuvresuniques ou déclinées en série limitée. Définitionsproposées par la nouvelle galerie Valerie Traan, à Anvers. —Marie Pok

A ceux qui s’effarent de voir des sièges, bureaux, lits ou chandeliers érigésen œuvre d’art, rappelons que le culte de l’objet n’est pas une déviance denotre époque mais un principe qui accompagne les arts décoratifs et lemobilier fonctionnel depuis des siècles. Après l’avènement de l’industrie,les théoriciens du modernisme ont eu à cœur de réconcilier art et produc-tion sérielle, forme et fonction, beauté et accessibilité. Il existe, entre le des-ign destiné à une consommation de masse et un design proche de l’œuvred’art, la même distinction qu’entre le prêt-à-porter et la haute couture. Lesecond est un laboratoire pour le premier, un terrain d’expérimentation, uneébauche de rêve. Bien sûr, ce rêve a un prix. Au-delà du discours, la mar-chandise s’adresse à une clientèle fortunée, un marché niche de collec-tionneurs et passionnés. En marge des systèmes de production à grandeéchelle, se sont donc développées d’autres pratiques, empruntant à lagalerie d’art son modèle de fonctionnement. La galerie propose en effet aucréateur une plate-forme de création, l’accompagne dans la production, luioffre un cadre d’exposition et des opportunités de diffusion par son réseau.C’est bien ainsi que procède Veerle Wenes, la fondatrice de Valerie Traanà Anvers.

BEAUTÉ ADMISERares sont les galeries qui se risquent dans ce difficile in-between entreart et design. La critique artistique est en général assez sévère vis-à-visdes formes qui émergent de cette pratique. En outre, le grand publicn’est pas forcément réceptif, hésitant sur la façon de s’approprier lesobjets. Mais Veerle Wenes n’a pas froid aux yeux. Forte d’un passé dansla communication à la tête de l’agence Scritto, elle a également étédirectrice de salons de construction et de décoration. Le design, elle enconnaît les belles et les sordides histoires. Sa récente expérience decommissaire d’exposition pour « Le Fabuleux destin du Quotidien », auGrand-Hornu, l’a confortée dans son orientation professionnelle. « C’estcette fantastique expérience qui m’a décidée à traduire ma fascinationpour l’aspect créatif de l’objet en un lieu où toute cette créativité pouvaitêtre montrée et vécue », dit-elle. Ce lieu, c’est un ancien magasin situédans une ruelle à quelques pas de la cathédrale d’Anvers. Méta -morphosé par l’architecte Bart Lens, l’espace offre une belle variété devolumes, amples ou intimes, généreusement éclairés. Veerle y convoqueune poignée de designers et plasticiens qu’elle n’a pas choisis auhasard ou par opportunisme mais par conviction pour un travail qu’ellesuit et encourage depuis de longues années déjà. Parfaitement subjec-

tif, ce choix comprend, entre autres, Bram Boo,Diane Steverlynck, Wieki Somers, MartinoGamper et Scholten & Baijings. Leurs travauxrespectifs explorent des thèmes sociétauxcomme l’héritage culturel, l’authenticité, ledéveloppement durable. Et tentent d’atteindreun certain idéal de beauté.

PRIMITIFSSi l’exposition inaugurale de la galerie illustrait son orientation géné-rale avec une présentation collective d’artistes, designers et archi-tectes montrant une ou plusieurs œuvres spécifiques, le second évé-nement répond à une logique de production exclusive d’un projet glo-bal et cohérent, signé par Studio Simple, un collectif au sein duquelcohabitent Ann Vereecken et Jeroen Worst. L’opération s’est dérou-lée du 1er au 27 janvier dernier. Chaque jour, les deux designers étu-dient un besoin profond de l’être humain : la nourriture, la chaleur, lerepos, la protection, l’affection… A chaque besoin, le duo apporteune solution claire, fabriquée avec les ressources locales, ce qui setrouve à portée de main, réduisant ainsi l’empreinte écologique.L’utilisation de ces matériaux, de préférence naturels, récupérés dansun environnement proche et assemblés en l’espace d’une journéedétermine aussi une esthétique simple et dé-technicisée. De quoifaire trembler sur ses bases le concept de maison high-tech. Il y aquelque chose de primitif dans ce poêle à bois, ce chandelier ou cesplanches à pain tranchées dans un tronc brut. Et instinctivement, onne peut que plébisciter ce langage clair et familier. On signe !

Studio Simple, Day-Sign, jusqu’au 17 avril.Muller Van Severen, du 6 mai au 25 juin.Valerie Traan, Reyndersstraat 12, 2000Anvers. Infos  : 0475 75 94 59 –www.valerietraan.be. Ouvert du mercrediau samedi de 14h à 19h.

Fien Muller &Hannes VanSeveren,planches àdécouper enpolyéthylène.

Studio Simple, mobilier,porte et lampes.

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U N S T U D I ON O M M ÉP L A I S I RPlébiscitée par de plus en plus de créatifs, la commune d’Anderlecht cache de nombreuximmeubles aux espaces généreux, propices à l’installation d’un atelier, d’un show-room oud’un bureau idéal pour un métier créatif. Visiteau Studio 28.—Marie Pok

Avec de plus en plus d’ateliers d’artistes, de studios et bureauxloués par des agences de communication ou autres métiers liés àla mode et au design, Anderlecht se profile comme une communedynamique. Arne Quinze y installera d’ailleurs bientôt une de sesgrandes structures caractéristiques, scellant ainsi l’orientationbranchouille de la commune. C’est ainsi que s’est ouvert, en toutediscrétion, un centre d'entreprises privé, dédié aux métiers créatifs.Les dimensions humaines de cette ancienne menuiserie engen-drent une proximité qui incite aux rapprochements et échanges decompétences. Racheté en 2007 par deux associés, le bâtiment aété restauré avec une sobriété contemporaine et fonctionnelle.Rebaptisé Studio 28, le centre est né de la volonté de FabianFontenelle, Martin Feron et Arnaud Stouffs de se créer un outil detravail qui associe convivialité, développement de synergies et plai-sir. Les plateaux ouverts sont configurés en plusieurs petites enti-tés à géométrie variable, équipées de mobilier Sinetica et Kartell.La location comprend la mise à disposition d’un ensemble de ser-vices intégrés comme les abonnements téléphoniques et l’internethaut débit, l’accès à des salles de réunion équipées, l’entretien, letri et l’envoi du courrier... Lors de notre visite, un des ateliers étaitencore vacant, un bel espace polyvalent, pouvant servir de studioou de show-room. De belles opportunités qui animent cette com-mune pleine d’espoir.Infos : www.studio28.eu

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DEUX ARTISTES AUX MANETTESAlors que l’exposition Day-Sign de Studio Simple bat son plein,deux figures élancées déambulent discrètement dans la galerie,prenant des mesures, jaugeant l’espace et les gens. En coulisse,l’exposition suivante se prépare. L’aventure promet d’être uniquepuisqu’elle met deux plasticiens au défi de sortir une collection demeubles. Fien Muller et Hannes Van Severen, artistes indépen-dants liés par leur relation amoureuse, se trouvent ainsi confron-tés à l’objet fonctionnel, qu’ils vont réinterpréter avec une dis-tance critique et une sensibilité artistique propre. Héritiers d’unetradition et d’une certaine filiation (car oui oui, son nom ne trompepas, Hannes est bien le fils de Maarten Van Severen) les deuxartistes sont partis de la matière première. Le marbre, le laiton etdes plaques de polyéthylène teinté ont ainsi fait surgir des formesde meubles. Les couleurs et dessins intrinsèques à ces matériauxconfèrent à chaque objet une vibration et une plasticité qui n’estpas sans rappeler l’art déco et le modernisme. On est à mille lieuxdu primitivisme contemporain de Studio Simple. Finalement, cettefrontière entre art et design est sacrément élastique.

Une des pièces de la galerie est dévolueà Studio Simple présentant, entreautres, une porte et une lampe.

Fien Muller & Hannes Van Severen, dessin préparatoire à l’amé-nagement de la pièce en vitrine de la galerie Valerie Traan.

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B E L G I Q U EU N I E À M I L A N

design

Luc Ramael« Pivot », éditionLampFabriek.

Vanessa Hordies, « Night Night ».

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Flamands, Wallons, Bruxellois, tous les designersbelges sélectionnés par les trois régions se retrou-vent réunis pour la trépidante semaine du design deMilan. Et pas n’importe où puisqu’ils occuperont unespace inédit, à la Pinacothèque de Brera.—Marie Pok

Pour la famille du design belge, cette édition milanaise est appelée à deve-nir un moment historique. En effet, pour la première fois, les acteurs publicsen charge du design des trois régions logeront à la même adresse. Sisedans un ancien palais baroque, la Pinacothèque de Brera, incontournablemusée d’arts ancien et moderne, abrite des chefs-d’œuvre absolus dontnombre de tableaux de Bellini, Titien, Tintoret, Véronèse, Mantegna,Raphaël ou encore Le Caravage. Un tel voisinage impose la plus grandemodestie et fait taire les conflits. La présence de créations industrielles estune première dans l’auguste palais. Plus qu’un défi, une responsabilité.

ANNIVERSAIREL’événement est ambitieux, à l’échelle de notre pays. Du côté de Bruxelles,on ne pouvait que saisir le cinquième anniversaire de l’action 101%Designed in Brussels qui promeut chaque année une sélection de cinqdesigners sur différents salons internationaux. Les vingt premières recruesseront représentées à travers des photos de leurs produits les plus emblé-matiques. On y retrouvera des personnalités qui se sont, depuis, propul-sées sur la scène internationale : Sylvain Willenz, Nathalie Dewez, MichaëlBihain et les autres. La maison de ventes Pierre Bergé s’est associée auprojet en décernant un prix de 5.000 € à l’un de ces designers. Quant à ladernière sélection du 101%, un excellent cru, elle sera illustrée par lespièces, prototypes ou éditions de Benoît Deneufbourg, Julien Desmet,Vanessa Hordies, Corentin Dornbrecht et Julien Renault. Très remarquable,le travail de ce dernier témoigne d’un esprit libre mais conscient des enjeuxindustriels de son époque. Bien qu’elle rappelle un peu la série «  ExtraOrdinary » d’Ineke Hans, sa collection de meubles en plastique recyclé estassez convaincante. Résistant à l’eau, elle transpose à l’extérieur desarchétypes de l’ameublement intérieur.

LÉGERDesign Vlaanderen et WBDM (l’agence Wallonie-Bruxelles Design/Mode)ont, ensemble, monté toute une exposition qui affiche un titre à multiplessens  : “Lightness”. L’étendue sémantique de ce concept englobe tant ledesign d’éclairage, secteur où la Belgique excelle, que la notion de légè-reté comprise au sens large : impact environnemental minime, charge maté-rielle light, esthétique aérienne, liberté de création. Cette très belle intentionest hélas parfois un peu usurpée par des projets qui, bien que de qualité,n’illustrent en rien la thématique. Le propos est en revanche joliment servipar les lampes irréprochables de Luc Ramael, le bureau tout en verre queXavier Lust vient de sortir chez FIAM ou encore le cabinet du tandemStudio Simple produit par la galerie Valerie Traan. Son astucieux systèmed’assemblage évite tout usage de colle, clou ou vis. L’accent de cette pro-duction porte sur la simplicité et le temps, l’ici maintenant, induisant l’usagede ressources locales et une conscience aiguë de l’empreinte écologiquede chaque objet. La scénographie joue clairement la carte du recyclagepuisque qu’elle récupère les cadres graphiques conçus par StefanSchöning pour l’exposition “Belgium is Design” du Grand-Hornu. Une ini-tiative louable qu’on devrait adopter beaucoup plus souvent ! Cette actionmarque un vrai pas pour l’image d’une Belgique unie et organisée. Un piedde nez au bourbier politique.“Belgium is Design”Du 12 au 17 avril. Loggiato della Pinacoteca di Brera, Via Brera 28, 20121 Milano. Ouvert tous les jours de10h à 20h.

Lust, « Graph », éditionFIAM Italia

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talents

C A R R É M E N T D O U É SJeunes encore, ils ont déjà acquis une certaine reconnaissance mais leur réussite reste un défi permanent.Quelques talents à suivre…—Marie Pok

OLIVIA HAINAUTDepuis le Prix Modo 2010, Olivia Hainaut poursuit son tra-vail, fidèle à son style personnel qui s’exprime dans desbijoux-parures habillant la silhouette d’un mélange dematières. Sa création évolue cependant, au gré des saisons,vers davantage de couleurs, une composition plus aérienne,où s’invitent parfois des textes. Olivia Hainaut, rue du Page19, 1050 Bruxelles. Infos : www.oliviahainaut.com

O, LA FILLE !Voilà une lingerie qui

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entre robe raffinée et tuniqueconfortable, entre esprit

décontracté et recherchesophistiquée.

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TORCHON D’ARTISTEUne mini révolution dans la cuisine : dans leur packinspiré des portions traiteurs à emporter, les essuiesde vaisselle drymecrazy apprivoisent le travail d’ar-tistes qui ont déjà leur petite cour, si ce n’est unereconnaissance internationale. Flo Balaes, CharleyCase, Sara Conti, Chantal Gillet et Denis Meyerssignent chacun un dessin sérigraphié sur coton pourune édition limitée (100 exemplaires) du plus grandchic. Une vraie création, au prix de 27 €. En ventenotamment chez Septante Sept (rue du Page 77).

Infos : www.kao.be

JEAN-PAUL LESPAGNARD : PREMIÈRE !Après avoir gagné deux prix au festival d’Hyères en 2008, Jean-Paul Lespagnard lance sa première collection automne-hiver 2011/12. Complètementinsoumis, il invente une histoire autour de la rencon-tre d’une bourgeoise et d’un « art-truck » japonais. Etl’élégante craque pour les codes décoratifs et kitschqui ornent le camion, de l’habitacle à la remorque. Ca donne une garde-robe délirante avec une dominante noire allumée par un vieil or ou des couleurs chaudes, s’offrant çà et là des imprimésdigitaux et des transferts. Génial. Infos : www.jeanpaullespagnard.com

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shopping

F L U O A D D I C T   ! Les couleurs flash reviennent en force ! Avis aux amatrices des eighties, ce printemps est fait pour vous ! Rien de tel, pour dynamiser sonlook, qu’une éclosion de couleurs fruitées et vitaminées, à savourer en toute liberté. —Coraline Petit

LE PRISMISSIME DES YEUXEnvie de fantaisie ou d’excentricité ? Lapalette multicolore audacieuse, PrismissimeYeux 61 Acid Light de Givenchy, en éditionlimitée, offre des teintes acides et énergé-tiques pour assouvir toutes ces folies d’été.En vente exclusive chez ICI PARIS XL à partirdu 18 avril. Prix : 57,50 €. Infos : www.parfumsgivenchy.com

JOUES GOURMANDESLe rose stabilo saupoudre le teint d’une touche de gourmandise et delumière. Aux allures pétillantes et séduisantes, les pommettes embel-lissent le visage avec charme et vitalité. Ce Cremeblend blush de MACne contient pas de silicone et est approprié pour tous les types depeaux. Prix : 19,50 €. Infos : www.maccosmetics.be et boutiquechaussée de Charleroi 9, 1050 Bruxelles. T. : 02 538 17 30.

DES YEUX HYPNOTISANTSUne brise de nature et de lumière balaie votre visage pour plus d’intensité dans leregard. D’un vert feuille intense, le Day-Proof Color Pencil Leaf Green de GiorgioArmani métamorphose votre maquillage. Sa mine compacte se transforme en unematière fluide, croisement high-tech entre eyeliner et crayon. Doux et haute tenue, ilglisse délicatement sur la paupière. Giorgio Armani Cosmetics, disponible dans les troispoints de vente exclusifs : « Parfuma » Anvers, « Galerie Inno » Rue Neuve, « GalerieInno » Woluwé Shopping Center. Prix : 20,73 €. Infos : www.giorgioarmanibeauty.fr

FRIANDISEHYDRATANTEPour mieux embrasserl’été et embraser les baisers, il suffit de se nimber les lèvresavec le ravageantTerracotta GlossTango 09 de Guerlain.Sa formule sirop lumineuse et translu-cide, dépourvue depaillettes mais gorgéede pigments, donne unvéritable coup d’éclat à votre frimousse.Disponible dans lespoints de vente agréésGuerlain à partir du 6 mai. Prix : 28,16 €.Infos :www.guerlain.com

A LA VIOLETTEPour en mettre plein la vue d’un simplebattement de cils, le mascara HypnôseDrama de Lancôme procure un volumesensuel immédiat. La formule soyeuse for-tement dosée en cire offre un regard déli-cieusement tendre et attirant. Les nuancescharnelles et voluptueuses de Lavande 09subliment l’œil en un instant. Prix : 28,99 €.Infos : www.lancome.be

VERNIS MIMOSAGrâce à Chanel, le soleil sera présentjusqu’au bout des ongles. D’un jauned’or lumineux et éclatant, le vernisMimosa apporte la chaleur et la sen-sualité de la Côte d’Azur. Un soufflede féminisme éternel. Disponible àpartir du 15 mai. Prix : 22,37 €.Infos : www.chanel.com

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LABELLEPour la quatrième année consécutive, ce salon réunitartistes de tous poils, sans hiérarchie des genres, sans prisede tête, juste pour le plaisir de confronter les créativités lesplus diverses, du stylisme à la chocolaterie en passant parl’illustration, le design ou la création pour enfants. Cettesaine approche transversale jouit des beaux espaces d’unlieu encore méconnu des Bruxellois, The Egg, à Anderlecht,un ancien site industriel plein d’avenir puisque Cook & Booky a installé son nouveau resto, Cook & Media. Du 28 avril au1er mai. The Egg, rue Bara 173, 1070 Bruxelles. Infos :www.labelle-exhibition.com

DES FRINGUES AU DESIGN MARKET !Le traditionnel Brussels Design Market annonce, poursa onzième édition, une petite révolution. En effet, à côtédes meubles et objets des années 50 à 80 déballés pardes exposants venus de toute l’Europe, cette brocantede haut vol accueillera aussi un espace réservé auxvêtements vintage, englobant vestes, robes, T-shirts,manteaux, chaussures et sacs griffés des plus grandesmarques. Du bonheur pour les amateurs et collection-neurs plus pointus. Le samedi 30 mai (entrée 20 €) et ledimanche 1er mai (entrée gratuite) : Ancienne GareMaritime de Tour & Taxis. Infos : www.brusselsdesignmarket.be

CORALIE VAN CALOENAprès ses études à la Cambre, la jeune Coralie VanCaloen a accompli une formation en gemmologie enInde, puis à Londres. Aujourd’hui installée à Bruxelles,elle travaille l’or, les diamants et les pierres précieusesdans une veine traditionnelle, à l’image de cette bagueen or blanc, avec un saphir de 6,02 carats et des diamants blancs. Infos : www.coralievancaloen.com

LE TRICOT DANS LA MODE : UN FIL À DÉNOUERTricot et haute couture, incompatible ? Au contraire.L’exposition actuellement en cours au MoMu témoignede l’insoupçonnée variété de vêtements et d'accessoiresen tricot à travers l’histoire et plus particulièrement cellede la haute couture. On y découvre les interprétationsde cette technique ancestrale par de grands noms telsque Vivienne Westwood, Ann Salens, Sonia Rykiel,Schiaparelli, Patou, Chanel, Sandra Backlund, MaisonMartin Margiela, Mark Fast… Un prétexte pour passeren revue quelques évolutions de la mode et de sesnotions de confort, élégance et bien-être. Qui a dit quele tricot était démodé ? De 16 mars jusqu'à 14 aoûtMoMu, Nationalestraat 28, 2000 Anvers. Infos : 03 470 27 70 - www.momu.be

PARRAINAGEDepuis 1998 CAMELEON organise des ventes privées,exclusives, réservées à ses membres. Pour en faire partie, ilsuffit d’être parrainé par un membre existant. Par la suite,un système de fidélité permet d’offrir une pléiade d’avan-tages. Chaque vente propose de grandes marques de prêt-à-porter homme, femme, enfant ainsi que des accessoireset de la décoration à des prix allant jusqu'à -50% par rap-port au prix de vente boutique ! CAMELEON possède troiscomptoirs de vente privées à Woluwé, Ixelles et Genval.Parallèlement à ses magasins, CAMELEON a lancé, en2007, Snapstore un des acteurs incontournables de lavente privée en ligne au Benelux. CAMELEON, avenueAriane 15, 1200 Bruxelles. Infos : www.cameleon.be

ALTER NATURES’intéressant à la façon dont l’humain manipule et modifie la nature, le projet Alter Nature s’exprime à travers quatreexpositions et un symposium à Hasselt. En exploitant lesavancées scientifiques, artistes, designers et créateurs demode modifient notre vision du monde. C’est dans cecontexte que se tient l’exposition « The Future That NeverWas », une ode à la création des stylistes de « l’ère spatiale ». Les innovations scientifiques et industrielles sontcomplétées par des considérations sociales, culturelles etenvironnementales, nouveaux enjeux de la mode actuelle.Jusqu’au 5 juin. Modemuseum Hasselt, Gasthuisstraat 11,3500 Hasselt. Infos : 011 23 96 21 – www.modemuseumhasselt.be

Tilda Swinton pour SandraBacklund. Publiédans AnotherMagazine,Autumn 2009.

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