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Honoré Vinck Est-ce que l'effort de guerre continue? Source: Aequatoria, 10e Année, No. 3 (1947), pp. 114-115 Published by: Honoré Vinck Stable URL: http://www.jstor.org/stable/25837850 . Accessed: 14/06/2014 08:07 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Honoré Vinck is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Aequatoria. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.78.113 on Sat, 14 Jun 2014 08:07:11 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Est-ce que l'effort de guerre continue?

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Honoré Vinck

Est-ce que l'effort de guerre continue?Source: Aequatoria, 10e Année, No. 3 (1947), pp. 114-115Published by: Honoré VinckStable URL: http://www.jstor.org/stable/25837850 .

Accessed: 14/06/2014 08:07

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at .http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp

.JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range ofcontent in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new formsof scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected].

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Documentor

Est-ce que I'effort de guerre continue ?

L'Institut Royal Colonial Beige a consacre sa

seance du 20 janvier 1947 a une communication du

R.P.J.Van Wing sur "la situation actuelle des indi

genes au Congo Beige", (Bulletin des Seances 1947-1,

pp. 185-202), et sa seance du 17 fevrier a la discus sion de cette communication: par M. E. Van der Straeten (ib. 208-216), M. G. Malengreau (216-229), M. A. Engels (229-236) et M. P. Rijckmans (236-244), Voici quelques affirmations et quelques repliques de ce debat:

R. P. Van Wing: "L'effort de guerre continue: d' une fagon generale les travaux obligatoires se con

tinuent comme par le passe. M. Rijckmans: Le jour meme de la capitulation japonaise la cueillette obligatoire du caoutchouc a

pris fin.

V. W. Le commerce et l'industrie etendent leur acti vite.

P. R. Cela est peut-etre regrettable, mais comment

propose- t-on de le leur interdire ?

V. W. L'exode de la campagne vers la ville se

poursuit.. Quant a faire refluer les chomeurs et les

parasites vers le village, il n'en est pas question. P. R. On a pris des mesures, les "pass laws" tres

severes et tres antipathiques..

V. W. Une disette generale en est resultee, qui frise la famine. Les vivres indigenes deviennent

aussi rares que les indigenes: En 1911 Tindigene devait apporter au marche 15 kilos de chicwangue

pour obtenir un pagne qui durait un an; en 1945

il devait en apporter 70 ou 100 kilos pour se pro curer un pagne qui dure six mois ..

M. Malengreau: Cest vrait: la situation materielle

de l'indigene da la brousse ne s'est guere amelioree

au cours des 60 annees de notre occupation. V. W. Dans la province de Coq, certaines exploi tations ne continuent a vivre que grace a des con

traintes deguisees .. Pour pallier le manque #de main

d'oeuvre adulte, on emploie de plus en plus de la

main-d'oeuvre infantile La faute n'est pa aux Ad-* ministrateurs et Agents, mais premierement a

Teconomie generale du Congo. P. R. Le probleme est beaucoup plus complexe.. Si 1'Administration proclamait partout la fin de la

politique de guerre .. pareille attitude serait inter

prets par les indigenes comme une interdiction de

produire.

M. Engels: En regie generale chez ttndigene la li

berte du travail n'est interpretee que comme la li

berte de ne rien faire. Ce serait condamner le Noir a la sous-alimentatioo et a la stagnation, et conduire le continent vers une saharisation precipetee. Toute la question est dominee par une exigence inflexible;

pour que Tindigene sorte de Tetat de misere dans

lequel il vit en ce moment il faut le mettre au tra^

vail et generaliser la loi du travail. V. W. Venons en a quelques aspects particuliers. Et d'abord la situation demographique pire encore

que je n'avais pense l'annee passee. Meme dans les

populations qui me paraissaient alors se maintenir, la denatalite apparait: nombre de villages Bapende et Babunda, qui promettaient tant pour Tavenir ,

Chez les Baluba, le fleau s'etend du Lomami et du Sankuru dans tous les secteurs de Tinterieur.

P, R. Je ne crois pas que la situation demographi que soit aussi grave.

V. W. Le probleme angoissant de la denatalite ne

regoit encore qu'une attention distraite des pou^ voirs.

P. R. Ce probleme est un de ceux qui preoccupent le plus les autorites.

V. W. On dit que Ja chefferie des Songo connait

un essai de restauration : la population n'y serait

soumise ni a des corvees, ni a des prestatioris, ni

a des recrutements ; elle recevrait au contraire les

soins vigilants d'un medecin, d'un agronome et d'

un agent territorial experimente. Mais on m*a affir

me aussi que depuis l'instauration de ce regime, les

condamnations par le Tribunal de Chefferie pour

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defaut de prestations avaient double.. II est certain

que la lutte sera dure entre l'homme et l'argent. M. V. d. Straeten: Je reste sceptique quant aux re

sultats d'une initiative consistant a mettre certaines

populations au repos.

P. R. Je ne puis attribuer qu'a l'ignorance la con

damnation de l'experience entamee en chefferie So

ngo. La lutte ne sera pas dure entre l'homme et 1'

argent. L'argent a au contraire ete deliberement

sacrifie. Tout recrutement a ete interdit dans cette

chefferie. Tous les travailleurs originaires de la chef

ferie seront rapatries, sauf ceux qui refusent expres sement. Aucune corvee ne peut etre imposee; on

laissera les gens a leurs cultures et a leurs chasses

traditionnelles. Si la chasse ne donne pas assez, le

supplement necessaire pour donner a toute la popu lation la ration de viande reglementaire sera distri

bute gratuitement aux frais de l'Etat. Un medecin sera charge exclusivement du soin de cette popula tion.

Le pourquoi de cette experience sans prece dent ? II a ete dit que le seul salut pour les popu lations de la Tshuapa est l'arret de l'activite econo

mique. Si cela est vrai, le Gouvernement est decide a sacrifier toute l'economie de ce district pour sau

ver la race. Mais il serait impardonnable *de sacri

fier l'economie si ce sacrifice ne devait pas sauver

la race.

La chefferie de Songo servira de cobaye. En tre rhomme et l'argent, le Gouvernement a choisi.

Si l'homme peut etre sauve il le sera -quoi qu'il en coute. i ) V. W. La carence du service med?cal.. V. d. Straeten. La province de l'Equateur manque de medecins. Un organisme comme le Foreami y trouverait un champ d'action particulierement fe cond. C'est un grand cri d'alarme, un S. O. S. qu'il faut lancer dans ce sens.

V. W. Une cause de denatalite, qu'on pourrait frei ner assez facilement, est la polygamie, telle qu'elle se pratique actuellement.. Mais le Gouvernement la considere, maintenant comme il y a trente ans, comme un pilier de l'ordre social.

P. R. Le Gouvernement considere la monogamie comme Tideal a atteindre. Mais il est extremement

difficile de freiner la polygamie.. II n'y a d'ailleurs

pas un rapport constant entre polygamie et denata

lite.

M. Malengreau: La part de l'indigene, dans le

budget de la Colonie est bien modeste. M. Engels: Pour remedier a bref delai et efficace ment a la penible situation, il faut la constitution

immediate d'une Commission chargee d'etablir le

programme de reforme qui s'impose.

1 ) L'exp?rience chez les Nsongo se continue . . dans un se

cret assez eloquent. Un indigene ecrit, en juillet 1947: Cha

cun ici sa bananeraie, sa plantation de manioc chaque ann?e

et son mais. Les plantations de palrniers appartienncnt a 1'

Etat qui a donne" deux rang?es k chaque indigene. Toutes les

anciennes maisons demolies. Us ont donne* a chacun les me

sures pour une belle maison. Qui ne construit pas ne peut e

chapper. Toutes les maisons a ndele, a poutres de bois dur.

Chacun a plante unjardin de fleurs devant la maison, a me

sure fixa. Apres chacun doit planter deux arbres frui

tiers . . "

Cette experience a 6te fortement critiquee des le d?but.

Monsieur Rijckmans, alors G.G., n'a donne son consentement

qu'avec un grand scepticisme: "S'il s'averait, comme je le

crains, qu'il s'agit d'une degenerescence raciale, contre laquel le nous serions impuissants"

.

Ce qu'on ne peut admettre, c'est que oette experience

puisse decider du sort d'une race, et qu'on ne fasse apparem ment rien, rien, dans tout le reste du secteur de depopula tion pour redresser la situation ou freiner le d6sastre.

Moral Depression. In aansluiting met het voorgaande, geven we

hier een uittreksel uit ?Oost is Oost en West is

West? van E. P. H. Geurtjens (Cfr Boekbeoor

deeling in dit nummer) De magische opvattingen der primitieve volken

brengen hen vaak tot gebruiken, welke rechtstreeks indruischen tegen alle christelijke of zelfs alge

meen menschelijke opvatting en welke zij toch meenen te moeten onderhouden op straffe van aller lei onheilen en rampen, Dat neemt niet weg, dat men zulk een cultuur pathologisch moet noemen,

die, alhoewel krachtens haar doelstelling het welzijn van het volk beoogend, het ten ondergang voert.

Een koloniseerende mogendheid, die tot eersten

plicht heeft, de belangen der inheemsche bevolking te behartigen, is wel genoodzaakt, zulke gebruiken, die feitelijk misbruiken geworden zijn, met geweld te onderdrukken. Maar in het oog dier menschen staat zulk een onderdrukking gelijk, met het hun

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