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A162 JDP 2011 Cette présentation initialement trompeuse doit être connue pour permettre une prise en charge correcte qui sera d’autant plus effi- cace qu’elle sera précoce. Conclusion.— Devant l’apparition récente d’un angiome plan de l’enfant, il faut envisager d’emblée la possibilité d’une scléroder- mie localisée. Déclaration d’intérêts.— Aucun. Référence [1] Nijhawan. JAAD 2011;64:779—82. doi:10.1016/j.annder.2011.10.098 P81 Pyoderma gangrenosum à localisation céphalique de l’enfant : évolution favorable sous corticothérapie et dapsone N. Korsaga/Somé , P. Niamba, M. Bonkoungou, F. Barro/Traoré, P. Tapsoba, A. Traoré Dermatologie, CHU Yalgado Ouedraogo, Ouagadougou, Burkina Faso Auteur correspondant. Mots clés : Enfant ; Pyoderma gangrenosum Introduction.— Le pyoderma gangrenosum (PG) ou pyoderma malin (PM) est une affection rare caractérisée par son agressivité locoré- gionale et son évolution chronique et récidivante. Nous rapportons un cas à localisation céphalique chez un enfant. Observations.— Un garc ¸onnet de 13, sans antécédent particu- lier, consultait pour une ulcération chronique douloureuse du cuir chevelu évoluant depuis sept ans. L’examen objectivait un vaste placard ulcéro-croûteux, suintant, nauséabond, de 25 × 10 cm de grands axes, aux limites nettes, prenant tout le vertex, avec un débord sur la région frontale et temporale gauche ainsi que dans les plis rétro-auriculaires. Des pustulettes étaient disséminées sur le tronc et les membres. Une anémie était notée, et l’histologie montrait un infiltrat neutrophilique compatible avec un pyoderma gangrenosum. Après la prise en charge de la surinfection et de l’anémie, une corticothérapie générale à la dose de 1 mg/kg par jour associée à 3 mg/kg par jour de Disulone ® a permis d’obtenir une cicatrisation presque complète de l’ulcération au bout de 12 mois. Discussion.— Le PG est la forme ulcérative des dermatoses neutro- philiques de diagnostic clinico-histologique. Les membres inférieurs sont le siège le plus fréquemment rapporté. La localisation cépha- lique encore appelée pyoderma malin, a été décrite pour la première fois en 1968 par Pery et al., et est plus fréquente chez l’enfant. Cette forme se différencie cliniquement du PG ulcéreux classique par l’apparition chez des patients plus jeunes, l’absence d’érythème inflammatoire péri ulcéreux et l’infiltration du bord de l’ulcère. Le cas décrit par Ghali et al. concernait également un enfant de dix ans avec une atteinte de la nuque. L’évolution spectaculaire de ce cas sous corticothérapie générale, contraire- ment au nôtre pourrait s’expliquer par délai de prise en charge beaucoup plus précoce (dix jours contre sept ans pour notre cas). Ces cas pédiatriques sont souvent associés à une entéroco- lopathie inflammatoire que nous n’avons pas retrouvé chez notre patient. Conclusion.— Le retentissement psychologique du PG ne doit pas être sous-estimé car les récidives sont fréquentes, impo- sant des traitements souvent lourds, prolongés et parfois multiples. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.099 Épidémiologie P82 Étude sociodémographique des dermatologues libéraux en France métropolitaine en 2011 B. Halioua a,, P. Beaulieu b , M. Le Maitre c a Dematologie, institut Alfred-Fournier, Paris, France b 28, rue Séré-Depoin, Pontoise, France c 1, avenue du 6-Juin, Caen, France Iconographie disponible sur CD et Internet. Auteur correspondant. Mots clés : Démographie ; Dermatologie libérale ; Exercice professionnel Introduction.— On assiste actuellement à une diminution du nombre des dermatologues en raison du départ à la retraite de la génération du « Baby-boom » et du nombre limité de nouveaux diplômés. Notre objectif a donc été de déterminer les caractéristiques sociodémo- graphiques des dermatologues libéraux en France métropolitaine en 2011. Matériel et méthodes.— À partir de l’Annuaire Rosenwald 2010, il a été colligé des informations (âge, sexe, lieu d’installation et mode d’exercice). Le nombre de médecins généralistes (MG) a été délivré par le Conseil de l’Ordre. Résultats.— Il y a 3248 dermatologues libéraux installés (3197 en Métropole et 51 dans les DOM TOM) La densité de dermatologues en Métropole est de 5,1/100 000 habitants. On distingue trois zones en fonction de la densité des dermatologues : — la première (supérieure à 5/10 5 habitants) avec 24 départements (42 % de la population) où exercent 61 % des dermatologues et 44 % des MG ; — la seconde (entre 3 à 5/10 5 habitants) avec 42 départements (42 % de la population) où exercent 30 % des dermatologues et 39 % des MG ; — la troisième (inférieure à 3/10 5 habitants) considérée comme un « désert dermatologique » avec 30 départements (38 % de la popula- tion) où exercent 10 % des dermatologues et 17 % des MG. Soixante-douze pour cent des dermatologues exercent dans des villes de moyenne et grande importance (34 % dans des villes supérieures à 100 000 habitants ; 38 % dans celle de 20 000 à 100 000 habitants). Actuellement, 32 villes de plus de 20 à 50 000 habitants n’ont pas de dermatologues. Il existe une prédominance féminine (65 %). La moyenne d’âge est de 52 ans. 56 % des dermatologues ont plus de 55 ans tandis que 21 % ont entre 50 et 54 ans, 19 % ont entre 40 et 49 ans et 5 % moins de 39 ans. Dans 72 départements sur 96, il y a plus de 50 % de derma- tologues âgés de plus de 55 ans. Discussion.— Notre étude souligne l’existence d’un désert dermato- logique sur près de 31 % du territoire. La densité en dermatologues n’est qu’un indicateur très grossier de l’adéquation entre offre et demande de soins. En 2021, 56 % des dermatologues libéraux actuellement en exercice seront âgés de plus 65 ans et seront donc susceptibles d’arrêter leur exercice professionnel. En l’absence d’une concertation, il risque d’y avoir des carences importantes dans la prise en charge des affections dermatologiques d’autant qu’il est prévu une augmentation de la population franc ¸aise de 2,5 millions d’individus qui comprendra 35,4 % de personnes âgées de plus de 60 ans. Conclusion.— Comment anticiper la diminution du nombre de der- matologues libéraux au cours de la prochaine décennie ? Faut-il perfectionner la formation dermatologique des MG? Telles sont les questions qu’il est raisonnable de se poser. Déclaration d’intérêts.— B. Halioua : subvention de : LEO ; P. Beaulieu : aucun ; M. Le Maitre : aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.100

Étude sociodémographique des dermatologues libéraux en France métropolitaine en 2011

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ots clés : Enfant ; Pyoderma gangrenosumntroduction.— Le pyoderma gangrenosum (PG) ou pyoderma malinPM) est une affection rare caractérisée par son agressivité locoré-ionale et son évolution chronique et récidivante. Nous rapportonsn cas à localisation céphalique chez un enfant.bservations.— Un garconnet de 13, sans antécédent particu-

ier, consultait pour une ulcération chronique douloureuse du cuirhevelu évoluant depuis sept ans. L’examen objectivait un vastelacard ulcéro-croûteux, suintant, nauséabond, de 25 × 10 cm derands axes, aux limites nettes, prenant tout le vertex, avec unébord sur la région frontale et temporale gauche ainsi que danses plis rétro-auriculaires. Des pustulettes étaient disséminées sure tronc et les membres. Une anémie était notée, et l’histologieontrait un infiltrat neutrophilique compatible avec un pyoderma

angrenosum. Après la prise en charge de la surinfection et de’anémie, une corticothérapie générale à la dose de 1 mg/kg parour associée à 3 mg/kg par jour de Disulone® a permis d’obtenirne cicatrisation presque complète de l’ulcération au bout de2 mois.iscussion.— Le PG est la forme ulcérative des dermatoses neutro-hiliques de diagnostic clinico-histologique. Les membres inférieursont le siège le plus fréquemment rapporté. La localisation cépha-ique encore appelée pyoderma malin, a été décrite pour laremière fois en 1968 par Pery et al., et est plus fréquente chez’enfant. Cette forme se différencie cliniquement du PG ulcéreuxlassique par l’apparition chez des patients plus jeunes, l’absence’érythème inflammatoire péri ulcéreux et l’infiltration du borde l’ulcère. Le cas décrit par Ghali et al. concernait égalementn enfant de dix ans avec une atteinte de la nuque. L’évolutionpectaculaire de ce cas sous corticothérapie générale, contraire-ent au nôtre pourrait s’expliquer par délai de prise en chargeeaucoup plus précoce (dix jours contre sept ans pour notreas). Ces cas pédiatriques sont souvent associés à une entéroco-opathie inflammatoire que nous n’avons pas retrouvé chez notreatient.onclusion.— Le retentissement psychologique du PG ne doitas être sous-estimé car les récidives sont fréquentes, impo-ant des traitements souvent lourds, prolongés et parfoisultiples.éclaration d’intérêts.— Aucun.

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Dematologie, institut Alfred-Fournier, Paris, France28, rue Séré-Depoin, Pontoise, France1, avenue du 6-Juin, Caen, FranceIconographie disponible sur CD et Internet.

Auteur correspondant.

ots clés : Démographie ; Dermatologie libérale ; Exercicerofessionnelntroduction.— On assiste actuellement à une diminution du nombrees dermatologues en raison du départ à la retraite de la générationu « Baby-boom » et du nombre limité de nouveaux diplômés. Notrebjectif a donc été de déterminer les caractéristiques sociodémo-raphiques des dermatologues libéraux en France métropolitaine en011.atériel et méthodes.— À partir de l’Annuaire Rosenwald 2010, il até colligé des informations (âge, sexe, lieu d’installation et mode’exercice). Le nombre de médecins généralistes (MG) a été délivréar le Conseil de l’Ordre.ésultats.— Il y a 3248 dermatologues libéraux installés (3197 enétropole et 51 dans les DOM TOM) La densité de dermatologues enétropole est de 5,1/100 000 habitants. On distingue trois zones en

onction de la densité des dermatologues :la première (supérieure à 5/105 habitants) avec 24 départements

42 % de la population) où exercent 61 % des dermatologues et 44 %es MG ;la seconde (entre 3 à 5/105 habitants) avec 42 départements (42 %

e la population) où exercent 30 % des dermatologues et 39 % desG ;la troisième (inférieure à 3/105 habitants) considérée comme undésert dermatologique » avec 30 départements (38 % de la popula-ion) où exercent 10 % des dermatologues et 17 % des MG.oixante-douze pour cent des dermatologues exercent danses villes de moyenne et grande importance (34 % dans desilles supérieures à 100 000 habitants ; 38 % dans celle de0 000 à 100 000 habitants). Actuellement, 32 villes de plus de 20 à0 000 habitants n’ont pas de dermatologues.l existe une prédominance féminine (65 %). La moyenne d’âge este 52 ans. 56 % des dermatologues ont plus de 55 ans tandis que 21 %nt entre 50 et 54 ans, 19 % ont entre 40 et 49 ans et 5 % moins de9 ans. Dans 72 départements sur 96, il y a plus de 50 % de derma-ologues âgés de plus de 55 ans.iscussion.— Notre étude souligne l’existence d’un désert dermato-

ogique sur près de 31 % du territoire. La densité en dermatologues’est qu’un indicateur très grossier de l’adéquation entre offret demande de soins. En 2021, 56 % des dermatologues libérauxctuellement en exercice seront âgés de plus 65 ans et seront doncusceptibles d’arrêter leur exercice professionnel. En l’absence’une concertation, il risque d’y avoir des carences importantesans la prise en charge des affections dermatologiques d’autantu’il est prévu une augmentation de la population francaise de,5 millions d’individus qui comprendra 35,4 % de personnes âgéese plus de 60 ans.onclusion.— Comment anticiper la diminution du nombre de der-atologues libéraux au cours de la prochaine décennie ? Faut-ilerfectionner la formation dermatologique des MG ? Telles sont lesuestions qu’il est raisonnable de se poser.

éclaration d’intérêts.— B. Halioua : subvention de : LEO ;. Beaulieu : aucun ; M. Le Maitre : aucun.

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