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Rapport annuel 2011 - 2012 La politique des matériaux engendre de nouvelles opportunités et de nouveaux défis FEGE

FEGE - Rapport Annuel 2011-2012

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Rapport annuel des activités de 2011

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Page 1: FEGE - Rapport Annuel 2011-2012

Rapport annuel 2011 - 2012

La politique des matériaux

engendre de nouvelles opportunités

et de nouveaux défis

FEGE

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Nos partenaires

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2024

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Table des matières

Colophon

Avant-propos – De la gestion des déchets à celle des matériauxLa FEGE en quelques motsUne fédération aux fonctions multiplesProspérité – Œuvrer pour une politique de soutien créatrice d’opportunités

La politique des matériaux engendre opportunités et défis économiques Bart Vercauteren (Deloitte)

Personnel – Œuvrer pour un secteur attrayant

Améliorer l’attrait du secteur, maîtriser la gestion du personnel

Jan Denys et Joris Trog (Groupe Randstad)

Planète – Intégrer une durabilité maximale

La Police de l’Environnement contrôle le respect de la législation

Frans Geysels (Service central de l’Environnement de la Police fédérale)

Garantir la sécurité des consommateurs

Denis Pohl (SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et

Environnement)

Nos membresNos partenaires

Le Rapport annuel 2011-2012 de la FEGE est une réalisation de la Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement.Rédaction : Forte (www.forte.eu), Werner Annaert, Anita Cosaert, Cédric Slegers, Baudouin Ska et Mireille Verboven. Mise en page : Haisja (www.haisja.be). Éditeur responsable : Werner Annaert.Ce rapport est imprimé sur du papier sans chlore à 100 % recyclé. Dit duurzaamheidsrapport is ook beschikbaar in het Nederlands op www.febem-fege.be.

Souhaitez-vous plus d’informations sur notre fédération ? FEGE – Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement Buro & Design Center Esplanade 1b.87 BE-1020 Bruxelles Tél. 02 757 91 70 - Fax 02 240 27 29 [email protected]

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4 De la gestion des déchets à celle des matériaux

Le pas est franchi… et maintenant ?Les pouvoirs publics renversent la vapeur après de longues années de gestion des déchets. Dans le passé, l’accent était mis avant tout sur la collecte sélective des différentes fractions de déchets. Même si cette approche demeure essentielle, l’at-tention se porte de plus en plus sur les débouchés pour les matériaux collectés. Les pouvoirs publics veulent ainsi passer d’une politique d’obligations à une approche favorisant les nouvelles opportunités. Mais sommes-nous en mesure de profiter pleine-ment de ces opportunités ?

Un vent nouveau souffle sur la gestion des déchets

La FEGE œuvre depuis de nombreuses années afin de créer des débouchés pour les matériaux faisant l’objet de collectes sélectives. Nous sommes dès lors heureux de constater que les pouvoirs publics relaient nos efforts en promulguant le nouveau décret des matériaux, ainsi que le règlement flamand pour la gestion durable des matériaux et des déchets (VLAREMA). En Wallonie, la transposition de la direc-tive européenne sur les déchets a été votée en mai. Le nouveau plan wallon des déchets, actuellement en cours d’élaboration, est par ailleurs fort attendu. La Région de Bruxelles-Capitale aussi prépare une politique des matériaux.

Nous constatons en outre que d’autres domaines politiques, comme l’économie, ainsi que différentes fédérations parmi lesquelles Agoria, essenscia et Federplast, s’impliquent activement dans cette nou-velle démarche. La meilleure preuve en est l’intégra-tion récente de la FEGE à la commission d’experts flamande pour la gestion durable des matériaux et souhaitent collaborer avec la FEGE à cet égard.

Identifier les zones d’ombre de la réglementation et y remédier

Grâce à notre présence au sein de cette commis-sion, nous pouvons désormais pointer les zones d’ombre de la nouvelle réglementation, ainsi que les opportunités qui y font défaut. Car malgré l’attention croissante pour la gestion durable des matériaux, la législation n’a pas encore pleinement suivi cette évo-lution. Les règlements actuels partent encore trop souvent du postulat que la gestion des déchets doit avant tout apporter des solutions aux problèmes. Ils se focalisent sur la réduction des émissions et des autres effets négatifs liés au secteur des déchets et de l’environnement. Mais une véritable gestion durable des matériaux doit aussi tenir compte de l’optique de l’utilisateur. Et c’est là que le bât blesse.

Des exigences qualitatives claires pour les matériaux

Un premier point important est le manque d’exi-gences qualitatives et de systèmes de contrôle pour de nombreux matériaux. Les seules normes actuellement prévues concernent le compost, les granulats de déchets inertes et les sols assainis. Les efforts européens en matière d’end-of-waste débou-cheront à court terme sur des normes pour le verre, le papier, les matières plastiques et les métaux. Cela dit, même dans ces cas, il n’est pas encore question de contrôle efficace de ces normes. S’il existe déjà des systèmes de contrôle, des marges de manœuvre subsistent. Nous constatons ainsi plusieurs exemples en Flandre où les différents organismes de contrôle travaillent en parallèle au lieu de collaborer entre eux. La FEGE suit ces évolutions de près en vue de parvenir à des solutions réalistes.

David Vanheede Président du Conseil d’Administration de la FEGE

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Usage correct des produits recyclés

En second lieu, la notion de « recyclage » est fré-quemment utilisée à mauvais escient. De nombreux matériaux sont ainsi incorrectement mis en œuvre ou mal appliqués sous la dénomination de « recyclage ». Souvent, des sols pollués sont par exemple utilisés pour des remblais, alors qu’il vaudrait mieux les mettre en décharge ou les assainir. Le marché pro-pose en outre des produits qui, selon les vendeurs, sont composés de matériaux recyclés, alors que la réalité est toute autre. Des dispositions légales claires et des logos sont souhaitables pour prévenir ce genre d’abus.

Séparer les déchets ménagers et industriels

La Région de Bruxelles-Capitale a voté une réforme importante visant à séparer les gisements de déchets ménagers des déchets industriels. Tous les producteurs de déchets non ménagers devront désormais avoir un contrat commercial. Les ménages ne devront dès lors plus financer une partie de la gestion des déchets industriels. Résultat ? Une concurrence plus loyale en tant que secteur de droit privé. Cette évolution est un exemple à suivre pour la Flandre et la Wallonie. Par ailleurs, tout comme en Flandre, la Région de Bruxelles-Capitale a mis en place l’obligation de tri.

Des règles justes pour l’utilisation des produits recyclés

Même si les règlements régionaux sont de bonnes initiatives en soi, l’absence d’harmonisation entre les régions belges et les régions environnantes peut créer des problèmes à terme. Si les sont plus sévères en Belgique qu’ailleurs, nous pourrions assister à une fuite de matériaux. Une réglementation à l’échelle européenne peut apporter une solution à ce type de problème. Nous mettrons les points forts de notre réglementation en avant dans le cadre de la FEAD, la fédération de coordination européenne.

L’absence de normes équilibrées nous empêche aussi de parvenir à une politique équitable en termes de matériaux. Certains produits recyclés sont soumis à des règles particulièrement sévères, alors que la moindre règle empirique fait défaut pour d’autres applications. Nous avons donc besoin de règles claires et légalement ancrées afin de favoriser un système équitable.

« La séparation des gisements à Bruxelles est un premier pas dans la bonne direction, mais il reste du pain sur la planche. »

Werner AnnaertDirecteur général de la FEGE

Profiter des opportunités dans le domaine du recyclage des matériaux

De nombreux débouchés potentiels existaient déjà pour les matériaux recyclés avant même l’introduc-tion d’une politique des matériaux, mais ils n’étaient pas utilisés. Ainsi, les ménages procèdent depuis des années au tri séparé des déchets PMC, alors qu’une obligation légale de collecte sélective de ces mêmes déchets au sein des entreprises ne verra le jour qu’au milieu de l’année prochaine. L’industrie de l’emballage n’est en outre pas encouragée à commercialiser des produits composés de matériaux recyclés. Le système se focalise encore trop sur le problème des déchets au lieu de s’attarder sur les opportunités permettant de rendre les emballages plus durables. Ceci vaut d’ailleurs aussi pour d’autres fractions de déchets, comme les appareils élec-triques et électroniques. Un des objectifs de notre fédération est de mettre ces opportunités en lumière afin que nos membres puissent en profiter de façon optimale.

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6 La FEGE en quelques mots

La Fédération des Entreprises de Gestion de l’Environnement (FEGE) regroupe les sociétés de droit privé actives en Belgique dans la gestion des déchets, l’assainissement des sols et la production d’énergie verte à partir de (déchets de) biomasse. Son objectif principal est d’aider ses membres à relever les défis du secteur. La FEGE compte cinq collaborateurs permanents qui jettent des ponts entre le secteur et le monde extérieur.

De la gestion des déchets à l’assainissement des sols

Fin 2011, la FEGE comptait environ 230 membres de toutes tailles actifs dans le secteur belge de l’environnement. Ces membres peuvent être divisés en deux groupes :

•Lesentreprisesdedroitprivéquicollectent,trient et/ou traitent les déchets par recyclage, valorisation énergétique ou élimination.

•Lescentresd’assainissementdessolspollués.

FEGE

Recyclage

Valorisation

Elimination

Collecte

Tri

Assainissement du sol

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Gestion plus efficace des données CRM

Notre système CRM (Customer Relationship Management) permet de rapidement mettre en relation nos membres avec des interlocuteurs appropriés. Ce système permet à nos membres de connaitre rapidement toutes les compositions des listes de mailing (groupes de travail, task forces, etc.). « Il renseigne en outre sur la présence des différents interlocuteurs aux réunions de la FEGE », explique Ives Corrijn de Qurius. « Enfin, lorsque des modifications doivent être apportées dans la base de données, par exemple lors du remplacement d’un membre du personnel, elles peuvent être effectuées plus rapidement. »

Relever les défis du secteur

La FEGE met tout en œuvre pour développer un sec-teur environnemental durable, qualitatif, sûr et fort :• Nousveillonssystématiquementàcequeles

activités de nos membres se fassent dans une optique de gestion durable.

• Nousentendonsêtreunlabeldequalitépourles fournitures de services au sein du secteur. Chaque membre de la FEGE souscrit ainsi au code déontologique de la profession. Cette charte est consultable dans son intégralité sur www.febem-fege.be.

• Nousmettonstoutenœuvrepourqueles 10 000 collaborateurs de notre secteur puissent travailler dans les meilleures conditions de sécurité.

• Nousstimulonsledéveloppementetleren-forcement de notre marché, en veillant à des conditions de concurrence loyale pour tous.

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Une fédération par et pour les membres

Le moteur de la FEGE est constitué des groupes de travail et des task forces. Au sein de ces groupes, nos membres développent des points de vue com-muns sur des thèmes sectoriels spécifiques comme les déchets dangereux ou non, les déchets de construction et de démolition, et les questions rela-tives à la qualité, à l’environnement, à la santé et à la sécurité. Les points de vue émanant des groupes de travail sont analysés et approuvés par le Conseil d’administration de la FEGE. Celui-ci se compose de treize administrateurs reflétant la diversité des membres de la FEGE. Les réunions du Conseil d’administration sont préparées par le Comité de coordination.

Une équipe bien rodée

Un secrétariat de cinq personnes veille au bon déroulement de toutes les activités de la fédération. Cette équipe organise les formations et rédige les bulletins d’information, comme le Newsflash. Elle organise les réunions avec les représentants des autorités et réunit les entreprises du secteur lors des journées d’information.

Assemblée générale

Comité de coordination

Groupes de travail Task forces

Conseil d’administration

Treatment SocialDéchets dangereux CommunicationDéchets non-dangereux WallonieQESH BelshoreCGR’s Matières plastiques(avec OVB) (avec COBEREC)Verre PneusDéchets de construction et de démolitionVieux papier-carton (avec COBEREC)

TaxesBiomasseBoisHuiles et Graisses de fritureHuiles usagées…

Les cinq collaborateurs permanents de la FEGE informent les membres et stimulent les contacts entre eux.

Ellen Joncheere (vice-présidente de la FEGE) et Philippe Marcuz (trésorier de la FEGE)

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Avec le soutien de la COBEREC

Le secrétariat de la FEGE peut compter sur le sou-tien des employés de la COBEREC dans différents domaines :• NégociationssocialesdanslecadreduComité

paritaire 142, ainsi que du Fonds social qui y est lié.• Gestiondel’administrationduFondssociallié

au Comité paritaire 142.• Suividesdossierssurlesdéchetsd’équipements

électriques et électroniques (DEEE), ainsi que celui sur les vieux papiers/cartons et les plastiques.

Les employés du secrétariat de la COBEREC complètent ceux de la FEGE dans plusieurs domaines d’expertise, comme les DEEE, les vieux papiers/cartons et les plastiques.

À pied et à bicyclette pour la bonne cause

Fin mai, la FEGE a délégué quelques vingt spor-tifs aux 20 km de Bruxelles. Parmi eux Hans Mer-tens de Best Sorting : « Les 20 km de Bruxelles constituent l’occasion idéale pour démontrer l’esprit sportif du secteur. »

En mai 2011, une équipe cycliste de la FEGE a parcouru un total de 1.000 km et collecté quelque 5.250 euros pour la lutte contre le cancer. « En entreprenant ces actions, nous voulons inciter tout le monde à marcher ou à pédaler au lieu de prendre la voiture », dit Mathieu Van Damme de Rentec.

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La FEGE occupe une place centrale dans le secteur de l’environnement. À ce titre, nous remplissons de multiples fonctions. Faire concorder les points de vue de nos membres et déterminer des prises de position communes est un de nos rôles clés. Celui-ci implique aussi de collaborer de près avec d’autres fédérations. En outre, nous représentons nos membres tant en Belgique qu’à l’étranger et veillons à les informer au mieux. Par ailleurs, nous leur facilitons la vie grâce à nos partenariats avec des fournisseurs de services spécialisés. Défendre et représenter le secteur

La FEGE est en contact régulier avec les autorités régionales, nationales et européennes, ainsi qu’avec les organismes de gestion mis en place dans le cadre des obligations de reprise. Interlocuteur des autorités publiques belges

Nous sommes un interlocuteur privilégié des orga-nismes régionaux et fédéraux en Belgique. Nous nous réunissons régulièrement avec l’OWD (Office wallon des Déchets), l’OVAM (Société publique des déchets de la Région flamande), Bruxelles Environ-nement, ainsi qu’avec les cabinets des Ministres régionaux de l’Environnement. Nous entretenons aussi des contacts fréquents avec les organisations interprofessionnelles des intercommunales : la COPIDEC en Wallonie et INTERAFVAL en Flandre. À travers ces discussions, nous œuvrons à une colla-boration efficace entre nos membres et les acteurs publics actifs dans le secteur. Nous développons aussi des propositions de réforme et encourageons par exemple les autorités à soutenir les entreprises qui investissent dans la production d’énergie à partir de biomasse.

La FEGE est par ailleurs affiliée à différentes organi-sations interprofessionnelles d’entreprises. Nous col-laborons et participons activement aux débats initiés à la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique), l’UWE (Union wallonne des Entreprises) et VOKA (réseau d’entreprises flamandes). Nous collaborons en outre avec les organisations interprofessionnelles représentant les classes moyennes : UCM en Wallo-nie et UNIZO en Flandre.

Conseil aux employeurs

La FEGE est reconnue en tant que fédération d’employeurs, ce qui nous permet de rassem-bler nos membres au sein de la Commission paritaire 142. Nous donnons à nos membres des conseils en matière sociale et pouvons conclure des conventions collectives du travail.

Une représentation à l’échelle européenne

La FEGE défend également les intérêts de ses membres à l’échelle européenne. Cette représen-tation est particulièrement importante étant donné que les textes décidés au niveau européen sont de plus en plus nombreux.

La FEGE est un membre actif de la FEAD (organisme de coordination des entreprises environnementales européennes). Nous présidons plusieurs groupes de travail et représentons la FEAD lors de ses entretiens avec la Commission européenne. À ce titre, nous élaborons des propositions concrètes à l’intention de la Commission et du Parlement européens. Au sein de la FEAD, nous abordons de nombreux thèmes parmi lesquels la collaboration/concurrence entre acteurs publics et privés, l’end-of-waste du verre, du papier et des matières plastiques, ou encore la gestion des déchets dangereux. Un de nos colla-borateurs fournit une assistance particulièrement appréciée à la gestion de la fédération.

10 Une fédération aux fonctions multiples

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La FEGE est aussi très engagée dans trois fédéra-tions européennes comme :•Euroshore,l’associationdegestiondesdéchets

portuaires.•LaFERVER,lafédérationeuropéennedes

acteurs du recyclage du verre. Nous représen-tons les membres belges du secteur au sein de la fédération, ainsi que le secteur du verre en Belgique. Nous prenons également en charge ses activités de secrétariat, telles que l’organisa-tion et le suivi des réunions.

• L’ESRG:EuropeanSolventRecyclingGroup.

La FEGE préside plusieurs groupes de travail au sein de la FEAD, l’organisme de coordination des entreprises environ-nementales européennes, et représente celle-ci auprès de la Commission européenne.

Contacts rapprochés avec les organismes de gestion Nos membres ont de fréquents contacts avec divers organismes de gestion par rapport à leur obliga-tion de reprise. Il sˇagit notamment de Fost Plus, Recupel, Recytyre et VAL-I-PAC. La fédération est régulièrement en discussion avec ces organismes, afin que ceux-ci puissent tenir compte des besoins et suggestions de nos membres. Nous organisons aussi des soirées dˇinformation pour nos membres en collaboration avec ces organismes.

Harmoniser les points de vue Organiser les discussions entre membres

Afin de défendre au mieux les intérêts de nos membres vis-à-vis du monde extérieur (autorités publiques, presse, organismes de gestion, ...), il est essentiel de développer des points de vue sectoriels consensuels. Cela implique une collaboration étroite avec et entre nos membres. Pour ce faire, des groupes de travail se réunissent quatre à cinq fois par an. À chaque réunion, un compte-rendu est rédigé et mis à la disposition de tous. Véritables moteurs de la FEGE, ils constituent l’occasion pour nos membres d’échanger leurs points de vue sur des thèmes spécifiques. Il existe trois types de groupes de travail :•Lesgroupesdetravailhorizontauxconcernent

les activités communes à tous nos membres. Ces activités ne sont pas liées à un flux de déchets déterminé et concernent, par exemple, la com-munication, la qualité, la sécurité ou les aspects sociaux.

•Lesgroupesdetravaildecoordinationcouvrentles sujets concernant les flux généraux de déchets ou les modes de traitement. Ils concernent, par exemple, les déchets dangereux et non dangereux ou encore les groupes de travail Treatment et Wallonie.

•Lesgroupesdetravailspécialisésseconcentrentsur des sujets liés à un flux de déchets déter-miné. Parmi ceux-ci, citons les déchets de démo-lition et de construction, l’assainissement des sols, le verre, les pneus, les matières plastiques et les déchets portuaires.

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Succès des groupes de travail

Les groupes de travail continuent de jouer un rôle moteur dans les activités de la FEGE. En 2011, près de 500 personnes ont participé aux 54 réunions de la FEGE (uniquement groupes de travail et Conseil d’administration, sans compter toutes les réunions spécifiques sur certains dossiers). Les groupes de travail comptant le plus grand nombre de participants étaient les groupes QESH (Quality, Environment, Safety & Health), Traitement et Déchets de construction. D’une manière générale la participation était en légère augmentation, avec 9,1 personnes en moyenne par groupe de travail en 2011.

Les groupes de travail sont un lieu d’échange par excellence entre membres.

Unir nos forces, y compris entre fédérations

Défendre un point de vue sectoriel unanime implique également de collaborer étroitement avec les autres fédérations. La FEGE entretient de bons contacts avec les autres fédérations sectorielles belges, avec notre fédération européenne de tutelle et avec les autres fédérations belges d’employeurs. En outre, nous mettons en œuvre depuis plusieurs années des collaborations avec des fédérations-sœurs. Pour la Belgique, nous avons initié une nouvelle association, en l’occurrence COBEREC FEGE PAPER. Ce successeur de COBEREC Paper formalise la collaboration entre la FEGE et la COBEREC.

La FEGE collabore structurellement avec plusieurs fédérations wallonnes :•Laquestiondel’énergieestdeplusenplus

importante, d’où une collaboration renforcée avec EDORA (la fédération des producteurs d’énergie renouvelable).

•NoustravaillonsenétroitecollaborationavecASENAS (entreprises wallonnes d’assainisse-ment des sols). Nous avons notamment travaillé ensemble au dossier relatif au projet d’arrêté sur les terres excavées.

•NousparticiponsactivementauxréunionsdeFEREDECO (recycleurs wallons de déchets de construction).

En Flandre aussi, la FEGE collabore avec diverses fédérations :•EncollaborationavecleVEB,l’OVBetleVMX,

nous avons créé UMIO, un organisme de coordi-nation informel qui réunit toutes les entreprises du secteur environnemental flamand, y compris les bureaux d’étude et les experts.

•Nousconjuguonsnosforcesaveclaplate-formebio-énergie de l’ODE (plate-forme de concer-tation flamande autour de l’énergie durable) et des autres fédérations afin d’améliorer la poli-tique de soutien à l’électricité verte en Flandre.

La FEGE a créé, en collaboration avec le VEB, l’OVB et le VMX, un organisme de coordination réunissant toutes les entreprises du secteur environnemental flamand : UMIO.

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Des partenariats qui facilitent la vie de nos membresLa FEGE collabore étroitement avec divers fournis-seurs de services spécialisés répondant aux attentes du secteur. Ces entreprises fournissent notamment des conseils en matière de législation environne-mentale, des services de support informatique, des techniques de collecte, ou encore des installations de traitement. Ces partenariats nous permettent de détecter rapidement les nouvelles tendances et de développer notre connaissance du secteur. À notre tour, nous partageons ces informations avec nos membres afin que ceux-ci puissent anticiper les évolutions du marché. Ces partenariats se font dans un souci de qualité. Aussi, nous sélectionnons judicieusement nos partenaires et les évaluons régulièrement.

Informer nos membres et favoriser le réseautage

L’information de nos membres est une autre mission importante de la FEGE. Afin de tenir ceux-ci au courant des évolutions du secteur, nous publions des documents écrits et organisons des événements à leur égard.

De multiples supports de communication Nos actions de communication régulières com-prennent la lettre d’information électronique FLASH (20 éditions en 2011), le magazine FOCUS (deux éditions), notre rapport annuel et notre rapport de durabilité.

La FEGE publie régulièrement des documents à l’attention de ses membres.

Des événements autour de thèmes d’actualité Nous organisons régulièrement des événements à l’attention de nos membres, le plus souvent en col-laboration avec des organismes partenaires. En 2011 et 2012, nous avons ainsi organisé plusieurs journées d’information, séminaires et soirées d’information sur des thèmes d’actualité. Les chiffres suivants attestent de leur popularité. •150personnesauCongrèssurlessolsen

Flandre (Malines).•100participantsauxdeuxsoiréesd’information

(Wallonie et Flandre) sur la charte de RECUPEL. Ces soirées ont été organisées en collaboration avec la COBEREC.

•220participantsàlaréceptiondunouvelandela FEGE et de la COBEREC.

Le Congrès des déchets wallon identifie les opportunités économiques

Le Congrès des déchets en Wallonie, organisé en partenariat avec COPIDEC, fut d’un excellent cru en 2011. Plus de 250 personnes se sont réunies à Court-Saint-Etienne pour démon-trer que le secteur des déchets peut être une opportunité économique de développement. Des témoignages d’industriels, couplés à deux débats importants sur des enjeux pour notre secteur (énergie verte et instruments de régu-lation) ont animé l’après-midi. L’évaluation du congres est remarquable et près de la moitié des participants ont dîné ensemble en soirée.

Les participants ont pu donner leur avis via un système de vote après avoir écouté les différents intervenants aux débats.

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14 Prospérité

Œuvrer pour une politique de soutien créatrice d’opportunitésLa nouvelle politique des matériaux a un impact considérable sur les entreprises belges du secteur des déchets et de l’environnement – y compris sur le plan économique. De nouveaux débouchés – et donc de nouveaux flux de revenus – émergent à mesure que de nouvelles fractions de déchets peuvent être revendues comme matières premières. Mais cette nouvelle politique engendre aussi des défis. De nouvelles directives qualitatives et des investissements sont nécessaires, par exemple dans des installations de tri modernes. La FEGE aide ses membres à relever chaque défi de façon adéquate. Nous œuvrons ainsi en faveur d’une concurrence loyale, veillons à la qualité des services dans le secteur et visons un élargissement du marché. Avec succès, comme le démontrent les réalisations.

« Le tri à la source est le principal investissement

permettant de maximiser les chances de recyclage. »

Ellen JoncheereGeneral Manager de SITA Belgique et

vice-présidente de la FEGE

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Élargissement du marchéDavantage de débouchés pour les matériaux collectés sélectivement

La FEGE plaide depuis des années pour un élargissement des débouchés pour les matériaux issus des collectes sélectives. En ratifiant le décret flamand relatif aux matériaux, les pouvoirs publics ont transformé nos efforts en politique concrète. Nous assistons ainsi à l’émergence d’une véritable politique d’aide offrant aux entreprises la possibilité de déployer de nouvelles activités.

Les entreprises se lancent dans la collecte sélective des déchets PMC

La FEGE insistait depuis longtemps pour que les entreprises puissent aussi proposer à leurs em-ployés/ouvriers une collecte sélective des matières plastiques, emballages métalliques et cartons à boisson (PMC). C’est à présent chose faite. Cette ini-tiative est la conséquence positive de la campagne commune menée en 2010 par la FEGE et Fost Plus. Cette campagne a incité 275 entreprises à participer. Résultat ? En un an, 600 tonnes de PMC ont été collectées et triées. Fost Plus souhaite aller encore plus loin et devrait proposer un soutien financier plus important.

Le traitement des déchets portuaires continue de prendre de l’ampleur

2011 fut une bonne année pour le traitement des déchets portuaires, meilleure même que 2007 – avant le début de la récession. Au total, nos membres ont traité plus de 166.000 m3 de déchets émanant de près de 20.000 navires. Les chiffres démontrent que l’approche des ports d’Anvers, Gand et Zeebruges est payante. Ils ont transposé la directive européenne relative au traitement des déchets portuaires de telle manière que les navires préfèrent remettre leurs déchets dans les ports plutôt que de les jeter en mer.

Gestion des terres en cours d’élaboration pour la Wallonie

Depuis quatre ans, la Région wallonne discute d’un projet de gestion des terres au Sud du Pays, basé en partie sur le modèle flamand. Avec ASENAS et la CCW, la FEGE a proposé une réflexion commune et un projet de texte à l’administration.

De plus en plus de sols wallons assainis en Flandre

En 2011, les activités des centres d’assainissement des sols (CAS) ont augmenté de 5 %. L’on a assisté surtout à une augmentation notable du traitement physico-chimiques des sols. La quantité de sols nettoyés thermiquement a également connu une hausse appréciable. La quantité de sols assainis de façon biologique ou physico-chimique est restée stable ou a baissé. Ces sols viennent de plus en plus souvent de Wallonie, où le volume dˇassainissements a augmenté. (tableau 1).

« Dans toute la Belgique, des entreprises ont enta-mé la collecte sélective de déchets PMC en 2011. »

Tableau 1 : Tonnage de sols assainis et membres du personnel actifs dans les centres d’assainissement des sols (CAS) en Flandre

2010 2011

Sols nettoyés biologiquement (tonnes) 450.616 427.830

Sols nettoyés par traitement physico-chimique (tonnes) 359.370 365.743

Assainissement de déchets physico-chimiques autres que des sols (tonnes)

116.189 174.234

Sols nettoyés thermiquement (tonnes) 34.053 41.160

Quantité totale de sols assainis 960.229 1.008.967

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Contrôles de qualitéDes critères clairs pour les matériaux « end-of-waste » Plusieurs critères ont été définis pour qu’un déchet, après un traitement approprié, puisse devenir une matière première. Ces critères font l’objet d’une réflexion importante. À quel moment les fractions de déchets sont-elles considérées comme changeant de propriétaires ? La FEGE a suivi, en déléguant plusieurs experts, les dossiers relatifs aux critères pour le papier, le plastique, le verre ou encore le compost.

« La FEGE participe à la définition des critères

« end-of-waste » pour le verre. Cela se fait en par-

faite synergie au niveau européen depuis que la fédération a repris les

tâches de secrétariat de la fédération européenne des entreprises de recy-

clage du verre (FERVER). »

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Un marché équitableHausse des tarifs des communes pour la collecte des déchets industriels

De nombreuses communes belges collectent les dé-chets des PME à des tarifs avantageux. En Flandre, la FEGE a maintenu la pression sur ces communes – par l’intermédiaire de l’OVAM – afin qu’elles fac-turent le coût réel des collectes de déchets aux PME. Ceci se pose d’une manière moindre en Wallonie coût-vérité. À Bruxelles, la FEGE a plaidé pour que l’Agence Bruxelles Propreté soit soumise à TVA pour ses activités commerciales de collecte.

Limitation des charges administratives liées à la directive-cadre européenne

La directive-cadre européenne a été transposée ou est en voie de l’être dans la législation des trois régions belges dans le courant de 2011. La FEGE a insisté pour que certaines adaptations, limitant entre autres les charges administratives pesant sur les entreprises concernées, puissent être définies.

Prime pour la collecte sélective du papier et du carton VAL-I-PAC a créé une nouvelle prime, en discussion avec la la FEGE. Les entreprises qui optent pour le tri séparé des papiers et des emballages en carton pourront désormais bénéficier d’un soutien financier d’une valeur de 100 euros.

« VAL-I-PAC offre une prime aux entreprises qui instaurent un tri séparé des papier/carton. »

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La politique des matériaux engendre opportunités et défis économiques La nouvelle politique des matériaux crée de nouveaux débouchés pour les matériaux collectés sélectivement. Cette évolution engendre potentiel-lement de nouveaux flux de revenus, mais suscite aussi des questions. Quelles mesures prend-on pour éviter que des entreprises ne prennent un risque trop important en investissant dans le tri et le recyclage ? L’attention portée au recyclage, surtout en Flandre, ne va-t-elle pas entraver l’innovation en matière d‘installations d’incinération et de dé-charges ? Assisterons-nous à de nouvelles consoli-dations dans le secteur ? Bart Vercauteren, manager chez Deloitte, éclaire les conséquences écono-miques de la nouvelle politique des matériaux.

Les grandes entreprises, même celles qui sont étrangères au secteur des déchets et de l’environne-ment, sont de plus en plus nombreuses à prendre le train pour recycler davantage encore leurs déchets. Elles investissent dans les matériaux réutilisables et diminuent ainsi leur dépendance aux matériaux primaires majoritairement importés. Certains États membres de l’Union européenne atteignent d’ores et déjà un pourcentage de recyclage de 70 % pour les déchets ménagers et n’ont pratiquement pas de déchets à mettre en décharge. En Wallonie, 92 % des déchets industriels sont valorisés. Comment les États et régions parviennent-ils à transformer le traitement des déchets d’un poste de coûts en une création de plus-value ?

« Je perçois un potentiel évident pour le système des « refundable com-

pliance bonds », principa-lement dans le recyclage des déchets de construc-

tion et de démolition, où les entreprises doivent

verser une caution. »Bart Vercauteren

Manager chez Deloitte

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Les instruments économiques favorisent le recyclage

De nombreux États membres ont créé des instru-ments économiques destinés à favoriser le recy-clage. Un rapport de la Commission européenne (Use of economic instruments and waste mana-gement performances, 2012) dresse un inventaire des principales mesures. Selon Bart Vercauteren, cette série de mesures comprend un certain nombre d’options réalisables pour améliorer les chiffres de recyclage. « Parmi les nombreux instruments présen-tés dans le rapport, le plus grand potentiel se situe à mon avis au niveau des « refundable compliance bonds » (cautions de conformité remboursables), surtout en matière de recyclage des déchets de construction et de démolition », commente Bart Vercauteren. « Dans le cadre de ce système, les entreprises sont tenues de verser une caution au ser-vice public responsable, en fonction de l’ampleur du projet. L’entreprise récupère ensuite le montant (ou une partie du montant) à condition qu’elle ait satis-fait à un certain pourcentage de recyclage. L’idée ressemble fort aux certificats de recyclage qui font actuellement l’objet d’une réflexion en Flandre, mais son application est probablement plus facile encore. Étant donné qu’il est pratiquement impossible de calculer le pourcentage de recyclage par entreprise, les pouvoirs publics pourraient rembourser un certain pourcentage de la caution versée à chaque membre. »

Une autre option réalisable citée dans le rapport européen est celle d’une TVA variable appliquée par exemple aux matériaux recyclés. « Des sub-sides peuvent en outre compléter les initiatives qui aident à prévenir les déchets », précise encore Bart Vercauteren.

Signe avant-coureur d’une consolidation ?

Le marché européen du recyclage et des déchets connaît depuis le début de la crise une consolidation cinq fois plus rapide que celle que connaît le secteur de la construction. De nombreux petits acteurs subsistent cependant, particulièrement en Bel-gique. « Pour les petits acteurs belges dont l’activité principale n’est pas le tri ou le recyclage de déchets, il devient difficile de supporter les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs de recyclage. Ils devront éventuellement partir à la recherche de partenaires ou de repreneurs potentiels afin de pouvoir répondre aux exigences de la nouvelle politique », explique Bart Vercauteren. « De leur côté, les grandes entreprises du secteur seront vraisemblablement désireuses de racheter des acteurs modestes disposant d’installations de tri de pointe et de connaissances approfondies du recyclage afin de répondre aux nouvelles exigences. Nous constatons déjà aujourd’hui un certain intérêt étranger pour les entreprises belges de traitement des déchets, principalement de la part des Pays-Bas, de l’Allemagne et, dans une moindre mesure, de la France. »

Concurrence croissante pour le traitement des déchets

La politique des matériaux engendre aussi des dangers potentiels pour la position concurrentielle. Une trop grande focalisation de l’attention sur la commercialisation des matériaux risque de reléguer aux oubliettes le traitement final des déchets. Déjà aujourd’hui, les investissements dans l’incinération des déchets ou dans les exploitations alternatives de décharges sont limités. Ces investissements risquent de disparaître totalement suite à la nouvelle politique des matériaux. Cette évolution risque de déboucher sur un énorme retard par rapport aux installations de traitement plus modernes dans les pays de l’Union européenne qui nous entourent.

Les investissements requis risquent aussi de dégrader la position concurrentielle des entreprises privées du secteur des déchets et de l’environne-ment par rapport aux intercommunales. Certaines intercommunales proposent déjà aujourd’hui des prix bas pour les collectes de déchets industriels afin d’optimiser leurs capacités. « Une certaine vigilance sera donc nécessaire pour garantir la concurrence loyale au sein du secteur », conclut Bart Vercauteren.

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« La demande en verre recyclé ne cesse de croître. En 2011, nous avons transformé 170.000 ton-nes de déchets de verre en matières premières pour l’industrie verrière. Nos chargeurs ont ainsi vu défiler quelque 15 kg de verre par seconde. »Brend van de Kerkhoven et Cassie Vercammeren, Maltha

20 Personnel

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Œuvrer pour un secteur attrayantLa nouvelle politique des matériaux ouvre la porte à de nouveaux débouchés. Les entreprises belges de gestion des déchets et de l’environnement ont besoin d’un savoir-faire technico-commercial sup-plémentaire afin de profiter pleinement de ces nou-velles opportunités. Par ailleurs, la nécessité d’un tri plus précis exigera davantage de manipulations de déchets, ce qui pourrait accroître les risques de contamination et d’explosion. Cette situation risque de renforcer la perception négative de l’image et de la sécurité du secteur. C’est la raison pour laquelle la FEGE continue d’investir dans des études, formations et actions en vue de maintenir et d’étendre le capital humain dans le secteur.

ÉtudesLes études de sécurité et d’image, bases d’une politique efficace

La FEGE veut remédier à une certaine fausse perception du secteur. Afin de mettre sur pied les initiatives appropriées, la fédération a lancé deux études dans le courant de l’année passée.

Quatre étudiants de la HUB (École supérieure/VUB ) ont ainsi été chargés de dresser un tableau correct de la sécurité du secteur en guise de thèse de fin d’études. Grâce à la collaboration de quatre membres de la FEGE, ces étudiants ont pu analyser 16 accidents et chiffrer les coûts qui en ont découlé. L’analyse des « bénéfices » - pas d’accidents mais des investissements en mesures de prévention - et des « coûts » - les conséquences financières de l’accident - a clairement démontré l’importance de la prévention. La FEGE a en outre lancé une étude en matière d’image de marque. Le but est de dresser un tableau de la perception du secteur par ses propres membres, ainsi que par différents contacts extérieurs au secteur.

FormationsAdministration efficace pour remporter un marché public

Il n’est jamais simple de remporter un marché public. C’est pourquoi la FEGE a organisé – en collaboration avec EBP, un spécialiste en la matière (www.ebp.be) – quatre formations consacrées à la nouvelle législation relative aux marchés publics. Nous avons également organisé une formation consacrée aux soumissions électroniques afin de permettre à nos membres d’introduire avec succès leur offre par voie électronique.

Manipuler les déchets dangereux en toute sécurité

En 2011, 21 collaborateurs du secteur ont suivi la formation consacrée à la gestion des déchets dan-gereux. Les participants ont appris – sur leur lieu de travail – comment manipuler les déchets dangereux en toute sécurité. La FEGE organise cette formation en collaboration avec SGS.

Travailler dans le secteur des déchets et de l’environnement

Toujours en 2011, la FEGE a organisé à six reprises une formation de base consacrée à notre secteur : trois fois en français et trois fois en néerlandais. En tout, 105 collaborateurs du secteur ont assisté à cette formation. Les participants étaient à la fois de nouveaux venus dans le secteur et des personnes plus expérimentées. Une occasion idéale pour tous de mieux cerner les principaux éléments de la légis-lation environnementale.

2010 2011

# accidents mortels 0 2

# incapacités permanentes 27 17

# incapacités temporaires 357 286

Tf moyen 33,90 29,19

Tgr moyen 0,99 0,88

Tgg moyen 1,56 2,90

# heures prestées 10.544.935 10.396.478

Tableau 2 : Chiffres-clés relatifs aux accidents entraînant au moins un jour d’absence.

Le nombre d’accidents du travail (taux de fréquence moyen, Tf), ainsi que les incapa-

cités de travail temporaires et permanentes, ont connu une légère baisse en 2011. Le taux de gravité global moyen (Tgg) est en hausse

suite à deux accidents mortels en 2011.

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Initiation des membres à la nouvelle législation flamande

Le 17 février 2012, le Gouvernement flamand a ap-prouvé le règlement flamand pour la gestion durable des matériaux et déchets (VLAREMA). Ce règlement met en application de nombreux principes du décret relatif aux matériaux que le Parlement flamand a adopté en décembre 2011. Que signifie concrète-ment ce nouveau règlement pour les membres de la FEGE ? La fédération a regroupé les éléments les plus importants dans une formation. Ces derniers mois, la formation a déjà été donnée à huit reprises, dont sept fois sur place chez des membres. Quelque 250 participants y étaient présents. Cette formation sera aussi prévue en français en novembre 2012.

Les chauffeurs testent leurs compétences professionnelles

La FEGE a organisé une formation pour chauffeurs de camion en collaboration avec la VVV (association flamande pour la sécurité routière). Une quarantaine de collaborateurs du secteur belge des déchets et de l’environnement se sont inscrits via le secrétariat de la FEGE. Ils ont ainsi eu la possibilité de rafraîchir leurs connaissances des principales consignes de sécurité à un tarif avantageux.

PartenariatsContrat-cadre pour un système collectif d’outplacement

Les membres du groupe de travail Social de la FEGE ont signé en 2011 un accord-cadre avec Galilei et Right Management en vue de la mise sur pied d’un système collectif d’outplacement (obligatoire en cas de licenciement de collaborateurs âgés de plus de 45 ans). Ces deux entreprises ont été sélectionnées après une procédure et en fonction de leur approche professionnelle , de leurs prix et de leur expérience en matière de collaboration avec des fédérations. Le contrat-cadre offre aux deux bureaux la possibilité de se familiariser avec le secteur et s’applique aux ouvriers relevant de la Commission paritaire 142 (RÉCUPÉRATION). L’accord conclu est intéressant pour les membres de la FEGE, tant financièrement qu’en termes de contenu.

« La FEGE a offert aux chauf-feurs de camion la possibilité de tester leurs compétences

professionnelles au cours d’une formation. »

« Quelles sont les principales conséquences du nouveau règle-ment flamand sur les déchets ? La formation VLAREMA répond

à cette question. »

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Améliorer l’attrait du secteur, maîtriser la gestion du personnelLe secteur des déchets éprouve des difficultés à re-cruter de nouveaux collaborateurs. Cette situation est liée à une image contrastée et à ses besoins importants en termes de métiers difficiles à pour-voir. La sécurité aussi demeure un point d’attention. Quelles démarches le secteur peut-il entreprendre pour être plus attrayant ? Comment peut-il attirer et fidéliser de nouveaux collaborateurs ? Que peut représenter l’outplacement pour le secteur ? Nous avons posé ces questions à Jan Denys et Joris Trog du Groupe Randstad.

Attrait et métiers difficiles à pourvoir

Une étude de Randstad concernant l’attrait des différents secteurs démontre que le secteur des déchets se trouve en queue de peloton (Randstad Award 2012). L’enquête a sondé les principaux critères déterminant le choix de travailler pour une entreprise donnée. Elle révèle que les travailleurs recherchent en premier lieu la sécurité d’emploi et la troisième place (respectivement 11,3 et 10,9 %). « Le score du secteur des déchets doit principa-lement progresser sur ces points, mais aussi sur d’autres », estime Jan Denys, directeur Corporate Communications and Public Affairs du Groupe Rand-stad. « Le secteur fait face à un défi supplémentaire parce qu’il a un besoin criant en métiers difficiles à pourvoir, tant en termes de cols bleus, comme les chauffeurs et les mécaniciens, que de cols blancs, comme les profils technico-commerciaux dispo-sant d’une expérience chimique et les dispatchers expérimentés. La nouvelle politique des matériaux, dans laquelle les déchets sont de plus en plus qualifiés de produits pour le tri ou le recyclage, n’a fait qu’amplifier la demande en métiers difficiles im-pliquant un travail manuel et exigeant un savoir-faire technique. »

Redorer l’image par des interventions internes et externes

Comment le secteur peut-il gérer la pénurie de tra-vailleurs ? Jan Denys donne différentes possibilités permettant de rendre une entreprise plus attrayante, tant à court qu’à long terme.

« À court terme, une entreprise peut valoriser la flexibilité numérique (heures supplémentaires, travail en équipes, …) et la flexibilité fonctionnelle (mo-bilité, formation, …) afin que les travailleurs soient plus disponibles et puissent exercer une plus grande diversité de tâches. À long terme, elle peut adapter l’organisation du travail et le contenu des fonctions afin d’assurer la meilleure mise en œuvre possi-ble des compétences. Elle peut ainsi réserver aux spécialistes les tâches exigeant des connaissances spécifiques et attribuer aux autres profils les tâches pour lesquelles aucune connaissance préalable n’est requise. La rationalisation, à savoir l’art d’abattre davantage de travail avec moins de personnel, est également une solution possible. Il faut en outre stimuler la culture d’apprentissage – une démarche qui cadre dans le développement d’une politique de fidélisation. Enfin, des conditions salariales correctes peuvent elles aussi faciliter cette démarche », con-clut Jan Denys. « Mais cela dépend fort du marché dans lequel l’entreprise est active. »

Une entreprise peut cependant aussi fournir des efforts à l’extérieur pour attirer davantage de col-laborateurs. « À court terme, elle peut amplifier et différencier les efforts de recrutement, recruter à l’étranger, adapter les exigences de sélection, rendre l’offre de fonctions plus attrayante, faire appel à des travailleurs intérimaires ou des collaborateurs déta-chés, faire intervenir des collègues ou sous-traiter certains travaux. À long terme, l’entreprise peut investir dans la communication en matière d’emploi, dans les relations avec les écoles et instituts de formation, ainsi que dans les événements où elle

Capacité d’innovation 1,7%

Carrière internationale 1,9%

Diversité 2,1%

Produits/services 2,7%

Horaires de travail �exibles 4,7%

Perspectives d’avenir 6,3%

Contenu de la fonction 8,8%

Conditions salariales 10,9%

Sécurité d’emploi 15,5%

Schéma 1 : Facteurs influençant le choix d’un travailleur pour une entreprise donnée (Source : Randstad Award 2012).

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peut trouver des collaborateurs potentiels. Enfin, il est important aussi de redorer l’image en investis-sant dans l’employer branding, une démarche dans laquelle l’employeur occupe une position positive – de préférence unique – aux yeux des salariés actuels et potentiels », explique Jan Denys.

Importance stratégique croissante de l’outplacement

Dans le cadre du recrutement de nouveaux col-laborateurs, Jan Denys perçoit un rôle important pour l’outplacement. « L’outplacement doit devenir une composante plus générale du marché du travail. Au lieu de prévoir des indemnités de licenciement conséquentes, il serait plus intelligent d’investir dans l’aide à la recherche d’un nouvel emploi pour les salariés licenciés. Ce serait une bonne solution pour les collaborateurs licenciés, qui trouveraient ainsi plus rapidement un nouvel emploi, mais aussi pour les entreprises, qui pourraient embaucher des col-laborateurs expérimentés. L’outplacement au sein du secteur permet aussi de maintenir les salariés expéri-mentés dans le secteur », commente Jan Denys.

« L’outplacement gagne constamment en importance en tant qu’instrument pour recruter de nouveaux travailleurs et fidéliser les collaborateurs expérimentés. »

« Les entreprises de gestion des déchets, la FEGE et les agences

de travail intérimaire ont déployé des efforts considérables pour

former soigneusement les nouveaux travailleurs intérimaires. »

Jan DenysDirecteur de la communication externe du Groupe Randstad

Joris TrogConseiller en prévention du Groupe Randstad

Investir dans la sécurité

La sécurité est un aspect important du secteur, qui enregistre annuellement quelque 529 accidents entraînant une absence d’au moins une journée du collaborateur concerné (Rapport de Durabilité 2010 de la FEGE). Les agences de travail intérimaire sont également confrontées régulièrement à des acci-dents graves. « L’exposition au trafic, le maniement des presses et les collectes de produits dangereux constituent les principaux risques », précise Joris Trog, conseiller en prévention du Groupe Randstad. « Les entreprises de gestion des déchets, mais aussi la FEGE et les agences de travail intérimaire, ont déployé des efforts considérables pour l’accueil et la formation des nouveaux travailleurs intérimaires. Chez Randstad, nous testons par exemple les con-naissances en matière de sécurité. Toute personne qui ne réussit pas la formation en ligne relative à la sécurité doit la suivre à nouveau. Nous parvenons ainsi à contrôler les chiffres liés aux accidents du travail et contribuons à rendre le secteur attrayant. »

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« La mise en œuvre du nouveau règlement VLAREMA et du décret flamand relatif aux

matériaux offre aux coordinateurs environne-mentaux flamands l’opportunité de définir

une nouvelle politique en matière de déchets et de matériaux. »

Bart GeeraertsCoordinateur environnemental, SGS Ewacs

26 Planète

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Intégrer une durabilité maximaleLes entreprises belges du secteur de la gestion des déchets et de l’environnement limitent en perma-nence l’impact environnemental de la consommation et de la production de matériaux. Il s’agit d’une composante essentielle de leur activité : assainis-sement des sols, recyclage, production d’énergie à partir de biomasse, etc. Le nouveau décret flamand relatif aux matériaux donne ainsi l’avantage de cette démarche en considérant de plus en plus les déchets comme des matières premières pour d’autres indus-tries. La FEGE assiste ses membres à cet égard en leur offrant l’opportunité d’optimiser leurs processus et de réduire leur empreinte écologique.

Moindre impact environnementalŒuvrer en faveur d’une gestion durable des matériaux

La production et la consommation de matériaux exercent une pression énorme sur l’environnement. Il ne suffit pas de s’attaquer à un seul aspect de la gestion des matériaux pour réduire l’empreinte éco-logique. En se focalisant uniquement sur la gestion des déchets, par exemple, on crée des problèmes à d’autres niveaux du système. Plutôt que de se borner à lutter contre les symptômes, mieux vaut élaborer une alternative globale. La FEGE est un des membres fondateurs de l’a.s.b.l. Plan C, le réseau de transition flamand pour la gestion durable des matériaux. Cette a.s.b.l. vise une véritable révolution de notre mode de pensée, ainsi que de nos actes.

Soutenir la production d’énergie à partir de déchets de biomasse

La production d’énergie à partir de déchets de biomasse est une facette importante de la renta-bilité des installations de traitement des déchets. C’est pourquoi le soutien des pouvoirs publics est primordial pour ces installations. La FEGE s’associe avec l’ODE (l’organisation flamande pour l’énergie durable) et la fédération des producteurs d’énergies renouvelables (EDORA) afin de défendre les intérêts de ses membres dans cette matière.

Code de bonnes pratiques pour les déchets médicaux

Après l’introduction de la directive ADR européenne, il s’est avéré que les normes VLAREA flamandes pour la gestion des déchets médicaux étaient inaptes. La FEGE a développé avec les hôpitaux flamands un code de bonnes pratiques pour les déchets médicaux. Cela leur permet de persévérer dans leurs efforts et de les transformer en avantage compétitif.

Des panneaux recyclés pour le poste d’observation des éléphants

Le recyclage se prête à merveille aux applications exigeantes. C’est la conclusion à laquelle est parvenu le Zoo d’Anvers. En 2011, celui-ci a opté pour des panneaux à base de matières plastiques recyclées de Govaerts Recycling pour le plancher du poste d’observation des éléphants. Ces panneaux recyclés servent également de support pour les chemins de circulation autour de la boutique.

« Le plancher du poste d’observation des éléphants dans le Zoo d’Anvers est composé de déchets plastiques recyclés. »

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Optimisation des processusCollecte de films plastiques agricoles via les centres de distribution AVEVE

À la demande de la FEGE, l’OVAM a lancé un projet visant une collecte plus sélective des films plastiques agricoles. Depuis lors, différentes initiatives sont en préparation afin de permettre aux agriculteurs de confier leurs films dans certains centres de distribution AVEVE. À noter qu’un des membres de la FEGE a construit dans la Province du Luxembourg une nou-velle unité spécialement dédiée à ce type de déchets.

Volumes de papier et de verre collectés

Pour pouvoir recycler, il est primordial que les déchets fassent l’objet de la collecte la plus sélective possible. C’est précisément l’une des forces des Belges. Nous trions toujours mieux, année après année. C’est ce qui ressort des chiffres annuels. En 2011, nous avons ainsi collecté quelque 2.125.000 tonnes de papier contre 1.850.000 tonnes en 2010. L’année dernière, le secteur a collecté pas moins de 405.000 tonnes de verre, que ce soit des verres d’emballages ou du verre plat.

Règlement unitaire pour la démolition durable

La FEGE plaide depuis longtemps pour un règle-ment unique entre le service de certification CERTI-PRO et l’organisme de contrôle COPRO en Flandre. Ce règlement unitaire est une réalité depuis 2012. La démolition sélective a fait l’objet d’un ancrage juridique et la FEGE a été impliquée dans la mise en place d’un système de gestion du cycle de construc-tion et de démolition. Le but est d’améliorer la qualité des déchets collectés afin qu’ils soient prêts pour une réutilisation hautement qualitative.

Un projet a également été lancé avec plusieurs en-trepreneurs importants en vue d’une séparation plus poussée des déchets de chantier. La FEGE a ainsi mis en place, avec une fédération d’entrepreneurs, cinq pictogrammes destinés à aider les collabora-teurs à trier correctement sur les chantiers.

La collecte et le recyclage des matières plastiques dures à nouveau prioritaires

Suite à des concertations entre la FEGE et l’OVAM, la collecte et le recyclage des matières plastiques dures bénéficient d’un nouvel élan. Les pouvoirs publics étudient quelles initiatives elles peuvent lan-cer en vue d’un tri plus efficace encore des matières plastiques à la source. Ils étudient aussi différentes options de réutilisation des matières plastiques collectées. La Wallonie a de son côté a mis en œuvre un projet-pilote d’une unité semi-industrielle afin de vérifier la recyclabilité de ce flux. Œuvrer pour des investissements dans l’incinération de déchets

La FEGE continue d’œuvrer pour un traitement correct de l’incinération de déchets. Ces efforts commencent à porter leurs fruits. Les experts sont de plus en plus nombreux à considérer l’incinération de déchets comme une activité industrielle normale qui mérite les investissements nécessaires.

« Les experts sont de plus en plus nombreux à reconnaître que l’incinération de déchets est une activité indispensable. »

« Les agriculteurs peuvent désormais confier leurs films plastiques au centre de distri-bution AVEVE de leur région. »

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Des décharges pouvant accueillir plusieurs flux de déchets

Après différentes concertations, la FEGE a établi en Wallonie sa vision de l’avenir des centres d’enfouis-sement technique. Une étude est désormais lancée par l’administration pour apporter encore d’autres éléments au débat. Le nouveau pôle de compétiti-vité wallon Greenwin a retenu un projet de près de 5 millions d’euros de recherches pour envisager une meilleure optimalisation de la gestion des centres d’enfouissement technique.

En Flandre, l’OVAM s’est concertée avec la FEGE sur l’avenir des décharges. Le fonctionnement du marché est ainsi préservé et les décharges sont de plus en plus nombreuses à pouvoir accepter diffé-rents flux de déchets. Les pouvoirs publics flamands s’engagent en outre à soutenir l’innovation dans les décharges, notamment en offrent un soutien finan-cier au projet Enhanced Landfill Mining.

Davantage de clarté pour les sols ne pouvant pas être assainis

La procédure relative aux sols ne pouvant pas être assainis a été révisée en Flandre sous la pression de la FEGE. Le nouveau règlement doit permettre une meilleure classification afin que les sols pouvant être assainis le soient effectivement.

« Le pôle de compétitivité GREENWIN soutient une

réflexion sur le landfill mining. »

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La Police de l’Environnement contrôle le respect de la législationLe décret flamand relatif aux matériaux est entré en vigueur en 2011. Il a été suivi début 2012 du règlement flamand en matière de gestion durable des matériaux et des déchets (VLAREMA). Ces nouveaux règlements ont entraîné des change-ments pour la Police fédérale de l’Environnement, qui contrôle notamment les transports de déchets. Lors des contrôles, elle doit désormais opérer une distinction entre les déchets et les matériaux « end-of-waste ». Comment la Police de l’Environnement procède-t-elle ? Quelle est l’influence de la nouvelle législation sur les contrôles et la constatation des in-fractions ? Quels défis la Police de l’Environnement doit-elle relever et que peuvent faire les membres sectoriels pour garantir leur conformité aux nou-veaux règlements ? Nous avons rencontré Frans Geysels, commissaire en chef du service central de l’Environnement de la Police fédérale.

Déchets ou matériaux « end-of-waste » ?

La Police fédérale de l’Environnement doit opérer une distinction entre les déchets et les matériaux « end-of-waste », mais cela n’est pas évident. « Nous ne disposons pas de l’expertise suffisante », explique Frans Geysels. « Un autre problème réside dans le fait que certaines entreprises mélangent des matériaux visés par les réglementations afin de rester sous certaines normes, comme celles qui régissent

les déchets dangereux. Nous pouvons cependant lancer une procédure judiciaire en cas d’imprécision concernant la nature des matériaux. »

Détecter les infractions sur base de l’écoformulaire

Lors du contrôle des transports de déchets, les fonctionnaires de police établissent un écoformu-laire. La Police fédérale de l’Environnement vérifie dans la mesure du possible si les données indiquées sur ce document correspondent à la réalité. « Nous recevons annuellement quelque 3.000 à 4.000 éco-formulaires complétés. Nous les échangeons avec les administrations régionales et fédérales compé-tentes. Sur base de cette analyse, nous lançons un examen plus approfondi des soupçons d’infractions. Nous utilisons pour cela une base des données d’expertise issues de ces écoformulaires. Cette base contient des informations remontant à 1995 afin d’analyser qui transporte quels chargements sur nos routes. Nous utilisons également cette base de don-nées pour des analyses de risques opérationnels et tactiques concernant les entreprises. Nous vérifions par exemple si certaines entreprises cumulent les infractions de façon systématique ou si les infractions sont plus fréquentes la nuit. »

Quelque 10 % d’infractions par an sur les transports de déchets

Environ 10 % des écoformulaires révèlent une infrac-tion et débouchent sur un procès-verbal. La plupart des infractions concernent l’électroménager blanc ou brun, les déchets de construction, le lisier, les déchets humains, le métal, le bois, les déchets biolo-

Tableau 3 : Pourcentage d’infractions concernant des transports de déchets entre 2007 et 2010, sur base des écoformulaires.

Les chiffres pour 2011 ne sont pas encore connus.

Type de déchet 2007 2008 2009 2010

Électroménager blanc et brun 3,70% 17,86% 13,51% 22,22%

Déchets de construction 10,00% 18,66% 14,69% 14,64%

Lisier 24,24% 21,81% 23,81% 14,14%

Déchets humains 16,00% 0,00% 5,26% 13,04%

Métal 9,58% 14,92% 13,19% 12,20%

Bois 15,49% 10,14% 8,44% 11,76%

Déchets biologiques 9,09% 5,88% 8,02% 11,04%

Caoutchouc 5,26% 13,73% 27,66% 10,00%

Épuration d’eau 4,85% 4,26% 4,09% 8,47%

Textile 2,13% 0,00% 21,74% 8,33%

Déchets chimiques 4,23% 4,00% 7,78% 7,55%

Autres 6,38% 1,54% 0,00% 6,80%

Papier 5,32% 9,32% 6,25% 6,49%

Déchets mixtes 9,60% 5,83% 8,31% 6,18%

Plastiques 5,76% 4,76% 5,52% 6,04%

Verre 0,00% 0,00% 8,62% 5,45%

Total 9,71% 11,50% 11,53% 10,50%

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« Les déchets coûtent gé-néralement de l’argent au secteur, tandis que les ma-tériaux « end-of-waste » en rapportent le plus souvent. Les abus du nouveau décret relatif aux matériaux n’en sont que plus tentants. »

« Afin d’opérer une distinction correcte entre les déchets et les matériaux « end-of-waste », nous avons besoin en premier lieu de l’expertise de spécialistes. »

Frans GeyselsCommissaire en chef du service central de l’Environnement de la Police fédérale

giques et le caoutchouc. Les infractions concernant l’électroménager blanc ou brun ont été nettement plus fréquentes en 2010 par rapport aux années précédentes (tableau 1). Depuis plusieurs années, le nombre total d’infractions fluctue entre 9 et 12 %. Besoin d’expertise et d’une meilleure circulation des informations

La nouvelle législation a déjà été instaurée en Flandre sous la pression de l’Europe. Les deux autres régions sont elles aussi en passe d’adopter de nou-veaux textes de loi pour se conformer à la législation européenne. La directive-cadre a ainsi été adoptée en Wallonie le 9 mai et la Région de Bruxelles-Capi-tale prévoit de la mettre en pratique dans un avenir plus ou moins proche.

Sa mise en œuvre révèle toutefois des manquements car les services de police ne peuvent pas toujours faire la distinction entre les déchets et les matéri-aux. Frans Geysels perçoit un certain nombre de solutions pouvant favoriser cette distinction. « En premier lieu, nous avons besoin de l’expertise de spécialistes. Une solution possible serait d’organiser des actions de contrôle conjointes avec des spéci-alistes des douanes ou des services en charge de l’environnement, comme l’OVAM ou l’Inspection de l’environnement. Ceux-ci peuvent également exiger des analyses de laboratoire si nécessaire. En second lieu, nous privilégions les bons contacts avec le secteur des déchets. Enfin, nous voulons aussi une bonne circulation des informations fournies par les régions, la police, les services de douane, l’administration, le secteur et les autorités nationales et internationales. »

Des outils sont actuellement à l’étude pour permet-tre aux service de police de distinguer plus facile-ment les déchets et les matériaux. « Des directives seront édictées à l’avenir pour différents types de déchets. Elles pourront s’avérer utiles, à condition que l’expertise, le soutien et la circulation des informations s’améliorent », explique Frans Geysels. « Nous disposerons aussi de fiches préparées avec l’OVAM et concernant différents types de déchets. Une vingtaine de fiches, également compréhensibles par des non-experts, sont d’ores et déjà disponibles. Elles peuvent aider la police et la douane à détecter plus rapidement les situations à risque. Nous espérons qu’à terme, ces fiches seront également utilisées au niveau international. »Les contrôles des transports de déchets aussi peuvent gagner en efficacité. « Nous proposons que chaque transport de déchets soit reconnaissable par le biais d’un panneau clair. En Allemagne, par exemple, les transports de déchets circulent avec un panneau « A » clairement apposé sur le camion. Cela nous permettrait de détecter plus facilement les transports de déchets sans bloquer inutilement d’autres transports. Notre travail en serait considéra-blement allégé », conclut Frans Geysels.

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« Les autorités fédérales doivent garantir que ces matières secondaires soient les plus sûres possible. Cela peut passer notamment par une vérification de leur teneur en métaux lourds. Nous pouvons ainsi prendre des mesures pour réguler la qualité des matières premières – primaires et secondaires – dans le but d’assurer leur libre circulation. Les critères et conditions de déclassement proposés par la Commission européenne sont également examinés par les autorités fédérales pour, le cas échéant, com-pléter les législations régionales. L’accent est mis sur la sécurité des consommateurs et le moindre impact possible sur l’environnement. Jusqu’à présent, seuls certains processus de recyclage ont été bloqués par les autorités fédérales à cause de la présence – et donc du risque de diffusion – de substances dange-reuses pour les utilisateurs et la population. »

Surveiller de près certains flux

Le rôle de vigilance se situe à deux niveaux. Le premier niveau implique la surveillance des flux de matières. Les premiers flux concernés par l’end-of-waste sont les métaux (fer, acier, aluminium), le verre, le cuivre, le papier, le compost-digestat et le plastique. Les flux de certaines fractions sont peu problématiques. C’est le cas du verre. La vitrification est en effet une excellente méthode de traitement des déchets. Idem pour le métal : la refonte à tem-pérature élevée élimine toute une série de contami-nants organiques potentiels.

Garantir la sécurité des consommateursLes produits et matériaux arrivés en fin de vie sont de plus en plus réintégrés comme matière secondaire dans le cycle de production. Cet end-of-waste implique une collaboration étroite entre les autorités fédérales et régionales. Idem pour la mise en œuvre des normes européennes qui visent à favoriser une plus grande durabilité des maté-riaux. Denis Pohl, Chef de Service pour la politique de produits du SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement, explique que cette mise en œuvre ne va pas toujours de soi. Et que la sécurité des consommateurs est au centre des préoccupations des autorités.

Tout déchet est une nouvelle matière secondaire

L’end-of-waste consiste à ne plus considérer un pro-duit ou un matériau en fin de vie comme un déchet, mais comme une matière secondaire utilisable pour fabriquer un nouveau produit. Cette approche a continué de faire son chemin en 2011. Ainsi, les régions wallonne et flamande considèrent déjà que certains déchets/matières secondaires peuvent être réutilisés pour fabriquer de nouveaux produits. Du côté bruxellois, le souhait est d’attendre des directives supplémentaires de la part des instances européennes.

La répartition des compétences entre les différents niveaux d’autorité belges entraîne en outre des défis au niveau réglementaire. « En Belgique, les déchets sont une compétence régionale ; les produits une compétence fédérale », explique Denis Pohl. « Dans le domaine de l’end-of-waste, une collaboration étroite est donc requise entre les différents niveaux d’autorité. Le CCPIE est un comité qui réunit les instances régionales et fédérales autour de la même table. » (voir encadré CCPIE)

Rôle de vigilance du fédéral

Denis Pohl note que les régions sont également compétentes en matière de politique industrielle. Elles sont en train de développer des « écosys-tèmes industriels » dans lesquels chaque déchet, sous-produit ou co-produit alimente idéalement le processus industriel pour créer un nouveau produit. Mais le schéma end-of-waste proposé et organisé par les régions ne présente-t-il pas de risque pour la population ? C’est à ce niveau que le fédéral joue un rôle de vigilance.

Une expertise couvrant tout le cycle de vie des produits

Le SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimen-taire et Environnement réunit toutes les compétences relatives à la mise sur le marché de produits (dont les emballages) en vue de protéger l’environnement et la santé des consommateurs, mais aussi la popula-tion en général. Ce faisant, le SPF prend en compte l’ensemble du cycle de vie des produits, ainsi que ses différents impacts et acteurs. Il fait appel principale-ment à quatre instruments pour mettre en œuvre sa politique : législation, écolabels, accords sectoriels et campagnes de communication.

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« L’ autorités fédérales jouent principalement un rôle de vigilance. Objectif ? S’assurer que les consom-mateurs puissent compter sur des produits et emballages sûrs. »

Denis PohlChef de service pour la Politique de produits au SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement

La CCPIE aborde les dossiers end-of-waste

Le SPF Santé publique, Sécurité de la chaîne alimentaire et Environnement se réunit réguli-èrement avec l’OWD, l’IBGE et l’OVAM pour discuter des dossiers relatifs à l’end-of-waste. Ces discussions ont lieu au sein des Groupes directeurs du Comité de coordination de la politique internationale de l’environnement (CCPIE). Le CCPIE est subdivisé en groupes directeurs thématiques. Ceux-ci réunissent les autorités concernées afin d’élaborer une position commune belge.

« D’autres flux requièrent une surveillance plus rapprochée », note Denis Pohl. « C’est le cas des déchets inertes, des déchets de construction et, surtout, des matières plastiques. Certains métaux lourds sont par exemple ajoutés comme additifs dans les matières plastiques pour obtenir des colorations spécifiques. Cette contamination par des métaux – tout comme la présence de certains types de résidus dans les matériaux à recycler – peut poser problème lors de leur réutilisation comme matière secondaire. »

Obligation de recyclabilité des emballages

Le deuxième niveau a trait au caractère durable des emballages. Les normes de produits imposent certaines contraintes. Ainsi, la Directive européenne (1994/62/CE) énonce que tout emballage mis sur le marché doit être recyclable, réutilisable, compos-table ou énergétiquement valorisable. Le traitement des emballages en fin de vie ne peut en outre pas perturber les processus de recyclage existants.

« Si l’existence d’une telle norme est souhaitable, son interprétation et sa mise en application posent problème au niveau de la recyclabilité », note Denis Pohl. « En effet, presque tous les matériaux sont théoriquement recyclables. Ainsi, la norme ne permet pas de rejeter certains emballages dits « recyclables », comme le PET coloré, mais qui, dans la pratique, ne sont jamais recyclés. Plutôt que la recyclabilité théorique, il nous semble important de viser la recyclabilité réelle, qui tient compte à la fois de toutes les modalités et du potentiel du système existant. » Un comité réunit les États membres et la Commission européenne pour discuter de la mise en œuvre de la Directive et de l’application pratique de cette recyclabilité.

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Nos membresGESTION DES DECHETSPlus d’infos sur www.febem-fege.be.

A&S Energie – 8780 Oostrozebekewww.a-s-energie.be

A.B.R. - 1850 Grimbergen www.demeuter.be

Accurec - 3980 Tessenderlowww.accurec.be

Adams Polendam 2340 Beerse www.adams-massenhoven.be

Adensol – 9120 Beveren-Waaswww.adensol.eu

Aerts Jan Containerdienst2160 Wommelgem www.aerts-containers.be

Alfamet - 9200 Dendermonde www.alfamet.be

Alvin – 7012 Jemappes

Amacro – 1654 Huizingenwww.amacro.be

André Celis Containers & Recyclage3210 Lubbeek - www.celis.be

Antwerp Tank Cleaning ATC 2030 Antwerpen – www.vanloon.be

AOP Antwerpse Oudpapier-centrale 2660 Hoboken

Apparec - 2830 Tisselt-Willebroekwww.apparec.be

Assainissement Decottignies7623 Rongy – www.vidange2000.be

Atravet – 9160 Lokerenwww.atravet.be

AVR België – 2400 Molwww.avr-belgie.be

BAM Wallonie – 4053 Chaudfontainewww.bamwallonie.be

Bel Fibres 7022 Hyon

Bio Oil Recycling – 8200 Bruggewww.allvet.be

Biomass Center – 8900 Ieperwww.biomasscenter.be

Bionerga 3740 Bilzen / 3630 Maasmechelenwww.bionerga.be

BLC-group – 9600 Ronsewww.containerdienst-bert.be

Bongaerts Recycling – 3990 Peer

BOS – 2030 Antwerpen

Broeckx Plastic Recycling NL-5085 ET Esbeek www.broekcx.nl

Bruco Containers – 2110 Wijnegemwww.bruco.containers.com

Brussel Recyclage – 1190 Brussel

Belgian Scrap Terminal 2830 Willebroekwww.belgianscrap.com

Buchen Industrial Services 7170 Manage – www.buchen.net

Cabay Transport 7110 Houdeng-Goegnieswww.cabaytransport.be

Campine Recycling - 2340 Beersewww.campine.be

Carmeuse – 5300 Andennewww.carmeuse.be

CETB - 7141 Carnièreswww.sita.be

Chap-Yt – 2960 Sint Lenaertswww.chap-yt.eu

Cimenteries CBR - 1170 Brusselwww.cbr.be

Cogal – 9100 St.-Niklaaswww.cogal.be of www.dehon.com

Cogetrina – 7522 Marquainwww.dufour.be

Comet Tyre Recycling 6200 Chatelet – www.cometsambre.be

Corvers – 3583 Beringenwww.sita.be

Despriet Gebroeders8530 Harelbeke www.desprietgebroeders.be

De Bree Solutions - 9990 Maldegemwww.debree.be

De Coninck – 3020 Veltemwww.de-coninck.be

De Coster Dominique 3530 Houthalen-Helchterenwww.decosternv.be

De Dijcker Recycling - 2860 Puurswww.ddrecycling.be

De Kock E. – 3090 Overijsewww.dekock.info

Demets Containers – 1120 Brusselwww.sita.be

De Meuter G&A 1740 Ternat - www.demeuter.be

De Neef Chemical Processing 2220 Heist-op-den-Berg www.dncp.be

De Vocht - 2840 Reet www.de-vocht.be

Dilissen Transport – 3900 Overpeltwww.dilissen-transport.com Doopa – 8800 Roeselarewww.doopa.be

Duferco Diversification 7100 La Louvière www.duferco.be

Ecomac - 3990 Linde-Peerwww.groupmachiels.com

Ecosmart - 2870 Puurswww.vangansewinkel.com

Edelchemie – 3650 Dilsenwww.edelchemie.be

Ekol - 3530 Houthalen-Helchterenwww.ekol.be

EKP Recycling 2860 St Katelijne Waver - www.jacobsbeton.be

Electrawinds – 8400 Oostendewww.electrawinds.be

Eneco België - 2800 Mechelen www.eneco.be

Eurofat - 8552 Zwevegem-Moen

Eurowaste - 2000 Antwerpenwww.eurowaste.be

Fim P&R – 2260 Westerlowww.fim.be

Foronex – 8710 Wielsbekewww.foronex.com

Frimpex - 3370 Boutersem

Garwig – 8650 Houthulstwww.garwig.be

Geldof - 8560 Wevelgemwww.geldof-recycling.be

Gemini Corporation 2050 Antwerpen - www.geminicorp.be

General Plastics International D-24558 Henstedt-Ulzburg http://gpigmbh.blogspot.com

Geocycle - 7181 Seneffewww.geocycle.be

Geo-Milieu - 2440 Geelwww.geo-groep.com

Gielen Container Service 3600 Genk www.gielen-recyclage.be

Gilgemyn oudpapierbedrijf8560 Wevelgem

Govaerts Recycling 3570 Alken www.govaplast.com

GRCT – 2270 Herenthout www.grct.be

GRL - 3560 Lummenwww.grl.be

GRV - 8800 Roeselarewww.vanheede.com

HCI - 2950 Kapellen www.hci.be HallurecF – 59250 Halluinwww.plasticollect.com

Henri Containerdienst - 3300 Tienen www.henricontainerdienst.be

High 5 recycling – 2030 Antwerpenwww.high5recycling.com

Holcim Belgique - 7034 Obourgwww.holcim.be

Page 35: FEGE - Rapport Annuel 2011-2012

35

Hoslet - 1325 Chaumont-Gistouxwww.sita.be

Houtrecyclage Vanden-driessche – 8900 Ieper – www.houtrecyclage.be

IEH Recycling – 2310 Rijkevorselwww.iehrecyclingbelgium.com

Inafzo - 8980 Zonnebeke

Indaver – 2800 Mechelenwww.indaver.be

Ivo Van den Bosch Contai-nerdienst 2520 Ranst www.ivovandenbosch.be

Jeritop - 8760 Meulebeke www.jeritop.be

Kargro Group - 2920 Kalmthoutwww.tyreplan.be

Kayak Maritime Services 2000 Antwerpen

Kempisch Recyclage Bedrijf2340 Beerse www.krb-glasscollecting.be

Klerk’s Plastic Recycling (KPR)2320 Hoogstratenwww.hyplast.be

Kunststof Recycling Van Werven2350 Vosselaar – www.vanwerven.nl

Lammertyn.net – 9070 Destelbergenwww.lammertyn.net

Laureys Peter – 9200 Dendermondewww.peterlaureys.be

Lavatra – 8930 Lauwe

Lhoist Recherche & Développement1342 Ottignies – www.lhoist.com

MAC – 2030 Antwerpen

Machiels - 3500 Hasseltwww.groupmachiels.com

Maintenance Industrielle Walonne 7971 Basècles

Maltha - 3920 Lommelwww.maltha.nl

Marpobel – 2030 Antwerpen

Marpos – 8380 Dudzele

Matco - 8790 Waregemwww.matco.be

Matco Glas - 8710 Wielsbeke

M.C.A. Recycling – 1190 Vorstwww.mca-recycling.com

MCR - 2627 Schelle

M.E.C. nv – 8500 Kortrijk

Minérale - 6042 Lodelinsart

Molok – 3530 Houthalen www.molok.-benelux.com

Monseu 1440 Braine le Chateau

MTD Milieutechnieken 2270 Herenthout - www.mtd-etec.com

New West Gypsum Recycling9130 Kallo – www.nwgypsum.com

Norland – 5300 Andennewww.sita.be

OCS - ATM - 2170 Antwerpenwww.atmmoerdijk.nl

Oostvlaams Milieubeheer OVMB - 9042 Gent www.ovmb.be

Op de Beeck – 2288 Bouwelwww.odbeeck.be

Oriental Recycling - 2230 Oevelwww.orientalrecycling.com

Oud Papier Jozef Michel 2920 Kalmthout

Out of Use – 3200 Aarschotwww.outofuse.com

Pack2pack – 8800 Rumbekewww.pack2pack.com

Papnam – 5060 Auvelais

Phoenix Plus – 1348 Louvain-la-Neuvewww.phoenix-plus.be

Pieck Containers - 3290 Tessenderlowww.sita.be

Pirobouw - 2900 Schotenwww.pirobouw.com

Plasticollect – F-59250 Halluinwww.plasticollect.com

Plastirec – 2330 Merksplaswww.plastirec.be

PROGRA – 2235 Hulshoutwww.belgras.be

Protelux – 6880 Bertrix

Put Boudewijn & zoon 3581 Beverlowww.putboudewijn.be

Ravago Production 2370 Arendonk www.ravago.be

RCMD - 9870 Zultewww.rcmd.be

R.D. Recycling – 3530 Houthalenwww.rdrecycling.be

Recma - 4100 Seraing

Recmix – 3800 Sint-Truiden Renovius – 3900 Overpeltwww.renovius.be

Revabo – 2990 Wuustwezelwww.hensnv.be

Recoval Belgium – 6240 Farcienneswww.trcnv.be

Recupa – 1070 Bruxelles

Recup-Oil - 8770 Ingelmunster

Recyc-Oil - 8710 Wielsbekewww.recyc-oil.be

Recydel - 4020 Wandrewww.vangansewinkel.com

Recyfood – 3560 Lummenwww.recyfood.be

Recyfuel – 4480 Engiswww.recyfuel.be

Recygom – 4821 Andrimontwww.sita.be

Recyper - 9100 Sint-Niklaaswww.sita.be

Remo Milieubeheer - 3530 Houthalenwww.groupmachiels.com

REMONDIS - 4041 Milmortwww.remondis.be

Rendac – 9470 Denderleeuwwww.rendac.com

Repaper – 2910 Essen

Re-Tyre – 3920 Lommel

Revatech - 4480 Engiswww.revatech.be

Rik’s Plastics – 3600 Genkwww.riksplastics.com

Romarco – 9240 Zelewww.romarco.be

Rulo – 7742 Hérinnes-lez-Pecqwww.rulo.be

Rumst Recycling – 2840 Rumst

Rymoplast - 3920 Lommelwww.morssinkhofplastics.nl

SAF Recyclage - 9990 Maldegem

Seos Plastic Recycling 4600 Verviers

Sermar – 2600 Berchemwww.sermar.be

SGS Ewacs - 9120 Beveren-Melselewww.be.sgs.com

SHANKS sa - 1435 Mont-St-Guibertwww.shanks.be SHANKS Vlaanderen 8800 Roeselare www.shanks.be

Silvamo - 8800 Roeselare

SIMS Recycling Solutions9100 Sint-Niklaaswww.sims-group.com

SITA - 2340 Beerse www.sita.be

SITA Treatment - 1180 Brusselwww.sita.be

SITA Wallonie - 4460 Grâce-Hollognewww.sita.be

Smet Jet – 2260 Oevelwww.edelweissnv.be

Smurfit Kappa - 2170 Merksemwww.smurfitkappa.com

Soborel - 3550 Heusden-Zolderwww.vangansewinkel.com

Socaplast – 1840 Londerzeel www.socaplast.be

Page 36: FEGE - Rapport Annuel 2011-2012

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Sodever - 1420 Braine l’Alleud

Soraf – 2840 Rumstwww.ljanssens.be

Soret – 1560 Hoeilaart

Soreplastic – 6971 Champlonwww.soreplastic.com

SO.TRA.EX – 4700 Eupenwww.sotraex.com

Spanin – 8780 Oostrozebekewww.indaver.be

Stallaert Recycling - 1800 Vilvoordewww.stallaert.be

Stevan - 8860 Lendeledewww.stevan.be

Stok&Co - 3530 Houthalen-Helchterenwww.vangansewinkel.com

Stora Enso Langerbrugge 9000 Gentwww.storaenso.com

SVK – 9100 Sint-Niklaaswww.svk.be

Tellgnosis 2860 Sint-Katelijne-Waver Thomé H. & Fils – 1730 Mollem

Transcoma – 3600 Genkwww.transcoma.be

Tri-Terre SAFS – 4040 Herstal

TWZ - 9940 Evergemwww.twz.be

Vaco Containerdienst 2950 Kapellen www.vangansewinkel.com

Valomac - 1850 Grimbergenwww.sita.be

Vandewiele Recycling – 8470 Gistelwww.houtmolen.be

Van Gansewinkel - 2870 Puurswww.vangansewinkel.com

Van Gansewinkel - 9300 Aalstwww.vangansewinkel.com

Van Gansewinkel – 9900 Eeklowww.vangansewinkel.com

Vanheede Biomass Solutions - 7040 Quévywww.vanheede.com

Vanheede Environment Group - 8940 Wervik www.vanheede.com

Vanheede Landfill Solutions - 8800 Roeselarewww.vanheede.com

Van Moer H & Zn - 9120 Melselewww.vanmoerh.be

Van Pelt Containerbedrijf2900 Schotenwww.vanpelt-nv.be

Van Puijfelik – NL 4815 CD Bredawww.vanpuijfelik.nl

Veko Recycling – 8760 Meulebekewww.jeritop.be

Van Werven Kunststof Recycling - 2350 Vosselaar www.vanwerven.nl

Veolia ES MRC2030 Antwerpen - www.veolia-es.be

Verpola - 8000 Bruggewww.verpola.be

Vidts Recycling – 7822 Ghislenghienwww.vidtsrecycling.be

Vlar Papier – 2830 Tisseltwww.storaenso.com

Vosselaarse Oud Papier Centrale - 2330 Merksplas www.vopc.be

Vulsteke & Verbeke8970 Poperinge www.vulsteke-verbeke.be

W-cycle - 1500 Hallewww.colruyt.be

West Waste Treatment 8600 Diksmuide www.wwt.be

WOS – 3600 Genkwww.wos-genk.be

CENTRE D’ASSAINISSEMENT DES SOLSMeer info op onze website!www.febem-fege.be

Aclagro - 9032 Wondelgemwww.aclagro.be

AWS - 2860 Sint-Katelijne-Waverwww.aws.eu

Ballast Nydam env. Engineering 2321 Meer – www.bnee.eu

Bioterra - 3660 Opglabbeekwww.bioterra.be

Bosatec - 3600 Genkwww.groupmachiels.com

Bremcon – 2070 Zwijndrechtwww.bremcon.be

BSV – 8530 Harelbekewww.bsv-nv.be

De Bree Solutions - 9990 Maldegemwww.debree.be

Envisan – 9308 Hofstade-Aalstwww.envisan.com

GRC-Kallo – 9130 Kallowww.decnv.com

Grondreinigingscentrum Limburg3560 Lummen www.carmans.be

OCS - ATM - 2170 Antwerpenwww.atmmoerdijk.nl

SHANKS Vlaanderen - 9042 Gentwww.shanks.be

SITA Remediation - 1850 Grimbergenwww.sitaremediation.be

Stadsbader-Flamand 8530 Harelbeke www.stadsbader.com

Page 37: FEGE - Rapport Annuel 2011-2012

Nos partenairesLa FEGE travaille en étroite collaboration avec des entreprises qui offrent leurs services spécialisés et sur mesure à notre secteur. Ces services vont de la consultance en législation environnementale au support informatique, et de la fourniture de conteneurs à déchets à celle de machines de traitement de déchets. Ces partenariats procurent le soutien nécessaire à la professionnalisation continue de notre secteur.

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