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REPEBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE MOULOUD MAMMERITIZI-OUZOU Département d’architecture Ouvrage de : BRAHIM BENYOUCEF Proposé par : Enseignants : Mr Lakabi Melle

Fiche de lecture

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REPEBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIREMINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE MOULOUD MAMMERITIZI-OUZOU

Département d’architecture

Ouvrage de :BRAHIM BENYOUCEF

Proposé par : Melle Messaoui Lydia

Enseignants : Mr Lakabi Melle Rahmani

Atelier 3eme année

Promotion 2006_2007

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Plan de travail :

Introduction

Chapitre I : la croissance urbain des ville du M’Zab.

1-situation du champ d’étude :

a- généalogie des beni-mozab

b- situation géographique.

c- L’islamisation des Berbères et le rôle du mouvement Kharidjite

d- le Kharidjisme

e-Le mouvement Kharidjite au Maghreb

f- Formation des ville du M’Zab

g- L’organisation socio politique de la cité

2-Formation des villes : a-le phénomène paradoxal ;

b- politique d’ouverture ;

c- Stabilité urbain.

3-structure économique et démographique leur révolution : L’impact du mouvement migratoire ;

L’apport économique ;

4-le processus d’urbanisation après l’indépendance : a- Nouveau système administratif ;

b- Développement économique ;

c- L’évolution démographique ;

d- le processus d’urbanisation.

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Chapitre II : les pratiques de l’espace dans les villes :

1-plan de l’enquête :

a- préparation de l’enquête ;

b- Déroulement de l’enquête et classement des données recueilles

c- première hypothèse sur l’analyse des données

2-La vie quotidienne

3- L’organisation de l’espace :

a- La famille et l’habitat

b-La famille et la propriété

c-les mécanismes de la valeur foncière

4-Les fêtes et les rituels

5- Les premières hypothèses de l’analyse des données

Conclusion critique

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Introduction :

La révolution industrielle a entraîné un nouveau mode de production,de

nouveaux rapports de production,d’où résulte un changement profond des structures socio-économique.

Problématique : comment un tel changement affecte les structures urbaines de façon générale ?La région du M’Zab est situé a 600km au sud d’Alger(Algérie).elle est composé de 5 villes ;El Atteuf, Bounoura, Beni isguen ,mélika, Ghardaia, Berraine et Guerrara. Elle est peuplée principalement par les mozabites faisant partie du groupe ethnique berbère Zenâta. Le sujet d’étude, s’agit du processus d’urbanisation et des transformations, socio-économiques, dans un espace temporel comprenant :la période précoloniale, coloniale, et poste coloniale .la justification du choix de l’espace est due d’abord a l’isolement et a la fermeture idéologique , dans la première période cela explique le choix de l’implantation des villes qui ne permet aucun développement urbain. Pendant la période coloniale, les relations étaient réduites uniquement aux échanges commerciaux. Mais par la suite en raison de divers quadrillage administratif et militaire qui se composa aux institutions traditionnelles. il y eut une lutte acharnée contre le pouvoir .Ce qui contribuait a limiter les transformation sociales. Par contre la période poste coloniale comporte deux aspect qui ont provoqué beaucoup de transformations :1- les structures du pouvoir national ont remplacé des institution traditionnelles.2- L’apparition d’un nouveau mode de production(industriel)

La croissance urbain des ville du M’Zab   :

1-situation du champ d’étude  a- Généalogie des beni-mozab   :

Plusieurs thèses ont fait l’objet de controverse. La plus répandue, est celle qui prétend que les Beni mozab sont venus de Tahert après la ruine de l’état kharidjite de Beni-Rostom, vers la fin du Xéme siècle. thèse qui est aussi remise

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en question par d’autres thèse historique qui soulignent que les Ben,i-Mozab habitaient le M’Zab bien avant la ruine de tahert.

D’après Ibn Khaldoun, les Beni Mozab seraient les descendants du Mozab Ben Badine, Ben Mohamed, Ben Addidet, Ben Chana, père des Zenâta.

Ibn Hazm (chronique andalous) dit ; « Les Beni Mozab est une famille faisant partie des Zenâta, un des tris groupes ethnique berbère, à savoir : Les Sanhadja et les ketama ».

De plus, Ibn Khaldoun avance le fait que le nomadisme serait la dominante de la vie socioéconomique des populations du désert. Les relations d’échanges entre tribus contribuaient à créer un brassage ethnique (accentué avec l’invasion Hilalien),ce qui rend difficile la dissociation entre les différents groupes.

Sachant que chacun exprime son désir d’appartenance a une branche,de se rattacher à une descendance.

b- situation géographique   :

La région du M’Zab est située à 600km au sud d’Alger. Elle est supportée par le plateau rocheux de la Hamada. L’altitude est variable entre 300 et 800m. Les érosions ont fait surgir un monde de crêtes et de buttes, nord escarpées ; c’est la chebka, sorte de plateau de calcaire, ouvert au nord ouest et au sud-est pour

laisser passer l’oued M’Zab renfermant les cinq villes. le sol est constitué par des dolomie(roche sédimentaire).Les sables constituent les lits des oueds. La chebka

est dépourvu de végétation (quelques champs de palmiers).Les crues des oueds alimentes les nappes phréatiques.

c- L’islamisation des Berbères et le rôle du mouvement Kharidjite   : Le kharidjisme a donné aux lutes berbères un aspect spécifique ; c’était en quelque sorte la forme de l’islam adoptée par les berbères. mais avant cela ,il convient d’aborder le processus d’islamisation des berbères Zenâta .Les analyses postérieures à la conquête situées entre XIéme siècle et le XVeme donnent beaucoup de détails. Contrairement à la période allant du VIIIéme siècle.

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En l’an 647-8 /27, sous le khalifat de Othmane,les musulmans envahirent l’Ifriqiya, vainquant les populations Grecque et berbères. Dans leurs expéditions ,ils eurent plusieurs rencontres avec les berbères des plaines et leur furent éprouver des pertes considérable . Parmi eux se trouvait Ouezmar Ibn Soulate, qui était chef des Maghraoua et des autres peuples Zénatiens. Le khalife à qui on l’envoya accorda non seulement la liberté mais aussi le commandement en chef des Maghraoua. D’après Ibn Khaldoun, la rencontre du chef de Maghraoua et du khalife serait à l’origine de l’islamisation de Zenâta .de plus l’analyse des différentes conquêtes apporte des arguments qui donnent sens à cette version.D’abord ,les événements en orients après cette conquête ont affaibli le trône du khalifat ;celui-ci ayant profité du conflit qui opposa les sédentaires et les nomades, parmi les populations berbères,pour en faire des alliés. Vint ensuite ,la conquête d’Okba Ibn Nafi en l’an 665/45,qui fut nomme gouverneur du Maghreb et de l’Ifriqiya. son remplaçant Abou El Muhadjer a traversé le Maghreb central, vainquant au passage la tribu d’Aureba dont le chef était Koceila .par la suite Koceila fut appuyé par les grecque d’Afrique du nord et les tribus sédentaires des Awaraba Branes contre les musulmans. Ces derniers étaient sortis vainqueurs grâce a l’aide des Zenâta (dévoues depuis leur conversion à l’islam). En suite, la conquête de Hassan Ibn Noumène en l’an 693-4 infligeant une défaite à la reine Kahina, établissant une islamisation massive des berbères. et enfin l’arrive du mouvement Kharidjite.

d- le Kharidjisme : La secte Kharidjite (groupement fermé d’adeptes d’une doctrine religieuse) est paru lors de la guerre qui éclatât entre le khalife Ali et Mouaouia. Plusieurs musulmans scandalisés par cette lutte repoussèrent les prétentions des deux parties, ils refusèrent le jugement des arbitres en déclarent que celui –ci revenait a dieu, et se retirèrent dans un village de Kufa. Ils se partagèrent en Sectes et parmi elles Al Ibadiya. Idéologiquement, ils étaient modérés, mais leurs exigences morales étaient extrêmes.Ce mouvement ayant prit forme en Iraq(Basra), mais a prit de l’ampleur en Afrique du nord avec la secte Ibadite qui y a joué un rôle politique et religieux important.

e-Le mouvement Kharidjite au Maghreb   : Avec la répression qu’ont connu les Kharidjites à Basra, ils fuirent et trouvèrent refuge au Maghreb, le mouvement est rapidement propagé et devint une arme puissante contre le gouvernement central du Maghreb. Il fut une révolte contre la répression, il revendiquait un islam démocratique. Il devient très vite l’expression des luttes berbères contre la répression de l’autorité centrale, et s’inscrivait dans le cadre des différentes révoltes musulmanes en Afrique du nord. f- Formation des ville du M’Zab   :

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Apres la chute de Tahert en 909, certains Kharidjites se sont réfugiés dans la province, Ibadite de Ourgela et s’installèrent dans la vallée du M’Zab, bien qu’elle n’offrait aucun avantage à un développement urbain. Toutefois, elle leur permettait d’épargner leur religion des menaces,ce qui semblait le plus important pour eux.Des villes fortifiées édifiées sur des collines d’accès difficile, et en fonction de la sédentarisation et du mouvement migratoire, les villes se développèrent. El Atteuf en 1012, Bounoura en 1046, Ghardaïa en 1093, Mélika en 1124,Beni Isguen en 1347,Guerrara en 1630,et Berriane en 1679.

g- L’organisation socio politique de la cité :

Il y a deux assemblées importantes qui se partagent la responsabilité de la cité : L’assemblée des Azzaba ou la Halga,et l’assemblée de la Djemaà.

L’assemblée des Azzaba   : a caractère religieux.Elle est le garant de la doctrine Ibadites de la stabilité de la communauté. Elle comprend 12 membres tous des cheikhs. Plusieurs critères sont exigés pour en devenir membre ; honnêteté, dévouement, fréquentation régulière de le la mosquée…etc. sous la responsabilité d’un cheikh baba, chacun se trouve chargé d’une tache : le muezzin appelle a la prière ,l’imam dirige la prière d’autres sont chargé de l’instruction du lavages des morts, Le Cadi est un juge (travail sur la base du coran), et l’amine gère les biens de la mosquée.L’assemblée des Timsridine : Assemblée religieuse de femmes, analogue à celle des Azzaba.Le medjles Ammisaid : réunit tous les cheikh représentant les villes du M’Zab. Ils se réunissent à la mosquée ami said , pré d’un cimetière à Ghardaïa ;le président est élu pour une période de cinq ans . le medjles traite les sujets d’intérêts communs à tous, élabore des Ittifikat, et joue un rôle de coure suprême.l’assemblée de la Djemaà   :

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Elle est composée des représentants des différentes fractions de la ville  ; ils sont élus démocratiquement et s’appellent Mokadem. Ce dernier est assisté d’un suppléant éventuel qui ne siége qu’en cas d’absence (Naib).L’assemblée est présidée par le Hakem. Elle s’occupait des affaires de l’ensemble de la cité, elle élaborait des Ittifikat (règlements), elle était également chargée de la police et de la garde qui veillait aux portes de la ville et aux tours de défense, de la gestion d’une caisse alimentée par une contribution votée chaque année et repartit entre

D’abord, au niveau des relations sociales : les femmes se regroupent à la maison pour le tissage, les hommes se regroupent pour aller travailler à l’extérieur. A l’intérieur même de ces regroupements s’effectue une subdivision par tranche d’age .au niveau des regroupements à caractère associatif,se fait aussi une subdivision par sexes. La projection de cette règle dans l’espace donne plusieurs couples d’opposition :espace intime et espace public,espace intérieur et espace extérieur, espace des adultes et espace des enfants,espace mort et espace vivant,espace religieux et espace profane. L’espace intime correspond à la maison, il est l’espace de la femme .L’espace située au delà du souk et des ruelles adjacentes,peut être inclut dans cette catégorie. L’espace public s’y oppose, à savoir le souk et les ruelles commerçantes. Il est l’espace de l’homme. Le souk est aussi la limite de l’intimité de la ville (pour les étrangers). L’espace intérieur limité par l’enceinte,est l’espace conforme ,maîtrisé, contrôlé. Il s’oppose à l’espace extérieur qui est au-delà de l’enceinte,il est l’espace marginal, non maîtrisable. L’espace religieux qui correspond à la mosquée,est l’espace sacré ,réservé à la prière et à la médiation. Il s’oppose à l’espace profane ,qui est le souk,lieu de négoce et de discutions. L’espace mort correspond aux champs de tombes qui entourent la ville (espace vivant).l’espace mort est caractérisé par la sécheresse et l’absence d’animation.

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Conclusion critique :

Le M’Zab étant groupe berbère, contraint à se réfugier dans le désert a constituait son territoire et ses établissement humains sous le mode de la forteresse. chez les ibadites du M’Zab ,ce qui est fondamental c’est la sauvegardée leur particularité religieuse qui leur a valu d’être pourchassées pendant de longs siècles. dés lors, l’identité la plus précaire ,et donc la plus sujette à dissolution est à leurs yeux l’identités religieuse.Les ksours du M’Zab, autant que les habitations respirent la prééminence du facteur religieux. Par exemple nous sommes en présence d’un modèle radioconcentrique autour de la mosquée propre au modèle islamique. Il redouble exactement les lignes de construction de l’identité du groupe ibadite. au total,les dimensions constitutives du patrimoine vernaculaire(le M’Zab) sont à la fois universelles de part la présence de la religion(l’islam) et des élément de la culture. la combinaison des facteurs en question dans la culture des groupes tiennent à leur histoire et a leur dynamisme. ces identités ont développé des formes d’expression dont la manière de spécifier leur espace et leur habitat.L’érosion de ces identités,leur capacité à résister ou leur tendance à se transformer à différent degré,seront aussi lisibles dans la nature et l’état de leur patrimoine matériel en particulier l’habitat. si aujourd’hui , le M’Zab est nettement mieux conservé,s’il arrive mieux que beaucoup d’autre régions et groupes locaux algériens à produire son cadre bâti a partir de référent endogènes, cela ne tient pas à un volontarisme plus manifeste mais aux destinées du M’Zab dans l’histoire et sa manière de négocier.

Mais d’un autre coté le M’Zab traditionnel ne reflète pas la réalité actuelle,car la société actuelle est caractérisée d’abord par une mutation économique et social, correspondant à l’introduction d’un nouveau mode et rapports de production, fruits de l’industrialisation avec bien sur qu’il peuvent induire (valeurs nouvelles,nouveau mode de consommation, apparition de classes…etc.).la vie moderne caractérisée par l’individualité a prit le dessus de plus en plus sur l’aspect traditionnel du M’Zab.En plus cette mutation est le fruit du changement des structures politiques.La superposition de tous ces élément sur le plan spatial ,se traduit par l’urbanisation sauvage,due essentiellement à l’industrialisation,donnant ainsi deux schémas : traditionnel et moderne qui ne sont pas en harmonie.

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Bounoura mélika

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Ghardaïa Al Atteuf

Ghardaïa Al Atteuf

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