Foucault- Les anormaux (Resumé)

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Lection du 8 Janvier 1975 "En montrant explicitement le pouvoir vomme abject, infame, ubuesque ou simplement ridicule, il ne s'agit pas, je crois, d'en limiter les effets er de dcouronner magiquement celui auquel on donne la couronne. Il me semble qu'il s'agit, au contraire, de manifester de manire clatante l'incontournabilit, l'invitabilit du pouvoir, qui peut prcisment fonctionner dans toute sa rigueur et la pointe extreme de sa rationalit violente, meme lorsqu'il est entre les mains de quelqu'un qui se trouve effectivement disqualifi." p.13 Lection du 15 Janvier 1975 "Ce caractre proprement grotesque, proprement ubuesque du discours pnal, peut s'expliquer prcisment, dans son existence et dans son maintien, partir de ce noyau thorique consitut par le couple perversion-danger. En effet , vous voyez que la joncion du mdical et du judiciaire, qui est assur par l'expertise mdico-lgale, cette donction du mdical et du judiciaire n'est effectu que grace la ractivation de ces catgories, que j'appellerai les catgories lmentaires de la moralit, qui viennent se distribuer autour de la notion de perversit..." p.32 perversion- danger / moralisation-peur "Avec l'expertise, on a une pratique qui concerne des anormaux, qui fait intervenir un certai pouvoir de normalisation et qui tend, petit petit, par sa force propre, par les effets de jonction qu'elle assure entre le mdical et le judiciaire, transformer aussi bien le pouvoir judiciaire que le savoir psychiatrique, se constituer comme instance de controle de l'anormal. Et c'est en tant qu'elle constitue le mdico-judiciaire comme instance de controle non pas du crime, non pas de la maladie, mais de l'anormal, de l'individu anormal, c'est en cela qu'elle est la fois un problme thorique et politique important." p.39 " Premirement, bien sur, le XVIII sicle, ou l'Age classique, a invent une thorie juridicopolitique du pouvoir, qui est centre sur la notion de volont, son alination, son tranfert, sa reprsentation dans un appareil gouvernamental. [...] il a mis au point une technique gnrale d'excercice du pouvoir, technique transfrable des institutions et des structures juridiques et politiques de la reprsentation, et la condition de fonctionnement et defficacit ce ces apareils. [...] ce dispositif type est finalis par quoi? Par quelque chose qu'on peut appeler, je crois, la "normalisation". Cette anne, je me consacrerai donc non plus la mcanique meme des appareils disciplinaires, mais leurs effets de normalisation, ce vers quoi ils sont finaliss, aux effets qu'ils obitiennent et que l'on peut mettre sous la rubrique de la "normalisation". "p.45 CANGUILHEM M., Normal et le Pathologique. " la norme se dfinit non pas du tout comme une loi naturelle, mais par le role d'exigence et de coercition qu'elle est capable d'exercer par rapport aux domaines euxquels elle s'applique. La norme est porteuse, par consquent, d'une prtention de pouvoir. La norme, ce n'est pas simplement, ce n'est meme pas un principe d'intelleginilit; c'est un lment partir duquel un certain exercice du pouvoir se trouve fond et lgitim. [...] la norme porte avec soi la fois un principe de qualificatione t un principe de correction. La norme n'a pas pour fonction d'exclure, de rejeter. Elle est au contraire toujours lie une thecnique positive d'intervention et de transformation, une sorte de projet normatif." p.46 " Il me semble que c'est une erreur la fois mthodologique et historique de considrer que le pouvoir est essentiellement un mcanisme ngatif de rpression; que le pouvoir a essentiellement pour fonction de protger, de conserver ou de reproduire des rapports de production. Et il me

semble que c'est une erreur de considrer que le pouvoir est quelque choese que se situe, par rapport au jeu des forces, un niveau superstructurel." p.46 Lection du 22 Janvier 1975 Monstre humain cadre de reference est la loi (violation des lois de la nature et de la socit). Apparition dans un domaine "juridico-biologique". L'individu corriger - le cadre de reference de cet individu est la familie, l'cole,l'atelier, la rue, le quartier, la paroisse, l'glise, la police. Par rapport au monstre l'individu corriger a une frequence bcp plus lev (regulire dans son irrgulairit). Dasn la mesure o l'individu corriger est trs frquent, dans la mesure o il est immdiatement proche de la rgle, il va etre toujours trs difficile de le dterminer. Masturbateur ce secret, qu' la fois tout le monde partage et que personne ne communique, est pos dans sa quasi-univeralit comme tant la racine possile, et la meme la tacine relle de presque tous les maux possibles. L'anormal du XIX sicle est le descendant de ces trois individus qui sont le monstre, l'incorregible et le masturbateur. 1820-1830- c'est toute la problmatique du monstre que va emerge (Siamesi, ermafroditi (1600 e fine 1700). XIXsiec. C'est la figura du mastrubateur qui va prendre plus d'importance. Lection du 29 Janvier 1975 L'apparition du Monstre Moral au XIX sicle. "On a bien effectivement inscrit l'aberration de la nature dans la transgression des lois et, pourtant, on n'a pas fait l'inverse, c'est--dire qu'on n'a pas rapporch l'extrmit du crime de l'aberration de la nature." p.76 "La question de l'illgal et la question de l'anormal, ou encore celle du crimiel et celle du pathologique, sont donc lies maintenant et non pas partir d'une nouvelle idologie relevant ou non d'un appareil d'tat, mais en focntion d'une technologie caractrisant les nouvelles rgles de l'conomie du pouvoir de punir. [...] Or, curieusement, et d'une faon qui me parait trs caractrisqtique, le premier monstre moral qui apparait est le monstre politique. C'est--dire que la pathologisation du crime s'est opre, je crois, partir d'une nouvelle conomie du pouvoir...[...] En effet, dans la nouvelle thori du droit pnal dont je vous parlais tout l'heure, le criminel est celui qui, rompant le pacte auquel il a souscrit, prfre son interet aux lois qui rgissent la socit dont il est membre. Il revient donc l'tat de nature, puisqu'il a rompu le contrat primitif." p.85 Deux fugures du Monstre: - l'antropophage, qui est sourtout raprsent dans la figure du peuple rcolt. le monstre incesteux, qui est sutout reprsent par la figure du roi. Lection du 5 fvrier 1975 "D'un cot, le pouvoir pnal ne va pas cesser de dire au savoir mdical: Voil, je me trouve devant una cte sans raison. Alors je vous en prie: ou bien vous me trouves des raisons cet acte, et du coup

mon pouvoir de punir pourra s'exercer, ou bien alors, si vous n'en trouves pas, c'est que l'acte sera fou. [...] Et le savoir-pouvoir mdical ca rpondre: Voyez comme ma science est indispensable, puisque je suis capable de flairer le danger l meme o nulle raison ne peut le faire apparaitre." p.113 " L'eugnique et la psychanalyse, ce sont ces deux grandes technologies qui se sont dresses, la fin du xix sicle, pour donner la psychiatrie prise sur le monde des instincts." p.124 Lection du 12 Fvrier 1975 " Le fou est celui qui la dlimitation, le jeu, la hirarchie du volontaire et de l'involontaire se trouve perturbe. Du coup, l'axe d'interrogation de la psychiatrie ne va plus etre dfini par les formes logiques de la pense, mais par les modes spcifiques de spontanit du comportement, ou, du moins, c'est cet axe, celui de la spontanit du comportement, , l'axe du volontaire et de l'involontaire dans le comportement, qui va devenir premier." p.146 "En organisant ce champ phnomnoligiquement ouvert, mais scentifiquement model, la psychiatrie va mettre en contact deux choses. D'une part, elle va introduire effectivement, sur toute la surface di champ qu'elle parcourt, cette chose qui lui tait jusque-l en partie trangre, la norme, entendue comme rgle de conduite, comme loi informelle, comme principe de conformit; la norme laquelle s'opposent l'irrgularit, le dsordre, la bizarrerie, l'excentricit, la dnivellation, l'cart. C'est cela qu'elle introduit par l'clatement du champ symptomatologique. Mais son ancrage dans la mdecine organique ou fonctionnelle, par l'intermdiaire de la neurologie, lui permet de tirer aussi elle la norme entendue en un autre sens: la norme comme rgularit fonctionnelle, comme principe de fonctionnement adapt et ajust: le "nomal" auquel s'opposera la pathologie, le morbide, le dsorganis, le dysfonctionnement [...] la norme comme rgle de conduire et la norme comme rgularit focntionnelle, la norme qui s'oppose l'irrgularit et au dsordre, et la nome qui s'oppose au pathologique et au morbide. [...] Ce ne sera plus simplement dans cette figure exceptionnelle du monstre que le trouble de la nature va pertuber et mettre en question le jeu de la loi. Ce sera partout, tout le temps et jusque dans les conduites les plus fines, les plus communes, les plus quotidiennes, dans l'objet le plus familier de la psychiatrie, que celle-ci aura affaire quelque chose qui aura, d'une part, statut d'irrgularit par rapport une norme et qui devra avoir, en meme temps, staut de dysfonctionnement pathologique par rapport au normal." p150-151 Non ha pi senso parlare de grand emostro perch la psichiatria diventa la scienza degli anormali, il rapporto crimine follia non sar pi evenemenziale, ma diventer regolare, anche per i pi piccoli ed insignificanti casi. La paschiatria diventa quindi la tecnologia dell'anormalit. " Comment cette technologie de l'anormalie a-t-elle rencontr toute une srie d'autres processus de normalisation qui, eux, ne concertnaient pas le crime, la criminalit, la grande monstruosit, mais tout autre chose: la sexualit quotidienne?" p.151 Lection du 19 Fvrier 1975 " D'une faon gnrale, je dirai ceci: la sexualit, en Occident, ce n'est pas ce qu'on tait, ce n'est pas ce qu'on est oblig de taire, c'est ce qu'on est oblig d'avouer. [...] D'un cot, vous avez l'heure actuelle toute une srie de procdures institutionnalises d'aveu de la sexualit: la psychiatrie, la psychanaliyse, la sexologie. [...] Je voudrais essayer d'inverser un petit peu le problme et faire l'histoire de l'aveu de la sexualit. C'est--dire, dans quelles conditions et selon quel rituel a-t-on organis, au milieu des autres discours sur la sexualit, une certaine forme de discours obligatorire

et contraint, qui est l'aveu de la sexualit? Et c'est bien entendu un survol du rituel de la pnitence qui va me servir de fil conducteur. [...] Premirement, l'aveau n'appartenait pas, ds l'origine, au rituel de la pnitence. C'est d'une manire tardive que, dans le rituel chrtien de la pnitence, l'aveu a t rendu ncessaire et obligatoire." p.157-158 "On voit se former cette poque-l (XII-XIII sicle) un systme d'interrogation cod selon les commandements de Dieu, selon les sept pchs capitaux, selon ventuellement, un peu plus tard, les commandements de l'Eglise, la liste des vertus, etc. De sorte que l'aveu total va se trouver, dans la pnitence du XII sicle, totalement quadrill pas le pouvoir du pretre. [...] La pnitence devinet ce moment-l, au sens strict, un sacrement." p.163 "Or, ce que je voudrais vous montrer maintenant, pour s'approcher enfin de notre sujet, c'est ce qui s'est pass partir du XVI sicle, c'est--dire de cette priode qui se caractrise non pas par le dbut d'une dchristianisation, mais, comme l'ont montr un certain nombre d'historiens, par une phase de christianisation en profonduer. De la Rforme la chasse aux sorcires, en passant par le concile de Trente, on a l toute une poque qui est celle o commencent se former, d'une part, les Etats modernes et o, en meme temps, se resserrent les cadres chrtiens sur l'existence individuelle." p.164 "Autour du pribilge de l'absolution, se met prolifrer ce que l'on purrait appeler le droit d'examen. Pour soutenir le pouvoir sacramentaire des cls se forme le pouvoir empirique de l'oeil, du regard, de l'oreille, de l'audition du pretre. D'o ce formidable dceloppement de la pastorale, c'est--dire de cette technique qui est propose au ptrete pour le gouvernement des ames. Au moment o les Etats taient en train de se poser le problme technique du pouvoir exercer sur les corps et des moyens par lesquels on pourrait effectivement mettre en oeuvre le pouvoir sur les corps, l'Eglise, de son cot, laborait une technique de gouvernement des ames qui est la pastorale, la pastorale dfinie par le concile de Trente et reprise, dveloppe ensuite par Charles Borrome." p.165 "... artir de la pastorale borromenne, partir donc de la sconde moiti du XVI sicle, va se dvelopper la pratique non pas exactement de la confession, mais de la direction de conscience. [...] qu'est ce que c'est que le directeur de conscience? [...] Enfin, c'est une volution [depuis le moyen age] qui tend substituer, ou en tout cas soutenir, l'aveu ponctuel de la faute par tout un immense parcours discursif qui est le parcours continu de la vie devant un tmoin, le confesseur ou le directeur, qui doit en etre la fois le juge et le mdicin, qui dfinit en tout cas les punitions et les prescriptions. [...] on voit apparaitre, par exemple dans le milieux puritains anglais, le procd de l'autobiographie permanente, o chacun se raconte, lui-meme et aux autres, l'entourage, aux gens de la meme communaut, sa propre vie, pour que l'on puisse y dtecter les signes de l'lection divine. C'est, je crois, l'instauration, l'intrieur des mcanismes religieux, de cet immense rcit total de l'existance qui est , en quelque sorte, l'arrirefond de toutes les techniques et d'examen et de mdicalisation, auxquelles on va assister par la suite." p.171 "A la meme poque, c'est--dire au XVI-XVII sicle, on voit croitre a l'arme, dans les collges, dans les ateliers, dans les coles, tout un dressage du corps, qui est le dressage du corps utile. On met au point de nouveaux procds de surveillance, de controle, de distiribution dans l'espace, de notation, etc. On a tout un investissement du corps par des mcaniques de pouvoir qui cherchent le rendre la fois docile et utile. On a une nouvelle anatomie politique de corps.[...] On a, en face de l'anatomie politique du corps, une physiologie morale de la chair." p.180

Lection du 16 Fvrier 1975 Problme de l'Eglise au XVII sicle: "comment peut-on mantenir et dvelopper les technologies de gouvernement des ames et des corps qui on t mises en place par le concile de Trente? [...] Gouverner la chair sans se faire prendre au pige des convulsions: c'est cela, je crois, qui a t le grand problme et le grand dbat de l'Eglise avec elle-meme propos de la sexualit, du corps et de la chair, depuis le XVII sicle. Pntrer la chair, la fiare passer au filtre du discours exhaustif et de l'examen permanent; la soumettre, par conquent, en dtail, un pouvoir exclusif; donc, maintenit toujours l'exacte direction de la chair, la possder au niveau de la direction, mais en vitant tout prix cette soustraction, cette drobade, cette fuite, ce contrepouvoir, qui est la possession. Possder la direction del chair, sans que le corps objecte cette direction ce phnomne de rsistance que constitue la possession. C'est pour rsoudre ce problme, je crois, que l'Eglise a mis en palce un certain nombre de mcanismes que j'appellerai les grands anti-convulsiv." p. 201-202 la discrtion, l'insinuation (la modualtion stylistique de la confession et de la direction de consicence) "La convulsion va devenir, ds le XVIII sicle, un objet mdical privilgi. [...] Par consquent, on comprend pourquoi l'tude de la convulsion, comme forme paroxystique de l'action du systme nerveux, va etre la premire grande forme dela neuropathologie. [...] Elle a cess d'etre l'analyse de l'erreur, du dlire, de l'illusion, pour devenir l'analyse de toutes les perturbations de l'instinct. [...] La psychiatrie, telle que je vous l'ai dcrite, est passe d'une analyse de la maladie mentale comme dlire l'analyse de l'anomalie comme trouble de l'instinct. "p.207208 "l'Eglise essayait de se dbarasser de plus en plus vite et d'une manire de plus en plus radicale de ces fameuses convulsions. De sorte que, dans la nouvelle grande vague de christianisation qui va dfeler au XIX sicle, on voit la convulsion devenir un objet de plus en plus disqualifi dans la pit chrtienne, catholique, et d'ailleurs protestante aussi. [...] la convulsion va succder autre chose, qui est l'apparition" p.209 " C'est que, vers les annes 1870-1890, se consitute une sorte de vis--vis Lourdes-la Salette d'une part, et puis la Salpetrre de l'autre, avec derrire toute cela le point focal et historique de Loudun, tout ceci faisant triangle. Il ya d'un cot Lourdes, qui dit: " Les diableries de Loudun taient peutetre, en effet, des hystries la manire de la Sapletrire. Laisson la Salptrire les diableries de Loudun..[...] Ce quoi la Salpetrre rpond " Ce que Loudun et Lourdes ont fait, nous pouvoins aussi bien le faire. Nous faisons des convulsions, nous pouvons faire aussi des apparitions." Ce quoi Lourde rtorque: " Gurissez tant que vous voudries. Il y un certain nombre de gurissons que vous ne pourrez pas faire et que nous ferons"." p.210 Lection du 5 Mars 1975 "J'avais essay la dernire fois de vous montrer comment le corps de dsir et de plaisir tait apparu, semble-t-il, en corrlation avec la nouvelle vague de christianisation, celle qui s'est dveloppe au XVI-XVII sicle."p.217 " Il n'est pas du tout tonnant que ce discours de la masturbation intervienne dans les pays [i paesi protestanti] dans lesquels la direction de conscience sous la forme tridentine et catholique, d'une

part, et les grands tablissments d'enseignement, de l'autre, n'existaient pas. [...] Entre le discours chrtien de la chair et la psychopathologie sexuelle surgit donc, trs spcifiquement, un certain disocurs de la masturbation. Ce n'est pas du tout le discours de la chair, dont je vous pralais la derinire fois, pour une raison trs simple, qui clate aussitot: c'est que les mors, les termes memes de dsir, de plaisir, n'y interviennent jamais." p.219 In questa lezione Foucault passa a spiegare tutti imeccanismi di sorveglianaza che la Famiglia mette in campo per evitare la masturbazione, e la creazione di un rapporto diretto e ravvicinato dei genitori e del bambino, la ricerca della confessione, l'esame delle lenzuola, del letto (luogo per eccellenza della consumazione dell'atto che deve essere evitato) e infine, conttattare il medico(unica intervenzione esterna alla famiglia) affinch il malato venga guarito. C' bisogno quindi di una vera e propria confessione della propria malattia al medico. "La sexualit des enfants, mon sens, ne concerne pas tellement les enfants que les parents. C'est en tout cas autour de ce lit douteux qu'est ne la famille moderne, cette famille moderne sexuellement irradie et sature, et mdicalement inquite. C'est cette sexualit ainsi investie, ainsi constitut l'interieur de la famille, que les mdicins -qui ont dj, ds fin du XVIII sicle, controle sur elle- vont reprendre au milieu du XIX sicle, pour constitue, avec l'instinct dont je vous parlais dans les sances prcdentes, le grand domaine des anomalies." p.243 Lection du 12 Mars 1975 Attraverso la caccia alla masturbazione si viene a formare, sencondo Foucault, la famiglia ristretta e sostanziale, cellulare e coniugale. " Un des moyens pour coauguler la famille conugale a t de rendre les parents responsables d corps de leurs enfants, de la vie et de la morte de leuts enfants, et ceci par l'intermediaire d'un autorotisme qui avait t rendu fabuleusement dangereux dans et par le discours mdical" p.250 "Mais il y a eu une vritable rappropriation de la sexualit de l'enfant par l'affirmation que le dsir de l'enfant est adress prcisment aux parents. [...] Bref, on renforait la possibilit d'une prise de la technologie mdicale sur le faisceau des relations intrafamiliales; on assurait, mieux encore, le branchment de la famille sur le pouvoir mdical." p.253 "c'est que ce que je viens de vous dire ne vaut certainement pas pour la socit en gnral ou pour n'importe quel type de famille. La croisade anti-masturbation [...] s'adresse presque exclusivement la famille bourgeoise. [...] Or, l'poque o la croisade anti-masturbation battait son plein, se dveloppait cot d'elle, mais sans rapport direct, une tout autre campagna qui tait adresse la famille populaire ou, plus prcisment, la famille du proltariat urbain en train de se constituter. [...] C'est toute une campagne contre l'union libre, le concubinage, contre la fluidit extra- ou parafamiliale." p.254 " Or, il est vident que- mesure que se constitue, se dveloppe, au dbut du XIX sicle, un probltairat urbain-toutes ces raisons d'etre du mariage, tous ces liens, toutes ces pesanteurs, qui donnaient au mariage sa solidit et sa ncessit, tous ces supports du mariage deviennent inutiles. Du coup, se dveloppe une srote de sexualit extre-matrimoniale, qui est peut etre moins lies une rvolte explicite contre l'obligation du mariage qu'au constat, pur et simple, que le mariage, avec son systme d'obligation et tous ses supports institutionnels et matriels, n'a plus de raison d'etre partir du moment o on est une popluation flottante, attendant ou cherchant un travail, qui est de toute faon un travail prcaire et trasitoire dans un lieu de passage." p.255 Questa situazione ha fatto comodo fino ad un certo momento alla borghesia che poteva disporre di una forza lavoro mobile, nel momento in cui nasce l'esigenza di stabilizzare la classe opraia,

nascono tutta una serie di meccanismi economici e di controllo volti a stabilizzare il matrimonio (le casse di risparmio, una certa politica di alloggi ecc.). In questa campagna volta alla ripartizione degli spazi e all'esigenza di eliminare ogni tipo di promiscuit tra figli e genitori e fratelli e sorelle, la problematica centrale quella dell'incesto. "je ne dirais pas qu'il y a deux sexualits, l'une bourgeoise et l'autre proltarienne (ou populaire), mais je dirais qu'il y a eu deux modes de sexualisation de la famille ou deux modes de familialisation de la sexualit, deux espaces familiaux de la sexualit et de l'interdit sexuel." p.258 "la psychiatrie apparait maintentat, doit apparaitre et doit fonctionner comme une technologie de l'individu qui sera indispensable au fonctionnement des principaux mcanismes de pouvoir. Elle ca etre un des oprateurs internes qu'on va retrouver indiffremment ou communment dans des dispositif de pouvoir aussi diffrents que la famille et le systme judiciare, dans le rapport perentsenfants, ou encore dans le rapport Etat-individu, dans la gestion des conflits intrafamiliaux comme dans le controle ou l'analyse des infractions aux interdits de la loi. Technologie gnrale des individus qu'on va retoruver finalement partout o il y a du pouvoir: famille, cole, atelier, tribunal, prison, etc." p.260 "De cette valorisation tiologique ou de ce supplment de causalit, qui va etre attribu d'une faon de plus en plus marque l'instinct sexuel, on a un certain nombre de tmoiganges thoriques, des affirmations comme celle justement de Heinrich Kaan disant: " L'instinct sexuel commande toute la vie psychique et physique". Mais je voudrais surtout m'arreter sur un cas prcis, qui montre bien comment on est en train de dcaler la mcanique de l'instinct sexuel par rapport la mcanique de tous les autre instincts, pour lui faire jouer ce role tiologique fondamental." p.267 Lection du 19 Mars 1975 1867 la data a partire dalla quale il personaggio anormale viene psichiatrizzato. "il me semble que c'est en prenant l'enfance comme point de mire de son action, la fois de son sacoit et de son pouvoir, que la psychiatrie est arrive se gnraliser. C'est--dire que l'enfance me parait etre une des conditions historiques de la gnralistaion du savoir et du pouvoir psychiatriques." p.285 "Deuxiemement, partir de cette problmatisation de l'enfance et de l'infantilit, il va etre possible d'intgrer les uns aux autres trois lments qui taient rests jusque-l spars. Ces trois lments sont: le plaisir et son conomie; l'instinct et sa mcanique; l'imbcillit ou, en tout cas, le retard, avec son inertie et ses manques." p.288 "je dirai que la psychiatrie, quand elle se constituait comme mdecine de l'alination, psychiatrisait une folie qui, peut etre, n'tait pas une maladie, mais qu'elle tait bien oblige, pour etre effectivement une mdicine, de considrer et de faire valoir dans son propre disocurs comme une maladie. Elle n'a pu tablir son rapport de pouvoir sur les fous qu'en instituant un rapport d'objet qui tait un rapport d'objet de mdicine maladie: Tu seras maladue pour un savoir qui m'autorisera alors fonctionner comme pouvoir mdical." p.292 "la thorie de l'hrdit va permettre la psychiatrie de l'anormal de n'etre pas simplement une technique du plaisir ou de l'instinct sexuel, et vrai dire de n'etre pas du tout une technologie du plaisir et de l'instinct secuel, mais une technologie du mariage sain ou malsain, utile ou dangereux, profitable ou nuisible. Du coup, la psychiatrie se trouve se centrer sur le problme de la reproduction, au moment meme o elle intgrait dans son champ d'analyse toutes les aberrations de l'instinct sexuel qui dgageaient un fonctionnement non reproductif de cet instinct." p.297

"en ce point o la psychiatrie, devenant science et gestion des anomalies individuelles, prend ce qui a t pour l'poque son maximum de pouvoir. Elle a pu effectivement prtendre se substituer la justice elle-meme; non seulement la justice, mais l'hygine; non seulement l'hygiene, mais finalement la plupart des manipulations et controles de la socit, pour etre l'instance gnrale de dfense de la socit contre les dangers qui la minent de l'intrieur. [...] Le racisme qui nait dans lea psychiatrie de cette poque, c'est le racisme contre l'anormal, c'est le racisme contre les indiidus qui, tant porteurs soit d'un tat, soit d'un stigmate, soit d'un dfaut qualconque, peuvent trensmettre leurs hritiers, de la mainre la plus alatoire, les consquences imprvisibles du mal qu'ils portent en eux, ou plutot du non-normal qu'ils portent en eux. [...] Que la psychiatrie allemande ait focntionn si spontanment l'intrieur du nazisme, il ne faut pas y voir quelque chose d'tonnant." p.299 Rsum du cours Groupe des anormaux: le monstre humain, notion juridico-bilogique. (mi-homme, hrmaphridite ecc) l'individu corriger. Techniques de discipline (l'arme, l'cole etc.) l'onaniste. Nouveuax rapports entre la sexualit et l'organisation familiale. Le sminaire de cette anne a t consacr l'analyse des transformations de l'expertise psychiatrique en matire pnale depuis les grandes affaires de monstrousit criminelle jusqu'au diagnostic des dlinquants "anormaux".