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Atlantico.fr - Intégration pdf Publié le 17 Septembre 2015 - Mis à jour le 18 Septembre 2015 Info Atlantico Les étranges liens de Ségolène Royal et de François Hollande avec l’île Maurice Le 4 septembre dernier, un journal local relatait des séjours de la ministre en 2011, 2013 et 2014 en précisant que cette dernière avait eu droit à une BMW 350. Depuis le début du mois de septembre, la presse mauricienne ne lâche pas Ségolène Royal au sujet de ses séjours dans l’île. Tous frais payés. Un député réclame même des explications et justifications au Premier ministre sur les avantages accordés à la ministre de l’Ecologie et à quelques autres Français. Avec Gilles Gaetner Voir la bio en entier Cette affaire intervient après un autre scandale : l’arrestation, au printemps, de Dawood Rawat, "le Bernard Madoff" mauricien. Ce dernier avait été promu chevalier de la Légion d’honneur, en juillet 2014, par un décret signé du président François Hollande au titre du ministère des Affaires étrangères Depuis le début du mois de septembre, la presse de l’Ile Maurice ironise sur les voyages gratis en avion et les séjours de Ségolène Royal tous frais payés Il y a quelques jours, un député mauricien, un peu curieux, a interrogé le gouvernement pour en savoir davantage sur les libéralités accordées à la ministre par l’ancien premier ministre, Navin Ramgoolam, aujourd’hui sous le coup de poursuites Page 1 sur 2

Gaetner, Gilles - Les Étranges Liens de Ségolène Royal Et François Hollande Avec l'Île Maurice (Atlantico 2015)

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Publié le 17 Septembre 2015 - Mis à jour le 18 Septembre 2015Info Atlantico

Les étranges liens de Ségolène Royal et de François Hollandeavec l’île Maurice

Le 4 septembre dernier, un journal local relatait des séjours de la ministre en 2011, 2013 et 2014 en précisant quecette dernière avait eu droit à une BMW 350.

Depuis le début du mois de septembre, la presse mauricienne ne lâche pas Ségolène Royal au sujet de sesséjours dans l’île. Tous frais payés. Un député réclame même des explications et justifications au Premierministre sur les avantages accordés à la ministre de l’Ecologie et à quelques autres Français.

Avec Gilles GaetnerVoir la bio en entier

Cette affaire intervient après un autre scandale : l’arrestation, au printemps, de Dawood Rawat, "le BernardMadoff" mauricien. Ce dernier avait été promu chevalier de la Légion d’honneur, en juillet 2014, par undécret signé du président François Hollande au titre du ministère des Affaires étrangèresDepuis le début du mois de septembre, la presse de l’Ile Maurice ironise sur les voyages gratis en avion etles séjours de Ségolène Royal tous frais payésIl y a quelques jours, un député mauricien, un peu curieux, a interrogé le gouvernement pour en savoirdavantage sur les libéralités accordées à la ministre par l’ancien premier ministre, Navin Ramgoolam,aujourd’hui sous le coup de poursuites

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Ça chauffe pour Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie… Mais à l’Ile Maurice ! Depuis quelque temps, surtoutdepuis le début du mois de septembre, la presse, L’Express (de l’Ile Maurice) et le site internet réunionnais,Zinfos974, s’en donnent à cœur joie pour dénoncer les privilèges et petits avantages dont bénéficie Ségolènelorsqu’elle se rend à Ile Maurice. Le Canard Enchaîné, en avril dernier, avait sorti quelques informations sur lesavantages accordés à la ministre de l’Ecologie. C’est ainsi, selon l’hebdomadaire, qu’invitée au salon du Livrede l’Ile du 6 au 9 mars 2014, elle aurait eu droit à un aller-et-retour en avion première classe ainsi qu’à un séjourdans un hôtel 5 étoiles. A peine ces révélations rendues publiques que Ségolène se justifiait en faisant savoir quecette invitation n’avait pas coûté un sou au contribuable mauricien puisqu’elle avait été prise en charge par lesentreprises mécènes du Salon.

Mais ces derniers jours, la température est montée d’un cran avec la curiosité aiguisée d’un député mauricien,Mahren Jhugroo qui devait interroger le chef du gouvernement Sir Aneroof Jugnauth sur les différentes visites deSégolène Royal à l’ile Maurice. Le parlementaire souhaite savoir le nombre de fois où la ministre a séjourné dansl’Ile. Et connaître les facilités dont elle avait bénéficié. Déjà, le 4 septembre dernier, un journal local relatait desséjours de la ministre en 2011, 2013 et 2014 en précisant que cette dernière avait eu droit à une BMW 350. Or,lesdits séjours, selon la presse mauricienne, avaient lieu à des fins exclusivement privées.

Il est vrai que le gouvernement d’alors, celui dirigé par Navin Ramgoolam, était aux petits soins pour la présidentede la région Poitou-Charentes, et pour quelques Français qui, à l’occasion de leurs escapades à l’ile Maurice,avaient eu à leur disposition des berlines de luxe, genre BMW et Mercedes série E. A chaque visite, SégolèneRoyal, désignée duchesse du Poitou par la presse locale était reçue à dîner par le Premier ministre et sonentourage. Autant de faveurs qui susciteront, à intervalles répétés, l’ironie des journalistes mauriciens. C’est parexemple l’hebdomadaire "Le Mauricien" qui il y a peu, posait cette méchante question : "Comment faire l’impassesur l’omniprésente Ségolène Royal ? Elle est si souvent à l’Ile Maurice qu’on devrait lui donner une carte defidélité."

Un jour, présidente d’honneur d’un Salon du livre, un autre, invitée de la journée de la femme, résidant toujoursdans des endroits de rêve mis à sa disposition par le pouvoir mauricien, on comprend les raisons pour lesquelleselle adore ce paradis de l’Océan indien. Seulement voilà : les temps ont changé. Battu aux élections législativesde décembre 2014, le premier ministre Navin Ramgoolam a été arrêté le 6 février 2015, pour entrave à la justice,fraude fiscale et blanchiment. Dans son coffre personnel, seront retrouvés d’importantes sommes d’argent.Aujourd’hui, l’heure est au ménage du côté des anciens protégés de Navin Ramgoolam. Témoin, la chute, en avrildernier de Dawood Rawat, puissant businessman, ami de l’ancien premier ministre. Surnommé le "BernardMadoff" mauricien, Rawat, à la tête de la British American Investment (BAI) qui proposait des investissements auxrendements mirifiques, a ruiné des dizaines de milliers d’épargnants qui n’ont jamais vu venir les gains promis.Mais Rawat ne s’est pas oublié ! Jugez plutôt : avec l’argent des épargnants floués, il se serait offert châteaux etautres biens immobiliers de luxe en Europe et aux Etats-Unis… En Grande-Bretagne, le premier ministre Tony Blairavait fait à appel Dawood Rawat pour constituer un conseil musulman. Les pouvoirs publics français, quant à eux,croyaient avoir décelé en Dawood Rawat, un entrepreneur de grande qualité : le 11 juillet 2014, par un décretsigné du président de la République François Hollande et publié au JO, sur le contingent du ministère des Affairesétrangères, il était fait chevalier de la Légion d’honneur. Il semblerait qu’aujourd’hui, Dawood Rawat, après avoirfait l’objet d’un mandat d’arrêt de la part des autorités mauriciennes, se trouverait quelque part en France. Il nerisque pas grand’chose : aucun traité d’extradition n’a été signé entre l’Ile Maurice et Paris.

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