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Association Raymond TeyrouzDr Adrien Ernoul, psychiatre CSE Pierre
DaguetLe 14 octobre 2014 à Sablé-sur-Sarthe
OBJECTIFS PEDAGOGIQUESClassification des syndromes psychotiquesPharmacopée
Indications, contre-indications, E2 et surveillance
Indications des molécules en fonction des situations
Coordination entre généraliste et psychiatreCAT devant un état d’agitation chez un
psychotique
UN PEU D’HISTOIRE…Découverte de la chlorpromazine,
années 1950Rhône-Poulenc, LABORIT
« hibernation artificielle » « cocktail lytique »
DELAY, DENIKER Application aux patients psychotiques
de Sainte-Anne Psychopharmacologie
UN PEU D’HISTOIRE…Transformation de l’ambiance
des hôpitaux psychiatriques Camisole physique, bromure,
barbituriques Camisole chimique… … Dialogue soignants-soignés
UN PEU D’HISTOIRE…Développement des neuroleptiques classiques –
années 1950 19701957
DELAY et DENIKER : définition opérante des neuroleptiques Indifférence psychomotrice spéciale
Neutralité émotionnelle, action angolytique Réduction de l’excitation
Action antimaniaque, agressolytique Action antipsychotique
Action antiproductive, désinhibitrice (anti-autistique) Syndromes extrapyramidaux et neurovégétatifs Effets sous-corticaux dominants
Action antidopaminergique sur les récepteurs du système limbique
Découverte de l’haldol
UN PEU D’HISTOIRE…Développement des neuroleptiques classiques
– années 1950 19701962 : effets antagonistes sur les récepteurs
dopaminergique (CARLSSON)
UN PEU D’HISTOIRE…Développement des neuroleptiques classiques
– années 1950 1970Années 1960 : « clozapine story »
Dyskinesie – retrait de la clozapine (agranulocytose) – « chlorpromazine équivalence »
KANE : ttt des schizophrénies résistantes
UN PEU D’HISTOIRE…NAP, années 1970
EY : « C’est tout naturellement l’introduction des neuroleptiques d’action prolongée qui a rendu à la cause de la thérapeutique extrahospitalière ou ambulatoire les plus grands services »
UN PEU D’HISTOIRE…A partir des années 1980 : APA
Meilleure tolérance neurologique (d’où atypique)
Moins de CI+/- meilleure efficacité sur les symptômes
négatifs et affectifs XeroquelAbilifyZyprexaRisperdal
SolianLeponex
DEFINITION
« Qui prend le nerf »
5 critères (Delay et Deniker)
Neuron = nerf / Leptos = qui affaiblit
Indifférence psychomotrice spéciale Neutralité émotionnelle, action
angolytiqueRéduction de l’excitation
Action antimaniaque, agressolytique
Action antipsychotique Action antiproductive,
désinhibitrice (anti-autistique)Syndromes extrapyramidaux et
neurovégétatifsEffets sous-corticaux dominants
Action antidopaminergique sur les récepteurs du système limbique
EFFETS NEUROBIOLOGIQUESMécanismes d’action
Blocage des récepteurs dopaminergiques D2 (Carlsson) Voie mésolimbique (noyau acumbens) = action thérapeutique Sd extrapyramidal (striatum), hyperprolactinémie
(hypophysaire)Autres
Effet anticholinergique Bouche sèche, constipation, rétention urinaire, trouble de
l’adaptation visuelle, troubles cognitifs et syndrome confusionnel
Effet adrénolytique Vertiges, hypotension orthostatique, sédation
Effet antihistaminique Gain de poids, sédation
Action antagoniste des récepteurs 5-HT2 (APA)
CLASSIFICATIONSelon l’effet clinique
Sédatif, complément appréciable (largactil, tercian, loxapac, clopixol, nozinan) Application intéressante pour l’urgence, pour avoir un
effet sédatif et anxiolytique en association à un APA. Incisif (haldol)
Application intéressante pour symptômes productifs marqués ou délire très fixé (type paranoiaque)
Anti-autistique (tementil, solian, abilify) Application intéressante pour symptômes négatifs
Thymorégulateurs (zyprexa, xeroquel, abilify) Application intéressante en cas de composante
thymique
Utilisation en urgence(Per -os ou IM)
LargactilTercianLoxapacClopixolNozinanHaldolTiapridal
CLASSIFICATIONSelon la structure chimique
Neuroleptiques classiques Les phénothiazines (les « azines »)
Aliphatiques : chlorpromazine-largactil, levomepromazine-nozinan, cyamémazine-tercian
Pipérazinées : modécate Pipéridinées : piportil, neuleptil
Sédatifs, effet anticholinergique Les butyrophénones
Haldol Les thioxanthènes
Fluanxol, clopixol Les benzamides
Solian, dogmatil, tiapridal Les dibenzo-oxazépines
Loxapac
CLASSIFICATIONSelon la structure chimique
APA Les dibenzodiazépines
(Clozapine-leponex), olanzapine-zyprexa, quétiapine-xeroquel
Incisifs, effets antihistaminiques Les benzisoxazoles
Risperidone-risperdal, aripripazole-abilify
CLASSIFICATIONClassification des neuroleptiques
Formes retards Neuroleptiques
Haldol decanoas Clopixol AP
APA Risperdal consta Xeplion Zypadhera
TROUBLES PSYCHOTIQUESPsychoses chroniques de
l’adulteCaelius Aurelianus (V
siècle avant JC) « Celui-ci se croit Dieu, un
autre se prend pour un grand orateur ou pour un acteur tragique ; tel autre enfin, tenant à la main une badine, se figure qu’il porte un spectre royal »
Psychoses chroniques de l’adulte
Schizophrénie Paranoïa PHC Paraphrénie
1 %Début chez le jeune adulte
H > 40, OHTraits de personnalité paranoïaque ou sensitive
F >50, H > 40Isolement social
RareDébut avant 40 ans
Délire non systématiséHallucination
Délire systématisé(rigide, interprétatif, mégalomanie)
Processus hallucinatoire automatisme mental
Délire riche relativement systématisé (fabulation, imagination)
DiscordanceSymptômes déficitaire (émoussement affectif, anhédonie, alogie, avolition, retrait social)
Relative bonne adaptation sociale, peu de troubles cognitifs
Scz simpleScz paranoïdeScz hébéphréniqueScz catatoniqueScz pseudo-névrotiqueScz dysthymique (TSA)
Délire d’interprétation systématisé (réseau)Délire passionnel (érotomanie, jalousie, de revendication)Délire de relation des sensitifs
Forme confabulanteForme fantastique
TROUBLES PSYCHOTIQUESAutres syndromes délirants
Sd d’EkbomDélire d’illusion des sosies de CapgrasSd de FregoliFolie à deux
TROUBLES PSYCHOTIQUESTroubles psychotiques aigus
BDAPsychoses toxiquesPsychose du post-partumTrouble thymique délirant
TROUBLES PSYCHOTIQUESPsychoses de l’enfant et de l’adolescent
(TDC)TED (haldol, risperdal, abilify après 13 ans)
Autismes Psychoses infantiles
Symbiotique, déficitaire Troubles désintégratifs
RettDysharmonies psychotiquesSchizophrénie (symptômes prodromaux)
Formes précoces et infantiles APA faible dose
AUTRES TROUBLESAutres troubles psychiques
Troubles thymiques (type xeroquel et APA) Trouble bipolaire Trouble thymique délirant
AUTRES TROUBLESAutres troubles psychiques
Troubles de la personnalité Impulsivité, agressivité (tercian ou clopixal) Etat limite (abilify)
Troubles névrotiques (risperdal) TOC Phobie sociale
Sevrage (sauf OH) (tercian)Troubles du comportementEtat d’agitation
AUTRES TROUBLESTroubles
neuropsychiatriquesSd confusionnel Démence (TDC)Troubles neuropsy de
l’enfant
AUTRES TROUBLESAutres
Nausées, vomissements
CONTRE-INDICATIONSAbsolues
HypersensibilitéSMN
CI classe ou famille +/- CI tout NL +/- instauration NL + Parlodel
GAF, troubles urétro-prostatiques Phénothiazines Thioxanthènes Zyprexa
Neutropénies et hémopathie toxique Leponex
Tumeurs prolactino-dépendante (cancer du sein, adenome hypophysaire à prl) Solian
Hypokaliémie non corrigée
CONTRE-INDICATIONSRelatives
Troubles cardiaques Manifestation cardiaque cliniquement significative (IDM
récent), QTc allongé, TDR ventriculaireSyndrome métabolique
Obésité, diabète, dyslipidémieMyasthénieEpilepsieMaladie neurologique évolutiveDépression du SNCPorphyrieInsuffisance hépato-cellulaire (réduire les posologie)
CONTRE-INDICATIONSInteractions médicamenteuses
Agonistes dopaminergiques (bromocriptine, lévodopa)
Antiarythmiques, bradycardisants, tricycliques (solian) Risque de TP
Tégrétol (leponex) Agranulocytose
Lithium (phénothiazines, haldol) Sd confusionnel, hypertonie, hyperréflexivité Augmentation rapide de la lithiémie
EFFETS SECONDAIRES E2 neurologiques
Effet extrapyramidal précoce (36h) Dyskinésie aigüe Hypertonie, rigidité, tremblements Akathisie, tasikinésie
Anticholinergiques
Lepticur sédation
Parkinane LP stimulation
Artane Stimulation, risque d’abus
Akineton retard
confusion
benzodiazépine
Beta-bloquant
EFFETS SECONDAIRES E2 neurologiques
Effet extrapyramidal tardif Sd parkinsonien Dyskinesies tardives
Invalidantes, +/- irréversibles Sd orofacial, sd axial
Somnolence, sédationAbaissement du seuil épileptogène
EFFETS SECONDAIRESPsychiques
Indifférence psychomotriceSd dépressifSomnolenceEffet psychodysleptique (angoisse, délire)
E2 extrapyramidaux NL désinhibiteur
Accès confuso-onirique
EFFETS SECONDAIRESE2 cardio
Hypotension orthostatiqueTroubles du rythme
FDR : QT long congénital, bradycardie, > 40, hypokaliémie, antécédents cardio, solian
Heptamyl
EFFETS SECONDAIRESE2 végétatifs
Sd malin des neuroleptiques Rare mais grave (20 % de mortalité, /2 si ttt) Sujet jeune, début de ttt, molécule incisive ou
administration d’une molécule LP en première intention
Hyperthermie massive, sueurs profuses, pâleur, déshydratation, polypnée, confusion
T° 40, hypotension, tachycardie ↑ CPK, LDH, ASAT, ALAT, leucoToute hyperthermie inexpliquée =
arrêt tttSMN = transfert réaCI NL de la même famille (+/- parlodel)
EFFETS SECONDAIRESE2 digestifs
Sécheresse buccale (sauf leponex) Conséquences stomato
Constipation Occlusion
Dysurie et RAUNausées, vomissements ! (début de ttt)
SulfarlemSpray
Son, fibres, hydratation et laxatifs
Alpha-bloquant
EFFETS SECONDAIRES
E2 endocriniensPrise de poids
Problématique avec zyprexa, leponexDyslipidémie, diabèteBaisse de la libidoAménorrhéeGynécomastie, galactorrhéeHyperprolactinémie
RHD +++
Hyperprolactinémie Prévalence = 33,1 % des patients (NL classiques,
risperdal, solian)
> 150 ng/ml< 150 ng/ml
Surveillance
Si persistance de + de 3 mois et/ouSignes cliniques
GynécomastieGalactorrhéeTroubles sexuels↓ Densité osseuse
< 50 ng/ml > 50 ng/ml
Diminution posologie
Switch
IRM hypophysaire
BILAN PRE-THERAPEUTIQUE ET MODALITES DE SURVEILLANCEClinique
AntécédentsPA, FC, IMC
ECG(Si > 40 ou FDR cardiaques)
Para-cliniqueNFS plaquettesNa+, K+, créatinémie, ASAT-ALATGlycémie à jeun, EALBeta-HCG
M1, M2, M3Puis tous les trois mois
+/- tous les ans (fonction du QTc)
Glycémie à jeun à M3Surveillance annuelle
EFFETS SECONDAIRESAutres
Agranulocytose Carnet leponex
PhotosensibilisationHépatite cholestatique (infraclinique, rare,
reversible)
MODALITES DE PRESCRITIONChoix du NL dépend de multiples variables
APA en général en première intentionPrivilégier monothérapie+ faible posologie possible
↑ progressiveSi switch = changement progressif
Croisement sur plusieurs semainesPlateaux si instauration abilify
Si nécessité ou possibilité d’arrêt = arrêt progressif si possible
MODALITES DE PRESCRIPTIONArrêt brutal
Phénomène de rebond Dopaminergique
Symptômes psychotiques, maniaques, agitation, agressivité, akathisie
Histaminergique Anxiété, agitation, insomnies,
symptômes extra-pyramidaux Cholinergique
Agitation, confusion, symptômes extra-pyramidaux
POPULATIONS SPECIFIQUESSujet âgé
Tiapridal, risperdal (attention troubles cardio-vascu)
EnfantsRisperdal, haldol, orap, solianTiapridal, tercianAbilify (> 13 ans)
Femme enceinte (CRAT)Haldol, largactil, leponexZyprexa, risperdal
… QUELQUES QUESTIONSDu psy au MT Du MT au psyECGSurveillance clinique et
paraclinique du ttt : qui surveille quoi ?
Implications des maladies somatiques et ttt associésCI ou précautions
d’emploiConséquences somatiques
des E2Rupture dans le suivi
DiagnosticQuestions relatives au ttt
E2 des tttAvis (E2)
QUELQUES REPERESDéfinition
Trouble du comportement psychomoteur avec hyperactivité motrice
Perte de contrôle des actes, de la parole et de la pensée
= Urgence absolue Risque auto-agressif, hétéro-agressif et de mise en danger
EpidémiologieFréquent
1 % des motifs d’admission au SAUPartout65 % de causes toxiques ou organiques
Confusion, brutalité du début, intoxication ou arrêt d’un ttt, absence d’antécédents psy
Règles de l’entretien avec le patient agitéGarder son calmeNe pas se mettre en dangerLaisser un espace de sortieSe placer à une longueur de bras, se mettre à hauteur du patientSe présenter, expliquer, parler clairement et doucementTenter de désamorcer la crise
Evaluation immédiate
Patient armé
Appel de la police
Agitation incompréhensive, incontrôlableRisque auto ou hétéro-agressif majeur
Agitation compréhensible, contrôlable, sensible au dialogue
TTT per os(NL de l’urgence +/- benzo)
Contention mécanique (si matériel et personnel dispo) ou appel du 15TTT IM
SAU, recherche étiologie et ttt
Examen cliniqueConstantes, Sat O2, glycémie capillaireEthylotestAutres ECP en fonction des antécédents et de l’examen clinique
ETIOLOGIESSomatiques (65 %) Psychiatriques (35%)OH (60%)
NL + BenzoAutres toxiquesHypoglycémie (4 %)Cardio, neuro, uro-
digestives, endoc
Accès psychotiquesEtat maniaqueTrouble de la
personnalité! Effet désinhibiteur des
benzoCrise anxieuseCrise suicidaire