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Monter un projet “jeunesse pour la démocratie“ GUIDE MÉTHODOLOGIQUE

Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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Monter un projet “Jeunesse pour la démocratie” : guide méthodologique est un nouvel outil que l’Agence Française Programme Jeunesse en Action met à votre disposition pour vous aider à passer de l'envie au projet dans le cadre du programme européen Jeunesse en Action.

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Page 1: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

Monter un projet“jeunesse pourla démocratie“

GUIDE MÉTHODOLOGIQUE

Page 2: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

Directeur de la publication : Jean Chiris

Coordination éditoriale, rédaction : Amélie Metaldi

Contribution : Pascal Chaumette

[email protected]

Et Solène Charuau, Anna Seguin et Brigitte Daoudi

Chargées de mission à l’Agence Française

du Programme Européen Jeunesse en Action

Agence française du Programme Européen

Jeunesse en Action

Institut National de la Jeunesse et de

l’Éducation populaire

11 rue Paul Leplat - 78160 Marly-le-Roi - France

Tél. : + 33 (0)1 39 17 27 70 / Fax : + 33 (0)1 39 17 27 57

Web : www.jeunesseenaction.fr

Contact presse et communication :

Emmanuelle Perpignaà

Tél. : 01 39 17 27 94 - [email protected]

Une équipe de contributeurs et

conseillers éditoriaux avisés :

Jean Chiris, Evelyne Goudard, Flora Youan,

Flavia Giovanelli de l’Agence française du

programme européen Jeunesse en Action.

Philippe-Fabien Desigaud, correspondant

régional du PEJA en Rhône-Alpes,

Claudius Siebel de l’Agence allemande

du PEJA, Valérie Becquet sociologue.

Brahim Lounici, Association «Quartiers sans

frontières » Hautmont ; Nassardine Sadiki,

Centre social du Pont de Pierre Maubeuge, Maubeuge ;

Smail Aït Oudhia, Maison des Jeunes Hornut, Belgique ;

Hocine Aït Oubella, Centre social du Pont de Pierre

Maubeuge ; Marco Di Giusto, Parlement Européen

des Jeunes, Lyon ; Myriam Brahmi, Djilali Kabeche

Amsed, Strasbourg ; Jean-Michel, Kahina Deboub,

Contrôle Z ; Sarah Brunebarbe, Culture du Cœur

du Nord, Lille ; Nadia Oumina, Point information

Jeunesse, Rueil Malmaison ; Françoise Calderon,

Service Jeunesse, Mairie de Rueil-Malmaison.

ID6 International Développement Système

72-74 rue Royale - 59000 Lille – France

Tél. : 06 63 69 10 20

Web : www.yonet.org

Contact

Pascal Chaumette

Tél. : 06 63 69 10 20 – [email protected]

La reproduction des textes est autorisée uniquement

à des fins pédagogiques non commerciales,

à condition que soit citée la source.

La reproduction des photos référencées fotolia pour

une diffusion publique est strictement interdite.

Cette publication ne reflète pas forcément le point

de vue officiel de la Commission européenne,

des États membres, des pays programmes

de Jeunesse en Action ou des organisations

coopérant avec ces institutions.

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Sommaire

Éditorial : Les objectifs de ce guide et le contexte de sa création p. 3

Préface p. 5

Partie 1 : Autour de l’action 1.3 « Jeunesse pour la démocratie »du Programme européen Jeunesse en Action 2007-2013 (PEJA)1.1 Introduction p. 9

A. Qu’entend-on par participation ? Et par participation à la vie démocratique ? p. 9B. Mais une définition de la participation est-elle seulement souhaitable ? p. 9

1.2 Quelques repères théoriques sur la participation des jeunes, en général,et la participation démocratique, en particulier p. 10

1.3.La participation des jeunes à la vie démocratique : l'implication desinstitutions européennes p. 11

A. L’action du Conseil de l’Europe : une stratégie bicéphale et avant-gardiste p. 11B. À l’échelon de l’UE : une montée en puissance progressive p. 13C. Pourquoi associer les jeunes à la prise de décision publique ? p. 14

1.4. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’action 1.3… p. 16A. « Jeunesse pour la démocratie », une sous-action résolument originale p. 16B. À quel type de « participation active » l’UE apporte-t-elle son soutien vial’action 1.3 du PEJA ? p. 18

C. Les défis que pose l’action 1.3 à ses utilisateurs p. 24

Partie 2 : « Jeunesse pour la démocratie » : approche thématique2.1 Thématique 1 : la place de la notion de «Participation démocratique» dans

un projet « Jeunesse pour la démocratie » p. 29A. « Démocratie », « démocratie participative/représentative », « participation à la viedémocratique », « citoyenneté active »,… De quoi parle-t-on ? p. 29

B. Comment aborder la notion de participation des jeunes à la vie démocratique ? p. 30C. Les apprentissages non formels liés à cette notion de participation démocratique p. 30D. L’abord, délicat, de concepts, ardus théoriquement… p. 30E. Susciter l’intérêt des jeunes autour d’un projet centré sur la participation démocratique p. 31F. Quelle légitimité vis-à-vis des pouvoirs publics territoriaux ? p. 31

2.2 Thématique 2 : le partenariat local p. 34A. Le choix, dans un paysage politique local parfois complexe, de partenaires appropriés p. 34B. Susciter l’adhésion du politique p. 34C. Quelques précautions à prendre p. 35D. Et une fois le partenariat formé, comment s’assurer de son bon fonctionnement ? p. 35

2.3 Thématique 3 : la dimension européenne p. 37A. Quel sens donner à cette « dimension européenne» dans un projet dont l’objet estla participation accrue des jeunes à la vie démocratique et à la prise de décision publique? p. 37

B. Identifier une dimension européenne avérée p. 37C. La dimension européenne, un atout à valoriser p. 38

2.4 Thématique 4 : la place des jeunes dans le projet p. 40A. Comment les jeunes, porteurs ou participants, sont-ils mobilisés concrètement dansla préparation, la réalisation et le suivi du projet ? p. 40

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B. D’où vient l’idée de projet ? Les jeunes en sont-ils à l’origine ? p. 40C. Dans quelle mesure les jeunes peuvent-ils être des ressources pour le projet ? p. 40D. Quels bénéfices pourront-ils en tirer pour l’avenir, à titre individuel commeen tant qu’acteur collectif ? p. 41

E. Comment assurer un accompagnement approprié des échanges entre jeunes etdécideurs publics ? Les animateurs chargés d’accompagner les jeunes participantssont-ils détenteurs des compétences utiles à ce type singulier de support (médiation ) ? p. 41

2.5 Thématique 5 : la diffusion et l’exploitation des résultats du projet (“D & E”) p. 43A. Qu’entendre par « diffusion et exploitation des résultats » (“D & E”) ?Qu’est-ce que cela signifie au juste ? p. 43

B. Quels résultats diffuser et exploiter ? p. 43C. À quel(s) moment(s) du projet cette stratégie de D & E (diffusion et exploitation)intervient-elle ? Quelles en seront les cibles ? Les différentes parties (jeunes, partenairesassociatifs, partenaires politiques, etc.) impliquées dans le projet participeront-ellesà la D & E des résultats ? Comment ? Pourquoi ? p. 44

Partie 3 : Critères3.1. Qualité du Partenariat p. 51

A. Composition du partenariat p. 51B. Diversité des partenaires p. 52C. Cohérence du partenariat p. 52

3.2. Les participants p. 53A. Éligibilité des participants p. 53B. Équilibre des effectifs entre les nationalités p. 53C. Implication des participants p. 53

3.3 La pertinence du projet p. 55A. Objectifs et thématiques en accord avec cette action p. 55B. Qualité du « concept thématique » p. 55C. Exemple p. 56

3.4 Méthodes et Contenu p. 58A. Calendrier du projet p. 58B. Contribution au processus d’apprentissage des jeunes p. 58C. Mesures de sécurité et de protection p. 58D. Évaluation p. 60

3.5 Dimensions européenne et interculturelle p. 63A. Dimension européenne p. 63B. Dimension interculturelle p. 63

3.6 Portée du projet p. 65A. Impact du projet p. 65B. Diffusion et exploitation des résultats p. 66

Partie 4 : ANNEXES4.1 Fiches d’activités p. 70

4.2 Compendium des projets 1.3 déposés en France p. 85

4.3 L’éducation à la citoyenneté démocratique (ECD] et l’éducation aux droitsde l’homme (edh) p. 89

4.4 Reconnaître un partenariat adéquat p. 91

4.5 Bibliographie p. 92

4.6 «Webographie » p. 93

4.7 Quelques supports utiles p. 95

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Éditorial

Éditorial

Les objectifs dece guide et le contextede sa créationLe programme « Jeunesse en action » (2007-2013) de la Commission Euro-péenne affiche, parmi ses priorités permanentes, la participation des jeunes.

Avec la nouvelle action, intitulée « Jeunesse pour la Démocratie », il s’agit defavoriser encore davantage un plus grand espace de dialogue, et donc d’inter-action entre les jeunes et les décideurs.

Suite à l’organisation de deux séminaires, en 2007 et en 2008, sur cette action,avec une vingtaine d’experts français et étrangers sur la participation des jeunes,et après une expérience d’une quinzaine de projets au niveau français, il nousa semblé utile de répondre à une forte demande d’explications sur les objectifset les concepts, débouchant, aussi, sur des conseils et outils méthodologiques.

Ce guide, élaboré à partir des travaux de ces séminaires, a pour objectif defaciliter le développement et la réalisation des projets « Jeunesse pour la démo-cratie ».

Il aborde toutes les étapes, de la conception à l’évaluation, de ce type d’action.Outre une réflexion nécessaire sur les enjeux de la participation citoyenne desjeunes, il propose une méthodologie pour construire un projet cohérent. Il y acertes de nombreuses « questions à se poser », tout comme des « obstacles àsurmonter », mais il y a aussi des pistes et des ressources facilitant la réussitedes projets.

Il s’agit d’accompagner le développement de ces actions tout en laissant auxacteurs la possibilité d’expérimenter de nouvelles formules de participation.

Je vous en souhaite une fructueuse utilisation.

Jean Chiris,Délégué général de l’Agence françaisedu programme européenJeunesse en ActionDirecteur adjoint de l’INJEP

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Préface

Préface

Nouvelles actions du programme JEUNESSE EN ACTION de la Commissioneuropéenne, les actions 1.3 « Jeunesse pour la démocratie » et 5.1 «Coopérationeuropéenne dans le domaine de la jeunesse » tiennent leur originalité à la foisde leur inscription dans l'histoire des dispositions européennes en matière departicipation des jeunes et des expérimentations qu'elles devraient permettre.En effet, depuis plus de quinze ans, les institutions européennes, le Conseil del’Europe comme la Commission européenne se sont saisis de la question de lacitoyenneté des jeunes. Au travers des notions de « participation » et de« citoyenneté active », elles ont construit un discours sur la nécessité de leurdéveloppement tant au niveau national qu'européen, discours accompagnésd'actions spécifiques. Derrière ces notions sont regroupés divers dispositifsqui se présentent comme les prémices des deux nouvelles actions duprogramme Jeunesse en Action.

Globalement, l'affirmation du principe d'association des jeunes aux décisionspubliques a tout d'abord été formulée en direction des Etats mais, par la suite,la Commission européenne elle-même s'est vu inviter à appliquer ce principe àsa propre pratique de gouvernance. Le Livre blanc inaugure en effet l'applica-tion de la Méthode ouverte de coordination (MOC), qui « vise à ouvrir le processusdécisionnel de l'Union européenne à la participation des citoyens», à la politiquede jeunesse.

La notion de « dialogue structuré », particulièrement présente dans les discoursà partir de 2005, est à ce titre l'héritière directe de la MOC. Ainsi, progressive-ment, les discours qui justifiaient la nécessité d'une intégration croissante desjeunes dans les processus de décision publique se sont accompagnés d'uneréflexion sur les modalités pratiques de cette intégration. Si la convictionimporte dans ce domaine, les années d'expériences ont montré qu'elle n'étaitpas suffisante. En effet, qu'il s'agisse d'évaluations ou de recherches euro-péennes ou nationales, les conclusions soulignent que les démarches dedialogue avec les jeunes, quel que soit leur degré de formalisation, suppose uneréflexion sur les objectifs poursuivis, sur la place respectives des partiesprenantes, en particulier des décideurs publics, des professionnels de lajeunesse et des jeunes, sur les compétences et les modes d'action et sur l'ac-compagnement du travail des jeunes. Elles insistent sur le fait que cesdémarches sont particulièrement exigeantes et qu'il ne suffit pas de décréter laparticipation ou le dialogue pour qu'ils adviennent et se traduisent par uneinfluence sur la décision publique.

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Préface

Les actions 1.3 et 5.1 s'inscrivent dans cette double évolution : d'une part, lastructuration progressive d'un discours sur la participation citoyenne des jeuneset, en particulier leur association au processus de conception, de mise enœuvre et d'évaluation des politiques publiques locale, régionale, nationale eteuropéenne et, d'autre part, la prise de conscience de la nécessité de réfléchiraux objectifs et aux formats de participation afin d'en garantir l'effectivité. Leurinscription parmi les actions du nouveau Programme européen Jeunesse enAction change en revanche la donne. Il ne s'agit plus seulement d'inviter lesEtats membres à se saisir de ces démarches. Désormais, des projets peuventbénéficier de financements spécifiques, ce qui réaffirme l'importance de déve-lopper ces démarches et ouvre au passage de nouvelles opportunités auxacteurs publics et associatifs et aux jeunes. Au premier abord, ces deux actionspeuvent paraître similaires. Elles poursuivent en effet des objectifs communsmais se situent à des niveaux décisionnels différents et s'organisent autour d'ob-jets différents. L'action 1.3 est centrée sur la participation des jeunes à la viedémocratique locale, régionale et nationale et vise à rapprocher les jeunes desdécideurs politiques alors que l'action 5.1, si elle poursuit également un objectifde renforcement de l'implication des jeunes, est davantage centrée sur la miseen œuvre du dialogue structuré en lien avec les orientations européennes.

À son échelle, ce guide à l'usage des porteurs de projets a précisément pourobjet d'accompagner l'émergence d'initiatives en faveur d'une meilleure priseen compte de la jeunesse sur la scène démocratique.

Valérie Becquetmaître de conférences en sociologie,Université de Cergy-Pontoise,membre du CREF (Université de Paris Ouest)

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1Autour de l’action 1.3« Jeunesse pourla démocratie »du Programmeeuropéen Jeunesseen Action 2007-2013(PEJA)

1.1 Introduction p. 9

1.2 Quelques repères théoriques surla participation des jeunes, en général,et la participation démocratique, en particulier p. 10

1.3 La participation des jeunes à la viedémocratique : l’implication des institutionseuropéennes p. 11

1.4 Tout ce que vous avez toujours voulu savoirsur l’action 1.3 p. 16

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Depuis que l’Union européenne encourage la participation des jeunes parl’intermédiaire de programmes européens à disposition des acteurs de jeunes etdes jeunes eux-mêmes, jamais la dimension politique de cette participation juvénilen’avait été à ce point mise en évidence. Pour la première fois, le ProgrammeJEUNESSE EN ACTION 2007-2013 consacre une sous-action, intitulée « Jeunessepour la démocratie », à cet aspect essentiel de la participation,à savoir la participation à la vie démocratique.

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1 Becquet, v., « Quelques préalables sur la participation des jeunes », Les Cahiers de l’action, n°2, INJEP, 2002.

1.1 Introduction

CONVENTIONNELLE NON CONVENTIONNELLE

Initiative nonorganisée,

individuelle oucollective

Démocratieparticipative(conseils dejeunes, comitéde quartier,conférence deconsensus)

Participationsociété civile

(vie associative,partis

politiques)

Démocratiereprésentative

(vote…)

LégaleActions

protestataires(manifs, grèves,

boycotts,pétition…)

Illégale(désobeissancecivile, violence,occupationde locaux,défrichageOGM…

A. Qu’entend-on par participation ?Et par participation à la viedémocratique ?

Définir la participation n’est pas chose facile. Ellepeut être assimilée à « une démarche active dontl’objectif est d’améliorer l’intégration politique etsociale des individus – dont leur relation aux insti-tutions –, voire de favoriser l’exercice citoyen » 1.Nouvelle «modalité d’entrée en citoyenneté »,selon l’expression de Valérie Becquet, la participa-tion doit venir pallier les défaillances des méca-nismes qui, par le passé, structuraient la relationentre les individus, la sociétéet l’État,permettant àla citoyenneté de se développer sur des basessolides.

B. Mais une définition dela participation est-elleseulement souhaitable ?

Notion àmanipuler avec précaution, la participationdémocratique se rapporte au contexte sociopolitiquedont elle procède, aux discours institutionnels quis’en réclament, aux acteurs qui se revendiquentd’elle… Etc.

Aussi, nous abstiendrons-nous d’en établir une défi-nition restrictive, qui viendrait circonscrire et label-liser ce qui relève de la participation politique desjeunes pour en exclure d’autres types de participa-tion : sociale, culturelle, économique, sportive, etc.Toutefois, notre refus de la catégorisation ne doitpas nous empêcher de rechercher les spécificitésqui caractérisent une participation à la vie démo-cratique telle que la conçoit, en l’occurrence, l’Unioneuropéenne à travers son programme JEUNESSEEN ACTION (c’est l’objet de notre partie III du pré-sent chapitre…).Avant d’entrer dans le détail du programme, nousavons estimé utile de revenir sur quelques apportsthéoriques autour de la participation des jeunes et,plus précisément, leur participation à la vie démo-cratique… Il ne s’agit pas seulement de se consti-tuer une base de connaissances scientifiquementvalidées (lesquelles vous seront sûrement utiles àun moment ou à un autre dans votre expériencefuture de porteur, partenaire ou participant d’un pro-jet « Jeunesse pour la démocratie ») mais surtoutde prendre un peu de champ par rapport aux pra-tiques courantes de son champ professionnel.

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Introduction

PARTICIPATION

Des registres et des modalités différenciés pour une même notion de participation

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1.2 Quelques repères théoriques surla participation des jeunes,en général, et la participationdémocratique, en particulier

S’il est vrai que les sondages ont souvent mis en évidence une diminution del’intérêt des jeunes contemporains pour la politique, encore faut-il savoirà quelle acception du mot « politique » ils se réfèrent.En l’occurrence, dans le type de démocratie qui caractérise nos sociétéseuropéennes, le vocable « politique » se voit défini de manière relativementrestrictive : il englobe le rapport aux partis et aux instances gouvernementales,la participation aux élections ainsi que la mobilisation à des programmesélectoraux ou à des idéologies politiques.

2 http://www.tns-sofres.com/2007/interview.php?id=279&speed=mid

Or, les études récentes ont plutôt tendance à élar-gir la vision de la politique au-delà de la sphère stric-tement politique. Avant de s’intéresser aux attitudeset comportements des jeunes vis-à-vis du politique,il convient d’actualiser le sens du terme «politique »puis de vérifier la validité de l’hypothèse selonlaquelle l’intérêt des jeunes pour la chose publiquese porterait ailleurs ou s’exprimerait autrement.Pour Anne Muxel 1, sociologue spécialiste de la jeu-nesse, la politisation des jeunes français ne semani-feste que sporadiquement, sous l’impulsion d’enjeuxparticulièrement mobilisateurs. Cette forte réacti-vité des jeunes citoyens peut s’incarner soit dans laparticipation électorale, par exemple, au second tourdes présidentielles de 2002, soit au travers demobi-lisations ou demouvements de contestation tels quelesmanifestions du printemps 2005 contre le ContratPremière Embauche (CPE) en ont fourni l’illustra-tion. Et de conclure : « Les jeunes peuvent se mobili-ser, puis se démobiliser pour se remobiliser à nouveau.Ce sont cette flexibilité et cette disponibilité potentiellepour l’action politique, sans engagement de fond surla durée, qui caractérise aujourd’hui le rapport desjeunes à la participation politique ».Ceci renvoie à la défiance généralisée qui traversela société française, des jeunes générations aux plus

âgées, vis-à-vis du monde politique, auquel deuxtiers des français ne font pas confiance pour gou-verner, toutes tendances politiques confondues.Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner de voir unebonne partie des jeunes entrer en politique non paradhésion à un courant de pensée, à un parti ou à sonleader mais en corollaire, voire en ricochet, d’une« politisation négative » (Muxel, 2007), par rejet d’unadversaire ou par ralliement à un courant politiqueincarnant la protestation.Pour expliquer cette transformation des attitudes etcomportements politiques de la jeunesse, encorefaut-il prendre en considération la qualité de l’« offreélectorale » qui leur est proposée… De ce côté-là,force est d’admettre que les conditions ne sont guèreoptimales si l’on en juge par l’éclatement de l’échi-quier politique et son caractère singulièrementconfus et instable. La formation du choix politiquedevient une opération particulièrement ardue, a for-tiori lorsqu’au manque de confiance vis-à-vis despolitiques s’ajoute l’instabilité des repères propresà se positionner par rapport aux différents candi-dats et aux courants qu’ils représentent.Comme le souligne la sociologue, l’entrée enmatièreest déterminante pour la suite donnée (ou non) auparcours de citoyen politique des intéressés…

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Quelques repères théoriques sur la participation des jeunes, …

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1.3 La participation des jeunes à la viedémocratique : l’implicationdes institutions européennes

Comment émerge la problématique « participation des jeunes »sur la scène institutionnelle européenne ? 3

3 Pour approfondir, lire l’article ô combien éclairant de Mickaël Garnier-Lavalley, paru, en 2002, dans les Cahiers de l’action sous le titre« Les étapes de l’appropriation de la problématique « Participation des jeunes » par les institutions européennes ». Les Cahiers de l'action, n°2,INJEP, 2002.

A. L’action du Conseil de l’Europe :UNE stratégie bicéphale etavant-gardiste

Le Conseil de l’Europe (que nous mentionnerons,dans le reste de l'ouvrage, par son abréviation la pluscourante, à savoir, CoE, de l'anglaisCouncil of Europe)s’est tout de suite saisi de la question de la partici-pation des jeunes sous l’angle « démocratique »(interprétation aujourd’hui consacrée par le Pro-gramme JEUNESSE EN ACTION dans son action 1.3

« Jeunesse pour la démocratie »). À ce volet parti-cipatif, soutenant les passages à l’acte partout oùils pouvaient avoir lieu, s’est adjoint un second volet,plus pédagogique, destiné à développer les compé-tences associées à ces nouvelles formes de partici-pation démocratique.

1. Participation des jeunesPremière pierre à l’édifice politique européen enfaveur de la participation des jeunes, la Charte euro-péenne de la participation des jeunes à la vie locale

Enfin, d’un pays à l’autre, d’une culture participa-tive à une autre, d’un paysage politique à un autre,on observe, grâce à plusieurs enquêtes compara-tives menées à l’échelle européenne, des niveauxd’implication politique différenciés. Ainsi le niveaud’intérêt politique des jeunes français peut appa-raître en deçà de celui dont témoigne la jeunesseallemande ou celle des pays scandinaves. En ce quiconcerne ces dernières, la politisation est particu-lièrement élevée en termes d’engagement dans lespartis, les syndicats ou les associations. A contrario,le rapport leur devient moins favorable s’agissantdes taux de participation protestataire, figure certesnon conventionnelle de politisation, pour laquelleles jeunes Français, pour leur part, se distinguentpar leur participation active et précoce.Ce bref survol de quelques résultats de recherchelaisse voir, en dépit de tout ce qu’on peut en dire, unejeunesse qui, loin d’être apathique, démontre sa pré-sence active à divers niveaux d’implication de la vie

collective. C’est forte de cette connaissance accu-mulée sur les formes et leviers de mobilisation desa jeunesse que la Commission européenne, par l’in-termédiaire de sa Direction Générale « Éducation etCulture », a doté son programme JEUNESSE ENACTION d’un nouvel instrument, l’action 1.3 « Jeu-nesse pour la Démocratie », à destination des jeuneset organisations actives dans le champ de la jeu-nesse qui souhaitent voir leurs expressions prisesau sérieux par les pouvoirs publics.

Mais avant d’entrer dans le vif de l’action elle-même,il nous a paru intéressant d’opérer un rapide détourpar le cheminement historique qui la précède. Non qu’ilopère chez nous quelque fascination étrange pour lavie des institutions européennes… mais, tout simple-ment, parce que rien ne vaut une immersion, brèvemais éclairante, dans l’esprit et la mécanique des ins-titutions européennes pour faciliter la compréhensiondes dispositifs qui en résultent.

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La participation des jeunes à la vie démocratique : …

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La participation des jeunes à la vie démocratique : …

et régionale est adoptée le 19 mars 1992 par laConférence permanente des pouvoirs locaux et régio-naux de l’Europe (CPLRE), institution appartenantau Conseil de l’Europe.Moins un « catalogue exhaustif » demesures et dis-positifs qu’un outil de cadrage stratégique, le texteprésente des axes directeurs dont peuvent s’inspi-rer les responsables politiques souhaitant faire par-ticiper les jeunes aux décisions qui les concernent.Cette charte mobilise deux dimensions devenuesclassiques de la participation :• une dimension politique : la participation commeimplication dans la vie de la cité 4 ;

• une dimension éducative : la participation commeexpérience de socialisation contribuant au pro-cessus d’intégration sociale.

Les démarches innovantes y sont encouragées etdes thématiques, souvent transversales, proposées.

Une nouvelle version, adoptée le 21 mai 2003, élar-git expressément l’interprétation de la notion de par-ticipation ; on y voit, par exemple, se dessiner unefigure plus « active » du jeune citoyen, auquel estreconnu le droit de participer aux décisions, d’in-fluer sur elles et de s’engager dans des actionsconstructives pour l’avenir de la société. S’y ajoutel’idée de « plaisir » et de « divertissement », aupara-vant absente d’un texte davantage inspiré par l’es-prit d’une citoyenneté représentative, moins faciled’accès aux jeunes les plus éloignés de la vie publique.Toutefois, elle n’abandonne pas pour autant savolonté d’encourager la représentation institution-nelle des jeunes par eux-mêmes puisqu’elle sou-tient l’émergence d’une instance représentativepermanente tout en envisageant que des structurestemporaires ou thématiques puissent se développeret apporter leur contribution à la prise de décisionpublique (ou à d’autres types de discussions et derégulations, faisant intervenir d’autres acteurs queles collectivités territoriales).

2. Éducation à la citoyenneté et aux droitsde l’homme

En outre, le Conseil de l’Europe s’est égalementengagé, depuis 1997, à appuyer le développement

de politiques et pratiques d’éducation à la citoyen-neté démocratique (ECD) et d’éducation aux droitsde l’Homme (EDH).L’ECD n’est pas une discipline ni uneméthode péda-gogique que l’on pourrait cerner facilementmais unoutil complexe, conçu pour permettre aux citoyensd’acquérir un socle de compétences démocratiquesutiles à la construction ou à la consolidation d’unesociété elle-même plus démocratique.Le contenu de ce socle, loin de se limiter à uneconnaissance des institutions et de leur fonctionne-ment, agrège des attitudes, des comportements,des savoirs et des compétences tels que : laconscience de soi, l’exercice d’un esprit critiqueconstructif, l’exercice de son libre-arbitre ainsi quele respect de celui d’autrui, la fidélité aux principeset valeurs qui sous-tendent la vie démocratique, dontle respect du pluralisme et de la différence, la réso-lution pacifique des conflits, etc.

Pour promouvoir la citoyenneté active, ladémarche proposée par le CoE s’appuie sur uncorpus commun de valeurs européennes etmobi-lise les méthodes d’apprentissage formelles etnon formelles tout au long de la vie. Elle ouvrerésolument des perspectives européennes etmon-diales à l’apprentissage d’une citoyenneté démo-cratique que rien n’oblige, en effet, à n’existerqu’aux plans régional et national…

4 Cf. la définition que donne le CoE de la participation : « Participer et être un citoyen actif, c’est avoir le droit, les moyens, la place, la possi-bilité et, si nécessaire, le soutien voulu pour participer aux décisions, influer sur elles et s’engager dans des actions et activités de manièreà contribuer à la construction d’une société meilleure. » (Charte européenne révisée de la participation des jeunes à la vie régionale etlocale, CPLRE – CoE, mai 2003).

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B. À l’échelon de l’UE : une montéeen puissance progressive

1. L’installation, dans les esprits, d’une probléma-tique«Participation démocratique des jeunes» :le Livre blanc pour la jeunesse «Un nouvel élanpour la jeunesse européenne » (21 novembre2001)

Le Livre blanc fait de la participation des jeunes l’undes quatre grands axes 5 d’un nouveau cadre decoopération européenne dans le domaine de la jeu-nesse. Trois priorités précisent cet objectif géné-ral ; il s’agit :• d’accroître la participation des jeunes à la viecitoyenne de leur communauté,

• d’accroître la participation des jeunes au systèmede la démocratie représentative et

• d’encourager plus fortement les différentes formesd’apprentissage à la participation.

En outre, la pluralité des formes, registres, acteurset niveaux d’engagement des jeunes y est affirméeavec force, laissant aux initiateurs toute latitudeen termes d’innovation et de créativité dans laconception de leur démarche participative mais,surtout, leur interdisant, de fait, d’imposer uneapproche ou de ne privilégier qu’une pratiqueunique de participation à l’exclusion de toutes lesautres.

La participation des jeunes à la vie démocratique : …

5 Les États membres ont choisi, par une résolution datée du 27 juin 2002, de faire converger leurs politiques nationales de jeunesse autourde quatre axes – l’information, la participation, les activités volontaires et une meilleure connaissance de la jeunesse (la recherche) – via laMéthode Ouverte de Coordination (MOC), appliquée de manière flexible.

« En règle générale, les jeunes européens veulentpromouvoir la démocratie et surtout en être lesacteurs. (…)La plupart démontre une volonté claire de partici-

per et d’influencer les choix de sociétémais selondes formes d’engagement plus individuel et plusponctuel en dehors des structures et mécanismesparticipatifs anciens. »

Commission européenne, Livre blanc «Un nouvel élan pour la jeunesse européenne », COM (2001) 681.

Paradoxalement, cette absence de définition précisede la notion de participation sera aussi le principalreproche adressé à la Commission européenne parles ONG de jeunesse, lesquelles y voient une sourced’incompréhension entre les responsables desdifférents États membres, et d’interprétations dis-sonantes parmi les acteurs en charge de la mettreen œuvre.Enfin, cet ouvrage d’orientation stratégique sur lajeunesse a ceci de particulier qu’il s’inscrit dans l’es-prit d’un autre livre blanc, relatif à la gouvernancequant à lui, et qui mettait déjà l’accent sur l’impor-tance de la participation des citoyens européens auprocessus de modernisation de l’action publiqueeuropéenne. La jeunesse sera donc un terrain d’ex-périmentation privilégié pour cette gestion publiqueplus ouverte, plus transparente et plus participa-tive que la Commission européenne souhaite voirs’imposer. Chaque État membre se dote ainsi d’unepolitique publique de jeunesse qui promeut et encou-

rage la participation sociale des jeunes (lorsqu’iln’en avait pas déjà une, évidemment) et, notamment,leur participation, individuelle ou collective, dans desprojets qui peuvent relever de multiples champs dela vie sociale (projets culturels et interculturels, ini-tiatives solidaires, activités de volontariat civil, asso-ciatif, environnemental, etc.).Mais, bien qu’interprété de manière relativementsimilaire par les pouvoirs publics respectifs des payseuropéens, l’axe « Participation des jeunes » nereçoit évidemment pas lemême type de traitementpolitique :mesures et dispositifs destinés à samiseenœuvre, caractère de priorité plus oumoins affirmé,type de rapport au politique que ces dispositifs par-ticipatifs ont ou non vocation à entretenir…, autantde points de divergence qui introduisent une diver-sité certaine dans le paysage politique européendes politiques de jeunesse en faveur de la partici-pation des jeunes à la vie publique.La participation des jeunes prendra une coloration

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plus « sociale » (initiatives de jeunes, activités volon-taires) ou plus « politique » (participation partisane,Conseil de jeunes, activités syndicales dans le cadrescolaire ou universitaire, etc.), d’un État membre àun autre, en fonction de la culture politique et de lanature des rapports – de partenariat, de dominationou de force – qui caractérisent le couple pouvoir poli-tique/société civile.Il suffit, pour s’en convaincre, de considérer le déca-lage, frappant, qui existe entre des politiquespubliques scandinaves, intégrant spontanément lecaractère fondamentalement politique des méca-nismes qu’elles proposent aux jeunes, d’une part, etleur pendant français, d’autre part, qui considère avecméfiance toute immixtion du politique dans les dis-positifs formulés pour les jeunes et réciproquement…

2. L’émergence du concept de « dialogue » et sonopérationnalisation (via des outils concrets et,notamment, les actions 1.3 et 5.1 duPEJA) tradui-sant le souci de l’UE de voir les jeunes s’enga-ger dans une participation politiquement plusstructurée

La mise à l’agenda européen de la participationdémocratique des jeunes n’a pas vraiment été unlong fleuve tranquille…Mais, a posteriori, il faut bienadmettre que les choses n’ont pas si mal tourné quecela pour une thématique dont le caractère priori-taire était loin de faire l’unanimité parmi les repré-sentants des États membres.Heureux concours de circonstances ou habileté tac-tique de ses défenseurs ? Difficile de trancher… Entout cas, force est de constater que la priorité « Par-ticipation à la vie démocratique » a su s’aménagerune place de choix parmi les priorités du cadre euro-péen de coopération dans le domaine de la jeunesse 6.Ainsi, après une brève période de flottement où l’oncrut la dimension « Participation à la vie publique »

durablement éclipsée du projet initial de Pacte euro-péen pour la jeunesse, lequel faisait la part plus belleà l’éducation et à la formation ainsi qu’à l’emploi desjeunes 7, sa version finale intègre, in extremis, lacitoyenneté active parmi les grands volets d’actionqu’il décline 8.

Dans la foulée, la participation des jeunes à la viecitoyenne revient sur le devant de la scène avec lamise à l’agenda politique européen d’une théma-tique déjà présente dans le Livre blanc et confir-mée par une Résolution du Conseil dès la fin del’année 2003 mais qui n’avait pas jusqu’alors pristoute l’importance qu’elle aura désormais : prio-rité est donc donnée à la promotion d’un «dialoguestructuré » entre les jeunes, les organisations dejeunesse et les personnes actives dans le domainede la jeunesse, d’une part, et les responsables publics(de tous niveaux – local, régional, national commeeuropéen), d’autre part.

C. Pourquoi associer les jeunes àla prise de décision publique ?

C’est sur la base d’un diagnostic, fort lucide, consta-tant la dégradation du sentiment de confiance dontles jeunes générations témoignent à l’égard desclasses politiques, que l’UE s’est fixée l’objectif deredonner corps et crédit à une certaine idée de l’ac-tion publique.À l’échelon européen, cela passe par une réforme,évoquée plus haut, de la manière de gouverner –aussi appelée gouvernance – avec son socle d’idées-force prônant, entre autres, la participation descitoyens et des acteurs de la société civile à l’écri-ture des grandes lignes du projet européen com-mun 9.

La participation des jeunes à la vie démocratique : …

6 Fin 2003, une résolution du Conseil de l’UE (JO C 295 du 5.12.2003, p. 6) vient conforter la participation démocratique des jeunes en tant quepriorité politique de premier plan pour la coopération dans le domaine de la jeunesse. Mais, pour autant, la partie était loin d’être gagnéepour les tenants de la participation démocratique… En atteste l’ajout, in extremis, d’une mention "citoyenneté" au sein du Pacte européenpour la jeunesse (mars 2005), pour laquelle s’est battu, sans relâche, le très militant Forum Européen de la Jeunesse en défenseur infati-gable d’une ouverture de la prise de décision aux jeunes. En outre, elle a également su tirer tout le parti de l’argumentaire développé par laCommission dans le cadre de sa réforme de la gouvernance européenne.

7 Domaines requérant, incontestablement, une certaine participation de la part des jeunes… mais une participation qui n’a souvent rien dedémocratique, si l’on admet que l’école ou l’entreprise sont loin d’être caractérisées par l’égalité statutaire de tous ses membres !!

8 Les trois volets du Pacte européen pour la Jeunesse (mars 2005) sont : L’emploi, l’inclusion sociale et la citoyenneté ; L’éducation, la for-mation et la mobilité ; La conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.

9 1/ Une gouvernance associant d’autres acteurs sociaux aux processus de prise de décision – organisations non gouvernementales etacteurs représentatifs des différentes facettes d’une société civile multidimensionnelle, forces syndicales, acteurs économiques, etc.,extérieurs aux cercles politiques traditionnels –,

Page 17: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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Voilà, en quelques mots, à quoi renvoie le conceptde«dialogue structuré».La logique de la démarcheest très claire : il s’agit d’agir à la fois en directiondes jeunes pour stimuler leur envie de participer àla vie politique et institutionnelle et en direction desacteurs politiques et institutionnels pour qu’ils

accueillent favorablement cette nouvelle forme departicipation démocratique. Et c’est à vous, porteursde projets en faveur de la participation démocra-tique des jeunes, qu’il appartient de passer de lathéorie à la pratique !

La participation des jeunes à la vie démocratique : …

2/ une gouvernance s’affranchissant, par souci d’efficacité, des hiérarchies et cloisonnements entre niveaux de pouvoirs locaux,régionaux et nationaux,3/ une meilleure répartition des rôles et fonctions entre les différentes instances européennes, doublée d’une coordination renforcéeentre les instances de l’UE et les gouvernements et administrations nationales, et, enfin,4/ une gouvernance plus lisible et compréhensible pour les citoyens européens grâce à une simplification des procédures età une stratégie d’information et de communication revisitée dans cette perspective. Ces grands principes ont été proposés parla Commission européenne sous la forme d’un Livre blanc sur la gouvernance européenne, publié en janvier 2001.

« La réforme de la gouvernance concerne lamanière dont l’UE utilise les pouvoirs qui lui sontconfiés par ses citoyens. Elle porte sur la façondont les choses pourraient et devraient se faire. Lebut est d’ouvrir le processus d’élaboration des poli-

tiques afin qu’il se caractérise par une participa-tion et une responsabilisation accrues. Une meil-leure utilisation des pouvoirs devrait rapprocherl’UE de ses citoyens et renforcer l’efficacité despolitiques. »

Commission européenne, « La gouvernance européenne. Un livre blanc. » COM (2001) 428

« Il incombe aux autorités publiques de combler lefossé existant entre la volonté d’expression desjeunes et lesmodalités et structures offertes à cet

effet par nos sociétés, sous peine d’alimenter ledéficit citoyen, voire d’encourager la contestation. »

Commission européenne, Livre blanc «Un nouvel élan pour la jeunesse européenne », COM (2001) 681.

DIALOGUESTRUCTURÉ

Repolitiserle jeu démocratique

pour inciterles jeunes às’y investir

Créer les conditionsinstitutionnellespermettant aux

jeunes de peser surles processus dedécision publique

En deçà – aux niveaux national, régional et local-,il s’agit de créer un climat propice à l’implication descitoyens dans la vie publique, via la (ré)activationd’un dialogue entre les citoyens (i.e. la société civile)

et leurs responsables publics ; un enjeu vital pourl’avenir d’une Europe vieillissante et fragilisée parla crise dumodèle de la démocratie représentative.

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Plus précisément, ils ont prévu de concentrer leursefforts sur le développement, la stimulation et lesoutien de démarches, dispositifs et initiatives des-tinés à favoriser la participation des jeunes à la viedémocratique et institutionnelle, du niveau local àl’échelon européen 10.Chacune à leurmanière, les sous-actions 1.3 « Jeu-nesse pour la Démocratie » et 5.1 « Séminaires dejeunes » du PEJA participent de cette stratégie des-sinée par la Commission et approuvée par les Étatsmembres en vue de construire ce «partenariat solide» entre les jeunes et l’UE, nouveau ferment d’unerevitalisation démocratique à tous les niveaux dedécision comme sur l’ensemble des questions d’in-térêt pour la jeunesse.

A. « Jeunesse pour ladémocratie », une sous-actionrésolument originale

D’abord, éliminons une confusion possible entre deuxsous-actions du PEJA qui se rejoignent sur le fondet la finalité mais divergent nettement côté forme :l’action 1.3 et l’action 5.1.L’action 1.3 « Jeunesse pour la démocratie » offreainsi aux organisations de jeunesse, soucieuses devoir émerger ce «dialogue permanent » entre jeuneset responsables publics, l’opportunité de déclinerà leurmanière cette participation des jeunes à la viedémocratique.

Récemment adoptée, la sous-action du ProgrammeJEUNESSE EN ACTION 2007-2013, l’action 5.1« Séminaire de jeunes » a connu un essor importantdepuis que la procédure de soumission des projetsest passée de l'échelon européen au plan national.Dans lemême esprit que la sous-action 1.3, elle viseà doter les acteurs de terrain – jeunes, travailleursde jeunesse et responsables publics, notamment –demoyens concrets pour contribuer, à leur échelle,au dialogue structuré.

L’action 5.1 « Séminaires de jeunes » aménage, pource faire, des opportunités de réflexion et de débatentre jeunes, acteurs de jeunesse, experts de toushorizons, techniciens et décideurs publics, et per-met d’alimenter les canaux de décision publique desprises de position, préconisations et autres propo-sitions élaborées par les jeunes à destination deleurs responsables publics, sur tous les sujets etdomaines concernant ou affectant la jeunesse.

1.4 Tout ce que vous avez toujoursvoulu savoir sur l’Action 1.3…

Comme nous venons de le voir, les États membres de l’UE se sontfortement engagés à coopérer pour faire converger leurs politiquespubliques respectives dans le sens d’une meilleure participationdes jeunes (entre autres priorités que nous n’avons pas toutes ici développées,telles que l’information, le volontariat des jeunes ainsi que la productionde connaissances sur les questions de jeunesse).

10 Dans le droit-fil du Livre blanc «Un nouvel élan pour la jeunesse européenne » (2001) et de la communication «Promouvoir la pleine partici-pation des jeunes à l’éducation, à l’emploi et à la société » (2007), précisant les orientations générales de la coopération européenne autour del’objectif « Amélioration de la participation des jeunes ».

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La participation des jeunes à la vie démocratique : …

Page 19: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

À première vue, ces deux actions semblent jumelles mais pourtant,si l’on creuse un peu, de réelles différences apparaissent, ainsi qu’en atteste le tableau suivant.

FINALITÉPRINCIPALE

ACTIVITÉSSOUTENUES

CHOIXTHÉMATIQUE

PARTENARIATTRANSNATIONAL

NIVEAU D’IMPACT

ACTEURSNÉCESSAIREMENTIMPLIQUÉS

DURÉE

• Donner les moyens aux jeunes de s’impliquer concrètementdans la vie démocratique locale et européenne.

• Au choix des porteurs de projets…

• Grande latitude laissée aux porteurs dans le choix dela/des thématique(s) abordée(s) pourvu qu’elles servent lesobjectifs de l’action 1.3 (cf. pages…)

• Oui (au moins 2 pays partenaires européens)

• Local, avant tout (mais dans chaque pays partenaire…)

• Tous types d’organismes actifs dans le domaine de lajeunesse + Jeunes + (si le projet s’y prête) Décideurspublics

• Long terme

• Alimenter les processus de dialogue structuré (existant/naissant)qui réunissent jeunes, organisations actives dans le champjeunesse et responsables publics.

• Séminaires (échanges d’idées et de bonnes pratiques, débats).

• Focus sur les politiques publiques en matière de jeunesse (Pourchaque type de séminaire, des axes thématiques ont été identifiés ;voir Guide du programme).

• Non, pour les séminaires nationaux

• Local/régional, voire national (dans le cas d’un séminaire national)• Transnational/européen (dans le cas d’un séminaire européen)

• Organisations actives dans le domaine de la jeunesse + Jeunes +Décideurs publics

• Court/moyen terme

ACTION 1.3 ACTION 5.1 «COOPÉRATION POLITIQUE« JEUNESSE POUR LA DÉMOCRATIE » EUROPÉENNE DANS LE DOMAINE DE LA JEUNESSE»

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La participation des jeunes à la vie démocratique : …

Page 20: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

L’originalité de ces sous-actions tient à ce qu’ellesenvisagent sous un jour relativement nouveau etrésolument politique la participation des jeunes à lavie publique. Il ne s’agit plus, commedans d’autressous-actions du PEJA, d’une participation relati-vement déconnectée des enjeux politiques tellequ’illustrée par le volontariat ou l’initiative de jeunes.Quant à confondre l’action Jeunesse pour la démo-cratie avec un simple échange de jeunes, même sides points de similitude existent entre ces deuxformes de participation (dans les thématiques choi-sies, notamment, qui peuvent être communes à l’uneet à l’autre), leur principale divergence réside dansl’objectif propre à chacune de ces sous-actions, àsavoir :• faire entendre et porter la voix des jeunes sur lascène politique, dans le cas d’un projet « Jeunessepour la démocratie » ;

• permettre aux jeunes de vivre une expérience demobilité et d’apprentissage interculturel, s’agis-sant d’un échange de jeunes (action 1.1).

Dans cette perspective, l’approche de la participa-tion est radicalement différente : il s’agit d’aborderla difficile question de son entrée dans le champpolitique et institutionnel.Question qui pose problème dans la configurationfrançaise actuelle d’une séparation, relativementétanche, entre le pouvoir politique, d’un côté, et lasociété civile, de l’autre.

B. À quel type de « participationactive » l’UE apporte-t-elle sonsoutien via l’action 1.3 du PEJA ?

1. Lepoint sur le concept dedémocratie et ses inter-prétations possibles

Sur l’idée de démocratie qui est mobilisée par lePEJA, il suffit de lire l’extrait suivant du guide du pro-gramme, apportant des exemples d’initiativesco-finançables au titre de l’action 1.3 du PEJA, pourréaliser que le discours européen fait appel aux

Exemple * d’un séminaire national :la Session nationale du Parlement Européen des Jeunes

La session nationale du Parle-ment Européen des Jeunes réu-nit 150 jeunes (16 à 20 ans) ori-ginaires de lycées de toute laFrance métropolitaine et d’ou-tre mer, ainsi qu’une vingtained’Européens.Chaque année, le ParlementEuropéen des Jeunes (PEJ) tientsession à l’échelle nationale. Àcette occasion, ce sont 150lycéens français et 20 jeunesvenus d’autres États membresqui se réunissent pour réfléchiret échanger en petits groupespuis débattre et voter des réso-lutions en Assemblée plénière,autour d’un thèmecentral. Cetteannée, les jeunesparlementairesont concentré leurs effortsautour de « l’année européennede la créativité et de l’innova-tion », thèmequi s’est décliné en

huit sujets d’ateliers recoupantdes problématiques d’actualitéà l’échelle de l’UE, telles que ladiversification des ressourcesénergétiques, les réponses à lacrisealimentairedespaysen voiede développement ou encore lastratégie à adopter pour ins-taurer une paix durable auProche-Orient.L’organisation de cette sessionde trois jours est confiée auxjeunes lycéens qui ont eux-mêmes déjà participé à d’autresévènements de l’association. Elles’articule en trois temps :• Une première journée de« teambuilding », où des exer-cices de communication per-mettent aux jeunes de seconstituer en équipes unies,fondées sur le respect,l’échange et la confiance.

• Un second temps de réflexionen ateliers de travail, dédié audébat thématiqueet à la rédac-tion d’une résolution, sur lemodèle du travail parlemen-taire réel tel qu’il se déroule auParlement européen.

• Une troisième et ultime phasede débat, suivi d’un vote enAssemblée plénière, au termede laquelle les projets de loiainsi établis sont transmis auxparlementaires européensainsi qu’à l’ensemble des par-tenaires institutionnels duPEJ.

Ces trois jours sont égalementponctués d’activités sociales etculturelles, telles qu’un Euro-village, pendant lequel chacundes lycées représente un payseuropéen et en expose les spé-cialités culinaires et culturelles.

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La participation des jeunes à la vie démocratique : …

Cet exemple, comme tous les autres figurant dans ce guide, a été extrait d'un dossier de demande de subvention réel et accepté.

Page 21: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

• création de réseaux pour l’échange, le dévelop-pement et la diffusion de bonnes pratiques dansle secteur de la jeunesse et de la participation ;

•consultation des jeunes par les jeunes, dans lebut d’identifier leurs besoins et envies au sujetde la participation à la vie démocratique ;• événements informatifs, séminaires ou débatsde jeunes à propos de mécanismes de démo-cratie représentative à tous les niveaux, et notam-ment à propos du fonctionnement des institutionseuropéennes et des politiques de l’UE ;

• réunions entres jeunes, responsables politiqueset experts dans le domaine de la participation àla vie démocratique et des institutions démo-cratiques ;

• activités de simulation du fonctionnement desinstitutions démocratiques et du rôle des déci-deurs ;

• série de combinaison des activités ci-dessus, quipeuvent être menées à différents niveaux (local,régional, national, international) dans le cadrede la durée de vie du projet.

Guide du Programme JEUNESSE EN ACTION 2007-2013, en vigueur pour l’année 2009, page 44.

C’est que l’UE elle-même est fondée sur le principefondamental de la représentation (i.e. les citoyensélisent leurs délégués européens, siégeant au Par-lement européen, lequel est l’instance représenta-tive du système institutionnel européen)mais qu’ellesollicite, par ailleurs, constamment les citoyens euro-péens et les ONG les plus actives de la société civileafin qu’ils prennent part aux processus de prise dedécision à l’échelle européenne (exemples : lesconsultationsmenées en amont de la publication duLivre blanc sur la jeunesse et le nouveau cycle dudialogue structuré qui doit précéder le renouvelle-ment du cadre de coopération européenne dans ledomaine de la jeunesse).

Par conséquent, un projet « Jeunesse pour la démo-cratie » peut tout aussi bien porter sur les principes,mécanismes et acteurs d’un système représenta-tif donné (à l’échelle d’une commune, d’un établis-sement scolaire, d’une association, d’un État, etc.)qu’aborder la vie démocratique sous un angle plusparticipatif (telle qu’elle se présente dans les dis-positifs et mécanismes relevant de la démocratieparticipative). L’essentiel étant de ne pas opposerces deux formes démocratiques et, le plus impor-tant, de toujours veiller à ce que les jeunes puissents’impliquer activement dans le projet, quel que soitle registre démocratique privilégié (représentatif ouparticipatif).

Exemple d'un projet Jeunesse pour la démocratie porté par un conseilde jeunesse allemand et mené avec des partenaires autrichiens (2008)

Le projet «Future city » offre uneexcellente illustration de cetteharmonieuse coexistence entreles deux déclinaisons possiblesdu concept de démocratie. Enrésumé, il s’agissait de simulerla vie quotidienne dans une villeidéale d’un point de vue démo-

cratique. Les jeunes participantsy étaient invités à dessiner col-lectivement les règles de gou-vernement qui leur semblaientoptimales dans cette perspec-tive ; soit, au final, un gouver-nement représentatif, associé àdes instances participatives de

consultation et de décision.Belle démonstration d’équilibreentre démocratie représentativeet démocratie participative, côtécontenu, ainsi que de pleine par-ticipation des jeunes, côtéméthode !

deux grandes interprétations de la notion de démo-cratie - démocratie représentative et démocratie

participative, alternativement ou de façon croisée,sans jamais les opposer entre elles.

19

La participation des jeunes à la vie démocratique : …

Page 22: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

2. Les signes distinctifs d’un projet « Jeunesse pourla démocratie »

Participer à la vie démocratique, pour un jeune, celaveut dire :• pouvoir exprimer ses idées dans l’espace publicet, plus précisément, là où se prennent les déci-sions politiques et s’élabore l’action publique enfaveur de la jeunesse ;

• pouvoir s’exprimer sur les choix publics, qui lepréoccupent sans nécessairement avoir un rap-port direct avec la jeunesse, et savoir que cetteexpression pourra être entendue et ses conditionsd'application sérieusement étudiées par les res-ponsables publics ;

• avoir accès à des instances ou des dispositifs par-ticipatifs dédiés à la consultation, au débat ou à ladélibération démocratique et reconnus comme telspar les autorités publiques auxquelles elless’adressent in fine ;

• participer à cesmécanismes démocratiques parcequ’on y a été initié, familiarisé, formé… et que lesrègles qui les régissent sont elles-mêmes pleine-ment démocratiques:

• interpeller les décideurs publics et leviers de ladécision publique sur les questions qui les concer-nent.

Si le projet que vous avez en tête a pour objectifd’aboutir à l’une de ces idées (ou à plusieurs, à plusforte raison…) alors l’action 1.3 « Jeunesse pour ladémocratie » peut l’accueillir et ce guide est fait pourvous !Lors de l’écriture de votre demande de subvention,il vous faudra expliciter clairement ce que vous pré-voyez pour atteindre vos objectifs (i.e. des activitéspertinentes) et lamanière dont vous vous y prendrezpour y parvenir (des méthodes de travail et d’ap-prentissage adaptées). Entre objectifs et moyens, lelien doit être clair et sans équivoque ! Plus que letype d’activités que vous comptez mettre en œuvre,c’est la qualité du lien entre ces activités et les objec-tifs auxquels elles se rapportent qui sera détermi-nant à l’examen de votre dossier par les instructeursdu Comité national de sélection.En clair, vous pouvez laisser libre cours à votre ima-gination en termes d’activités (et, pourquoi pas, asso-cier les jeunes à leur choix ?) à condition d’être enmesure de justifier de leur pertinence.Personne ne vous tiendra rigueur de n’avoir pas

obtenu les résultats que vous espériez…En revanche,il vous appartient de mettre en œuvre les moyensappropriés pour tenter de les obtenir ! C’est ce quechercheront à déterminer les instructeurs lorsqu’ilsexamineront la « pertinence » du programme d’ac-tivités que vous leur soumettez et qu’ils l’analyse-ront à la lumière des objectifs qu’il est censéatteindre.

Mais alors, si les activités peuvent prendre toutesles formes possibles et imaginables, nous direz-vous, qu’est-ce qui fait la spécificité de la participa-tion des jeunes à la vie démocratique, en général,et d’un projet « Jeunesse pour la démocratie », enparticulier ?La thématique qui le traverse ? Oui…Pourquoi pas ?!Les mécanismes participatifs qu’il mobilise ? Sansdoute…Mais à tout prendre, après un séminaire, des séancesinterminables de brainstorming, d’innombrablesquestions posées à tous les porteurs de projets, …,nous avons choisi de ne pas faire de ce guide un livrede recettes de cuisine… ou comment brider les ima-ginations en énumérant tous les ingrédients indis-pensables à l’élaboration d’un projet soi-disant idéal…L’action 1.3 ne vise d’ailleurs pas tant une certainecatégorie d’activités qu’elle ne cible des finalités (àl’inverse de l’action 5.1, qui, elle, est dédiée au cofi-nancement d’un type déterminé d’activité, à savoirl’organisation d’un séminaire ou assimilé).

Si la Commission européenne a choisi de ne pas« formater » les activités conduites par les porteursde projets « Jeunesse pour la démocratie », ce n’estdonc pas pour plonger les citoyens dans l’expecta-tive et l’incertitude…,mais bien pour leur laisser unemarge demanœuvre et de créativité aussi large quepossible !Ne cherchez donc pas midi à quatorze heures enlisant et relisant, dans tous les sens, à travers leslignes, en version originale, etc. etc. le fameux guidedu programme ! Et laissez-vous plutôt porter parvotre imagination et votre bon sens !Comme nous l’avons déjà évoqué, la Commissioneuropéenne est tout à fait consciente de l’évolutionqu’est en train de connaître la participation desjeunes en tant que forme d’expression et de prised’influence sur les décisions politiques qui concer-nent ou affectent les jeunes.

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La participation des jeunes à la vie démocratique : …

Page 23: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

D’une certaine manière, elle y concourt par le biaisde cette nouvelle action qui vient « européaniser »la participation des jeunes à la vie démocratique eny instillant une possibilité d’échanger ses pratiques,ses expériences, ses difficultés, etc., avec des par-tenaires européens engagés, eux-mêmes, dans unedémarche voisine.C’est bien une nouvelle chance qui est offerte auxjeunes d’expérimenter et de trouver « leur »manière

de participer à la vie publique, quitte à ce que cettedéclinaison originale sorte des sentiers battus de laparticipation politique !

En clair, et au risque de nous répéter, si votre pro-jet contribue, à titre principal et sans équivoque, àatteindre un ou plusieurs des objectifs poursuivispar l’action 1.3, alors vous êtes au bon endroit !Voyonsmaintenant quels peuvent être ces objectifs…

tés et donc de projets possibles… Le tableau suivantn’a pas vocation à lister l’ensemble de ces activitésmais plutôt à vous permettre de faire la lumière sur

la façon dont on peut traduire de tels objectifs enactions concrètes.Comme vous pouvez le constater, la participation

3. Les objectifs de l’action 1.3L’action 1.3 « Jeunesse pour la démocratie » doitcontribuer au dialogue structuré demanière plus oumoins directe et par des voies différentes.

Globalement, on peut en schématiser les objectifsde la manière suivante :À chaque objectif, correspond unemyriade d’activi-

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La participation des jeunes à la vie démocratique : …

DIALOGUESTRUCTURÉ

FAIREÉMERGERPRÉPARER

> >

>

PROMOUVOIR

ÉCHANGER INSPIRER

ALIMENTER

>

> >

Page 24: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

PRÉPARERCréer les conditions favorablesà l’accessibilité du dialoguestructuré par les partiesconcernées (jeunes, travailleursde jeunesse, organisationsactives dans le champ dela jeunesse ou dans tout autrechamp affectant la jeunesse,responsables publics, élus ettechniciens évoluant à touséchelons de pouvoir)

PROMOUVOIRSusciter la motivation des partiesconcernées pour s’engagerdans une démarche dedialogue structuré

ÉCHANGER– Contribuer à l’émergenced’une communauté depratiques axée surla participation des jeunesà la vie démocratique

– Communiquer les fruitsd’expériences ou de réflexionssur le dialogue structuré

FAIRE ÉMERGERDévelopper des lieux,des mécanismes, des dispositifsou des instances, bref des cadrespour le dialogue structuré

• Développement d’actions relevant de l’éducation à la citoyenneté et à la démocratie (ECD), destinées aux jeunes• Élaboration de supports (guides, manuels, modules d’auto-formation sur internet, etc.) facilitant l’assimilationdes savoirs associés aux principes et mécanismes démocratiques et le développement des « compétences démocratiques »dérivant de ces connaissances

• Soutien à l’innovation en matière d’initiative de démocratie participative (expérimentation de voies originales ou transfertd’expériences novatrices qui partagent une même finalité, à savoir l’incitation des jeunes à s’engager dans la vie démocratique)

• Échanges d’expériences et de pratiques, conduite de réflexions conjointes, mise en réseau d’acteurs associatifs, politiques,institutionnels, etc., impliqués dans le registre d’action en question

• Production de supports et contenus de formation à destination des participants ou des porteurs de projets en faveur de laparticipation démocratique des jeunes

• Organisation de séminaires de réflexion portant sur l’accessibilité des instances participatives aux jeunes, y compris lesmoins favorisés

• Etc.

• Campagnes d’information centrées sur les droits et libertés des jeunes en termes de participation à la vie démocratique• Opérations de sensibilisation destinées à convaincre du bien-fondé et de l’utilité d’entrer dans la logique du dialogue structuré• Création de supports de promotion et d’information virtuels (blogs, sites internet, e-forums de discussion,…) à destinationdes jeunes

• Organisation de forums, séminaires, groupes de discussion et d’échanges de pratiques visant à provoquer l’interaction entredes acteurs qui ont pour point commun leur implication dans un projet de participation démocratique pour la jeunesse

• Constitution de « réseaux de multiplication des bonnes pratiques » axées sur la participation démocratique active des jeunesComprendre :1. réunir un éventail des « bonnes pratiques » ou des outils particulièrement pertinents, innovants ou « facilitants », quel’on aura collectés auprès d’acteurs investis dans les champs de la participation des jeunes et/ou de la participationdémocratique

2. les mettre à disposition des pairs, encore novices ou soucieux de renouveler leurs pratiques en la matière, afin qu’ilss’engagent à leur tour dans la démarche dont participe « Jeunesse pour la démocratie »

3. faire rayonner cette circulation vertueuse des idées et des pratiques à travers un outil de promotion (blogs, sites internet,brochures, guides, boîte à outils, newsletter…) de l’initiative, assurant à la fois la croissance et la durabilité du projetinitial.

• Création d’un pôle européen d’acteurs investis dans la promotion, le développement et le soutien à la participationdémocratique des jeunes

• Développement d’opportunités nouvelles pour les jeunes de s’investir dans la vie démocratique…Ici, vos possibilités sont illimitées et toutes les formes sont imaginables pourvu que les différentes parties prenantess’accordent sur les objectifs qu’un tel dialogue doit servir et qu’elles définissent clairement les rôles et mandats confiésaux uns et aux autres dans le cadre de cette instance nouvelle de dialogue structuré.

Exemples de dispositifs/initiatives de participation démocratique à la vie publique locale impliquant jeunes et décideurs :• Organisation concertée de mini-référendums et consultations locales sur une thématique ou un projet donnés ;• Mise en place de commissions extra-municipales, conseils de quartier (notamment pour les communes de 20 000 à 79999 hab.) ou conseils municipaux d’enfants ou dits « de jeunes » permettant la concertation et, éventuellement, lacodécision, entre jeunes et élus sur des projets de la collectivité ;

OBJECTIFS DÉCLINAISON SOUS FORME D’ACTIVITÉS

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La participation des jeunes à la vie démocratique : …

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ALIMENTERInitier des réflexions, des débatsau sein du champ jeunesse,autour de questions jugéesd’intérêt pour les jeunes etles politiques s’adressant à euxetnourrir les instances oudispositifs de dialogue structurédes résultats ainsi obtenus

INSPIRER– Créer des outils de diffusionpour multiplier les projets departicipation démocratique

– Faciliter l’accès des porteursde projets aux actions 1.3 et5.1 par la mise à dispositiond’outils-supports et le soutiende pairs expérimentés

– Mettre en réseau les différentsacteurs œuvrant, chacunde leur côté, à la meilleureparticipation des jeunes àla vie démocratique

• Budgets participatifs gérés, démocratiquement, par les jeunes, au profit de l’action jeunesse de l’autorité localemandante.

• Organisation de séminaires, conférences, ateliers, etc. portant sur des thématiques ou des domaines d’intérêt pour lajeunesse et les politiques qui s’y adressent

• Création de forums de consultation et de débat thématique sur internet• Production de connaissances et de propositions à destination des décideurs publics via l’animation de rencontres entrejeunes et chercheurs sur une thématique précise ou la réalisation d’enquêtes d’opinion auprès des jeunes

• Organisation de commissions de travail, composées de jeunes, sur diverses questions et sujets d’intérêt pour la jeunesse etponctuées d’interventions de décideurs publics visant à rendre ces contributions constructives pour l’action politique locale.

• Activation des « réseaux de multiplication des bonnes pratiques » (axées sur la démocratie participative / la participationactive des jeunes / la participation démocratique des jeunes, notamment) et alimentation de ces circuits de disséminationafin de promouvoir le développement de projets de type 1.3 ou 5.1

• Travail sur les conditions d’accès aux actions 1.3 et 5.1 du PEJA en modélisant, avec l’aide de leurs auteurs, un certainnombre démarches-projets précédemment cofinancées et achevées avec succès

• Compilation de méthodes et supports pédagogiques à disposition des porteurs de projets « Jeunesse pour la démocratie » ;• Mise en place des systèmes de collecte, de tri et de recherche de données relatives à la participation des jeunes à la viedémocratique (types de projets, types de supports, résultats obtenus, publics cibles, etc.)

• Organisation de forums, séminaires, groupes de discussion et d’échanges de pratiques visant à provoquer l’interaction entredes acteurs qui ont pour point commun leur implication dans un projet de participation démocratique pour la jeunesse.

OBJECTIFS DÉCLINAISON SOUS FORME D’ACTIVITÉS

démocratique embrasse des finalités multiples etpeut se décliner sous des modalités tout aussivariées…

4. Un registre large d’activitésAinsi, les activités soutenues au titre de l’action 1.3peuvent avoir un aspect très institutionnel… (exem-ples : visite d’institutions régies par les principesdémocratiques ou permettant à la vie démocratiquede s’accomplir, activités consistant à informer surlesmécanismes démocratiques, les droits civiques,les grands rendez-vous électoraux, etc.) quand d’au-tres adoptent un ton plus « décalé » en choisissantde recourir aux nouveauxmédias d’expression (exem-

ple : un forum de discussion virtuelle ou une visited’institution commentée, en direct, par « twits ») ou,encore, en explorant des angles d’approche inhabi-tuels pour aborder la dimension démocratique duprojet (exemple : ateliers ou manifestations où lapratique artistique ou sportive sert de vecteur à l’ini-tiation des jeunes à une prise d’expression politique).

5. Une démarche participative par excellenceLa participation démocratique qu’encourage le pro-gramme JEUNESSE EN ACTION via son action 1.3implique bien évidemment que les jeunes soient dansune posture « active ». C’est, il est vrai, déjà la règlede base qui s’impose à toutes les initiatives soute-

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nues par le programme, quelle que soit l’action duditprogramme mobilisée… Mais, ici, elle prend unedimension toute particulière pour trois raisons :• premièrement, il en va de la cohérencemême d’unprojet qui prétend œuvrer en faveur de la partici-pation démocratique des jeunes que de traiter cesderniers comme des acteurs à part entière duditprojet ;

• en second lieu, peut-être davantage que dans d’au-tres types d’actions, la participation des jeunes àtoutes les étapes du projet est un impératif fortdélicat à mettre en œuvre dans la mesure où leporteur du projet rencontre souvent des difficul-tés supplémentaires, inhérentes à la formule 1.3(nous le verrons plus amplement dans la secondepartie, thématique, du guide) ;

• enfin, cette approche proactive de la participationdes jeunes est également souhaitable du simplefait qu’elle implique et propage, généralement, unevision positive de la jeunesse, appréhendée commeune « ressource », douée de capacités, d’idées, depotentialités qui lui sont propres et peuvent s’avé-rer précieuses pour les responsables publics encharge des questions de jeunesse…

Aussi, une démarche participative qui mettrait lesjeunes en position passive ou défensive de victimes,oumême, tout simplement, les traiterait comme despublics/usagers consommateurs d’activités, ne sau-rait être compatible avec l’esprit du Programme,lequel envisage la jeunesse comme une ressourceprécieuse qu’il appartient de soutenir dans son auto-nomisation et sa prise d’expression dans tous lesespaces et les dimensions de sa vie actuelle et future(vie démocratique, sociale, professionnelle, cultu-relle,…).

La démarche participative est donc résolument unedémarche ascendante, mue par la confiance dansles potentialités que recèlent les jeunes en tant quepartenaires actifs de ces logiques d’action pour lapertinence des choix publics et l’efficacité des inter-ventions qui en découlent.

C. Les défis que pose l’action 1.3à ses utilisateurs

À l’évidence, l’action 1.3 fait bouger les lignes et bou-leverse quelque peu les équilibres forgés par l’his-toire et la culture politiques françaises…Pourmenerà bien votre projet, il vous faudra anticiper les risqueset obstacles qui émailleront peut-être votre chemin…

1. Un nouveau rôle pour les acteurs associatifs…Alors que les organisations de jeunesse et autresassociations actives dans le champ jeunesse avaientconstruit leur rapport à la jeunesse demanière exclu-sive, tenant le politique à distance du cœur de leursactivités, l’action 1.3 leur propose une toute autrelogique d’intervention : laquelle consiste à jouer lesintermédiaires entre leur jeune public et les déci-deurs publics pertinents.

Ce nouveau rôle de « facilitateur » est toutefoisdélicat à interpréter pour les associations fran-çaises, dont la légitimité auprès de leur jeune publicne s’est acquise qu’au prix, parfois, d’une survalo-risation de l’autonomie, chèrement conquise et fiè-rement revendiquée, par rapport au politique…

Ce déplacement n’en est pas moins nécessaire, sitant est que l’on souhaite voir les jeunes s’investirdavantage dans une vie démocratique trop souventréduite à sa pure expression institutionnelle (le vote),dont on connaît les biais et limites…

En s’attachant à bâtir des passerelles entre les jeuneset le fait politique, les porteurs de projets 1.3 s’em-ploient ainsi directement à inverser la tendance àla défiance des jeunes vis-à-vis des responsablespolitiques, d’une part, ainsi que celle, souventoubliéemais nonmoins effective, que l’on observechez les responsables publics et qui consiste à caté-goriser, au moyen de stéréotypes et autres rac-courcis parfois grossiers, les publics-cibles jeunesauxquelles s’adresseront des politiques forcémentinadaptées et incomprises.

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L’un des porteurs de projet 1.3participant à la production de ceguide exprimait ainsi son inquié-tude vis-à-vis du déficit de légi-timité que les élus locaux étaientsusceptibles de lui opposer,met-

tant en question, par avance, lebien-fondé de sa démarche d’in-terpellation du politique.Précisons, en outre, que sonorganisation avait pourtant déjàmené des projets à finalité

citoyenne et qu’elle était bienconnue des cercles politiques etassociatifs locaux pour cet enga-gement à dimension politiqueauprès de la jeunesse.

2. Mais un rôle qui ne va pas forcément de soi pourvos partenaires publics…

La grande difficulté, dans cette opération, tient auxspécificités du contexte politico-institutionnel fran-çais, ainsi que l’illustre l’exemple ci-dessus…Cette crainte renvoie à une double spécificité fran-çaise qui peut poser problème aux développeursd’action « Jeunesse pour la démocratie » :• Premièrement, la primauté que le pouvoir poli-tique attribue au principe représentatif, enracinédans la tradition républicaine française ; de fait, uncertain nombre d’élus conserve un attachement,plus ou moins conscient, à l’idée selon laquelletoute expression populaire doit, pour être crédibleet donc audible, émaner d’une procédure validantsa représentativité et assurant, par là même,qu’elle n’est pas le produit d’un groupeminoritairecherchant à faire reconnaître et satisfaire quelqueintérêt particulier ;

• En second lieu, la méfiance, d’ailleurs relative-ment réciproque, avec laquelle le pouvoir poli-tique continue d’appréhender les associations quise mêlent du bien commun et de la sphère poli-tique censée l’organiser.La France a, en lamatière,une longue tradition de cloisonnement de la sphèrepolitique, détentrice d’un monopole sur la pour-suite de l’intérêt général, et de la société civile,présumée porteuse de revendications, plus oumoins corporatistes, qui divisent le « corps social »en petits groupes d’intérêts particuliers. Cettereprésentation, dont nous forçons un peu le traità des fins explicatives, est l’une des raisons de fondpour lesquelles s’est tracée une frontière relati-vement étanche entre les deux univers, politique,d’un côté, associatif, de l’autre. Cela n’interdit tou-tefois pas les empiètements sur le territoire desuns ou des autres, parfois motivé par des raisonsinstrumentales. Cependant, l’esprit de l’action 1.3

– ce rapprochement entre jeunes et responsablespolitiques dans la coopération structurée, construc-tive et durable autour de priorités politiques d’in-térêt pour la jeunesse – requiert bien autre chosequ’une visite ponctuelle en terre politique incon-nue… Il implique un véritable changement de rôleet, donc, d’approche vis-à-vis de celui que l’on adurablement mis à distance en le tenant pour un« autre » incompatible voire adverse. (voir schémaci-dessous).

3. Ni même parfois vis-à-vis de ses proprescollègues…

Ce type de glissement de rôle n’est pas non plussans incidence d’un point de vue strictement orga-nisationnel : il vous faudra peut-être déployer toutevotre énergie et vos talents de persuasion pourconvaincre vos collègues et partenaires de l’intérêtmême d’un tel changement de position…Exercice rendu parfois d’autant plus délicat que desfacteurs d’ordre politique viennent parasiter votreaction (immobilisme, démagogie, instrumentalisa-tion…), risquant par là même de discréditer votreplaidoyer enflammé en faveur d’une meilleure coo-pération entre milieu associatif et sphère décision-nelle…Mais le jeu en vaut la chandelle.N’avez-vous jamais rêvé d’évacuer, d’un seul pro-jet, toutes ces représentations biaisées et stéréo-types grossiers qui émaillent, plus qu’à leur tour,les discours du politique sur « la jeunesse » ? Et quedire des attitudes empreintes d’un paternalisme àl’héritage tenace et autres approches teintées deculturalisme qui, à force d’exacerber des différencesculturelles supposées, isolent la jeunesse dans un« petit village d’irréductibles jeunes gaulois »… ? !Et bien, sachez que, depuis 2007, c’est possible !

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Il vous suffit de sauter le pas… et de lire la suite dece guide, dans laquelle vous trouverez les retoursd’expériences d’anciens porteurs/partenaires deprojets « Jeunesse pour la démocratie » et « Sémi-naires de jeunes » ainsi que les conseils de profes-sionnels de la participation démocratique des jeunes,le tout rangé par thématiques (étrangement voisinesde celles que vous retrouverez dans certains for-mulaires de candidature…).

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2.1 Thématique 1 : la place de la notion de «Participationdémocratique» dans un projet « Jeunesse pourla démocratie » p. 29

2.2 Thématique 2 : le partenariat local p. 32

2.3 Thématique 3 : la dimension européenne p. 35

2.4 Thématique 4 : la place des jeunesdans le projet p. 38

2.5 Thématique 5 : la diffusion et l’exploitationdes résultats du projet (D & E) p. 41

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2« Jeunesse pourla démocratie »,approchethématique

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Quelques préalables à garder en tête à la lecture des remarques suivantes.Certaines questions ou difficultés soulevées dans les développements qui suiventne concernent qu’un type spécifique de projet « Jeunesse pour la démocratie ».Cela tient essentiellement au fait que les projets-ressources, représentés auséminaire « Jeunesse et démocratie » dont est tiré ce guide, sont majoritairementdes projets répondant à l’objectif « Poser les premières pierres d’un dialoguestructuré entre les jeunes et leurs responsables publics ». N’y voyez doncaucun message subliminal vous incitant à privilégier ce type de projet !

La trame structurante que nous vous proposons (« Les questions à se poser »,« Les obstacles à surmonter », « Les pistes à creuser ») se rapprochede celle sur laquelle les acteurs des projets-ressources ont travaillédurant d’intenses périodes de réflexion collective. Le contenu de cette partiethématique doit d’ailleurs beaucoup (si ce n’est tout) à leur travail assidu etaux retours sur expérience qu’ils ont bien voulu partager avec nous.

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2.1. Thématique 1 : la place de la notionde « participation démocratique »dans un projet « Jeunesse pourla démocratie »

La place de la notion de « participation démocratique »

A. «Démocratie », « démocratieparticipative/représentative »,« participation à la viedémocratique », « citoyennetéactive »,… De quoi parle-t-on ?

Qu’est-ce que cela signifie pourmoi/pourmes colla-borateurs / pour les jeunes auxquels je m’adresse /pour les décideurs publics que je vaismobiliser /pourmespartenaireseuropéens/pour lesdécideurspublicsmobilisés par mes partenaires européens / etc. ?

OBSTACLE 1 : Le caractère flou et relativementimprécis de ces notions qui constitue le cœur du pro-jet commun en matière de coopération européennedans le domaine de la jeunesse, autorisant une plu-ralité d’interprétations parfois fort éloignées les unesdes autres…

PISTES :• Se plonger dans la lecture, laborieuse mais utilesur la durée, des textes officiels (Livre blanc de laCommission européenne et Charte européennerévisée du Conseil de l’Europe, a minima…) ;

• S’aider des outils d’accompagnement développéspar les instances européennes et nationales duPEJA.

OBSTACLE 2 : Les difficultés à parler un langagecommunune fois sur le terrain et les quiproquos quipeuvent en résulterOBSTACLE 3 : D’autres effets indésirables induitspar cette problématique communicationnelle, telsque la mise à l’écart, involontaire, des jeunes dansun management participatif polarisé sur ses pro-pres difficultés de coopération partenariale.

PISTES :• Faire intervenir, dans son organisation, des

acteurs-ressources en la matière, capables defaire le point sur les concepts tout en s’adaptantau niveau de connaissances de leur assistance ;

• Débroussailler, au plus tôt, les concepts avec sespartenaires locaux et les jeunes participants enétablissant ensemble une sorte de répertoirecommun des termes employés (tels que « partici-pation », « démocratie participative », « politique»,etc.). Le recours à l’intervention d’un/plusieurs tiersspécialiste(s) – sociologues ou politologues – duchamp jeunesse et/ou de l’axe participation peutêtre utile afin de constituer cette base communede vocabulaire et de connaissances qui viendra, ensus, légitimer les résultats du projet d’une précieusecaution scientifique.

• Réaliser une visite de préparation de la candida-ture-projet avec ses partenaires européens

OBSTACLE 4 : La difficulté d’adopter un point de vue« réflexif » sur son champ de pratiquesOBSTACLE 5 : La problématique interculturelle quis’y superpose nécessairement dès lors qu’à chaqueenvironnement socio-historico-politique correspondune façon, toujours singulière, d’appréhender lesquestions de participation, de citoyenneté et dejeunesse, notamment.

PISTES :•Mobiliser les très riches analyses comparativesréalisées, à l’échelle européenne, par diverseséquipes de chercheurs, autour des formes de par-ticipations des jeunes à la vie publique en Europe.

• Dans chaque État Membre impliqué, effectuer oucommander une mini-enquête sur « l’état de l’art» au plan local, régional ou national (selon l’échelleà laquelle évoluent le porteur et les partenaires dela candidature-projet) et échanger les conclusionsrespectives de ces travaux (lors d’une visite de fai-sabilité, par exemple).

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B. Comment aborder la notionde participation des jeunes àla vie démocratique ?

Quelle place lui donner dans le projet, compte-tenudes contraintes contextuelles qui sont propres àmonterrain d’action, sans oublier celles de mes parte-naires locaux et européens… ? Quelle clé d’entréechoisir : la notion de participation démocratique sera-t-elle exploitée sur le fond, sur la forme ou les deux ?Est-il plus judicieux de faire de la participation à lavie démocratique le thème principal du projet ou del’adosser à un autre thème qui serait plus mobilisa-teur auprès de mon public-cible ? Dois-je mêmel’aborder en tant que thématique ? En clair, la parti-cipation démocratique des jeunes peut-elle être unefin en soi ou n’est-elle pas plus opérationnalisablelorsque l’on en fait un moyen au service d’une fin ?

OBSTACLE 1 : Traitée isolément, la dimension cog-nitive (i.e. les connaissances rudimentaires utiles àla bonne compréhension des enjeux et des principesrégulateurs caractérisant tout système démocra-tique) du projet peut, d’une part, apparaître rébar-bative et peu « participative », avec ses méthodesgénéralement empruntées à l’enseignement sco-laire traditionnel de l’éducation civique et, d’autrepart, faire figure d’« alibi » à la candidature déposéeau titre de l’action 1.3.

PISTE :Les primo-porteurs de projets 1.3 se sont généra-lement orientés vers la recherche d’un équilibreentre contenus cognitifs et contenus pratiques d’ap-prentissage, en veillant, qui plus est, à ce qu’existeune connexion logique entre les deux types d’ap-prentissage.

EXEMPLE : Une visite du Parlement européen, suivied’un entretien avec quelques eurodéputés, donne vieaux apprentissages cognitifs les plus arides…Des exem-ples, une ou deux anecdotes bien senties, la possibi-lité d’interagir avec son interlocuteur… il n’en faut pasdavantage pour éveiller l’intérêt des jeunes quant à cessujets pourtant difficiles de prime abord que sont lesinstances et fonctionnements institutionnels européensnotamment. Nettement plus stimulant, en tout cas,qu’un diaporama présentant lesdites instances, leursmodalités d’élection, rôles et attributions, etc. !

C. Les apprentissagesnon formels liés à cette notionde participation démocratique

Comment vais-je m’y prendre pour, m’assurer queles jeunes saisissent bien les mécanismes démo-cratiques dans lesquels ils vont évoluer au cours duprojet dans le cas où la participation à la vie démo-cratique ne serait qu’abordée au travers de sesaspects pratiques et non en tant que thématique-projet ?

OBSTACLE 1 : Le risque de voir le projet « Jeunessepour la démocratie » dévier par rapport à son axedémocratique central ; dans l’effervescence des acti-vités d’échanges, le nécessaire travail d’animationpeut vite prendre le dessus sur la dimension péda-gogique du projet, voire l’éclipser totalement !

PISTE :Dans la phase de préparation des activités, aborderséparément, ce qui relève de la dimension intercul-turelle propre à la rencontre entre des jeunes depays et de cultures différents, et ce qui a trait au ver-sant pédagogique du projet (les méthodes et conte-nus d’apprentissage démocratique).

D. L’abord, délicat, de concepts,ardus théoriquement…

Comment aborder les concepts associés à la parti-cipation à la vie démocratique auprès des jeunes ?Quel travail d’adaptation réaliser en fonction despublics-cibles adressés, selon leur âge, leur bagageéducatif, les difficultés socio-économiques éven-tuelles qu’ils rencontrent, etc. ?

OBSTACLE 1 : La multiplicité des profils de jeunes.OBSTACLE 2 : La complexité inhérente aux notionsqui sont en jeu, y compris pour les professionnelsde jeunesse qui ne sont pas nécessairement expertssur ces questions.OBSTACLE 3 : Les représentations qui façonnent,souvent implicitement, les manières de penser, devoir et d’agir propres à chacun, professionnels, jeunesou décideurs publics.

La place de la notion de « participation démocratique »

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La place de la notion de « participation démocratique »

PISTES :• S’appuyer sur les jeunes eux-mêmes, en sollici-tant leur participation au choix des méthodes etcontenus d’apprentissage, afin d’adapter aumieuxces derniers à leurs attentes, besoins et capaci-tés.

• Miser également sur les aptitudes des jeunes àfaire passer l’information auprès de leurs pairs.

• Faire un tour d’horizon des difficultés potentielles(aussi bien que des atouts) enmobilisant les expé-riences des acteurs associatifs ou institutionnels,familiers de ces questions de citoyenneté et departicipation à la vie démocratique.

E. Susciter l’intérêt des jeunesautour d’un projet centré surla participation démocratique

Quels ressorts activer pour éveiller, sur la durée,une motivation des jeunes que l’on sait, d’après lessociologues ayant étudié la question, aussi fugaceque vive ?

OBSTACLE 1 : Le caractère nomade et éphémère,souvent observé, des engagements des jeunes.OBSTACLE 2 : Le refus, également prégnant parmiles jeunes générations, de tout ce qui s’apparente àde l’initiative téléguidée, venant du haut plutôt quede la base (fût-elle associative…).

PISTES :• Veiller à ce que les jeunes soient avertis, dès lesprémices du projet, du caractère durable de l’in-vestissement participatif requis pour prendre partà la démarche-projet.

• Et exposer les raisons pour lesquelles une telleinsistance est mise sur la stabilité de l’engage-ment et sa pérennité dans le temps ; il en va ainside l’efficacité des efforts entrepris par les jeunesauprès de leurs partenaires politiques en vue depeser sur les choix publics qui concernent ou ontune incidence sur la vie quotidienne des jeunes.

Justifier également le choix de l’option participativeretenue (i.e. le dialogue structuré entre jeunes, orga-nisations actives dans le domaine de la jeunesse etdécideurs publics) en le resituant dans son contexteeuropéen (le soutien des instances européennes à

l’épanouissement de toutes les formes de partici-pation des jeunes et notamment à l’engagementdémocratique des jeunes) et enmontrant quelle uti-lisation les jeunes peuvent en faire afin de faire pres-sion sur leurs décideurs locaux dans la perspectived’un dialogue constructif avec eux.

OBSTACLE 3 : Les attentes fortes des jeunes parti-cipants s’agissant des suites politiques concrètesdonnées aux idées et propositions issues du projetOBSTACLE 4 : Le décalage entre les temporalitésjuvéniles et politiques… et le risque de voir les jeunesse décourager faute d’une connaissance suffisantedes rythmes, souvent longs, propres aux processusdécisionnels.

PISTES :•Sensibiliser les jeunes auxmécanismes décision-nels et les élus ou responsables publics aux déter-minants de la participation des jeunes.

• Convenir, avec les décideurs publics impliquésdans le projet et les jeunes, à ce que les objectifsfinaux du projet soient clairement établis.

• Assurer un monitoring précis du projet (suivi desrésultats intermédiaires et restitution auprès desjeunes).

• S’entendre, si possible, sur un calendrier prévi-sionnelmentionnant les délais impartis à la trans-position des résultats du projet dans l’agendapolitique desdits décideurs (préconisations, pro-positions, etc.).

F. Quelle légitimité vis-à-vis despouvoirs publics territoriaux ?

Au nom de quelle légitimité, nous représentantsd’associations actives dans le domaine de la jeu-nesse, allons-nous intervenir dans les politiquespubliques de la commune/département/région/État ?Comment répondre à ce type d’interrogation quepeuvent soulever tous les acteurs réticents à l’égardd’une démarche venant perturber les routines et tra-ditions de l’action publique sur des questions autresque la seule thématique « jeunesse » ?

OBSTACLE 1 : La dimension éminemment politiquequi va nécessairement entourer ce projet (dès lorsqu’il fait intervenir des décideurs publics pris, pour

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La place de la notion de « participation démocratique »

ainsi dire constitutivement, dans des jeux politiquescomplexes…) ; pour celui qui s’est vu confier leman-dat de représenter l’ensemble de la population, dedécider et d’agir en son nom et intérêt, le fait deconsulter une partie des jeunes sur les sujets poli-tiques qui les intéressent peut prêter le flanc à d’in-nombrables critiques. Pourquoi remettre ainsi endébat, devant une minorité de la population, deschoix qui emportent l’adhésion, acquise par l’élec-tion, de tous les citoyens ?

PISTE :Mettez en évidence le soutien des institutions euro-péennes à l’appui de votre démarche. Vous disposez,pour ce faire, de la Charte européenne du Conseil del’Europe ainsi que du Livre blanc sur la jeunesse dela Commission européenne, qui constituent les deuxpièces maîtresses d’un cadre de coopération poli-tique volontariste en faveur de la participation desjeunes à la vie démocratique de leur communauté.N’hésitez pas à les utiliser dans votre argumentairede recherche de partenaires publics pour donner uncrédit et une envergure supérieurs à votre projet.

OBSTACLE 2 : La tentation de « dépolitiser » leséchanges entre jeunes et décideurs publics. Et voicile projet victime d’un principe de précaution brandi,à tort ou à raison, par nos partenaires publics…Maisaussi par nous-mêmes parfois… lorsque, face à laviolence d’un choc culturel que nous redoutons, auvu de la dégradation de l’opinion de la jeunesse vis-à-vis des acteurs politiques, nous préférons « spon-tanément » pacifier le débat et, pour ce faire,l’orienter vers des sujets à faible potentiel polé-mique….Inspirez-vous des travaux conduits par la commu-nauté des sciences sociales autour de la participa-tion politique des jeunes : l’abstentionnisme chez lesjeunes y est abondamment commenté et, force estde reconnaître son intérêt de la part de responsa-bles politiques soucieux de leur réélection commedu bien-être de leurs jeunes concitoyens…OBSTACLE3 :Lemanque de représentativité de votre« échantillon » de participants par rapport à la jeu-nesse dans son entier : cette attaque, si elle ne vousatteint pas directement, peut vous nuire « par rico-chet » dès lors qu’elle discrédite l’engagement desdécideurs public dans votre démarche de démocra-tie participative.

PISTE :Une démarche en faveur de la participation démo-cratique des jeunes ne peut pas être réservée,mêmeimplicitement, à une certaine frange de la jeunesse.Veillez donc à ce que votre projet soit accessible àtous ! Pour vous en assurer, il peut être utile de sol-liciter des regards extérieurs (associations de quar-tier, centres sociaux, MJC, etc.) susceptibles demettre en évidence les points faibles potentiels devotre initiative, vue d’un angle différent.

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Ressources thématique 1

SE DOCUMENTERLa documentation officielle européenne autour dela participation des jeunes et du dialogue structuréentre jeunes et responsables politiques

• Le rapport intitulé « La participation des citoyensà la vie démocratique locale » du Conseil de l’Eu-rope, que vous trouverez, en ligne, sur son site :https://wcd.coe.int

• Les guides et autres brochures produits par lescentres de ressources SALTO (dont le SALTO «Par-ticipation », en l’occurrence), les Agences Natio-nales gestionnaires du PEJA dans les Étatsmembres et le Conseil de l’Europe (via sa direc-tion Jeunesse).

• Les formations développées par les AgencesNatio-nales du PEJA et les centres SALTO

• Des articles et revues scientifiques de scienceshumaines et sociales disponibles en ligne surdes portails tels que CAIRN (www.cairn.info),LIENS SOCIAUX (www.liens-socio.org), PERSÉE(www.persee.fr/), etc.

Internet utile :• site « Ressources jeunesses » de l’Injep :http://ressourcesjeunesse.injep.fr/

• site du Cidem: http://www.cidem.org/• site «Démocratie participative et débat public » :http://www.participation-locale.fr/

• site de l’Union interparlementaire pour sa rubrique«Ressources », notamment :http://www.ipu.org/french/home.htm

• site de l’ADELS (notamment, pour l’annuaire, régu-lièrement actualisé, des dispositifs participatifsexistants en France) : http://www.adels.org/r

• site de l’UNADEL (l’Union Nationale des Acteurset des structures du Développement Local) :http://unadel.nuxit.net/base/index.php

• site «Démocratie participative » :http://www.democratie-participative.fr/

entre autres espaces de ressources virtuelles pou-vant vous aider à étayer votre projet sur des basessolides.

RENCONTRER DES PERSONNES-RESSOURCES• Les élus et techniciens en charge des questionsde démocratie locale ou participative (selon lesdiverses et nombreuses appellations données à cechamp d’action publique).

• Les universités, les laboratoires ou centres derecherche en sciences humaines, sociales et/oupolitiques qui peuvent vous aider à trouver le boninterlocuteur ou la bonne source de documenta-tion concernant leur spécialité d’expertise.

• Les chercheurs ou doctorants de ces mêmeschamps disciplinaires (sociologie, sciences poli-tiques, histoire contemporaine, etc.) qui ont pourdomaines de recherche la jeunesse, la participa-tion, la démocratie participative, etc.

• Les anciens porteurs de projet « Jeunesse pour ladémocratie » (ou équivalent) qui ont sûrement faitface à ce même type de problématique.

• Les professionnels des réseaux d’information jeu-nesse et d’accompagnement des porteurs de pro-jets jeunesse ou citoyens.

• Les gestionnaires, les animateurs, les observa-teurs et participants des dispositifs procédant dela démocratie participative (Conseils d’habitants/dequartier, commissions ou panels de citoyens, etbien d’autres encore parmi le foisonnement d’ini-tiatives déclinant cette même finalité de promo-tion de la participation citoyenne aux affairespubliques).

• Les Correspondants régionaux et départementauxdu PEJA, àmême de fournir des conseils précieuxsur les circuits de décision propres aux adminis-trations ou collectivités territoriales.

La place de la notion de « participation démocratique »

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A. Le choix, dans un paysagepolitique local parfois complexe,de partenaires appropriés

Comment choisir le/les partenaire(s) approprié(s) ?Sur quels critères ? Quels qualités ou atouts faut-ilrechercher chez un partenaire ?

OBSTACLE 1 : Le vaste choix, en apparence, de par-tenaires potentiels… et la tentation de s’en remet-tre aux bonnes volontés affichées des uns et desautres plutôt que d’appliquer une sélection sur cri-tères, de prime abord peu conviviale,mais fructueusepar la suite.OBSTACLE 2 : Les difficultés de coopération sus-ceptibles de compromettre la bonnemarche et l’ef-ficacité du projet dès lors que les partenaires locauxne sont pas « sur la même longueur d’onde » (entermes d’objectifs poursuivis de part et d’autre dupartenariat, notamment).OBSTACLE 3 : La tentation de se reposer sur despartenaires que l’on connaît bien pour avoir souventeu recours à leur soutien financier…Gare aumélangedes genres : qui dit rapport d’argent, dit aussi rap-port de dépendance, fût-il, jusqu’ici, harmonieux…

PISTE :Proposition de démarche.1 Lister l’ensemble des organisations (collectivitésou établissements publics, acteurs de la sociétécivile engagés dans la sphère démocratique, etc.)actives dans l’un, l’autre ou les deux champsconcernés par l’idée de projet (jeunesse et viedémocratique) ;

2 Identifier, parmi elles, celles qui sont les mieuxadaptées aux fins que vous poursuivez (un projetassociatif, un site internet décrivant les missionset les objectifs, …) ou celles activement investiessur la thématique que vous avez choisie ;

3 « Tester » leur sensibilité à la thématique absentede leur champ d’intervention (« citoyenneté et viedémocratique » s’agissant des organisationsactives auprès de la jeunesse ; « jeunesse » vis-à-vis des organisations investies dans le champ« citoyenneté et vie démocratique ») dans la pers-

pective d’une coopération potentielle autour deces deux thématiques ;

4 Rechercher la complémentarité dans la constitu-tion du partenariat : sur la fiche-projet que vousdiffuserez à l’attention de vos futurs partenaires,mentionnez, par exemple, vos atouts et vosbesoins ;

5 Veiller à ce que la fiche-projet annonce clairementles finalités et objectifs (aussi précisément définisque possible) auxquels concourt le futur projet,ainsi que sa dimension européenne affirmée (au-delà du simple fait de lancer une action communeavec des partenaires européens, ce qui contribuemais ne suffit pas à constituer cette « dimensioneuropéenne » que nous évoquerons en théma-tique 3).

B. Susciter l’adhésion du politiqueComment « vendre » son projet au politique ? Autre-ment dit, le convaincre de l’intérêt qu’il peut trouverà s’associer à cette démarche ?

OBSTACLE 1 :Manque de temps, sollicitationsmul-tiples des élus, intérêt électoral faible…OBSTACLE 2 : Crainte, d’ailleurs compréhensible,des décideurs vis-à-vis d’une démarche qui va lesplacer en position difficile.OBSTACLE 3 :Malaise du décideur public redoutantl’interpellation, souvent déstabilisante et parfois vive,d’une jeunesse dont il ne maîtrise pas les codes etqu’il appréhende bardé de représentations plus oumoins stéréotypées…

PISTES :Mettre en évidence le supplément de légitimitédémocratique dont les intéressés pourront se pré-valoir via la participation à ces nouveauxmécanismesdémocratiques que vous vous proposez de mettreen place. C’est une ressource précieuse pour cesreprésentants d’institutions qui ont tout intérêt àdévelopper une vie démocratique davantage assisesur des pratiques participatives… Ainsi, le devoircivique du vote n’est plus autant qu’auparavant unimpératif ancré dans les jeunes consciences… par

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La place de la notion de « participation démocratique »

2.2 Thématique 2 : le partenariat local

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La place de la notion de « participation démocratique »

contre, force est de constater que cesmêmes jeuness’engagent volontiers dans l’action collective decitoyens en faveur d’une cause juste : paradoxe ?Non. Evolution : certainement !Dans nos sociétésmodernes, dialoguer avec la jeu-nesse permet de mieux connaître et, partant, pren-dre en compte ses aspirations, ses besoins, sesprises de position. Celles-ci témoignent souvent desgrands bouleversements qu’est en train de traver-ser la société.

C. Quelques précautions à prendreQuelles précautions spécifiques prendre vis-à-visde ce type de partenariat, inédit, qui rassemble desacteurs - jeunes, associations, collectivités territo-riales - volontairement différents les uns des autres(voire étrangers les uns aux autres…) car évoluantdans des univers de sens, de normes et de pratiquesdissemblables ?

OBSTACLE 1 : La dimension quasi-interculturelledes relations à bâtir dans un climat de défiance, rela-tivement généralisée parmi les jeunes, vis-à-vis desresponsables politiques, toutes tendances partisanesconfondues…OBSTACLE 2 : Le rôle inhabituel qu’une action 1.3incite à endosser pour les associations actives dansle domaine de la jeunesse : celui de « facilitateur »ou d’intermédiaire entre un public de jeune surlequel elles n’ont jamais l’assurance d’avoir prise etdes décideurs publics avec lesquels les rapportssont ambigüs (quête d’autonomie vis-à-vis du pou-voir, d’un côté, besoins de financements publics, del’autre…).

PISTES :• Travailler avec des partenaires publics qui ne finan-cent pas les activités de l’association (ou ne le fontqu’à titre marginal ou ponctuel) ;

• Associer à la démarche-projet plusieurs parte-naires publics afin de neutraliser les éventuellestentations d’instrumentalisation (prudence, tou-tefois, à la gestion du consortium ainsi formé !) ;

• Organiser une première rencontre « brise-glace »visant à confronter ses représentations etcroyances vis-à-vis de l’Autre, qu’il soit institu-tionnel, associatif ou jeune… ;

Dès le départ, cadrer les termes du partenariat(objectifs communs, points d’ancrage sociopolitiquesà l’origine du projet, objectifs communs, rôle(s) etles missions assignées à chaque partenaire, etc.)

D. Et une fois le partenariat formé,comment s’assurer de son bonfonctionnement ?

OBSTACLE 1 : L’investissement irrégulier ou dés-équilibré des partenaires

PISTES :• Prévoir des temps, des mécanismes et des outilsde gestion du partenariat, voire de gestion desconflits, à visée préventive ;

• Responsabiliser les différents partenaires et leurattribuer à chacun un ou plusieurs chantiers (objec-tifs, tâches et délais bien définis), quand bienmêmeplusieurs partenaires pourraient être en charged’un même ensemble de tâches… ;

• Créer un «groupe opérationnel » rassemblant l’en-semble des partenaires pour assurer un suivi etune évaluation régulière du projet.

OBSTACLE 1 : La conflictualité générée par les riva-lités de légitimité qui peuvent surgir au sein du par-tenariat lorsque chacun se revendique en tant quedétenteur d’une représentativité propre (l’intérêtgénéral de la population dans son entier, du côté desdécideurs publics, l’intérêt spécifique d’une frange,de jeunes, de cette même population, du côté desorganisations de jeunesse ou actives dans le champde la jeunesse).

PISTE :Éviter de « sectoriser » les partenaires comme repré-sentatif de telle ou telle composante de la popula-tion et privilégier une répartition des rôlesfonctionnelle, en termes de tâches ou d’objectifs.

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Ressources thématique 2

RECHERCHER ET CHOISIR VOS PARTENAIRES• Les sites internet des organisations pré-identi-fiées.

• Vos partenaires habituels, qui peuvent être de pré-cieux conseils de par l’expérience coopérative qu’ilsont accumulée avec telle ou telle autre organisa-tion ciblée au départ

• Les Correspondants régionaux et les acteurs dits« relais » du PEJA, pour vous aiguiller dans larecherche de partenaires adaptés à votre profil

• Les professionnels des réseaux d’informationjeunesse et de l’accompagnement aux porteurs deprojets jeunesse ou citoyens qui connaissent bienleurs tissus institutionnels et associatifs respec-tifs et peuvent vous servir de guide, voire vous intro-duire auprès des organisations qui vousconviendraient le mieux, a priori

• Les anciens porteurs de projet « Jeunesse pour ladémocratie » (ou équivalent) qui ont traversé cetteexpérience partenariale avec, probablement,quelques remarques utiles à partager…

TRAVAILLER EN PARTENARIAT• Les guides et formations proposées par l’AFPEJA,les centres SALTO, le Conseil de l’Europe autourde la thématique du travail en partenariat

• Les ressources, produites par d’autres, relativesà la constitution et aumanagement d’un partena-riat ; visiter, pour ce faire, les sites internet d’au-tres programmes européens (Éducation etFormation Tout Au Long de la Vie – EFTLV – 2007-2013, INTERREG, DAPHNÉ, etc.) et, notamment,leurs rubriques «Ressources »

RENCONTRER SES PARTENAIRESLa sous-action 4.3 (activité « visite de faisabilité »)du PEJA qui permet aux partenaires locaux de serencontrer durant les trois journées (maximum) surlesquelles se déroule la réunion de préparation duprojet avec les partenaires européens.À cette occasion, vous pourrez fixer les buts com-muns du projet, discuter des tâches et des respon-sabilités, élaborer un plan de projet concret etconcevoir ou rédiger ensemble la proposition.

La place de la notion de « participation démocratique »

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2.3 Thématique 3 :la dimension européenne

La dimension européenne

A. Quel sens donner à cette« dimension européenne» dansun projet dont l’objet est laparticipation accrue des jeunesà la vie démocratique et à laprise de décision publique?

OBSTACLE 1 : La tentation de s’arrêter à une dimen-sion européenne purement formelle (suivant le rai-sonnement selon lequel les partenaires européensdonnent au projet l’essentiel de sa «dimension euro-péenne », ce qui peut être une partie de la réponse,certes, mais sûrement pas la totalité…).

PISTE :S’engager dans la voie de la coopération européenne,c’est se donner l’opportunité d’enrichir sa pratique,de lui donner de nouvelles perspectives d’évolutionou encore de renforcer son assise dans un paysageeuropéen où elle serait largement répandue et éga-lement de nouvelles opportunités de découvrir despratiques différentes, mais aussi des constats et desréponses similaires aux nôtres.

B. Identifier une dimensioneuropéenne avérée

Au-delà du caractère transnational que comporte,nécessairement, le projet de coopération avec lesacteurs d’un autre État membre/partenaire del’UE/candidat à l’adhésion, où va résider la dimen-sion européenne de votre initiative ?Dans l’exploitation desmécanismes participatifs pro-posés par l’UE aux jeunes (sous l’expression « dia-logue structuré ») ?Dans l’expérience interculturelle qu’offre le projet ?Dans la meilleure appréhension du contexte euro-péen (fonctionnement des institutions, partage desresponsabilités et des compétences entre instancessupranationales et États membres,…) ?Ou ailleurs ?

OBSTACLE 1 : La difficulté de circonscrire la notionde « dimension européenne », qui renvoie à desaspects divers :• Dimension européenne des valeurs véhiculées etdes finalités poursuivies par le projet (exemples-types : la portée fédératrice d’une idée comme cellede la citoyenneté européenne ou encore le respectet la promotion des libertés publiques au sein del’UE);

• Dimension européenne des problématiques por-tées par le projet (exemples-types : le racisme, laxénophobie, l’antisémitisme, les discriminations,l’égalité entre les femmes et les hommes, toutesthématiques directement prises en charge par desinitiatives politiques communautaires) ;

• Dimension européenne des thématiques au cœurdu projet (exemple-type : la place des jeunes dansce grand défi européen commun d’une croissancedynamique et durable de l’UE, fondé sur l’innova-tion, l’emploi et la protection de l’environnement).

PISTE :Soumettez votre projet à examen à partir de ces dif-férents aspects. Vous pouvez recourir, si besoin, auregard critique d’acteurs extérieurs à votre projeten leur demandant d’évaluer votre pré-projet à lalumière de ces critères.

OBSTACLE 2 : Pourquoi s’adjoindre une dimensioneuropéenne qui va forcément soulever des difficul-tés supplémentaires (ne serait-ce que linguis-tiques…) ?OBSTACLE 3 : La rencontre, délicate, de conceptsincontournables lorsque l’on choisit d’aborder lespriorités de la coopération européenne en matièrede jeunesse (tels que la citoyenneté européenne, ladiversité culturelle, le dialogue interculturel, etc.).

PISTES :• L’éclairage de ces notions par le recours à des inter-ventions d’experts spécialisés sur ces questions.

• Le choix d’approches pédagogiques résolumentnon formelles, axées sur la découverte pratique

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de ces notions : intervention de porteurs de pro-jets ou de participants impliqués dans des projetsayant pour thématique la notion que l’on souhaiteéclairer, travail en petits groupes sur des cas pra-tiques pertinents, visite d’organismes spécialiséssur ces questions, etc.

OBSTACLE 4 : La dimension interculturelle qui colo-rera l’ensemble des échanges occasionnés par unprojet « Jeunesse pour la démocratie », que ce soitentre les partenaires ou entre les jeunes.OBSTACLE 5 : L’obstacle linguistique, d’une acuitéparticulière dès lors que sont mobilisées des ques-tions complexes, et cemême dans sa langue natale…

PISTES :• Source évidente d’enrichissement personnel pourses acteurs, la dimension interculturelle du projetpeut être abordée sous divers angles très pratiqueset se manifeste lors des échanges entre partici-pants et partenaires de pays et de cultures diffé-rents. Dès lors, il peut être intéressant de noterqu’elle n’est pas non plus absente, dans une cer-taine mesure, des rapports entre jeunes et déci-deurs publics, par exemple, chacun répondant àdes habitudes et des cadres de références spéci-fiques ; cela aboutit au même type de probléma-tique qu’en configuration interculturelle plusclassique, où la tension la plus visible est associéeaux différences entre les codes culturels natio-naux. Ce qui nous amène à réfléchir davantage auprocessus d’interaction et de découverte d’autrui(entre deux individus nécessairement singuliers)qu’aux différences censées séparer deux cultures…

• En tant que problématique : l’approche intercultu-relle peut être adoptée pour analyser, avec lesjeunes, les spécificités et les points communs desmodèles politiques nationaux dans lesquels ils évo-luent, par exemple.

C. La dimension européenne,un atout à valoriser

Comment exploiter au mieux cette spécificité euro-péenne qui caractérise votre projet ? Quelle plus-value en attendez-vous, en tant qu’organisation,maisaussi au profit des jeunes ou pour l’impact du pro-jet, par exemple ?

OBSTACLE 1 : Les réticences auxquelles vous serezéventuellement confrontés lorsque vous chercherezdes partenaires politiques locaux. Ces réserves vis-à-vis de l’UE sont sous-tendues par le raisonnementsuivant : vous vous préoccupez de démocratie par-ticipative et privilégiez donc la proximité, l’ancragelocal et la micro-action, celle qui part de la base, duquartier, etc.OBSTACLE 2 :Des raccourcis, quelques stéréotypes,le tout agrémenté d’un pincée demauvaise foi…Mais,une recette qui marche à tous les coups et qu’il estdifficile de contrer sans s’énerver…

PISTE :Quelques arguments à opposer aux tenants de cettelogique :• L’Europe soutient et encourage vivement toutesles formes de participation des jeunes à la viedémocratique, y compris celles qui prennent pourcadre le niveau local… elle ne contredit donc pasla nécessité d’une actionmicro-locale…mais sou-ligne tout l’intérêt d’échanger avec ses homologueseuropéens, eux-mêmes porteurs d’initiativesmicro-locales similaires ou différentes, mais tou-jours instructives.

• Et c’est justement à créer les conditions du dia-logue que s’emploie l’Union, loin de prétendre sesubstituer à ces dynamiques ou d’imposer unequelconque uniformisation des pratiques… (cf. ladevise européenne «Unis dans la diversité ») ;

• La proximité est un état d’esprit, bien davantagequ’une échelle spatiale d’intervention !

La dimension européenne

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Ressources thématique 3

COMPRENDRE CE QUE «DIMENSIONEUROPÉENNE» SIGNIFIE CONCRÈTEMENTLe guide du PEJA et ses exemples de dimensioneuropéenne dite avérée.

• Les ressources téléchargeables sur les sites inter-net de l’Agence Française du Programme JEU-NESSE EN ACTION (AFPEJA) ou des organismesde gestion en charge de l’administration des pro-grammes ou des fonds européens (Éducation etFormation tout au long de la vie – EFTLV –, LEA-DER+, INTERREG, DAPHNÉ, L’EUROPE POUR LESCITOYENS, etc.) ; la dimension européenne fait par-tie des constantes, immanquablement traitée dansles guides et autres supports d’accompagnementau montage de projets. Tapez « dimension euro-péenne FSE » sur votre moteur de recherche pré-féré et voyez si les définitions qu’en donnentd’autres acteurs vous permettent de préciser vosidées.

CONSTRUIRE SON PROJET ET SON PARTENARIATDes guides pratiques tels que :- Construire et conduire des partenariats européens,RACINE Editions, 1997, téléchargeable à l’adressesuivante : http://www.yonet.org/IMG/pdf/partenariats97.pdf

- Élaborer son projet de coopération transnationaleet/ou interterritoriale, Unité Nationale d’Animationdu réseau LEADER+ français, 2004 (document detravail provisoire disponible à l’adresse suivante :h t tp : / /www.una- leader.org/ leader/ IMG/pdf/Guide_de_la_cooperation_LEADER_.pdf

- Guide dumontage de projet,Université de Bordeaux,SUDOE Interreg IV B : http://www.u-bordeaux1.fr/dai/actualites/Inerreg_2008_Guide-du-montage-de-projet-1.pdf

- Etc.

DES CONSEILS POUR S’ORIENTER…• Les conseils et informations du Réseau d’Infor-mation Jeunesse français, présent sur tout le ter-ritoire à l’échelle locale, régionale et nationale (PIJ,BIJ, CRIJ, CIDJ).

• Les relais d’information duParlement et de la Com-mission européenne.

• Les grands réseaux européens existants (tel leForum européen de la Jeunesse, entre autres).

• Les grandes métropoles engagées dans des opé-rations de jumelage (Comités de jumelage).

La dimension européenne

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2.4 Thématique 4 :la place des jeunes dans le projet

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La place des jeunes dans le projet

A. Comment les jeunes, porteursou participants, sont-ilsmobilisés concrètement dansla préparation, la réalisationet le suivi du projet ?

OBSTACLE 1 : La tentation de sauter l’étape, par-fois difficile, consistant à impliquer les jeunes dansla préparation du projet.

PISTE :Impliquer les jeunes :• Par le biais d’activités spécifiquement conçues àcette fin ;

• Via les méthodes de travail utilisées (ÉducationNon Formelle - ENF - basées sur la participationactive, méthode empruntées au champ d’expé-riences, multiples et variées, autour de la démo-cratie participative – forum, conseil de jeunes,dispositifs de prise de décision partagée, etc. ).

B. D’où vient l’idée de projet ? Lesjeunes en sont-ils à l’origine ?

OBSTACLE 1 : Si l’initiative vient « d’en haut » (del’organisation porteuse du projet - association oucollectivité territoriale –) plutôt que des jeunes, ils’agira que ces derniers s’approprient le projet dèsle départ.

PISTE :Proposer aux jeunes de s’investir dans la procédurede candidature et, par là même, d’investir un rôlemoteur dans la préparation du projet, ce qui facilitegrandement le processus d’appropriation.

OBSTACLE 2 : Lorsque les jeunes sont à l’initiativedu projet, il s’agit d’éviter d’empiéter abusivementsur leurs « platebandes » lorsqu’interviendront lesphases plus techniques de recherche de partenaires,notamment…

PISTES :• Soyez transparent vis-à-vis des enjeux organisa-tionnels et des risques associés à la recherche departenaires, surtout parmi les acteurs politiques…Et saisissez cette occasion de sensibiliser les jeunesaux problématiques qui rythment votre quotidiend’associatif, toujours soucieux d’assurer, à la fois,la viabilité de votre activité et l’indépendance déci-sionnelle de votre organisation. Ces contraintespourraient s’exercer plus concrètement au coursdu projet et il vaut mieux que les jeunes, qui ne lesconnaissent pas spontanément, en soient infor-més dès le départ !

• Sur le plan pédagogique, c’est aussi l’occasiond’aborder des apprentissages citoyens importantspour le citoyen et l’acteur social en devenir…

C. Dans quelle mesure les jeunespeuvent-ils être des ressourcespour le projet ?

OBSTACLE 1 : L’équilibre toujours précaire à trou-ver puis àmaintenir entre autonomisation des jeuneset transmission « descendante » de contenus d’ap-prentissage.

PISTES :• Adapter les contenus d’apprentissage aux centresd’intérêt des jeunes participants, à leurs besoins,auxmotivations qui les ont incités à s’investir dansle projet…

• Associer les jeunes au choix des contenus ainsique des méthodes d’apprentissage.

OBSTACLE2 :Le choix de la facilité consistant à n’as-socier les jeunes qu’aux aspects du projet qui lesconcernent directement quitte à les tenir à distancedu travail partenarial engagé avec les décideurspublics partenaires (cas d’un projet de coopérationavec une autorité publique) ou les partenaires euro-péens.

Page 43: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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La place des jeunes dans le projet

PISTE :La phase préparatoire du projet peut être l’occasionde «briser la glace » qui peut s’interposer entre cha-cun des groupes d’acteurs engagés (jeunes, déci-deurs politiques, techniciens de l’action publique,associatifs, etc.) ; c’est une phase aussi délicate queprécieuse pour qui souhaite enclencher une dyna-mique de partenariat productive. En clair, il s’agit deprofiter de l’opportunité qu’offre cemoment de désta-bilisation (i.e. chacun s’y trouve forcé de considérercomme relatif l’univers de référence et de penséedans lequel il se situait jusqu’alors - parfois sansmême en avoir une conscience absolue… -) pour êtreenmesure d’entrer en communication et en dialogueavec ses alter ego, malgré toutes les différences(sociales, culturelles, générationnelles…) qui lesséparent.

OBSTACLE 3 : L’investissement des jeunes sur unepériode relativement longue (de leur point de vue,tout au moins).OBSTACLE4 :L’absence, probable, de résultats immé-diats ou le caractère différé des effets obtenus parle projet (exemple : après une série d’activitésmêlantthéâtre-forum et discussion publique avec des éluslocaux, les jeunes co-rédigent une liste de préconi-sations adressée aux responsables politiques). Typi-quement, ce type de résultats n’aura d’impact qu’àmoyen ou à long terme, après diverses et multiplesconsultations et un effort de lobbying continu…

PISTES :• Prévenir, d’entrée de jeu, les jeunes de ce à quoiils seront probablement confrontés. Dissipez touteillusion quant à l’immédiateté des impacts espé-rés… Rappelez-vous que les illusions déçues sontà l’origine de beaucoup des problèmes que nousconnaissons aujourd’hui en termes de politisationdéfaillante de la jeunesse (du fameux « tous lesmêmes…» au vote extrémiste, il n’y a qu’un pas…).

• Préciser les effets que l’on souhaite produire et lerythme auxquels ils sont censés survenir ; antici-per, par une analyse AFOM (Atouts/Faiblesses ;Opportunités/Menaces) réalisée avec les jeunes, lesécueils possibles et prévoir les moyens de lescontourner (s’ils sont contournables, évidemment…).

• Mettre au point une stratégie de suivi des résul-tats (i.e. un lobbying post-projet) que les jeunesqui le souhaitent pourront mener.

D. Quels bénéfices pourront-ilsen tirer pour l’avenir,individuellement parlantcomme acteur collectif ?

OBSTACLE 1 : L’invisibilité, à première vue, des com-pétences, spécialisées comme transférables, déve-loppées durant le projet (voir Partie 1, « Développezles compétences civiques des jeunes »).

PISTE :Ouvrir une discussion collective sur ce point pouridentifier les acquis transférables sur le plan pro-fessionnel ou personnel.

E. Comment assurerun accompagnement appropriédes échanges entre jeuneset décideurs publics ?Les animateurs chargésd’accompagner les jeunesparticipants sont-ils détenteursdes compétences utiles àce type singulier de support(médiation ) ?

OBSTACLE 1 : Des professionnels/bénévoles qui,faute d’expérience en matière de débat démocra-tique participatif, n’enmaîtrisent pas toutes les sub-tilités ; dans ce type de configuration déjà en soibiaisée par le rapport d’autorité qu’exercent les plusâgés sur les plus jeunes, un second facteur vientencore aggraver le déséquilibre au détriment de cesderniers : l’art de la prise de parole pousse généra-lement l’avantage de décideurs publics déjà confor-tés par la légitimité statutaire qui est la leur.OBSTACLE 2 :Une certaine prudence (confinant par-fois à la suspicion…) de ceux que l’on appelle com-munément les « travailleurs de jeunesse » vis-à-visde cercles politiques, parfois tenus à distance de lasphère quotidienne de pratiques.

PISTES :• Initier ses collègues aux principes de base réglanttoute discussion publique en sollicitant des inter-

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venants (associatifs appartenant à l’univers de ladémocratie participative, chercheurs dont c’est l’undes objets de recherche, formateurs spécialisés…)rompus à ce type d’exercice ;

• Se plonger dans la littérature sociologique - rela-tivement accessible – qui prend pour objet la par-ticipation des citoyens dans le cadre de dispositifde démocratie participative ; de nombreusesrecherches ont été menées sur ce sujet, le plussouvent basées sur l’observation en situation réelleet, de ce fait, fort instructives pour qui souhaites’informer sur les forces et faiblesses des diffé-rentes pratiques associées à la démocratie parti-cipative.

Ressources thématique 4

• Les produits d’accompagnement (guides, boîtes àoutils, manuels…) élaborés par les acteurs duchamp jeunesse, et, notamment, le Coaching guidede SALTO, téléchargeable en français sur le siteinternet de l’Agence nationale française : www.jeu-nesseenaction.fr

• Les acteurs dont la mission consiste précisémentà apporter toute l’aide pédagogique nécessaire aumontage d’un projet ou à aiguiller leurs usagersvers des personnes-ressources spécialistes dusoutien pédagogique (s’adresser à l’AFPEJA ou àvotre Correspondant Régional pour obtenir la listedes structures susceptibles de vous aider).

• Les anciens porteurs de projets 1.3 « Jeunessepour la démocratie » dont vous pourrez obtenir lescoordonnées en passant par l’AFPEJA.

• Les grands acteurs associatifs du champ : l’ADELS(Association pour la démocratie et l’éducation localeet sociale) et l’UNADEL (Union nationale desacteurs et des structures du développement local),etc.

• Les travaux du Conseil de l’Europe sur l’Éducationà la Citoyenneté Démocratique (ECD), qui mettenten évidence l’aspect transversal des « compétencesciviques ».

La place des jeunes dans le projet

Page 45: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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2.5 Thématique 5 :la diffusion et l’exploitationdes résultats du projet (“D & E”)

La diffusion et l’exploitation des résultats du projet (“D & E”)

A. Qu’entendre par « diffusion etexploitation des résultats »(“D & E”)? Qu’est-ce que celasignifie au juste ?

OBSTACLE1 :La complexité des termes et lemanquede précision du guide à leur égard.

PISTES :• Quelques définitions, explications et exemples réu-nis dans l’excellent petit guide consacré à la D & Edes résultats, produit par le centre de ressourcesSALTO « Inclusion », que l’AFPEJA a récemmentfait traduire en français.

• Le rapport final d’un séminaire VIVA (Visibilité-Valorisation) disponible sur le site de l’Agence.

OBSTACLE 2 : La confusion possible entre les deuxobligations qui échoient aux porteurs de projet, àsavoir la visibilité, d’une part, et la diffusion et exploi-tation, d’autre part.

PISTES :• Visibilité et D & E utilisent les mêmes moyens auservice de fins différentes ! Ainsi, la visibilité a pourbut demettre en évidence l’action de l’UE en faveurde la participation des jeunes (i.e. le programme« Jeunesse en action », lui-même) tandis que laD & E des résultats vise à faire connaître et utili-ser les résultats que vos projets ont permis de pro-duire !

• On notera d’ailleurs que les deux démarches dif-fèrent par l’objet sur lequel elles portent : on visi-bilise LEPROGRAMME«Jeunesse en action» alorsqu’on diffuse et exploite LESRÉSULTATSDESPRO-JETS soutenus par le programme…

B. Quels résultats diffuseret exploiter ?

Est-il judicieux de diffuser et exploiter l’ensembledes résultats du projet ? Si non, lesquels sélection-ner ? Sur quels critères ?

OBSTACLE 1 : La difficulté de diffuser et exploiterdes résultats non évalués préalablement…

PISTE :Évaluer ses résultats !! Les anticiper, se doter d’ins-truments de mesure adaptés pour les évaluer avecfiabilité et en faire des arguments convaincants !

OBSTACLE 2 : Vu la variété des types de projets sou-tenus (cf. les objectifs d’un projet « Jeunesse pourla démocratie »), les résultats peuvent être de naturetrès différente…

PISTE :Adapter la stratégie de D & E des résultats au typede résultats obtenus, quitte à se doter de plusieursmicro-stratégies de D & E si l’on souhaite valoriserdes résultats de nature différente.

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DIFFUSION ET EXPLOITATION DES RÉSULTATS (1)

TYPES DE RÉSULTAT CIBLE(S) OBJECTIF VISÉ ACTEUR(S) CHARGÉ(S) EXEMPLESPRIVILÉGIÉE(S) DE LA D & E (OU DE MODALITÉS

«VALORISATEUR(S) ») DE D & E

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La diffusion et l’exploitation des résultats du projet (“D & E”)

Résultats politiques :• Recommandations,préconisations,propositions (issuesde travaux collectifsimpliquant les jeuneset, éventuellement,des décideurs publics) ;

• Charte du Dialoguestructuré entre jeunes etresponsables publics ;

• Message d’interpellationdu politique émanantdes jeunes ;

• Etc.

Les décideurs publics,à tout niveau de décision,connus pour leur soutienaux activités des porteurset partenaires du projet ouidentifiés comme depotentiels utilisateursdes résultats.

« Mainstreaming » :en français dans le texte,influer sur les responsablespublics afin qu’ils soientconvaincus d’intégrer lesrésultats des jeunes dansleurs politiques (locales,régionales, nationales oueuropéennes).

Tous :• Porteurs et partenairesdu projet

• Jeunes participants

• Décideurs publicsimpliqués

Organisationde manifestations derestitution des résultatsconviant les cibles

Mise en scène dela restitution, contribution àla publication d’invitations,plaquettes, affiches,…

Promotion des résultats viala mobilisation des réseauxrelationnels ou à l’occasiondes multiples événementsqui réunissent les élusautour d’une thématiquedonnée…

À QUEL TYPE DE PROJET CETTE TRAME DE STRATÉGIE DE D & E ?1. À un projet faisant appel aux jeunes en tant que ressources et forces de proposition pour l’élaboration de réponses politiques dans lesquelles

ils puissent se reconnaître…2. À un projet impliquant des décideurs publics…

Bien qu’on puisse aussi le mener sans eux… avec, dans ce cas, moins de chances d’arriver à peser sur les politiques, évidemment, à moins que l’on parvienneà les mobiliser uniquement lors de l’étape D & E, avec tous les risques d’instrumentalisation qui vont de pair avec une telle éventualité…).

C. À quel(s) moment(s) du projet cette stratégie de D & E (diffusionet exploitation) intervient-elle ? Quelles en seront les cibles ?Les différentes parties (jeunes, partenaires associatifs, partenairespolitiques, etc.) impliquées dans le projet participeront-ellesà la D & E des résultats ? Comment ? Pourquoi ?

Page 47: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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La diffusion et l’exploitation des résultats du projet (“D & E”)

À QUEL TYPE DE PROJET CETTE TRAME DE STRATÉGIE DE D & E ?1. À un projet dont l’objectif est de mutualiser les expériences relatives à la participation des jeunes à la vie démocratique.2. À un projet impliquant des jeunes mis en position d’experts eu égard aux conditions favorables à ce qu’ils s’engagent dans un projet/une instance participative

à caractère démocratique.3. À un projet qui se veut expérimental et vise, avant tout, à tirer des enseignements sur les obstacles et les difficultés propres à ce type de projet

(« Jeunesse pour la démocratie »).

TYPES DE RÉSULTAT CIBLE(S) OBJECTIF VISÉ ACTEUR(S) CHARGÉ(S) EXEMPLESPRIVILÉGIÉE(S) DE LA D & E (OU DE MODALITÉS

«VALORISATEUR(S) ») DE D & E

DIFFUSION ET EXPLOITATION DES RÉSULTATS (2)

Résultatsprofessionnels :• Guides de bonnespratiques,

• Modélisation dela démarche-projet,

• Blog de discussion autourdes approches employées,des méthodes utilisées,des difficultésrencontrées…Bref, de l’expériencecapitalisée par chaqueacteur du projet et desretours qu’elle suscite,

• Etc.

• Acteurs engagés dansle champ dela participationdémocratique

• Acteurs, associatifs oupublics, s’adressant àla jeunesse

• Organisations dejeunesse

Multiplication ou faire ensorte que les résultatsobtenus parviennent àceux qui sont susceptiblesd’en profiter, soit qu’ilsles utilisent pour reproduireà l’identique votreexpérience initiale,soit qu’ils s’en inspirentpour lancer leur propreinitiative…, l’essentielétant qu’ils passent àl’action (un peu)grâce à vous.

Porteurs etpartenaires du projet

+ Jeunes

• Réunions de présentationdes résultats

• Traduction des résultatsen vue de leurdissémination à l’échelleeuropéenne (et au-delà)

• Création d’un espacevirtuel (site ou blog)consacré à laprésentation desrésultats (avec, sipossible, une versionanglaise…)

• Diffusion des résultatsvia les réseauxassociatifs

• Etc.

Page 48: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

46

La diffusion et l’exploitation des résultats du projet (“D & E”)

Résultats pédagogiques :Développement ouamélioration des« compétences civiques »• Connaissances,• Capacités,• Comportements, attitudes

Multiplication (but : inciterles autres acteurs àdévelopper, chez les jeunesauxquels ils s’adressent,les mêmes compétencesciviques afin qu’émergeune véritable « culturedémocratique » portéepar la jeunesse

Incitation à s’engager dansla vie démocratique

Mainstreaming (but : attirerl’attention des ciblessur l’intérêt de soutenirle développement descompétences civiqueschez les jeunes)

Porteur et partenairesdu projet+Jeunes participants

Jeunes participants

Décideurs publics(si partenaires)

Information collective (soustoutes formes pertinentes :tournée de présentation,spectacle final,interventions lors deconférences-thématiques,petits films de présentationsur l’espace internet dédiéau projet, etc.)

Libres…

Présentation à deux voix

À quel type de projet cette trame de stratégie de D & E ?1. À un projet qui entend exploiter les bénéfices mutuels que peuvent s’apporter jeunes et responsables publics dans les échanges qu’il rend possible.2 À un projet dont l’un des objectifs généraux consiste à doter les jeunes des ressources, en termes de compétences, propres à leur permettre d’entrer dans le jeu

démocratique, de s’y exprimer pleinement, d’y être reconnu et, par là même, de s’épanouir en tant que citoyen actif.3 À un projet qui contribue à l’émergence d’un dialogue structuré de qualité (ouvert, permanent et constructif).

DIFFUSION ET EXPLOITATION DES RÉSULTATS (2)

TYPES DE RÉSULTAT CIBLE(S) OBJECTIF VISÉ ACTEUR(S) CHARGÉ(S) EXEMPLESPRIVILÉGIÉE(S) DE LA D & E (OU DE MODALITÉS

«VALORISATEUR(S) ») DE D & E

Milieu associatif (champsconcernés : démocratieparticipative, éducation nonformelle, jeunesse)

Jeunes participantspotentiels

Décideurs publics chargésdes politiques de jeunesseou de la vie associative oude l’éducation…

Page 49: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

47

La diffusion et l’exploitation des résultats du projet (“D & E”)

Ressources Thématique 5

• La rubrique « Valorisation » du site de l’AFPEJA(www.jeunesseenaction.fr) où vous trouverez desdéfinitions, des liens utiles, des exemples et desressources à télécharger.

• Extrait du guide du programme Jeunesse enAction : « La dimension européenne d’un projetpeut se traduire par les caractéristiques sui-vantes :

- le projet stimule le sentiment de citoyenneté euro-péenne des jeunes et les aide a comprendre leurrôle dans l’Europe présente et future ;

- le projet concerne un problème de société com-mun en Europe, par exemple le racisme, la xéno-phobie et l’antisémitisme, ou encore latoxicomanie ;

- le thème du projet est axé sur des problématiquesde l’UE, et porte, par exemple, sur l’élargissementde l’UE, le rôle et les activités des institutions euro-péennes, l’action de l’UE dans des sujets concer-nant les jeunes ;

- le projet permet de discuter des principes fonda-teurs de l’UE, par exemple, des principes deliberté, de démocratie, de respect des droits del’homme, des libertés fondamentales oude la loi ».

• La plateforme EVE de la Commission européennedédiée à la diffusion et à l’exploitation des résul-tats : http://ec.europa.eu/dgs/education_culture/valorisation/index_fr.htm

Page 50: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

La diffusion et l’exploitation des résultats du projet (“D & E”)

48

Page 51: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

3.1 Qualité du partenariat p. 51

3.2 Les participants p. 51

3.3 La pertinence du projet p. 53

3.4 Méthodes et contenu p. 56

3.5 Dimensions européenne et interculturelle p. 61

49

3Critères

Page 52: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

Petit préalable à garder en tête à la lecture de cette partie.À chaque critère d’évaluation portant sur la qualité de votre projet estassocié un descriptif, vous permettant de préciser ce que ce critère signifiedans l’idéal.Aussi ne s’agit-il pas, pour vous, porteurs de projets, de satisfaire,pleinement et fidèlement, à cette version optimale qui vous est présentéeà titre d’illustration mais plutôt de saisir ce à quoi les instructeurs siégeantau Comité de sélection des projets 1.3 seront plus particulièrement attentifslorsqu’ils étudieront votre dossier de demande de subvention.

Page 53: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

51

A. Composition du partenariatLe porteur du projet est nécessairement basédans un pays programme.

Il peut s’agir d’ :• une organisation à but non lucratif/non gouverne-mentale ;

• un organisme public local, régional ;• un groupe informel de jeunes (rappel : dans le casd’un groupe informel de jeunes, un des membresdu groupe assume le rôle de représentant et prendla responsabilité au nom du groupe) ;

• un organisme actif dans le secteur jeunesse auniveau européen.

Qualité du partenariat

3.1 Qualité du partenariat

PARTENARIAT 1.3MINIMAL

PORTEUR DE PROJET

PARTENAIRE LOCAL

PARTENAIRE EUROPÉEN

PARTENAIRE LOCAL

Le partenariat doit être composé d’aumoins 2 par-tenaires (le demandeur – ou « chef de file », chargéde coordonner les activités du projet - et son parte-naire européen) basés dans des Pays programmedifférents, dont 1, a minima, fait partie de l’UE.Dans chaque pays impliqué, il doit y avoir aumoins2 partenaires (dans le pays du demandeur : ledemandeur + son partenaire local ; dans chaque paysassocié : le partenaire européen + son partenairelocal).

Les porteurs de projet doivent être des entités indé-pendantes les unes des autres, indépendance tantinstitutionnelle que fonctionnelle.

Comprendre : si vous, porteur de projet, êtes le ser-vice « Jeunesse » d’une municipalité, votre parte-naire local ne peut pas être la Ville elle-même…Quant à l’indépendance financière des partenaires,elle signifie que le porteur de projet A ne peut êtredépendant des fonds (subventions de fonctionne-ment) que lui apporte le partenaire local/européenB, à quelque titre que ce soit. Et ce, pour éviter toutemesure de pression de B sur A, bien entendu.

PRIORITÉAUX PRIMO-DEMANDEURSLes projets déposés pardes porteurs de projets(structures/personnes) dontc’est le premier projet dansle cadre du PEJA (ou lesprogrammes équivalentsprécédents) sont prioritaires.

Page 54: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

B. Diversité des partenaires

L’action 1.3 met l’accent sur la mixité du partena-riat : le fait qu’un projet soit basé sur un partenariat« inédit » rassemblant différents types d’acteurs(jeunes, associations, collectivités territoriales) pro-venant de différents domaines d’activité doit doncêtre considéré comme un atout.

C. Cohérence du partenariatLa cohérence du partenariat garantit la viabilité d’unprojet et son bon déroulement.

CRITÈRES :• tous les partenaires ont un intérêt à s’investir dansle projet ;

• tous les partenaires partagent un certain nombred’objectifs communs ;

• le projet est porté par l’ensemble des partenaires ;• leur investissement se fait de manière équilibrée.

Ainsi, un bon projet est un projet qui sait tirer partides atouts et compétences apportés par chacundespartenaires et distribuer clairement les rôles ettâches de chacun.

52

Qualité du partenariat

Page 55: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

3.2 Les participantsA. Éligibilité des participantsSont appelés « participants » les jeunes, d’une part,et les décideurs publics ou experts, d’autre part,impliqués dans le projet.

Règles d’éligibilité pour :

• les jeunes : âgés de 13 à 30 ans et résidant, léga-lement, dans un pays programme ;

• les décideurs publics ou experts : si le projet pré-voit d’en mobiliser, il ne leur sera appliqué aucuncritère d’âge ou de provenance géographique.

Nombre de participants jeunes : au moins 16 (entout).

B. Équilibre des effectifs entreles nationalités

Déterminant pour la réussite d’un projet, la répar-tition (relativement) équilibrée des participants parnationalité est un facteur clé d’une bonne dynamiquede groupe et d’un réel échange entre les partici-pants.

C. Implication des participantsComme dans toutes les actions du PEJA, l’implica-tion des jeunes est un des critères de qualité déter-minants.

Critères :• Les participants doivent être impliqués, autant quepossible, dans les différentes phases du projet (pré-paration, réalisation, évaluation) qu’ils soient à l’ini-tiative du projet ou participants ;

• Le choix des méthodes de travail utilisées attestedu souci d’impliquer les jeunes dans le projet(basées sur la participation active, prise de déci-sion partagée) ;

• Idem en ce qui concerne les activités que proposele projet (activités susceptibles de mobiliser lesjeunes).

EXEMPLE / EXTRAITD’UNE DEMANDE DE SUBVENTION

Europe et Démocratie : Jeunes européens,prenez la parole !Pays partenaires :France (URFOL Franche Comté - chef de file),Italie, Allemagne, Danemark

Résumé :Ce projet a pour objectif de construire un partenariatdurable pour enclencher des dynamiques régionalesautour de la mise en œuvre des politiques Jeunesseentre 8 partenaires européens (2 structures par pays).Au total, 25 jeunes âgés entre 16 et 25 ans, des déci-deurs politiques et des responsables associatifs vontpouvoir élaborer des pistes d’actions àmettre en placedans les régions d’Europe participant à ce projet. Cespropositions seront ensuite présentées, par leurs jeunesrapporteurs, aux acteurs clé des politiques de jeunesselors d’une grandemanifestation nationale associant denombreux élus et responsables, spécialistes de l’actionpublique territoriale tournée vers la jeunesse.• Tempsd’échanges et de travail collectifs (jeunes, déci-deurs et associatifs, dans chaque pays et en paral-lèle), permettant aux participants d’élaborer lespropositions que les jeunes diffuseront ensuite pluslargement, ponctuésde tempsde regroupement, natio-naux et transnationaux ;

• Création, par les jeunes, de deux outils pédagogiquesà visée de promotion et de sensibilisation afin d’élar-gir et de prolonger le rayonnement et l’impact du pro-jet (l’un destiné aux enfants et pré-adolescents, l’autre,visant les élus, les décideurs et les financeurs quicontribuent, chacun à leur niveau, au développementde politiques de jeunesse en Europe).

53

Les participants

PUBLIC PRIORITAIRE

Le Programme Jeunesse en Action vise à toucher en priorité les jeunesavec moins d’opportunités d’accès à la mobilité européenne :les jeunes handicapés, les jeunes en difficulté d’insertion sociale ouprofessionnelle, les jeunes isolés géographiquement…Les projets dont les bénéficiaires, directs (porteurs de projets ouparticipants actifs) ou indirects (bénéficiaires finaux),sont des jeunes avec moins d’opportunités sont donc prioritaires.

Page 56: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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Les participants

EXEMPLE / suite…

IMPLICATION ACTIVE DES JEUNES :

Le profil des jeunes impliqués dans le projet :

Les jeunes sont âgés de 14 à 27 ans. Ils résident dans deszones urbaines (Copenhague, Potenza, Iéna, Besançon)et rurales (Noisdans les Vesoul…). Pour la plupart, ils sontdéjà engagés dans des actions bénévoles.S’agissant des jeunes danois (lycéens et apprentis), beau-coup ont déjà participé à des conseilsmunicipaux de jeuneset fait voter des projets les concernant. Quant aux jeunesallemands (étudiants et apprentis) ils ne sont que deux àêtre directement investis dans la vie politique de leur pays(membres d’un parti politique). Les jeunes italiens, pourleur part, sont plutôt novices enmatière d’engagement etsont trèsmotivés à participer à ce projet, synonyme, poureux, d’ouverture d’horizons nouveaux…. Certains d’entreeux sont sans emploi, d’autres passent de petits boulotsen petits boulots. La plupart des jeunes français sont enga-gés dans des Junior Associations. Certains occupent desresponsabilités en tant qu’élus dans des associationslocales, d’autres effectuent un Service Civil Volontaire. Lamajorité d’entre eux souhaite participer à ce projet pourpartager leurs vues et découvrir les opinions des autresjeunes sur l’avenir de l’Europe. Tous se disent prêts à enga-ger le dialogue avec des élus et des responsables publics.

Les étapes et les formes de leur implication :

Les jeunes sont impliqués dès la première phase du pro-jet et même en amont, puisque certains travaillent déjà àrassembler des idées dans leurpays respectif. Certainsseront actifs dans toutes les étapes du projet, y comprislors de la phase d’évaluation. Une trame de questionne-ment, élaborée par les jeunes de chaque pays, nous ser-vira de base de travail dès le mois de février 2009.En fonction de leurs expériences dans les différents champsde participation (bénévolat, vie associative, participationpolitique et démocratique, etc.), ils auront la possibilité demener des ateliers, avec le concours des animateurs, lorsdu regroupement transnational de juin 2009.Grâce à nos temps de discussion et d’échanges d’idées,les jeunes interviendront devant les élus librement et aumême titre que les adultes de l’équipe coordinatrice.

Ils seront également chargés d’animer le blog du projet(rotation entre les groupes de jeunes de chaque pays par-tenaire).La prise de notes, utile à la constitution du recueil de pro-positions ou "Livre blanc" à l’adresse des décideurs publics,fera aussi partie de leurs missions.La composition du Kamishibaï (théâtre de papier) mettraégalement les jeunes à contribution : ils le nourrirontd’idées et de propositions d’illustration et de découpagepour aboutir à 16 scènes axées sur les thèmes traitésensemble, à savoir la démocratie, l’engagement citoyenet la diversité culturelle.Enfin, des recherches graphiques seront menées par lesjeunes afin de réaliser un pin’s, symbole du projet.

Participation de jeunes ayant moinsd’opportunités :

Les missions éducatives des quatre partenaires concer-nent l’intégration des publics spécifiques dans toutes leursactions. Fort de l’expérience capitalisée par chacun etmiseen commun, nous partageons l’idée selon laquelle lamixitédes publics est le meilleur moyen d’aborder les conceptsd’interculturalité, de solidarité et de respect de l’autre.Notre projet souhaite rassembler la parole de tous lesjeunes, y compris celle des jeunes qui sont exclus pourdiverses raisons.Le partenariat avec l’Institut Médico-Educatif (IME) et l’As-sociation des amis et parents d’enfants adultes inadap-tés (Adapei) de Morteau permettra à quelques jeunes ensituation de handicap de rejoindre lors de la rencontretransnationale de juin pour prendre la parole au mêmetitre que leur pairs.Les jeunes résidents sur le territoire de Haute Saône n’ont,quant à eux, jamais eu l’opportunité de participer à ce typede projet (expression publique, rencontre européenne,interpellation du politique…) du fait de leur situation d’éloi-gnement géographique. C’est une forme d’exclusion quece projet va tenter de combattre.Nos partenaires danois, allemands et italiens vont toustrois permettre à des jeunes sortis du système scolaireclassique sans qualification ou précocement de prendrepart à un projet où ils pourront faire remonter les pro-blèmes auxquels ils sont confrontés de ce fait.

Page 57: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

3.3 La pertinence du projetA. Objectifs et thématiquesen accord avec cette action

Pour être en accord avec les objectifs de l’action 1.3,un projet « Jeunesse pour la démocratie » doit êtreporteur de solutions pour une participation accruedes jeunes à la vie démocratique et à la prise de déci-sion publique.C’est en cela qu’il contribue, à son échelle et sousdes formes variées, à lamise en place d’un dialoguestructuré entre les jeunes et les autorités publiques.

Critères :• votre projet est centré sur une thématique/unequestion/une pratique directement liée à la parti-cipation démocratique des jeunes (ex : la partici-pation des jeunes auxmécanismes de la démocratiereprésentative ; les différentsmoyens qui s’offrentaux jeunes en vue d’exercer et de vivre pleinementleur citoyenneté active ; le développement de com-pétences exercées par la participation à la prisede décision publique…) ;

• votre projet associe, à unmoment donné, des repré-sentants des autorités publiques, et assure, de cefait, une (première) prise de contact des jeunesavec le monde politique.

NB : Vous restez, toutefois, libres de choisir les acti-vités-supports qui permettront d’aborder cette thé-matique/problématique/pratique en lien avec laparticipation des jeunes à la vie démocratique.

B. Qualité du «concept thématique»Si, formellement, les porteurs de projet 1.3 sont libresde choisir sous quelle forme ils comptent soutenirla participation des jeunes à la vie démocratique, illeur revient tout de même d’expliciter la démarcheadoptée dans la partie « Concept thématique » duformulaire et ce, de lamanière la plus claire et cohé-rente possible.

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La pertinence du projet

THÈME =PRIORITÉ ANNUELLE / PERMANENTE ?

Le fait, pour un projet, de se concentrer sur l’unedes priorités annuelles ou permanentes du PEJA,constitue un atout dans le processus de sélectiondes projets par l’AFPEJA

Rappel :En 2009, les priorités annuelles sont :• la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (Année européenne de…);• le chomage des jeunes et la participation active des jeunes chômeursdans la société ;

• la sensibilisation et la mobilisation des jeunes aux défis mondiaux.

Ont le statut de priorités permanentesles thématiques suivantes :• l’avenir de l’Europe ;• l’intégration sociale ;• la participation des jeunes ;• la diversité culturelle ;• la citoyenneté européenne.

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EXEMPLE / EXTRAIT

PARCOURS DE JEUNES VERS LA DÉMOCRA-TIE - «CONNAÎTRE, COMPRENDRE, AGIR»

Pays partenaires :France/Hongrie

Résumé :Ce projet a pour but d’encourager et de pro-mouvoir la participation des jeunes à la viedémocratique, de leur permettre d’acquérir lesclés de compréhension nécessaires à l’exer-cice d’une citoyenneté active afin de les récon-cilier avec le monde politique. Un travail enréseau permettra un échange d’expériences etde réflexions enmatière de pratiques citoyennesdes jeunes. Une quarantaine de jeunes âgés de13 à 18 ans sont impliqués directement dansce projet dont les activités se dérouleront sur17 mois en parallèle en France et en Hongrie.Les activités et méthodesmises en place : tra-vaux en commissions, conférences, débats,audit, diagnostic, séminaires, forums, repor-tages, consultations, site web bilingue, pro-ductions audiovisuelles … et projets initiés etréalisés par les jeunes.

OBJECTIFS ET THÉMATIQUES EN ACCORDAVEC CETTE ACTION :

Le programme Jeunesse en ActionLe programme Jeunesse en Action et plus précisémentl’Action 1.3 « Jeunesse pour la démocratie », qui permetde développer un processus sur du long terme, constitueun cadre privilégié pour la mise en oeuvre de ce projetmais aussi pour pouvoir évaluer les effets bénéfiques enterme d’évolution de pratiques, de comportements etmesurer l’impact de la démarche au niveau du territoire.

Les objectifs généraux du projet sont de :• Favoriser et encourager la participation des jeunes à lavie démocratique et au débat public, du niveau local àl’international.

• Développer de nouveaux espaces de participation, derencontre et de dialogue entre les jeunes et les déci-deurs politiques.

• Créer un réseau local et européen ouvert à une diver-sité d’acteurs et de partenaires.

• Favoriser l’échange et la diffusion de pratiques, d’expé-riences, d’idées et de réflexions enmatière de pratiquescitoyennes des jeunes.

Mais aussi de permettre aux jeunes :• D’acquérir et de découvrir des connaissances pour com-prendre. «La connaissance desmots conduit à celle deschoses ». A travers des travaux de recherches, d’en-quêtes, de débats, de forums, de rencontres avec despersonnes ressources de la société civile et publique,les jeunes pourront apprendre et mieux comprendre cequ’est la démocratie, son fonctionnement, ses formesdiverses, son histoire, son développement dans lemonde…

• Découvrir et comprendre les notions de citoyennetéactive, d’engagement, de démocratie participative, sesmodalités et lieux de d’exercice «La démocratie se limite-t-elle à élire ses dirigeants ? »• Se rapprocher de la vie publique « Ce ne sont pas lesmurs qui font la cité, mais les Hommes». En les y impli-quant à travers des rencontres avec des acteurs publicslocaux (responsables politiques, journalistes, respon-sables d’associations, services d’Etat déconcentrés …)

La pertinence du projet

Page 59: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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La pertinence du projet

Page 60: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

3.4 Méthodes et contenu

A. Calendrier du projet

> Impérativement joint en annexede la candidature

Cet outil, indispensable à la bonne conduite d’un pro-jet, doit permettre de vérifier la cohérence et lamatu-rité de votre projet.

Critères :

• le projet est assorti d’un calendrier, faisant appa-raître les différentes phases (préparation, mise enœuvre, évaluation) du projet ainsi que les activitésprévues ;

• les activités qui seront mises en place font l’objetd’un programme détaillé (déroulement d’une ren-contre, d’un évènement, personnes impliquées,etc.) ;

• les activités décrites sont adaptées aux objectifsqu’elles doivent contribuer à atteindre ;

• le calendrier d’activités est réaliste (un nombred’activités "gérable", des délais tenables, etc.) ;

• ces documents sont rédigés avec clarté et préci-sion.

Durée du projet

Entre 3 et 18 mois (comprenant l’ensemble desphases du projet : planification/préparation, réali-sation, évaluation)NB : La durée des activités, quant à elle, n’est pasencadrée. Et pour cause… les activités pouvant êtrede nature différentes et s’étaler sur tout ou partiede la durée du projet.

B. Contribution au processusd’apprentissage des jeunes

Le PEJA est un programme européen d’éducationnon-formelle : chacun des projets soutenus par ceprogramme doit donc reposer sur un socle d’objec-tifs pédagogiques déterminés et recourir à desméthodes éducatives différentes de celles utiliséespar l’enseignement scolaire afin de permettre auxjeunes d’acquérir un certain nombre de savoirs,savoir-faire et savoir-être contribuant à leur déve-loppement social et personnel.

Critères :

• Le processus éducatif mobilise des méthodesd’éducation non-formelle adaptées au profil desjeunes ;

• Les connaissances et compétences acquises parles jeunes doivent être décrites et doivent faire l’ob-jet d’une évaluation en fin de projet (via des indi-cateurs mis en place en début de projet).

C. Mesures de sécurité etde protection

Le porteur de projet doit montrer qu’il a envisagéles questions liées à la sécurité et à la protectiondes participants.

Critères :

• Votre projet comporte des mesures concernantl’encadrement, l’assurance, l’hébergement auxnormes, les règles sanitaires en matière d’ali-mentation, la préparation psychologique des par-ticipants à la rencontre interculturelle, la présencede services sanitaires et de protection sur des évè-nements de grande ampleur… ;

• Si votre projet implique des mineurs, les procé-dures spécifiques à ce cas de figure seront res-pectées (taux d’encadrement, déclaration auxservices compétents…).

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Méthodes et contenu

Page 61: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

EXEMPLE / EXTRAIT(SUITE DE L’EXEMPLE PRÉCÉDENT)

PARCOURS DE JEUNES VERS LA DÉMOCRATIE -«CONNAÎTRE, COMPRENDRE, AGIR»

RÉSUMÉ (rappel)Ce projet a pour but d’encourager et de promouvoir la par-ticipation des jeunes à la vie démocratique, de leur per-mettre d’acquérir les clés de compréhension nécessairesà l’exercice d’une citoyenneté active afin de les réconci-lier avec le monde politique. Un travail en réseau per-mettra un échange d’expériences et de réflexions enmatière de pratiques citoyennes des jeunes. Une quaran-taine de jeunes âgés de 13 à 18 ans sont impliqués direc-tement dans ce projet dont les activités se dérouleront sur17 mois en parallèle en France et en Hongrie.Les activités etméthodesmises en place : travaux en com-missions, conférences, débats, audit, diagnostic, sémi-naires, forums, reportages, consultations, site web bilingue,productions audiovisuelles… et projets initiés et réaliséspar les jeunes.

MISE ENŒUVRE DU PROJET : ÉCHÉANCIERET PROGRAMME PRÉVISIONNEL

Le programme présenté permet de poser un cadre assezlarge à l’intérieur duquel les jeunes pourront à toutmoment, faire des choix et des propositions pour modi-fier le contenu, tout en respectant la démarche fonda-mentale du projet. Par exemple, dans le cadre despolitiques sectorielles, ils pourront choisir de garder 2 ou3 commissions parmi les 4 commissions proposées (envi-ronnement – social et solidarité – culture – loisirs et sports),ils pourront proposer d’autres thèmes de discussion lorsdes débats publics, choisir d’organiser une consultationou une campagne d’information, etc.Les activités se dérouleront, en parallèle, sur chaque com-mune avec les groupes de jeunes engagés.Trois temps de regroupement sont prévus : un séminairede préparation à Komaron, un séminaire d’évaluation inter-médiaire à Gruissan et un Forum de la démocratie / éva-luation finale organisé dans chaque commune.L’ensemble des travaux et productions des jeunes serontmis en ligne régulièrement sur le site web.

MESURES DE PROTECTION ET DE SÉCURITÉ

Conformément aux directives relatives à la protection desmineurs, nous accorderons une attention particulière àl’encadrement et à la sécurité morale et physique desjeunes impliqués dans le projet.En France l’accueil et la protection desmineurs est stric-tement réglementé. Notre équipe d’encadrement possèdeune grande expérience dans ce domaine et les différentsintervenants sont diplômés et habilités.Le cadre législatif des accueils collectifs est fixé par lesarticles L. 227-1 à L. 227-12 du code de l’action sociale etdes familles et les articles L. 2324-1 à 4 du code de la santépublique.Dans le cadre du projet, l’équipe pédagogique veillera às’assurer que les normes réglementaires, matérielles,sanitaires, morales et éducatives, tendant au bien-être dumineur, notamment en termes d’encadrement, d’hygièneet de sécurité, soient respectées.La Hongrie ne possédant pas de lois particulières concer-nant l’accueil de jeunes, ce sont les règles de la législa-tion française qui seront appliquées lors des temps derencontres.L’ensemble des activités mises en œuvre durant toute ladurée du projet seront couvertes par les assurances « Res-ponsabilité civile » de chaque organisation partenaire.Des assurances spécifiques seront contractées pour lestemps de déplacement locaux et de rencontres dans lepays partenaire (Assurance voyage, assistance, rapatrie-ment, bagages…).Pour lesmineurs, des autorisations parentales seront exi-gées pour participer aux différentes activités du projet(autorisation de participation aux activités, autorisationde sortie du territoire…).Sur le plan sanitaire, il sera exigé les documents tels quela fiche sanitaire, le carnet de santé et la carte européennede santé.Par ailleurs, l’équipe pédagogique, dont certains mem-bres sont diplômés en secourisme, aura toujours en sapossession les coordonnées des différents organismes desecours.

59

Méthodes et contenu

Page 62: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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D. Évaluation

L’évaluation est une étape trop souvent négligée parles porteurs de projets de jeunesse. Il est vrai qu’elleporte essentiellement sur des « résultats » intangi-bles que l’on ne peut pas toujours quantifier, ni par-fois identifier avec précision.Toutefois,même qualitative, l’évaluation de ces béné-fices pour les jeunes est extrêmement importanteet profitable à tous ceux qu’elle mobilise : démons-tration du bien-fondé et de l’utilité de son initiativepour le porteur de projet (comme pour ses parte-naires financeurs) etmeilleure appréhension de leursacquis et capacités du point de vue des jeunes.

Critères :

• Vous avez identifié, au préalable, des résultats (tan-gibles/intangibles, quantitatifs/qualitatifs, indivi-duels/collectifs, etc.) qui sont les traductionsconcrètes des objectifs poursuivis par le projet ;

• Vous avez défini des indicateurs d’évaluation cor-respondant à chaque résultat identifié afin demesurer ou de qualifier l’évolution constatableaprès le projet sur chacun de ces résultats atten-dus (surtout si vous comptez faire de ces résultatsles objets de votre stratégie de valorisation) ;

• L’évaluation de votre projet n’est pas seulementfocalisée sur la conduite de projet mais porte éga-lement (voire surtout) sur les résultats que ce pro-jet génère au bénéfice de ses jeunes participants,en termes de :

- savoirs (exemples : dans quellemesure les jeunessont-ilsmieux au fait de lamanière dont fonctionneune démocratie ? Qu’ont-ils appris sur les méca-nismes démocratiques de leur pays ou de l’UE ?Qu’ont-ils retenu d’une visite des institutions euro-péennes ou d’une rencontre avec des décideurspublics ? Etc.) ;

- savoir-faire (exemples : ce projet a-t-il développéles aptitudes des jeunes à prendre la parole enpublic ? Les jeunes participants sont-ils plus à l’aisepour interagir avec des responsables publics ? Lesjeunes ont-ils acquis de nouvelles capacités àmême d’être réutilisées dans une expérience departicipation à venir ? Etc.) ;

- savoir-agir (exemples : les jeunes participants ont-ils découvert, grâce à votre projet, de nouvelles

opportunités de participation démocratique ? Sont-ils conscients de leur capacité à en initier, de leurpropre chef ? Savent-ils comment s’y prendre? Etc.).

EXEMPLE / EXTRAIT:

« JEUNES ET DEMOCRATIES EUROPÉENES :PARTICIPONS TOUS ENSEMBLE ! »

Pays partenaires :Italie, Espagne, Portugal (porteur)

RÉSUMÉLe projet a pour but de mieux faire comprendre lesfonctionnements des différentes démocraties euro-péennes et notamment celles des pays engagés danslepartenariat etdesensibiliser les jeunesparticipantsà leur capacité d’action et d’influence sur leurs pro-pres systèmes (local, régional, national et européen).Les activités et méthodes mises en place : interven-tions d’experts, atelier de présentations des systèmesdémocratiquesnationaux, créationd’un livret « lepar-cours du citoyen », enquêtes sur la notion de partici-pation locale auprès des habitants des villesengagées…

L’ÉVALUATION DU PROJETLe processus d’évaluation du projet s’articule sur 2niveaux : celui de chacundes partenaires individuelle-ment engagés dans la coopération et celui du collectifreprésenté par le partenariat.Les activités évaluatives consistent à mesurer l’écartentre les objectifs spécifiques du projet et la perfor-mance mais également la qualité du partenariat. Lesrésultats de ces 2 mesures amèneront des résultatsqui seront diffusés et exploités (par exemple :méthodes utilisées par le partenariat pour sensibili-ser les jeunes sur un sujet complexe, dans le but quecesméthodes soient réutilisées).

Les activités évaluatives porteront aussi bien sur lepartenariat (implication, coordination, management,etc.) que sur les résultats du projet sur les jeunes(apprentissages, changements d’attitude, montéesen compétence, etc.).

Méthodes et contenu

Page 63: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

Méthodes et contenu

Page 64: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

62

Méthodes et contenu

1.1

1.2

1.3

1.4

1.5

1.6

1.7

Implicationdes partenairesdans le projet

Prise de décisionset consensus entreles partenaires

Confiance entreles partenaires

Communicationentre lespartenaires

Promotion d’autreslangues

Qualité du pilotage(dans le cas d’unmultilatéral)

Administratif

• Degré d’implication de chaque partenaireau cours du projet

• Existence d’une « paternité » de chaquepartenaire à l’égard du projet

• Compréhension mutuelle entre lespartenaires au sujet du projet ainsi que surles objectifs à court terme et à long terme

• Bonne répartition des tâches et desresponsabilités entre les partenaires

• Développement d’une confiance mutuelleentre les partenaires durant la vie du projet

• Capacité de résolution de problème

• Qualité et efficacité de la communicationcompte tenu de la diversité linguistique

• Degré et qualité de la dimension interculturelle• Possibilité pour les partenaires d’échangerdes informations sur leurs propres pays etleurs systèmes socio-éducatifs

• Possibilité de parler différentes langues pourles formateurs comme pour les participants

•Mise en œuvre de stratégies pour surmonterles barrières linguistiques

• Qualité d’animation d’équipe• Investissement du coordinateur dans le projet• Bonne coordination (suivi des étapes, parte-naires traités équitablement)

• Les partenaires connaissent la structureadministrative du projet

• Les comptes rendus de décisions / réunion préa-lable à l’échange sont diffusés rapidement

• Les partenaires contribuent au rapport final• Tous les partenaires sont conscients desimplications financières

QUALITÉ DU PARTENARIAT TRANSNATIONALN° INDICATEURS

DE PERFORMANCE THÈMES 4 3 2 1

Page 65: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

3.5 Dimensions européenne etinterculturelle

A. Dimension européenneAu-delà de son aspect transnational, votre projet aune dimension européenne avérée lorsqu’il donneaux participants une meilleure conscience de cequ’être « citoyen européen» veut dire concrètement.

Critères :

• votre projet permet aux participants de mieuxappréhender le contexte européen dans lequel ilsvivent ;

• de mener une réflexion, d’échanger ou de fairedécouvrir des notions qui ont une résonance par-ticulière lorsqu’on les confronte à la pluralité euro-péenne ;

• vivre une réelle expérience interculturelle (échan-ger, confronter ses valeurs, accepter la différence,comprendre d’autres façon de penser…).

B. Dimension interculturelle

Critères :

• Le projet prévoit des temps de rencontre entrejeunes européens, propices à la confrontationd’idées et d’approches, notamment sur la démo-cratie, la participation des jeunes auxmécanismeset instances décisionnelles, la manière dont lespolitiques de jeunesse aborde ou non les questionset problématiques d’intérêt pour la jeunesse, etc.

• Le projet témoigne d’un souci manifeste de don-ner à la caractéristique «mixité » des participantsune place centrale. C’est l’un des aspects, souventoublié, de cette dimension interculturelle, laquellene se réduit pas à l’échange entre des groupes/indi-vidus de nationalités différentesmais englobe éga-lement la rencontre entre deux «univers culturels »évoluant séparément (générations, subcultureset/ou sphères d’activité différentes).

EXEMPLE / EXTRAIT :

« LÈVE TA MAIN»

Pays partenaires :France (porteur) - Italie

RÉSUMÉ«Lève tamain », c’est questionner, comprendre,participer, se positionner et agir tant au niveaulocal qu’au niveau européen.Ce projet veut mettre l’accent sur la démarchevolontariste qui consiste à faire participer desjeunes à des « groupes de paroles » existants ouà créer localement :• Apprendre à parler en public, à formuler desquestions face à des professionnels de la parolepublique (élus, fonctionnaires, techniciens), ren-dre lisible lesmécanismes et systèmes qui per-mettent à la démocratie représentative defonctionner dans les deux pays partenaires(France et Italie) ;

• Prendre plaisir à participer, renforcer lescontacts intergénérationnels ;

• Coopérer à de nouvelles formes d’organisa-tions, faire en sorte que les plus jeunes inves-tissent leur rôle de citoyen actif.

Un travail spécifique sera réalisé en France et enItalie, parallèlement, avec, en toile de fond, lesélections européennes de juin 2009. Nous met-trons en place une dynamique d’expertise par-tagée pour mieux connaître le rôle et lescompétences des élus locaux, par rapport au rôleet compétences dévolus à leurs pairs européens(croisement d’expertise populaire - jeunes ethabitants - et d’expertise professionnelle - tech-niciens et décideurs -, lors d’un « atelier deconcertation locale », sur le thème de « L’Europeau quotidien »).

80 jeunes sont concernés en France et en Italiesur les 18 mois que dure ce projet.

63

Dimensions européenne et interculturelle

Page 66: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

EXEMPLE / EXTRAIT :

Quelques activités… :

• groupes de parole (collecte d’informations, réflexion, for-mulation de propositions) réunissant les jeunes, deshabitants et, si besoin, des « personnes-ressources » ouexperts ;

• ateliers de concertation locale (dialogue, débats) entrejeunes, habitants et décideurs publics ;

• rencontres franco-italiennes (3) ;• forum final de diffusion des résultats, organisé par l’as-sociation Arc Latin (Association de collectivités territo-riales), début 2010.

DIMENSION EUROPÉENNE

À l’occasion des élections européennes de juin 2009, nousorganiserons une grande collecte d’informations sur lerôle et l’impact de l’Europe dans les régions, ainsi que surles valeurs qui supportent le projet européen.

Au cœur des investigations :

• le mandat européen de député et ses liens avec les pou-voirs locaux et régionaux ;

• les réalités plurielles des mécanismes démocratiquesen France et en Italie (notamment) :

- la citoyenneté européenne et la plus ou moins viveconscience qu’en ont les populations, notamment jeunes ;

- la faiblesse de la participation électorale qui caractérise,particulièrement, les scrutins européens ;

- Etc.

Ces recherches seront facilitées par :

• l’organisation de rencontres entre les participants et desdéputés européens (français et italiens) ; les jeunesparticipants pourront ainsi discuter du modèle parle-mentaire de l’UE et le confronter, par exemple, aux confi-gurations nationales précédemment étudiées ;

• les visites (croisées) de jeunes français et de jeunes ita-liens en Italie et en France, respectivement. Les jeunespourront y observer les similarités et les différences quiexistent entre leurs systèmes représentatifs respectifs.

À l’aboutissement de ce processus d’exploration, se tien-dra une rencontre franco-italienne de mise en communet de confrontation des résultats collectés. Ces échangesseront ensuite communiqués lors d’une intervention auForum final de l’Arc Latin en présence des élus des col-lectivités concernées par le projet et qui travaillent déjàensemble dans le cadre d’un partenariat public/privé (col-lectivité territoriale/associations), enclenché voilà deuxans, en direction des jeunes les plus éloignés des sphèresassociatives et participatives.

DIMENSION INTERCULTURELLE

Ce projet provoquera un dialogue direct entre des jeunesissus de cultures différentes (italienne et française) maisaussi demilieux sociaux différents et d’appartenance eth-nique différente. L’aspect intergénérationnel est aussi unélément fort où les notions de respect, de tolérance, lanotion de «mandat » et de « délégation » seront des sujetsabordés tout au long de la démarche. Parler, c’est pren-dre position, se confronter à des notions contradictoires,respecter les points de vue et s’enrichir mutuellementavec les idées des autres. Comprendre, c’est le premierniveau de l’approche participative, surmonter ses peurset prendre position… C’est l’objectif visé par la dimensioninterculturelle de ce projet.

64

Dimensions européenne et interculturelle

Page 67: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

3.6 Portée du projetA. Impact du projetPour mémoire, la notion d’impact se distingue decelles de résultats ou d’effets parce qu’elle désignedavantage la nouvelle situation que votre projet,par l’intermédiaire de ses résultats immédiats etdes effets qu’ils ont produits sur les publics-cibles,permettra de créer (voir schéma ci-dessous).

Optimiser l’impact d’un projet, c’est donc s’intéres-ser à la manière dont ses résultats et effets vonts’inscrire, à plus long terme, dans l’environnementet le contexte des bénéficiaires-cibles.Par conséquent, si le but premier d’un projet Jeu-nesse pour la Démocratie est, bien évidemment,d’améliorer la situation des jeunes sur le plan deleur participation démocratique, il va sans dire quecet impact est conditionné par un travail, plus large,sur les conditions réelles de cette participation (sonexistence, tout d’abord…, mais aussi son accessibi-lité, son adéquation aux besoins et aspirations desjeunes, etc.).

C’est la raison pour laquelle il est vivement recom-mandé d’ancrer son projet, autant que faire se peut,dans une dynamique locale, impliquant différentsacteurs, afin que les résultats immédiats du projetpuissent trouver, à l’extérieur, des conditions favo-rables à leur persistance dans le temps.

Critères :

• le projet tient compte des spécificités de contextequi viendront influer sur ses résultats, une foisl’action achevée ;

• bien que tributaires des incertitudes qui pèsentsur la destinée de ses résultats, les porteurs duprojet ont fait la démarche de se projeter dansl’avenir pour saisir ce qui pourrait favoriser ouentraver la production de l’impact espéré ;

• le projet est ouvert sur la communauté locale, qu’ilassocie aux activitésmises en place dans un soucid’appropriation des résultats immédiats générés ;

• le projet mobilise, ponctuellement ou de façonpérenne, des opérateurs extérieurs, susceptiblesde jouer le rôle de démultiplicateurs locaux.

65

Portée du projet

RÉSULTATS

CHANGEMENTS

QUALITATIFS ET QUANTITATIFS

PRODUITS DIRECTEMENT

PAR L’ACTION

En relation directe avec les objectifsde l’action, ils sont donc clairementprévus par les candidats porteursdu projet.

EFFETS

INCIDENCE DE L’ACTION SUR LE MILIEU

ENVIRONNANT (PARTICIPANTS,

COMMUNAUTÉS LOCALES, PAYSAGE

ASSOCIATIF OU INSTITUTIONNEL, ETC. )

Les effets conjuguent résultats de l’action etdynamiques ou contraintes externes, que vousne maîtrisez pas. Ils ne peuvent donc qu’êtreesquissés dans le document de candidaturemais avec une marge, irréductible, d’incertitude.

IMPACT

NOUVELLE SITUATION ISSUE

DE L’ENSEMBLE DES EFFETS

Prévoir l’impact présente encoreplus de difficultés qu’anticiperles effets car tout un éventail defacteurs indépendants du projetpeuvent venir agir sur sesrésultats et effets (positivementou négativement).

LA ZONE JAUNE REPRÉSENTE L’EXPOSITION AUX FACTEURS D’INFLUENCE EXTÉRIEURE,QU’ILS SOIENT INDIVIDUELS (LES OBJECTIFS PROPRES AUX DIFFÉRENTS PARTENAIRES ETPARTICIPANTS,UNEFOISSORTISDUCONTEXTE-PROJET, PAREXEMPLE)OUCONTEXTUELS (UNEDÉGRADATION DE LA SITUATION SOCIO-ÉCONOMIQUE DES JEUNES, ATTIRANT L’ATTENTIONS DETOUS SUR LEUR INSERTION DANS L’EMPLOI PLUTÔT QUE SUR LEUR PARTICIPATION DÉMOCRA-TIQUE, À TITRE D’ILLUSTRATION).

Page 68: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

66

B. Diffusion et exploitationdes résultats

La diffusion et l’exploitation est un processusplanifié de valorisation des résultats obtenus parle projet.Une stratégie de diffusion et d’exploitation vise àfaire rayonner les résultats attendus au-delà du cer-cle d’acteurs directement parties prenantes du pro-jet de telle sorte que, même achevé, le projet voitses résultatsmis à profit, transférés, améliorés, etc.par d’autres (porteurs de projets en faveur de la par-ticipation démocratique des jeunes ou décideurspublics dont les missions ont trait à la jeunesse, engénéral, et à la participation juvénile à la vie publique,en particulier).

Critères :

• Vous avez élaboré un plan de valorisation prévoyantde diffuser les (futurs) résultats ET de les faireadopter (d’une manière ou d’une autre : multipli-cation/mainstreaming) par d’autres (organisa-tions/décideurs publics) au bénéfice final de jeunesqui, à défaut, n’auraient pas pu en bénéficier ;

• Définie dès la candidature, cette stratégie de valo-risation démontre que vous avezmené une réflexionet abouti à une stratégie déclinant l’/les objectif(s)(multiplication et/oumainstreaming), les acteurs-cibles, lesmoyens d’action, ceux qui les piloterontainsi que le calendrier de mise en œuvre ;

• Les activités que vous prévoyez dans le cadre dela stratégie de valorisation sont définies avec ledétail nécessaire à une budgétisation réaliste ;

• La stratégie de valorisation ne se limite pas auxrésultats concrets (productions) de votre projetmais porte également (voire surtout) sur sesimpactsmoins visibles ou plus difficilement quan-tifiables (incidence sur le parcours des jeunes,acquisition de compétences…) ;

• Le choix des activités de valorisation, qui peuventrevêtir des formesmultiples et variées (évènementassociant des opérateurs locaux,mise en ligne desrésultats obtenus, brochure de présentation desrésultats, etc.), témoigne du souci de s’adapter auxacteurs-cibles visés.

EXEMPLE / EXTRAIT

Pays partenaires :France – Turquie

TITRE«Les instances représentatives de la jeunesse,revisitées par l’œil interpellateur des jeunes »

RÉSUMÉLe projet porte sur la participation active desjeunes à la vie publique locale, régionale eteuropéenne et ceci en explorant avec eux, l’idéede l’exercice de leur citoyenneté à travers leurparticipation auxmécanismes de démocratie par-ticipative, notamment les instances de repré-sentativité de la jeunesse.Ainsi, les jeunes et les associations participantsà ce projet, français et turcs, ont cerné, à traversleurs expériences, vécus et échanges, la notionde la participation active aux outils de la démo-cratie participative. Ils ont ensuite proposé desrecommandations concrètes améliorant leurreprésentativité et facilitant leur implication etl’exercice de leur citoyenneté en interpellantnotamment les élus. La démarche s’est appuyéesur la méthode et les outils de l’éducation for-melle. Une rencontre préparatoire suivie d’unforumet demoments de restitution dans les lieuxde vie des jeunes a ponctué les différentes phases.Des outils de valorisation, liés à la démocratieparticipative, ont été crées par les jeunes (spec-tacle forum, fascicule et film) afin de valoriser aumaximum les enseignements tirés de cette expé-rience au niveau local et européen.

Portée du projet

Page 69: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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Portée du projet

Page 70: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

68

VALORISATIONLa valorisation des résultats du projet s’est faite à traversla démarche opérationnelle suivante :

1 - Réalisation d’un film de valorisation du projetIl s’agit d’un film retraçant toute la trajectoire du projet,depuis la rencontre de préparation jusqu’à son évaluation.Il est structuré en deux parties. La première concernedirectement le thème et la deuxième concerne le specta-cle artistique qui a été créé par les jeunes durant le forumde Strasbourg. Dans le cadre d’une démarche participa-tive et concertée, les jeunes ont été associés à la défini-tion du contenu du film ainsi qu’à la prise des imagesdurant toutes les phases du projet. Concernant le mon-tage technique, un partenariat s’est noué avec l’associa-tion de jeunes « Imag’in-Production » spécialisée dansl’audiovisuel pour le montage technique du film.

2 - Diffusion du film :• utilisation du film comme support de valorisation de l’ex-périence et de restitution du projet par les quatre par-tenaires durant la phase de restitution, dans le contextelocal de chacun ;

• utilisation du film lors des réunions d’information et desensibilisation des jeunes sur les activités d’éducationnon formelle et le programme Jeunesse en action.

3- Identification des publics cibles de la valorisation :• les organisations de jeunesse et les acteurs intéressésou travaillant dans le champs de l’éducation non for-melle, à dimension européenne, et situés dans la régionde chaque partenaire (par exemple le CIJA, les asso-ciations de jeunesse, relais locaux d’information desjeunes sur le PEJA…) ;

• les élus locaux, régionaux et européens sont destina-taires du film dans le cadre d’une démarche d’interpel-lation par les jeunes et les quatre partenaires, et chacundans sa région ;

• les cofinanceurset lespartenairesayant soutenu leprojet ;• les jeunes intéressés à développer un projet à dimen-sion européenne et voulant s’inspirer de notre expé-rience…

4- Choix des activités :• deux spectacles interactifs, sous forme de théâtre-forum,seront prévus dans le cadre du projet. Le premier auralieu à Strasbourg et le deuxième à Mulhouse (dans le

quartier du centre socioculturel partenaire). Ils porte-ront sur les conclusions et les recommandations desjeunes liées à la participation aux instances représen-tatives de la jeunesse. Ces deux spectacles seront inter-actifs et ouverts au public et aux élus. L’objectif est d’avoirun impact local sur les lieux de vie et l’environnementimmédiat des jeunes. Ils ont également été un outil d’in-terpellation des élus invités aux restitutions ;

• rédaction et envois de recommandations concrètes parles jeunes participants au forum, concernant les méca-nismes participatifs de la jeunesse, à destination desélus locaux, nationaux et européens.

VISIBILITÉ

• La visibilité du soutien financier du programme Jeu-nesse en Action s’est faite, entre autres, via des com-muniqués de presse. Chaque association partenaire acommuniqué autour du projet concernant toutes sesphases : préparation, réalisation, suivi et évaluation desdifférentes activités du projet global et chacune à sonniveau local afin d’avoir un impact le plus large possi-ble. Aumoins six articles soulignant le soutien financierdu PEJEA ont été écrits sur le projet. En outre, dans tousles supports de communication liés au projet, il a étémentionné le soutien financier du programme européenJeunesse en Action ;

• d’un côté les activités de promotion du projet via les dif-férents types demédias (radio, télévision et presse écrite,internet) ont favorisé une promotion maximale du pro-gramme. D’un autre côté tout au long du projet, le pro-gramme été valorisé. A tous lesmoments forts du projet(rencontre préparatoire, rencontre en Alsace, …etc), lePEJA a été présenté. En effet, lors de l’évaluation finaleavec les jeunes et les organisations participantes, untemps était consacré à une mise en perspective du pro-jet et à une première reflexion sur la continuité du pro-jet dans le cadre du nouveau programme ;

• enfin, sur tous les documents produits dans le cadre duprojet figurait le programme, le guide de l’utilisateur oule logo PEJA et de l’Union Européenne. Il s’agissait notam-ment du CD de la rencontre, du DVD et du fascicule final.

Page 71: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

4Annexes

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4.1 Fiches d’activités p. 70

4.2 Compendium des projets 1.3 financéspour la France en 2007, 2008 et 2009 p. 85

4.3 L’éducation à la citoyenneté démocratique p. 89

4.4 Reconnaître un partenariat adéquat p. 91

4.5 Bibliographie p. 92

4.6 Webographie p. 93

4.7 Quelques support utiles p. 95

Page 72: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

4.14.1 Fiches d’activité

Tirées et traduites du guide Have your say, édité parle Conseil de l'Europe (et désormais disponible dansune version française intitulée Parole aux jeunes ! *),ces quelques propositions d'activités, sélectionnéespar des animateurs-formateurs de jeunesse,sont destinées à donner des idées à ceux qui souhaitentaborder, avec des jeunes, le thème de la participation.

* Parole aux jeunes ! - Manuel sur la Charte européenne révisée de la participation des jeunesà la vie locale et régionale, Editions du Conseil de l'Europe, 2009.

Page 73: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

«COUTEAUX ET FOURCHETTES»THÈME Les principes de la participation

IDÉE-FORCE Participer ou ne pas participer ?

TAILLE DU GROUPE 6 – 20

DURÉE 60 min.

OBJECTIFS • Introduire les principes-clés de la participation• Réaliser toute l’importance d’une communication transparente dans une perspective de participation active des jeunes• Faire l’expérience d’une situation où la participation est un challenge

PRÉPARATION Identifier une personne du groupe de participants à laquelle vous expliquerez la règle secrète du jeu

MATÉRIELS Un couteau et une fourchette. Flipchart, markers, feuilles.

INSTRUCTIONS • Les participants s’assoient en cercle.• Demandez l’attention de tout le monde en expliquant que vous ne répéterez pas les règles que vous vous apprêtez à énoncer.• Demandez-leur également d’être attentif aux sentiments qu’ils éprouveront durant le jeu.• Le jeu consiste à passer le couteau et la fourchette, croisés ou non croisés, à son voisin en disant « Croisés » ou« Non croisés ». Le facilitateur dira ensuite au passeur s’il a raison ou s’il se trompe (vrai/faux).

• Ne donnez pas plus d’instructions, même s’il y a des questions.• La règle secrète est la suivante : le facilitateur dira "vrai" non pas en fonction de la manière dont sont passés couteauet fourchette, mais par rapport à la position des jambes (croisées ou décroisées) de celui qui passe les couverts.

• Au bout de 10 minutes, le facilitateur interrompt le jeu ; ce laps de temps doit être suffisant pour que les participantssoient passés par toute une variété de sentiments.

• Demandez à ceux qui n’ont pas découvert la règle secrète comment ils se sentent. Notez leurs réponses sur le flipchart.• Même opération pour ceux qui ont découvert cette règle.• Demandez ensuite à quelqu’un d’expliquer au reste du groupe ce qu’est la règle secrète.• Questionnez alors les participants qui l’avaient découverte sur les raisons pour lesquelles ils ne l’ont pas révéléeaux autres (ils ne le font que très rarement…).

DÉBRIEFING • Demandez aux participants quel est le lien entre leur expérience durant ce jeu et la participation.ET ÉVALUATION Quels aspects de la participation sont mis en scène par l’exercice ?

• Formez ensuite un nombre pair de petits groupes de discussion auxquels vous soumettrez l’une ou l’autre des listesde phrases suivantes afin qu’ils les complètent collectivement :Liste A : • Quand je ne suis pas maître de ce que je fais, je me sens…

• Vis-à-vis de ceux qui me mettent dans cette situation, je ressens…• C’est le cas lorsque… (exemples)• Nous sommes dans l’impossibilité de participer dès lors que…

Liste B : • Quand je suis maître de la situation, je me sens…• Vis-à-vis de ceux qui me permettent de l’être, j’éprouve…• C’est le cas lorsque… (exemples)• Nous sommes en mesure de participer dès lors que…

• S’il y a plus de 2 groupes, demandez à ceux qui se sont penchés sur une même liste de fusionner pour partager leursréponses et les noter sur une feuille de flipchart.• Demandez-leur, ensuite, de présenter ces résultats.• Animez, enfin, une discussion en plénière sur les conditions favorables et défavorables à la participation, ainsi quesur les avantages liés à cette dernière autant que sur les inconvénients associés à l’absence de participation.

TRUCS ET CONSEILS • Veillez à ce que votre participant "complice" soit assis en face de vous dans le cercle afin que vous puissiez tousles deux vérifier si les jambes des participants sont croisées ou non.• Soyez attentif aux réactions des participants, qui peuvent parfois être vives (colère défensive ou émotivité exacerbée)

VARIANTES • La discussion de débriefing peut se focaliser sur le rôle des professionnels chargés de mettre en place et d’animerles dispositifs/activités participatives (comment traduire la transparence dans ses actes ? Jusqu’où peut-on aller ? Etc.)• Cet exercice peut faire office d’introduction à l’approche de la participation défendue par la Charte révisée du CoE, baséesur le droit, les moyens, l’espace, l’opportunité et le soutien (DMEOS) nécessaires à la participation locale des jeunes.

Source : PLA Notes (2001), N° 42, pp 66-68, IIED London, Josh Levene

Fiches d’activité

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Page 74: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

Fiches d’activité

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LA BOULE DE NEIGE DE LA PARTICIPATIONTHÈMES • Définir la participation

• La participation au sein des processus de prise de décision

IDÉE-FORCE La participation des jeunes signifie-t-elle la même chose pour vous et moi ?

TAILLE DU GROUPE 8, 16 ou 24 participants

DURÉE 60 minutes

OBJECTIFS • Formuler des façons différentes d’appréhender la notion de participation des jeunes ;• Réfléchir à chacune de ces définitions, interprétations et dimensions de la participation juvénile ;• Réfléchir à l’implication des jeunes dans un processus de prise de décision.

PRÉPARATION -

MATÉRIELS Flipchart, papier, markers, feuilles A4 coupées en 4.

INSTRUCTIONS • Demandez aux participants de coucher par écrit leur définition de la participation des jeunes sur un ¼ de feuille A4(travail individuel) ;• Les participants trouvent chacun un partenaire avec lequel ils forment un binôme de travail. Par binôme,les participants s’échangent leur définition et s’emploient à en rédiger une commune ;• Les binômes se regroupent ensuite par 2, formant des petits groupes de 4 et se présentent mutuellement la définitioncommune à laquelle ils viennent d’aboutir. Puis, ils tentent tous 4 de s’accorder sur une nouvelle définition commune ;• Les groupes de 4 se réunissent 2 à 2 et forment des groupes de 8. Même procédure : présentation des définitionscommunes et recherche d’un accord sur une définition convenant à tous ;• De retour en plénière, les groupes dernièrement constitués présentent leur résultat final, assortie d’un mot decommentaire ou d’explication et d’échanges entre les groupes ;• Le facilitateur énonce, ensuite, quelques définitions d’experts et d’autres "officielles", qu’il aura pris soin de collecterauparavant, et les soumet à la discussion (comparaison des définitions, nuances observées, etc.).

DÉBRIEFING Animation de la discussion sur les résultats :ET ÉVALUATION • Dans quelle mesure les définitions sont-elles similaires ?

• Par quoi diffèrent-elles ?• Sur quel type de participation insiste chacune d’elles ? Participation citoyenne, sociale, politique, économique,… ?Participation encadrée (dispositifs institutionnels) ou démarche spontanée (participation non conventionnelle) ?• Avez-vous trouvé l’exercice difficile ? Sur quels points la négociation autour d’une définition commune a-t-elle failliachopper ?• Jusqu’à quel point étiez-vous prêt à lâcher du lest par rapport à votre définition pour parvenirà une définition de compromis?Débriefing du processus de prise de décision :• Quel était votre rôle dans la formulation des définitions successives ? Comment avez-vous vécu cette position ?• Étiez-vous libre de participer comme vous l’auriez souhaité ? Aviez-vous suffisamment de latitude pour vous exprimer ?Et si non, à quoi l’attribueriez-vous ?• Qu’est-ce qui vous a aidé ou incité à participer ? Y-a-t-il eu un élément déclencheur ?• A contrario, qu’est-ce qui vous a gêné, voire empêché ?• Comment résonnent les définitions communes présentées en plénière à la lumière de votre expérience participativedurant cet exercice ?

VARIANTES Quelques observateurs extérieurs peuvent rester en marge des discussions internes aux groupes de travail successifsmais néanmoins attentifs à la manière dont les participants participent effectivement ou non, comment ils procèdent pouraboutir au résultat demandé, quelles stratégies ils déploient, etc.Les individus n’étant pas toujours pleinement conscients de leurs propres attitudes et comportements,les retours de ces observateurs peuvent être utiles lors du débriefing final.

Page 75: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

LA FRISE DE PARTICIPATIONTHÈME Présenter son expérience en matière de participation des jeunes

IDÉE-FORCE Qu’avez-vous à raconter ?

TAILLE DU GROUPE 4-25

DURÉE 30-60 minutes

OBJECTIFS • Permettre aux participants de mutualiser leurs expériences respectives

• Réfléchir aux voies diverses qui peuvent être empruntées pour faire participer les jeunes à la vie de leur communautélocale ou des organisations actives dans le domaine jeunesse s’adressant à eux.• Créer un outil permettant de développer l’engagement des jeunes dans les dispositifs ou projets participatifss’adressant à eux.

PRÉPARATION -

MATÉRIELS Une feuille A1 par participant.Papier et feutres de couleur, markers, ciseaux, colle, magazines à découper, etc.

INSTRUCTIONS • À l’aide du matériel mis à leur disposition, les participants devront représenter, sous forme d’une frise chronologique,leur expérience en matière de participation (temps forts de leur expérience), soit, par exemple :– Comment et quand ils ont été amenés à participer aux activités d’organisations actives dans le domaine de la jeunesse,à la vie locale, etc.– Comment et quand ils ont été impliqués dans des projets ou démarches de promotion ou d’amélioration dela participation des jeunes.– Les participants présentent chacun leur frise au reste du groupe et discutent de leurs expériences respectives.

DÉBRIEFING Demandez aux participants :ET ÉVALUATION • Quelle est la forme de participation la plus fréquemment citée ?

• Quels sont les facteurs qui encouragent les jeunes à participer ?• Maintenant que vous avez pris connaissance des expériences de tous, y-a-t-il des éléments que vous n’aviezpas mentionnés et qui vous semblent mériter de figurer sur votre frise ?• Y-a-t-il, sur les frises des autres participants, des expériences que ne correspondent pas à l’idée que vous vous faitesd’une expérience participative ? Pourquoi ?

«TRUCS» 1/ Suggestion de présentation :POUR LE FACILITATEUR demandez aux participants de finir leur frise par votre session de formation ; vous représenterez cette dernière par un gros

rond central, autour duquel disposer toutes les frises, tels les rayons du soleil.2/ Si la taille du groupe excède les 16 participants, les frises peuvent devenir collectives ainsi que leur présentation,à plusieurs voix.

VARIANTES Les participants peuvent être invités à sélectionner les éléments qu’ils feront figurer sur leur frise selon un critèresupplémentaire, plus spécifique (en particulier s’ils ont une longue expérience en la matière...), comme un type departicipation particulier (participation des jeunes au processus de prise de décision locale ; participation à la prise dedécision au sein de leur organisation, etc.) ou encore un niveau spécifique de participation (européen, national,régional, local...), etc.

Fiches d’activité

73

Page 76: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

74

Fiches d’activité

D’ACCORD / PAS D’ACCORDTHÈME Participation, dilemmes, rôles et responsabilités

Idée-force Décider, discuter et changer d’avis ?

TAILLE DU GROUPE 10 et +

Durée 60 minutes

OBJECTIFS • Attirer l’attention des participants sur le caractère contradictoire de leurs propres attitudes et comportementspar rapport à leur finalité (à savoir la participation des jeunes) ;• Élargir les perspectives et faire découvrir aux participants de nouvelles approches en ce qui concerne la participationdes jeunes ;• Exercer et développer ses compétences en matière de discussion.

PRÉPARATION Les expressions « Je suis d’accord » et « Je ne suis pas d’accord » écrites sur des feuilles de flipchart séparées.Une ligne de démarcation coupant la pièce en deux pour marquer la frontière entre ceux qui sont d’accord et ceuxqui ne le sont pas (la feuille de flipchart correspondante étant placée au centre de la moitié qui lui

MATÉRIELS Phrases notées sur des feuilles de flipchart (1/feuille), markers.

INSTRUCTIONS • Débutez par une brève introduction sur la participation des jeunes, l’importance d’une coopération active et solideentre les diverses parties prenantes et les défis que posent cette participation juvénile aux pratiqueset fonctionnements quotidiens.• Expliquez ensuite que vous allez lire à voix haute une série de phrases, avec lesquelles les participants pourrontêtre plus ou moins en accord.• Montrez-leur les deux espaces « D’accord »/« Pas d’accord » qui divisent la salle et demandez-leur d’aller se positionnerd’un côté ou de l’autre à l’énoncé de chaque phrase. Les indécis peuvent aller se placer sur la ligne de frontière.• Lisez les phrases une à une en laissant un court délai de réflexion entre chacune.• Après chaque déplacement, demandez aux participants d’expliquer leur position et de donner leur avis sur la question.Dites-leur qu’il est possible de changer de position durant la discussion. Autant que faire se peut, essayez de laissertout le monde s’exprimer.• Lisez la phrase suivante et ainsi de suite jusqu’à la dernière.• Au terme de l’exercice, initiez une discussion plénière de débriefing.

DÉBRIEFING Au cours de cette discussion, posez les questions suivantes :ET ÉVALUATION • Comment vous êtes-vous senti durant cet exercice ?

• Vous a-t-il paru difficile de vous dire « d’accord » ou « pas d’accord » avec les phrases proposées ? Pourquoi ?• Quels types d’arguments ont été utilisés durant les discussions suivant chaque choix ? Plutôt basés sur les émotionsou davantage factuels ?• Lesquels avaient, selon vous, la plus grande force de conviction ? (à en juger sur les changements de positionqu’ils entraînaient, par exemple).• Durant ces courtes discussions argumentatives, avez-vous utilisé des arguments issus de votre propre expérience ?En clair, vos arguments sont-ils appuyés sur la réalité ou sur ce que vous souhaiteriez qu’elle soit ?• Les phrases proposées sont-elles judicieusement choisies ?• Cet exercice est-il utile ? Pourquoi ?

«TRUCS» POUR Vous pourrez mettre l’accent sur les questions suivantes :LE FACILITATEUR • Dans quelle mesure les personnes d’avis opposés écoutent-elles vraiment les arguments de leurs contradicteurs ?

• Comment s’y prend-t-on pour se faire comprendre de l’autre et le convaincre ?• Quelle cohérence entre les positions des uns et des autres, d’un côté, et leurs expériences concrètes, de l’autre ?

VARIANTES 1. Dans certains cas, l’exercice peut avoir lieu sans discussion argumentative entre deux propositions... et/ou avec desphrases plus polémiques, qui auraient d’autant plus nécessité une telle discussion. Si cette option est retenue, le débriefingfinal insistera tout spécialement sur la frustration éprouvée lorsque l’on doit se prononcer sur quelque chose sans avoirl’opportunité d’expliquer son choix.2. Interdisez aux participants le positionnement médian.Suggestions de phrases : La participation démocratique n’intéresse pas les jeunes. Les jeunes ne participent que lorsqu’ilsont un problème à régler. Les autorités locales ne soutiennent la participation des jeunes à la vie démocratique que si celaleur est politiquement favorable. Pour une partie de la jeunesse, la non-participation est un phénomène culturel. Tous lesjeunes sont en droit de participer à la vie démocratique. Les pouvoirs publics devraient financer et mettre en place despolitiques en faveur de la participation des jeunes à la vie démocratique. La non-participation est une forme de participation.Ce ne sont que des suggestions... Libre à vous d’en imaginer d’autres, plus en rapport avec vos objectifs et votre thématique.

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Fiches d’activité

LE TRIANGLE DE LA COOPÉRATION - LA CITÉ DE LA CONFUSIONTHÈME Participation des jeunes – coopération entre jeunes, organisations de la société civile et autorités locales

IDÉE-FORCE Découvrir les angles de vue propres à chacun et négocier.

TAILLE DU GROUPE 3-35

DURÉE 90-120 minutes

OBJECTIFS • Stimuler des démarches de coopération entre jeunes, organisations actives dans le domaine de la jeunesse etdécideurs publics ;• Mettre en évidence les intérêts et besoins spécifiques aux différents acteurs ;• Partager les expériences des participants en la matière ;• Découvrir des modalités de dialogue et de coopération constructives.

PRÉPARATION Etude de cas

MATÉRIELS Markers, feuilles A3

INSTRUCTIONS Les participants se divisent en 3 groupes, représentant chacun l’autorité locale, les jeunes et l’association activedans le domaine de la jeunesse. Le groupe des jeunes peut être plus important que les autres.

Le facilitateur lit, en plénière, l’introduction suivante :

« Dans la ville de Confusion, le Maire tout récemment élu veut poser les bases d’un "nouveau contrat social" entre lesjeunes, les associations actives dans le domaine de la jeunesse et l’équipe municipale. Cette démarche s’explique par le faitque la ville, confrontée à de profonds défis, doit, selon son Maire, pouvoir compter sur l’implication de sa jeunesse et lesoutien de sa société civile pour les relever avec succès.

C’est dans cette perspective qu’il ouvre les portes de la Mairie aux intéressés pour une réunion de concertation.

Votre mission est de formuler, selon le point du vue du groupe que vous représentez, ce dont vous avez besoin pour répondreaux difficultés que vous rencontrez. Par la suite, vous aurez, chacun à votre tour, l’opportunité de présenter le résultat devotre réflexion à vos deux interlocuteurs. Au terme de ces présentations, vous devrez négocier, tous ensemble, un accord quiconvienne à chacun, reprenant la/les problématique(s) à résoudre, les solutions à mettre en œuvre et le rôle de chacun dansce processus de coopération. »

Suite à cette introduction, 1 à 3 participants de chaque groupe (en fonction de la taille des groupes) se voient confier uneproblématique spécifique. Ces petits groupes ont 10 à 15 minutes pour discuter, chacun de leur côté, de ce qu’ils attendentde leurs interlocuteurs respectifs sur le sujet (comme précisé dans l’introduction). Cette première étape de réflexion doitaboutir à deux propositions s’adressant chacun à un interlocuteur (exemple : le groupe des jeunes formule une proposition àl’attention de l’équipe municipale et en soumet une autre aux représentants de l’organisation active dans le domaine de lajeunesse). Puis les trois groupes travaillant sur la même problématique se réunissent, formulent chacun leurs propositionset tentent de parvenir à une démarche commune. Ils disposent, pour ce faire, de 45 à 60 minutes.

DÉBRIEFING Sentiments :ET ÉVALUATION • En général ? Durant la phase de préparation en petit groupe ? Lors des négociations avec les autres partenaires ?

Processus :• Comment cela s’est-il passé dans les petits groupes ?• Était-ce facile de se mettre d’accord, entre soi, sur deux propositions seulement ? Pourquoi (pas) ?• Mêmes questions pour la négociation entre jeunes/ONG/décideurs.Résultats :• Que pensez-vous des résultats auxquels vous avez abouti ? Est-il satisfaisant pour chacun ?Rapport à la réalité :• Cet exercice vous rappelle-t-il une expérience vécue ? Si oui, pouvez-vous la raconter ?• Qu’avez-vous appris de cette simulation ? En quoi pourrait-elle améliorer vos pratiques quotidiennes ?

PROBLÉMATIQUESSOUMISES AUX GROUPES

(SUITE PAGE SUIVANTE...)

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Fiches d’activité

LE TRIANGLE DE LA COOPÉRATION - LA CITÉ DE LA CONFUSION(SUITE...)

PROBLÉMATIQUES • LogementSOUMISES AUX GROUPES L’autonomie résidentielle des jeunes est un énorme problème à Confusion, la ville n’ayant que peu de logements privés

vacants et leurs loyers ayant connu une hausse spectaculaire depuis quelques années. Toutefois, la Municipalité possède denombreux immeubles de logement social, mais si vétustes qu’ils sont à la limite de l’insalubrité… Une opération derénovation, plus que jamais nécessaire, ne pourrait avoir lieu sans l’aide des fonds européens, lesquels n’interviendraientpas avant 2 ans, dans le meilleur des cas.

• Éducation

Les programmes scolaires sont fixés par l’État, mais c’est à la Municipalité (en partenariat avec les associations de parentsd’élèves) qu’il revient de gérer les établissements scolaires. Les jeunes de Confusion souhaitent que leurs enseignantsrecourent à des méthodes éducatives alternatives, inspirées de l’éducation non formelle. Ils réclament aussi davantage detemps libre pour des activités extrascolaires.

• Accès aux médias

L’unique station de radio locale diffuse des programmes sur l’histoire locale et le patrimoine urbain plus de la moitié de lajournée, le reste étant consacré à des discussions politiques. Quelques plages musicales se glissent tant bien que mal entre13 et 17h.

Le conseil d’administration de la station se compose de 5 personnalités locales : le Maire, le Président de la Société duPatrimoine Local, l’ancien Maire et principal rival politique du nouvel élu, le proviseur du lycée et le directeur de la cliniquelocale.

• Activités culturelles

Il y a de multiples opportunités d’échanges culturels et autres célébrations patrimoniales organisés par la municipalité deConfusion... En revanche, côté loisirs culturels, échanges interculturels, festivals, concerts d’artistes indépendants ou demusique du monde, les occasions sont plus que rares... Mis à part une ou deux associations locales, ce sont les services"Affaires culturelles et promotion du patrimoine local" de la Ville qui sont à la manœuvre

• Accès à l’emploi

Avec un taux de chômage des jeunes de plus en plus élevé, le sentiment de frustration monte chez la jeunesse de Confusion.Durant le mandat du précédent Maire, les quelques emplois municipaux créés ont bénéficié à la famille et aux relations dece dernier. Les jeunes n’arrivent pas à entrer sur un marché de l’emploi singulièrement peu dynamique.

• Santé

L’information en matière de santé des jeunes est réduite à son strict minimum à Confusion. Elle n’aborde en tout cassûrement pas les questions liées à la sexualité, telles que la reproduction, la contraception ou encore la prévention contreles maladies sexuellement transmissibles. L’unique pharmacie de la ville ne fait pas davantage de publicité en la matière. Enrevanche, le secret médical n’y est pas très rigoureusement défendu... (commérages).

• Politique de jeunesse

Une nouvelle loi vient d’être adoptée par le Parlement National, stipulant que toutes les communes devaient obligatoirementcréer un Conseil Municipal de Jeunes, dont les décisions devraient être examinées en Conseil Municipal. L’abstention desjeunes ayant atteint des sommets aux derniers scrutins, le Maire en déduit que la jeunesse manque d’intérêt pour lapolitique et voit donc avec scepticisme la création d’un Conseil de Jeunes.

• Addiction à l’alcool

À l’échelle régionale, la ville de Confusion se distingue par une surconsommation d’alcool chez les jeunes. Cela donne lieu àdes troubles fréquents sur la voie publique (bagarres), sans parler des dégâts en termes de santé juvénile. Une réponseimmédiate doit être trouvée.

• Création d’un espace pour les jeunes

À Confusion, il n’existe aucun espace spécifiquement conçu pour les jeunes. Ni cyberespace, ni club de loisirs... Les seulslieux de socialisation extrascolaires sont les bars de la ville...

Bien entendu, ces exemples de problématiques peuvent être retravaillés pour s’adapter aux contextes et profils de vosparticipants.

Source : Session de formation sur la participation active de la jeunesse, EYC, Strasbourg, 2007.

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Fiches d’activité

VRAI OU FAUXTHÈME Introduction au contenu de la Charte révisée de la participation des jeunes à la vie locale et régionale.

TAILLE DU GROUPE -

DURÉE 50 minutes

OBJECTIFS • Evaluer le degré de connaissance qu’ont les participants de la Charte• Motiver les participants à prendre connaissance de ce texte• Souligner les grandes idées et thématiques portées par la Charte

PRÉPARATION Une présentation allégée de la Charte, à distribuer (qu’est-ce que c’est ? Quelles en sont les finalités ?Quel peut en être l’impact au niveau des individus et de leur vie quotidienne ?).

MATÉRIELS Texte de la Charte et grilles d’assertions, en autant de copies que de participants.

INSTRUCTIONS • Demandez aux participants de remplir, individuellement, la grille d’assertions distribuée à l’aide du texte de la Charte ;• Au bout de 30-35 minutes, invitez-les à former des petits groupes de 3 afin de comparer leurs réponses et de convenird’une grille de réponses communes ;• Discutez des résultats en plénière.

DÉBRIEFING Posez les questions suivantes :ET ÉVALUATION • Qu’avez-vous appris au sujet de la Charte ?

• Quelles sont les questions qui vous ont donné le plus de fil à retordre ?• Comment s’est passé la discussion en petit groupe ? Quel rôle y avez-vous tenu ?

DOCUMENT JOINT La grille d’assertions suivante :N° Assertion Vrai Faux1 La Charte s’adresse principalement aux autorités locales2 La Charte a le statut d’une convention3 La Charte a été révisée par la Direction Jeunesse et Sport du Conseil de l’Europe4 La Charte donne une définition de la jeunesse5 La Charte s’applique à tous les jeunes sans discrimination6 Selon la Charte, la participation des jeunes recouvre le vote et l’acte de candidature

à une élection7 Dans le domaine des politiques de santé, la Charte recommande aux autorités

locales de mettre en place des dispositifs de soutien psychologique pour les jeunesconsommateurs de tabac, d’alcool et/ou de drogues

8 La Charte contient des recommandations relatives à 15 politiques sectorielles différentes9 En matière de politique de sport et loisirs, la Charte recommande aux autorités locales

de financer, chaque année, l’organisation de manifestations sportives pour les jeunes10 La Charte propose la création d’opportunités locales d’emploi au bénéfice des jeunes sans emploi11 La Charte oblige les autorités locales à fournir à tous les jeunes un logement gratuit12 La Charte stipule que les autorités locales devraient soutenir les organisations de jeunesse

qui évoluent en milieu rural13 La Charte énonce qu’il faut donner la priorité aux jeunes femmes sur les jeunes hommes

dans les instances de participation politique dédiées aux jeunes14 La Charte ne fait pas le lien entre les projets ayant trait à l’environnement et ceux de

participation des jeunes à la vie locale et régionale15 La Charte recommande un soutien des autorités locales à la formation des jeunes

en matière de participation à la vie publique16 La Charte propose que les autorités locales fournissent gracieusement

des ordinateurs aux jeunes afin de les encourager à participer17 La Charte exige des autorités locales qu’elles couvrent la totalité des coûts

engagés par les projets de jeunes18 La Charte recommande que les Conseils de Jeunes soient composés de jeunes

membres d’organisations de jeunesse19 La Charte propose la nomination d’une personnalité jouant le rôle de garant du respect

des droits des jeunes à l’échelle locale

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Fiches d’activité

QUE POUVEZ VOUS FAIRE POUR MOI ?THÈMES Se familiariser au contenu de la Charte (Cf. fiche précédente)

Coopération entre autorités locales et organisations actives dans le domaine de la jeunesse

IDÉE-FORCE Comment les décideurs publics locaux peuvent soutenir l’activité de mon organisation ?

TAILLE DU GROUPE 12 minimum

DURÉE 40 minutes

OBJECTIFS • Découvrir ce que contient la Charte• Comprendre comment l’utiliser• Saisir l’usage que peuvent en faire des groupes représentant les intérêts d’une frange donnée de la population• Identifier des modalités possibles d’approcher les autorités locales dans le but d’améliorer la participation des jeunes

PRÉPARATION Les participants doivent avoir lu la Charte pour tirer profit de l’exercice.

MATÉRIELS Le texte de la Charte, Un flipchart et des markers.

INSTRUCTIONS 1. Expliquez le principe de l’exercice :Tous les participants vivent ou travaillent sur le territoire d’une collectivité territoriale qui vient d’introduire la Chartedans sa pratique de la démocratie locale. Ils représentent les intérêts de différentes franges de la population.2. Demandez-leur de choisir à quel groupe d’intérêts ils souhaitent s’affilier parmi les propositions suivantes :– les jeunes membres d’un club local de volleyball,– les enseignants du lycée de la ville principale,– les membres d’un Conseil local de jeunesse,– les jeunes d’un collectif d’habitants des plusieurs localités toutes situées en zone rurale,– un groupe de femmes issues d’une « minorité visible »,– un groupe de praticiens travaillant sur l’éducation sexuelle des jeunes.3. Expliquez que chaque groupe d’intérêts veut utiliser la Charte pour attirer l’attention de l’acteur politique surses propositions et recommandations afin qu’il soutienne la participation des jeunes dans le champ ou sur le sujet concerné(sport/vie scolaire/démocratie participative/disparités territoriales/ liés à la ruralité/inégalités de genre/etc.).4. Laissez-leur 45 minutes pour qu’ils élaborent, Charte à l’appui, une liste de 7 propositions maximumà soumettre aux autorités locales.5. Invitez chaque groupe d’intérêts à présenter, en plénière, leurs propositions.6. Initiez une discussion autour de ces résultats en demandant aux autres groupes ce qu’ils pensent deleurs productions respectives.7. Ouvrez le débat autour de la question suivante : « Comment s’y prendre pour adresser de tellesrecommandations/propositions aux autorités locales ? ». Notez les idées des participants sur le flipchart.

DÉBRIEFING Posez les questions suivantes :ET ÉVALUATION • Était-ce facile/difficile de vous appuyer sur la Charte du point de vue du groupe auquel vous étiez censé appartenir ?

En quoi ?• Qu’avez-vous appris de nouveau sur la Charte ?

VARIANTE Si vous souhaitez donner une touche officielle à l’exercice, vous pouvez demander à trois participants (ou membres del’équipe organisatrice) de jouer le rôle de l’autorité locale qui reçoit chacun de ces listes de propositions et les commente.De cette manière, vous renforcerez l’effet d’identification des participants au groupe d’intérêts qu’ils sont supposés défendre.Les interventions de l’autorité locale peuvent être l’objet d’un temps additionnel de discussion durant lequel l’ensembledes participants travailleront sur la mise au point de stratégies de coopération plus efficace avec les responsables publics.

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Fiches d’activité

EXERCICE DE SIMULATION « JEUNESSE EN ACTION»THÈMES Jeu de simulation autour de l’établissement d’une coopération locale entre organisations actives dans le domaine

de la jeunesse et décideurs publics en charge de la jeunesse : mise en place d’un Conseil de jeunes, se saisissantde sujets tels que la participation, la vie associative, la coopération, les mécanismes décisionnels, etc., représentant lesintérêts de leurs pairs et tentant, à chaque sujet soulevé, de trouver un consensus entre l’intérêt général et celui des jeunes.Il y sera aussi question d’organiser une réunion de consultation impliquant des acteurs aux intérêts divergents(comment conduire une réunion, animer une discussion, négocier un consensus, etc.).

IDÉE-FORCE Monter un Conseil de jeunes

TAILLE DU GROUPE 15-30

DURÉE 20 minutes – Présentation de l’exercice2 heures – Préparation et simulation d’une session1 heure – Discussion et débriefing

OBJECTIFS • Explorer les diverses approches et interprétations de la participation que peuvent adopter les différents acteursévoluant à l’échelon local• Identifier les intérêts des parties prenantes à ce type de dispositif participatif• Rechercher des modalités d’introduction de ce type de structure de participation des jeunes aux affaires locales• Former les participants à la pratique décisionnelle et à la recherche du consensus• Faire l’expérience de ce que peut être la représentation d’intérêts spécifiques (ceux des jeunes, en l’occurrence) etl’échange argumenté de points de vue

PRÉPARATION Copies du scenario

MATÉRIELS • Une copie de scenario par participant ;• Une fiche descriptive du rôle attribué (nominativement) à chaque participant ;• Une liste des différents rôles distribués et des questions pour chaque observateur (si observateurs il y a) ;• Une salle de réunion disposée à la manière d’un hémicycle et plusieurs petits espaces de travail séparés ;• Papier et stylos ;• Une liste récapitulative de tous les rôles distribués (à distribuer à la fin de l’activité).

INSTRUCTIONS 1. Expliquez aux participants qu’ils seront les invités d’une ville dont le Maire souhaite utiliser le ProgrammeJEUNESSE EN ACTION en vue de faire émerger un Conseil de Jeunes.2. Donnez le programme de l’activité.3. Distribuez les scenarii aux participants et laissez-leur du temps pour en prendre connaissance.4. Distribuez les rôles individuels et précisez bien qu’ils ne doivent pas dévoiler leur rôle aux autres acteurs.Laissez à chacun le temps de se mettre dans la peau de leur personnage.5. S’il y a des observateurs, distribuez-leur les listes décrivant les rôles de chacun et notifiant les questionsà soulever par la suite.

DÉBRIEFING • Avez-vous apprécié ce jeu de simulation ?ET ÉVALUATION • Quel était votre rôle et comment l’avez-vous investi ?

• A ce point du débriefing, vous pouvez distribuer les fiches décrivant les différents rôles confiés aux acteurs.Chaque acteur peut dévoiler au reste du groupe lequel de ces rôles il incarnait durant le jeu.• Comment étaient prises les décisions, au cours du jeu ?• Quels arguments ont été décisifs aux moments de prise de décision ?• La prise de décision a-t-elle été démocratique ? Le processus admettait-il la participation des différents acteurs ?• Quel est le point de vue des observateurs sur ces points ?

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Fiches d’activité

EXERCICE DE SIMULATION « JEUNESSE EN ACTION», SUITE…

DÉBRIEFING • Si vous aviez été à la place des acteurs, auriez-vous procédé différemment ? Si oui, comment ?ET ÉVALUATION (SUITE) Et, vous, acteurs, feriez-vous les choses différemment si vous aviez à rejouer la scène ? Si oui, comment ?

• Jugez-vous la rencontre réaliste (question aux observateurs) ? Si non, expliquez en quoi la réalité aurait été différente ?• Compte tenu de l’objectif initial qui était d’améliorer le niveau de participation et de faire avancer la coopérationentre associatifs et décideurs publics, que pensez-vous du résultat final ?• Qu’avez-vous appris/découvert durant l’exercice ?• À l’attention des formateurs et des animateurs : si vous aviez à utiliser cet exercice de simulation dans le cadrede vos activités, dans quelles circonstances exactes le feriez-vous ? Et pour quoi faire ?

DOCUMENTS JOINTS • Scenario du jeu• Liste et description des rôles

SCENARIO

Vieilleville est une commune de l’État de Seniorland, pays démocratique dépourvu de politique spécifique en matière dejeunesse. Alors qu’une part non négligeable des Viellevillois et Vieillevilloises sont âgés de moins de 30 ans, et malgré ledynamisme associatif des organisations actives dans le domaine de la jeunesse, les équipes municipales successives sesont toujours passées du concours des jeunes ou de leurs représentants dans la gestion publique des affaires locales.

Suite aux dernières élections, voilà 15 mois, la nouvelle Mairesse, Mme Juvénile, a décidé d’opérer un virage à 180° sur cettequestion. Elle a ainsi annoncé que la ville allait largement s’appuyer sur le Programme JEUNESSE EN ACTION, en faveur de lameilleure participation des jeunes, et qu’elle s’engagerait, dans le même temps, dans une coopération intense et durableavec les jeunes eux-mêmes et les organisations actives dans le champ jeunesse.

L’une des grandes étapes de ce renouveau coopératif sera la création d’un Conseil de Jeunes.

Et c’est précisément à sa préparation qu’est consacrée la réunion de consultation organisée par la Mairie et conviant lesdifférentes parties prenantes du champ jeunesse autour d’un objectif commun : se mettre d’accord sur la forme à donner àce dispositif ainsi que sur la nature même de ses attributions.

Voici les différentes personnes qui participeront à la réunion :

• La Mairesse, qui est celle qui conduira les débats de la réunion du jour (elle est aussi la Vice-présidente du Conseil desVilles et Régions de Séniorland);

• Le leader du principal parti d’opposition à Vieilleville ;

• Le 1er adjoint au Maire et Vice-Président du Conseil Municipal, qui est également chargé de la Commission Budgétairelocale ;

• Le Proviseur du lycée ;

• Le Vice-président de l’Association des parents d’élèves locale ;

• Le porte-parole de l’Association "Grandpar’enfants" qui propose des activités intergénérationnelles aux enfants et séniorsbénévoles de la commune ;

• Le prêtre catholique qui dispense, notamment, les cours de catéchisme ;

• L’entraîneur des jeunes du Football club communal ;

• Un chercheur de l’Institut de Recherche Sociologique (IRS) de l’Université de Vieilleville ;

• L’un des administrateurs de l’ONG internationale d’Étudiants, basée à Vieilleville ;

• Le Président du Comité des Jeunes Vieillevillois (CJV);

• Le délégué d’une organisation de jeunesse fédérant les jeunes des trois quartiers populaires de Vieilleville ;

• L’un des membres d’une des organisations de jeunesse actives sur la ville ;

• Un représentant du Service des Affaires sociales communal ;

• Le chargé de projet du Service Développement Urbain de la Ville ;

• Le PDG d’une PME locale ;

• Quatre jeunes Vieillevillois.

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Fiches d’activité

EXERCICE DE SIMULATION « JEUNESSE EN ACTION», SUITE…

Ordre du jour de la réunion :

• La création du Conseil de Jeunes : est-elle souhaitable ? Nécessaire ? Répond-t-elle à une attente de la part des jeunesvieillevillois ?

• La forme même du dispositif : Quel type de structure doit voir le jour ? Combien de personnes ? Comment seront-elleschoisies ? etc.

• La nature du mandat et ses attributions : Pouvoir de décision ou instance consultative ? Capacité de s’auto-saisir d’unsujet ou délégation par le Conseil Municipal de questions déterminées ? Etc.

DESCRIPTION DES RÔLES

Vous êtes la Mairesse de Vieilleville...

Vous avez remporté les élections de l’année dernière avec une courte majorité sur l’inamovible PPA (Parti des Personnesâgées) et son chef, qui était aux commandes de la ville depuis deux décennies.

La clé de votre succès fut sans conteste une campagne résolument tournée vers la jeunesse qui n’a eu de cesse de fustigerl’absence de politique de la jeunesse qui caractérisait l’équipe municipale alors en poste.

Vous êtes d’ailleurs intimement convaincue de la pertinence d’une telle politique et déterminée à l’élaborer avec le concoursde jeunes et organisations de jeunesse locales.

Pour preuve de cette implication, vous venez de proposer, voilà quelques semaines, d’articuler cette nouvelle politique dejeunesse sur le Programme européen JEUNESSE EN ACTION qui soutient la participation active des jeunes et leur implicationdans la vie démocratique locale (via son action 1.3 « Jeunesse pour la démocratie », notamment). C’est précisément le sensque vous aimeriez donner à ce Conseil de Jeunes qui est au cœur de la réunion d’aujourd’hui, sur laquelle vous misezbeaucoup. Toutefois, bien qu’enthousiasmée par ce projet, vous ne savez pas au juste la forme qui lui serait la plus profitableet attendez aussi de cette réunion qu’elle vous permette de préciser concrètement les modalités de fonctionnement d’un teldispositif.

Vous êtes l’ancien maire et nouveau leader de l’opposition municipale...

Vous avez largement dépassé la cinquantaine et jamais quitté Vieilleville... Membre du PPA depuis un quart de siècle, vousavez occupé le poste de Maire durant 20 longues et heureuses années...

Vous n’avez nulle animosité à l’égard de la jeunesse mais croyez fermement aux vertus de l’engagement en politique et, dece fait, vous combattez l’idée que l’on puisse participer aux affaires de la ville sans avoir été élu à cet effet !

Et quand bien même les jeunes Vieillevillois formeraient leur propre parti, vous n’imaginez pas qu’ils aient voix au chapitre...puisque selon vous, seuls les représentants élus par l’ensemble de la population sont légitimes pour prendre part à ladécision publique.

Pour toutes ces raisons, vous êtes fermement opposé à l’initiative de la Mairesse et n’en faites pas mystère...

Vous êtes le 1er adjoint au Maire et Vice-président du Conseil Municipal...

Également à la tête de la Commission budgétaire de la Ville, vous vous êtes employé depuis des années à rétablir l’équilibredes finances municipales et êtes tout juste parvenu à vos fins l’année dernière. Vous tenez absolument à ce que cela reste lecas cette année.

Toutefois, vous appréciez la nouvelle Mairesse et soutenez son action bien qu’avec une certaine réticence, attribuable à votresouci de minimiser les dépenses publiques... D’ailleurs, personnellement, vous ne verriez pas d’un si mauvais œil quel’initiative tourne court…

Vous êtes le Proviseur du lycée...

La plupart des jeunes concernés par le projet de Conseil de jeunes fréquentent votre établissement. Ils ont d’ores et déjàl’opportunité de participer à la vie démocratique ainsi qu’à la gestion du lycée par l’intermédiaire de leurs délégués declasse. Vous êtes directement affecté par l’initiative de la Mairesse dans la mesure où les ressources financières qu’ellemobilisera ne seront plus disponibles pour les activités de mobilité ou de loisirs que mène l’établissement en faveur de sesélèves, pas plus d’ailleurs qu’elles ne viendront vous aider à financer les travaux de rénovation dont le gymnase a bienbesoin.

Par conséquent, vous ne voyez pas vraiment l’utilité d’un tel Conseil et soupçonnez même que la Mairesse se préoccupe

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Fiches d’activité

EXERCICE DE SIMULATION « JEUNESSE EN ACTION», SUITE…

davantage de gagner le soutien de l’ONG internationale basée à Vieilleville que de nourrir la vie démocratique locale... Bref,vous pensez que cette initiative serve au final de vitrine publicitaire à la nouvelle élue et, par suite, vous vous opposez fer-mement à son initiative.

Vous êtes le Vice-président de l’Association des parents d’élèves locale...

Membre actif de ladite association, vous vous impliquez sans compter votre temps ni économiser votre énergie dans la viedémocratique de l’école de la commune. Vous siégez d’ailleurs au Conseil d’Administration de l’école et tenez à ce quel’ordre établi soit maintenu tel quel, puisque le système des délégués de classe vous semble tout à fait satisfaisant du pointde vue de la participation démocratique des jeunes… Vous estimez donc que l’initiative de la Mairesse est inutile, voirenéfaste dans la mesure où elle fera perdre du temps aux enfants pour des résultats qui feront souvent doublon ! Vous êtes,qui plus est, inquiète qu’elle ne créé une détestable compétition entre l’école et la Mairie...

Vous êtes parent de deux jeunes Vieillevillois et porte-parole de l’Association (dont vous êtes le fondateur)« Grandpar’enfants"...

Toujours prêts à apporter votre concours aux activités extrascolaires organisées par l’école et le collège (où vos enfants sontscolarisés), vous le faites avec plaisir bien que vous trouviez souvent bien difficile de rester dans le rôle qui vous estassigné, à savoir celui de simple surveillant... Souvent, vous en êtes d’ailleurs assez loin... tant les comportements desjeunes vous semblent appeler une intervention plus active ; vous déplorez notamment leur manque de civilité ou leurconstant besoin d’être assisté dans la moindre des activités auxquels ils prennent part...

Cela étant, vous redoutez que ce Conseil de Jeunes n’attire une bonne partie de vos effectifs et qu’il ne soit, de toutemanière, voué à l’échec, tant les jeunes en question manque, selon vous, de la maturité nécessaire à une telle entreprise.Vous êtes donc fortement sceptique à l’égard de cette initiative.

Vous êtes le prêtre de l’Eglise catholique locale...

À ce titre, vous êtes témoin de l’effritement participatif des jeunes, s’agissant, tout du moins, des activités que la paroissepropose aux jeunes de la Ville. Vous êtes heureux d’avoir été invité à cette réunion qui va, notamment, vous permettre derencontrer les quelques représentants d’organisations de jeunesse actives sur Vieilleville et, si c’est possible, de solliciterleur connaissance et leur compréhension des aspirations juvéniles.

Globalement, vous soutenez l’initiative de la Mairesse. Vous espérez ainsi que, faute de se tourner vers Dieu, les jeunesVieillevillois seront davantage motivés pour s’investir dans la vie de leur commune... ce qui, en tout état de cause, ne peutpas nuire à vos activités paroissiales...

Vous êtes l’entraîneur de l’équipe des jeunes footballeurs de Vieilleville...

Actif, très dynamique, vous aimez voir les jeunes s’investir dans ce qui leur plaît, prendre des initiatives et desresponsabilités. Toutefois, vous n’êtes pas sans savoir que le Football Club a subi quelques coupes budgétaires de la part dela Ville... et, comme le Proviseur du Lycée, vous pensez que, peut-être, l’argent public consacré à ce Conseil de Jeunespourrait sûrement être utile ailleurs... Au gymnase, par exemple, puisqu’il semble que les activités sportives rencontrent unsuccès grandissant auprès des jeunes.

Vous êtes donc face à un dilemme : d’un côté, vous approuvez toute initiative qui a pour but d’améliorer la participation desjeunes, mais de l’autre, vous redoutez que cette dernière suscite une concurrence malvenue entre les acteurs locaux autourde l’allocation des deniers municipaux.

Vous êtes sociologue, chercheur associé à l’Institut de Sociologie de l’Université de Vieilleville...

Si votre champ de recherche actuel est la citoyenneté, celui qui a votre préférence a toujours été et demeure la jeunesse, ettout particulièrement, au sein de celui-ci, les modes de participation juvénile à la vie politique locale.

De prime abord surpris par cette invitation, vous ne vous faites pas prier pour y assister... D’autant que vous pensez pouvoirvous y rendre utile, fort des multiples recherches que vous avez conduites sur le sujet ; quelques conseils pour éviter lesécueils les plus fréquents et orienter le dispositif de telle sorte qu’il soit le plus fructueux possible, en termes dedémocratie locale comme de participation juvénile. Vous pourrez également apporter au débat quelques contributions de vospairs sur la question des Conseils de Jeunes puisque vous revenez tout juste d’une Conférence internationale organisée, àStrasbourg, par le Conseil de l’Europe et qui tournait justement autour des bonnes pratiques associées à ce type d’initiatives

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Fiches d’activité

EXERCICE DE SIMULATION « JEUNESSE EN ACTION», SUITE…

en faveur de la participation démocratique des jeunes. Ainsi, vous leur parlerez probablement que l’une de ces pratiques

vertueuses consiste à impliquer les jeunes dès les négociations préalables à la création du dispositif... soit immédiatement(si toutefois l’idée est retenue...).

En tout cas, vous ne ménagerez pas vos efforts pour soutenir une idée d’action qui a largement fait ses preuves en termesd’amélioration de la participation des jeunes.

Vous représentez une ONG internationale d’étudiants...

Votre organisation brasse de multiples occupations : contribution à l’élaboration des politiques éducatives, défense desintérêts et des droits des étudiants, organisation d’échanges de jeunes, etc.

Vous pensez que l’idée de la Mairesse va dans le sens d’un changement réel et positif par rapport à la ligne politiquejusqu’ici affichée en matière de jeunesse (par l’équipe municipale précédente). Vous êtes d’ailleurs convaincu qu’ellerencontrera le succès espéré, comme c’est généralement le cas dans tous les autres pays démocratiques où de telsdispositifs ont été mis en place, permettant aux jeunes de s’exprimer et d’entrer en dialogue avec les pouvoirs publics surdes sujets importants pour la vie de la communauté.

Vous vous réjouissez donc que Vieilleville se dote enfin d’une véritable structure participative pour la jeunesse locale,considérant que le Comité des Jeunes Vieillevillois n’a jamais vraiment eu les moyens de participer réellement à la prise dedécision publique, pas plus d’ailleurs qu’il n’a véritablement défendu la participation des jeunes à la vie publique locale...

Vous êtes le président du Comité des Jeunes Vieillevillois...

La structure que vous présidez existe depuis bien longtemps et fonctionne tout à fait bien, selon vous. Toutes lesorganisations de jeunesse ou actives dans ce champ étant satisfaites de votre travail, vous ne voyez pas l’utilité de créer unenouvelle structure qui viendrait reproduire à l’identique ce dont votre Comité s’acquitte déjà avec succès.

Vous êtes donc un farouche opposant à l’initiative de la Mairesse, dont, soit dit en passant, vous contestez le bien fondémême, au motif que les Conseils de Jeunes ne réunirait, au final, qu’une élite de jeunes, qui ne pourrait donc pas prétendreà une quelconque représentativité et dont les prises de position se verraient discréditées par le décideur public dès que cedernier y aurait intérêt ! En clair, vous soupçonnez fort que cette nouvelle structure ne soit qu’une instance de validation desdécisions publiques par une jeunesse manipulée...

De plus, vous pensez que sa dimension même (le Conseil de jeunes étant une structure relativement importante...) nuit à sonefficacité car elle ne lui permet pas d’être aussi réactive qu’il le faudrait souvent...

Vous êtes le délégué d’un Collectif des jeunes des quartiers populaires de Vieilleville...

En tant que porte-parole des jeunes des quartiers populaires, vous représentez une minorité de la population juvénilehabitant à Vieilleville et cherchez à mettre en valeur la diversité culturelle qui fait la richesse de ces quartiers. Les activitésde votre collectif sont d’ailleurs saluées avec chaleur par la ville comme par les autres organisations de jeunesse, aveclesquelles vous entretenez d’ailleurs des relations partenariales harmonieuses et fructueuses (nombreux projets réalisésensemble).

Vous n’avez rien contre l’initiative de la Mairesse pourvu qu’elle soit effectivement ouverte à tous les jeunes de la commune,minorités comprises… Pour évitez qu’il n’en soit autrement, vous prônez l’idée d’un quota de sièges réservés aux jeunes desquartiers populaires.

Vous êtes membre d’un Club de Jeunes local...

Votre organisation vous a envoyé à la réunion afin d’obtenir plus d’informations sur le projet de la Mairesse.

À première vue, vous aimez l’idée... Mais, en tant que 1ère organisation de jeunesse vieillevilloise (par la taille), vous voulezvous assurer que votre voix y sera audible, y compris dans les instances de fonctionnement du futur dispositif.

Vous êtes tout juste titulaire d’un diplôme vous spécialisant sur le travail de jeunesse...e de travail social de laville et employé(e) par la Mairie dans le service ad hoc...

Enthousiaste, passionné(e), vous avez souhaité donner un tour « jeunesse » à votre activité de Chargé de mission au sein desservices sociaux communaux. Souvent au contact des jeunes et organisations de jeunesse actifs au plan local, vous ne lessoutenez que davantage depuis votre titularisation sur ce nouveau poste qu’a créé la Mairesse. Toutefois, vous n’êtes pasabsolument certain que cette dernière soit dénuée d’intentions politiques inavouables... et craignez que cet aspect de la

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Fiches d’activité

EXERCICE DE SIMULATION « JEUNESSE EN ACTION», SUITE…

question l’emporte sur une initiative que vous approuvez sur le fond. Bien que tenu(e) à une certaine réserve, au cours decette réunion, vous tentez de soulever des questions cruciales pour la bonne marche du dispositif (quelle autonomie ?quelles attributions ? quelles ressources ? etc.)

Vous êtes chef de projets de développement urbain pour la Mairie de Vieilleville...

Cela fait sept ans que vous êtes amené(e) à travailler avec les habitants des différents quartiers de la ville, au fil des projetsque vous avez menés à bien. Vous appréciez cette position d’intermédiaire entre la ville et ses citoyens et craignez quel’initiative de la Mairesse vous prive de ce rôle pour en charger votre collègue du secteur Affaires sociales (récemmentspécialisé sur les questions de jeunesse).

Toutefois, cette réticence personnelle ne peut guère s’exprimer frontalement et vous affichez donc un soutien très « officiel»mais assez peu convaincant... D’ailleurs, vous n’avez de cesse de glisser, chaque fois que l’occasion s’en présente, desremarques mettant plutôt l’accent sur les bienfaits d’un travail sur l’intergénérationnel, de préférence à une action trèsciblée qui risquerait de couper les jeunes du reste de la population.

Vous êtes le patron d’un PME locale...

Constamment sur la brèche d’opportunités de développement, vous ne refusez jamais une occasion de collaborer avec laMairie... et, en l’occurrence, vous soutenez à fond l’initiative en question. Sous certaines conditions, vous envisagez mêmede prouver votre bonne volonté en y apportant un concours financier.

Vous êtes le meilleur élève de l’école...

Missionné par votre instituteur, vous ne comprenez pas grand-chose à ce qui se passe durant la réunion... mais vousfaites tout votre possible pour saisir de quoi il est question... D’où votre tendance à poser de multiples questions àvos interlocuteurs auxquels vous demandez souvent des explications et clarifications.

Vous avez 17 ans et êtes intéressé par tout ce qui touche à la politique...

En tant que bénéficiaire des dispositifs mis en place par les différents acteurs locaux (Mairie, Lycée, Comité de Jeunes, etc.),vous avez pu constater qu’aucun d’entre eux ne vous convenait vraiment (pas plus qu’à vos pairs, d’ailleurs).Vous n’êtes donc pas très optimiste vis-à-vis du prochain, qui connaîtra vraisemblablement la même issue que les autres...(i.e. une faible mobilisation des jeunes ciblés).

Soucieux d’éviter ce prévisible fiasco, vous vous montrez particulièrement actif durant la réunion et ne cessez demarquer votre incrédulité quant à l’initiative de la Mairesse.

Vous êtes un adolescent en pleine crise de rébellion...

... envers vos parents, bien entendu, mais plus largement, envers toute figure incarnant, un tant soit peu, l’autorité !

Vous pensez donc que ce dispositif censé vous donner la parole n’est qu’une ruse des adultes pour mieux vous contrôler etqu’en tout état de cause, vous préfèreriez qu’on cesse de vous ennuyer avec des activités soi-disant faites pour vous maisqui vous ennuient profondément!

Tout ce que vous souhaitez, c’est qu’on vous laisse tranquille...

Bien que vous n’y éprouviez aucun plaisir, vous décidez tout de même d’assister à la réunion, histoire d’enfin mettreles points sur les i : la participation, vous n’avez rien contre, mais sans structure ni autorité qui vienne vous embrigader !

Vous avez 16 ans...

... et un ami habitant à Villejeune, qui vous a raconté combien c’était excitant de participer aux décisions locales...Quand vous avez lu dans le journal que votre Mairesse allait soumettre cette idée pour Vieilleville, vous avez immédiatementsouhaité y être associé(e). Vous trouvez l’idée fantastique et voulez absolument qu’elle soit concrétisée.Si c’est le cas, vous serez de l’aventure, à coup sûr !

Source : Session de formation sur le développement et la réalisation de projets participatifs au niveau local et régional,EYC Strasbourg, 2005.

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N° FR-13-2-2007-R4LES JEUNES, ACTEURS ET RESSOURCES DANS L’ESPACE PUBLIC

Période-projet Du 01/01/2008 au 30/06/2008Pays partenaires France – ItaliePorteur du projet Université du citoyen (Association basée à La Seyne sur Mer)Partenaire(s) local(-aux) Ville d’Arles (Service Animation de Proximité)Partenaires européens Cooperativa Aretes (Rome) – Municipio Roma XI (Rome)

RÉSUMÉ Les 28 participants, italiens et français, sont des jeunes élus du Conseil consultatif des jeunes de la ville d’Arles et de la XImunicipio de Rome. Il s’agit de recueillir, auprès de jeunes européens inscrits dans les instances au niveau local, un diagnostic etleur expertise sur la participation des jeunes. Souhait d’améliorer et développer les dispositifs existants, voire de créer de nouvellesformes de consultation, afin que tous les jeunes, sans distinction, puissent devenir de véritables ressources dans l’espace public.

MONTANT DE LA SUBVENTION : 18 500 EUROS

N° FR-13-5-2007-R5LES INSTANCES DE LA JEUNESSE REVISITÉES PAR L’ŒIL INTERPELLATEUR DES JEUNES

Période-projet Du 01/02/2008 au 30/05/2009Pays partenaires France – TurquiePorteur du projet Association Migration Solidarité et Échanges pour le Développement

(AMSED, Strasbourg)Partenaire(s) local(-aux) Centre socio-culturel Papin (Mulhouse)Partenaires européens Association des États Généraux des Étudiants (Istanbul) – Club de Jeunes de l’Université Galatasaray (Istanbul)

RÉSUMÉ Le projet porte sur la participation active des jeunes à la vie publique locale, régionale et européenne et ceci en explorantavec eux, l’idée de l’exercice de leur citoyenneté à travers leur participation auxmécanismes de démocratie participative, notammentles instances de représentativité de la jeunesse.Ainsi, les jeunes et les associations participants à ce projet, français et turcs, ont cerné, à travers leurs expériences, vécus et échanges,la notion de la participation active aux outils de la démocratie participative. Ils ont ensuite proposé des recommandations concrètesaméliorant leur représentativité et facilitant leur implication et l’exercice de leur citoyenneté en interpellant notamment les élus. Ladémarche s’est appuyée sur la méthode et les outils de l’éducation formelle. Une rencontre préparatoire suivie d’un forum et demoments de restitution dans les lieux de vie des jeunes a ponctué les différentes phases.

MONTANT DE LA SUBVENTION : 25 300 EUROS

N°FR-13-7-2007-R5COOPÉRATION TRANSFRONTALIÈRE DE JEUNES DE MILIEUX SENSIBLES

Période-projet Du 01/02/2008 au 01/12/2008Pays partenaires France - BelgiquePorteur du projet Centre social du Pont de pierre (Maubeuge)Partenaire(s) local(-aux) Partenaires européens – Quartiers Sans Frontières (Association basée à Haumont, Belgique)

RÉSUMÉ Le projet propose une démarche attractive d’apprentissage de la citoyenneté et de l’ouverture à l’autre. Construit avec leconcours de quatre acteurs de proximité et dans le cadre d’un échange transfrontalier, les jeunes participants partiront à la décou-verte de l’environnement institutionnel belge, français et européen. Le but est d’encourager les jeunes à prendre conscience desenjeux de la citoyenneté et à devenir citoyens actifs dans leur communauté.Divers supports (page blog, vidéo, micro trottoir, clips sur les représentations de chacun à propos des institutions et de l’Europe)seront réalisés afin de garder une trace de l’expérience vécue et diffuser ses acquis auprès des publics fréquentant les structurespartenaires.

MONTANT DE LA SUBVENTION : 25 000 EUROS

Compendium des projets 1.3 déposés en France

4.2Compendium des projets 1.3déposés en France

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N° FR-13-8-2008-R5QUEL AVENIR POUR LES JEUNES EN EUROPE ?

Période-projet Du 01/02/2009 au 30/12/2009Pays partenaires France – Allemagne – Italie – RoumaniePorteur du projet Conseil régional du LimousinPartenaire(s) local(-aux) Aroeven (Limoges)Partenaires européens Bezirksjungendring Franconie (Allemagne) – Province de Ravenne (Italie)

Conseil Départemental de Bacau (Roumanie) – Conseil Départemental de Salaj (Roumanie)

RÉSUMÉ Le projet « Quel avenir pour les jeunes en Europe ? » entend répondre à deux enjeux majeurs : d’une part, la nécessité depromouvoir la dimension européenne auprès des jeunes en les amenant à s’intéresser au développement et à l’avenir de l’Europe et,d’autre part, la nécessité de renforcer l’implication des jeunes dans la vie démocratique locale.Pour ce faire, le projet a pour objectifs d’interroger 2400 jeunes européens sur leur perception de l’avenir en Europe et de confron-ter leurs points de vue à l’occasion d’un forum d’échange.

MONTANT DE LA SUBVENTION : 37 030 EUROS

N°FR-13-9-2008-R5EUROPANORAMA

Période-projet Du 01/02/2009 au 01/12/2009Pays partenaires France – Belgique – Allemagne – RoumaniePorteur du projet Urban Prod (Association basée à Marseille)Partenaire(s) local(-aux) Eurocircle (Association basée à Marseille)Partenaires européens Auberges de Jeunesse (Bruxelles, Belgique) – Contact 2103 (Bruxelles, Belgique)

Bildungsmarket (Berlin, Allemagne) – Eurocircle Deutschland (Berlin, Allemagne)Millenium Center (Arad, Roumanie) – Yap Ro (Cluj Napoca, Roumanie)

RÉSUMÉ Le projet fera participer 4 groupes de jeunes européens. Les groupes se réuniront durant un rassemblement final à Bruxelles.L’objectif pour les jeunes est d’acquérir une véritable culture communautaire. Comment faire naître chez les jeunes un véritable sen-timent de citoyenneté européenne ? Les jeunes doivent comprendre le fonctionnement réel des institutions européennes, voir l’im-pact de l’UE dans leur propre région. La visite des institutions à Bruxelles permettra une vision plus concrète des institutions. Lesjeunes pourront également présenter leur livre vert à des fonctionnaires européens.

MONTANT DE LA SUBVENTION : 47 750 EUROS

N°FR-13-10-2008-R5ÉCHANGEONS NOS CONSEILS

Période-projet Du 01/02/2009 au 07/01/2010Pays partenaires France – BelgiquePorteur du projet Conseil général de l’Hérault (Montpellier)Partenaire(s) local(-aux) Conseil général de Gironde (Bordeaux)Partenaires européens Conseil communal des jeunes (Dour, Belgique)

RÉSUMÉ L’objectif du projet est de conduire des échanges, des discussions et faire des propositions auprès des instances décision-nelles. Ce projet est de permettre le développement de toute forme de dialogue avec d’autres jeunes élus dans des conseils de jeunesou de jeunesse en France et en Belgique, afin de prendre part aux processus décisionnels.

MONTANT DE LA SUBVENTION :39 900 EUROS

Compendium des projets 1.3 déposés en France

Page 89: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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N°FR-13-11-2008-R5LÈVE TA MAIN 2

Période-projet Du 01/02/2009 au 30/07/2010Pays partenaires France – ItaliePorteur du proje I.PEICC (Association d’Éducation Populaire Projets Échanges Internationaux, Culture et Citoyenneté, basée à Montpellier)Partenaire(s) local(-aux) Conseil général de l’Hérault (Montpellier)

Ville de FrontignanPartenaires européens Alce Nero (Mantova, Italie) – Province de Mantova (Italie)

RÉSUMÉ « Lève ta main », c’est questionner, comprendre, participer, se positionner et agir tant au niveau local qu’au niveau euro-péen. Ce projet veut mettre l’accent sur la démarche volontariste qui consiste à faire participer des jeunes à des groupes de parolesexistants ou à créer localement.Un travail spécifique sera réalisé en France comme en Italie avec comme toile de fond les élections européennes du mois de juin2009.

MONTANT DE LA SUBVENTION : 45 060 EUROS

N°FR-13-12-2008-R5EUROPE ET DÉMOCRATIE : JEUNES EUROPÉENS, PRENEZ LA PAROLE

Période-projet Du 01/02/2009 au 30/11/2009Pays partenaires France – Allemagne – Danemark – ItaliePorteur du projet URFOL (La ligue de l’Enseignement – Union régionale de Franche Comté, Besançon)Partenaire(s) local(-aux) Ligue FOL 70 (Vesoul)Partenaires européens Internationale Bund (Iena, Allemagne) – RCDS Nordhausen (Nordhausen, Allemagne)

Copenhagen City Council (Copenhague, Danemark) – Copenhagen City Youth School (Copenhague, Danemark)I.RE.FORR (Potenza, Italie) – Provincia di Potenza (Italie)

RÉSUMÉ Ce projet a pour objectif de construire un partenariat durable pour enclencher des dynamiques régionales autour de lamiseen œuvre des politiques Jeunesse entre 8 partenaires européens (2 structures par pays). Au total, 25 jeunes âgés entre 16 et 25 ans,des décideurs politiques et des responsables associatifs vont pouvoir élaborer des pistes d’actions àmettre en place dans les régionsd’Europe participant à ce projet. Ces propositions seront ensuite présentées, par leurs jeunes rapporteurs, aux acteurs clé des poli-tiques de jeunesse lors d’une grande manifestation nationale associant de nombreux élus et responsables, spécialistes de l’actionpublique territoriale tournée vers la jeunesse.

MONTANT DE LA SUBVENTION : 50 000 EUROS

N°FR-13-1-2009-R1CONSEILS DE JEUNES D’EST EN OUEST - VERS UN DÉVELOPPEMENT DURABLE

Période-projet Du 01/05/2009 au 31/10/2010Pays partenaires France – Hongrie – RoumaniePorteur du projet Conseil général des Jeunes de la SarthePartenaire(s) local(-aux) Familles Rurales – Fédération Départementale de la SarthePartenaires européens Retro 73 Youth Cultural Public (Zalaegerszeg, Hongrie)

Asociatia Tinerilor Din Judetul Covasna (Sfantu Gheorghe, Roumanie)

RÉSUMÉ Le projet est une suite de rencontres et de projets réalisés par des conseillers juniors élus de 3 départements de 3 pays :France, Hongrie et Roumanie. Les activités se dérouleront dans les 3 pays impliquant la totalité des participants. La notion de déve-loppement durable accompagnera chaque étape du projet et constituera le thème principal de la rencontre d’évaluation.

MONTANT DE LA SUBVENTION : 50 000 EUROS

Compendium des projets 1.3 déposés en France

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N°FR-13-2-2009-R1THE OTESHA INFLUENCE

Période-projet Du 01/05/2009 au 30/09/2010Pays partenaires France – Bulgarie – Grande Bretagne – Espagne – Grèce)Porteur du projet Pistes Solidaires (Association basée à Fréjus)Partenaire(s) local(-aux) Léo Lagrange PACA (Marseille)

Mairie de Hyères Les PalmiersPartenaires européens Ngo Green Balkans (Stara Zagora, Bulgarie) – Youth And Civil Initiatives In The Rose Valley (Ngo Basée À Karlovo, Bulgarie)

Asociation Cazalla Intercultural (Lorca, Espagne) – Nexes Internationales De Joves Per Europa (Association De Barcelone, Espagne)E2000 International Limited (Newcastle Upon Tine, Grande-Bretagne) – Point Europa (Torpoint, Grande-Bretagne)Kane (Kalamata, Grèce) – Pistes Solidaires Grèce (Lefkas, Grèce) – Fekete Sereg (Nagyvazsony, Hongrie)Symbiosis Foundation (Miskolc, Hongrie) – Cemea Del Mezzogiorno Onlus (Rome, Italie) – Ces. Onlus (Trappetto, Italie)Ngo Youthclub Dems (Gulbene, Lettonie) –Youthcenter Baze (Gulbene, Lettonie) – Associacao Mais Cidadania (Lisboa, Portugal)Aventura MaraoClube (Amarante, Portugal)

RÉSUMÉ Projet dont l’objectif est de parvenir à l’obtention d’un acte législatif européen qui promeut la consommation durable.Inscrit dans le cadre de l’éducation au développement durable, ce projet emprunte aux processus de démocratie représentative saforme : conventions territoriales locales qui réuniront 190 jeunes, issus de 19 associations de 9 pays européens, jusqu’aux assisesfinales animées par 4 jeunes par pays ayant reçu mandat, soit au total 40 jeunes.

MONTANT DE LA SUBVENTION : 47 390 EUROS

N°ES-13-2-2008-R2LA PARTICIPATION COMME MOTEUR DE CHANGEMENT

Période-projet Du 01/02/2008 au 30/07/2010Pays partenaires Espagne – FrancePorteur du projet Conseil Communal Enfance et Jeunesse de Rivas Vaciamadrid (Espagne)Partenaire(s) local(-aux) Association WasalaPartenaires européens Secteur Information Jeunesse de la ville de Rueil Malmaison – Conseil Municipal des Jeunes de la ville Rueil Malmaison

Association Contrôle-Z, active dans le domaine de la promotion de la citoyenneté européenne et de la lutte contre les exclusions

RÉSUMÉ L’objectif de ce projet est de susciter la participation des jeunes par l’expérimentation d’activités destinées à leur faire pren-dre conscience de leur capacité d’engagement dans la société : « la participation comme moteur de changement ».Ces activités ont été conçues par quatre groupes de jeunes de 14 à 18 ans, issus d’organisations partenaires françaises et espagnoles,deux collectivités locales et deux associations, toutes impliquées dans des actions en direction de la jeunesse.Une première rencontre entre les quatre groupes de jeunes s’est déroulée en juillet 2008 en Espagne. A cette occasion, les jeunesont confronté leurs idées, opinions et difficultés au quotidien et ont mis en avant leurs problématiques communes et les valeurs quiles animent. Ils ont choisi le thème commun de leur projet : la lutte contre les exclusions.Ensuite, durant l’année scolaire, de septembre à avril, chaque groupe s’est investi dans des actions au sein de sa communauté locale.Au fur et à mesure, les notions de citoyenneté, participation et démocratie ont pris du sens.Enfin, en avril 2009, à l’occasion du regroupement final, les jeunes ont présenté les résultats de leurs actions et les perspectives dedéveloppement qui ont permis de rédiger « le traité d’Oliva » diffusé auprès des autorités locales, nationales et européennes.

MONTANT DE LA SUBVENTION : NC

Compendium des projets 1.3 déposés en France

Page 91: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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Education à la citoyenneté démocratique et aux droits de l’homme

4.3L’éducation à la citoyennetédémocratique (ECD) et l’éducationaux droits de l’homme (EDH)Depuis 1997, le Conseil de l’Europe s’est engagé à appuyer le développementde politiques et pratiques d’éducation à la citoyenneté démocratique (ECD)et d’éducation aux droits de l’Homme (EDH).L’ECD est un outil conçu pour permettre aux citoyens d’acquérir un soclede compétences démocratiques utiles à la construction ou à la consolidationd’une société elle-même plus démocratique.En voici un rapide tour d’horizon.

A. Dans quel contexte émergecette préoccupation pour l’ECD?

Nos sociétés connaissent aujourd’hui une profondemutation économique et sociale. Sous l’effet de lamondialisation, de nombreuses frontières sont entrain de se fissurer, entamées par l’accroissementdes liens sociaux, culturels, économiques, etc. quedéveloppent les sociétés entre elles, tant du pointde vue macro – (d’État à État) que micro-social (lesindividus entre eux). Qui plus est, à l’intérieurmêmede nos sociétés, s’observe une plus grande diver-sité – que ce soit en termes de nationalités, d’ori-gines ethniques, de niveaux socio-économiques, dereligions ou de générations. Si, en soi, cette diver-sité offre à chacun un potentiel accru d’expressionpersonnelle, elle ne va pas sans générer un risqueaccru d’« éclatement » de la société, à mesure queles anciennes solidarités s’effritent faute de n’êtreplus communes à personne…D’où l’émergence d’unnouveau défi – de propagation ou de préservationd’une culture démocratique durable.

B. Que recouvrentles « compétences civiques » ?

Les « compétences civiques », les unes « spéciali-sées » (c’est-à-dire relatives à un certain domained’étude ou à une discipline spécifique), les autres« transférables » (c’est-à-dire communes à toutesles disciplines et applicables à tout un ensemble dedomaines), désignent en fait tout un ensemble deconnaissances, de capacités et de comportements,acquis par la médiation d’un apprentissage, formelou non formel, permettant aux individus d’exercerpleinement une citoyenneté active et responsabletelle qu’elle peut s’exprimer dans une société démo-cratique caractérisée par sa propre diversité interneainsi que par ses liens, multiples et de plus en plusétroits, avec d’autres sociétés elles-mêmes plu-rielles….Ces compétences civiques sont celles que l’individumobilise lorsqu’il participe à la vie civique ou s’im-plique dans des initiatives relevant de la démocra-tie participative.

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C. Les connaissancesfondamentales

• Compréhension de concepts tels que la démocra-tie, les droits de l’homme, la justice, l’égalité, lacitoyenneté, et l’application de ces concepts à diversniveaux – local, régional, national et international.

• Compréhension des règles, normes et valeurs quisont au fondement des systèmes politiques auxniveaux local, national et international, ainsi queles liens que ces normes et valeurs entretiennentavec le passé et le présent.

• Compréhension des diverses manières dont cul-tures, identités et histoires s’entremêlent pourfaçonner un système politique, y compris dans lerapport qu’il entretiendra vis-à-vis des systèmestiers ainsi que des évolutionsmondiales (telles quela mondialisation, par exemple).

• Connaissance des grands débats d’époque qui agi-tent le monde.

• Connaissance des processus et démarches quifondent le caractère démocratique d’un systèmepolitique (qu’est ce qu’un débat ? que recouvreconcrètement l’idée de « démocratie participa-tive » ? etc.).

• Sensibilité à la dimension éthique et morale pourune approche responsable et critique de ses pro-pres actes et de leurs conséquences sur autrui.

D. Les capacités indispensables• Faculté d’entretenir une relation concrète avec lesmembres de la collectivité et les institutionspubliques.

• Esprit critique, esprit d’analyse et de synthèse,capacité à appliquer un savoir théorique dans lavie quotidienne.

• Capacités interculturelles (telles que la commu-nication et la négociation interculturelles, ou encorela capacité à résoudre les conflits).

E. Les attitudes et valeursessentielles

• Le sens de la responsabilité sociale.• La sensibilité éthique, la tolérance et le respectdes droits de l’homme.

• Le fait de s’engager en termes de participationcitoyenne et de volonté de défendre l’intérêt géné-ral.

F. Qui les a portées sur le planinstitutionnel et politique ?

Premier partisan de l’« éducation à la citoyennetédémocratique » (ECD), le Conseil de l’Europe s’estdoté d’un programme à long terme en la matièreafin de promouvoir la diffusion de ce qu’il nommeune «culture démocratique» au sein des Étatsmem-bres qui le composent. Les institutions de l’UE sontà l’origine d’un autre pas décisif vers la concrétisa-tion de l’éducation à la démocratie et à la diversitéà travers un cadre de référence européen, déclinantles « compétences clés pour l’éducation et la for-mation tout au long de la vie », élaboré en 2006.Y figurent les « compétences civiques et sociales »,qui « comprennent les compétences personnelles,interpersonnelles et interculturelles, et couvrenttoutes les formes de comportement devant êtremaî-trisées par un individu pour pouvoir participer demanière efficace et constructive à la vie sociale etprofessionnelle, notamment dans des sociétés deplus en plus diversifiées, et pour résoudre d’éven-tuels conflits. »

Education à la citoyenneté démocratique et aux droits de l’homme

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Page 93: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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Reconaître un partenariat adéquat

A. Comment reconnaîtredes partenaires adéquats ?

1 - Organisme• De quel genre d’institution/organisme votre parte-naire vient-il?

• Quels sont les principaux objectifs, domaines d’ac-tion, groupes cibles?

• Combien de personnes y travaillent-elles?• Comment définissent-ils les termes « participa-tion », « vie démocratique », « jeunes », etc. ?

2 - Personnes• Qui sera la personne à contacter pendant le projet ?• Quelles sont la fonction et la position de cette per-sonne?

• D’autres collègues seront-ils impliqués et, si oui,quand et comment ?

3- Intérêts• Sur quelle(s)motivation(s) (organisationnelles, indi-viduelles, contextuelles,…) assoit-elle son souhaitde participer au projet ?

• D’une manière plus générale, pourquoi travaille-t-elle au niveau européen ?

• Qu’est-ce qui l’intéresse le plus dans la thématiquede la participation des jeunes à la vie démocra-tique ?

• Qu’est-ce que le partenaire souhaite apprendre oudécouvrir ? Comment l’assimile-t-il aux questionssur lesquelles vous voulez travailler ?

• Quels avantages votre partenaire espère-t-il tirerdu partenariat ?

4 - Expérience• Quel type de contribution au projet pourra-t-ilapporter ? (matérielle, financière, relationnelle, entermes de compétences,…)

• L’organisation/la personne-ressource a-t-elle par-ticipé auparavant à des projets européens ?

• Quelles ont été ses expériences dans le domaineou sur la thématique adressée par le projet ? Est-elle déjà engagée dans un dialogue, si ce n’est unpartenariat, avec des décideurs publics ?

• Quelles sont les pratiques courantes de l’organi-sation s’agissant de l’implication active des parti-cipants aux activités ainsi qu’à leur préparation etsuivi ?

5 - Conditions• Quelle est la langue adéquate ? Quels seront sesbesoins en matière de traduction et d’interpréta-tion ?

• De combien de temps l’organisation/la personne-ressource dispose-t-elle pour le projet ?

• Est-il possible d’organiser une réunion transna-tionale dans le pays du partenaire ?

• Quel genre d’activités nationales existe-t-il ? Peu-vent-elles être planifiées entre les réunions trans-nationales ?

6 - Suivi• A priori, le partenaire souhaiterait-il poursuivre lacoopération dans le cadre d’autres projets euro-péens au terme du projet ? Dans quelle mesure ?

4.4Reconnaître un partenariat adéquat

Liste de contrôle, adaptée du Guide de la coopération européenne en matière d’éducation des adultes,«Navigateur pour les partenariats éducatifs Grundtvig ».

Page 94: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

Becquet Valérie,Quelques préalables sur la participationdes jeunes, dans Les Cahiers de l’action, n°2,INJEP, 2002

Blondiaux Loïc,L’idée de démocratie participative : enjeux,impensés et questions récurrentes, Conférenceprononcée à l’Université du Québec (Montréal)le 11 novembre 2004. À paraître dans Démocratieparticipative et gestion de proximité, sous ladirection de Marie Hélène Bacqué etYves Sintomer, Paris, La découverte, 2004.

Blondiaux Loïc, Lévèque Sophie, (1999),La politique locale à l’épreuve de la démocratie.Une expérience de démocratie participative ,dans Espace public et engagement politique,sous la direction de Catherine Neveu, Paris,L’Harmattan, 1999, pp. 17-82.

Bordes Véronique, Vulbeau Alain,La jeunesse des banlieues françaises :de la violence à la participation, article publiédans la revue Cidades n°11, décembre 2005,et consultable sur le blog de Véronique Bordes,à l’adresse internet suivante :http://bordesveronique.blog.ca/2007/01/28/la_jeunesse_des_banlieues_francaises_de_~1637960/

Charte européenne révisée de la participationdes jeunes à la vie locale et régionale,Congrès des pouvoirs locaux et régionauxdu Conseil de l’Europe, 2003.

Commission européenne, Livre blancUn nouvel élan pour la jeunesse européenne,COM(2001)681, novembre 2001.

Commission européenne,La gouvernance européenne. Un livre blanc,COM(2001)428, juillet 2001.

Compte-rendu de l’atelier 2, intituléVilles et citoyenneté – L’accès à la citoyennetédes jeunes : une politique des institutions/une conquête des jeunes,dans Actes des Premières rencontres régionalesd’Île-de-France sur l’accès au droit et àla citoyenneté des jeunes, 7 juin 2007,Consultable en ligne à l’adresse internet suivante :http://www.reseaudroitdesjeunes.org/index.php?id=80&cat=40&tx_ttnews[tt_news]=71&cHash=fded85824a

Garnier-Lavalley Mickaël, INJEPLes étapes de l’appropriation de la problématique« Participation des jeunes » par les institutionseuropéennes, article paru dans La participationdes jeunes à la vie publique locale en Europe,sous la direction de Valérie Becquet, Collection« Jeunesse/Éducation/Territoires : cahiers del’action », n°2/2005

Loncle Patricia,Pourquoi faire participer les jeunes ? Expérienceslocales en Europe, L’Harmattan, Paris, INJEP,Collection «Débats Jeunesses »,Marly-le-Roi, 2008

Parole aux jeunes ! - Manuel sur la Charteeuropéenne révisée de la participationdes jeunes à la vie locale et régionale (2009),Conseil de l’Europe.

4.5Bibliographie

Bibliographie

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Webographie

4.6 «Webographie »

A. Quelques sites internetd’acteurs-ressources

L’AFPEJA (Agence Française du Programme Euro-péen Jeunesse en Action)L’AFPEJA est chargée, au nom de la Commissioneuropéenne, de la mise en œuvre du programme« JEUNESSE EN ACTION» sur le territoire nationalfrançais.>http://www.jeunesseenaction.fr/

LA DIRECTION GÉNÉRALE «EAC» (Education AndCulture) DE LA COMMISSION EUROPÉENNEDans le domaine de la jeunesse, la Commission euro-péenne est chargée d’une double mission: dévelop-per un cadre de coopération politique et gérer leprogramme « JEUNESSE EN ACTION». La DG EACa réparti sa force de travail entre ces deux missionsen créant deux unités pour la Jeunesse (l’une char-gée des aspects politiques, l’autre de la gestion duprogramme). L’onglet Jeunesse de ce site agrège,de la même manière, des informations de naturepolitique et d’autres plus techniques sur l’actioncommunautaire en faveur de la jeunesse.>http://ec.europa.eu/

L’AGENCE EXÉCUTIVE «EAC»L’agence exécutive « Éducation, Audiovisuel et cul-ture » (EACEA) est chargée de la gestion de certainesparties du programme Jeunesse en action sous lasupervision de la Direction générale de l’Éducationet de la Culture. À ce titre, elle fournit des informa-tions sur le programme, ses opportunités de finan-cement (appels à proposition) et le suivi de projetssélectionnés (compendia de projets sélectionnés).>http://eacea.ec.europa.eu/

LES CENTRES DE RESSOURCES SALTO-jeunesseSALTO-YOUTH.net est un réseau de 8 Centres deressource travaillant sur des secteurs prioritaireseuropéens dans le champ jeunesse (participation,diversité culturelle, inclusion, formation et coopé-ration, information, EuroMed, Europe orientale etCaucase, Europe du Sud Est). Il alimente le travailde jeunesse en bonnes pratiques, ressources péda-gogiques et méthodologiques, organise des forma-tions et des activités de contact pour soutenir lesorganisations actives dans le domaine de la jeunesseet supporter les Agences nationales du PEJA dansle cadre de leurs programmes de travail.>http://www.salto-youth.net/

LE PORTAIL INTERNET YOUTH PARTNERSHIPAu cours des dix dernières années, le Conseil del’Europe et la Commission européenne ont mis enplace une coopération étroite dans le domaine de lajeunesse. Ce site est le fruit ainsi que la vitrine desactivités conduites dans le cadre de ce partenariat(activités de formation, de recherche, de coopéra-tion régionale et euro-méditerranéenne dans ledomaine de la jeunesse, publications, etc.). Il hébergenotamment le Centre européen de connaissancessur les politiques de jeunesse (EKCYP).>http://www.youth-partnership.net/

LE FORUM EUROPÉEN DE LA JEUNESSELe Forum européen de la Jeunesse (YFJ) est uneplate-forme composée de 99 Conseils nationaux deJeunesse et Organisations internationales non gou-vernementales de Jeunesse à travers l’Europe.Très actif, le YFJ s’emploie à renforcer le pouvoird’action des jeunes dans la société ainsi qu’à agiraumieux de leurs intérêts et aspirations en les repré-sentant auprès des institutions européennes, duConseil de l’Europe, des Nations Unies et d’autrespartenaires actifs dans le domaine de la jeunesse.>http://www.youthforum.org/

Page 96: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

L’ANACEJCréée en 1991 pour promouvoir la participation desenfants et des jeunes à la décision publique et leurconcertation au niveau local, l’association nationaledes conseils d’enfants et de jeunes (Anacej) accom-pagne la mise en place d’instances de participationet s’adresse, dans cette perspective, à différentspublics (enfants, jeunes et jeunes adultes, profes-sionnels, élus locaux et militants associatifs) ainsiqu’aux différents niveaux de territoires (villes, inter-communalités, départements et régions).L’Anacej anime un réseau de 450 villes, départementset régions, et s’appuie sur 9 mouvements de jeu-nesse et d’éducation populaire : ACE (Action catho-lique des enfants), APAJH (Association pour adulteset jeunes handicapés), CEMEA (Centres d’entraîne-ment auxméthodes d’éducation active), EEDF (Eclai-reurs et éclaireuses de France), FCPE (Fédérationdes conseils et parents d’élèves), Francas (Francset franches camarades), JPA (Jeunesse au plein air),Léo Lagrange, Ligue de l’enseignement.>http://www.anacej.asso.fr/

L’ASSOCIATION UNIS-CITÉAssociation à but non-lucratif, indépendante et laïque,qui permet à tous les jeunes de 18 à 25 ans d’agirensemble, près de chez eux, dans le cadre d’uneannée de service volontaire pour la solidarité.>http://www.uniscite.fr/

LE SITE RESSOURCES JEUNESSECe site de l’INJEP s’adresse aux acteurs locaux despolitiques publiques d’éducation et de jeunesse quisouhaitent avoir des outils de réflexion et d’action àleur disposition et valoriser leurs expériences. «Res-sources jeunesse » s’inscrit dans une démarched’éducation partagée.>http://www.ressourcesjeunesse.fr/

LE CIDEML’association Civisme et démocratie - CIDEM coor-donne un très vaste réseau d’associations menantdes actions civiques, citoyennes et d’intérêt généralà destination de tous. Ses 4 axes stratégiques sontla participation à la vie démocratique, l’éducation àla citoyenneté, l’engagement des jeunes et la citoyen-neté européenne.Le CIDEM a d’ailleurs développé un site dédié à lacitoyenneté européenne active (très riche en res-sources de toutes sortes – outils d’information et desensibilisation, ressources pédagogiques, publica-tions sur l’actualité européenne, webographie àdimension européenne, lexique, etc.)>http://www.cidem.org/> http://europe.cidem.org/ (rubriques «Kiosque Europe» et«Outils - publications », notamment)

Le CNAJEP (Conseil National de la Jeunesse)Association loi 1901, le CNAJEP réunit plus de 70mouvements nationaux de jeunesse et d'éducationpopulaire, appartenant à des horizons et à des sec-teurs d'activités très divers, mais partageant unemême volonté de créer un espace de dialogue, deconcertation et de représentation auprès des Pou-voirs Publics sur les questions concernant la Jeu-nesse et l'Education Populaire. Cettemission prendégalement corps au niveau des territoires grâce àl'action conjointe de coordinations régionales (CRA-JEP/ ARDEVA/FSPVA) implantées sur l'ensemble duterritoire national.>http://www.cnajep.asso.fr/

LE RÉSEAU DROIT DES JEUNESLe Réseau national pour l’accès au(x) droit(s) desenfants et des jeunes est une association regrou-pant des structures d’accès au droit destinées auxmineurs et jeunes majeurs. Il a pour objet la pro-motion et le développement de l’accès au(x) droit(s),lamutualisation des outils et des expériences d’ac-cès au(x) droit(s) pour les enfants et les jeunes ainsique l’accompagnement des promoteurs et struc-tures désirant développer des lieux d’accès au(x)droit(s) pour les enfants et les jeunes.>http://www.reseaudroitdesjeunes.org/

Sites internet

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Quelques supports utiles

La Charte européenne révisée dela participation des jeunes à la vie localeet régionale, Congrès des pouvoirs locauxet régionaux du Conseil de l’Europe,2003.

Le livret civique du Cidem

ouParole aux jeunes ! - Manuel sur la Charteeuropéenne révisée de la participationdes jeunes à la vie locale et régionale(2009)

Monter un échange de jeunes, guidepublié par l’AFPEJA à l’attention desporteurs de projets 1.1« Échanges de jeunes » du PEJA

Envie d’agir : Guide méthodologique

Comment les jeunes voient-ils leurplace dans la démocratie participative?,Les cahiers de l’Anacej n°1, Anacej.

Comment animer un conseil d’enfants etde jeunes ?, Guide méthodologique n°4,Anacej.

>http://www.youthforum.org/Downloads/our_work/ywd/Charte_participation.pdf

>http://www.lacse.fr/ressources/files/SCV___new/LivretciviqueSCV200208.pdf

>http://book.coe.int/FR/ficheouvrage.php?PAGEID=36&lang=FR&produit_aliasid=2303

>http://www.enviedagir.fr/article.php3?id_article=1128

>http://www.anacej.asso.fr/ewb_pages/c/cahiers_3930.php?idx=0

>http://www.anacej.asso.fr/ewb_pages/g/guides_methodologiques_comment-animer-un-conseil-d-enfant-et-de-jeune.php?idx=1

Texte officiel

Participationdémocratique locale

Conseil de l’Europe

Formation civique

Droits civiquesValeurs et symbolesrépublicains

Citoyenneté

Témoignages

Guide méthodologique

Conduite de projet euro-péen pour la jeunesse

Programme JEUNESSEEN ACTION 2007-2013

Envie d’agir :Guide méthodologique

Enquête, Analyse

Témoignages

Participation des jeunesà la vie démocratique

Guide méthodologique(élus et personnels descollectivités territoriales)

Animation d’un dispositifparticipatif

Comment animer unconseil d’enfants et dejeunes ?, Guide méthodo-logique n°4, Anacej.

4.7 Quelques supports utilesMOTS-CLÉS INTITULÉ LIEN-SOURCE

Page 98: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

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Comment créer une junior-association ? –Guide publié par le réseau nationaldes juniors associations.

Les fiches-actions du Réseau droitdes jeunes.

Manuel REPÈRES (ou COMPASS, enanglais) pour la pratique de l’éducationaux droits de l’homme avec les jeunes

Kit pédagogique Tous égaux,tous différents

Quelques supports utiles

Guide méthodologique(jeunes)

Informations

Participation

Création d’une association

Animation

Accès au(x) droit(s)

Citoyenneté

Lutte contreles discriminations

Éducation aux droitsde l’homme (EDH)

Animation

Guide pédagogique

Diversité culturelle

Éducation interculturelle

Fiches-activités

>http://www.juniorassociation.org/e_upload/pdf/rnjaguide2.pdf

>http://www.reseaudroitdesjeunes.org/index.php?id=79&tx_ttnews[cat]=26&tx_ttnews[categoryId]=26&cHash=2442e87d63

>http://eycb.coe.int/compass/fr/contents.html

>http://eycb.coe.int/edupack/fr_index.html

MOTS-CLÉS INTITULÉ LIEN-SOURCE

Page 99: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

Crédits photographiquesphoto Jean Chiris (page 2) © Injepphoto Valérie Becquet (page 5) © DR© Fotolia© Commission Européenne

Achevé d’imprimerMars 2010

Page 100: Guide méthodologique "Jeunesse pour la démocratie"

Cet ouvrage a été réalisé par ID6 et entièrement financépar les fonds européens gérés par l’Agence françaisedu Programme Européen Jeunesse en Action.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Jean Chiris

COORDINATION ÉDITORIALE, RÉDACTIONAmélie Metaldi (ID6)

CONTRIBUTION

Pascal Chaumette

TRADUCTION

Amélie Metaldi (ID6)

RÉALISATION GRAPHIQUE - ILLUSTRATIONSEric Rigollaud & Sébastien Morel - [email protected]

Avec la collaboration de Jean Chiris, Solène Charuau, Brigitte Daoudi,Flavia Giovanelli, Evelyne Goudard, Anna Seguin, Flora Youan de l'Agence Française.

Cet ouvrage est disponible en téléchargement sur le site de l'Agence Française :www.jeunesseenaction.fr

Les annexes en ligne :www.jeunesseenaction.fr

Agence française du Programme EuropéenJeunesse en Action (Afpeja)Institut National de la Jeunesseet de l’Éducation PopulaireÉtablissement Public du Haut Commissaire à la Jeunesse

11 rue Paul Leplat, 78160 Marly-le-Roi - FranceDébut 2010 : 95 avenue de France, 75013 ParisTél. : +33 (0)1 39 17 27 70 - Fax : +33 (0)1 39 17 27 57

www.jeunesseenaction.fr

Vous souhaitez donner la parole aux jeunes sur la scène politique ? Vousvoulez tenter de nouvelles expériences pour donner aux jeunes l'enviede participer à la vie démocratique ? Vous êtes curieux de découvrird'autres réalités, dans l'espace européen, et d'échanger avec ceux quiles vivent (jeunes, travailleurs de jeunesse, responsables publics, etc.) ?

Monter un projet “Jeunesse pour la démocratie” : guide méthodologiqueest un nouvel outil que l’Agence Française Programme Jeunesse enAction met à votre disposition pour vous aider à passer de l'envie auprojet dans le cadre du programme européen Jeunesse en Action.