Haut Parleur, Hors Serie, FESTIVAL HELLFEST 2010

HAUT PARLEUR HORS SÉRIE 5

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FESTIVAL HELLFESTWWW.LEHAUTPARLEUR.COM

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Et même si Janis, Jimmy, Bon, Curt et Jeff ne sont plus, la famille rock’n’ roll continue néanmoins de s’agrandir. A coups de guitares saturées et de prises de paroles, le rock ne cesse de s’imposer comme vecteur d’expression pour que ses acteurs puissent partager leurs prises de conscience, politiques et sociales, sur une société qu’ils ne voient pas rose. Depuis plus d’un demi-siècle naissent chaque jour des rockeurs avec des préoccupations souvent différentes, mais avec toujours cette envie de s’éclater sur scène, de provoquer les publics, être en fait le haut parleur d’une jeunesse avide de liberté, de créativité, et de rencontres. Et nous, on continue d’écouter ces contestataires, ces poètes, glamours ou agressifs, dont les styles varient selon les hommes et les époques. Depuis cinq ans, Clisson accueille le festival Hellfest, où se réunissent nombres de rockeurs et d’amateurs de rock. Le volume de la musique est élevé, le nombre de musiciens et de visiteurs aussi, preuve d’un rassemblement qui fédère et qui brasse. Tous les genres du métal contemporain sont représentés. On dit que le Hellfest est la plus grande fête des musiques extrêmes d’Europe. Il fallait donc s’y rendre pour écouter du heavy, du black, du prog ou du funk-métal… On s’est plongé dans ce paradis destiné surtout aux amateurs de sensations fortes et de décibels énormes. Notre rédaction s’est rendue devant les scènes enflammées pour y trouver des virtuoses et des mélodistes rageurs, vêtus de leurs jeans serrés et de leurs vieux cuirs cirés. Longs, lourds, pervers et excentriques, trash et métal étaient les trois jours du festival. En voici un témoignage. Une confirmation que le rock est toujours un grand théâtre de vie et de culture dont on n’est pas prêt de se détacher. David Daunis

EDITO

HISTORIQUE DU HELLFESTP. 14

2006, 2007, 2008, 2009

Le point artistiqueL’INTERVIEW

P. 6

Ben Barbaud,directeur du Hellfest

SOMMAIRE

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HELLFEST 2010

Les groupes

P. 16

P. 24

Le publicP. 78

Le point artistique

L’EDITION 2010 EN IMAGES

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Parlez-nous de ce mouvement musical métal dans lequel vous êtes sans cesse plongé ?La musique métal a été ma première passion, elle ne m’a plus quittée. Depuis l’âge de onze ans je suis à l’affût du nouvel artiste quel que soit le sous-genre dans lequel il peut se ranger dans cet immense mouvement qu’est le métal. Pour moi, l’essence même de cette musique vient de son côté subversif, provoquant et anti-conformiste. C’est pour écouter autre chose que la

INTERVIEW

variété que je m’y suis penché. (Et sans aucun doute pour embêter mes parents – rires). Le métal m’offrait l’opportunité de m’engouffrer dans la révolte, d’extérioriser mes envies, de rencontrer des sonorités qui pouvaient déranger la norme établie. J’aime tout ce qui appartient à la famille rock’n’roll, avec ses artistes rageurs, ses guitares saturées et ceux qui cherchent à choquer l’opinion publique. C’est sans doute une manière de chercher ou se faire une place dans notre société.

BEN BARBAUDdirecteur du Hellfest

Les trois jours les plus rock de l’été ont lieu à Clisson, à l’occasion du festival Hellfest. Une parenthèse musicale aux accents métalliques, dans un espace de verdure où les artistes et le public s’entendent pour monter à l’assaut de toutes les routines. Ben Barbaud, créateur et directeur de l’événement explore toute l’année le mouvement métal pour livrer une affiche, lourde, exigeante et étonnante. Rencontre entre Ben et Haut Parleur.

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Je souligne aussi que dans la grande armoire métal, avec ses ferrures d’acier bien connues, on tire des tiroirs aux contenus mélodiques, aux tendances ambiantes, aux envolées parfois symphoniques. Les musiciens sont souvent de grands techniciens dont les inspirations diverses fascinent bon nombres de mélomanes avertis. Sans parler des chanteurs super doués qui se mettent souvent en première ligne de beaucoup de groupes.

Et maintenant, parlez nous du public, de votre public, sans lequel le Hellfest ne serait pas.Il n’y a pas de définition type pour celui qui vient au Hellfest. On dit qu’il est multi-générationnel. On voit aussi des jeunes gars ou filles de 14 ans qui viennent accompagnés de leurs parents, qui eux, sont quinquas. Voilà, maintenant on peut observer que les jeunes sont plus death metal et hardcore et que les plus vieux préfèrent

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INTERVIEW, la suite…

plutôt le hard rock. Bien que… Il est marrant de s’apercevoir que toutes les couches sociales sont touchées par ce phénomène musical. Banquiers, profs (et élèves)… cadres et ouvriers…Alors, bien sûr, plus rares sont sans doute les Rmistes qui écoutent du baroque, et plus rares aussi les chefs de l’administration qui écoutent du punk tous les soirs. Il n’empêche, j’insiste, qu’à Clisson, pendant le Hellfest, le cordonnier côtoie le militaire de carrière ou le banquier. Le festival est populaire et, comme on dit, touche les gens de 7 à 77 ans. La moyenne d’âge répertoriée sur place s’élève à 25 ans. Pour ce qui est de la provenance des visiteurs, on sait aussi que trente pour cent d’entre eux viennent de l’étranger. Des chiffres qui parlent, non ?

Comment abordez-vous la constitution de votre programmation artistique?La ligne directrice de la programmation repose sur un panel d’une centaine d’artistes qui représentent au mieux les sous-genres du métal. Des artistes choisis en fonction de ceux existants et parfois de ceux qui pourraient

se reformer pour l’occasion et l’excellence. La programmation est faite naturellement en fonction de nos connaissances, nos contacts, nos envies, avec la visée de satisfaire au public, d’essayer de satisfaire tout le monde, de coller aussi à l’actualité, vous aurez compris. Je peux dire que le côté éclectique du Hellfest est particulièrement bien perçu par les

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étrangers qui sont férus de goûter à des styles variés sur un même événement.

Cette édition 2010 a-t-elle été à la hauteur de vos attentes ? Etait-elle encore meilleure que les quatre premières ?Elle fut dans la continuité des précédentes. Elle s’améliore parce que notre équipe a plus d’expérience,

plus de moyens pour travailler. On a progressé dans l’accueil des festivaliers. Disons que du côté de l’affiche, on était ravi d’avoir pu obtenir la programmation de KISS. En plus de l’originalité d’une telle tête d’affiche, la présence du groupe au Hellfest est une reconnaissance de nos possibilités d’accueillir un artiste de ce calibre. Entre parenthèses, un groupe que

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d’autres grands festivals auraient aimé avoir. Nous avons su respecter notre engagement vers la diversité, cette richesse du métal dont je vous parlais dans la précédente question. Reste à savoir si un jour on aura les moyens de poursuivre dans ce sens tout en accueillant des légendes comme AC/DC ou Metallica qui sont trop chers pour nous. Pour cela, une seule solution, accroître notre capacité d’accueil pour pouvoir vendre plus de billets.

Grandir, devenir une plus grosse machine, voilà votre prochain objectif ?Non, on ne l’entend pas comme un objectif. Le festival marche bien, et tout le monde est content. Nous ne prévoyons pas forcément de changer tout de suite. On ne grillera pas les étapes. On poursuivrait encore dix ans à ce rythme que nous serions ravis. Surtout ne pas remettre en cause le bien être de nos visiteurs et celui de nos salariés. On mettra l’étude d’un chamboulement de la forme du Hellfest le jour où

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le public manifestera sa lassitude.

Vous aurez l’obligation de changer de site pour l’édition 2012 n’est-ce pas ?En effet. Nous restons encore un an sur le site actuel à Clisson. La construction d’un lycée à cet endroit nous obligera à bouger. On verra bien si on reste à Clisson, pour l’instant on ne sait rien d’autre sur les possibilités d’évoluer. On sait aussi qu’un nouveau terrain mènerait vraisemblablement à une nouvelle configuration.

En tant que directeur et programmateur, avez-vous un rêve en suspend, d’un artiste que vous aimeriez faire venir ?Metallica pourrait être une consécration du festival et une fierté pour moi et mes potes. Il y en a aussi beaucoup d’autres.

Vous avez droit à un seul ? Pas forcément un artiste connu.Je pourrai bien citer un groupe : Minor threat. Le premier groupe de Yian Mc Kaye, le chanteur du groupe de post-

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IMMORTAL

hardcore Fugazi. Je rêverais que ce groupe se reforme pour jouer au Hellfest. Mais le personnage est anti-grosse machine, anti-grosse billetterie et sponsor… Et pourtant on n’est ni Mc Do, ni SFR. Mais non, je ne pense pas arriver à convaincre cette figure qui n’a jamais fait volte-face, qui est toujours resté fidèle à ses idées de rebelle. Non, ce Yian Mc Kaye est trop rock’nroll pour le Hellfest (rires).

Les détracteurs du Hellfest, comme Christine Boutin ou Philippe de Villiers, ceux qui rejettent en bloc les groupes qui font référence à l’enfer et qui se manifestent de manière violente, se sont manifestés cette année pour que soient supprimés les soutiens financiers au festival. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?Je comprends leur tristesse et leur inquiétude en tant que chrétiens. La provocation de certains groupes est robuste mais il est pour moi, en tant que promoteur de spectacle, hors de question que je censure le festival. De famille catholique, baptisé et sacré d’une première communion, je vous avoue que la vision d’un film d’horreur ne m’a jamais perverti et ne m’a jamais fais peur. A l’heure d’aujourd’hui, je crois que l’on peut rire de voir une paire de fesses ou une tête de diable. Aussi, je


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peux trouver ridicule certaines mises en scène un peu caricaturale, et je peux ne pas apprécier certaines tendances à vouloir jouer sur l’idée parfois grossière de vouloir dire qu’on « encule le Christ ». En même temps, je trouve ces provocations théâtrales beaucoup moins graves que certaines idées sociales insupportables. Je comprends aussi que les conservateurs puissent être déçus de voir de moins en moins de jeunes gens aller à l’église, mais n’oublions pas le droit à la liberté d’expression des artistes qui ont franchement le droit de dire ce qu’ils veulent. Seule chose importante, que tout cela reste du domaine de la provocation sans qu’il y ait une mise en scène réelle de ce qu’ils disent. Vous savez, je pense que la musique doit être parfois subversive, qu’elle se doit d’être remuante pour nous faire réfléchir et nous bousculer. Le rock’n’ roll a été inventé dans le but de faire chier les gens, de dire non à tous ceux qui disent oui. Alors dans ce cas je suis prêt à vouer un culte à la religion Rock’n’ roll. On critiquait Elvis dans les années 50, Alice Cooper dans les années 70, AC/DC dans les années 80. Ils sont aujourd’hui adulés en tant que légendes et icônes rock. Et vous verrez que certains des artistes critiqués aujourd’ hui seront hissés au rang de symboles dans vingt ou trente ans.

KISS

HISTORIQUE DU FESTIVAL

EDITION I / 2006Motorhead, Apocalyptica, Dead Kennedys, Soulfy, Stonesour, Helloween, Saxon…

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EDITION II / 2007Slayer, Megadeth, Neurosis, Emperor, Immortal, Cynic, Atheist, Machine Head…

EDITION III / 2008Venom, Motorhead, Slayer, Ministry, Helloween, Carcass, Cavalera Conspiracy…

EDITION IV / 2009Europe, Motley Crue, Marylin Manson, Manowar, Killing Joke, Machine Head, Dream Theater…

HISTORIQUE DU FESTIVALEDITION V / 2010

Fear Factory, MFDM, Mass Hysteria, Evile, 69 Chambers, Arch Enemy, Sick Of It All, Hypocrisy, Finntroll, Crowbar, Walls Of JerichoSwallow The Sun, Gorod, Marduk, Ulver, Watain, Loudblast, Ihsahn, Kampfar,Necrophagist, Urgehal, Otargos, The Devil’s Blood, Godflesh, The Young Gods, Sybreed, Monkey 3, Between The Buried And Me, Secrets Of The Moon, Ghost Brigade, Negura Bunget, Sigh, Magrudergrind, Carnifex, The Faceless, Twisted Sister, Airbourne, Pretty Maids, Y&T, Delain, Electric Mary, Carcass, Immortal, Annihilator, Nevermore, Anvil, Raven, Tankard, Tamtrum, Dew-Scented, Fields Of The Nephilim, My Dying Bride, Candlemass, Dark Funeral, Sadist, Asphyx, Count Raven, Obscura, Kalisia, Jello Biafra And The Guantanamo, School Of Medicine, Agnostic Front, Discharge, As I Lay Dying, Unearth, 36 Crazyfists, Born From Pain, Sworn Enemy, Skarhead, Discipline, Architects, Wisdom In Chains, Knuckledust, Stone Sour, Saxon, U.D.O., Primal Fear, Freak Kitchen, Vulcain, Exodus, Devin Townsend Project, Behemoth, Ensiferum, Eluveitie, Sabaton, Blaspheme, Bloodbath, Nile, Suffocation, Katatonia, Dying Fetus, Decapitated, Ex Deo, General Surgery, Garcia Plays Kyuss, The Dillinger Escape Plan, Doom, Brant Bjork And The Bros, Mondo Generator, Yawning Man, Rwake, Weedeater, Black Cobra, Saviours,16, Solace, Omega Massif…

SEpulTura,INfEcTIOuS GrOOVES, DEfTONES,MaSS HySTErIa,alIcE cOOpEr,SlaSH,KISS,MOTOrHEaD,SlayEr,BIOHazarD…

Dans la droite ligne des éditions précédentes, le Hellfest cuvée 2010 aura été placé sous le signe de l’éclectisme et de l’ouverture musicale. Se seront côtoyés durant trois jours fans de black métal, hardcoreux en tous genres, vieux briscards élevés au heavy ainsi que des adeptes de musiques expérimentales et indus ; populations habituées d’ordinaire à évoluer dans des sphères assez éloignées les unes des autres. Difficile dans ces conditions de répondre à l’exhaustivité tout en sachant jongler

avec programmation mainstream et découverte de groupes plus « confidentiels ».C’est pourtant un objectif qui aura été mené à son terme cette année encore. Des groupes mythiques (Kiss, Slash, Sepultura…) aux grandes références (Jello Biafra, Godflesh, Kyuss…) en passant par des bêtes de scène (Walls of Jericho et sa charismatique chanteuse, Dillinger Escape Plan toujours autant survoltés…) et de véritables bouffées d’air (Infectious Grooves, The Young Gods), l’évènement avait de quoi rassasié les plus gourmands.

HELLFEST 2010, LE POINT ARTISTIQUE

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Retour sur les points forts du festival et nos coups de coeur.

Première véritable claque reçue le vendredi matin avec Walls of Jericho, groupe de metalcore surboosté mené par une chanteuse à la présence phénoménale, toujours prête à arpenter la scène dans tous les sens et à décocher des moulinets ravageurs. Un concert magistral donc, où la pression ne retombe pas une seule seconde, mosh parts pachydermiques succédant à des riffs dans le plus pur style hardcore, le tout surplombé


par la voix de Candace puissante et constamment sous tension, prête à exploser. Bluffés. Prêts à assister à la prestation des Deftones, extrêmement attendus pour la sortie de leur dernier album (Diamond eyes) mais qui malheureusement ne seront pas du tout à la hauteur de nos attentes. Mollesse scénique (excepté le batteur) et qualité sonore médiocre… Beaucoup de bruit pour rien. Déception qui ne dure pas longtemps puisqu’on retrouve Infectious Grooves sur la Mainstage

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pour un (le ?) des meilleurs concerts du festival. Groupe emblématique des 90’s jouant un métal funk bouillonnant, la bande de Mike Muir - présentée dès le départ comme un groupe atypique au sein du Hellfest – a fait l’unanimité. Communication avec le public, plaisir de jouer, maîtrise technique affolante sur fond de groove implacable ont généré un débit de slams impressionnant. On passe volontairement sur les concerts de Sepultura, Fear Factory et Alice Cooper qui en tant que monstres légendaires ont su en toute logique assurer le show et offrir de bons

moments. Idem pour Slash qui génère le premier grand rassemblement du Hellfest le samedi après-midi. Une grande partie des festivaliers s’étaient réunis, tous styles confondus, pour assister à la prestation irréprochable du guitariste et de ses compères. Mais c’est Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine qui remporte la palme ce jour-ci avec un concert gigantesque et habité sur la petite scène de la Terrorizer Tent. Dignes de l’époque Dead Kennedys dont ils reprendront les titres phares pour le plus grand


plaisir du public. On assiste là à un grand spectacle du fronteman et de ses quatre musiciens, qui exécutent les morceaux de leur dernier album à la perfection et savent redonner toutes les couleurs des vieux Dead Ke. Un vrai plaisir de re-chanter tous en chœur «California Uber Alles»!!Place au dimanche qui a vu son lot d’acrobaties avec les musiciens déchainés de Dillinger Escape Plan. Un mélange de métal, de free jazz et de hardcore déstructuré à souhait mais pourtant joué à la perfection là aussi. Sauts, lancés de guitare et escalade

au-dessus de la scène compris dans le forfait ! L’ensemble est d’autant plus appréciable que les Américains ont su mixer dans la set-list les morceaux de leurs différents album sans laisser une place trop importante au petit dernier. Encore un concert dont on sort rincé, le cou endolori à force de headbanguer, pour réenchaîner quasi immédiatement avec Garcia plays Kyuss. Un concert attendu de pied ferme par un grand nombre de fans du groupe, véritable emblème du stoner

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des années 90. Premier concert français pour ce cover band dont il ne reste de Kyuss que le chanteur John Garcia. Une pointe d’appréhension donc avant le début du concert, qui se trouve totalement balayée dès les premières notes. La voix de Garcia est impeccable, intacte depuis quinze ans, et les musiciens assurent à fond avec un son quasi magique et des partitions maîtrisées sur le bout des doigts. Le son blues désertique de la guitare, si caractéristique de Kyuss est tellement identique aux albums que l’on croirait

avoir Josh Homme sous les yeux. Le set, axé majoritairement sur les deux dernières productions du groupe, bourrées d’hymnes mythiques tels que «Gardenia» ou «One Inch Man» contribue à survolter le public... Du rock’n’roll, du vrai, qui sonne ! On en veut encore ! A tel point que l’on rate la quasi intégralité du show de Kiss qui vient clôturer le festival. Un show à l’américaine pour ces derniers avec feu d’artifice, fumées et autres effets en tous genres. Toute la population du site réunie face à la Mainstage pour

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assister au spectacle titanesque de Paul et sa bande et fêter la fin de trois jours de folie.

Presque aucune déception tout au long du Hellfest, avec des groupes visiblement heureux d’être présents et extrêmement motivés. et surtout une diversité des genres peu commune. C’est tout celà qui nous aura plu dans ce festival. La capacité à fédérer un public qui trop souvent reste cloisonné dans ses territoires et peine à s’ouvrir aux autres. Ici, face à la profusion

de groupes, chacun est libre de son programme et dispose d’assez de choix pour ne pas se sentir frustré, mais pour autant la proximité des scènes et le mélange des genres au sein de chaque journée encouragent à tendre l’oreille du côté des voisins et à élargir ses horizons. Les flammes de l’Enfer nous ont réchauffé le cœur, on attend la suite avec impatience!Andréas Lemaire

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LES GROUPES

LES GROUPES

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Premier jour d’installation de la résidence.

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ALICE COOPER

DES MONSTRES …

Lumière sur le précurseur du hard rock…

ALICE COOPER


[30] \\\ DES MONSTRES …

…pour un show monumental.


[3�] \\\ DES MONSTRES …

MOTORHEADL’immortel Lemmy aux commandes...

MOTORHEAD



SLASHLe reflet d’une époque.

DES MONSTRES …[3�] \\\

SEPULTURAArise !


INFECTIOUS GROOVESUn duo rythmique percutant au groove imparable

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[�0] \\\ Comme à son habitude le groupe invite une centaine de personnes du public à envahir la scène pour le dernier morceau... Mais où sont les musiciens??

/// [�1]Comme à son habitude le groupe invite une centaine de personnes du public à envahir la scène pour le dernier morceau... Mais où sont les musiciens??

INFECTIOUS GROOVES


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[��] \\\ RAGE, ROCK, MÉTAL …

BEHEMOTHParure complète de rigueur pour la grand-messe du death métal.



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FINTROLL

FINTROLLHagrid échappé

d’Harry Potter, en pleine incantation guitaristique.



IMMORTALDes démons...

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HYPOCRISY

RAGE, ROCK, MÉTAL …

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SICK OF IT ALLPure urban hatred.


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ENSIFERUM...des vikings...


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L’Enfer illuminé

[��] \\\ SCÈNE ET ATTITUDE…

SWALLOW THE SUN

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SWALLOW THE SUN


[�0] \\\ SCÈNE ET ATTITUDE…

SWALLOW THE SUN

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SWALLOW THE SUNSymbiose complète


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SWALLOW THE SUN

SCÈNE ET ATTITUDE…

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SWALLOW THE SUN



IMMORTAL

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WALLS OF JERICHO

La chanteuse Candace : sauvage, énergique et puissante !

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ANVILVous remercie...

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DARK FUNERAL

SCÈNE ET ATTITUDE…

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DARK FUNERALPossédé

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[7�] \\\ SCÈNE ET ATTITUDE…SCÈNE ET ATTITUDE…

AIRBOURNE

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NEVERMORE

AIRBOURNE

PRIMAL FEAR

FINTROLL

LE PUBL IC

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[��] \\\ un public déchaîné...

[��] \\\ ... proche de l’extase

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[��] \\\ SLAM DÉCOMPOSITION. phase 1 : le plané

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[90] \\\ phase 2 : turbulences

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PUBLIC

[9�] \\\ phase 3 : atterrissage

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PUBLIC

phase 4 : moteurs coupés

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Phénomène culturel indissociable des musiques extrêmes, le tatouage était à l’honneur.[9�] \\\

/// [97]Phénomène culturel indissociable des musiques extrêmes, le tatouage était à l’honneur.

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/// [99]Une passion familiale !

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Signes extérieurs...

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…d’amour musical...

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...inconditionnel et immodéré...

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...et de bonheur partagé !

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[10�] \\\ M. Robert Culat, prêtre et fan de rock venu en tant que festivalier. De quoi calmer les détracteurs et évacuer les polémiques stériles.

/// [109]M. Robert Culat, prêtre et fan de rock venu en tant que festivalier. De quoi calmer les détracteurs et évacuer les polémiques stériles.

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l’Enfer c’est les autres…

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HAUT PARLEUR HORS SÉRIE

REDACTEUR EN CHEF : DAVID DAUNISREDACTEURS : ANDRÉAS LEMAIRE - DAVID DAUNISMISE EN PAGE : BETTY LE MELLAY - VALÉRIANE RICHARD PHOTOGRAPHES : .AURÉLIE YVON photos : pages : 1, 2, 12, 18, 28, 30, 32, 34, 36, 38, 42, 44, 46, 50, 52, 54, 58, 60, 62, 64, 66, 68, 70, 72, 76 (haut), 77, 82, 90, 92, 94, 96, 100, 102, 104, 106, 110, 112, 120. www.myspace.com/aurelyvon

.ARNAUD JAFFRÉ photos : pages : 6, 8, 10, 22, 26, 48, 74, 76 (bas), 80, 84, 86, 88, 98, 108. POPAMINE - HAUT PARLEUR10 PASSAGE JEAN JAURÈS44600 SAINT-NAZAIRETEL : 02 40 66 55 [email protected]

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investies dans leur mission de médiateur essentiel

pour les secteurs de la culture et du tourisme.»

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MOTORHEAD

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Haut Parleur, Hors Serie, FESTIVAL HELLFEST 2010