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nouveau marqueurs du cancer de l’ova~re L es femmes porteuses d’un cancer de I’ovaire ou ayant une predisposition gene- tique due a la presence des genes Les Bchantillons sanguins de SQ atteintes de ca typa da cancer i presentant one pathologic ~~~~,~~ gynecoiogique b&nigne de *pa #$M fibrome uterin, sinusite, ~~~~~~ BRCAI et BRCAP ne disposent pas & I’heore actuelle d’un test de depistage f/able. Bien que les concentrations du marqueur CA 125 soient anormales dans 80 % des cas de cancer a un stade Bvolue, elles ne sont augmentees que dans la moitie des cas de neoplasie ova- rienne de stade I. Lorsque Ion sait que le faux de mortalite est de 65 O/o a 5 ans dans les stades dvolu& et tombe a seulement 10 O/o si le cancer est depiste a un stade precoce (stade I), on mesure toute I’importance des travaux men&s par E. Petricin (gtats-Unis). Son Bquipe vient en effet de mettre en evidence un profil proteique particulier qui detecterait une telle proliferation tumorale avec une sensibilite de 100 %, une specificit de 95 % et une valeur predictive positive de 94 %. Leurs profils proteiques oM &$ spectrophotomeirie de masse ~~~~ et SELDI-TCF; Biosyatema~ ~~~~ gramme anafyaeur in Un profil proteique pa a on nombre de prottkinw a et@ corn%6 au cancer deuxieme temps, I 16’ en aveugfe par cette rn~thod~ :f&;$G reconnus par k biafs de ce pro@. + L’avantage de c&e m&&de est~b ? du prelevemen~ qui peti && tijk du doigt) et ie defai de r&&a: de 30 min. Son app~~~~~,~,,~ ,:~~_,~ , ~3 d’autres cancers. i-r; ,: :‘;:; ::I ,, E.R l&m Certaines dysfonctions du systeme immunitaire sont impli- q&es dans de nombreuses maladies auto-immunes, mais aussi dans d’autres pathologies dont le mecanisme est long- temps reste obscur. II en est ainsi de la pre-eclampsie dont les causes exactes n’etaient pas encore connues jusqu’aux tra- vaux de J. Wang et toll. Probablement d’origine multi- factorielle, un phenomene de tolerance immunitaire vis-A-vis du partenaire masculin semble implique au premier plan. Une etude portant sur plus de 1 000 femmes enceintes a montre que la duke d’exposition au sperme est inversement pro- portionnelle a I’incidence de sur- 16 venue de pre-eclampsie. Ce taux serait aussi augmente lors des grossesses obtenues apres don de sperme. Alors que certains incriminaient la presence de molecules HLA solubles dans le liquide seminal, d’autres penchaient plutot en faveur des cellules spermato- cytaires. Afin de departager la responsabilite de ces deux constituants, une equipe aus- tralienne a compare la fre- quence d’hypertension gravi- dique et de pre-eclampsie chez des femmes ayant beneficie dune injection ovocytaire intra- cytoplasmique de spermato- zo’ides (ICSI) obtenus chirurgi- calement directement a partir des testicules ou de I’epididyme par rapport a deux autres groupes temoins, I’un ayant beneficie dune FIV normale et I’autre d’lCSI avec spermato- zo’ides provenant d’un ejaculat. Dans ces premiers couples ou I’homme est atteint d’azoosper- mie ou d’oligospermie, le tractus genital feminin n’est pas expose aux spermatozo’ides, mais seu- lement au liquide seminal, contrairement aux deux autres cas ou il existe aussi un contact avec les cellules genitales. Les resultats montrent que le risque d’hypertension gravidique est double et celui de pre-eclamp- sie triple chez les femmes ayant subi une ICSI avec des sper- matozoi’des preleves chirurgi- calement. Ceffet protecteur dune exposition rep&e au sperme sur le developpement ulterieur d’une hypertension gravidique ou dune pre-eclamp- sie est associe a I’exposition aux spermatozo’ides ou a un facteur directement lie aux spermato- zoi’des dans l’ejaculat. J. Wang, A. Knottnerus, Lancet 359 (23/02/02) 673-674 n Dans le monde, pres de 170 millions de personnes sont infectees par le virus de I’hepa- tite C (VHC). Dans 85 % des cas, il existe une evolution vers la chronicite avec le risque d’apparition de cirrhoses ou de carcinomes hepatocellulaires. La decouverte d’un vaccin represente done un enjeu important en terme de Sante publique, mais jusqu’a present aucune immunite protectrice n’a pu etre induite chez des chimpanzes apres vaccination ou meme apres une premiere infection. Differentes etudes ont cependant montre que les episodes de reinfections se caracterisent, par rapport aux primo-infections, par une moindre intensite et une viremie beaucoup plus faible. Une equipe americaine vient de montrer pour la premiere fois qu’une immunite partielle semble effectivement exister chez I’homme et done que la mise au point d’un vaccin pour- rait etre envisageable dans les an&es a venir. Pour cela, 164 toxicomanes seronegatifs pour le VHC et 98 seropositifs ont ete suivis regulierement pendant deux an&es afin de depister la survenue, soit d’une primo-infection, soit d’une rein- fection. Le premier constat a ete tres surprenant car il a montre des taux eleves d’infections nou- velles (35 cas) et de reinfec- tions (1 2 cas). Alors que ces deux types de patients presen- taient des facteurs de risque similaires, I’incidence des epi- sodes de reinfection (12 % des sujets) etalt deux fois moindre que celle des primo-infections (21 o/o). D’autre part, les vire- mies etaient d’intensite beau- coup plus faible chez les patients initialement VHC posi- tifs que chez les VHC negatifs. Ces faits suggerent done I’exis- tence dune immunite acquise qui confererait une protection partielle vis-a-vis de la persis- tance du virus. Si cette theorie s’avere exacte, les premiers pas vers I’elaboration d’un vac- tin sont franchis. S. Mehta, A. Cm, Lancet 359 (27/04/02) 1478-1483 Revue Francaise des Laboratoires, octobre 2002, N” 346

Hépatite C: présence d'une immunité protectrice

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Page 1: Hépatite C: présence d'une immunité protectrice

nouveau marqueurs

du cancer de l’ova~re

L es femmes porteuses d’un cancer de

I’ovaire ou ayant une predisposition gene-

tique due a la presence des genes

Les Bchantillons sanguins de SQ

atteintes de ca typa da cancer i

presentant one pathologic ~~~~,~~

gynecoiogique b&nigne de *pa #$M

fibrome uterin, sinusite, ~~~~~~

BRCAI et BRCAP ne disposent pas & I’heore

actuelle d’un test de depistage f/able. Bien que

les concentrations du marqueur CA 125 soient

anormales dans 80 % des cas de cancer

a un stade Bvolue, elles ne sont augmentees

que dans la moitie des cas de neoplasie ova-

rienne de stade I.

Lorsque Ion sait que le faux de mortalite est de

65 O/o a 5 ans dans les stades dvolu& et tombe

a seulement 10 O/o si le cancer est depiste

a un stade precoce (stade I), on mesure toute

I’importance des travaux men&s par E. Petricin

(gtats-Unis). Son Bquipe vient en effet de mettre

en evidence un profil proteique particulier

qui detecterait une telle proliferation tumorale

avec une sensibilite de 100 %, une specificit

de 95 % et une valeur predictive positive

de 94 %.

Leurs profils proteiques oM &$

spectrophotomeirie de masse ~~~~

et SELDI-TCF; Biosyatema~ ~~~~

gramme anafyaeur in

Un profil proteique pa

a on nombre de prottkinw

a et@ corn%6 au cancer

deuxieme temps, I 16’

en aveugfe par cette rn~thod~ :f&;$G

reconnus par k biafs de ce pro@. + L’avantage de c&e m&&de est~b ?

du prelevemen~ qui peti && tijk

du doigt) et ie defai de r&&a:

de 30 min. Son app~~~~~,~,,~ ,:~~_,~ , ~3 d’autres cancers.

i-r; ,: :‘;:; ::I

,, E.R l&m

Certaines dysfonctions du

systeme immunitaire sont impli-

q&es dans de nombreuses

maladies auto-immunes, mais

aussi dans d’autres pathologies

dont le mecanisme est long-

temps reste obscur. II en est

ainsi de la pre-eclampsie dont

les causes exactes n’etaient pas

encore connues jusqu’aux tra-

vaux de J. Wang et toll.

Probablement d’origine multi-

factorielle, un phenomene de

tolerance immunitaire vis-A-vis

du partenaire masculin semble

implique au premier plan. Une

etude portant sur plus de 1 000

femmes enceintes a montre

que la duke d’exposition au

sperme est inversement pro-

portionnelle a I’incidence de sur-

16

venue de pre-eclampsie. Ce

taux serait aussi augmente lors

des grossesses obtenues apres

don de sperme.

Alors que certains incriminaient

la presence de molecules HLA

solubles dans le liquide seminal,

d’autres penchaient plutot en

faveur des cellules spermato-

cytaires. Afin de departager la

responsabilite de ces deux

constituants, une equipe aus-

tralienne a compare la fre-

quence d’hypertension gravi-

dique et de pre-eclampsie chez

des femmes ayant beneficie

dune injection ovocytaire intra-

cytoplasmique de spermato-

zo’ides (ICSI) obtenus chirurgi-

calement directement a partir

des testicules ou de I’epididyme

par rapport a deux autres

groupes temoins, I’un ayant

beneficie dune FIV normale et

I’autre d’lCSI avec spermato-

zo’ides provenant d’un ejaculat.

Dans ces premiers couples ou

I’homme est atteint d’azoosper-

mie ou d’oligospermie, le tractus

genital feminin n’est pas expose

aux spermatozo’ides, mais seu-

lement au liquide seminal,

contrairement aux deux autres

cas ou il existe aussi un contact

avec les cellules genitales. Les

resultats montrent que le risque

d’hypertension gravidique est

double et celui de pre-eclamp-

sie triple chez les femmes ayant

subi une ICSI avec des sper-

matozoi’des preleves chirurgi-

calement. Ceffet protecteur

dune exposition rep&e au

sperme sur le developpement

ulterieur d’une hypertension

gravidique ou dune pre-eclamp-

sie est associe a I’exposition aux

spermatozo’ides ou a un facteur

directement lie aux spermato-

zoi’des dans l’ejaculat.

J. Wang, A. Knottnerus,

Lancet 359 (23/02/02)

673-674

n Dans le monde, pres de 170

millions de personnes sont

infectees par le virus de I’hepa-

tite C (VHC). Dans 85 % des

cas, il existe une evolution vers

la chronicite avec le risque

d’apparition de cirrhoses ou de

carcinomes hepatocellulaires.

La decouverte d’un vaccin

represente done un enjeu

important en terme de Sante

publique, mais jusqu’a present

aucune immunite protectrice

n’a pu etre induite chez des

chimpanzes apres vaccination

ou meme apres une premiere

infection. Differentes etudes

ont cependant montre que les

episodes de reinfections se

caracterisent, par rapport aux

primo-infections, par une

moindre intensite et une viremie

beaucoup plus faible.

Une equipe americaine vient de

montrer pour la premiere fois

qu’une immunite partielle

semble effectivement exister

chez I’homme et done que la

mise au point d’un vaccin pour-

rait etre envisageable dans les

an&es a venir. Pour cela,

164 toxicomanes seronegatifs

pour le VHC et 98 seropositifs

ont ete suivis regulierement

pendant deux an&es afin de

depister la survenue, soit d’une

primo-infection, soit d’une rein-

fection.

Le premier constat a ete tres

surprenant car il a montre des

taux eleves d’infections nou-

velles (35 cas) et de reinfec-

tions (1 2 cas). Alors que ces

deux types de patients presen-

taient des facteurs de risque

similaires, I’incidence des epi-

sodes de reinfection (12 % des

sujets) etalt deux fois moindre

que celle des primo-infections

(21 o/o). D’autre part, les vire-

mies etaient d’intensite beau-

coup plus faible chez les

patients initialement VHC posi-

tifs que chez les VHC negatifs.

Ces faits suggerent done I’exis-

tence dune immunite acquise

qui confererait une protection

partielle vis-a-vis de la persis-

tance du virus. Si cette theorie

s’avere exacte, les premiers

pas vers I’elaboration d’un vac-

tin sont franchis.

S. Mehta, A. Cm,

Lancet 359 (27/04/02)

1478-1483

Revue Francaise des Laboratoires, octobre 2002, N” 346