Imaginer le monde de la santé de demain

careum

Imaginer le monde de la santé de demainRapport annuel 2009

Une fois n’est pas coutume, Careum assure la promotion d’artistesCareum encourage la formation dans le domaine de la santé. Dans le rapport annuel de cette année, cet esprit de promotion est repris dans un tout autre contexte. Dans le cadre d’un concours organisé sur le thème «Imaginer le monde de la santé de demain», Careum a offert à de jeunes artistes une plate-forme pour leurs travaux. Le parcours en images de Julia Bruderer a convaincu les six membres du jury, car il illustre l’élan d’avenir de Careum sur un mode à la fois symbolique et abstrait.

Julia Bruderer vit et travaille en tant qu’illustratrice indépendante à Zurich. Elle a obtenu un Master in Communication Design à l’Arts College Central Saint Martins de l’Ecole des Beaux-Arts de Londres en 2009 et le premier prix du Swatch Young Illustrators Award dans la foulée. Elle se consacre actuellement à diffé-rentes commandes ainsi qu’à des projets personnels, notamment à un travail portant sur l’histoire de nos ancêtres. La nature, ce vivier inépuisable de décou-vertes fascinantes et souvent inattendues, est sa princi-pale source d’inspiration. Vous trouverez des informations complémentaires sur les travaux de Julia Bruderer sur www.juliabruderer.com.

2 Careum, rapport annuel 2009

Table des matières

Imaginer le monde de la santé de demain

Formation et Instruction

Formation des patients: répondre aux attentes d’un patient compétent

Nouveaux cursus grâce au travail de pionnier de WE’G Hochschule Gesundheit

Le Centre de formation Careum entièrement voué à la relève

Recherche et Développement

Centre de compétences Careum: dix ans de dynamisme et une évolution qui se poursuit

Careum Working Papers: une perspective d’avenir

Diffusion et Transmission

Les supports didactiques des Careum Éditions font leurs preuves

Promotion et Mise en relation

Harkness/Careum Fellowship Program: recherches sur la politique de santé aux Etats-Unis et en Suisse

Congrès Careum 2009: déplacement des frontières – la société de la santé mondiale et les enjeux nationaux

Le Forum Careum 2010: pas d’estime sans confiance en soi

Careum – Qu’est-ce que c’est?

Conseil de fondation et commissions

Organigramme

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3Imaginer le monde de la santé de demain


Careum a traversé un long processus de transformation et défini, durant l’exercice écoulé, la stratégie pour les cinq prochaines années. Les activités seront désormais réparties entre quatre secteurs d’activité.

Cent vingt-sept ans après sa création, Careum con naît une situation inédite: son environnement, le secteur de la santé et de la formation, traverse une formi-dable période de mutation. Parallèlement, Careum a achevé un long processus de transformation et est désormais en mesure d’utiliser les possibilités of-fertes par cette phase de mutation importante dans l’esprit de son but de fondation et au profit du sys-tème de santé et de formation. Careum considère ces mutations comme une opportunité mais aussi un en-gagement dans la mise en œuvre du but de sa fonda-tion.

Le 1er avril 2009, le Conseil de fondation a adopté la «stratégie de la Fondation Careum» et ainsi défini l’orientation de Careum pour les cinq prochaines années. Le présent rapport annuel vise à présenter la destination de ce voyage et les mesures déjà prises pour ne pas seulement réfléchir au monde de la santé de demain, mais contribuer aussi activement à sa con ception. Les mesures ne se sont pas limitées à la définition des domaines d’activité futurs de Careum, les adaptations de la composition du Conseil de fon-dation et du Comité directeur reflètent également l’orientation stratégique: les nouveaux membres appor-tent à Careum des connaissances pertinentes du plus haut niveau et un précieux réseau de relations.

L’orientation thématique et la finalité de Careum ne changent pas quant au fond: Careum continuera à promouvoir la formation dans le domaine de la santé, en lançant des impulsions déterminantes pour le développement et le profilage systémique et théma-tique de la formation dans le domaine de la santé. Le but de Careum a été scindé en quatre domaines d’activité qui intègrent à la fois les activités existantes et les nouveaux projets.

C’est également sur cette structure que ce fonde le rapport annuel de cette année. L’activité de Careum est explicitée à travers des descriptions de projet, des comptes rendus d’expérience, des rapports de congrès mais aussi par des déclarations de personnes ayant été en contact avec Careum d’une manière ou d’une autre en 2009. Dans la dernière partie, le rapport con tient en outre un bref aperçu pertinent de la struc-ture «Careum» et de son orientation stratégique.

Hans Gut, présidentIlona KickbuschRené KühneBeat SottasLe Comité directeur





Les quatre domaines d’activité


Careum forme, instruit et conseille les enseignants et les apprenants ainsi que les partenaires du système de formation



Formation des patients: répondre aux attentes d’un patient compétent

Les patients sont devenus plus actifs et plus compé tents au cours des dernières décennies. Aussi, la formation des patients estelle de plus en plus importante dans le système de santé. Careum met l’accent sur cette thématique, au travers du projet «Formation des patients».

Le rôle du patient en tant que citoyen et consom-mateur en relation avec la santé revêt de plus en plus d’importance. La société de la santé exige une parti-cipation active et compétente à la préservation de la propre santé ainsi qu’à la maîtrise des maladies phy-siques et psychiques chroniques. L’implication des pa-tients est considérée au plan international comme l’une des innovations centrales nécessaires dans le système de santé. Afin d’apporter une réponse appropriée à ces évolu-tions, le Conseil de fondation de Careum a approuvé le projet «Formation des patients 2010–2015» en no-vembre 2009. Avec ce projet, Careum se fixe pour ob-jectif de renforcer la formation des patients pour les malades chroniques et leurs proches, en collaboration avec des partenaires nationaux et internationaux, et de l’ancrer durablement dans les soins et la formation. Careum se positionne ainsi à la pointe d’une évolution internationale capitale du système de santé et con tri-bue à la discussion politique sur le rôle du patient dans le système de santé et sur la gestion future des soins. Grâce à une direction de projet professionnelle et innovante, Careum contribuera fortement à la con quête d’un nouveau territoire de la santé du futur. Un comité consultatif du projet impliquera d’impor-tantes parties prenantes. Le projet approuvé a déjà été précédé d’un avant-projet dans lequel la situation actuelle en Europe, les besoins locaux et la faisabilité du projet ont été ana-lysés. Une réunion d’experts avec des pionniers inter-nationaux dans ce domaine s’est également tenue à Zurich.

Mise en place du programme CDSMPCompte tenu des analyses préalables, Careum s’en-gagera en faveur de la mise en œuvre globale du Chro-nic Disease Self Management Program (CDSMP) en Suisse et créera les bases d’un Centre de compétence

CDSMP indépendant. Quelques spécialistes en Suisse sont actuellement en train de développer les pre-mières offres régionales du CDSMP, auxquelles s’ajou-tent les expériences engrangées par une série de projets et hôpitaux locaux. La période est particulière-ment propice dans l’optique de Careum pour avancer avec ces partenaires, car il y a globalement une réelle volonté de collaboration, de mise en réseau et d’assis-tance. La réalisation du projet repose sur le principe de base selon lequel Careum se charge prioritairement des activités de coordination et adopte une fonction de promotion, de soutien et de passerelle.

Mise en réseau nationale et internationaleCareum s’engagera par ailleurs à mettre en place une plate-forme indépendante de portée nationale et in-ternationale pour la mise en réseau, l’innovation et la gestion du savoir dans la formation des patients, le «Careum Patient Campus». Le site Careum sera utilisé mais aussi l’espace virtuel plus particulièrement. Une plate-forme permet d’offrir des opportunités

Chronic Disease Self Management Program, Stanford (EtatsUnis)

Le CDSMP a été mis au point au milieu des années 1980 au Stanford University Patient Education Center. Il s’agit d’une in-tervention de groupe efficace pour les patients atteints d’une maladie chronique auxquels différentes compétences ont été transmises pour la vie quotidienne. Standardisé, le programme est étayé par un manuel détaillé et mis en œuvre par deux res-ponsables de formation non spécialistes (personnes qui sont elles-mêmes des malades chroniques) dûment formés ou par un tandem (un responsable de formation non spécialiste et un professionnel de la santé). Les responsables de formation peu-vent suivre un perfectionnement pour devenir formateurs. Le recrutement et la formation représentent un volet important du programme. Le CDSMP a été évalué au fur et à mesure par ses géniteurs et par d’autres groupes de recherche indépen-dants au cours des 25 dernières années et affiche des résultats impressionnants en termes d’efficacité et d’acceptation. En Europe, le CDSMP est actuellement proposé à l’échelle natio-nale en Grande-Bretagne et au Danemark.


d’échange et de mise en relation aux acteurs en Suisse et à l’étranger, tout en promouvant la diffusion de projets innovants.

Enfin, Careum participe à la mise en place d’un «réseau européen pour la formation des patients». Les participants à la réunion des experts à Zurich en septembre 2009 ont manifesté leur intérêt pour un réseau européen, dans lequel les institutions acti ves dans la formation des patients auraient la pos-sibilité d’échan ger leurs projets en cours et nou-veaux, leurs idées de projets et leurs instruments. Le thème est également jugé important par l’Union eu-ropéenne et les organisations européennes de pa-tients. Le réseau européen pourrait être créé à l’occa-sion du congrès Careum 2010.

Grâce aux projets évoqués, Careum sera en mesure, du fait de son indépendance, de faire avancer des thèmes d’avenir pour la formation des patients, par exemple en ce qui concerne les soins et l’interprofes-

sionnalité et d’instiller chez les décisionnaires une prise de conscience de l’importance grandissante des patients et de leurs compétences. Si cela n’est pas déjà le cas, la formation des patients devra également être abordée dans la multitude des cursus de forma-tion dans lesquels est impliquée Careum.

Ilona Kickbusch, professeurResponsable du projet «Formation des patients»Membre du Conseil de fondation et du Comité directeur

Mise en réseau internationale: réunion des experts «Formation des patients», 10 septembre 2009, Zurich

La réunion des experts organisée par Careum a rassemblé pour la première fois des représentants d’approches diffé-rentes dans la formation des patients pour une réunion de tra-vail intensive. Etaient présents des représentants d’un grand nombre de projets, notamment Mindfulness-Based Stress Re-duction (MBSR); Mini Med School, Autriche; Patientenuniversi-tät, Hanovre; Expert Patients Programme EPP, Angleterre; CDSMP, Danemark; Planetree, Etats-Unis et Pays-Bas. Cette ren-contre a permis de réunir de précieuses suggestions pour le projet de formation des patients et pour le congrès Careum 2010, qui sera consacré au thème «Pouvoir du patient: le rôle des patients dans le système de santé du futur». Le congrès présentera des expériences internationales innovantes dans la formation des patients et ce, de manière systématique et appro-fondie. Les con séquences qui en résultent seront discutées dans la perspective de la réorientation nécessaire de la poli-tique de santé.

Prochain évent:Congrès Careum «Pouvoir du patient», 11/12 novembre 2010, Rüschlikon, Suissewww.careum-congress.ch


Nouveaux cursus grâce au travail de pionnier de WE’G Hochschule Gesundheit

La WE’G Hochschule Gesundheit à laquelle participe Careum connaît un développement rapide. L’an dernier, la Confédération a reconnu le cursus Bachelor of Science in Nursing. Le Master consécutif a déjà débuté et été reconnu en printemps 2010. Careum est la première haute école en Suisse alémanique à proposer un cursus Master en soins infirmiers de bout en bout et joue ainsi un rôle de pionnier.

La seule haute école spécialisée privée dans le do-maine de la santé en Suisse, la WE’G Hochschule Gesundheit (WE’G FH), a été créée en 2005. En plus de Careum, elle est supportée par deux autres par -tenaires, le Kalaidos Bildungsgruppe et la «Stiftung bildung-gesundheit». Son financement par les droits d’inscription et les investissements des organismes res-ponsables est donc exclusivement privé et n’inclut aucune contribution des pouvoirs publics.

Bachelor et MasterLa reconnaissance en 2009 du Bachelor of Science in Nursing (BScN) par l’Office fédéral de la formation

professionnelle et de la technologie (OFPT) était ca-pitale pour la WE’G FH. A ce jour, 53 étudiants ont déjà obtenu leur diplôme de BScN. La WE’G FH a néanmoins lancé le cursus Master of Science in Nur-sing by Applied Research (MScN by Applied Re-search) et différents Master of Advanced Studies (MAS) début 2009. Le Master consécutif a été reconnu en printemps 2010. Careum est la première haute école en Suisse alémanique à proposer un cursus Master en soins infirmiers de bout en bout et joue ainsi un rôle de pionnier.

European Network Nursing AcademiesCareum accorde une importance toute particulière à la collaboration internationale. La WE’G FH a ainsi rejoint un réseau international, le «European Network – Nur-sing Academies» (http://en-na.eu). Ce réseau re groupe actuellement huit hautes écoles spécialisées des pays germanophones d’Europe (Allemagne, Suisse et Au-triche). Les Pays-Bas et la Suède devraient égale ment y adhérer. Le réseau a pour objectif de promouvoir la coopération internationale en matière de recherche et de développement dans le domaine des soins.

Expériences dans le cadre du MAS in Oncological Care«Après avoir lu et analysé de nombreuses études, je suis en mesure d’effectuer une recherche dans les bases de données en vue d’une collecte bibliographique systématique, d’identifier des protocoles de recherche et d’affecter les questions de recherche correspondantes. Je suis ca pa ble de comprendre des rapports de recherche, de comparer des résultats et d’en déduire des conclu-sions pour la pratique des soins. J’ai fait de très bonnes expériences et ai été acceptée dans le cadre des travaux interprofessionnels avec des médecins.»Astrid Biedermann, infirmière en oncologie


Offre étendue de prestations de la WE’G Hochschule Gesundheit– Bachelor of Science in Nursing

– Master of Science in Nursing by Applied Research

– Master of Advanced Studies

– Management dans les institutions de santé

– Soins gériatriques

– Soins oncologiques

– Soins palliatifs

– Gestion des soins

– Soins des plaies

– ICT in Healthcare Institutions

Plus d’informations sur www.weg-fh.ch.

Careum octroie des bourses

Careum souhaite encourager les étudiants qui ont obtenu des notes supérieures à la moyenne dans le cadre du Bachelor et désirent suivre le Master consécutif «Master of Science in Nur-sing by Applied Research» de la WE’G Hochschule Gesundheit à Aarau. Careum attribue chaque année un nombre limité de bourses. Plus d’informations sur www.careum.ch.

Cursus à l’Institut Careum

Sous le nom d’«Institut Careum», la WE’G Hochschule Gesund-heit organise sur le campus Careum à Zurich des cursus très appréciés en soins palliatifs et soins oncologiques. Plus d’infor-mations sur www.careum.ch et www.weg-fh.ch.


Le Centre de formation Careum entièrement voué à la relève

Le Centre de formation Careum n’a eu de cesse de croître, eu égard au nombre grandissant des apprenants. Afin de s’adapter à sa nouvelle dimension, il lui a fallu revoir sa structure d’organisation. Le standard de qualité selon EFQM a également été introduit en 2009.

«Depuis la création de Careum, l’activité de la Fonda-tion a toujours été centrée sur la thématique ‹Forma-tion et instruction›, qui est par conséquent devenue un domaine d’activité important de Careum», explique le document stratégique de Careum. Avec ses 1246 apprenants et étudiants en 2009, le Centre de forma-tion Careum représente un domaine d’activité central de Careum.

En collaboration avec trois partenaires (Stiftung Dia koniewerk Neumünster – Schweizerische Pflege rin -nen schule, Eleonorenstiftung – Kinderspital Zürich, Kalaidos Bildungsgruppe Schweiz), Careum a donné naissance en tant qu’actionnaire majoritaire à la Careum AG, Bildungszentrum für Gesundheitsberufe, le 9 mars 2005. Après l’obtention du mandat cantonal de prestations le 15 février 2005 et dans le sillage de la fermeture de 25 écoles de formation aux métiers de la santé dans le canton de Zurich, le Centre de for-mation Careum a connu un développement fulgu-rant et inégalé.

Dans sa cinquième année de fonctionnement, le Centre de formation Careum propose aujourd’hui deux cursus de formation au niveau secondaire II (aide-soignant(e), assistant(e) en soins et santé communau-taire). Au niveau de l’école supérieure, il propose cinq cursus de formation (ES Soins, ES Laboratoire médical, ES Radiologie médico-technique, ES Technique opé-ratoire et ES Hygiène dentaire). La Careum AG de droit privé figure ainsi parmi les principaux centres de for-mation à la santé en Suisse.

Afin de relever le défi de cette croissance, les respon-sables du Centre de formation ont pris les mesures nécessaires dès 2008 en adoptant la nouvelle organi-sation de la direction sur la base de la stratégie de l’entreprise et du futur portefeuille de prestations. A

l’heure actuelle, le Centre de formation Careum dis-pose de quatre départements (Ecoles professionnelles, Ecoles supérieures, Marketing, Finances et adminis-tration) regroupés au sein de la direction. Eu égard à la croissance enregistrée, l’exercice 2009 était tout entier placé sous le signe de la mise en place d’un nou-vel échelon d’encadrement dans tous les domaines et de l’intégration d’un cursus de formation supplé-men taire, l’école supérieure Hygiène dentaire. La mise en place du domaine Marketing a par ailleurs été réalisée dans les plus brefs délais et un an et demi avant la date prévue, à la suite de la décision du ser-vice des écoles secondaires et de la formation profes-sionnelle du canton de Zurich d’annuler l’agrément des étudiants jusqu’à présent organisé au niveau can-tonal et de le déléguer au Centre de formation.

Au total, quelque 89 collaborateurs permanents et environ 300 chargés de cours veillent actuellement à ce que les exigences pédagogiques du Centre de for-mation Careum soient mises en œuvre avec un haut ni veau de qualité, dans l’intérêt des apprentis et des étudiants. Pour le niveau secondaire II, cela signifie la mise en œuvre systématique de la méthode CoRe (ressources-compétences), pour le niveau tertiaire B avec ses écoles supérieures, celle de l’apprentissage

Le modèle ressourcescompétences (CORE)

Le plan de formation de l’école professionnelle assistant(e) en soins et santé communautaire se fonde sur le modèle res-sources-compétences, qui formule les objectifs de formation à l’aide des descriptions de situations du quotidien profession-nel. Les apprentis doivent avoir les capacités de gérer les situa-tions professionnelles avec compétence. Il ne suffit donc pas de transmettre un savoir dans le cadre de la formation. Les ap-pren tis doivent être en mesure d’utiliser ce savoir de manière appropriée afin de maîtriser avec brio les situations concrètes qu’ils sont susceptibles de rencontrer dans leur quotidien pro-fessionnel. L’objectif de la formation consiste donc à trans-mettre des compétences.


par problèmes (voir encadré). Le Centre de formation Careum se caractérise en outre par le développement de modules de formation interprofessionnels et par une offre de cours à l’intérieur du Centre, tant entre étu diants en soins et en médecine qu’entre les diffé-rents niveaux et cursus de formation. L’introduction du standard de qualité selon EFQM en 2009 illustre de manière évidente la volonté de développement qua-litatif permanent du Centre de formation.

Le Centre de formation Careum et les organismes de santé seront prochainement confrontés à des dé-fis majeurs. La relève dans les professions de santé est de la plus haute importance pour l’avenir. Les colla-borateurs du Centre de formation s’engagent donc avec la plus grande détermination en faveur d’une pro-motion complète de la relève, au sein de l’entreprise, dans leur environnement de travail immédiat, évidem-ment au niveau cantonal, mais aussi de façon pro-metteuse au plan national dans les comités correspon-dants.

Christian SchärDirecteur du Centre de formation Careum

Apprentissage par problèmes (APP)

L’apprentissage par problèmes qui représente tout à la fois une méthode d’apprentissage et un outil de compréhension pédagogique-didactique a été mis au point à la fin des an-nées 1960 à l’Université de McMaster au Canada et s’est rapi-dement diffusé à travers le monde. Le processus consistant à vouloir comprendre ou résoudre des problèmes est souvent une source de connaissances. Ce sont par conséquent les situations pertinentes pour la profession, formulées sous la forme d’un «problème» au sens de «difficulté, défi», qui ser-vent de point de départ à l’APP. Un conflit cognitif est ainsi déclenché chez les étudiants afin de les motiver pour la suite des opérations: ils veulent en effet comprendre et résoudre le problème. La formation basée sur l’APP est centrée sur les étudiants; les collaborateurs pédagogiques endossent un rôle d’accompagnateurs qui n’exposent pas leur savoir, mais posent des questions ciblées.


Careum cherche et développe des contenus didactiques et des concepts pédagogiques pour la formation dans le domaine de la santé



Centre de compétences Careum: dix ans de dynamisme et une évolution qui se poursuit

Au cours de ses dix années d’existence, le Centre de compétences Careum a notamment développé des supports didactiques et matériels pédagogiques ciblés, pratiques et applicables au quotidien pour huit cursus différents. Quant à la prochaine étape, la transformation en Careum R+D, elle est déjà sur le point d’être lancée.

Careum a toujours eu pour but «la promotion de la formation dans la santé grâce à l’innovation et au dé-veloppement». A l’avenir, ce principe guidera plus que jamais les visions, les stratégies, les projets, les produits et les services du Centre de compétences Careum, qui se transformera en Careum R+D (Careum F+E) dès 2010. Le nouveau nom – Recherche et déve-loppement – est aussi un programme.

Dans notre société, nombreux sont ceux qui s’inté-ressent à la vie et à la mort, à la santé et à la maladie ainsi qu’aux qualités de vie qui en découlent, notam-ment parmi les patients et les professionnels de santé. Ils recherchent des voies et des solutions praticables, valables pour leurs objectifs et leurs intentions. Les personnes et plus particulièrement les apprentis et les étudiants n’ont accès qu’aux savoirs qui ont une im-portance dans leur univers, qui s’y intègrent, sont ci-blés, pratiques et interdisciplinaires.

Dix ans de recherche, de développement et d’appli-cation. Dix ans dans le but de rendre accessible le meilleur standard des différentes disciplines dans la santé pour les apprentis, les étudiants et les ensei-gnants. Nombreux sont ceux qui se sont engagés dans ce but, avec opiniâtreté, engagement et une re-cherche permanente d’améliorations.

Ces dix dernières années, le Centre de compétences Careum a fait preuve d’un grand dynamisme dans son action, fidèle à son exigence «Imaginer le monde de la santé de demain», et a créé des bases solides afin de développer le domaine «Recherche et déve-loppement».

Pia RiedoDirectrice du Centre de compétences Careum

Du principe à la pratique de la formation

La construction, la reconstruction et la déconstruction sont au cœur de l’apprentissage et de l’enseignement dans notre so-ciété post-moderne. Nous sommes les inventeurs de notre réalité (construction), ses découvreurs (reconstruction) mais aussi les artisans de sa dénaturation (déconstruction). C’est à ces trois principes d’une pédagogie et didactique systémiques et constructivistes que Careum s’est vouée en 2000, en char-geant le Centre de compétences Careum d’élaborer des cursus de formation aux professions de santé du niveau secondaire II ainsi que des niveaux tertiaires B et A fondés sur cette approche pédagogique. Aujourd’hui, dix ans plus tard, nous disposons de curriculums et de supports didactiques et matériels pédago-

giques «par problèmes» pour des cursus de formation de huit métiers de la santé, qui sont utilisés avec succès par des ap-prentis, des étudiants et des enseignants dans différentes insti-tutions de formation. La présentation du chemin qui conduit de la vision à la pratique de la formation «par problèmes» appli-quée serait toutefois écourtée si les offres correspondantes, déterminantes pour le succès, étaient ignorées: cours post-gra-dués pour le personnel enseignant et prestations de conseil et d’accompagnement pour l’organisme de formation lors de l’implémentation et de la mise en œuvre des curriculums «par problèmes», l’assurance qualité et les relations publiques.


Le Centre de compétences Careum a toujours été en pointe en Suisse dans le développement et l’introduction de l’«appren-tissage par problèmes» (APP). Careum veut continuer à en-dosser ce rôle de pionnier à l’avenir et même le développer. C’est la raison pour laquelle Careum a décidé d’enrichir le Centre de compétences Careum actuel du domaine «Recherche» avec des partenaires et de consolider le domaine d’activité «Recherche et développement» dans le contexte des nouveaux défis ren-contrés par le perfectionnement et la formation des patients, qui exigent de nouveaux accès méthodologiques et une réflexion critique sur les tendances pédagogiques.

Dès 2010, le Centre de compétences Careum et les missions de R+D de la WE’G Hochschule Gesundheit seront fusionnés afin de focaliser au mieux les ressources et les compétences sur l’accomplissement des tâches et la réalisation des objectifs fixés. Les travaux de développement du Centre de compé-tences Careum seront ainsi ancrés au niveau universitaire, conformément à la tendance internationale. Les prescriptions de la Confédération concernant les hautes écoles spécialisées seront par ailleurs remplies, car la formation et le perfectionne-ment assurés par la WE’G Hochschule Gesundheit se double-ront d’un centre de R+D d’importance nationale, qui dé-passera largement le volume des mandats prescrits dans le domaine de la recherche, du développement et des services.Careum R+D crée des synergies et offre des valeurs ajoutées tangibles:

• Concepts de formation et supports didactiques plus efficaces Les bouleversements du système de santé, avec de nouveaux modèles de soins, une évolution des rôles des profession-nels de santé et des patients plus autonomes, se traduiront par un changement durable de la formation dans le do maine de la santé. L’association du savoir-faire didactique de Careum et de l’expertise en matière de recherche de la haute école crée des conditions optimales pour le développement de

concepts de formation et de supports didactiques efficaces. • Mise en place d’une solide base de connaissances et d’un

transfert optimalLa recherche en soins oncologiques et la recherche sur la fourniture de soins tout au long de maladies aiguës ou chro-niques créent une solide base de connaissances. Le regrou-pement facilite le transfert dans les supports didactiques, l’apprentissage et le perfectionnement.

• Traitement des nouvelles questions pertinentes en matière de recherche Les influences contradictoires entre soins professionnels, soins aux proches et compatibilité entre soins et activité pro-fessionnelle gagnent en importance pour les personnes concernées et l’économie et débouchent sur de nouveaux axes de recherche, prestations de conseil et offres de per-fectionnement.

• Diffusion des connaissances acquises par l’intermédiaire de publications et de congrèsLes missions de Careum R+D sont complétées par des projets de recherche sur des questions de formation des patients, d’interprofessionnalité, de déplacement des frontières, de dé-mographie et d’économicité ainsi que par des publications de référence et des congrès d’envergure nationale et interna-tionale.

Careum R+D s’installera sur le campus Careum à Zurich dès 2010 afin de profiter de la proximité de l’hôpital universitaire et d’autres institutions pour ses projets novateurs.

Intégration du Centre de compétences Careum et de la recherche en haute école spécialisée au sein de «Careum R+D» dès 2010


Careum Working Papers: une perspective d’avenir

Les Careum Working Papers doivent jeter les bases qui permettront de maîtriser les enjeux futurs du système de santé. En collaboration avec des experts, Careum analyse les concepts actuels de la formation dans le domaine de la santé, afin de prendre les décisions appropriées pour l’avenir.

Les cinq premiers Careum Working Papers ont été lancés en 2009 dans le domaine «Recherche et déve-loppement». Le but des Working Papers est de concré-tiser l’idée directrice de Careum: «Imaginer le monde de la santé de demain». L’interrogation sur laquelle se fondent les Working Papers consiste à se demander si les concepts de formation actuels dans le domaine de la santé sont adaptés pour former des spécialistes de la santé aptes à relever les défis futurs. Des thèses sont élaborées en collaboration avec des experts et étayées par des analyses, des synthèses, des références ou des recommandations, en partant d’une problé-matique définie.

L’effet des Working Papers doit être interne mais aussi externe. Leur fonction prioritaire consiste à exposer des points de vue ainsi qu’à donner des impulsions et des argumentaires pour des ateliers et des congrès. Les «rapports d’atelier» qui documentent les travaux de recherche et de développement actuels impor-tants et les rendent accessibles aux milieux intéressés et à la collectivité en sont une autre fonction.

Careum pratique ainsi une détection précoce au ni-veau de l’analyse et assume un rôle de précurseur. Parallèlement, les Working Papers ont pour mission de présenter des pistes et des solutions de mise en œuvre. De manière générale, ils alimentent les débats et sensibilisent les décisionnaires du système de santé et de formation aux enjeux et aux évolutions à venir.

Tous les Careum Working Papers peuvent être obte-nus gratuitement: sous forme électronique sur www.careum.ch > Careum Stiftung > Publikationen, ou sous forme de brochure auprès des Careum Éditions ([email protected]).

Les cinq premiers Careum Working Papers

N° 1: «Ageing Workforce in an Ageing Society»Combien de professionnels de santé seront néces-saires en Suisse d’ici à 2030? Hélène Jaccard-Ruedin, France Weaver (Observatoire suisse de la santé, Neuchâtel)

N° 2: «D’où viennent les meilleurs?» Concurrence globale en matière de formation – Qui formera désormais les professionnels de la santé?Eva-Maria Panfil (Hochschule für Angewandte Wissenschaften Saint-Gall), Beat Sottas (Careum)

N° 3: «Where do the best go?» Global competition for healthcare professionals – What role does migration play in their career future?Gaudenz Silberschmidt (Office fédéral de la santé publique, Berne) Clémence Merçay (Université de Neuchâtel)

N° 4: «Santé mondiale?» Perspectives et thèses concernant la concurrence transfrontalière pour les patients et l’avenir du tou-risme médical et de bien-êtreStephan Sigrist et Sophie Fenner (W.I.R.E. Think Tank de la Banque Sarasin et du Collegium Helveticum de l’EPFZ et de l’Université de Zurich)

N° 5: «Qui sera le plus rapide?»Concurrence mondiale en matière d’innovations produits et processus – Quels sont les facteurs de réussite?Bernhard Bührle (Fraunhofer Institut, Munich)


L’«état d’urgence des soins» et la «pénurie de médecins de premier recours» se classent aux premiers rangs du baromètre des craintes, car toute une série d’études confirment qu’il man-quera un grand nombre de professionnels de santé qualifiés à moyen et long terme. Or, il est impossible d’accroître rapide-ment les effectifs dans le domaine de la santé. La formation des professionnels s’inscrit dans la durée et lorsque les besoins augmentent, il faut bien compter une dizaine d’années pour que le nombre de professionnels de la santé soit suffisant, que les compétences requises soient consolidées et que la qualité des soins soit préservée.

Le départ à la retraite imminent des baby-boomers et la stagna-tion du nombre de diplômé(e)s des centres de formation ont motivé la rédaction du Working Paper 1. C’est la raison pour la-quelle Careum et l’Observatoire suisse de la santé (Obsan) se sont intéressés aux évolutions probables entre 2020 et 2030. Les résultats peuvent être résumés comme suit:• Les principaux secteurs de soins, à savoir les hôpitaux (60%),

les établissements médico-sociaux et homes pour personnes âgées (30%) ainsi que les services d’aide et de soins à domi-cile (10%) emploient actuellement 190 000 personnes.

• Le vieillissement du personnel de santé (Ageing Workforce) est une réalité; le taux des départs à la retraite progressera rapidement de 1% par an aujourd’hui à 2% après 2020.

• Le nombre de collaborateurs de plus de 55 ans est compa-rativement faible, ce qui signifie que les retraites anticipées sont acceptées plus fréquemment que par le passé.

• Les EMS et les services d’aide et de soins à domicile sont beaucoup plus touchés par les départs à la retraite que les hôpitaux. L’enjeu est particulièrement important dans ces secteurs, car le besoin de personnel y connaîtra une hausse massive en raison de l’augmentation du nombre de per-sonnes âgées.

• La durée de maintien dans la profession du personnel est au-jourd’hui (trop) courte; les départs sont nombreux mais dif-ficilement quantifiables.

• Il n’y a pas de gains de productivité notables, parce que les hôpitaux plus productifs engendrent des soins ambulatoires plus complexes et plus intensifs, d’autant que le développe-ment de la technologie requiert du personnel qualifié supplé-mentaire.

• L’Obsan estime qu’il faudra entre 120 000 et 190 000 nou-veaux collaborateurs qualifiés d’ici à 2030.

• Près de 90% de ces spécialistes de la santé supplémentaires devront être recrutés pour les soins de longue durée (EMS, services d’aide et de soins à domicile).

Lors de l’interprétation des résultats, Careum arrive à la con clu-sion que le modèle de l’Obsan consiste principalement en une extrapolation de la situation actuelle et s’avère sans doute trop prudent de ce fait. Pour les raisons suivantes, les besoins se situent dans la partie supérieure de la fourchette de prévision, c.-à-d. à 190 000 professionnels de la santé supplémentaires, voire plus:• les départs anticipés à la retraite ont la côte;• le travail à temps partiel, qui laisse plus de temps pour la

famille et les loisirs, devient un mode de vie prédominant;• en plus de la reconversion radicale (drop-out), les activités

multiples (multiple jobs) sont fréquentes chez les profession-nels de la santé, par exemple dans le domaine du bien-être ou de la médecine complémentaire ou dans d’autres branches encore;

• la médecine se féminise et il y a de plus en plus de médecins à temps partiel avec un faible taux d’occupation;

• la demande augmente plus fortement dans le secteur de la santé que dans d’autres branches;

• les soins aux proches diminuent;• la forte diminution des jeunes en fin de scolarité d’ici à 2030

engendrera une pénurie de main-d’œuvre généralisée et donc une concurrence prévisible d’autres branches;

• les conditions-cadres strictes du secteur de la santé, dou-blées d’une forte pression budgétaire et d’une grille des sa-laires assez peu flexible, accentuent le phénomène de l’Ageing Workforce.

En conclusion, nous pouvons retenir que l’Ageing Workforce et le départ de nombreux professionnels représentent un défi colossal pour le système de formation et de soins:• d’ici à 2030, la Suisse devra former et recruter autant de

spécialistes de la santé qu’elle en emploie aujourd’hui dans les trois principaux secteurs (hôpitaux, établissements médico-sociaux et homes pour personnes âgées, services d’aide et de soins à domicile);

• l’immigration n’est pas une solution, car la pénurie de professionnels de la santé est mondiale;

• Les besoins sont de loin supérieurs aux capacités de formation actuelles;

• le potentiel en Suisse d’ici à 2030 est d’environ 66 000 professionnels de santé nouvellement formés;

• les centres de formation suisses ne couvrent donc qu’en viron un tiers des besoins.

Il faudra un effort considérable en matière de formation et de perfectionnement. Sans compter que les frontières entre profes-sions et institutions devront être surmontées et déplacées, si la Suisse souhaite offrir des soins de qualité à l’ensemble de la popu-lation d’ici 15 ou 20 ans.

Résumé du Careum Working Paper 1 – «Ageing Workforce in an Ageing Society»


Careum transmet et diffuse des contenus didactiques et pédagogiques et produit des supports didactiques



Les supports didactiques des Careum Éditions font leurs preuves

Les Careum Éditions ont pris pied dans les principales professions de santé grâce à leurs nouveaux supports didactiques. Les échos sont extrêmement positifs. Nous donnons la parole à certains utilisateurs.

Grâce à leurs supports didactiques et matériels pé-dagogiques pour les écoles professionnelles, les écoles supérieures et les hautes écoles spécialisées, les Careum Éditions et leurs partenaires apportent une contribution essentielle aux métiers de la santé et de l’aide sociale. Les Careum Éditions publient égale-ment les Careum Books et ont lancé en 2009 les Careum Working Papers, qui sont détaillés dans le domaine «Recherche et Développement».

Expériences concernant la formation de rattrapage avec le support didactique ASSC«On remarque chez les apprenants en cours d’appui une très bonne compréhension et inter pré-tation des textes. Les apprenants ayant l’allemand pour seconde langue trouvent également dans ce support didactique une langue compréhensible et adaptée à l’apprentissage de l’alle-mand. Le glossaire a une valeur inestimable notamment pour les apprenants ayant l’allemand pour seconde langue, car ils peuvent en effet y trouver le vocabulaire recherché. Les apprenants doivent assimiler par eux-mêmes de très nombreux contenus dans la formation dite de rattrapage. La formulation claire des objectifs et les exercices dans les différents cahiers constituent une aide idéale à cet égard. Notamment dans le cadre de la formation de rattra-page, nous sommes ainsi en mesure d’indiquer les contenus des cahiers en guise de directive thématique et de niveau pour l’examen final.»Enseignant dans le domaine de la formation de rattrapage

Expérience avec le support didactique pour les assistantes et assistants en pharmacie«C’est un réel plaisir de travailler avec le support didactique. L’idée de mise en relation qui a été encouragée lors de la réforme de la formation est extrêmement présente à mes yeux.»Enseignant pour les assistantes et assistants en pharmacie, Dr en pharmacie

Le rapport annuel de cette année ne doit pas dresser la liste des produits éprouvés et nouveaux. La parole doit être donnée à nos partenaires et à nos clients, les véritables utilisateurs des différentes publications.Nous considérons le succès comme une obligation de créer sans cesse de la valeur ajoutée grâce à des améliorations.

Felix DettwilerDirecteur des Careum Éditions


Un accident s’est produitLe personnel soignant assiste des victimes d’accidents dans le processus de guérison«Ce livre offre des connaissances étendues pour tout les soignants qui veulent offrir un suivi de meilleure qualité à leurs patients et patientes accidentés et traumatisés. La théorie est illustrée par des exemples pratiques et des cas concrets permettent d’expliquer les étapes du processus de soins.»Infirmière diplômée ES II/MScN

«Il a été possible de présenter les aspects psychologiques complexes importants lorsqu’il s’agit de surmonter un accident de telle sorte que les infirmiers mais aussi les étudiants soient en me-sure de comprendre les processus. Des exemples montrent comment des accidentés peuvent être soutenus et accompagnés de façon ciblée à cette occasion, grâce à des interventions du person-nel soignant.»Infirmière diplômée MScN, formatrice d’adultes diplômée ES

Décès et mortUne réflexion interprofessionnelle«‹Décès et mort› aborde des problèmes qui se posent à l’environnement immédiat d’une per-sonne qui décède et toutes les questions essentielles concernant la gestion des adieux. Sont pris en compte les aspects historiques, médicaux, éthiques, psychanalytiques, infirmiers, juridiques, policiers, médico-légaux et religieux.Les contributions interprofessionnelles réunies ici sont parfaitement adaptées en guise d’intro-duction thématique et de base de discussion pour tous les professionnels confrontés à des mou-rants et à leurs proches mais aussi pour un large public intéressé.»Dr FMH en médecine légale


Careum promeut, met en relation et coopère avec d’autres partenaires.



Harkness/Careum Fellowship Program: recherches sur la politique de santé aux Etats-Unis et en Suisse

Les spécialistes de la santé en Suisse ont désormais la possibilité de se porter candidats à une bourse de recherche prestigieuse aux EtatsUnis. Grâce au Harkness/Careum Fellowship Program, un spécialiste expérimenté peut chaque année effectuer des recherches aux EtatsUnis dans certaines conditions.

Careum propose pour la première fois en 2009 le Harkness/Careum Fellowship Program pour un spé-cialiste chevronné du système de santé suisse. En partenariat avec le Commonwealth Fund américain, un Fellow a chaque année l’opportunité exception-nelle de passer 12 mois aux Etats-Unis. Il peut y mener dans les meilleures conditions des travaux de re-cherche pertinents pour la politique de santé suisse et amé ricaine. Avec 12 à 15 autres boursiers d’autres pays industrialisés, il participe en outre à une série de séminaires exclusifs consacrés à la politique de santé. L’expérience accumulée au fil des ans dans d’autres pays montre que les Harkness Fellows deviennent ul-térieurement des décisionnaires et occupent des fonctions-clés dans la politique de santé de leur pays.

Le délai de dépôt des candidatures s’achève en sep-tembre et l’évaluation des candidats nominés a lieu au mois de janvier de l’année qui suit. Pour de plus amples informations:www.commonwealthfund.org/Fellowshipswww.careum.ch

Les deux comptes rendus d’expériences ci-dessous présentent les expériences réalisées par deux Fellows de ce programme d’un an. Le premier est un rapport intermédiaire de la première Fellow suisse, Sandrine Motamed, cheffe de clinique du service Médecine de premier recours des Hôpitaux universitaires de Genève et responsable scientifique de la faculté de médecine de l’Université de Genève. Le deuxième rapport est un entretien avec Monsieur Jörg Haslbeck, qui fut le pre-mier scientifique allemand spécialisé dans les soins à séjourner aux Etats-Unis avec sa famille en 2008/2009 en qualité de Harkness Fellow/Fellow de la Fondation B. Braun. Il travaille au département «Formation des patients» de Careum depuis janvier 2010.


«Je suis honorée d’être la première Harkness/Careum Fellow en politique de santé et soins de santé. Pour la première fois, le Commonwealth Fund, une importante fondation privée qui œuvre aux Etats-Unis à la mise en place d’un système de santé performant, accepte un Swiss Fellow. Je travaillerai pendant un an à Washington D. C., à la George Washington University School of Public Health, Department of Health Policy. En termes de promotion des relations internationales, c’est l’endroit idéal pour suivre les débats autour de la réforme du système de santé aux Etats-Unis. J’étudie les conséquences possibles d’une participation de la

collectivité à la réforme nationale du système de santé et cela m’amène à côtoyer de nombreux dirigeants de la politique et des soins de santé.Le Commonwealth Fund a organisé plusieurs séminaires importants en 2009. Un séminaire ins-tructif sur le système de santé américain et les problèmes de la politique de santé s’est tenu à New York en septembre, suivi en novembre du symposium international sur la politique de santé à Washington D. C. Le Commonwealth Fund a réuni des ministres de la santé et des théoriciens émi-nents de la santé d’Australie, du Canada, d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, de Nouvelle-Zélande, de Norvège, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et de Suisse. Ce fut une occasion unique pour discuter de façon informelle avec des décisionnaires, parmi lesquels des ministres de la santé. J’ai particulièrement apprécié l’accueil chaleureux de la délégation suisse emmenée par Thomas Zeltner, Directeur de l’Office fédéral de la santé et Secrétaire d’Etat. J’ai pu participer à un débat au Capitole sur le système de santé suisse, organisé par notre ambassadeur Urs Ziswiler pour ThinkSwiss, une initiative qui promeut l’échange de savoir entre les Etats-Unis et la Suisse. Les Etats-Unis souhaitent découvrir d’autres systèmes dans le cadre de la réforme de leur système de santé. Ce fut intéressant de découvrir le point de vue de Thomas Zeltner et d’experts améri-cains sur des thèmes privés et publics. D’autres conférences intéressantes suivront. Je serai heureuse de pouvoir exposer mes expé-riences de Harkness/Careum Fellow dans le prochain rapport annuel.»

Sandrine Motamed [email protected]


Rétrospective sur une année de boursier HarknessJörg Haslbeck fut le premier scientifique allemand spécialisé dans les soins à séjourner aux Etats-Unis avec sa famille en 2008/2009 en qualité de Harkness Fellow/Fellow de la Fondation B. Braun. Il travaille au département «Formation des patients» de Careum depuis janvier 2010.

Monsieur Haslbeck, pourquoi le Harkness Fellowship est-il si intéressant?

D’un point de vue européen, le programme Harkness est particulièrement intéressant, car il offre d’excellentes conditions, notamment familiales, pour effectuer des recherches sur un thème intéressant aux Etats-Unis. On y rencontre par ailleurs des experts éminents, puisque le Com-monwealth Fund dispose de relations et de contacts exceptionnels. Autant dire qu’il est ainsi possible d’élargir son propre horizon sur certains sujets.

Où avez-vous passé votre année aux Etats-Unis?J’étais en qualité de Post-doctoral Fellow à la Yale University School of Nursing à New Haven, Connecticut, où j’ai collaboré avec Ruth McCorkle. Mon co-mentor était Penny Hollander Feldman du Visiting Nurse Service of New York. Le lien avec mon sujet était parfait dans la perspective des soins et de la politique de santé.

Qu’avez-vous étudié à l’Université de Yale?Je me suis intéressé au thème «Promotion de l’autogestion en cas de maladie chronique» et me suis concentré sur la situation des groupes fragiles à travers l’exemple des personnes âgées vivant seules. En plus d’une étude systématique de la littérature, j’ai interrogé à ce propos des experts du système de santé et d’aide sociale américain.

Quelles ont été vos expériences les plus importantes durant votre séjour?Dans notre quotidien privé et professionnel, nous avons rencontré des personnes ouvertes et extrêmement serviables. Nous avons été très impressionnés par la considération qui nous a été témoignée dans notre engagement personnel et professionnel. Ma femme et mes enfants en ont également fait l’expérience dans leurs carrières (scolaires) et ont eux aussi beaucoup profité du Harkness Fellowship. Et nous avons bien sûr été marqués par l’élection et l’entrée en fonction de Barack Obama au poste de Président des Etats-Unis.

Dans quelle mesure le Harkness Fellowship a-t-il influé sur votre carrière professionnelle? Quelles compétences en avez-vous tirées?Pour moi, cette année a clairement donné un coup d’accélérateur à ma carrière. La bourse de recherche m’a permis d’entrer en contact avec Careum et peu de temps après mon retour des Etats-Unis, Careum m’a proposé de travailler dans son département «Formation des patients». J’ai par ailleurs été en mesure d’approfondir mes compétences dans la recherche systématique de documents scientifiques à l’Université de Yale. L’échange avec des scientifiques américains m’a en outre permis d’avoir une bien meilleure compréhension de la culture scientifique nord-américaine tout en me donnant un aperçu des usages locaux en matière de communication. De retour en Europe, cela peut s’avérer utile dans l’optique de la constitution d’un réseau avec des experts internationaux.

Dr. Jörg Haslbeck Careum «Formation des patients»


Congrès Careum 2009: déplacement des frontières – la société de la santé mondiale et les enjeux nationaux

Amorces de solutions concrètes pour les systèmes de santé nationaux dans une société de la santé mondialisée: c’est le thème débattu par 120 leaders d’opinion et experts de la santé du monde entier lors du congrès Careum 2009. Des comparaisons qualitatives internationales révèlent clairement des déficits, même en Suisse.

La société de la santé mondialement intriquéeLa société de la santé est de plus en plus intriquée à l’échelle internationale. Les forces et les possibilités qui en résultent nécessitent le déplacement des fron-tières traditionnelles entre les disciplines, les profes-sions, les institutions ou les pays. Les frontières entre l’offre de prestations et le citoyen, le marché et la ré-glementation, le médecin et le patient, le prestataire et le consommateur sont également redéfinies. Lors du congrès Careum 2009, 120 leaders d’opinion et experts de haut rang, suisses et étrangers, ont débattu de l’importance de ces évolutions pour les systèmes de santé nationaux. Les conférences, panels, discus-sions, descriptions de modèles et ateliers ont permis un échange d’opinions intense. Le congrès intitulé «Déplacement des frontières – la société de la santé mondiale et ses enjeux nationaux» s’est tenu du 12 au 13 novembre au Radisson Blu Hotel à l’aéroport de Zurich.

Panel de la politique de santéDans son exposé liminaire, Thomas Zeltner, Directeur de l’Office fédéral de la santé publique, a fixé le cadre de la discussion sur les chances et les enjeux que re-présente un marché mondialisé pour la politique natio-nale. L’échange de vues qui a suivi a permis de décou-vrir le point de vue d’une région (Christoph Koellreuter, directeur de Metrobasel, Suisse), du corps médical européen (Daniel Mart, ancien président du Comité permanent des médecins européens, Luxembourg), de l’économie (Markus R. Neuhaus, directeur associé (CEO) de PricewaterhouseCoopers, Suisse, et membre de l’équipe de direction mondiale de PWC, Suisse) et de la science (Magda Rosenmöller, IESE Business School Barcelona, Espagne). La raréfaction rapide et la mobilité croissante des spécialistes de la santé ont

notamment été soulignées au cours de cette discus-sion. Les pays européens n’y sont pas encore préparés.

Etudes comparativesSur la base d’études comparatives internationales (études du Commonwealth Fund, de PWC, McKinsey et Health Consumer Powerhouse), le congrès a dé-montré à quel point les enjeux du système de santé étaient similaires dans tous les pays et combien les tendances internationales exerçaient une influence sur le plan national. Les études présentées allaient toutes dans le même sens: le système de santé a be-soin de davantage de transparence, l’accès aux pres-tations du système de santé doit être réalisé par le biais de nouveaux modèles de soins centrés sur les pa-tients et la prévention doit être favorisée. La Suisse a un besoin de rattrapage considérable dans ces trois domaines.

Réforme du système de santé aux EtatsUnisDes présentations actuelles ont permis aux participants du congrès Careum de découvrir deux points de vue différents sur la réforme du système de santé aux Etats-Unis: Robyn Osborn, vice-présidente et directrice de l’International Pro-gram in Health Policy and Practice, Commonwealth Fund, Etats-Unis, et Rich Bagger, Worldwide Public Affairs and Policy of Pfizer Inc., Etats-Unis, ont exposé leurs prévisions et leurs estimations. Les participants ont ainsi eu un aperçu fascinant de l’un des débats les plus importants actuellement menés autour de la politique de santé.

Comparaisons qualitativesJohan Hjertqvist, directeur de Health Consumer Powerhouse, a présenté l’analyse de l’indice européen des consommateurs de santé 2009: cet indice compare la qualité des systèmes de santé européens dans l’optique des consommateurs. La Suisse s’est hissée à la cinquième place en 2009, derrière les Pays-Bas, le Danemark, l’Islande et l’Autriche. Mais si l’on tient également compte des coûts, la Suisse ne se classe plus que treizième. «Le fait de payer plus cher ne signifie pas que la qualité sera meilleure», a expliqué Johan Hjertqvist.


Des ateliers studieuxLes quatre ateliers organisés à l’occasion du congrès ont donné lieu à d’intenses réflexions sur la concur-rence mondiale dans le domaine de la santé. Ont été étudiés la concurrence dans le domaine de la forma-tion des spécialistes de la santé, la migration profes-sionnelle au sein du système de santé, les chances of-fertes par le tourisme médical et de bien-être ainsi que la concurrence mondiale en matière d’innovations produits et processus. Des Careum Working Papers ont été préparés pour chacun de ces domaines. Un in-vité a présenté des applications concrètes qui ont ensuite donné lieu à des discussions animées.

Pouvoir du patientLe congrès s’est également intéressé au nouveau rôle joué par les patients et les assurés. La présentation d’exemples concrets ainsi qu’une table ronde avec des intervenants internationaux ont clairement dé-montré que les patients joueraient dorénavant un rôle déterminant dans le système de santé. Ils exige-ront la transparence, se focaliseront davantage sur la qualité des prestations proposées, mais agiront aussi de plus en plus comme des participants actifs au processus de soins. Pour cela, il faudra non seulement de nouveaux modèles de soins impliquant les pa-tients mais aussi de nouvelles approches pour la trans-mission des compétences en matière de santé. L’an-cienne ministre allemande de la santé Andrea Fischer a démontré toute l’importance de l’ancrage juridique

Nouveaux modèles de soins: Retail ClinicsDes amorces de solution jusqu’à présent inédites en Suisse ont également été présentées lors du congrès Careum. Marcus Thygeson de Consumer Health Solutions a ainsi rendu compte du développement des Retail Clinics aux Etats-Unis: dans plus de 1200 unités installées dans des supermarchés, des centres commerciaux ou de grandes drogueries, les patients peuvent désormais se faire soigner à un prix avantageux et sans rendez-vous. «Des études réalisées aux Etats-Unis montrent que la qua-lité dans ces unités de soins est toute aussi bonne que chez le médecin de famille moyen, mais qu’elles sont en revanche moins chères», a précisé Marcus Thygeson.

de la codécision du patient dans la politique de santé. Ces questions seront abordés et approfondies lors du congrès Careum 2010 «Pouvoir du patient – Le rôle des patients dans l’organisation future du système de santé».

Congrès Careum – Imaginer le monde de la santé de demain Chaque année, le congrès Careum offre une plate-forme d’échange de connaissances et d’expériences à tous ceux qui réfléchissent à l’avenir du système de santé et souhaitent participer à sa conception. Les systèmes de santé sont en train de bouger partout dans le monde. Les tendances transfron-talières ont des répercussions qui requièrent des approches innovantes dans les systèmes de santé nationaux. Le congrès Careum souhaite donner l’occasion aux décisionnaires de dis-cuter et de développer de telles solutions innovantes.Informations sur www.careum-congress.ch.


Le Forum Careum 2010: pas d’estime sans confiance en soi

Faire le bien et en parler: les spécialistes de la santé doivent devenir les ambassadeurs de leur propre cause, à en croire l’une des conclusions du forum Careum 2010. Car l’image de soi souvent négative nuit à la réputation des professions de santé et rend encore plus difficile le recrutement d’une relève pour ces métiers.

Le forum Careum 2010 du 4 février était intitulé «Professions de santé = métiers d’avenir – Comment se positionnent-elles dans la société?». Il faisait suite à l’avalanche de gros titres négatifs et aux prévisions alarmantes concernant la pénurie future de spécia-listes de la santé. La représentation contradictoire et la perception des spécialistes de la santé étaient au cœur du forum. L’un des objectifs consistait à ne pas seulement regretter les exigences et contraintes croissantes, mais aussi à évoquer les opportunités of-fertes par l’évolution probable. Il s’agissait en outre de se livrer à une autocritique afin de déterminer par quoi les métiers pouvaient commencer pour tourner la situation à leur avantage.

Les intervenants se sont livrés à un tour d’horizon complet, des analyses à la perception et à l’estime sociétale en passant par des mesures de promotion concrètes. Dans l’introduction intitulée «Si seulement il n’y avait pas ces conditions-cadres…», Beat Sottas, membre du Conseil de fondation et du Comité directeur de Careum, a illustré les contradictions et le potentiel en s’appuyant sur les conclusions du Careum Working Paper «Ageing Workforce in an Ageing Society». Dans son exposé «Faire le bien et en dire du mal?», Peter Marbet, directeur du Berner Bildungszentrum Pflege, a montré comment l’attitude autocritique des professionnels des soins peut également agir sur le monde extérieur, articles de presse et campagnes pu-blicitaires à l’appui. Il était flagrant de constater à quel point le secteur a du mal avec le marketing pro-fessionnel innovant, parce que les spécialistes consi-dèrent cela comme une atteinte au politiquement correct.

Dans son exposé «La reconnaissance est une plante qui pousse essentiellement sur les tombes», Beatrice Kutter, responsable du bilan de compétences pour la qualification professionnelle a posteriori dans le canton de Zurich, a exposé le rapport ambigu avec les auxi-liaires qui se situent au bas de l’échelle des qualifica-tions: ils parlent certes avec enthousiasme de leur travail, mais ont une mauvaise image de l’employeur. Cela peut être dû à son manque de soutien aux em-ployés ou à l’interdiction soudaine d’activités qui se déroulaient depuis des années. Beatrice Kutter a montré comment la reconnaissance peut améliorer l’estime de soi, l’engagement et la fidélité des em-ployés.Heidi Berger, directrice OdA-Gesundheit, Zurich, s’est posée la difficile question de savoir s’il est «possible de communiquer sur les métiers de la santé». S’ap-puyant sur les résultats de l’enquête internationale «Nurses’ Early Exit Study» (NEXT), elle a présenté les mesures mises au point par son organisation pour s’adresser aux jeunes. La discussion sur les différents facteurs de motivation des assistants en soins et santé communautaire et des spécialistes ES fut particulière-ment instructive. Dans un exposé liminaire engagé intitulé «Nous avons tous besoin de talents! Que faut-il pour cela?», le Dr Christian Schär, président de l’Association suisse des centres de formation santé-social (ASCFS), a lancé la table ronde sur le thème «Donner un avenir aux métiers d’avenir!»

A l’instar de forums Careum antérieurs, l’animation a été confiée à la journaliste de radio Cornelia Kazis, qui s’est acquittée de sa mission avec brio en mettant en relation les différentes déclarations. Les étudiantes Sabina Schönbächler et Daniela Vollenwyder ont dynamisé les débats en expliquant avec beaucoup de fraîcheur ce qui les dérange dans cette discussion assez négative et ce qu’elles font pour y remédier. Pour finir, Cornelia Kazis a introduit la conclusion par un apho-risme de l’écrivain Georg Christoph Lichtenberg: «Je ne suis pas certain que ça ira mieux si ça change, mais je suis certain qu’il faut que ça change pour que ça aille mieux.»


Les conclusions suivantes peuvent être tirées du forum Careum 2010:• Il ne sert à rien de ressasser les problèmes. Loin

d’améliorer la situation, cela tend plutôt à nous dis-qualifier.

• Les conditions-cadres sont en effet abordées de façon active avec une systématique de formation perméable, des instruments de planification, de nouvelles incitations, un temps de travail partiel et de meilleurs systèmes de rémunération. La mise en œuvre généralisée de ces mesures et leur capacité à préserver les effectifs fera l’objet d’un examen cri-tique.

• La réputation et les grandes exigences des spécia-listes de la santé sont en contradiction avec la vision conservatrice qu’ils ont d’eux-mêmes. Les cadres ont également pour vocation de la dynamiser et de la corriger pour que les jeunes se sentent concernés plutôt que de privilégier des branches en apparence plus modernes.

• La reconnaissance et l’estime que les supérieurs témoignent aux professionnels de santé sont beau-coup plus importantes que la stricte délimitation des différents profils et qualifications de formation. La reconnaissance est un «moyen d’existence»!

• Dans ce contexte, le dialogue récemment relancé autour du statut d’expert est extrêmement contre-productif. Notamment dans une comparaison croi-sée avec d’autres professions, les professionnels de la santé abîment eux-mêmes leur image quand les collègues plus âgés traitent et qualifient la relève par-faitement formée et motivée de novices pendant trois ans. Des conceptions plus modernes concernant les compétences doivent pouvoir remédier à une telle attitude de base dévalorisante. L’acquis et l’appli-cation de la théorie dans la pratique seront honorés et les jeunes spécialistes de la santé seront pris au sérieux. Lors de leur entrée dans la vie active, ils ont une expertise en matière de soins, de physiothéra-pie, de radiologie médico-technique, etc., car c’est à ce titre qu’ils ont reçu un diplôme attestant de leur aptitude professionnelle.

• La perception et l’estime dont bénéficient les professions de santé dans la société s’amélioreront quand les spécialistes de la santé seront à nouveau les ambassadeurs de leur propre cause: ils doivent recommencer à croire en eux et à communiquer de façon positive sur leur contribution importante et in-contestable à des soins de qualité et l’illustrer par des récits pertinents.





Careum fut créée il y a 127 ans sous le nom de «Stiftung Schwesternschule und Krankenhaus vom Roten Kreuz ZürichFluntern» et a connu depuis une histoire mouvementée. L’idée directrice actuelle – «Imaginer le monde de la santé de demain» – a gouverné la destinée de la Fondation depuis ses débuts.

L’esprit pionnier des originesLes créateurs de la Fondation se sentaient en sym-biose avec le progrès bourgeois de leur époque: la création de l’Etat fédéral en 1848, la liberté de pen-sée et de parole, la science moderne et un humanisme adapté au monde contemporain. Autant de valeurs sur lesquelles Careum continue à s’appuyer résolument aujourd’hui. C’est dans cet esprit qu’est née la Schwes-tern schule, qui permettait pour la première fois à des jeunes femmes d’apprendre le métier d’infirmière en Suisse, quelle que soit leur confession.Pendant de longues années, la Fondation fut toute-fois perçue à Zurich et dans ses environs comme l’ex-ploitant efficace de l’hôpital privé de la Croix-Rouge aux portes de l’hôpital universitaire de Zurich, où des générations entières de Zurichois et de Zurichoises ont vu le jour. L’école moderne de formation du per-sonnel soignant a, quant à elle, mené une existence plutôt discrète.

Naissance de CareumAussi, la décision de fermer l’hôpital de la Croix-Rouge en 1997 et de réorienter la Fondation fut-elle un tournant très net. Durant les dix années que dura ensuite la phase de transition, le Conseil de fondation s’est souvenu de sa finalité initiale de «promotion de la formation dans le domaine de la santé par l’innova-tion et le développement» et a décidé de se concen-trer sur les questions brûlantes de la formation et du perfectionnement dans ce domaine. Cette décision a été concrétisée par la décision de construire un com-plexe polyvalent flexible sur le site de la Fondation: le Campus Careum. Depuis, le Campus Careum a attiré une multitude d’institutions très diverses dans le do-maine de la santé et de la formation, ce qui favorise encore plus les échanges sur le site. Dès 2004, l’acti-vité de la Fondation s’est également exprimée au tra-

vers du nouveau nom «Careum», contraction de «Care» et de «Lyceum». Careum a connu son premier succès début 2005, lorsque le canton de Zurich a confié à la communauté de soumissionnaires Careum le mandat de presta-tions pour la mise en place et l’exploitation du Centre de formation Careum aux métiers de la santé (CBZ). A l’époque, comme aujourd’hui, la communauté de sou-missionnaires était constituée de la Fondation Careum, de l’Eleonorenstiftung – Kinderspital Zürich, du Dia-koniewerk Neumünster – Schweizerische Pflegerinnen-schule et du Kalaidos Bildungsgruppe. Aujourd’hui, cinq ans plus tard, le Centre de formation est le plus important du genre en Suisse.Depuis, pour le renouvellement des contenus de formation aux professions de santé, Careum a élaboré un curriculum selon le concept méthodique-didac-tique de l’«apprentissage par problèmes», qui est de-venu le standard pour les formations aux métiers de la santé. Les Éditions pédagogiques propres à Careum ont d’emblée réussi à publier des supports didac-tiques homogènes à l’échelle nationale pour la for-mation des assistants en soins et santé communau-taire.

Careum se distingue par ses partenariatsLa construction du campus Careum s’est accompa-gnée d’une étroite collaboration avec la faculté de mé-decine de l’Université de Zurich, tant en termes de contenus que de localisation. La bibliothèque médicale Careum, née de la fusion des bibliothèques de la fa-culté de médecine, de l’hôpital universitaire et de l’école d’infirmières Careum et gérée par l’Université de Zurich, est aujourd’hui au cœur du campus Careum. Careum tout comme le décanat de la faculté de mé-decine sont intimement convaincus que l’enseigne-ment et l’apprentissage interprofessionnels repré-sentent une condition essentielle à une collaboration future dans le travail. L’interprofessionnalité telle qu’elle est apparue sur le campus Careum sera l’une des caractéristiques futures de la formation dans le système de santé. Dans de nombreux projets, Careum engage des partenariats avec des institutions nationales et inter-nationales afin de renforcer les effets de son activité.


Careum s’organise en vue de l’avenir

Au printemps 2009, le Conseil de fondation a fixé la «stratégie de la Fondation Careum» et ainsi défini l’orientation de Careum pour les cinq prochaines an-nées. Careum s’est ainsi dotée de quatre domaines d’activité tout en cernant ses orientations stratégiques pour les prochaines années: pour commencer le per-fectionnement professionnel, puis l’intégration accrue du patient dans son processus de guérison, l’intensi-

Imaginer le monde de la santé de demainLe système de santé traverse aujourd’hui une muta-tion historique et se trouve confronté à des défis ma-jeurs. La société de la santé est de plus en plus intri-quée à l’échelle internationale, si bien que les frontières traditionnelles entre les disciplines et les métiers, les institutions et les pays tendent à se déplacer. De même, le rapport entre l’offre de prestations et le citoyen, le marché et la réglementation, le médecin et le patient, le prestataire et le consommateur sera redéfini. De nouvelles approches et méthodes visant à mettre au point des stratégies pour le secteur de la santé de-vront prendre en compte tous ces enjeux dans le do-

maine de la formation et de la formation continue, des systèmes de marché, des évolutions socio-écono-miques, des nouvelles technologies et de la re-cherche afin de pouvoir contribuer de façon significa-tive au monde de demain. Careum veut également démontrer à l’avenir com-ment ces tendances pourront se traduire par des pro-jets concrets pour la politique de formation. L’objectif consiste à donner des impulsions déterminantes et à élaborer des amorces de solutions pour gérer l’uni-vers futur de la santé et plus particulièrement la forma-tion dans le secteur de la santé et pour contribuer activement à la mise en place de cet univers.




Careum promeut, met en relation et coopère avec d’autres partenaires

Careum forme, instruit et conseille les enseignants et les apprenants ainsi que les parten-aires du système de formation

Careum recherche et développe des contenus didactiques et des concepts pédagogiques pour la formation dans le do-maine de la santé

La formation dans le système de santé

fication de la recherche et du développement ainsi qu’un renforcement des réseaux.L’indépendance spirituelle, organisationnelle et fi-nancière de Careum lui permet d’évaluer et de soute-nir des projets et des idées de toute provenance. Ca-reum considère cette position exceptionnelle comme une opportunité et un engagement dans la mise en œuvre du but de la fondation.


Careum transmet et diffuse des contenus didactiques et pédagogiques et produit des supports didactiques


Careum Congress 2009


Careum Forum 2010


Conseil de fondation et commissionsSituation: avril 2010

Bliggenstorfer Andreas, CFPasteur, président de l’Association des fonda-teursDietlikon ZH(CF depuis 1993)

Burkolter Max, CFDocteur en théologiePasteurWald ZH(CF depuis 1999)

Birchler Urs, CF, CRDr oec. publ.Président du directoire de l’Inselspital à BerneBolligen BE(CF depuis 2003)

Gut Hans, président, CF, CDIngénieur diplômé EPF, MSHerrliberg ZH(CF depuis 1999)

Kühne René, CF, CDDr oec. publ.Hurden SZ(CF depuis 2002)

Sottas Beat, CF, CDDr phil.Conseiller en politique d’éducation et de san-té formative worksBourguillon FR(CF depuis 2008)

Lauper Bernhard, CF, CACopropriétaire du conseil en bâtiment et immobilier Immopro AG, ZurichFeldmeilen ZH(CF depuis 2008)

Kickbusch Ilona, CF, CDProf. Dr Dr h. c.Director Global HealthProgramme, The Gra-duate Institute, GenèveBrienz BE(CF depuis 2008)

Satrapa-Schill Almut, CFDr phil.Responsable de dé-partement Santé et aide humanitaire de la Robert Bosch Stiftung,Stuttgart (Allemagne)Grafenau (Allemagne)(CF depuis 2008)

Brühwiler Barbara, CFDirectrice soins et HRM USZ, ZurichZurich(CF depuis 2001)


CA – Comité d’auditCR – Commission des rémunérationsCD – Comité directeurCF – Conseil de fondation

De Geest Sabina, CFProfesseurPrésidente de l’Institut de sciences infirmières,Université de BâleBâle BS

Holenstein Hildegard, CFDr phil.Berne BE(CF depuis 2001)

Weibel Peter, CF, CADr oec. publ.Membre du Conseil d’administration de Credit Suisse Group, ZurichZurich ZH(CF depuis 2008)

Zünd Gregor B., CFMD, Prof. DrDirecteur recherche et enseignement, Directeur général ZKF, USZ ZurichZurich ZH(CF depuis 2009)

Gutzwiller Felix, CF, CRProf. Dr med.Directeur de l’Institut de médecine sociale et préventive, Université de ZurichConseiller aux États du canton de ZurichZurich ZH(CF depuis 2000)

Furler Lukas, CFVice-directeur et respon-sable des soins Stadtspital Waid, ZurichMünchenstein BL(CF depuis 2001)

Buschor Ernst, CF, CAProf. Dr oec.Ancien conseiller fédéralDübendorf ZH(CF depuis 2003)


Hans Gut, présidentUrs BirchlerAndreas BliggenstorferBarbara BrühwilerMax BurkolterErnst BuschorSabina De GeestLukas Furler Felix Gutzwiller

Hildegard HolensteinIlona KickbuschRené KühneBernhard LauperAlmut Satrapa-SchillBeat SottasPeter WeibelGregor B. Zünd

Conseil de fondation

Comité directeur

Hans Gut, présidentIlona KickbuschRené Kühne Beat Sottas

Commission des rémunérations

Urs BirchlerFelix Gutzwiller

Comité d‘audit

Peter WeibelErnst BuschorBernhard Lauper

Annotations:1 Participation majoritaire2 Participation minoritaire

OrganigrammeSituation: avril 2010

Careum Formation des patientsJörg Haslbeck

Careum R+D

Monika Schäfer

Careum Éditions

Felix Dettwiler

Projets Administration

Daniel Achermann

Back Office

Paula Büeler

Marketing/ Relations publiques

Evelyn Willemin

Careum AG Bildungszentrum für Gesundheitsberufe 1Représentants au Conseil d’administration:Hans Gut, présidentBarbara BrühwilerRené Kühne

WE’G Hochschule Gesundheit 2Représentants au Conseil d’administration:René KühneBeat Sottas

Formation et InstructionRecherche et

Développement Diffusion et TransmissionPromotion et

Mise en relation Administration

Careum, rapport annuel 200942

ImpressumEditrice: Careum, concept contenu/direction de projet: Careum, concept de mise en page: BieriDesign Zurich, images: Julia Bruderer, traduction en français: Apostroph AG Luzern, impression: Zürichsee Druckereien AG, Stäfa

CareumPestalozzistrasse 3CH-8032 ZürichTéléphone +41 43 222 50 00Fax +41 43 222 50 [email protected]

Imaginer le monde de la santé de demain 43

La formation est mieux structurée et gagne en efficacité

La formation va devoir abor-der davantage les relations beaucoup plus variées entre patients et spécialistes

La collaboration au sein de l’équipe et par-delà les frontières profession-nelles sera encore plus importante

Les connaissances doivent être constamment actualisées


Documents

Imaginer le monde de la santé de demain