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me ´dicaments dans les hospitalisations via le service d’acceuil des urgences (SAU). Me´thode. —E ´ tude re ´trospective, au SAU d’un CHU. Pe ´riode cible : du 15 au 30 juillet 2006 (donne ´es Me ´te ´o France). Pe ´riode te ´moin choisie a posteriori du 15 au 30 juin 2006. E ´ laboration d’une fiche de recueil. Se ´lection des cas, selon le motif d’admission re ´alise ´e par un me ´decin urgentiste et un pharmacovigilant. Les scores d’imputabilite ´ (score chrono- logique, se ´miologique et bibliographique) et d’e ´vitabilite ´ ont e ´te ´ re ´alise ´s par le pharmacovigilan. Re ´sultats. — Respectivement, 93 et 94 cas ont e ´te ´ re ´per- torie ´s pour la pe ´riode cible et la pe ´riode te ´moin. La comparaison entre les deux pe ´riodes montre que les patients cibles sont plus aˆge ´s que les patients te ´moins et qu’ils pre ´sentent plus d’ante ´ce ´dents cardiovasculaires et urone ´phrologiques. Les motifs d’admission sont principa- lement malaise et alte ´ration de l’e ´tat ge ´ne ´ral, associe ´s a ` des troubles hydroe ´lectriques, surtout chez les sujets aˆge ´s pendant la pe ´riode cible. Les classes pharmacologiques les plus fre ´quemment identifie ´es au moment de l’hospitalisa- tion sont les diure ´tiques (n = 38), contrairement a` la pe ´riode te ´moin pour laquelle ce sont les me ´dicaments alte ´rant la vigilance (n = 21). Respectivement 51,6 et 43 % des patients ont e ´te ´ hospitalise ´s en service de me ´de- cine. L’analyse de l’imputabilite ´e ´tablit un score douteux dans 80 %, du a ` la pre ´sence d’un traitement correcteur quasi-syste ´matique. L’e ´tude de l’e ´vitabilite ´ de chaque couple me ´dicament/effet inde ´sirable permet d’identifier que 80 % des effets e ´taient e ´vitables ou probablement e ´vitables. Discussion/conclusion. — Ces re ´sultats demandent a `e ˆtre confirme ´s afin de pourvoir prendre les mesures ne ´cessaires de pre ´vention et d’alerte pour le bon usage des me ´dicaments en cas d’exposition a ` de fortes chaleurs. Un travail prospectif de surveillance est en place en collaboration avec l’Afssaps et certains CRPV dont le no ˆtre. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.060 275 Admission de la personne a ˆge´e en court se ´jour ge ´riatrique : entre´es directes versus entre´es via le service des urgences C. Giroux a , E. Proye a , F. Hequet a , P. Dufour a , G. Gommez a , D. Dambre a , C. Goze ´ b a Court se´jour ge´riatrique, centre hospitalier de Valenciennes, Valenciennes, France b SMUR, centre hospitalier de Valenciennes, Valenciennes, France Motscle´s.— Ge ´riatrie ; Entre ´e directe ; Urgences Introduction. — L’accroissement de la population a ˆge ´e et les risques d’engorgement des service d’acceuil des urgences (SAU) ne ´cessitent d’optimiser la prise en charge des sujets a ˆge ´s en amont de l’hoˆpital. Il est ne ´cessaire de favoriser l’accueil direct en hospitalisation pour ces patients a ˆge ´s fragiles et polypathologiques. Me´thodes. —E ´ tude re ´trospective concernant l’ensemble des patients hospitalise ´s en court se ´jour ge ´riatrique au centre hospitalier de Valenciennes du 1 er novembre 2006 au 28 fe ´vrier 2007. Nous avons compare ´ les populations des patients entre ´s directement versus via le SAU. Re ´sultats. — Quatre cent soixante-treize patients au total ont e ´te ´ hospitalise ´s durant cette periode dont 103 en entre ´e directe et 303 via les urgences. Ces populations e ´taient toutes deux aˆge ´es;a`pre ´dominance fe ´minine. Les patients entrant directement e ´taient plus institutionnalise´s (p = 0,01), restaient moins longtemps hospitalise ´s (p = 0,005), subissaient 45 % d’examens comple ´mentaires en moins (p < 0,001). Les entre ´es directes comprenaient plus de patients de ´ments (p = 0,02). Les diagnostics de sortie ne pre ´sentaient pas de diffe ´rence significative sauf pour les pathologies cardiologiques, ne ´phrologiques et les troubles du comportement (p < 0,05). Le devenir des deux populations e ´tait similaire, me ˆme pour le taux de de ´ce `s. Conclusion. — Il s’agit donc de deux populations peu diffe ´- rentes tant au niveau du profil de ´mographique que des pathologies et du devenir. Les entre ´es directes ont prouve ´ leur be ´ne ´fice avec une re ´duction de la dure ´e moyenne de se ´jour, du nombre d’examens comple ´mentaires et donc des cou ˆts lie ´s a ` l’hospitalisation ; avec une prise en charge plus adapte ´e et rapide pour des patients de ´ments. Il est ne ´ces- saire de poursuivre l’information sur l’accueil direct aupre `s des me ´decins ge ´ne ´ralistes pour renforcer le re ´seau ville— ho ˆpital. Il faut e ´galement optimiser l’accueil au SAU des sujets a ˆge ´s n’ayant pu e ˆtre hospitalise ´s directement. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.061 276 Influence de l’a ˆge sur la survie des arre ˆts cardiaques du sujet a ˆge ´ F.X. Ageron a,b , D. Savary a,b , S. Bare b , M.F. Monnet b , G. Debaty b , L. Belle b a Samu 74, centre hospitalier de la re´gion d’Annecy, France b Re ´seau Nord-Alpin des urgences (RENAU), centre hospitalier de la re´gion d’Annecy, France Motscle´s.— Arret cardiaque ; Survie ; Sujet a ˆge ´ Introduction. — L’aˆge est souvent conside ´re ´ comme un fac- teur limitatif de soin dans la re ´animation des arre ˆts cardia- ques (AC) du sujet a ˆge ´. Notre objectif est d’e ´tudier les facteurs influenc ¸ant la survie des AC re ´anime ´s du sujet a ˆge ´ de plus de 75 ans. Me´thode. —A ` partir d’un registre re ´gional incluant tous les cas d’AC extrahospitalier avec l’intention d’effectuer une re ´animation (cohorte prospective de 4827 arre ˆts cardiaques entre 2004 et 2006, recueil de donne ´es de style Utstein), nous avons analyse ´ les donne ´es e ´pide ´miologiques descriptives et les donne ´es de survie a ` un an (Kaplan Meier). L’analyse multivarie ´e des facteurs influenc ¸ant la survie est re ´alise ´e par re ´gression logistique. Resultats.— La proportion d’AC chez les plus de 75 ans est de 37 % (1799 cas). La tentative de re ´animation diminue avec l’aˆge, 50 % des cas de plus de 75 ans, 30 % deplus de90 ans (p < 0,001). L’utilisation du DSA et la re ´alisation d’une RCP de base par les te ´moins sont moins fre ´quentes apre `s 75 ans. Les sujets de plus de 75 ans ont un taux de re ´cupe ´ration de l’activite ´ cardiaque spontane ´e identique a ` celui de de moins de 75 ans (25 versus 26%, p = 0,58), mais avec une admission en soins intensifs moins fre ´quente de plus de 75 ans, 17 % (p =0,06). La survie a` un an est statistiquement diffe ´rente, entre les plus de 75 ans et (2,7 versus 6,5%, p = 0,0002). Le mode `le multivarie ´ du risque de de ´ce `s au cours de l’hospita- Re ´sume ´s A151

Influence de l’âge sur la survie des arrêts cardiaques du sujet âgé

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Page 1: Influence de l’âge sur la survie des arrêts cardiaques du sujet âgé

Resumes A151

medicaments dans les hospitalisations via le service d’acceuildes urgences (SAU).Methode. — Etude retrospective, au SAU d’un CHU. Periodecible : du 15 au 30 juillet 2006 (donnees Meteo France).Periode temoin choisie a posteriori du 15 au 30 juin 2006.Elaboration d’une fiche de recueil. Selection des cas, selon lemotif d’admission realisee par un medecin urgentiste et unpharmacovigilant. Les scores d’imputabilite (score chrono-logique, semiologique et bibliographique) et d’evitabilite ontete realises par le pharmacovigilan.Resultats. — Respectivement, 93 et 94 cas ont ete reper-tories pour la periode cible et la periode temoin. Lacomparaison entre les deux periodes montre que lespatients cibles sont plus ages que les patients temoins etqu’ils presentent plus d’antecedents cardiovasculaires eturonephrologiques. Les motifs d’admission sont principa-lement malaise et alteration de l’etat general, associes ades troubles hydroelectriques, surtout chez les sujets agespendant la periode cible. Les classes pharmacologiques lesplus frequemment identifiees au moment de l’hospitalisa-tion sont les diuretiques (n = 38), contrairement a laperiode temoin pour laquelle ce sont les medicamentsalterant la vigilance (n = 21). Respectivement 51,6 et43 % des patients ont ete hospitalises en service de mede-cine. L’analyse de l’imputabilite etablit un score douteuxdans 80 %, du a la presence d’un traitement correcteurquasi-systematique. L’etude de l’evitabilite de chaquecouple medicament/effet indesirable permet d’identifierque 80 % des effets etaient evitables ou probablementevitables.Discussion/conclusion. — Ces resultats demandent a etreconfirmes afin de pourvoir prendre les mesures necessairesde prevention et d’alerte pour le bon usage des medicamentsen cas d’exposition a de fortes chaleurs. Un travail prospectifde surveillance est en place en collaboration avec l’Afssaps etcertains CRPV dont le notre.

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Admission de la personne agee en court sejour geriatrique : entrees directes versus entrees via le servicedes urgencesC. Giroux a, E. Proye a, F. Hequet a, P. Dufour a, G. Gommez a,D. Dambre a, C. Goze b

aCourt sejour geriatrique, centre hospitalier deValenciennes, Valenciennes, Franceb SMUR, centre hospitalier de Valenciennes, Valenciennes,France

Mots cles. — Geriatrie ; Entree directe ; UrgencesIntroduction. — L’accroissement de la population agee et lesrisques d’engorgement des service d’acceuil des urgences(SAU) necessitent d’optimiser la prise en charge des sujetsages en amont de l’hopital. Il est necessaire de favoriserl’accueil direct en hospitalisation pour ces patients agesfragiles et polypathologiques.Methodes. — Etude retrospective concernant l’ensemble despatients hospitalises en court sejour geriatrique au centrehospitalier de Valenciennes du 1er novembre 2006 au 28fevrier 2007. Nous avons compare les populations despatients entres directement versus via le SAU.

Resultats. — Quatre cent soixante-treize patients au totalont ete hospitalises durant cette periode dont 103 en entreedirecte et 303 via les urgences. Ces populations etaienttoutes deux agees ; a predominance feminine. Les patientsentrant directement etaient plus institutionnalises(p = 0,01), restaient moins longtemps hospitalises(p = 0,005), subissaient 45 % d’examens complementairesen moins (p < 0,001). Les entrees directes comprenaientplus de patients dements (p = 0,02). Les diagnostics de sortiene presentaient pas de difference significative sauf pour lespathologies cardiologiques, nephrologiques et les troubles ducomportement (p < 0,05). Le devenir des deux populationsetait similaire, meme pour le taux de deces.Conclusion. — Il s’agit donc de deux populations peu diffe-rentes tant au niveau du profil demographique que despathologies et du devenir. Les entrees directes ont prouveleur benefice avec une reduction de la duree moyenne desejour, du nombre d’examens complementaires et donc descouts lies a l’hospitalisation ; avec une prise en charge plusadaptee et rapide pour des patients dements. Il est neces-saire de poursuivre l’information sur l’accueil direct aupresdes medecins generalistes pour renforcer le reseau ville—hopital. Il faut egalement optimiser l’accueil au SAU dessujets ages n’ayant pu etre hospitalises directement.

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.061

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Influence de l’age sur la survie des arrets cardiaques du sujet ageF.X. Ageron a,b, D. Savary a,b, S. Bare b, M.F. Monnet b,G. Debaty b, L. Belle b

a Samu 74, centre hospitalier de la region d’Annecy, FrancebReseau Nord-Alpin des urgences (RENAU), centrehospitalier de la region d’Annecy, France

Mots cles. — Arret cardiaque ; Survie ; Sujet ageIntroduction. — L’age est souvent considere comme un fac-teur limitatif de soin dans la reanimation des arrets cardia-ques (AC) du sujet age. Notre objectif est d’etudier lesfacteurs influencant la survie des AC reanimes du sujet agede plus de 75 ans.Methode. — A partir d’un registre regional incluant tous lescas d’AC extrahospitalier avec l’intention d’effectuer unereanimation (cohorte prospective de 4827 arrets cardiaquesentre 2004 et 2006, recueil de donnees de style Utstein), nousavons analyse les donnees epidemiologiques descriptives etles donnees de survie a un an (Kaplan Meier). L’analysemultivariee des facteurs influencant la survie est realiseepar regression logistique.Resultats.— La proportion d’AC chez les plus de 75 ans est de37 % (1799 cas). La tentative de reanimation diminue avecl’age, 50 % des cas de plus de 75 ans, 30 % de plus de 90 ans(p < 0,001). L’utilisation du DSA et la realisation d’une RCPde base par les temoins sont moins frequentes apres 75 ans.Les sujets de plus de 75 ans ont un taux de recuperation del’activite cardiaque spontanee identique a celui de de moinsde 75 ans (25 versus 26%, p = 0,58), mais avec une admissionen soins intensifs moins frequente de plus de 75 ans, 17 %(p = 0,06). La survie a un an est statistiquement differente,entre les plus de 75 ans et (2,7 versus 6,5%, p = 0,0002). Lemodele multivarie du risque de deces au cours de l’hospita-

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A152 Resumes

lisation n’est pas associe a un age superieur a 75 ans(OR = 1,62 [0,94—2,77], mais est associe a l’absence deRCP par les temoins (OR = 3,53 [2,22—5,53]) et l’absenced’utilisation d’un DSA (OR = 2,12 [1,14—3,94]), ajuste sur ladefibrillation et le delai appel—arrivee des secours.

Discussion.— Le style Utstein ne recueille pas l’ensemble desdonnees associe a l’age. Il est logique de penser que lamotivation des equipes de reanimation et la decouvertesecondaire de comorbidites influencent l’intensite de lareanimation du sujet age. Cela peut expliquer la differencede survie. L’absence d’association entre l’age superieur a75 ans et la survie au cours de l’hospitalisation est un

argument, mais d’autres variables d’ajustement sont a consi-derer.Conclusion. — Notre etude est en phase avec le consensus surles urgences du sujet de plus de 75 ans : l’age n’est pas unfacteur limitatif de soin. Il est primordial d’interroger lestemoins sur les comorbidites et le niveau de dependance dupatient des l’appel au 15, afin de gagner du temps sur ladecision de reanimation et de proposer au temoin de debuterune RCP de base. Les tentatives de reanimation devraientetre reservees au sujet autonome et peu morbide.

doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.062